Massacre de Srebrenica

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Infobox Massacre

Le massacre de Srebrenica, également appelé génocide de Srebrenica<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, désigne le massacre de plus de Modèle:Unité et adolescents bosniaques dans la région de Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, au mois de Modèle:Date, durant la guerre de Bosnie-Herzégovine.

Ces tueries ont été perpétrées par des unités de l'armée de la république serbe de Bosnie (VRS) sous le commandement du général Ratko Mladić, appuyées par une unité paramilitaire de Serbie, les Scorpions<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Le Monde.Qui est Ratko Mladic, condamné pour génocide et crimes contre l’humanité ? 22.11.2017 [1].</ref>, dans une ville déclarée « zone de sécurité » par l'Organisation des Nations unies (ONU). Cette dernière y maintenait une force d'environ 400 Casques bleus néerlandais, présents dans la région de Srebrenica au moment du massacre<ref>le TPIY se souvient: Le génocide de Srebrenica [2].</ref>. En Modèle:Date-, les Pays-Bas furent d'ailleurs jugés partiellement responsables car ils avaient fait le partage entre hommes et femmes, avant que les hommes ne soient fusillés et les femmes expulsées et refusé l'appui aérien de l'OTAN en raison des risques pour leurs troupes<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Ce crime est considéré comme le « pire massacre commis en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale »<ref>Par exemple, dans les journaux suivants : Le Point, Ouest France, L'Express, Le Figaro, Libération.</ref>,<ref>Institute for War and Peace Reporting, Note (29.02.2020) [3].</ref>. Il est qualifié de génocide par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) et la Cour internationale de justice à plusieurs reprises<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le programme officiel de l'Éducation nationale en France use aussi de cette qualification<ref>http://cache.media.education.gouv.fr/file/42/57/5/4855_annexe1_280575.pdf.</ref>. Celle-ci est cependant contestée par certains historiens spécialisés, ainsi que par beaucoup de Serbes<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

Des experts onusiens considèrent que ce génocide appartient à une vaste campagne de « nettoyage ethnique » en Bosnie multiculturelle<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":1">Modèle:Ouvrage.</ref>, mise en œuvre par les Serbes dans le but de créer un territoire « ethniquement pur » et le joindre à la Serbie. C’est le plan de création d'une « Grande Serbie »<ref name=":0" />,<ref name=":1" />,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, idéologie qui apparaît en 1844 (Ilija Garašanin) et qui est toujours actuelle.

Le 11 juillet de chaque année, des dizaines de milliers de personnes se retrouvent au mémorial de Potočari, créé en mémoire des victimes. Dans les années 2020 encore, l'identification et la ré-inhumation des corps se poursuivent.

Différentes condamnations sont intervenues devant le TPIY.

Réinhumation et cérémonie commémorative - Juillet 2007.
Réinhumation et cérémonie commémorative - juillet 2007.

Chronologie

Contexte

Fichier:Map of Bosnia and Hercegovina showing Srebrenica.png
Srebrenica.

Après la dissolution de la république fédérative socialiste de Yougoslavie et la guerre qui a suivi, les Serbes de Bosnie-Herzégovine prirent le contrôle de la majeure partie de la Bosnie orientale, conduisant une campagne de nettoyage ethnique contre les Bosniaques (« Musulmans ») de la région, rapportée par des milliers de témoins oculaires et des organismes internationaux.

Ayant fait de Srebrenica un objectif majeur de leur stratégie, les forces serbes ont graduellement renforcé l'isolement de la ville. Dès avril 1992, l'Armée populaire yougoslave (JNA) positionne des pièces d'artillerie à chaque point-clé et partout sur les hauteurs autour de Srebrenica, et redéploie dans la région de Podrinje un grand nombre d'unités retirées de la Croatie voisine. Le Modèle:Date, les forces serbes prennent la ville de Zvornik, isolant ainsi Srebrenica de Tuzla. Le Modèle:Date, elles s'emparent de Skelani, au sud-est de Srebrenica, et mettent en place des postes de contrôle sur la route de Srebrenica. Le Modèle:Date, une délégation de cinq musulmans de Srebrenica dirigée par Bešim Ibišević, président de la municipalité, rencontre des dirigeants serbes de Bosnie dans leur fief de Bratunac. C’est là, à l’hôtel Fontana, qu’un ultimatum est lancé aux habitants musulmans de Srebrenica, sommés de rendre toutes leurs armes et de quitter la ville dans les Modèle:Nobr. Beaucoup de Serbes des régions périphériques et de la ville ont rejoint l'armée serbe au début du conflit, aidés par la population serbe de la région qui leur a fourni des armes et des munitions, participant même parfois aux attaques pour piller et détruire les maisons bosniaques.

