Madeleine Pelletier
Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Militant
Madeleine Pelletier, née Anne Pelletier, le Modèle:Date de naissance à Paris et morte le Modèle:Date de décès à Épinay-sur-Orge, est en 1906 la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle est également connue pour ses multiples engagements politiques et philosophiques et fait partie des féministes les plus engagées au regard de la majorité des féministes françaises du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Elle interrompt très jeune ses études et fréquente dans son adolescence les groupes socialistes et anarchistes qui forment les idées qui restent les siennes jusqu'à sa mort. À vingt ans, elle décide de reprendre ses études malgré sa pauvreté, et parvient à devenir médecin. Cette réussite sociale ne la satisfait cependant pas et elle multiplie ses engagements dans la société. En 1906, elle est initiée franc-maçonne, est choisie comme présidente d'une association féministe et devient membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Au sein de la franc-maçonnerie comme à la SFIO, elle cherche à faire avancer la cause des femmes. Ses prises de position lui valent de fortes inimitiés au sein même de sa famille politique ou dans les rangs de la franc-maçonnerie. Les tentatives de mise à l'écart dans ces deux groupes l'incitent à se rapprocher des mouvements anarchistes et à changer de loge maçonnique.
En 1917, elle s'enthousiasme pour la révolution d'Octobre en Russie et entreprend un voyage plein d'espérance pour admirer la réalisation de son idéal. Toutefois, la situation catastrophique du pays la fait déchanter, bien qu'elle conserve toujours la foi dans l'« idéal communiste ». Rentrée en France, elle reprend la lutte pour une société communiste avec des libertaires. Elle combat aussi la montée du fascisme sans cesser son combat féministe.
Pour faire connaître ses idées, elle écrit de nombreux articles, publie des essais, des romans et des pièces de théâtre. Cet activisme est brisé en 1937 lorsqu'un accident vasculaire cérébral la rend hémiplégique. Elle reprend ses combats malgré son handicap à l'issue de sa convalescence. En 1939, elle est inculpée pour avoir pratiqué un avortement, mais ses accusateurs se rendent compte que son état physique ne lui permettait pas de réaliser cet acte. Ils la déclarent tout de même dangereuse pour elle-même et pour autrui, et la font interner en asile psychiatrique, où sa santé physique et mentale se détériore. Elle meurt d'un second accident vasculaire cérébral, le Modèle:Date. Modèle:Sommaire
Biographie
Jeunesse
Anne Pelletier naît à Paris le Modèle:Date- dans une famille pauvre<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Son père, Louis Pelletier, ancien cocher de fiacre, reste paralysé après un accident vasculaire cérébral en 1878<ref name=divergence>Modèle:Lien web.</ref>. Sa mère, Anne Passavy, marchande de légumes, née de père inconnu, peu aimante, royaliste et très croyante<ref group=MS name=maignien14>Modèle:Harvsp.</ref>, est accaparée par les soins à donner à son époux malade, par la tenue de la boutique familiale de fruits et légumes, située dans un quartier pauvre, rue des Petits-Carreaux<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref> et par ses douze grossesses. La famille est cependant peu nombreuse car seuls survivent Madeleine et un frère aîné, Louis. Après le départ de celui-ci, Anne vit à partir de ses dix ans en enfant unique<ref group=MS name=maignien14/>, puis dès ses quinze ans seule avec sa mère à la suite du décès de son père<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
Son enfance est malheureuse et il semble que ses opinions politiques et philosophiques se soient construites en opposition avec celles de sa mère<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. À l'âge de douze ans, elle arrête ses études. Elle s'intéresse à la politique et dès treize ans assiste le soir à des réunions. Vers ses quinze ans, elle fréquente les cercles anarchistes<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Bien qu'elle soit déçue par ceux-ci, elle retire de leur fréquentation la compréhension de la nécessité de l’instruction. Elle décide alors de passer seule le baccalauréat. C'est lorsqu'elle devient une adulte, à une date indéterminée<ref group=alpha>En France, la majorité (Modèle:Nombre à l'époque) est automatique. Le passage à l'âge adulte, qui relève de la psychologie, n'est pas fixé.</ref>, qu'elle prend pour prénom Madeleine<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Sa mère continue à la loger, mais refuse de payer ses livres. La mort de cette dernière, peu de temps après, accentue les difficultés pour Anne. Celle-ci trouve un soutien chez Charles Letourneau, médecin qui a connu aussi des débuts difficiles dans une famille pauvre, et n'aurait pu en sortir sans un héritage inattendu. Il se prend d'affection pour Madeleine et lui assure un soutien financier et intellectuel<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1896, elle passe la première épreuve du baccalauréat alors qu'elle a vingt-deux ans. Elle réussit l'épreuve de justesse avec Modèle:Nobr sur 160 qui est la note minimale pour accéder à la seconde partie de l'épreuve. En 1897, elle réussit brillamment à celle-ci, avec une note de Modèle:Nobr sur 120, qui lui vaut la mention « Très Bien »<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle s'inscrit ensuite au PCN (Certificat d'études physiques, chimiques et naturelles) afin de devenir médecin. En 1901, elle devient interne suppléante à l'asile de Villejuif et, à l'Modèle:Nobr, elle assume la fonction d'externe à la maison d'accouchements Baudelocque<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Toutefois, son intérêt se porte sur l'anthropologie, domaine où brillent alors des médecins<ref group=MS name=maignien31>Modèle:Harvsp.</ref>.
