Maryse Bastié

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Maryse Bastié, née Marie-Louise Bombec le Modèle:Date de naissance à Limoges et morte le Modèle:Date de décès à Bron, est une aviatrice française, gloire du sport.

Elle fut la première aviatrice française à accrocher de nombreux records féminins d'aviation à son palmarès. Ses exploits furent très rapidement médiatisés. Nombre d'établissements scolaires, théâtres, rues et avenues portent aujourd'hui son nom.

Biographie

Enfance et mariages

Orpheline de père à l'âge de 11 ans, la petite Marie-Louise Bombec fut une enfant difficile. Adolescente, elle est ouvrière dans une usine de chaussures comme piqueuse sur cuir. Elle se marie une première fois et a un fils qui meurt très jeune. Divorcée, elle se remarie avec son filleul de guerre, le lieutenant pilote Louis Bastié ; c'est à ses côtés qu'elle se découvre une passion pour l'aviation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, elle obtient son brevet de pilote sur la station aérienne de Bordeaux-Teynac, qui deviendra plus tard l'aéroport de Bordeaux-Mérignac. Une semaine après, elle passe avec son avion, un Caudron G.3, sous les câbles du pont transbordeur de Bordeaux. Le Modèle:Date, elle vole de Bordeaux à Paris, divisant son parcours en six étapes, ce qui constitue son premier voyage aérien<ref>Fiche biographique de Maryse Bastié sur Aero-mondo.fr.</ref>. L'année suivante, son mari Louis Bastié trouve la mort dans un accident d'avion. Loin de se décourager, Maryse Bastié devient instructrice-pilote : l'aventure dure six mois et s'arrête avec la fermeture de son école de pilotage.

Carrière de pilote

Montée à Paris, Maryse Bastié donne des baptêmes de l'air et fait de la publicité aérienne. Elle décide d'acheter son propre avion, un Caudron C.109 avec un moteur Salmson de Modèle:Unité. Comme elle n'a pas d'argent pour le faire voler, le pilote Maurice Drouhin va l'aider à financer sa passion. Le Modèle:Date, il lui offre le poste de premier pilote. Elle établit alors avec lui un premier record féminin homologué de distance (Modèle:Unité), entre Paris et Treptow-sur-Rega, en Poméranie occidentale<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1929, elle établit un nouveau record de France féminin de durée de vol, de Modèle:Heure, et un record international féminin de durée avec Modèle:Heure. Ce record lui est repris le Modèle:Date par Léna Bernstein (Modèle:Heure). Bien décidée à le récupérer, elle fait décoller son avion, un Klemm L 25 à moteur Salmson et modifié<ref>Il s'agissait d'un Klemm L 25 à moteur Salmson AD9 40 cv, à réservoirs supplémentaires portant la capacité de carburant à Modèle:Unité, cf. Les Ailes, Modèle:N°, 11 septembre 1930.</ref>, le soir du Modèle:Date et se pose le surlendemain après Modèle:Heure de vol. Elle a lutté jusqu'à l'épuisement contre le froid et le manque de sommeil. Elle établit ensuite un record de distance avec Modèle:Unité sur le parcours Paris - Uhring (URSS)<ref>Dans les Feuillets encyclopédiques de documentation espérantiste, elle fait part de ses difficultés pour se faire comprendre lors de son atterrissage à Uhring, et reconnaît que « l’utilité de l’espéranto pour les aviateurs n’est pas discutable », cf. Henri Masson, L’idée de langue internationale à travers les noms de voies de circulation de La Roche-sur-Yon.</ref>. Pour cet exploit, à son retour, elle reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur et le Harmon Trophy américain décerné, pour la première fois, à une Française.