Après la prise de Bratunac, les forces serbes lancent leur attaque sur Srebrenica le Modèle:Date : environ Modèle:Unité d'artillerie sont tirés sur la ville et les villages bosniaques environnants. Ils ne rencontrent aucune résistance. Le jour même, les Serbes entrent dans la ville, où ils commencent à piller les biens, incendier les maisons et tuer les habitants qui, en raison de maladie ou de leur grand âge, ne sont pas en mesure de s'échapper dans les bois environnants. La plus jeune victime était un bébé âgé de Modèle:Nobr, Nezir Suljić.

Le Modèle:Date, des formations militaires serbes essaient de pénétrer à Potočari, un village bosniaque sur la route de Srebrenica à Bratunac. Elles sont interceptées par un groupe de villageois bosniaques armés de fusils de chasse ayant à sa tête Naser Orić. Les villageois ont mis en place une embuscade et ont tué quatre agresseurs qui appartenaient à une unité paramilitaire, les « Tigres d'Arkan ».

Pendant le siège de l'enclave, Orić est l'un des plus efficaces organisateurs de la défense de la ville. Les forces serbes se retirent de Srebrenica après la mort de leur chef, Goran Zekić, tué dans une embuscade le Modèle:Date. Zekić avait été l'un des principaux organisateurs de la purification ethnique de la population bosniaque de Srebrenica et de Bratunac. Après sa mort, les Bosniaques peuvent retourner dans leur ville détruite et commencent à organiser une défense. Cependant Srebrenica libérée reste assiégée, totalement isolée et coupée des territoires contrôlés par les autorités de la République de Bosnie-Herzégovine. L'ambassadeur vénézuélien à l'ONU, Diego Arria, a décrit plus tard le siège brutal de Srebrenica comme « un processus de génocide au ralenti<ref>Modèle:Article.</ref>. »

Les forces serbes ont régulièrement bombardé Srebrenica depuis la Serbie, à partir de positions sur le mont Tara, où se trouve le centre de formation des unités spéciales du ministère de l'Intérieur (MUP) de Serbie. Dans l'affaire « Naser Orić », le Tribunal de La Haye a conclu :

« D’Modèle:Date- à Modèle:Date-, les Serbes ont soumis la ville de Srebrenica et les villages situés en territoire musulman à de multiples offensives, notamment à des attaques d’artillerie, des tirs isolés et, occasionnellement, à des bombardements aériens. Ces attaques suivaient toutes le même schéma. Des soldats et des paramilitaires serbes investissaient un village ou hameau musulman, appelaient la population à rendre les armes, puis commençaient à bombarder et à tirer sans discrimination. Dans la plupart des cas, ils entraient ensuite dans le village ou le hameau, chassaient ou tuaient les habitants, qui n’offraient que peu de résistance, et détruisaient leurs maisons. À cette époque, Srebrenica était chaque jour et de toutes parts la cible de bombardements indiscriminés. C’était surtout le village de Potočari, maillon stratégique de la ligne de défense autour de Srebrenica, qui essuyait les attaques quotidiennes de l’artillerie et de l’infanterie serbes. Par ailleurs, d’autres villages musulmans étaient systématiquement attaqués. Ces opérations ont jeté un grand nombre de réfugiés sur les routes et fait beaucoup de victimes. »

Trois ans avant le génocide de Srebrenica, les nationalistes serbes de Bosnie Modèle:Incise détruisent Modèle:Nobr bosniaques autour de Srebrenica et massacrent au moins Modèle:Unité, y compris de nombreuses femmes, enfants et personnes âgéesModèle:Refins<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1993, Srebrenica, est déclarée « zone protégée » par le Conseil de sécurité des Nations unies. Les forces bosniaques de l'ABiH, commandées par Naser Orić, conservent, malgré la démilitarisation officielle, certaines de leurs armes et plusieurs tranchées derrière la zone sûre. Pour briser l'enclavement, Naser Orić passe à l'offensive, étend son territoire. C'est pendant ces opérations que se produisent les crimes qui lui sont reprochés. Ainsi le général français Philippe Morillon, qui commandait les forces de l’ONU sur place, accuse : Modèle:Citation<ref>Documents d’information de l’Assemblée nationale, Srebrenica, t. 2, Modèle:P..</ref>.

