Belgrade

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Ville de Serbie Belgrade (en serbe cyrillique : Modèle:Lang ; en serbe latin : Modèle:Lang) est la plus grande ville et la capitale de la Serbie. Au recensement de 2011, la ville intra muros comptait Modèle:Unité et, avec le district dont elle est le centre, appelé ville de Belgrade (Modèle:Lang/Modèle:Lang), Modèle:Unité<ref name="stats">Modèle:Serbie Population 1948-2011</ref> en 2017, cela représente 24 % de la population totale de Serbie<ref>https://publikacije.stat.gov.rs/G2018/Pdf/G20181173.pdf Site officiel des statistiques et du recensement de la Serbie</ref>.

Belgrade est l'une des plus anciennes cités d'Europe, avec une histoire qui s’étend sur plus de Modèle:Unité. Selon les historiens, on évalue la destruction de la ville entre 28 et Modèle:Nobr, sa position stratégique en Europe étant son bonheur et son malheur, d'où les vers du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de Constantin le philosophe, « Pleure ville blanche, le noir de tes deuils »<ref>Jean-Christophe Buisson, Histoire de Belgrade, éditions Perrin, 2013, Modèle:ISBN, Modèle:P.</ref>. Les premières traces de présence humaine dans la région remontent à la Préhistoire et à la culture de Vinča. Historiquement, Belgrade est l’antique cité de Singidunum, colonie romaine située dans la province de Mésie. Le nom slave Beograd apparaît pour la première fois le Modèle:Date, dans une épître envoyée par le pape Jean VIII au prince [[Boris Ier de Bulgarie|Boris {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Bulgarie]]. Il a pour signification la « ville blanche ». Au fil de son histoire mouvementée, Belgrade a été conquise par Modèle:Nobr : elle a été romaine qui l'a surnommé « La colline aux méditations »<ref>Jean-Christophe Buisson, Histoire de Belgrade, éditions Perrin, 2013, Modèle:ISBN</ref>, byzantine, hongroise, serbe, autrichienne, ottomane, serbe, yougoslave puis de nouveau capitale de la Serbie indépendante depuis 2006.

Aujourd'hui, Belgrade dispose d'un statut qui la dote d'une assemblée et d'un gouvernement particuliers, à l'instar des districts de Serbie<ref name="Assemblée">Modèle:Lien web</ref>. Sa zone métropolitaine, appelée « district de Belgrade » ou « ville de Belgrade », est divisée en Modèle:Nobr qui possèdent toutes leur propre conseil local<ref name="Municipalités">Modèle:Lien web</ref>. Le district de Belgrade couvre ainsi 3,6 % du territoire de la Serbie et abrite 21 % de la population du pays (hors Kosovo). Belgrade est le centre économique de la Serbie, mais aussi la capitale de la culture serbe et celui de l'éducation et des sciences du pays.

Géographie

Données générales

Fichier:Beograd Sat.png
Vue satellite de Belgrade

Belgrade se situe à Modèle:Coord. Construite au nord de la Serbie centrale, au confluent d'une rivière, la Save, et d'un fleuve, le Danube ; la capitale de la Serbie se trouve ainsi à la limite entre deux espaces géographiques : la plaine pannonienne, qui fait partie de l’Europe de l'Est, et la péninsule des Balkans<ref name="Situation géographique">Modèle:Lien web</ref>.

La ville proprement dite, dans ses limites actuelles, couvre une superficie de Modèle:Unité, et, si l’on y ajoute l’ensemble de sa zone métropolitaine, c'est-à-dire le district de Belgrade, Modèle:Unité. L'altitude moyenne y est de Modèle:Unité. Sur la rive droite de la Save, le centre de la ville est constitué d'un certain nombre de collines, dont la plus élevée, celle de Torlak, dans la municipalité de Voždovac, culmine à Modèle:Unité ; le point le plus bas de la capitale, soit Modèle:Unité se trouve dans l'île fluviale d'Ada Huja. Les monts Avala et Kosmaj, respectivement situés à Modèle:Unité et à Modèle:Unité, s'élèvent au sud de la ville<ref name="nature">Modèle:Lien web</ref>. Sur les rives gauches de la Save et du Danube, le terrain, généralement plat, est constitué de plaines alluviales et de plateaux de lœss. Le district de Belgrade conserve de nombreuses forêts, dont les plus importantes sont celles des monts Kosmaj et Avala, de Trešnja, Lipovica, Topčider, Obrenovački zabran et Bojčin<ref name="nature"/>.

Le centre historique de la capitale, aujourd'hui constitué par la forteresse de Belgrade et le parc de Kalemgdan (dans la municipalité de Stari grad, la « vieille ville »), se trouve sur la rive droite des deux cours d'eau. Depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la ville s'est étendue en direction du sud et de l'est. Après la Seconde Guerre mondiale, le quartier de Novi Beograd, la « Nouvelle Belgrade », a été construit sur la rive gauche de la Save, réunissant ainsi Belgrade à l'ancienne ville de Zemun. Des localités résidentielles, de l'autre côté du Danube, comme Krnjača et Ovča, ont également été intégrées dans la zone métropolitaine de la capitale serbe.

Climat

Fichier:Belgrade - Centre for Climate Change.jpg
L'observatoire météorologique de Belgrade-Vračar.

Depuis 1887, le climat de Belgrade est étudié par l'observatoire météorologique de Vračar, situé à Modèle:Unité d'altitude, coordonnées Modèle:Coord<ref name="station météo">Modèle:Lien web</ref>. Belgrade possède un climat continental modéré. Pour la période de 1961 à 1990<ref name="climat1">Modèle:Lien web</ref>, la température moyenne annuelle s’est élevée à Modèle:Tmp. Le mois le plus chaud a été juillet, avec une température moyenne de Modèle:Tmp<ref name="climat1"/>. Pour la période de 1991 à 2010, la température a connu une moyenne de Modèle:Tmp<ref name="climat2">Modèle:Lien web</ref>. La ville connaît une température supérieure à Modèle:Tmp pendant trente jours par an et une température supérieure à Modèle:Tmp pendant 95 jours<ref name="climat">Modèle:Lien web</ref>. La température la plus basse jamais enregistrée à l'observatoire a été de Modèle:Tmp, le Modèle:Date et le Modèle:Date ; la température la plus élevée a été de Modèle:Tmp, le Modèle:Date<ref name="station météo"/>.

Dans la période de 1961 à 1990, Belgrade a reçu environ Modèle:Unité de précipitations par an<ref name="climat1"/> ; la moyenne a été de Modèle:Unité entre 1991 et 2010<ref name="climat2"/>. La ville connaît en moyenne Modèle:Unité d’ensoleillement. Les mois les plus ensoleillés sont juillet et août, avec une moyenne de Modèle:Unité de soleil par jour. Au contraire, décembre et janvier sont les mois qui reçoivent le moins de soleil, avec une moyenne de 2 à Modèle:Unité d’ensoleillement par jour<ref name="climat1"/>. Le jour le plus pluvieux fut le Modèle:Date, avec Modèle:Unité enregistrés en une seule journée<ref name="station météo"/> ; les chutes de neige les plus importantes jamais enregistrées en une seule journée ont eu lieu le Modèle:Date, avec une couverture neigeuse de Modèle:Unité<ref name="station météo"/>.

Fichier:Nuvola apps kweather.png Relevés à la station météorologique de Beograd-Vračar (Modèle:Unité)
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc Année
Températures moyennes 1961-1990 (°C)<ref name="climat1"/> 0,4 2,8 7,2 12,4 17,2 20,1 21,8 21,4 17,7 12,5 7,0 2,3 11,9
Températures moyennes 1991-2010 (°C)<ref name="climat2"/> 1,7 3,5 7,9 13,0 18,2 21,4 23,3 23,2 17,9 13,2 7,9 2,5 12,8
Précipitations moyennes 1961-1990 (mm)<ref name="climat1"/> 49,3 44,4 49,5 58,8 70,7 90,4 66,5 51,2 51,4 40,3 54,3 57,5 684,3
Précipitations moyennes 1991-2007 (mm)<ref name="climat2"/> 38,2 37,4 40,6 49,5 47,9 94,0 62,5 66,2 61,8 56,1 52,4 55,4 661,9

Danube et Save

Fichier:Belgrad Kalesi'nden Sava ve Tuna.JPG
Le confluent de la Save et du Danube vu depuis la forteresse de Belgrade
Fichier:Belgrade Aerial K1.jpg
Vue aérienne de Belgrade.

Belgrade est située au confluent de la Save et du Danube. Cette position a souvent impressionné les voyageurs. C’est ainsi qu’en septembre 1833 le poète Alphonse de Lamartine, de retour d’une visite au prince Miloš Obrenović et évoquant le Danube, écrit dans son carnet de voyage : Modèle:Citation<ref name="Lamartine">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Alphonse de Lamartine, Voyage en Orient, 1835 ; texte daté du Modèle:Date</ref>. On trouve aussi, en 1888, sous la plume du comte d’Haussonville, cette description du fleuve observé depuis la hauteur de Kalemegdan : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Paul-Gabriel d’Haussonville, «De Salonique à Belgrade», in la Revue des deux Mondes, livraison du Modèle:Date - Cité par Jean-Christophe Buisson, Le Goût de Belgrade, Mercure de France, 2006</ref>.

Belgrade entre l’Orient et l’Occident

Comme beaucoup d’autres villes, Belgrade est considérée comme un carrefour entre l’Orient et l’Occident<ref name="Situation géographique"/>. Par son histoire, Belgrade, au moins depuis la présence romaine et particulièrement du fait de la longue présence ottomane, a souvent joué un rôle de ville frontière et de lieu de rencontre entre les civilisations.

Encore une fois, ce sentiment a souvent été exprimé par les voyageurs, notamment au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Alphonse de Lamartine, toujours dans son Voyage en Orient, décrit le contraste qu’il observe entre Belgrade et Zemun<ref>Zemun est aujourd’hui une municipalité urbaine faisant partie de Belgrade ; à l’époque où écrit Lamartine (1833), elle faisait partie du royaume de Hongrie</ref> : Modèle:Citation<ref name="Lamartine"/>. Ce contraste était également exprimé par Victor Hugo dans « Le Danube en colère » :
Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Victor Hugo, Les Orientales, 1829, « Le Danube en colère »</ref>.

Par rapport à l’époque de Lamartine et de Hugo, le contraste s’est amoindri entre ce qui constitue aujourd’hui les divers quartiers de Belgrade ; à partir du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, notamment par la volonté des différents souverains serbes, la ville s’est occidentalisée<ref name="Serbie et Yougoslavie">Modèle:Lien web</ref> et, si Zemun conserve nombre de ses bâtiments de l’époque autrichienne, Belgrade ne dispose plus que d’une seule mosquée.

Histoire

Préhistoire

Fichier:Vinca clay figure 01.jpg
Figurine en argile retrouvée sur le site de Vinča-Belo brdo, British Museum

La région située aux confluents de la Save et du Danube a été occupée depuis le Paléolithique moyen : les anthropologues y ont exhumé des squelettes de Néandertaliens et d’Homo sapiens.

En 1908, une équipe d’archéologues dirigée par Miloje Vasić a effectué des fouilles à Vinča sur le site de Belo brdo, dans la municipalité de Grocka. Ont alors été mis au jour d’importants vestiges datant de la période néolithique ; compte tenu de l’importance de ces découvertes, le site a donné son nom à une culture qui s’est développée le long du Danube entre -6 000 et -3 000 : la culture de Vinča<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Belo brdo est aujourd'hui inscrit sur la liste des sites archéologiques d'importance exceptionnelle de la république de Serbie<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fondation mythologique de Belgrade

Les origines mythologiques de Belgrade font intervenir les Argonautes, qui de la mer Noire (le Pont-Euxin) devaient rejoindre le nord de l'Italie. Ayant décidé de passer par l'Istro (le Danube), ils remontèrent son cours à bord de l'Argo. Lorsqu'ils arrivèrent devant le promontoire où Belgrade est bâtie, ils s’installèrent au bord du Danube là où les eaux de la Save et du Danube se confondent pour fonder la Ville<ref>Jean-Christophe Buisson, Histoire de Belgrade 2013, éditions Perrin Modèle:ISBN, page 21</ref>.