Années d'études de médecine
Madeleine Pelletier se tourne vers l'anthropologie et étudie le rapport entre la taille du crâne et l'intelligence selon les théories de Paul Pierre Broca qui font alors autorité<ref group=MS name=maignien31/>. Elle travaille ensuite avec Charles Letourneau et Léonce Manouvrier. Ces présupposés confirment l'opinion courante de la supériorité de l'intelligence de l'homme sur celle de la femme et elle peine à les combattre<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Imprégnée de cette doxa, elle cherche à relativiser les mesures crâniennes des femmes en supposant une épaisseur moindre de leurs os<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Par ailleurs, elle adhère à l'idée d'une supériorité de la « race blanche » supposément prouvée par des mesures crâniennes<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Finalement, contestant l'idée selon laquelle l'intelligence serait proportionnelle au volume du crâne qui sous-tendait celle d'une infériorité intellectuelle de la femme, elle rompt avec l'anthropologie. En Modèle:Date-, elle veut s'inscrire au concours des internats des asiles mais cela lui est refusé au titre que ce concours est réservé aux personnes jouissant de leurs droits politiques. Les femmes, n'ayant pas le droit de vote, en sont donc automatiquement exclues<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Madeleine Pelletier met alors tout en œuvre pour que cette règle soit abolie. Soutenue par le quotidien féminin La Fronde et par les membres du jury qui la connaissent, elle est finalement autorisée à passer le concours en 1903<ref group=MS name=maignien42>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette même année, elle soutient sa thèse intitulée L'Association des idées dans la manie aiguë et dans la débilité mentale<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1906, elle devient la première femme médecin française diplômée en psychiatrie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Années de luttes
Pendant quatre ans, elle est interne des asiles psychiatriques de la Seine<ref name=divergence/>, d'abord au centre hospitalier Sainte-Anne<ref group=MS name=maignien42/>, puis à l'asile de Villejuif<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref> avec sa collègue Constance Pascal qui est admise la même année (année académique 1902/1903) à l'internat en psychiatrie<ref group=MS name=maignien42/>. Durant cette période, elle écrit de nombreux articles publiés dans des revues scientifiques, et elle est initiée en franc-maçonnerie, en 1904, où elle restera jusqu'à sa mort malgré de nombreux heurts avec d'autres adhérents.
À partir de 1906, elle se consacre à la psychiatrie. En mars de cette année, elle échoue au concours d'adjuvat et devient médecin des Postes dans le [[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e de Paris]]. Comme son cabinet est peu fréquenté, elle s'inscrit sur la liste des médecins de nuit. Elle peut donc être appelée à tout moment et surtout pour s'occuper des plus pauvres, accompagnée par un agent de police. Elle déménage plusieurs fois mais toujours dans des quartiers pauvres<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette même année, elle devient la présidente du groupe féministe « La solidarité des femmes » fondé par Eugénie Potonié-Pierre et dirigé jusqu'alors par Caroline Kauffmann<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle y est très bien accueillie, mais elle peine à y insuffler un activisme revendicatif<ref group=MS name=maignien80>Modèle:Harvsp.</ref>.