Le jugement dans l'affaire Orić montre clairement que le village serbe de Kravica était une base militaire à partir de laquelle les Serbes de Bosnie lançaient des attaques meurtrières sur les villages musulmans voisins et sur la ville de Srebrenica elle-même. La contre-attaque bosniaque sur Kravica, le Modèle:Date, était une réponse au blocus de l'aide humanitaire par les forces serbes et les attaques constantes contre les villages bosniaques musulmans à proximité. Selon l'arrêt du Tribunal :

« Les combats s'intensifient en Modèle:Date- et au début de Modèle:Date-, lorsque les musulmans de Bosnie ont été attaqués par des Serbes de Bosnie venant principalement de Kravica et Ježeštica. Au petit matin du Modèle:Date-, le jour du Noël orthodoxe, les musulmans de Bosnie attaquent Kravica, Ježeštica et Šiljkovići. Des preuves irréfutables indiquent que les gardes de village ont été soutenus par l'armée de la république serbe de Bosnie (VRS), à la suite du combat à l'été 1992, ils ont reçu un soutien militaire, y compris des armes et une formation. Une quantité considérable d'armes et de munitions a été conservée à Kravica et Šiljkovići. En outre, il existe des preuves attestant que, outre les gardes de village, il y avait la présence militaire de Serbes de Serbie et de Serbes de Bosnie dans la région. »

L'arrêt confirme également que les réfugiés bosniaques dans l'enclave assiégée ont commencé à mourir de faim en raison du blocus serbe de l'aide humanitaire. En conséquence, les Bosniaques ont dû contre-attaquer les bases militaires serbes autour de Srebrenica pour obtenir la nourriture nécessaire et d'autres nécessités pour la survie :

« Entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, les musulmans de Bosnie ont attaqué un certain nombre de villages et hameaux habités par les Serbes de Bosnie, ou de lieux desquels les musulmans de Bosnie avaient auparavant été expulsés. L'un des objectifs de ces actions était de se procurer de la nourriture, armes, munitions et équipements militaires. Les forces serbes de Bosnie qui contrôlent les routes d'accès empêchaient l'aide humanitaire internationale Modèle:Incise d'atteindre Srebrenica. En conséquence, il y avait une pénurie constante et grave provoquant un pic de famine durant l'hiver 1992/1993. De nombreuses personnes sont mortes ou ont été dans un état de grande dénutrition. »

La chute de Kravica a créé une onde de choc chez les Serbes de Bosnie orientale, la population de Bratunac paniquée, les autorités ont dû fermer les ponts sur la Drina pour empêcher les gens de traverser la rivière en masse et rejoindre la Serbie. Pour les Bosniaques, cependant, la victoire sur Kravica était un encouragement considérable. Cette victoire a permis aux forces d'Orić de rejoindre les forces musulmanes à Modèle:Lien et Cerska.

Naser Orić a été condamné par le TPIY, puis acquitté en appel en 2008, le tribunal retenant la jeunesse du commandant à l'époque des faits et l'absence de preuves de sa connaissance des exactions de ses troupes<ref>Justice dans les Balkans.</ref>.

Siège de la ville

En 1995, les forces serbes lancèrent une offensive massive contre la ville, forçant les défenseurs à donner leur accord au plan surveillé de démilitarisation de l'ONU, faisant de Srebrenica une zone sûre. Six cents Casques bleus néerlandais de la FORPRONU sont déployés pour protéger les citadins, mais sont impliqués dans des escarmouches.

Fin Modèle:Date-, Modèle:Nobr bleus sont pris en otage par les forces bosno-serbes à la suite d'un raid aérien de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) contre un dépôt de munitions.

Le Modèle:Date, le commandant français des forces militaires de l'ONU en ancienne Yougoslavie, le général Bernard Janvier, rencontre secrètement le général Ratko Mladić pour obtenir la libération des otages, dont plus de la moitié étaient français. Mladić exige de Janvier qu'il n'y ait plus de frappe aérienne. Cinq jours plus tard, le représentant dans la région de l'ONU, Yasushi Akashi, déclare que l'ONU Modèle:Citation.