Période celto-thrace

Vers [[-600|600 Modèle:Av JC]], des tribus cimmériennes puis des Scythes traversèrent la région de l’actuelle Belgrade sans s'y installer. Au Modèle:Lien siècle av JCModèle:Vérification siècle, les Scordisques, un peuple celte<ref>Encyclopedia Universalis version 13, article « Belgrade »</ref>, s’établirent au confluent de la Save et du Danube et y bâtirent une ville fortifiée appelée Singidūn (ces derniers sont un des trois groupes d'une armée gauloise conduite par Brennos, dans le but de piller Delphes, en octobre 278 Modèle:Av JC) ; cette cité, fondée en [[-298|298 Modèle:Av JC]]<ref name="Buisson">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jean-Christophe Buisson, Le Goût de Belgrade, Mercure de France, 2006</ref>, est mentionnée pour la première fois en [[-279|279 Modèle:Av JC]]<ref name="Histoire ancienne">Modèle:Lien web</ref>. La première partie du nom, Singi-, signifierait « rond », tandis que dun désigne la « forteresse » ou la « ville ». Selon une autre interprétation, Singi renverrait aux Sings, un peuple thrace installé à cet endroit avant l’arrivée des Scordisques<ref name="Histoire ancienne"/>. Une autre interprétation donne comme origine à Singi- un mot celte signifiant le « faucon » et Singidūn serait ainsi « la forteresse (ou la ville) du faucon »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, 2003 ; cf. Site de l’Arbre celtique</ref>.

Période romaine

Fichier:Singidunum ostaci2.jpg
Vestige de mur romain dans la forteresse de Belgrade

Les Romains s’emparèrent de Singidūn au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle de notre ère et ils latinisèrent le nom de la ville en Singidunum. La cité fut intégrée à la province de Mésie supérieure (capitale Viminacium, aujourd’hui Kostolac) et devint une ville de garnison située sur le limes. À proximité se trouvait la ville de Taurunum, aujourd’hui Zemun.

En 86, Domitien, dans le souci de renforcer les frontières de l’Empire contre les Daces, fit de Singidunum le lieu de cantonnement de la Legio IV Flauia Felix. Ce fut pour la ville le début d’une période de prospérité. Un castrum fut édifié à l’emplacement de l’actuelle forteresse de Belgrade. Singidunum et Taurunum furent reliées par un pont.

Au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en 105-106, les campagnes de l’empereur Trajan écartèrent la menace dace et la province romaine de Dacie fut créée. La ville de Singidunum connut alors une période de tranquillité. Au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l’empereur Hadrien lui conféra le statut de municipe (municipium), ce qui lui accordait une plus grande liberté d’administration.

Mais, à la suite des attaques des Carpes et des Goths, la province de Dacie fut perdue par les Romains sous l’empereur Gallien en 268. L’empereur Aurélien transféra alors les légions sur la rive sud du Danube et réorganisa la région en créant la province de Dacia Ripensis (la « Dacie de la rive »).

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle fut encore une période de prospérité pour la ville : elle obtint le statut de colonie de droit romain, qui renforçait encore son autonomie. Le futur empereur Jovien y naquit vers 332. Et, en 395, lors du partage de l’Empire romain par Théodose, Singidunum fut rattaché à l’Empire romain d'Orient, qui allait devenir l’Empire byzantin.

Sous l’Empire romain, Singidunum se trouva intégré à un important réseau défensif. La ville et son castrum étaient situés sur une via militaris qui, d’est en ouest allait de Sirmium (Sremska Mitrovica) à Viminacium (Kostolac), Trimontium (Plovdiv) jusqu’à Byzance. Cette voie militaire était défendue par des forts, dont il reste des vestiges dans la région de l’actuelle Belgrade, comme ceux de Mutatio ad Sextum (Mali Mokri Lug), Castra Tricornia (Ritopek) et Mutatio ad Sextum Militare (Grocka). Une route reliait également les exploitations minières des monts Avala, Kosmaj et Rudnik.

Ville militaire, Singidunum/Belgrade connut un important développement. Les vétérans des légions, notamment, s’installèrent dans la basse ville, créant une véritable cité romaine. De nombreuses traces de cette période impériale ont été retrouvées un peu partout dans les environs (tombes, monuments, sculptures, céramiques, pièces de monnaie). La ville actuelle conserve encore en partie l’empreinte de l’urbanisme antique, comme on peut l’observer dans l’orientation des rues Uzun Mirkova, Dušanova et Kralja Petra. Le Studentski trg (« place des Étudiants ») garde de l’ancien forum qu’il remplace sa forme rectangulaire ; des vestiges de thermes y ont été mis au jour dans les années 1970<ref name="Histoire ancienne"/>.

Moyen Âge

Période byzantine

Fichier:Empire de Dušan.svg
La Serbie à l’époque de l’empereur Stefan Dušan - Belgrade est une ville hongroise située à la frontière avec l’Empire serbe

Le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, qui vit la disparition de l’Empire romain d'Occident (476), inaugura pour Singidunum/Belgrade une période d’invasions successives. En 441, Attila, à la tête de ses Huns s’empara de la ville et la détruisit<ref name="Byzance">Modèle:Lien web</ref>. Puis, en 450, les Sarmates, à leur tour, occupèrent la ville. Singidunum réintégra l’Empire en 454 mais, en 470, elle fut conquise par les Ostrogoths, avant d’être prise par les Gépides (488) et par les Goths (504). En 510, un traité fut signé, qui restitua la ville à l’Empire byzantin<ref name="Byzance"/>.

En 512, l’empereur [[Anastase Ier (empereur byzantin)|Anastase {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] établit dans la région la tribu germanique des Hérules pour protéger la région de Belgrade contre les Gépides. En 535, sous Justinien, Singidunum fut entouré d’une puissante muraille qui lui assura quelques décennies de relative tranquillité<ref name="Byzance"/>.

En 584, la ville fut prise et pillée par les Avars, un peuple mongol allié des Slaves (et notamment des Serbes) qui s’étaient progressivement installés dans la plaine pannonienne depuis le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Batakovic">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, Histoire du peuple serbe, L’Âge d’Homme, 2005 Modèle:ISBN</ref>. En 630, sous le règne de l’empereur Héraclius, les Serbes, appuyés par les Avars, s’emparèrent à leur tour de Singidunum/Belgrade. La prise de la ville est mentionnée dans les chroniques byzantines mais on perd ensuite toute trace écrite de Singidunum pendant deux siècles et demi. Par la suite, l'Empereur devient l'allié des Serbes et avec leur soutien, il libéra les territoires byzantins des Avars, Belgrade compris<ref>Jean-Christophe Buisson, Histoire de Belgrade 2013, éditions Perrin Modèle:ISBN, page 28</ref>,<ref>Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'empereur Constantin VII Porphyrogénète, dans son De administrando imperio, rapporte qu'Héraclius organisa par des traités l'installation des Serbes dans les Balkans, s'alliant avec eux contre les Avars et leur envoyant des missionnaires chrétiens. Ils auraient d'abord été établis dans la région de Thessalonique, puis sur les territoires qu'ils occupent actuellement.</ref>. Les fouilles archéologiques, de leur côté, montrent une slavisation progressive de la région<ref name="Byzance"/>.

En 827, les Bulgares contrôlèrent la forteresse. La ville fut alors connue sous le nom d’Alba Bulgarica. Le Modèle:Date, le nom slave de Beograd apparaît pour la première fois dans une épître envoyée par le pape Jean VIII au prince [[Boris Ier de Bulgarie|Boris {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} de Bulgarie]]. Pendant quatre siècles, l’Empire byzantin, le royaume de Hongrie et le premier empire bulgare se disputèrent la ville qui changea constamment de maître<ref name="Byzance"/>.

Quelques dates marquent cette période agitée. En 896, les Magyars s’emparèrent de Belgrade. En 971, l’Empire byzantin reprit la ville. Vers 976, elle fut conquise par Samuel de Bulgarie. En 1018, l’empereur Basile II réintégra Belgrade dans l’Empire byzantin. En 1096, Belgrade fut détruite par les Hongrois, mais les Byzantins en gardèrent le contrôle.

En 1076, Jérusalem était tombée entre les mains des Turcs. En 1096 et en 1147, les Croisés, en partance pour la Terre sainte, passèrent à Belgrade. En 1127, le roi Étienne II de Hongrie détruisit la ville et en récupéra les pierres pour construire une forteresse à Zemun. À son tour, en 1154, l’empereur byzantin [[Manuel Ier Comnène|Manuel {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Comnène]] détruisit Zemun et en récupéra les pierres pour reconstruire Belgrade ; le géographe et cartographe arabe Al Idrissi, de passage dans la cité, décrit Belgrade comme une ville Modèle:Citation<ref name="Byzance"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1182, les Hongrois, de nouveau, saccagèrent la ville mais, dès 1185, les Byzantins la récupérèrent par la négociation. En 1189, l’empereur romain germanique Frédéric Barberousse, un des chefs de la troisième croisade, passa lui aussi à Belgrade à la tête de 190 000 pèlerins ; la ville était devenue un champ de ruines<ref name="Byzance"/>. En 1230, Belgrade fut rattachée à la Bulgarie puis, en 1232, la ville passa à la Hongrie.

Période serbe

Fichier:Despotova kula6.jpg
La tour du despote Stefan Lazarević, aujourd’hui dans le parc de Kalemegdan

En 1284, le premier souverain serbe à régner sur Belgrade fut Stefan Dragutin, qui avait été roi de Serbie entre 1276 et 1282. Il reçut la ville en cadeau de son beau-père le roi Ladislas IV de Hongrie. La cité intégra ainsi le royaume de Syrmie (Srem). Dragutin tenait sa cour à Belgrade ; il fit construire une cathédrale orthodoxe, symbole de la puissance et de la prospérité du nouvel État serbe<ref name="Moyen Âge">Modèle:Lien web</ref>.

À sa mort en 1316, son frère Stefan Milutin régna à son tour sur Belgrade. Mais dès 1319, les Hongrois s’emparèrent de nouveau de la ville et la détruisirent complètement. Belgrade devint une forteresse qui servait de tête de pont pour les Hongrois hostiles à l’expansion de l’État serbe situé plus au sud<ref name="Moyen Âge"/>.

Fichier:Siege of Nándorfehérvár.jpg
Le siège de Belgrade en 1456

Au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les Turcs firent leur entrée dans cette partie des Balkans. Après la bataille de la Maritza en 1371 et celle de Kosovo Polje en 1389, ils conquirent le sud de la Serbie tandis que le nord résista sous la forme du despotat de Serbie. Conscient de la menace ottomane et du rempart que constituait le despotat, le roi de Hongrie Sigismond se rapprocha du despote serbe Stefan Lazarević<ref name="Batakovic"/>. En 1403, Stefan Lazarević, le fils du prince Lazar, fut autorisé à faire de Belgrade la capitale du despotat. De 1403 à 1427, la ville connut une nouvelle ère de prospérité. Une citadelle y fut construite, dont il subsiste la tour du despote, encore visible dans la forteresse de Belgrade. De nombreux habitants, fuyant les Ottomans, vinrent se réfugier à Belgrade ; à cette époque, on considère que la ville comptait entre 40 000 et Modèle:Nombre<ref name="Moyen Âge"/>. L’historien Dušan T. Bataković commente ainsi la portée de cette période pour la ville : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. et 73</ref>.