Elle adhère à la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière) et se rapproche de la mouvance guesdiste<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref> avant de devenir un membre influent du courant hervéiste<ref group=MS name=maignien85>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1909, elle devient membre de la commission administrative permanente de la SFIO et lorsqu'en automne de cette année Gustave Hervé est arrêté, elle le remplace au sein de cette instance dirigeante<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1910, elle se propose pour être candidate aux élections législatives et municipales mais les instances dirigeantes lui assignent un canton impossible à gagner. Même si son résultat est supérieur à celui du précédent candidat socialiste, elle est sévèrement battue à ces élections<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Cependant, tout cet activisme ne la satisfait pas et déçue par les féministes et des socialistes, elle connaît à partir de 1910 une période de découragement. Elle abandonne le courant hervéiste, voyant en Gustave Hervé un faux révolutionnaire<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. De plus, ses idées sur l'avortement et la disparition souhaitable de l'institution familiale heurtent les membres de la SFIO et isolent Madeleine Pelletier dans le parti. Elle s'éloigne de la SFIO et se rapproche des anarchistes qui partagent certaines de ses idées sur l'avortement, le néo-malthusianisme et l'antimilitarisme bien qu'elle ne soit pas d'accord sur l'essentiel, à savoir la possibilité d'une société sans État. De 1912 à 1924, elle collabore irrégulièrement à la revue anarchiste L’Idée libre. S'ouvre une période difficile durant laquelle se mêlent ses déconvenues politiques et féministes et des problèmes financiers. Elle déménage plusieurs fois et est cambriolée<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. En Modèle:Date-, elle commence à publier des articles dans Le Libertaire auquel elle collabore jusqu'au début de la guerre et auquel elle revient de 1919 à 1921<ref group=MS name=maignien127>Modèle:Harvsp.</ref>.
Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, elle propose ses services dans une unité médicale sur le front puis en tant qu'infirmière. Cependant, elle est dans les deux cas rejetée<ref name=beach94>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle travaille alors pour la Croix-Rouge, en assistant les soldats de tous pays combattants<ref name=divergence/>. En Modèle:Date-, elle se rend sur le champ de bataille de la Marne et en revient encore plus antimilitariste et découragée par « la bêtise de l'être humain ». Ce pessimisme la détourne de l'action militante et elle préfère se consacrer alors à la médecine et la science<ref name=beach94/>.
Années communistes
En Modèle:Date-, le congrès de Tours de la SFIO marque la scission entre les communistes, qui se rallient à la [[Internationale communiste|Modèle:Nobr]], et les socialistes, partisans de la [[Internationale ouvrière|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIe{{#if:| }} }}]]. Madeleine Pelletier, enthousiasmée par la révolution russe, rejoint alors les communistes même si, dans ce nouveau parti, elle retrouve ses anciens adversaires<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1920, elle commence à écrire des analyses d'ouvrages de Lénine ou Trotsky pour le journal La Voix des femmes, journal féministe et socialiste qui après le congrès de Tours soutient le parti communiste<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant au sein de la rédaction se heurtent les féministes et celles qui voient dans le soutien au communisme le moyen d'arriver à l'égalité des hommes et des femmes. Pelletier fait partie du premier groupe. Lorsque la conférence des femmes de la {{#ifeq:Internationale | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:Internationale| Internationale }} }} se tient à Moscou le Modèle:Date-, elle doit laisser sa place à Lucie Colliard qui fait partie de la seconde mouvance<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, comme elle veut voir de ses yeux les « réalisations » de la Russie soviétique (notamment en matière d'égalité des sexes), elle entreprend de s'y rendre