Le Modèle:Date, les forces serbes de Bosnie menées par le général Ratko Mladić prennent d'assaut la ville. Les Néerlandais de la FORPRONU demandent, en vain, une aide aérienne avant d'être pris en otages par les forces serbes. Orić a quitté Srebrenica, laissant le commandement à ses lieutenants et incitant les médias à accuser les forces bosniaques de ne pas mettre en œuvre une défense adéquate. La plupart des civils partent immédiatement pour la ville de Potočari où se trouvait la base militaire principale de l'ONU. D'autres civils prennent des autobus pour des territoires bosniaques.

Massacre des civils

Le Modèle:Date-, les responsables militaires et civils bosniaques comprennent que l'enclave de Srebrenica va tomber. La majorité des hommes valides Modèle:Incise décide de s'exfiltrer, dans la nuit du 11 au 12, en colonne, pour traverser un champ de mines. Environ un tiers des hommes portent des armes et deux tiers sont non armés<ref name="Ruez">Modèle:Lien web.</ref>. Le Modèle:Date-, la plus grande partie de la colonne perce sans combat les lignes serbes dans la vallée de la Cerska et ne rencontre aucune opposition<ref name="Ruez"/>. Elle est néanmoins rapidement encerclée par les forces serbes. Dans la nuit du 12 au 13 juillet, celles-ci sont entrées dans Srebrenica. Les hommes sont emmenés dans des lieux de détention. Le Modèle:Date-, un certain nombre d'exécutions ont lieu lors des transferts en autobus<ref name="Ruez"/>.

Le même jour, les combats entre la colonne et les forces serbes sont extrêmement violents. C'est durant cette journée du Modèle:Date- que le plus grand nombre de prisonniers est capturé. Ils sont systématiquement transférés vers Bratunac. Dans l'après-midi a lieu le premier massacre : un important groupe de prisonniers est exécuté dans un hangar à Kravica<ref name="Ruez"/>. Le 14 juillet au matin, l'ensemble des prisonniers se trouve à Bratunac. Ils sont visités par le général Mladić qui leur soutient qu'ils seront l'objet d'un échange de prisonniers<ref name="Ruez"/>. Le 14, les prisonniers sont embarqués vers différentes destinations plus au nord où sont perpétrées des exécutions de masse. Les bulldozers creusent des fosses communes pour les cadavres. Les massacres se poursuivent le 15 et 16 juillet, l'évaluation portant à 1 200 le nombre des morts sur le lieu-dit de Branjevo<ref name="Ruez"/>. Le 17 juillet, les massacres sont terminés et les fosses communes refermées.

Les forces serbes continuent à poursuivre le reste de la colonne, faisant des victimes jusqu'au territoire bosniaque. Des survivants accusent les serbes d'avoir utilisé des armes chimiques ou biologiques. Apparemment il s'agissait d'un gaz incapacitant composé de benzilate, qui désoriente ses victimes et leur donne des hallucinations<ref>A. Hay, « Surviving the impossible: the long march from Srebrenica. An investigation of the possible use of chemical warfare agents », Med. Confl. Surviv., avril-juin 1998, 14(2), Modèle:P..</ref>.

Jean-René Ruez, chef de l’équipe Srebrenica du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, évalue le nombre des personnes exécutées dans un «processus organisé et systématique» entre 4 000 et 5 000, le reste des victimes étant mortes au combat<ref name="Ruez"/>.