À la mort de Stefan Lazarević en 1427, le nouveau despote Đurađ Branković, conformément aux accords passés en 1403, dut restituer la ville à la Hongrie. Smederevo, non loin de Belgrade, devint la nouvelle capitale du despotat ; Đurađ Branković y fit construire une nouvelle forteresse<ref name="Moyen Âge"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P.</ref>. Néanmoins, sous son règne, le despotat tomba presque entièrement entre les mains des Ottomans.

En 1440, le sultan Mourad II, conscient de l’importance stratégique de Belgrade pour la conquête de l’Europe centrale, à la tête de plus de 100 000 Turcs, mit une première fois le siège devant la cité mais la ville résista<ref name="Turcs et Autrichiens">Modèle:Lien web</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P.</ref>. En 1443, une armée fut levée et placée sous le commandement de [[Ladislas III Jagellon|Vladislas {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Jagellon]], roi de Pologne et de Hongrie, qui choisit pour le seconder Jean Hunyadi et Đurađ Branković ; l’armée se rassembla à Belgrade. Ses succès contre les forces ottomanes contraignirent Mourad II à temporiser. Mais son successeur, Mehmed II, reprit l’offensive. En 1453, il s’empara de Constantinople. Belgrade fut une nouvelle fois assiégée en 1456 mais la ville put encore résister, notamment grâce à Jean Hunyadi<ref>Modèle:Lien web</ref> et au prêtre franciscain Jean de Capistran. Cependant, plus au sud, Smederevo tomba aux mains des Turcs en 1459 et peu après, le despotat de Serbie se retrouva sous leur domination<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., pages 87 et 88</ref>

Période turque

Empire ottoman

Fichier:Bajrakli džamija.jpg
La mosquée Bajrakli, 1660-1688.
Fichier:Fortress Belgrade.jpg
La forteresse de Belgrade au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:Belagerung belgrad 1717.jpg
Le siège de Belgrade par Eugène de Savoie, 1717.

Le Modèle:Date, Soliman le Magnifique mit à nouveau le siège devant Belgrade. Le 28 août, il réussit à s’emparer de la ville, qui fut rasée<ref name="Turcs et Autrichiens"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P.</ref>. Conformément à ses attentes, cette conquête lui ouvrit les portes de l’Europe centrale : il réussit à mettre le siège devant la ville de Vienne en 1529. Pendant 150 ans, la ville fut le chef-lieu d’une raya (marche militaire) puis d’un sandjak (district civil) de l’Empire ottoman. Elle attira de nouveaux marchands et de nouveaux habitants turcs, arméniens et grecs, ainsi que des marchands venus de Raguse. On estime à Modèle:Nombre la population de Belgrade au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce qui en fit la deuxième ville de l’Empire ottoman après Constantinople<ref name="Turcs et Autrichiens"/>. Elle prit progressivement l’allure d’une ville orientale, avec des bâtiments d’architecture ottomane et de nouvelles mosquées<ref name="Turcs et Autrichiens"/>. Cet aspect oriental frappera encore les voyageurs du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Par exemple Alphonse de Lamartine ; cf. le Voyage en Orient</ref>.

La ville fut touchée par une révolte serbe majeure qui eut lieu en 1594, la révolte du Banat, et qui fut écrasée par les Turcs. Pour impressionner la population, le pacha de Belgrade ordonna que l’on fît venir les reliques de saint Sava qui reposaient au monastère de Mileševa ; le Modèle:Date, elles furent brûlées en public sur le plateau de Vračar (aujourd’hui un quartier de Belgrade). À l’emplacement de ce bûcher s’élève l’actuelle église Saint-Sava<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pourtant, certains contestent cette version, et notamment Sreten Popović. D'après lui, l'endroit où les reliques de saint Sava ont été brûlées se trouve à l'emplacement actuel de Tašmajdan, derrière l'église de Saint-Marc, là où les Turcs effectuaient habituellement les exécutions. À l'époque des événements, c'était cet endroit, d'où on voyait toute la ville, qui s'appelait Vračar, tandis que l'actuel Vračar n'était encore qu'une petite colline très éloignée des enceintes de la ville<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après l’échec des Ottomans devant Vienne en 1683, l'électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière s’empara de Belgrade. Les Turcs reprirent la ville en 1690. En 1717, le prince Eugène de Savoie conquit la ville à nouveau. Entre 1723 et 1736, Nikola Doksat y construisit la forteresse du parc de Kalemegdan. Mais, par le traité de Belgrade, signé le Modèle:Date, les Habsbourg restituèrent la ville aux Turcs. Par deux fois, les Ottomans se vengèrent de la population de la ville en se livrant à des destructions<ref name="Turcs et Autrichiens"/>,<ref name="batakovic118-119">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. et 119</ref>. Dans les deux cas, la reconquête par les Turcs s’accompagna d’une importante émigration serbe : des populations nombreuses, fuyant la région de Belgrade, vinrent s’installer en Autriche, en Voïvodine et en Slavonie<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="batakovic118-119"/>.

En 1789, lors de la guerre austro-turque de 1788-1791, le maréchal Ernst Gideon von Laudon s’empara à nouveau de la ville. Mais, par le traité de Sistova (1791), Belgrade fut une nouvelle fois restituée aux Ottomans. En échange, les janissaires durent quitter le pachalik de Belgrade.

Premier et second soulèvements serbes contre les Turcs

Fichier:Karađorđe Petrović, by Vladimir Borovikovsky, 1816.jpg
Đorđe Petrović, dit Karageorge

En 1799, pour calmer l’agitation qui secouait son empire, le sultan Sélim III autorisa le retour des janissaires dans le pachalik de Belgrade. En 1801, de plus en plus indépendants, ces janissaires tuèrent le pacha Hadji Mustafa et multiplièrent les exactions. Pour réprimer les révoltes naissantes, le Modèle:Date, ils firent arrêter et tuer 70 notables serbes. Cet événement, connu sous le nom de Massacre des notables ou Massacre des Princes (en serbe : Modèle:Lang), fut en fait à l’origine du premier soulèvement serbe contre les Turcs (1804-1813)<ref name="Batakovic137-143">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. à 143</ref>,<ref name="Turcs et Autrichiens"/>. Le Modèle:Date, Belgrade fut libérée par les insurgés serbes commandés par Đorđe Petrović, plus connu sous le nom de Karageorges (Modèle:Lang, Georges le Noir). En 1807, le Modèle:Lang (gouvernement serbe) se réunit à Belgrade et, en 1811, les ministres s’y établirent. En 1808, l’écrivain Dositej Obradović, y fonda la première Haute École, ébauche de ce qui allait devenir l’université de Belgrade. En revanche, après l’échec de cette première révolte, la ville fut reprise par les Tucs en 1813<ref name="Libération">Modèle:Lien web</ref>.

La répression qui s’ensuivit donna lieu en 1815 à un second soulèvement conduit par le prince [[Miloš Ier Obrenović|Miloš {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Obrenović]]. À l’issue des négociations, les Turcs conservèrent la forteresse du Kalemegdan, mais la Serbie devenait de facto une principauté autonome à l’intérieur de l’Empire ottoman<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., pages 144 et 145</ref>,<ref name="Libération"/>. En 1818, Kragujevac, et non Belgrade, fut choisie comme capitale de la nouvelle Principauté de Serbie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le sultan Mahmoud II reconnut officiellement l’autonomie de la Serbie en 1830.

Nouvelle période serbe

Principauté et royaume de Serbie

Fichier:Die Gartenlaube (1854) 029.jpg
Belgrade, gravure allemande, Die Gartenlaube, 1854.
Fichier:Konak knjeginje Ljubice 2.JPG
Le konak de la princesse Ljubica à Belgrade, 1829-1831

L’autonomie de la Serbie ouvrit pour Belgrade une période de mutations. Des bâtiments importants y furent construits comme le konak de la princesse Ljubica (1829-1831), le konak du prince Miloš (1831-1834), dans le quartier de Topčider, ou encore la cathédrale Saint-Michel (1837-1840). Outre ses fonctions économiques, Belgrade devint un important centre culturel. En 1831, la première imprimerie y fut installée et, en 1835, le journal Novine Srpske commença à y paraître. La Faculté de Théologie et le premier Lycée y furent créés et la ville attira des intellectuels de premier plan comme Vuk Stefanović Karadžić, le grand réformateur de la langue serbe, Jovan Sterija Popović, un dramaturge célèbre, Joakim Vujić, lui aussi dramaturge et écrivain, ou encore Dimitrije Davidović, qui fut journaliste, ministre de Miloš {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} Obrenović et, dans ces fonctions, l’instigateur de la Bibliothèque nationale de Serbie<ref name="Libération"/>.

En 1867, le prince Michel III Obrenović, le fils du prince Miloš, obtint le départ définitif des Turcs de la forteresse du Kalemegdan après 346 ans de domination<ref name="Libération"/> et Belgrade devint officiellement la capitale de la Principauté. La Serbie devint indépendante au traité de Berlin de 1878 sous le règne du prince Milan IV Obrenović, qui devint roi de Serbie en 1882 sous le nom de [[Milan Ier de Serbie|Milan {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]<ref name="Batakovic"/>.

Fichier:Knez Mihailova, Serbia, XIX century.jpg
La rue Knez Mihailova au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle

Le départ définitif des Turcs et l’indépendance accélérèrent l’occidentalisation de Belgrade, notamment sur le plan de l’urbanisme. La rue Knez Mihailova fut ouverte à la place d'anciennes rues tortueuses et elle relia le parc de Kalemegdan à la ville ; la place de la République (Modèle:Lang) fut créée en 1866. De nombreux bâtiments furent construits dans un style européen (banques, bâtiments officiels…). La ville connut un développement industriel important. En 1884, elle fut reliée par chemin de fer à Niš, la deuxième ville de Serbie par son importance ; l’électricité y fut installée. D’importantes institutions culturelles virent le jour comme le Musée National en 1844, le Théâtre national en 1869 ou encore l'Académie serbe des sciences et des arts en 1886<ref name="Libération"/>. Auguste et Louis Lumière donnèrent à Belgrade la première séance de cinéma des Balkans et d’Europe centrale en juin 1896. Johann Strauss II y joua la même année.

En 1900, la capitale ne comptait que Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref> mais en 1905 elle en comptait déjà plus de 80 000 et, à la veille de la Première Guerre mondiale, elle dépassait déjà les Modèle:Nombre, sans compter Zemun qui appartenait encore à l’Autriche-Hongrie<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="stan">Modèle:Lien web</ref>.

Première Guerre mondiale

Fichier:Monument to France.jpg
Le monument de la reconnaissance à la France, Kalemegdan

Il existait un antagonisme important entre le royaume de Serbie, qui souhaitait réaliser l’unité de tous les peuples slaves des Balkans, et l’empire d'Autriche-Hongrie, présent dans la région, et souhaitant, notamment, poursuivre son avancée dans la vallée du Danube jusqu’à la mer Noire<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. à 244</ref>. Le Modèle:Date, Gavrilo Princip, un anarchiste serbe né en Bosnie assassine à Sarajevo l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône impérial d’Autriche-Hongrie. La Serbie refusant d’ouvrir son territoire à des enquêteurs autrichiens, cet événement déclencha la Première Guerre mondiale.

Le Modèle:Date, des monitors de la marine austro-hongroise bombardèrent Belgrade et, le 30 novembre, la ville fut prise une première fois par le général Potiorek avant d’être libérée par le maréchal Putnik le 15 décembre. Le Modèle:Date, Belgrade fut prise une nouvelle fois par les troupes allemandes et autrichiennes commandées par August von Mackensen ; la bataille avait fait rage plusieurs jours et la ville avait subi de nombreuses destructions<ref name="Serbie et Yougoslavie"/>.