En parallèle de sa carrière de pilote, elle s'engage, à partir de 1934, aux côtés d'Hélène Boucher et d'Adrienne Bolland, dans le combat pour le vote des Françaises<ref>Le combat des femmes sous la Troisième République (1871-1940).</ref>, en soutenant Louise Weiss qui se présente aux élections législatives de 1936 dans le [[5e arrondissement de Paris|Modèle:5e de Paris]]<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Musée Saverne femme nouvelle.JPG
Affiche d'une réunion en faveur de l'égalité des droits politiques, avec projection d'un film où Maryse Bastié apporte son concours à la campagne féministe.

En 1935, elle crée, à Orly, l'école « Maryse Bastié Aviation ». Encouragée par Mermoz, qui lui a fait faire avec lui un aller-retour, elle s'attaque à la traversée de l'Atlantique Sud. Un mois à peine après la disparition de Mermoz, le Modèle:Date, elle traverse l'Atlantique de Dakar à Natal, seule à bord d'un Caudron Simoun à moteur de 220 chevaux, décrochant le record du monde féminin de vitesse pour effectuer la traversée de l’océan Atlantique Sud : douze heures et cinq minutes<ref>Traversée de l’Atlantique Sud : vol record pour Maryse Bastié.</ref>.

En 1937, le peintre Luigi Corbellini la rencontre à Limoges et fait d'elle un portrait à l'aquarelle. La même année, elle obtient le Grand Prix de la Presse Sportive et rentre aux IPSA (Infirmières pilotes secouristes de l'air)<ref>Modèle:Article.</ref>.

Son action durant la Seconde Guerre mondiale

Le Modèle:Date-, Maryse Bastié est interviewée par Jacques Pauliac pour Le Journal. Son article s'intitule « Voler c'est merveilleux déclare Maryse Bastié mais que ne suis-je un homme »<ref>Jacques Pauliac, "Voler c'est merveilleux déclare Maryse Bastié mais que ne suis-je un homme", Le Journal, 5 mai 1939.</ref>. Elle y parle de la création en cas de guerre d'une « phalange féminine » au sein de l'Armée de l'air pour aussitôt regretter que l'idée ne fût pas étudiée par le Ministère de l'Air. Le lendemain, le Modèle:Date-, Clément Vautel, en réponse, adresse un pamphlet qu'il intitule « Les Amazones de l'Air »<ref>Clément Vautel, Les Amazones de l'Air, Le Journal, 6 mai 1939.</ref>, où il dit, en substance, que les femmes ont mieux à faire que de partir à la guerre. Piquée au vif, Maryse Bastié use d'un droit de réponse le Modèle:Date qui est publié in extenso sous le titre de « Les femmes et la guerre »<ref>Maryse Bastié in Clément Vautel, Les femmes et la guerre, Le Journal, 15 mai 1939.</ref>.

Indignée que les femmes ne puissent s’engager dans un conflit tout comme les hommes, elle propose alors ses services à l'armée<ref name=":0" />.

Volontaire pour l'Armée de l'Air en Modèle:Date-, elle est « réquisitionnée » avec trois autres pilotes, Maryse Hilsz, Claire Roman et Paulette Bray-Bouquet pour convoyer des avions vers le front<ref name=wikiwix />,<ref>Modèle:Citation</ref>. Par la suite, par le décret du 27 mai 1940 qui autorise la création d'un corps féminin de pilotes auxiliaires, elle poursuit les convoyages<ref name=wikiwix>Modèle:Lien web</ref> ; elle devient pilote avec le titre de sous-lieutenant en Modèle:Date<ref>Le titre de sous-lieutenant permettaient aux auxiliaires féminines de recevoir un traitement et de déterminer le mess auquel elles étaient rattachées, mais ne procurait ni grade, ni rang dans la hiérarchie militaire, ce qui avait d'ailleurs provoqué la colère publique d'Hélène Terré, comme le précise Modèle:Ouvrage</ref>.