Bilan

Responsabilités

En février 2006, la Cour internationale de justice rejette la responsabilité de l'État serbe dans le génocide, mais souligne que l'État serbe n'a pas pris « toutes les mesures en son pouvoir » pour empêcher le génocide de Srebrenica. En mars 2010, le Parlement de Serbie reconnaît le massacre de Srebrenica<ref>Le 31 mars, pour la première fois, depuis la fin de la guerre, le parlement étant dominé par le Parti démocrate (Serbie), parti pro-occidental.</ref>, geste lu comme un premier signal pour la réconciliation de toute la région par les instances de l'Union européenne<ref>« La Serbie présente ses excuses pour le massacre de Srebrenica », sur boursier.com, 31 mars 2010.</ref>. Le général serbe Ratko Mladić et le chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadžić sont mis en accusation par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) pour génocide, complicité de génocide, crimes contre l'humanité et violations des lois et coutumes de la guerre<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, Radislav Krstić, un général serbe de Bosnie qui a mené l'assaut sur Srebrenica aux côtés de Ratko Mladić, est condamné par le TPIY à Modèle:Nobr de prison pour génocide et autres crimes. L'accusation de génocide est rejetée en appel, mais le tribunal retient une charge de complicité de génocide et condamne Krstić à Modèle:Nobr de prison le Modèle:Date. En Modèle:Date-, il est transféré au Royaume-Uni où il purge sa peine<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le président de la république serbe de Bosnie (région autonome à forte majorité serbe de Bosnie-Herzégovine), Dragan Čavić, reconnaît, à la télévision de la Republika Srpska, que les forces serbes ont tué plusieurs milliers de civils en violant le droit international<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il déclare que Srebrenica était un chapitre sombre dans l'histoire des Serbes. Le Modèle:Date, le gouvernement de la République serbe de Bosnie a présenté ses excuses pour le massacre de Srebrenica et s'est engagé à traduire en justice les coupables.

En mai 2007, l'ex-général Zdravko Tolimir, proche du général Ratko Mladić, a été arrêté près de la frontière entre la Serbie et la Republika Srpska. Le TPIY avait inculpé Zdravko Tolimir, en février 2005, de génocide, de crimes contre l'humanité et de crime de guerre pour «le meurtre, l'expulsion et les traitements cruels» commis contre les populations musulmanes de Bosnie des enclaves de Srebrenica et de Žepa<ref>« Un Ancien bourreau serbe arrêté », Le Figaro, Modèle:Date-.</ref>. Il a été condamné pour génocide en Modèle:Date-.

En Modèle:Date-, une plainte a été déposée par le cabinet d'avocats Van Diepen & Van Der Kroef, au nom des survivants et parents des victimes de Srebrenica, contre les Pays-Bas et les Nations unies pour non-respect d'obligations contractuelles, « échec à prévenir un génocide » et « non-déclaration de crimes de guerre ». Il est reproché aux Modèle:Nobr bleus néerlandais, positionnés à proximité de l'enclave et censés la protéger, de n'être pas intervenus face aux attaquants serbes (environ un millier), cela bien que la population ait cherché refuge auprès de leur base<ref>« Srebrenica : les Pays-Bas et l'ONU mis en cause », Libération.</ref>.

Le Modèle:Date, Radovan Karadžić est arrêté par les services secrets serbes à Belgrade. Le Modèle:Date, il est doublement mis en accusation par le Tribunal pénal international pour génocide, une première fois pour les crimes commis en Bosnie-Herzégovine en 1992, une seconde fois pour le massacre de Srebrenica en Modèle:Date-. En 2016, le TPIY reconnaît sa culpabilité pour dix des onze chefs d'accusation portés contre lui, notamment la responsabilité pénale du génocide de Srebrenica<ref>Modèle:Article.</ref>. En 2019, le Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux le condamne définitivement à l’emprisonnement à perpétuité pour génocide (en particulier à Srebrenica), crimes contre humanité et violations des lois ou coutumes de la guerre.

Après avoir échappé pendant seize ans à la justice internationale, Ratko Mladić est arrêté le 26 mai 2011<ref>Modèle:Article.</ref>. Reconnu coupable de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, il est condamné à l'emprisonnement à perpétuité par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article</ref>. Le verdict et la peine sont confirmés en appel en 2021<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le tribunal de La Haye estime que l'État néerlandais est civilement responsable de Modèle:Nobr à Srebrenica parce que les soldats néerlandais n'auraient pas dû évacuer ces hommes de la base où ils s'étaient réfugiés<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette décision est potentiellement lourde de conséquences pour les missions de l'ONU.

En juin 2017, la Cour d'appel de La Haye a jugé les Pays-Bas partiellement responsables de la mort de Modèle:Nobr lors du massacre de Srebrenica<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Certains membres éminents du parti grec d’extrême droite Aube dorée furent impliqués dans le massacre<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Nombre de victimes

Fichier:Srebrenica Massacre - Exhumed Grave of Victims - Potocari 2007.jpg
Exhumation de restes de victimes du massacre.
Fichier:Srebrenica Massacre - Massacre Victim 2 - Potocari 2007.jpg
Exhumation d'un crâne.

L'estimation du nombre de personnes tuées lors de la prise de la ville a beaucoup varié au cours du temps<ref>Rapport du Srebrenica Research Group : Srebrenica Numbers.</ref>.