Fichier:Terazije1934.jpg
Terazije en 1934

Belgrade fut finalement libérée le Modèle:Date, grâce à une armée franco-serbe commandée conjointement par le maréchal Louis Franchet d'Espèrey et le prince héritier Alexandre de Serbie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P.</ref>. À la fin de la guerre, la Serbie avait perdu 28 % de sa population, tandis que Belgrade était la ville du pays qui avait subi le plus de destructions<ref name="Serbie et Yougoslavie"/>.

Période yougoslave

Création de la Yougoslavie

En 1918, Belgrade devint la capitale du royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, qui fut proclamé sur la place de Terazije, puis, en 1929, celle du royaume de Yougoslavie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. à 278 et 294 à 297</ref>. La ville se modernisa et connut une importante croissance démographique. Elle incorpora la ville de Zemun, qui était restée autrichienne jusqu’à la guerre<ref name="Serbie et Yougoslavie"/> ; en 1931, elle comptait Modèle:Nombre et, en 1940, elle en comptait 320 000, la population augmentant en moyenne de 4,08 % entre 1921 et 1948<ref name="stan"/>. En 1927, fut ouvert le premier aéroport de Belgrade et, en 1929, sa première station de radio commença à émettre. Le pont de Pančevo, qui franchissait le Danube, fut ouvert à la circulation en 1935.

Seconde Guerre mondiale

Le Modèle:Date, sous la pression d’Hitler<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P.</ref>, le président du Conseil Dragiša Cvetković et son ministre des Affaires étrangères signèrent à Vienne l’adhésion de la Yougoslavie au Pacte tripartite, rangeant ainsi le pays aux côtés des puissances de l’Axe ; par cet accord, le prince Paul, régent du royaume, espérait tenir le royaume à l’écart de la Seconde Guerre mondiale<ref name="batakovic306-307">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. et 307</ref>. À Belgrade, cette décision suscita immédiatement de nombreuses et importantes manifestations de rue ; et, le 27 mars, avec l’appui de la Grande-Bretagne<ref name="batakovic306-307"/>, un coup d'État, conduit par le général Dušan Simović et organisé par le général Borivoje Mirković<ref name="batakovic306-307"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, força le prince Paul à quitter le pouvoir et installa sur le trône le roi Pierre II avant sa majorité.

Fichier:Marshal Tito during the Second World War in Yugoslavia, May 1944.jpg
Le maréchal Tito et ses Partisans, mai 1944

Par voie de conséquence, le Modèle:Date, Belgrade, pourtant déclarée ville ouverte, fut bombardée par la Luftwaffe, bombardement qui fit au moins Modèle:Nombre ; la Bibliothèque nationale de Serbie fut incendiée, ce qui provoqua la destruction de dizaines de milliers de livres rares parmi lesquels figuraient de précieux manuscrits du Moyen Âge<ref name="Serbie et Yougoslavie"/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. et 309</ref>. La Yougoslavie fut envahie et, le Modèle:Date, la capitulation du royaume fut signée à Belgrade. La Serbie centrale et le Banat furent placés sous l’autorité des nazis, l'État indépendant de Croatie satellite de l'Allemagne nazie fut créé, tandis que le reste du royaume fut partagé entre les diverses puissances de l’Axe ; le gouvernement royal partit en exil à Londres<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. et Modèle:P. et 319</ref> et un Gouvernement de salut national, dirigé par le général Milan Nedić, fut installé à Belgrade par les nazis<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. à 327</ref>.

Très vite la résistance s’organisa autour de deux hommes : Draža Mihailović, un fidèle partisan de la monarchie, coordonna l’action des tchetniks (à partir de mai 1941)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. à 322</ref> ; Josip Broz Tito fut à la tête des partisans communistes (à partir de juillet 1941)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. à 324</ref>. En représailles à la guérilla qui s’installait, à l’automne et au cours de l’hiver 1941, le général Franz Böhme, le gouverneur militaire de la Serbie, fit arrêter et tuer de nombreux Belgradois et, en particulier, des membres de la communauté juive ; sa « règle » était d’exécuter 100 Serbes ou Juifs pour tout Allemand tué<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date, les Alliés bombardèrent Belgrade, faisant environ Modèle:Nombre<ref name="Serbie et Yougoslavie"/>. La ville resta occupée par les nazis jusqu’au Modèle:Date, date à laquelle, avec l’accord de Churchill<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P. et 333</ref>, elle fut libérée par les Partisans communistes et par l’Armée rouge. Pendant la guerre, Belgrade avait perdu environ Modèle:Nombre et souffert d’importants dommages matériels<ref name="Serbie et Yougoslavie"/>.

Période communiste

Fichier:Dvorana doma sindikata.JPG
La Maison des syndicats, typique de l'époque titiste

Le Modèle:Date, le maréchal Josip Broz Tito proclama à Belgrade l’abolition de la monarchie et la naissance de la république fédérative populaire de Yougoslavie (plus tard renommée république fédérative socialiste de Yougoslavie). En 1946, le général Draža Mihailović fut jugé et exécuté à Belgrade (Topčider)<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En tant que capitale de cette nouvelle Yougoslavie, la ville connut un important développement industriel<ref name="Serbie et Yougoslavie"/>. En 1958, la première chaîne de télévision de Belgrade commença à diffuser ses programmes. Par sa relative indépendance à l’égard de Moscou, Tito fit aussi de la capitale de la Yougoslavie une importante ville internationale. En 1961, la première conférence des chefs de gouvernement des Pays non alignés se réunit à Belgrade sous la présidence du maréchal ; le pays tout entier en retirait un important prestige auprès des pays du Tiers-Monde<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Pdf Modèle:Lien web (faire défiler la page)</ref>. S’y tinrent aussi des assemblées de la Banque mondiale ou du Fonds monétaire international, ainsi que de nombreuses manifestations culturelles et sportives<ref name="Serbie et Yougoslavie"/>.

En revanche, l’année 1968 offrit un autre visage de Belgrade, avec de nombreuses manifestations contre Tito qui se soldèrent par de violents affrontements entre les étudiants et la police ; tout cela révélait l’existence d’un réel malaise politique et social dans le pays<ref name="Serbie et Yougoslavie"/>. En mars 1972, une épidémie de variole se déclara dans la ville, ce qui contraignit ses habitants à la quarantaine<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est cependant rapidement maitrisée.

Le problème des nationalités couvait également<ref>Modèle:Lien web (sans précision d’auteur)</ref>. En 1974, une nouvelle Constitution fut proclamée à Belgrade. L’historien Dušan T. Bataković l’analyse en ces termes : Modèle:Citation<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dušan T. Bataković, op. cit., Modèle:P.</ref>.

La ville offre un certain niveau de vie. L'éducation et le système de santé étaient gratuits, et les logements étudiants étaient bon marché<ref>La « yougonostalgie » met en lumière les problèmes de la société serbe actuelle, Anastasia Marcellin, Slate, 23 septembre 2019</ref>.

Période post-communiste

Belgrade vécut les contrecoups de la crise que connut la Yougoslavie.

Le Modèle:Date, la capitale fut le théâtre d’importantes manifestations de rue conduites par Vuk Drašković contre le pouvoir de Slobodan Milošević<ref>Modèle:Lien web</ref>. Selon les médias, entre 100 000 et Modèle:Nombre défilèrent dans les rues. Les chars furent déployés pour ramener le calme<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il y eut deux morts, 203 blessés et Modèle:Unité furent arrêtées<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1992, la ville devint la capitale de la république fédérale de Yougoslavie, formée de la république de Serbie et de la république du Monténégro et renommée en 2003 Communauté d'États Serbie-et-Monténégro. Elle eut comme premier président l’écrivain Dobrica Ćosić, membre de l’Académie.

Après le retour au pouvoir de Slobodan Milošević, de nouvelles manifestations eurent lieu à Belgrade de novembre 1996 à février 1997 ; le gouvernement était accusé de fraude électorale<ref name="Désintégration">Modèle:Lien web</ref>. Ces manifestations conduisirent à l’élection de Zoran Đinđić, membre du Parti démocratique<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 1999, pendant la guerre du Kosovo, Belgrade fut bombardée par l’OTAN, ce qui provoqua de nombreux dégâts dans la ville. Parmi les sites bombardés se trouvèrent plusieurs ministères, l’immeuble de la Radio-télévision de Serbie (RTS), plusieurs hôpitaux, l’hôtel Jugoslavija, la tour Ušće, l’émetteur de télévision du mont Avala, ainsi que l’ambassade de Chine<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après les élections de 2000, Belgrade fut le théâtre de nouvelles manifestations qui amenèrent des centaines de milliers de personnes dans les rues (800 000 selon la police, plus d’1 000 000 selon le journaliste britannique Misha Glenny). Ces manifestations contre le régime contraignirent Milošević à démissionner le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette démission mit un terme à ce qu’on appelle familièrement la révolution des bulldozers.

Capitale de la nouvelle Serbie indépendante

Depuis 2006, à la suite de l'indépendance de la république du Monténégro, Belgrade est restée la capitale de la seule Serbie.

La ville connait au printemps 2016 d'importantes manifestations contre des projets immobiliers perçus comme destructeurs et visant à enrichir des hommes d'affaires proches du pouvoir. Le centre de la ville a été vidé de sa population et rasé pour laisser place à un luxueux complexe au bord du Danube. Les expulsions sont grandement facilitées par la loi serbe, en cas d'endettement, de loyers impayés ou pour restituer un bien à ses propriétaires d'avant 1945<ref>Modèle:Lien web</ref>.

District de Belgrade (ville de Belgrade)

Modèle:Article détaillé

Belgrade dispose d’un statut particulier qui fait de la capitale une unité territoriale à part entière. De fait, Belgrade est aussi le centre administratif d’un district appelé ville de Belgrade, en serbe cyrillique Modèle:Lang. Ce district est divisé en Modèle:Nobr<ref name="municipalité">Modèle:Lien web</ref>. Dix d’entre elles possèdent le statut de municipalité « urbaine » : elles sont partie intégrante de la ville-capitale. Les sept autres ont le statut de municipalité « périurbaine » : elles sont situées à proximité de la capitale.

Municipalités de la ville de Belgrade

Les Modèle:Nobr de la ville de Belgrade sont les suivantes :

Nom Superficie
(en [[Kilomètre carré|Modèle:Unité]])
Population 1991<ref name="stats1">Modèle:Historique de la population (Serbie)</ref> Population 2002<ref name="stats1"/> Population 2011<ref name="stats"/> Statut
Barajevo 213 20 846 24 641 27 036 Périurbaine
Čukarica 156 150 257 168 508 179 031 Urbaine
Grocka 289 65 735 75 466 83 398 Périurbaine
Lazarevac 384 57 848 58 511 58 224 Périurbaine
Mladenovac 339 54 517 52 490 53 050 Périurbaine
Novi Beograd 41 218 633 217 773 212 104 Urbaine
Obrenovac 411 67 654 70 975 71 419 Périurbaine
Palilula 451 150 208 155 902 170 593 Urbaine
Rakovica 31 96 300 99 000 108 413 Urbaine
Savski venac 14 45 961 42 505 38 660 Urbaine
Sopot 271 19 977 20 390 20 199 Périurbaine
Stari grad 5 68 552 55 543 48 061 Urbaine
Surčin Dans la municipalité de Zemun jusqu’en 2004 42 012 Périurbaine
Voždovac 148 156 373 151 768 157 152 Urbaine
Vračar 3 67 438 58 386 55 463 Urbaine
Zemun 438 176 158 152 950 166 292 Urbaine
Zvezdara 32 135 694 132 621 148 014 Urbaine
Total 3227 1 552 151 1 576 124 1 639 121
Fichier:Belgrade Districts.GIF
  1. Barajevo
  2. Voždovac
  3. Vračar
  4. Grocka
  5. Zvezdara
  6. Zemun
  7. Lazarevac
  8. Mladenovac
  9. Novi Beograd
  10. Obrenovac
  11. Palilula
  12. Rakovica
  13. Savski venac
  14. Sopot
  15. Stari grad
  16. Surčin
  17. Čukarica

La plupart de ces municipalités sont situées au sud du Danube et de la Save dans la région de la Šumadija (Choumadie). Trois municipalités, Zemun, Novi Beograd et Surčin, sont situées au nord de la Save dans la région de Syrmie, la municipalité de Palilula est, elle, située sur les deux rives du Danube, dans la région de Šumadija et dans le Banat.

