Maurice Rouvier

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Maurice Pierre Rouvier, né le Modèle:Date de naissance à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), et mort le Modèle:Date de décès à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), est un banquier, journaliste et homme d'État français.

Républicain opportuniste, il est député, plusieurs fois ministre et à deux reprises président du Conseil des ministres.

Biographie

Jeunesse et études

Né d'une famille de petits commerçants d'origine provençale, Maurice Rouvier fait des études de commerce aux classes commerciales du lycée de Marseille, actuel lycée Thiers<ref>Modèle:Lien web</ref>. Parce qu'il y côtoyait l'héritier de la dynastie bancaire marseillaise Zafiropoulos, il y devient employé à la sortie du lycée<ref>Modèle:Article</ref>.

Parcours professionnel

Il fait rapidement une brillante carrière. Il organise avec Gaston Crémieux la Ligue de l'Enseignement, collaborant en même temps au Peuple puis au Rappel de la Provence, journaux démocratiques marqués à l'extrême gauche, soutenant Léon Gambetta à Marseille puis créant le journal L'Égalité. Il est de la première insurrection contre l'hôtel de ville en Modèle:Date-<ref>A.Robert et G.Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, sur le site de l'Assemblée nationale.</ref>.

Après la chute de l'Empire, il est nommé secrétaire général de la préfecture des Bouches-du-Rhône<ref>Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et Présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p., Modèle:P..</ref>.

Il est élu député le Modèle:Date sur une liste de conciliation entre républicains et radicaux. Inscrit à l'Union républicaine, il œuvre contre l'exécution de Gaston Cremieux, écrivant contre la commission des grâces et emboîtant le pas à Francisque Ordinaire. Il est de ce fait menacé de poursuites en 1872.

Le Modèle:Date, il épouse la sculptrice et femme de lettres Marie-Noémi Cadiot<ref>Revue du Louvre, Volume 28, Conseil des musées nationaux, [France], 1978 (réf. en ligne).</ref>.

Soutenant Thiers, il vote les lois constitutionnelles de 1875. Réélu en 1876, il dépose un projet d'amnistie partielle en faveur des communards. La même année, il devient secrétaire de la Chambre. Réélu en 1877, il soutient Modèle:Incise la politique scolaire et coloniale des ministères républicains. Réélu en 1881, il demande la séparation de l'Église et de l'État. Le Modèle:Date- de cette même année, il accepte le portefeuille du Commerce et des Colonies dans le ministère Gambetta, ministère prenant fin le Modèle:Date.

Maurice Rouvier devient alors proche des milieux d'affaires et se lie avec Jacques de Reinach. Du Modèle:Date au Modèle:Date, il est ministre du Commerce dans le gouvernement de Jules Ferry.

En 1885, il est battu au premier tour des élections législatives dans les Bouches-du-Rhône et se présente dans les Alpes-Maritimes, où il est élu avec le soutien d'Alfred Borriglione, député-maire républicain modéré de Nice<ref>Jacques Basso, Les élections législatives dans le département des Alpes-Maritimes de 1860 à 1939, Paris, LGDJ, 1968.</ref>. Il choisit ensuite la circonscription de Grasse comme candidat opportuniste. Il devient également conseiller général de Breil-sur-Roya et président du conseil général des Alpes-Maritimes.

Le Modèle:Date, Jules Grévy le nomme président du Conseil. Rouvier prend également le ministère des Finances, des Postes et du Télégraphe. À la suite du scandale des décorations, il remet sa démission à Sadi Carnot, qui a succédé à Jules Grévy. Il devient également président de l'Union des gauches puis, en tant que président de l'Association nationale républicaine, contribue à la lutte contre le boulangisme. Il participe ensuite au second gouvernement de Pierre Tirard, le Modèle:Date, dans lequel il est ministre des Finances. Il reste en place jusqu'au Modèle:Date (cabinets Charles de Freycinet, Émile Loubet et Alexandre Ribot)<ref>Benoît Yvert (dir.), Modèle:Opcit, p. 348.</ref>. En 18921893, alors ministre des Finances, il est mis en cause lors du scandale de Panama<ref>Jean-Yves Mollier, Le scandale de Panama, Paris, Fayard, 1991.</ref>. Il démissionne ; l'assemblée vote la levée de son immunité parlementaire<ref name="JJ">Jean Jolly, Dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940.</ref>. Un non-lieu lève les soupçons le Modèle:Date et il est réélu à Grasse la même année puis en 1898.