seule et clandestinement en juillet 1921. Ce voyage est une déception car la réalité (famine, pauvreté, inquisitions policières, etc.) ne correspond en rien au monde rêvé<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Néanmoins, Pelletier continue à croire au rêve communiste et trouve des explications aux maux de la Russie (guerre contre les puissances capitalistes, apathie de la population, etc.). Revenue, à l'automne 1921, en France, elle raconte son voyage dans La Voix des femmes à partir du Modèle:Date-<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Le journal déplaît trop au parti communiste qui souhaite en avoir le contrôle. Comme cela n'est pas possible le parti crée un nouveau journal, L'Ouvrière, auquel Madeleine Pelletier participe entre Modèle:Date- et Modèle:Date-. Elle écrit aussi des articles pour des journaux anarchistes dont Le Semeur de Normandie dans lequel, en Modèle:Date-, elle condamne la politique de terreur défendue par Léon Trotski<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est de plus en plus en désaccord avec le parti communiste qu'elle quitte en 1926<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Bien qu'elle reconnaisse des avancées pour le peuple en Russie soviétique et qu'elle croie toujours dans l'idéal communiste, elle voit dans le bolchevisme un très grave échec<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
Dernières années
Après son départ du parti communiste, elle fréquente la mouvance anarchiste. Dans le même temps, sa situation matérielle s'améliore puisqu'elle peut s'acheter une maison à Gif-sur-Yvette, passer son permis de conduire et s'acheter une voiture. Malgré ces changements, elle continue à mener une vie publique et militante. Ainsi, elle écrit dans plusieurs journaux et participe à des débats sur le féminisme, le communisme, etc<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Ces années sont aussi marquées par ses premières prises de position contre le fascisme montant. Elle prend position, dès 1925, contre le fascisme de l'Italie mussolinienne mais aussi celui promu par des groupuscules nationalistes français<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Ainsi, elle dénonce en Modèle:Date- lors d'une conférence, le Modèle:Page h' fondé par Gustave Hervé, son ancien camarade de la SFIO<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1927, elle collabore au journal de gauche Plus loin qu'elle quitte en 1930, avec de nombreux autres auteurs. Elle rejoint alors le projet de Sébastien Faure d'Encyclopédie anarchiste, publiée en 1934, pour laquelle elle rédige sous la signature de « Doctoresse Pelletier », l'article Internement où elle dénonce les internements abusifs<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref> ainsi que les articles dédiés à la famille, à la maternité, à l'enseignement, au féminisme, à l'infanticide, à la laïcisation, au marxisme et au Parti communiste<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Bien qu'elle n'appartienne plus au parti, elle reste communiste et, en 1932, elle adhère au Parti d'unité prolétarienne, fondé par Paul-Louis et dont les membres sont surtout des exclus ou des déçus du parti communiste<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle y devient secrétaire de la commission des femmes, rôle qu'elle avait toujours refusé dans les autres partis<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. La même année, elle est invitée par Henri Barbusse à faire partie du comité directeur du Mouvement contre la guerre impérialiste et elle participe au congrès qui se tient à Amsterdam du Modèle:Nobr. Ceci débouche en 1933 sur son adhésion au Mouvement Amsterdam-Pleyel qui regroupe les participants à ce congrès et ceux du congrès européen contre le fascisme et la guerre qui se réunit du Modèle:Nobr à la salle Pleyel de Paris<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Si l'écriture d'articles est une constante pour défendre ses idées, elle présente aussi celles-ci dans des œuvres de fiction. Ceci se voit, par exemple, en 1933, lorsqu'elle publie un roman autobiographique, La Femme vierge, et un récit utopique, La Vie nouvelle, qui lui sert à décrire son idéal communiste<ref group=MS name=maignien203>Modèle:Harvsp.</ref>.