Gouvernement local

Modèle:Article détaillé

Fichier:Belgrade Old Court 1.jpg
Le Stari dvor, siège de l’Assemblée de la ville de Belgrade.

En tant qu’unité territoriale à part entière, la ville de Belgrade est dotée d’un gouvernement municipal autonome. Elle possède un maire élu pour quatre ans, qui exerce des fonctions représentatives et exécutives. Il est assisté par un maire adjoint<ref name="maire">Modèle:Lien web</ref>. La ville de Belgrade possède aussi une Assemblée<ref name="assemblée">Modèle:Lien web</ref>, composée de Modèle:Nobr. Cette assemblée, élue pour quatre ans en même temps que le maire, se réunit selon les circonstances et au moins une fois tous les trois mois ; elle représente le pouvoir législatif de la ville.

Dans la période récente, le premier maire de Belgrade à avoir été désigné démocratiquement est Zoran Đinđić, élu en 1996. Nenad Bogdanović fut maire de Belgrade à partir de 2004 et jusqu’au Modèle:Date, date de sa mort<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> ; il était membre du Parti démocratique. Zoran Alimpić lui a succédé en tant que maire par intérim.

Assemblée de la ville

Élections locales de 2008

À la suite des élections locales serbes du Modèle:Date, l’Assemblée de la ville de Belgrade était composée de la manière suivante :

Partis Sièges
Pour un Belgrade européen (ZEB) 45
Parti radical serbe (SRS) 40
Parti démocratique de Serbie (DSS) – Nouvelle Serbie (NS) 12
Parti libéral-démocrate (LDL) 7
Parti socialiste de Serbie (SPS) – Parti des retraités unis de Serbie (PUPS) – Serbie unie (JS) 6

Le Modèle:Date, Dragan Đilas, membre du Parti démocratique du président Boris Tadić, est devenu le Modèle:73e de Belgrade<ref>Modèle:Lien web</ref>, avec une majorité composée de la liste Pour un Belgrade européen (ZEB), prolongation de la liste Pour une Serbie européenne qui a remporté les élections législatives serbes de mai 2008, du Parti libéral-démocrate, du Parti socialiste de Serbie, du Parti socialiste de Serbie et de Serbie unie.

Élections locales de 2012

Fichier:Dragan Djilas (2009).jpg
Dragan Đilas, ancien maire de Belgrade (2008-2013).

À la suite des élections locales serbes du Modèle:Date, les Modèle:Nobr de l’assemblée de la ville de Belgrade étaient répartis de la manière suivante<ref>Modèle:Lien web</ref> :

Partis Sièges
Un choix pour un meilleur Belgrade (DS et alliés) 48
Donnons de l'élan à Belgrade (Parti progressiste serbe et alliés) 37
Parti démocratique de Serbie (DSS) 12
Parti socialiste de Serbie (SPS) – Serbie unie (JS) 9
Parti des retraités unis de Serbie (PUPS) 4

Dragan Đilas a été réélu maire de Belgrade<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Autorités municipales

Les Modèle:Nobr de Belgrade, quant à elles, disposent d'un président et d'une assemblée<ref name="municipalité"/> et, comme dans le reste de la Serbie, elles sont elles-mêmes divisées en communautés locales (en serbe : Modèle:Lang et Modèle:Lang), qui dans Belgrade intra muros recoupent généralement (mais pas toujours) les quartiers de la ville et qui, dans les faubourgs, correspondent souvent à des villages ; ces communautés sont gouvernées par des « conseils » (en serbe : Modèle:Lang et Modèle:Lang) élus tous les quatre ans aux élections locales et dotées d'un président.

Quartiers et faubourgs de Belgrade

Modèle:Article détaillé

Municipalités urbaines et quartiers

Fichier:Zemun, vue générale depuis la forteresse.jpg
Le centre ancien de Zemun.

La ville de Belgrade s'est progressivement étendue aux {{#switch: XX

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   Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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 | 
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}}

}}, englobant des localités autrefois indépendantes ; de ce fait la capitale serbe offre des quartiers architecturalement divers, conservant du passé leur centre historique. C'est particulièrement net dans le cas de l'ancienne ville de Zemun, autrichienne avant la Première Guerre mondiale, et devenue une municipalité urbaine : elle conserve un centre ancien et des bâtiments typiques de l'Europe centrale.

Le cœur ancien de la ville de Belgrade est constitué par la municipalité de Stari grad, qui, en 2011, comptait Modèle:Unité<ref name="stats"/> ; il est organisé autour de la place de la République et de Terazije. On y trouve, par exemple, la rue Knez Mihailova, une voie piétonne commerçante et animée qui conduit jusqu'au parc de Kalemegdan ainsi que le quartier bohème de Skadarlija, avec ses cafés et ses restaurants, ou celui de Dorćol, qui a gardé, dans certains endroits, l'aspect turc du vieux Belgrade. Dans le même Stari grad se trouvent aussi la place Nikola Pašić, avec les bâtiments du Parlement de Serbie et le Novi dvor, résidence officielle du président de la république de Serbie.

Fichier:Belgrade, quartier de Dedinje.jpg
Rue dans le quartier de Dedinje.

Autour de ce premier centre, s'organisent d'autres quartiers, divers par leurs fonctions et l'origine sociale de leurs habitants. La municipalité la plus densément peuplée de Belgrade, juste à côté du centre, est celle de Vračar, à la fois résidentielle et commerçante ; en 2011, elle comptait Modèle:Unité, répartis sur Modèle:Unité<ref name="stats"/>. On y trouve notamment l'église Saint-Sava et la Bibliothèque nationale de Serbie. À l'ouest de Stari grad, s'étend la municipalité de Savski venac, qui compte Modèle:Unité<ref name="stats"/> ; le secteur est à la fois résidentiel et administratif. La forêt-parc de Topčider y est située, ainsi que le quartier de Dedinje, souvent considéré comme le plus élégant de la capitale serbe, avec le domaine royal (en serbe : Modèle:Lang et Modèle:Lang), de nombreuses résidences et ambassades.

La municipalité de Palilula est située au nord de Stari grad ; avec une superficie de Modèle:Unité, elle est la plus vaste des municipalités de la ville de Belgrade ; en 2011, elle comptait Modèle:Unité<ref name="stats"/>. Palilula, mi-urbaine mi-faubourienne, se caractérise par sa diversité aussi bien géographique que fonctionnelle ou sociologique. Le quartier de Tašmajdan, qui est aussi un parc situé à Modèle:Unité de Terazije, abrite la zone naturelle protégée de Miocenski sprud-Tašmajdan, la « crête du miocène de Tašmajdan »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Planirano uređenje Tašmajdanskog parka, Politika, Modèle:P., 8 juillet 2008</ref> ou l'aire de villégiature de Bela Stena ; on y trouve aussi un centre de loisirs, le siège de la Poste de Serbie et le bâtiment principal de la Radio Télévision de Serbie (RTS) ; l'église Saint-Marc y est située, qui abrite les reliques de l'empereur serbe Stefan Dušan ; tous ces secteurs sont résidentiels. En revanche, les quartiers de Ada Huja et de Dunvav City<ref name=Politika>Modèle:Lien web</ref> sont entièrement industriels, tandis que celui de Bogoslovija, qui abrite la Hala Pionir, est principalement administratif. Parallèlement, le quartier informel de Deponija est en fait un bidonville<ref>Modèle:Lien web - Faire défiler la page</ref> ; en serbe, son nom signifie « la décharge ».

Novi Beograd

Modèle:Article détaillé

Fichier:Bežanijski Blokovi.jpg
Le quartier des Bloks.

La municipalité la plus peuplée de Belgrade est celle de Novi Beograd<ref>Modèle:Lien web</ref>, la « Nouvelle Belgrade », construite après la Seconde Guerre mondiale pour faire face à l'augmentation de la population urbaine. En 2011, elle comptait Modèle:Unité<ref name="stats"/>. Cet ensemble est l'un des plus récents de Belgrade, ainsi que l'un des plus contrastés. Il est relié à l'ancienne ville par cinq ponts : le Pont de Gazela, le Pont de Branko, l'Ancien pont de la Save, l'Ancien et le Nouveau pont ferroviaire. De toutes les municipalités urbaines de Belgrade, Novi Beograd est celle qui dispose des plus vastes espaces verts, couvrant au total Modèle:Unité, soit 8,5 % de son territoire<ref name="Chiffres">Modèle:Lien web</ref>. Le plus important d'entre eux est le parc de Novi Beograd-Ušće et le dernier en date est le Park Republika Srpska, qui a ouvert en 2008<ref>Modèle:Lien web</ref>. La construction de Novi Beograd a commencé en 1948 et, sur le plan architectural, typique de cette période est le quartier des Blokovi (les « blocs »), avec ses barres et ses immeubles de style brutaliste ; certains bloks ont développé une culture urbaine, véhiculée par des films serbes comme Rane (« Les Blessures ») de Srđan Dragojević (1998), Apsolutnih sto de Srđan Golubović (2001), Jedan na jedan (2002) de Mladen Matičević (2002), Sutra ujutru d'Oleg Novković (2006) et Sedam i po de Miroslav Momčilović (2006). Un graffiti du Blok 70 parodie une célèbre chanson serbe pour enfants : Modèle:Citation (« La fleur est la parure du jardin, /Le papillon est la parure de la fleur, /Mais les enfants pleins d'herbe, /Les enfants sont la parure du ghetto »). Ce quartier informel offrait un contraste total avec les constructions ultra-modernes du secteur, comme le centre de congrès du Sava Centar, l'hôtel de luxe Hyatt Regency Belgrade et l'Hôtel International CG, le complexe futuriste de la tour Genex (dans le quartier de Savograd), de Park Apartments et de l'Avenue 19<ref>Modèle:Lien web</ref>. La municipalité de Novi Beograd est en fait l'une des plus dynamiques de la capitale serbe, accueillant le siège social de nombreuses entreprises, de nombreux centres commerciaux et d'importants secteurs résidentiels. Des quartiers entiers sortent de terre, comme Airport City Beograd, la zone commerciale de Delta City ou le quartier de Belville, également connu sous le nom de Univerzitetsko selo, le « village universitaire ».

Faubourgs de Belgrade

Fichier:Ripanj.jpg
Vue de Ripanj.

En raison des découpages administratifs, certaines municipalités urbaines de Belgrade, comme Palilua, englobent des faubourgs de la capitale, villes ou villages. C'est le cas de la municipalité de Čukarica, qui, outre une partie de la ville de Belgrade proprement dite, comprend des « localités urbaines » (en serbe : Modèle:Lang et Modèle:Lang, communément appelées « villes ») comme Ostružnica (Modèle:Unité), Pećani (559 Modèle:Hab.), Rucka (Modèle:Unité) et Umka (Modèle:Unité)<ref name="stats"/>. Ce statut leur a été accordé au cours de l'histoire, indépendamment de leur peuplement ; c'est ainsi que la localité de Sremčica, qui, avec Modèle:Unité, est la plus peuplée de la municipalité, est officiellement classée parmi les « villages » de Serbie (en serbe : Modèle:Lang et Modèle:Lang, au pluriel : Modèle:Lang et Modèle:Lang). C'est également le cas de la municipalité de Voždovac, avec les villes de Beli Potok (Modèle:Unité) et Pinosava (Modèle:Unité), la localité la plus importante du secteur étant le village de Ripanj qui, en 2011, comptait Modèle:Unité<ref name="stats"/>.