La Croix-Rouge a publié une liste de Modèle:Unité portées disparues basée sur les témoignages des familles des disparus<ref>Srebrenica Genocide Deniers sur Srebrenica genocide answers.</ref>.

Les recherches de corps auxquelles le TPIY a procédé jusqu'à la fin 2001 ont permis d'identifier Modèle:Unité dans les environs de Srebrenica.

La liste préliminaire des personnes disparues publiée par la commission internationale pour les personnes disparues (Modèle:Langue) compte Modèle:Unité, elle comprend Modèle:Nobr de personnes qui avaient moins de Modèle:Nobr, de plusieurs dizaines de femmes et de quelques jeunes fillesModèle:Référence à confirmer<ref>Modèle:Lien web. La liste est discutée ici et le processus d'identification Bridges of bone and blood - identifying victims in Bosnia.</ref>. Bien que les victimes soient principalement des hommes et des jeunes garçons, les femmes et les enfants ayant été évacués en cars vers les lignes bosniaques, on y compte aussi des adolescents de moins de Modèle:Nobr et des personnes âgées de plus de Modèle:Nobr. Ainsi la plus jeune victime, Fatima Muhić, est un nouveau-né de deux jours tandis que la plus vieille, Šaha Izmirlić, est une grand-mère de 94 ans<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En Modèle:Date-, l'ADN de Modèle:Unité a été identifié, par l'analyse de restes humains trouvés dans les charniers et Modèle:Unité ont été inhumées au mémorial de Potočari<ref>« DNA Results of the International Commission on Missing Persons Reveal the Identity of 6,186 Srebrenica Victims », sur ic-mp.org, Modèle:Date-.</ref>. C'est sur ce mémorial qu'est gravé le nombre de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La commission internationale des personnes disparues estime, à 8 100, le nombre de personnes disparues à la chute de Srebrenica<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Controverses sur la qualification génocidaire

Pour les institutions internationales il n'y aucun doute quant à la qualification de génocide :

La majorité des politiques et médias français comme étrangers s'accordent sur le terme de génocide, bien que certains historiens et intellectuels contestent cette qualification<ref>« Massacre de Srebrenica : « Hommage aux victimes » », Daniel Salvatore Schiffer, lexpress.fr, 10 juillet 2015.</ref> :

Certains militaires impliqués dans les opérations de maintien de la paix ont aussi dénoncé la qualification de génocide. C'est notamment le cas de Lewis MacKenzie, général maintenant retraité qui fut le commandant en chef de la force de maintien de la paix de l'ONU à Sarajevo<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The Real story behind Srebrenica », Lewis MacKenzie.</ref>. Quelques observateurs, dont la journaliste canadienne Modèle:Lien et le journaliste américain Roy Gutman<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,, estiment cependant que MacKenzie ignore la situation politique en Bosnie et est manipulé par une propagande pro-serbe qui, lorsqu'elle minimise le nombre des victimes du massacre, confine au négationnisme<ref name=GlobeMail>Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date, le Parlement européen dans sa résolution sur la commémoration de Srebrenica « demande au Conseil et à la Commission de commémorer dûment l'anniversaire de l'acte de génocide de Srebrenica-Potočari en soutenant la reconnaissance, par le Parlement, du 11 juillet comme journée de commémoration du génocide de Srebrenica, dans l'ensemble de l'UE, et leur demande d'appeler tous les pays des Balkans occidentaux à faire de même » <ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, la Russie a mis son véto à un projet de résolution de l'Organisation des Nations unies (ONU) qui reconnaissait le massacre de Srebrenica comme un génocide, qualifiant le texte d'« agressif, motivé politiquement et pas constructif »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En Modèle:Date-, le haut représentant international en Bosnie-Herzégovine, Valentin Inzko, décide d’utiliser son pouvoir discrétionnaire pour modifier le code pénal et interdire le déni du génocide Srebrenica et des crimes de guerre qui l'accompagnent. Cette décision entraine la protestation des nationalistes serbes et le blocage des principales institutions du pays<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Divergences et évolution des autorités serbes

Le Modèle:Date, le Parlement de Serbie, à majorité pro-occidentale avec le Parti démocrate, reconnaît pour la première fois depuis la fin de la guerre le massacre de Srebrenica. Pour Catherine Ashton, haute représentante de l'UE pour la politique étrangère, et Štefan Füle, commissaire à l'élargissement, le geste du Parlement serbe est le premier signal pour la réconciliation de toute la région<ref>Boursier.com - La Serbie présente ses excuses pour le massacre de Srebenica.</ref>.