Son militantisme malthusien lui vaut de sérieuses inimitiés et en 1933, elle est accusée d'avoir pratiqué un avortement. Cependant, les charges sont finalement abandonnées et elle n'est pas poursuivie<ref name=divergence/>. Malgré de tels soucis, elle ne cesse de militer pour ses idées et c'est finalement son corps qui va l'obliger à interrompre un temps ses combats. En effet, à la fin de 1937, devenue hémiplégique, elle doit recourir pour survivre à des appels au don de la part de ses amis du club du Faubourg<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1939, dans un climat de chasse aux faiseuses d'anges, elle est arrêtée pour avoir participé à l'avortement d'une fille de Modèle:Nobr violée par son frère. Elle clame son innocence. Compte tenu de son état de santé (paralysie), le tribunal admet qu’elle n’a pas pu pratiquer cet avortement. Cependant elle est jugée comme Modèle:Citation et condamnée à être internée d'office d'abord à Sainte-Anne puis à Épinay-sur-Orge<ref>Modèle:Chapitre.</ref>,<ref name=divergence/>. Le Modèle:Date-, elle meurt d'un accident vasculaire cérébral<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est enterrée au cimetière de Perray Vaucluse à Épinay-sur-Orge<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Engagements
Féminisme
Madeleine Pelletier fait partie des féministes les plus combattantes et, au regard de la majorité des féministes françaises qu'elle côtoie, une des plus jusqu’au-boutistes. En 1906, elle est choisie comme présidente de « La solidarité des femmes » mais elle regrette la frilosité des femmes membres de l'association. Elle lie la réflexion et l'action. Ainsi en 1907, elle écrit La Femme en lutte pour ses droits<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref> et met en pratique ses idées en jetant des cailloux sur les vitres d'un bureau de vote. Cette action complète celle d'Hubertine Auclert qui, une semaine avant, avait renversé une urne. Ces deux incidents sont les seuls moments de violence de la lutte féministe de la première vague en France<ref group=MS name=maignien80/>. En Modèle:Date-, elle fonde la revue La Suffragiste<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Toujours prête au combat, elle représente « La solidarité des femmes » en 1908 aux manifestations des féministes anglaises à Hyde Park pour le suffrage des femmes. Elle est impressionnée par le nombre de manifestantes et leur détermination qui va jusqu'à la violence et qui lui fait regretter d'autant plus la prudence des féministes françaises<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Elle écrit notamment dans La Suffragiste : Modèle:Citation. Cf. Daniel Paris-Clavel, « Suffragettes en kimono », article paru initialement en février 2016 sous le titre « Suffragettes et jujitsu », Manière de voir Modèle:N°, décembre 2016-janvier 2017, p. 52-54.</ref>.
Féministe radicale<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, elle pense que pour que les femmes s’engagent un jour dans des activités politiques radicales, il faut qu’elles n’aient pas été privées a priori du droit de vote. De même qu’il faut, pour qu’elles adoptent une nouvelle morale sexuelle, leur donner les moyens de leur indépendance économique<ref>Modèle:Article.</ref>. Ainsi, elle réclame une égalité complète entre les deux sexes et prône le service militaire pour les femmes. Si elles apparaissent aptes à défendre leur patrie, il sera impossible alors de leur refuser leurs droits politiques. Elle défend cette idée dans le journal de Gustave Hervé qui est alors pacifiste et avec lequel elle s'oppose violemment<ref group=MS name=maignien88/>.
Les femmes dans la société sont subordonnées aux hommes parce que dès leur naissance, elles sont forcées à l'être. Madeleine Pelletier est l'une des premières féministes à aborder la notion de genre et à en faire l'une des causes de l'inégalité des sexes. La société établit un universel masculin, dominateur, qui amène le féminin à n'être qu'une particularité inférieure<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Seule l'égalité, et entre autres l'égalité politique, peut permettre de mettre un terme à cette situation<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Les femmes ne doivent donc plus se sentir naturellement inférieures, comme l'ensemble de la société, dans toutes les classes sociales, leur impose. Cela seul leur assurera leur libération<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour parfaire cette autonomisation des femmes, il reste à détruire les institutions du mariage et de la famille pour les remplacer par une vie communautaire<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
Pelletier défend le droit à l'avortement mais se fait violemment critiquer pour ses idées au sein de la SFIO et par les néo-malthusiens qu'elle côtoie<ref group=MS name=maignien88>Modèle:Harvsp.</ref>. La liberté des femmes passe par une éducation sexuelle complète, une liberté sexuelle égale à celle des hommes, et le droit de disposer de son corps<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Avec Nelly Roussel, elle souligne l'importance de l'éducation sexuelle des jeunes filles<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