D'autres municipalités, intégrées au grand ensemble de la ville de Belgrade, sont entièrement situées dans les faubourgs de la capitale. La ville de Grocka, siège d'une municipalité éponyme, compte Modèle:Unité ; formant en partie une continuité urbaine avec Belgrade, elle est aussi une zone rurale, dont la production de fruits a donné naissance à une importante industrie agro-alimentaire, principalement développée à Grocka, Vinča et Boleč (PKB Beograd). Parmi les municipalités « périurbaines » de Belgrade, on peut aussi citer celle de Lazarevac, au sud de la ville de Belgrade (Modèle:Unité) et celles de Mladenovac (Modèle:Unité), Obrenovac (Modèle:Unité), Sopot (Modèle:Unité) et Surčin (Modèle:Unité)<ref name="stats"/>.

Démographie

Belgrade

Évolution historique de la population

{{#invoke:Démographie|demographie}}

Personnalités liées à la ville

District de Belgrade (ville de Belgrade)

Évolution historique de la population

Fichier:PatriarchensitzBelgrad.jpg
Le siège du Patriarcat de l’Église orthodoxe serbe, à Belgrade.

À la fin des années 1990, Belgrade et sa région ont accueilli de nombreux Serbes venus des diverses régions de l’ancienne Yougoslavie, notamment ceux qui fuyaient les guerres et leurs conséquences<ref>Modèle:Lien web</ref>. Si l’on tient compte des réfugiés venus de Croatie et de Bosnie-Herzégovine, de ceux du Kosovo, si l’on tient compte aussi des étudiants, la population de Belgrade et de sa zone urbaine (la ville de Belgrade) pourrait dépasser les deux millions d’habitants ; dans la ville de Belgrade, un sondage réalisé en 2007 indiquait un accroissement d'environ Modèle:Unité par rapport au recensement de 2002 qui en comptabilisait 1 576 124<ref>Modèle:Lien web</ref> ; le Modèle:Date, l'Institut d'informatique et de statistiques de la capitale enregistrait officiellement Modèle:Nombre inscrits, soit autant que la population totale recensée en 2002<ref>Modèle:Lien web</ref>.

{{#invoke:Démographie|demographie}}

Pyramide des âges (2002)

Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:Pyramide des âges Modèle:Boîte déroulante/fin

Nationalités (2002)

Avec Modèle:Unité, les Serbes constituent la majeure partie de la population de la ville de Belgrade (89,92 %), mais on y rencontre également toutes les nationalités officiellement reconnues dans l'ancienne Yougoslavie, comme les Yougoslaves (22 161), les Monténégrins (21 190), les Roms (19 191), Croates (10 381) ou encore des Musulmans de nationalité, des Hongrois et bien d'autres<ref name="stats2"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. La capitale serbe accueille également plusieurs milliers de Chinois, venus s’installer dans le milieu des années 1990<ref>Modèle:Lien web</ref> ; c’est ainsi que le Blok 70, un quartier situé dans la municipalité de Novi Beograd, est devenu le « quartier chinois » de Belgrade<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Belgrade possède également des habitants venus du Moyen-Orient, principalement de Syrie, d’Iran, de Jordanie et d’Irak ; beaucoup sont arrivés dans les années 1970 et 1980 pour effectuer leurs études, puis se sont installés dans la capitale et y ont fondé des familles<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Boîte déroulante/début

Nationalité Nombre %
Serbes 1 417 187 89,92
Yougoslaves 22 161 1,41
Monténégrins 21 190 1,34
Roms 19 191 1,22
Croates 10 381 0,66
Macédoniens 8 372 0,53
Musulmans 4 617 0,29
Gorans 3 340 0,21
Slovaques 2 199 0,14
Slovènes 2 084 0,13
Hongrois 2 080 0,13
Albanais 1 492 0,09
Roumains 1 379 0,09
Bulgares 1 272 0,08
Bosniaques 1 188 0,08
Russes 1 049 0,07
Allemands 481 0,03
Ukrainiens 433 0,03
Tchèques 422 0,03
Ruthènes 216 0,01
Bunjevci 183 0,01
Valaques 71 0,00
Autres 4 369 0,28
Identité régionale 586 0,04
Non déclarée 29 312 1,86
Inconnus 20 869 1,32
Total 1 576 124 100,00<ref name="stats2">Modèle:Serbie Population par nationalités 2002</ref>

Modèle:Boîte déroulante/fin

Religions (2002)

Les chrétiens serbes orthodoxes constituent la plus importante communauté religieuse de la ville de Belgrade, avec Modèle:Unité. Il y a aussi Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:Unité. Il y avait autrefois une importante communauté juive, mais après l’occupation de la ville par les nazis et l’émigration de nombreux Juifs en Israël, la communauté ne comptait officiellement que Modèle:Nobr en 2002<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Modèle:Boîte déroulante/début

Religion Nombre %
Église orthodoxe serbe 1 429 170 90,68
Islam 20 366 1,29
Catholicisme romain 16 305 1,03
Protestantisme 3 796 0,24
Judaïsme 415 0,03
Religions chinoises 219 0,01
Autres religions d’Asie (hindouisme, bahaïsme...) 3 468 0,22
Non déclarée 47 349 3,00
Athées 23 240 1,47
Croyants hors religion 34 0,00
Inconnue 31 762 2,02
Total 1 576 124 100,00<ref name="stats2"/>

Modèle:Boîte déroulante/fin

Belgrade est le siège de l'archevêché de Belgrade-Karlovci, une subdivision de l'église orthodoxe serbe ; elle est également le siège d'un archidiocèse catholique. La communauté islamique de Serbie (Modèle:Lang) a également son siège à Belgrade.

Culture

Fichier:Académie serbe des sciences et des arts à Belgrade.jpg
L’Académie serbe des sciences et des arts.

De nombreux événements culturels se déroulent dans la capitale : le Festival international du film de Belgrade (FEST), le Festival international de théâtre de Belgrade (BITEF), le Festival d'été de Belgrade (BELEF), le Festival international de musique de Belgrade (BEMUS), la Foire internationale du livre de Belgrade ou encore le Festival de la bière de Belgrade<ref name="Evénements culturels">Modèle:Lien web</ref>. En 1973, Belgrade a accueilli le Modèle:58e, dont le thème était « Les droits à l’égalité linguistique en théorie et dans la pratique ».

Belgrade est également une ville marquée par la littérature. L’écrivain Ivo Andrić, lauréat du prix Nobel de littérature en 1961, a écrit à Belgrade son œuvre la plus célèbre, Le Pont sur la Drina<ref>Modèle:Lien web</ref>. D’autres auteurs de premier plan sont associés à la ville de Belgrade : Branislav Nušić, Miloš Crnjanski<ref>Modèle:Lien web</ref>, Borislav Pekić<ref>Modèle:Lien web</ref>, Milorad Pavić et Meša Selimović<ref>Modèle:Lien web</ref>.

L’essentiel de l’industrie du cinéma serbe est située à Belgrade, notamment dans le quartier de Filmski Grad. En 1995, Emir Kusturica a remporté la Palme d'or pour son film Underground. Un autre grand film a été tourné à Belgrade, entièrement de nuit, du 12 mars au Modèle:Date- : Baril de poudre (Bure baruta), de Goran Paskaljevic.

Fichier:Beograd - National Theater 02.jpg
Le Théâtre national de Belgrade, place de la République.

Dans les années 1980, sur le plan musical, Belgrade fut un des centres de la Nouvelle vague yougoslave, avec des groupes comme VIS Idoli, Ekatarina Velika et Šarlo Akrobata, qui étaient tous originaires de la capitale. Parmi les autres groupes de rock célèbres, on peut citer Riblja Čorba et Bajaga i instruktori. La ville est le centre d’un style musical connu sous le nom de turbo-folk, dont la chanteuse Ceca Ražnatović est l’une des représentantes les plus célèbres. Belgrade joue un rôle important sur la scène du hip-hop serbe, avec le groupe Beogradski Sindikat<ref>Modèle:Lien web</ref>, avec des rappeurs comme Škabo et Marčelo<ref>Modèle:Lien web</ref> et surtout avec le label Bassivity Music<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la suite de la victoire de la représentante serbe Marija Šerifović au Concours Eurovision de la chanson 2007<ref>Modèle:Lien web</ref>, Belgrade a organisé le Concours Eurovision de la chanson 2008<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Belgrade compte de nombreux théâtres, parmi lesquels on peut citer le Théâtre National, le Théâtre dramatique yougoslave, le Théâtre Zvezdara et l’Atelier 212.

La ville de Belgrade est également le siège de l’Académie serbe des sciences et des arts, de la Bibliothèque nationale de Serbie, Bibliothèque universitaire Svetozar Marković, et du musée national ainsi que de nombreuses institutions culturelles étrangères, comme l'Institut Cervantes, le Goethe-Institut et le Centre culturel français, qui sont tous trois situés rue Knez Mihailova. On y trouve aussi l’American Corner, le Forum culturel autrichien (Österreichisches Kulturforum), le British Council, le Centre russe pour la science et la culture (Modèle:Lang), l’Institut Confucius, le Centre culturel canadien, l’Istituto Italiano di Cultura, la Fondation hellénique pour la culture et le Centre culturel de la république islamique d’Iran.

Musées

Modèle:Article détaillé

Fichier:Miroslavs Gospel.jpg
L’Évangile de Miroslav, Musée national.

Le musée le plus important de Belgrade est le Musée national, créé en 1844 ; il abrite une collection de plus de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref>, parmi lesquelles figure le célèbre Évangile de Miroslav (Modèle:Lang) qui date de 1180 et qui a été inscrit en 2005 sur la liste Mémoire du monde de l’UNESCO<ref name="Moyen Âge2">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> ; le musée présente également d’importantes collections de peintures. Le musée d'art contemporain de Belgrade rassemble environ Modèle:Unité créées en Yougoslavie depuis 1900<ref>Modèle:Lien web</ref>. Avec environ Modèle:Unité de films nationaux et internationaux, les Archives du film yougoslave de Belgrade figurent parmi les dix archives cinématographiques les plus riches du monde<ref>Modèle:Lien web</ref> ; cette institution fonctionne aussi comme un musée, avec sa salle de cinéma et son hall d’exposition ; en 2007, un dépôt rénové a été inauguré<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le musée militaire présente plus de Modèle:Unité, dont les plus anciennes datent de la Préhistoire, de la Grèce antique et de la période romaine<ref name="Musées 4">Modèle:Lien web</ref>. Le musée de l'aviation possède plus de Modèle:Nobr, dont une cinquantaine sont exposés ; certains d’entre eux sont l’unique exemplaire de leur type subsistant au monde, comme le Fiat G.50. Le musée présente également les épaves d’avions américains de l’OTAN abattus dans les années 1990 ; on peut y voir, notamment, un avion furtif d’attaque au sol F-117 abattu par les forces yougoslaves.