Blessée en Modèle:Date lors d'un convoyage, elle est démobilisée en Modèle:Date. Lors de l'offensive allemande, elle offre ses services à la Croix-Rouge, notamment auprès des prisonniers français regroupés au camp de Drancy. Lors du départ d'un train vers l'Allemagne, elle est bousculée par une sentinelle allemande et se fracture le coude droit. Elle en garde une invalidité et ne pilote plus. Sous couvert de son activité à la Croix-Rouge, elle recueille des renseignements sur l'occupant.

À la libération, elle est promue lieutenant dans les FFL, grade confirmé en 1945 après la fin de la Seconde Guerre mondiale<ref>Journal officiel de la République française, 1946, p. 144 : Modèle:Citation.</ref> et sera promue dans l'Ordre de la Légion d'Honneur à titre militaire<ref>Modèle:Citation http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/leonore_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=d-200127.</ref>.

En Modèle:Date, elle est l'une des premières recrues du premier corps de pilotes militaires féminins, créé à l'initiative de Charles Tillon avec le soutien de Charles de Gaulle. Le corps sera dissous en Modèle:Date.

Après-guerre

Contrairement à ses coéquipières, Maryse Bastié continuera cependant à exercer au sein de l'Armée de l'air.

En 1947, répondant à Louis Perret qui avait sollicité son opinion sur l’espéranto, elle lui écrit qu'elle est depuis de longues années convaincue de l’utilité de cette langue<ref>Henri Masson, Modèle:Op. cit.</ref>.

En 1951, elle entre au service des relations publiques du Centre d'essais en vol. Le Modèle:Date, lors d'une de ses missions, au meeting aérien à l'aéroport de Lyon-Bron, elle trouve la mort dans l'accident du prototype d'un Noratlas, où elle avait pris place en tant que passagère<ref>Modèle:Article.</ref>.

Fichier:HC BASTIE M) CIM-Paris-Montpar 2015-07.jpg
Tombe de Maryse Bastié au cimetière du Montparnasse (Paris).

Maryse Bastié est enterrée à Paris, au cimetière du Montparnasse. Elle était capitaine de l'Armée de l'Air et totalisait Modèle:Unité de vol.

Une association des amis de Maryse Bastié fut formée, sous la présidence de l'aviatrice Jacqueline Auriol jusqu'à son décès.

Records

  • 1928, premier record féminin de distance de vol (Modèle:Unité).
  • 1929, record international de durée de vol féminin (26 h 44 min)
  • En 1930, elle bat le record de durée féminin international en 37 heures 55 minutes.
  • En 1931, elle s'empare du record féminin international de distance, avec Modèle:Unité.
  • En 1936, elle réalise la première traversée féminine de l'Atlantique Sud en 12 heures 5 minutes.

Distinctions honorifiques

Fichier:Paris Maryse Bastié122.JPG
Plaque à la mémoire de Maryse Bastié, apposée sur la maison où elle vécut (23, rue Froidevaux, Paris Modèle:14e).

Modèle:Colonnes

Lieux de mémoire

Fichier:Cité Maryse-Bastié Tours 6.jpg
La cité Maryse-Bastié du quartier Giraudeau de Tours.

Publication

  • {{#invoke:Biblio | ouvrage

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| 

}}), 180 p., pl. h. t.

Pour approfondir

Bibliographie

  • Marcel Migeo, La Vie de Maryse Bastié, Éditions du Seuil, 1952
  • Vice-Amiral Amanrich (de l'aéronautique navale), Une Française, Maryse Bastié, Éditions Baudinière, 1953
  • Virginia Clément, Maryse Bastié, Éditions Les Flots bleus, Monaco, 1956
  • Cédric Bastié, L'Aventure Maryse Bastié, Éditions Nouvelles, 2007
  • Modèle:Ouvrage
  • Agnès Clancier, Une trace dans le ciel, Arléa, 2017.
  • Bernard Verret, Champions du Limousin, éditions Mon Limousin, 2019
  • Katell Faria, Les Aventurières du ciel, Points, 2021

Liens externes

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Notes et références

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