La manière dont elle s'habille montre également ses idées : elle a des cheveux courts et s'habille comme un homme, sans demander la permission de travestissement nécessaire auprès de la préfecture de police<ref>Modèle:Article.</ref>. Pour elle, la virilisation, en passant par le costume et le chapeau masculin, est le gage de l’émancipation de la femme <ref>Modèle:Article Modèle:DOI.</ref>. Pour l'historienne Christine Bard, Modèle:Citation<ref>Modèle:Article.</ref>. Son féminisme est intrinsèquement subversif, sciemment transgressif, notamment dans sa revendication du droit à l'autodéfense et à la militarisation des femmes, revendication qu'elle met en pratique en adoptant le port du revolver<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Refusant les relations hétérosexuelles ou homosexuelles<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>, elle défend une virginité militante, position marginale dans le mouvement féministe, qu'elle partage avec sa consœur Arria Ly. Elle voit dans la maternité la cause de l’infériorité de la femme. Contre le mariage et l'amour libre, elle soutient le célibat ainsi que l’égalité intégrale de la femme et l’avortement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle critique sévèrement ce qu'elle appelle le « féminisme en dentelles »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, ces féministes qui osent le décolleté comme une forme de libération, en le jugeant avilissant pour les femmes. Elle explique Modèle:Citation. Radicale, voire violente, dans l'expression de ses idées, elle est déçue par la majorité des féministes qui lui paraissent trop timorées<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
Socialisme
En 1906, elle devient membre de la SFIO où elle essaie de faire entendre sa voix féministe. Ainsi en novembre de cette année, elle propose au congrès du parti une résolution sur le vote des femmes qui est adoptée à l'unanimité moins six voix. Cependant après ce qui semble une victoire, rien ne bouge et le parti ne fait rien pour proposer une loi donnant le droit de vote aux femmes<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle montre le même souhait d'action violente au sein de la SFIO qu'au sein du mouvement féministe et défend, dans un article du journal La Guerre sociale, l'usage de l'attentat contre des soutiens du capitalisme<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est un membre éminent du courant hervéiste et envisage l'action politique comme une antichambre de la guerre civile<ref group=MS name=maignien85/>. En effet, elle considère la République comme un leurre masquant la perpétuation de l'asservissement de la classe ouvrière. Celle-ci pour se libérer doit préparer la révolution et le collectivisme<ref group=MS name=maignien102>Modèle:Harvsp.</ref>.
Néo-malthusianisme
Au sein de la SFIO, Madeleine Pelletier découvre le néo-malthusianisme. La limitation des naissances est vue comme un moyen pour les prolétaires de ne plus vivre dans la misère et de permettre à leurs enfants de recevoir une meilleure éducation. Le journal La Guerre sociale dans lequel elle écrit ouvre ses colonnes à ce mouvement mais le dédain porté contre les femmes qui refusent les relations sexuelles la heurte, elle qui défend un Modèle:Citation<ref group=MS name=maignien88/>. Son intérêt pour cette théorie se concrétise par l'écriture de textes dont celui intitulé Le Droit à l'avortement publié dans la revue Le Malthusien en Modèle:Date-<ref group=MS name=maignien127/>.
Franc-maçonnerie
En 1904, elle demande son admission comme franc-maçonne à la loge Modèle:N° Philosophie sociale, loge appartenant à la Grande Loge symbolique écossaise (GLSE)Modèle:Note et ouverte aux femmes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Pour elle, il s’agit d’une école d’initiation politique où, encadrées par des intellectuels et des libres penseurs, les femmes pourraient faire leur éducation idéologique. Dès qu’elle est initiée, elle organise une campagne dans les milieux maçonniques en vue d’ouvrir aux femmes les loges maçonniques<ref name=turbet />.
En Modèle:Date-, elle convainc Louise Michel d'adhérer à sa loge maçonnique et dans son élan, elle organise une conférence avec cette dernière dont le thème est l'admission des femmes<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Ce prosélytisme pour féminiser la franc-maçonnerie rencontre de très vives oppositions car les femmes sont suspectées d’attachement à la religion et à la réaction. De même, son activisme en faveur de la liberté des femmes en matière d'avortement et de contraception suscite des désaccords avec sa loge<ref name="Dictionnaire" />. Elle devient, dès 1906, secrétaire de la GLSE. S'opposant à un frère, elle est obligée de quitter la loge Philosophie sociale et entre alors dans la loge Diderot<ref name=turbet>Modèle:Lien web.</ref>. Elle s'investit dans le mouvement et siège à la commission du Bulletin hebdomadaire des travaux de la maçonnerie. Elle devient la première femme à tenir un tel rôle dans une association de francs-maçons où sont aussi présentes des loges refusant les femmes<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle écrit aussi pour la revue maçonnique L'Acacia<ref name=turbet/>.
Affiliée aussi à la loge La nouvelle Jérusalem, elle reste à Diderot dont elle devient vénérable maître en 1905. En 1906, à la suite d'une violente querelle interne au sein de La nouvelle Jérusalem, elle est suspendue un mois de cette loge. Comme elle est soutenue par de nombreuses loges, La nouvelle Jérusalem quitte la GLSE et rejoint la Grande Loge de France<ref name="MFP">Modèle:Ouvrage.</ref> en excluant toutes les femmes de ses rangsModèle:Note,<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Alors qu'elle cherchait à ouvrir la franc-maçonnerie aux femmes, cet incident a l'effet inverse. Les obédiences historiques s'en prennent aux loges mixtes et leur demandent de ne plus participer au bulletin. Madeleine Pelletier s'oppose avec virulence à cette proposition qui est finalement abandonnée. Le Grand Orient de France et la Grande Loge de France se mettent alors d'accord pour arrêter la publication du bulletin<ref name=turbet/>. Ils recréent peu après un nouveau bulletin mais sans que les loges mixtes puissent y participer<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
En 1907, elle est exclue de la GLSE mais elle reste vénérable maître de la loge Stuart Mills que la GLSE avait admise en 1906 pour remplacer La nouvelle Jérusalem. Stuart Mills devient indépendante peu après. Bien que rejetée par la GLSE, elle ne quitte pas la franc-maçonnerie et adhère après guerre au Droit humain, obédience mixte fondée par Maria Deraismes<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1937, elle adhère au groupement fraternel des maçons pacifistes intégraux Mundia<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Opinions
La pensée de Pelletier s'élabore avant la Première Guerre mondiale et varie peu par la suite, bien que les écrits de Sigmund Freud et d'Alexandra Kollontaï l'approfondissent. Matérialiste, elle suppose un lien étroit entre la pensée individuelle et la société. Les interactions sociales forment la psychologie des individus qui en retour font évoluer la société. La morale n'est plus transcendante mais est liée aux exigences de la classe sociale de la personne. En particulier les ouvriers doivent se regrouper et combattre l'individualisme bourgeois sans se laisser aveugler par les notions de patrie ou de nation qui sont des principes bourgeois<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour atteindre la satisfaction individuelle, elle juge que la classe ouvrière n'a d'autre choix que la révolution et elle écrit dans Justice sociale en 1913 : Modèle:Citation<ref group=MS name=maignien102/>. Pour conduire cette révolution, et d'une manière plus générale pour diriger au mieux la société, il faut un homme de génie, un guide qui dépasse la médiocrité générale de la population<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette société née de la révolution prolétarienne sera collectiviste mais n'amènera pas aussitôt la société parfaite. La révolution n'est que le commencement de la métamorphose de la société et non son accomplissement<ref group=MS name=maignien102/>.
Elle pense que seule une « avant-garde éclairée » peut réaliser ses aspirations. Ainsi, elle estime que « la force du féminisme est dans l'élite intellectuelle de la nation : un groupe d'hommes et de femmes qui, instruits, cultivés, au courant de toutes les questions qui agitent le monde, ont su se libérer des préjugés séculaires »<ref name=CEDREF1995>Modèle:Article.</ref>. Selon elle, « la classe ouvrière sera la dernière à venir au féminisme »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Pour elle, le féminisme doit apparaître pour les femmes comme une évidence, une priorité avant tout autre combat. Aussi écrit-elle, en 1909, Modèle:Citation.
Publications
Elle écrit plusieurs livres sur le sujet des droits de la femme : La Femme en lutte pour ses droits (1908), L'Émancipation sexuelle de la femme (1911), Le Droit à l'avortement (1913) et L'Éducation féministe des filles (1914). Elle produit aussi des essais politiques : Idéologie d'hier: Dieu, la morale, la patrie (1910), Philosophie sociale, les opinions, les partis, les classes et Justice sociale, tous deux en 1913<ref group=MS>Modèle:Harvsp.</ref>.
Parmi ses autres ouvrages majeurs figure Mon voyage aventureux en Russie communiste qui raconte son voyage illégal en Russie soviétique en 1921. Le texte, publié d'abord dans la revue La Voix de la Femme, est édité comme un livre en 1922. En 1926, elle commence à écrire des romans utopiens, et en 1933 elle écrit une autobiographie, La Femme vierge<ref group=MS name=maignien203/>.