Le musée ethnographique, créé en 1901, abrite plus de Modèle:Unité présentant au public la vie quotidienne dans les campagnes et les villes des Balkans et notamment dans les pays de l’ex-Yougoslavie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le musée Nikola-Tesla, créé en 1952, conserve des objets et des documents ayant appartenu à Nikola Tesla, l’inventeur qui a donné son nom à l'unité de mesure du tesla ; la collection est riche d’environ Modèle:Unité originaux et de 5 700 autres pièces<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. On peut encore citer le Musée de Vuk et Dositej, qui présente la vie, l’œuvre et l’héritage de Vuk Stefanović Karadžić, le grand réformateur de la langue serbe au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ainsi que ceux de Dositej Obradović, un écrivain qui fut le premier ministre de l'Éducation du pays<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Belgrade possède également un musée d'Art africain, créé à l'époque où Tito pratiquait une politique d'ouverture en direction du Tiers Monde<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Architecture

Modèle:Article détaillé

Fichier:Temple Saint Sava.jpg
L'église Saint-Sava se trouve à l'extrémité de la ligne que forment Kalemegdan - la place de la République - Terazije - Beograđanka - Église Saint-Sava.
Fichier:Rue Knez Mihailova - Belgrade (Knez Mihailova ulica).JPG
La rue Knez Mihailova au cœur de Belgrade, marquée par l'urbanisme européen du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Fichier:Centre of Belgrade, SRB(2).jpg
Architecture du centre de Belgrade

L'architecture de Belgrade présente des constructions très variées, du quartier de Zemun, qui, longtemps sous domination autrichienne, offre l'aspect typique d'une ville d'Europe centrale<ref>Modèle:Lien web</ref>, jusqu'à l'architecture la plus moderniste, telle qu'on peut la trouver à Novi Beograd. Si la forteresse de Belgrade abrite les édifices les plus anciens de la capitale, en raison des nombreuses destructions que la ville a connues, les bâtiments les plus anciens du centre remontent pour la plupart au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name=Manevic>Modèle:Lien web</ref>. Le plus ancien édifice public de Belgrade est un turbe (tombeau turc) de forme hexagonale ; il est situé dans le parc de Kalemegdan. La plus ancienne maison privée de la capitale, avec des murs en simple argile séché, date de la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; elle est située dans le quartier de Dorćol<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'influence occidentale commença à s'exercer au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec des constructions de style néoclassique, romantique et académique. À la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les architectes serbes créèrent le Théâtre National, le Stari dvor (1882-1884), la cathédrale Saint-Michel et, au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le Parlement de Serbie (1907-1936) et le musée national, influencé par l'art nouveau<ref name=Manevic/>. Le style serbo-byzantin (variante régionale de l'architecture néo-byzantine) est bien représenté dans la capitale : on peut citer la façade de la Fondation Vuk (1912) ou la Poste de la rue Kosovska ; il se retrouve dans l'architecture religieuse, par exemple dans l'église Saint-Marc (1931-1940), inspirée de l'église du monastère de Gračanica, et à l'église Saint-Sava qui est aussi la plus grande église orthodoxe du monde<ref name=Manevic/>.

Pendant la période communiste, de nombreux immeubles ont été construits, notamment pour loger les réfugiés qui affluèrent après la Seconde Guerre mondiale. Ces constructions, élevées à la hâte et pour le moindre coût, relèvent parfois de l'architecture brutaliste, comme dans le quartier des Blokovi (« les blocs ») à Novi Beograd. Le réalisme socialiste soviétique a inspiré des bâtiments comme ceux de la Maison des syndicats (1955)<ref name=Manevic/>. Parallèlement, dans le milieu des années 1950, un courant moderniste s'est développé, qui, aujourd'hui encore, domine l'architecture belgradoise<ref name=Manevic/>.

Tourisme

Fichier:Skadarlija Belgrade.jpg
Skadarlija.

En 2018, Belgrade a été visité par 1 111 745 touristes<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2018, ils venaient, par ordre de pays, de Bosnie-Herzégovine puis de Monténégro, de Chine, de Croatie, de Turquie, de Roumanie, d'Allemagne, de Bulgarie, de Slovénie et de Russie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les secteurs historiques et les édifices de Belgrade figurent parmi les premières attractions de la ville. Parmi elles, on peut citer Skadarlija, le musée national, le théâtre national, Zemun, la place Nikola Pašić (Modèle:Lang), Terazije, la place des Étudiants (Modèle:Lang), le parc de Kalemegdan et la forteresse de Belgrade, la rue du Prince Michel, le Parlement, l'église Saint-Sava et le Stari dvor. Belgrade possède de nombreux parcs, monuments, musées, cafés, restaurants et boutiques sur les deux rives de la Save et du Danube. Le monument au héros inconnu sur le mont Avala offre de belles vues sur la ville. Le mausolée de Tito, appelé Kuća Cveća (la « maison des Fleurs »), et les parcs voisins de Topčider et de Košutnjak sont des endroits fréquentés par les touristes, notamment ceux qui viennent de l'ex-Yougoslavie.

Ada Ciganlija est une ancienne île sur la Save et le plus grand centre de loisirs de la capitale ; l'île est aujourd'hui reliée à la terre ferme par des digues qui ont créé un lac artificiel bordé de plages. Ada Ciganlija est un lieu de promenade qui attire de nombreux Belgradois, notamment pendant les journées chaudes de l'été. On peut y pratiquer le golf, le football, le basket-ball, le volley-ball, le rugby, le baseball et le tennis<ref name="ciganlija">Modèle:Lien web</ref>. On peut aussi y pratiquer les sports extrêmes comme le saut à l'élastique, le ski nautique et le paintball. De nombreuses pistes permettent aussi de pratiquer le vélo ou le jogging<ref name="ciganlija"/>.

En plus d'Ada Cingalija, Belgrade possède en tout Modèle:Nobr, certaines demeurant inoccupées. La grande Île de la guerre, au confluent même de la Save et du Danube, constitue une réserve pour la vie sauvage (et particulièrement pour les oiseaux)<ref>Modèle:Lien web</ref>. De ce fait, les autorités de la Ville l'ont transformée en réserve naturelle, ainsi que la petite Île de la guerre, située juste à côté<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Animation et vie nocturne

Fichier:Belgrade vu de Danube.jpg
Barges (Modèle:Lang) sur le Danube.

Belgrade a la réputation d'offrir une vie nocturne particulièrement animée, avec des clubs ouverts jusqu'à l'aube un peu partout dans la ville. Le long des rives de la Save et du Danube se succèdent de nombreuses barges (Modèle:Lang) qui figurent parmi les lieux les plus appréciés des noctambules<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

De nombreux visiteurs, venant particulièrement de Bosnie-Herzégovine, de Croatie et de Slovénie, viennent passer une nuit à Belgrade en raison de l'atmosphère festive qui règne dans la capitale serbe et pour profiter des grands clubs et des bars<ref name="slovenci">Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Taverne ? à Belgrade.jpg
La Taverne « ? », rue Kralja Petra.

On y trouve des clubs alternatifs célèbres comme l'Akademija et le KST (Klub studenata tehnike), situé dans les sous-sols de la Faculté de génie électrique de l'université de Belgrade<ref>Eric D. Gordy, The Culture of Power in Serbia : Nationalism and the Destruction of Alternatives, Modèle:P. et 122, Penn State Press, 1999 Modèle:ISBN</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'un des lieux les plus célèbres pour les événements culturels alternatifs de la ville est le SKC (Centre Culturel des étudiants), situé juste en face de la tour Beograđanka. Des concerts donnés par des groupes venus de Serbie mais aussi du monde entier sont souvent organisés dans ce centre. Le SKC propose également des expositions d'art, des débats et des discussions<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les nuits belgradoises peuvent également être rythmées par une musique plus traditionnelle connue sous le nom de Starogradska (la « musique de la vieille ville »), typique des zones urbaines de la Serbie. On l'entend surtout dans le quartier de Skadarlija, le quartier bohème où les poètes et les artistes de la capitale se retrouvaient au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle ; ce quartier est situé autour de la rue de Skadar (Skadarska ou, familièrement, Skadarlija). On y trouve aussi de nombreux restaurants traditionnels appelés kafanas, qui pour la plupart datent de cette époque. L'une des plus anciennes kafanas de la capitale est la Taverne « ? » (Modèle:Lang, le « point d'interrogation »), ouverte en 1826<ref>Un point d'interrogation remplace l'ancien nom de l'auberge à l'époque jugé irrévérencieux</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans ce quartier se trouve également la plus ancienne brasserie de Belgrade, la brasserie BIP, créée dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Belgrade possède aussi un embryon de scène gay. En 2008, la ville dispose d’un club gay et de quelques cafés gays ou ouverts aux gays ; ils sont situés dans le centre de la capitale<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'intolérance à l'encontre des minorités sexuelles n'est pas rare, à Belgrade comme dans le reste du pays<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sport

Modèle:Article détaillé

Fichier:Fk Red Star stadium.jpg
Le stade de l'Étoile rouge de Belgrade.

Il y a un millier d'installations sportives à Belgrade<ref name=offsport>Modèle:Lien web</ref>. La capitale a accueilli récemment plusieurs événements sportifs importants, dont le Championnat d'Europe de basket-ball 2005, le Championnat d'Europe de volley-ball masculin 2005 et le Championnat d'Europe de water polo masculin de 2006. Belgrade a accueilli le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne en 2007 et l'Universiade à l'été 2009<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La ville a présenté en vain sa candidature pour organiser les Jeux olympiques d'été pour l'année 1992 ; elle a été écartée au troisième tour par le Comité international olympique, au profit de Barcelone. Les Jeux olympiques d'été de 1996 ont finalement eu lieu à Atlanta<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Belgrade compte deux grands clubs de football, l’Étoile rouge (championne d'Europe en 1991) et le Partizan Belgrade, dont la rivalité donne lieu à de fameux derbies. Les deux stades les plus importants pour cette discipline sportive sont ceux de ces deux clubs, le stade de l'Étoile rouge (surnommé « Marakana » pour sa capacité originelle de Modèle:Unité, en référence au Maracanã) et le Stade du Partizan<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres clubs professionnels existent dans l'agglomération belgradoise, comme l'OFK Belgrade, le FK Zemun et le FK Rad.

L'Arena de Belgrade et la Hala Pionir accueillent des compétitions de basket-ball<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> tandis que le Centre de sports et de loisirs de Tašmajdan accueille des compétitions de water polo. C'est dans ce centre que se déroula le premier Championnat du monde de natation, du 31 août au 9 septembre 1973.

Économie

Fichier:Central bank, Belgrade, Serbia.jpg
La Banque nationale de Serbie, près de la place Slavija.

Belgrade est, économiquement, la partie la plus développée de la Serbie. En revanche, dans les années 1990, Belgrade, comme le reste du pays, fut gravement touchée par l'embargo international sur le commerce. L'hyperinflation du dinar yougoslave, le plus haut taux d'inflation jamais enregistré au monde<ref name=inflation1>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=inflation2>Modèle:Lien web</ref>, ravagea l'économie de la ville. En revanche, depuis 2000, la croissance est de retour et elle se maintient à un rythme élevé ; désormais, plus de 30 % du PNB serbe provient de Belgrade, et la capitale concentre plus de 30 % de la population active du pays<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Belgrade est aujourd'hui le siège d'entreprises importantes comme Jat Airways, Telekom Srbija, Telenor Srbija, Delta Holding et Japan Tobacco<ref>Modèle:Lien web</ref>.