Maurice Rouvier redevient ministre des Finances le Modèle:Date, dans le ministère d'Émile Combes. Le Modèle:Date, il quitte la Chambre pour le Sénat. Après la démission du ministère Combes, dont la majorité s'est affaiblie à la suite de l'affaire des fiches, et le triomphe du bloc des gauches, Rouvier forme son propre cabinet. À cette occasion, Clemenceau l'avertit : Modèle:Citation<ref>Cette réplique est prononcée par Émile Beaufort, le personnage principal du film Le Président, de Henri Verneuil, en 1961. Dans l'hémicycle de la Chambre des députés, celui qui est alors le chef du gouvernement fustige le rôle des groupes de pression dans la politique menée par les gouvernements.</ref>.

Du Modèle:Date au Modèle:Date, il dirige deux cabinets successifs<ref>Benoît Yvert (dir.), Modèle:Opcit, p. 349.</ref>. Son gouvernement est renversé à la suite des troubles provoqués par la crise des inventaires<ref>Benoît Yvert (dir.), Modèle:Opcit, p. 350.</ref>.

C'est en tant que ministre de l'Instruction publique, des Beaux-arts et des Cultes qu'il signe la loi dite de « séparation des Églises et de l'État » du Modèle:Date-, loi faisant la réputation d'Aristide Briand<ref name="JJ"/>.

La fin de l'influence de Rouvier commence après la chute de ce ministère (règlement du contentieux avec l'Espagne sur l'affaire marocaine). Il a pour successeurs Clemenceau et Caillaux et ne retrouve plus qu'une gloire de surface dans les différentes commissions du Sénat. Il est président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations de 1909 à 1911.

Maurice Rouvier meurt le Modèle:Date à l'âge de 69 ans dans son hôtel particulier de Neuilly-sur-Seine<ref>Didier Gayraud, St-Jean : Maurice Rouvier, pilier de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} République dans Nice-Matin du 30 novembre 2019 (en ligne (pdf)).</ref>. Sa tombe se trouve au cimetière ancien de cette commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Positionnement

D'abord proche d'Esquiros, de Crémieux et de Léon Gambetta, Maurice Rouvier est caractéristique des républicains opportunistes. Son évolution vers les milieux d'affaires, en fait un libéral favorable au libre-échange.

Républicain, il s'est également engagé en franc-maçonnerie<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Détail des mandats et fonctions

Bibliographie

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Sépulture de Maurice Rouvier au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.
  • C.-J. Gignoux, Rouvier et les Finances, Paris, Gallimard, 1931.
  • Jean Garrigues, La République des hommes d'affaires, Paris, Aubier, 1997.
  • Jérôme Grévy, La République des opportunistes, 1870-1885, Paris, Perrin, 1998, 415 p.
  • Jean-Yves Mollier, Le Scandale de Panama, Paris, Fayard, 1991, 564 p.
  • Benoît Yvert (dir.), Premiers ministres et présidents du Conseil. Histoire et dictionnaire raisonné des chefs du gouvernement en France (1815-2007), Paris, Perrin, 2007, 916 p.
  • Tribunal correctionnel de la Seine, Procès Rouvier : compte rendu sténographique [Paris, 1876]
  • Modèle:DicoParlement
  • Modèle:DicoParlement1889

Articles connexes

Notes

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Liens externes

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