Elle est également l'auteure de nombreuses publications féministes et politiques<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Modèle:Colonnes
Hommage et postérité
En 1992 et 1993, une biographie et un colloque marquent l’intérêt pour cette pionnière du féminisme<ref name=Dictionnaire>Modèle:Ouvrage.</ref>.
En 2011, les copropriétaires du Modèle:Nobr ([[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e arrondissement de Paris]]), réunis en assemblée générale, acceptent la pose d’une plaque sur la façade de leur immeuble à la mémoire de Madeleine Pelletier<ref name="Dictionnaire" />. Elle est dévoilée le 8 mars 2012<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Une rue de Poitiers, près du Centre hospitalier universitaire, porte le nom de Madeleine Pelletier.
En 2019, le conseil municipal du [[13e arrondissement de Paris|Modèle:13e arrondissement]] et le Conseil de Paris décident de donner son nom à une nouvelle voie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le nouveau passage Madeleine-Pelletier est aménagé en esplanade au centre d'une grande opération d'urbanisme autour des tours Duo, de Jean Nouvel, et de l'hôtel industriel de Dominique Perrault. À terme, la station de métro provisoirement appelée Masséna-Bruneseau débouchera sur le nouvel espace public, dans le cadre de la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé prolongée<ref>Modèle:Lien web</ref>.
À Épinay-sur-Orge, lieu de son décès, une rue porte son nom dans le nouveau quartier de la Croix-Ronde.
Le 6 mars 2020, Roberte la Rousse réalise une performance de cyberféminisme cherchant à faire visualiser les réseaux autour de Madeleine Pelletier à partir d'articles de Wikipédia<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
Références
- Ouvrage de Claude Maignien et Charles Sowerwine. - Madeleine Pelletier : une féministe dans l'arène politique.-Paris, Les Éditions ouvrières, 1992
- Autres sources
Voir aussi
Bibliographie
En français
Ouvrages
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- Sabine Bosio-Valici, Michelle Zancarini-Fournel, Madeleine Pelletier, la radicale in Femmes et fières de l'être : un siècle d'émancipation féminin, 20/21, coll. animée par Olivier Wieviorka, Larousse, 2001, page 123, Modèle:ISBN.
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Articles
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- Marie-Victoire Louis, Les analyses de Madeleine Pelletier sur la sexualité et la prostitution, in Madeleine Pelletier (1874-1939). Logique et infortunes d'un combat pour l'égalité, (s.d.) Christine Bard, Ed. Côté Femmes, 1992, Modèle:P., Modèle:Lire en ligne.
En anglais
Iconographie
- Dossier Madeleine Pelletier, Bibliothèque Marguerite-Durand.
- Fonds Pelletier, archives Marie-Louise Bouglé, Bibliothèque Historique de la Ville de Paris (BHVP).
Radio
- Irène Omélianenko, Madeleine Pelletier (1874 – 1939), une femme d’avant-garde, Une vie, une œuvre, France Culture, Modèle:Date-, écouter en ligne.
- "Madeleine Pelletier, une féministe intégrale", Autant en emporte l’Histoire, France-Inter, 6 juin 2021écouter en ligne.
Articles connexes
- Féminisme en France
- Féminisme socialiste
- Anarchisme et féminisme
- Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas
- Liberté sexuelle et anarchisme
- Nelly Roussel
- Céline Renooz
Liens externes
- Madeleine Pelletier. Médecin psychiatre, journaliste et éditrice, militante suffragiste, romancière (1874-1939) Modèle:Lire en ligne.
- Jean-Laurent Turbet, Madeleine Pelletier, une combattante. Franc-maçonne, féministe, socialiste et… libre !, Blog maçonnique, Modèle:Date-, Modèle:Lire en ligne
Notices
- Claude Maignien, Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social : Le Maitron, notice biographique.
- Grande Loge féminine de France, Les francs-maçonnes célèbres, Madeleine Pelletier (1874-1939) : notice biographique.
- Claude Maignien, Itinéraires et histoire ouvrière en Val-de-Marne (IHOVAM) : notice biographique.
- L'Éphéméride anarchiste : notice biographique.
- Centre International de Recherches sur l'Anarchisme (Lausanne) : notice bibliographique.
- Anarlivres : notice biographique.