De nombreuses entreprises privées serbes ont également leur siège social dans la capitale, témoignant de la diversité de son activité économique. Certaines d'entre elles travaillent dans le domaine de la construction, comme Energoprojekt holding, qui réalise des centrales hydroélectriques mais qui a également construit la salle omnisports de l'Arena<ref>Modèle:Lien web</ref>, Montinvest, qui possède des bureaux à Moscou, Munich et Tripoli<ref>Modèle:Lien web</ref>, Planum GP, qui construit notamment des aéroports<ref>Modèle:Lien web</ref>, Energomontaža, spécialisée dans la réalisation d'installations dans les domaines de l'énergie et des télécommunications, en Serbie mais aussi en Russie, au Nigeria, au Togo, en Guinée et en Irak<ref>Modèle:Lien web</ref>, ou encore Projektomontaža, Napred GP et Ratko Mitrović. Souvent lié à la construction, le secteur des matériaux est représenté par les sociétés Messer Tehnogas, Komgrap et Kopaonik. L'industrie chimique et, notamment, ses applications pharmaceutiques et vétérinaires sont présentes à Belgrade. Dans ce secteur figurent des entreprises comme Rafinerija Nafte Beograd, qui produit des dérivés du pétrole<ref>Modèle:Lien web</ref>, Jugohemija<ref>Modèle:Lien web</ref> et Valefarm<ref>Modèle:Lien web</ref> (produits pharmaceutiques), ou encore Veterinarski zavod Zemun (produits vétérinaires). Dans le domaine des télécommunications, on peut signaler Telefonija, Pupin Telecom et Telefonkabl et, à la jonction de l'électronique et des télécommunications, on peut citer la société Iritel<ref>Modèle:Lien web</ref> ; Informatika, quant à elle, est spécialisée dans l'ingénierie de systèmes d'information<ref>Modèle:Lien web</ref>. De nombreuses entreprises de la capitale serbe travaillent également dans le domaine de l'agroalimentaire et des boissons, comme Imlek, pour les produits laitiers<ref>Modèle:Lien web</ref>, et Bambi Banat, dans le domaine de la pâtisserie et des produits surgelés<ref>Modèle:Lien web</ref> ou Centroproizvod<ref>Modèle:Lien web</ref> ; BIP Beograd fabrique de la bière mais vend aussi une eau minérale commercialisée sous la marque Skadarlija<ref>Modèle:Lien web</ref>, tandis que la société Navip, qui a son siège à Zemun, propose des vins et des spiritueux<ref>Modèle:Lien web</ref> ; la société Coca Cola HBC-Srbija, qui a son siège à Belgrade, est la filiale serbe de The Coca-Cola Company<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres entreprises travaillent dans le domaine de la distribution, comme Centrotextil (vêtements et accessoires de mode)<ref>Modèle:Lien web</ref>, Beogradelektro (équipements électriques et électroniques)<ref>Modèle:Lien web</ref>, Novi Dom (ameublement) etc. ; la société Pekabeta, qui appartient à une des branches du groupe Delta Holding, est spécialisée dans la grande distribution. Toutes ces entreprises du secteur privé sont cotées à la Bourse de Belgrade et la plupart d'entre elles entrent dans la composition des indices BELEX15<ref name="belex15">Modèle:Lien web</ref> ou BELEXline<ref name="belexline">Modèle:Lien web</ref>, qui servent à mesurer les performances boursières des entreprises serbes.

Fichier:Le nouveau bâtiment de la Société Générale, dans le Nouveau Belgrade.jpg
Le bâtiment de la Société générale, à Novi Beograd.

De fait, Belgrade est aussi la capitale financière de la Serbie. En plus de la Bourse, la ville est le siège de la Banque nationale de Serbie, qui veille à la stabilité financière du pays. Des banques internationales, comme la Société générale<ref>Modèle:Lien web</ref>, sont installées dans la capitale. Parmi les banques serbes qui possèdent leur siège social à Belgrade, on peut citer la Komercijalna banka, l'Univerzal banka, l'Agrobanka, la Privredna banka, qui entrent dans l'indice BELEX15<ref name="belex15"/>, ainsi que la Jubmes banka, qui fait partie des entreprises du BELEXline<ref name="belexline"/>. La ville compte aussi des compagnies d'assurance, comme Dunav osiguranje<ref>Modèle:Lien web</ref> et Globos osiguranje<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En septembre 2008, le salaire mensuel brut à Belgrade s'élevait en moyenne à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web</ref> (soit environ Modèle:Unité ou Modèle:Unité, contre une moyenne de Modèle:Unité, dans reste du pays, la capitale obtenant ainsi la moyenne la plus élevée de toute la Serbie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le budget de la ville de Belgrade pour 2007 était d'environ Modèle:Nobr,de dinars<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2008, selon l'Office de statistiques de la république de Serbie, 53 % des foyers belgradois étaient équipés d'un ordinateur, contre 40,8 % dans l'ensemble de la Serbie, et 47 % des habitants disposaient d'une connexion internet<ref>Modèle:Lien web </ref>.

Médias

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Belgrade est le plus important centre médiatique de Serbie. La ville abrite les studios de la Radio Télévision de Serbie (RTS), qui est progressivement devenue la chaîne publique du pays<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le label d'enregistrement de la RTS, PGP RTS, est également situé à Belgrade<ref>Modèle:Lien web</ref>. La chaîne RTV Pink, populaire et commerciale, est connue pour ses programmes de divertissement et ses émissions à sensations. Son principal concurrent s'appelle B92 ; il dispose de sa propre chaîne de télévision, d'une station de radio ; il édite de la musique et des livres et propose le site le plus populaire de l'internet serbe<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres chaînes de télévision diffusent depuis Belgrade, comme TV Košava, TV Avala, ainsi que d'autres chaînes qui ne couvrent que Belgrade et sa région, comme Studio B et RTV Politika. De nombreuses chaînes spécialisées sont également proposées aux téléspectateurs, comme SOS Kanal (sport), TV Metropolis (musique), Art TV (art), TV Sinemanija (cinéma) et Happy TV (programmes pour les enfants).

Parmi les quotidiens à gros tirages publiés à Belgrade, on peut citer Politika, Večernje novosti, Blic, Glas javnosti et le Sportski žurnal. D'autres quotidiens sont également publiés dans la capitale, comme Press, Danas et Kurir. Un nouveau quotidien distribué gratuitement, 24 sata, a été créé en octobre 2006. Les magazines NIN et Vreme sont également imprimés à Belgrade.

Éducation

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La bibliothèque de l'université de Belgrade.

Belgrade possède deux universités publiques et plusieurs institutions privées d'enseignement supérieur. La « Haute École », fondée à Belgrade en 1808, fut le premier établissement d'enseignement supérieur en Serbie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Vint ensuite le lycée en 1841, qui fut déplacé de Kragujevac à Belgrade. En 1905, il devint l'université de Belgrade<ref>Modèle:Lien web</ref>, l'une des plus anciennes institutions éducatives du pays (le « Collège des professeurs », à Subotica, date de 1689). Environ Modèle:Unité suivent des cours dans cette université<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La capitale compte en outre Modèle:Nobr primaires (élémentaires) et 85 établissements d'enseignement secondaire. Parmi les écoles élémentaires, quinze sont spécialisées dans les arts et quatre sont réservées aux adultes. Le système d'enseignement secondaire compte Modèle:Nobr professionnelles, Modèle:Nobr d'enseignement général, huit écoles d'art et cinq écoles spécialisées. Modèle:Unité sont encadrés par Modèle:Unité, répartis dans plus de Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Selon le recensement de 2002, la ville de Belgrade (c'est-à-dire le district de Belgrade) comptait 1,34 % d'illettrés et Belgrade intramuros 0,77 %, la moyenne nationale s'établissant à 3,45 % dans la population âgée de Modèle:Nobr et plus ; 27,2 % des habitants de plus de Modèle:Nobr avaient effectué des études supérieures dans la zone urbaine de Belgrade et 35,1 % de la population de la ville au sens restreint du terme, contre 15,9 % en moyenne pour la population de la Serbie dans la même classe d'âge<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Transports

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Le nouveau pont ferroviaire.
Fichier:CAF Tramvaj.jpg
Le tramway belgradois, modèle Urbos 3 de la société espagnole CAF.

Belgrade possède un dense réseau de transports, fondé sur les autobus (Modèle:Nobr urbaines et plus de Modèle:Nobr de banlieue), les tramways (Modèle:Nobr) et les trolleybus (huit lignes)<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est principalement géré par la société publique GSP Beograd<ref>Modèle:Lien web</ref>, en coopération avec plusieurs sociétés privées dont la plus importante est SP Lasta. Belgrade possède également un réseau de trains de banlieue et de métro, Beovoz, géré par les Chemins de fer de Serbie<ref>Modèle:Lien web</ref> ; un réseau de métro léger appelé BELAM est en cours de construction, avec trois lignes prévues à l'horizon 2021<ref>Modèle:Lien web</ref>. La gare de la ville la relie aux autres capitales européennes et à de nombreuses villes de Serbie. Le voyage par autocars est aussi un moyen rapide et efficace de se rendre dans chaque ville du pays.

En novembre 2011, Dragan Djilas, maire de Belgrade, et Gian-Luca Erbacci directeur d'Alstom Transport pour l'Europe du Sud, ont signé, devant le président de la république de Serbie, Boris Tadic et du secrétaire d'État français chargé du commerce extérieur Pierre Lellouche, un accord sur la construction de la ligne L1 du métro de Belgrade, pour un coût d'un milliard d'euros<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette ligne comportera 25 stations et sera aussi suivie par la conctruction de deux autres lignes, la L2 et L3<ref name="zonebourse">Modèle:Lien web</ref>. La ligne L1 aura la forme d'un Y et sera construite sur la rive sud du Danube<ref name="zonebourse"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La ville est située le long du corridor paneuropéen X<ref name="beograd invest">Modèle:Lien web</ref>. Un réseau d'autoroutes permet de rejoindre facilement Novi Sad et Budapest (capitale de la Hongrie) (au nord) (Autoroute A1), Čačak, Podgorica (capitale du Monténégro) et Sarajevo (capitale de la Bosnie-Herzégovine) (au sud-ouest) (Autoroute A2), Niš, Skopje (capitale de la Macédoine du Nord) et Sofia (capitale de la Bulgarie) (au sud-est) (Autoroute A1), et Sremska Mitrovica et Zagreb (capitale de la Croatie) (à l'ouest) (Autoroute A3). Située au confluent de cours d'eau importants, la Save et le Danube, Belgrade possède de nombreux ponts, dont les deux principaux sont le pont de Branko et le pont de Gazela, qui relient tous deux le centre à Novi Beograd.

Le port de Belgrade, situé sur le Danube, permet l'approvisionnement en marchandises de la ville<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Beograd Nikola Tesla airport IMG 9217.JPG
L'entrée de l'aéroport Nikola Tesla.

La ville est desservie par l'aéroport Nikola Tesla, situé à Modèle:Unité à l'ouest du centre, sur le territoire de la municipalité de Surčin. En 1986, il a accueilli près de 3 millions de passagers, nombre qui s'est considérablement réduit dans les années 1990 ; à partir de 2000, le nombre de voyageurs a de nouveau augmenté pour frôler le chiffre de 2 millions en 2004 et 2005 et le dépasser en 2006<ref>Modèle:Lien web</ref> ; en 2009, l'aéroport a accueilli Modèle:Nobr de voyageurs et, en 2010, Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Avec l'expansion de la ville et l'accroissement important du nombre de véhicules, les encombrements sont devenus un des problèmes majeurs de la capitale serbe ; pour pallier cela, un périphérique est en cours de construction, qui reliera les routes européennes E70, E75 et E763<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une rocade intérieure est en projet, impliquant la construction d'un nouveau pont sur la Save, le pont d'Ada Ciganlija, qui soulagera le trafic sur les ponts de Branko et de Gazela<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Un nouveau pont sur le Danube a également été achevé en 2014, le Pupinov most (anciennement dénommé Pont de l’amitié sino-serbe) : il relie Zemun à Borča, dans la banlieue de Belgrade<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Coopération internationale

Jumelages

Belgrade est jumelée avec les villes suivantes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref> :

Autres formes de coopération et d’amitié

Lettres d’intention signées avec des capitales de l’ex-Yougoslavie

Honneurs nationaux et internationaux

La ville de Belgrade a reçu plusieurs honneurs nationaux et internationaux, notamment la Légion d'honneur française en 1920<ref>Modèle:Lien web (faire défiler la page)</ref>, la Croix de Guerre de Tchécoslovaquie, l'Étoile de Karađorđe et l'Ordre du héros national de l'ex-Yougoslavie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Lien web</ref>. Cette dernière récompense lui a été attribuée le Modèle:Date, pour l'anniversaire de la fin de l'occupation nazie lors de la Seconde Guerre mondiale. En 2006, le magazine Foreign Direct Investment du Financial Times lui a décerné le titre de Ville de l'Avenir en Europe du Sud<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Jean-Christophe Buisson, Le Goût de Belgrade, Mercure de France, 2006. Modèle:ISBN
  • Jean-Christophe Buisson, Histoire de Belgrade, Tempus, 2016.

Articles connexes

Liens externes

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