À l'opposé, le Modèle:Date, le président Tomislav Nikolić déclare lors d'un entretien à la télévision monténégrine qu'« il n'y a pas eu de génocide à Srebrenica<ref>Nikolic : "Il n'y a pas eu de génocide à Srebrenica", Le Point, Modèle:Date-.</ref> », ajoutant qu'« il est très difficile d'inculper et prouver devant un tribunal qu'un événement avait la forme d'un génocide ». Cependant, l'année suivante, lors d'un entretien à la télévision bosnienne BHT dont des extraits paraissent dès le Modèle:Date-, deux jours avant sa diffusion intégrale, il demande « que la Serbie soit pardonnée pour le crime commis à Srebrenica », sans toutefois aller jusqu'à reprendre le terme de « génocide »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Mémorial de Potočari-Srebrenica

Le mémorial et cimetière de Srebrenica-Potočari a été inauguré le Modèle:Date par Bill Clinton. Il se trouve sur l’ancienne base du bataillon néerlandais à Potočari.

En 2022, Modèle:Nombre y sont inhumées<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sur une pierre figure cette inscription :

<poem class="center"> [[Basmala|Modèle:Langue / Au Nom de Dieu, Le Très Miséricordieux, Le Très Compatissant]] Modèle:Langue / Nous prions Dieu Tout-Puissant Modèle:Langue / Que les griefs deviennent l'espoir ! Modèle:Langue / Que la vengeance devienne la justice ! Modèle:Langue / Que les larmes des mères deviennent prières Modèle:Langue / Que Srebrenica Modèle:Langue / Ne se reproduise jamais Modèle:Langue / Pour personne et nulle part ! </poem>

Commémoration

Notes et références

Notes

Modèle:Notes

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Rapport présenté par le Secrétaire général en application de la résolution 53/35 de l’Assemblée générale, La chute de Srebrenica, Nations Unies, 15 novembre 1999
  • Roy Gutman, Bosnieː témoin du génocide, Desclée de Brouwer, 1994Modèle:ISBN
  • Sylvie Matton, Srebrenica un génocide annoncé, Flammarion, 2005Modèle:ISBN
  • Modèle:Ouvrage
  • Florence Hartmann, Paix et châtiment, Flammarion, 2007,Modèle:ISBN
  • Mirko Grmek, Le Nettoyage ethnique : Documents historiques sur une idéologie serbe, Seuil, 2002,Modèle:ISBN
  • Andrée Michel, Justice et vérité pour la Bosnie-Herzégovine, Editions L'Harmattan, 2001,Modèle:ISBN
  • Jean-Franklin Narodetzki, Nuits serbes et brouillards occidentaux : Introduction à la complicité du génocide, L'Esprit Frappeur, 1999,Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Jan Willem Honig, Srebrenica, Penguin Books Ltd, 1996,Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ed Vulliamy, The War Is Dead, Long Live the War: Bosnia: The Reckoning, Bodley Head (London, 19 April 2012)Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lara J. Nettelfield, Sarah E. Wagner, Srebrenica in the aftermath of genocide. New York : Cambridge University Press, 2014.Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David Rohde, Endgame: The Betrayal and Fall of Srebrenica, Europe’s Worst massacre Since World War II, Westwiew Press. 1997.Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Radovan Karadžić: Architect of the Bosnian Genocide-Robert J.Donia, 2014,Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The United Nations on the Srebrenica's pillar of shame, 104 Testimonies, Harfo-graf, d.o.o.Tuzla, 2007,Modèle:ISBN
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Isabelle Delpla, Xavier Bougarel et Jean-Louis Fournel, Investigating Srebrenica, Institutions, facts and responsibilities, Berghahn, 2012, 224 p.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alexander Dorin, In unseren Himmeln kreuzt der fremde Gott: Verheimlichte Fakten der Kriege in Ex-Jugoslawien : Kroatien, Bosnien…, 2001, Ahriman,Modèle:ISBN.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alexander Dorin, Zoran Jovanovic, Srebrenica. Come sono veramente andate le cose, 2012, Zambon Editore, 2012,Modèle:ISBN.

Vidéographie

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail