Jules Grévy
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François Judith Paul Grévy, né le Modèle:Date à Mont-sous-Vaudrey et mort le Modèle:Date dans la même commune, est un homme d'État français, président de la République du Modèle:Date- au Modèle:Date-.
Originaire du Jura, il s'installe à Paris pour y exercer la profession d'avocat, où il se fait remarquer par son éloquence. Il est notamment secrétaire de la Conférence et bâtonnier de l'ordre des avocats.
Militant républicain, il est commissaire du gouvernement dans le Jura après la révolution de 1848, avant d'être élu député de ce département à l'Assemblée nationale constituante (1848-1849) puis à l'Assemblée nationale législative (1849-1851), dont il devient vice-président.
Prônant une autorité moindre pour le pouvoir exécutif, il propose un amendement contre l'élection du président de la République au suffrage universel. Il défend également la liberté de la presse et vote contre l'état de siège. Après avoir été brièvement emprisonné dans la foulée du coup d'État de 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, il se consacre au barreau.
À la fin du Second Empire, il fait son retour en politique et retrouve un siège de parlementaire. À la suite de la restauration de la République, il est l'un des chefs de file des républicains modérés ; il préside l'Assemblée nationale de 1871 à 1873 et la Chambre des députés de 1876 à son élection à l'Élysée. Il prend part à la crise de 1877 contre la restauration de la monarchie.
Vainqueur de l'élection présidentielle de 1879, il succède au maréchal de Mac Mahon et devient le premier président de la République française émanant des rangs républicains. Réélu en 1885, il est contraint à la démission au terme de près de neuf ans de présidence, à l'âge de 80 ans, en raison du scandale des décorations impliquant son gendre Daniel Wilson, qui sera finalement acquitté.
L'expression « Constitution Grévy » est utilisée en référence à son discours d'intronisation devant les chambres en 1879 et à sa pratique du pouvoir. Perpétuée par ses successeurs, celle-ci marque un tournant majeur, avec la pérennisation de la République et un chef de l'État se tenant en retrait. Pour ses opposants, cette situation a créé une instabilité dans les institutions de la Troisième République.
Toujours sur le plan intérieur, il lutte contre le boulangisme et préfère nommer à la présidence du Conseil des modérés plutôt que des figures comme Léon Gambetta ou Jules Ferry. Sa présidence est également marquée par l'adoption de plusieurs symboles républicains (fête du 14 Juillet, La Marseillaise, loi de 1881 sur la liberté de la presse). En politique étrangère, il s'oppose au nationalisme revanchard face à l'Empire allemand ainsi qu'à l'expansion coloniale.
Situation personnelle
Naissance, origines et famille
François Judith Paul Grévy est issu d'une famille de grands propriétaires terriens aux convictions républicaines, son père s'étant engagé lors de la Révolution française. Il est le frère d'Albert Grévy et de Paul Grévy.
Mariage et descendance
Jules Grévy se marie le Modèle:Date- à Paris, avec Coralie Fraisse, fille d'un négociant tanneur de Narbonne. Ils ont une fille : Alice (1849-1938). Jules Ferry fut plus tard témoin du mariage de sa fille avec Daniel Wilson, en 1881<ref name="+h1">Modèle:Lien web.</ref>.
Franc-maçonnerie
Franc-maçon, il appartient à la Loge d'Arras « La Constante Amitié », du Grand Orient de France<ref>Monique Cara, Jean-Marc Cara, Marc de Jode Dictionnaire universel de la franc-maçonnerie, Larousse, 2011.</ref>.
Formation et carrière
Études
Jules Grévy suit d'abord des études au collège de l'Arc à Dole. Lorsque le collège est repris par les jésuites à ses seize ans, son père, républicain convaincu, le retire et l'inscrit au collège de Poligny, réputé pour la qualité de ses enseignements et dirigé par un prêtre non-jésuite<ref name="+h2">Jules Grévy ou la République debout, page 19-20</ref>.
Passionné par la littérature, notamment par Voltaire, Jules Grévy est un excellent élève, qui reçoit de nombreux prix. Il poursuit ses études à Besançon, où les lycées et facultés ont bonne réputation, puis à à Paris, où il obtient une licence à l'École de droit<ref name="+h2" />.
Carrière d'avocat
Arrivé dans la capitale peu avant les Trois Glorieuses, Jules Grévy vit rue de Grenelle-Saint-Honoré puis rue de Richelieu et fréquente régulièrement le café de la Régence, où il se lie d'amitié avec le poète Alfred de Musset. L'écrivain Edmond About dira à son propos : « Grévy est buveur, galant et grave. C'est le président qu'il faut aux Français<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 21</ref>. »
Après avoir passé le barreau, Jules Grévy devient avocat. Ses débuts sont difficiles sur le plan financier. En 1836, pour augmenter ses revenus, il publie Le Procédurier, un « recueil général de formules pour tous les actes judiciaires auxquels donnent lieu les dispositions du Code de procédure, du Code civil et du Code de commerce » : il s'agit d'une sorte de code de procédure pour particuliers<ref name="+h3">Jules Grévy ou la République debout, page 28</ref>.
En 1837, il est admis à la cour royale de Paris en tant qu'avocat stagiaire. L'année suivante, il devient secrétaire de la Conférence du barreau de Paris. Après avoir interrompu sa carrière en 1848, il exerce à nouveau sa profession d'avocat sous le Second Empire. En 1862, il devient membre du conseil de l'ordre, étant constamment réélu jusqu'à son élection à la présidence de la République. En 1868, il est élu membre du conseil de discipline des avocats à la cour impériale de Paris et bâtonnier de l'ordre des avocats de la capitale<ref name="+h3" />. Président de l'Assemblée nationale, il reste avocat mais donne surtout des consultations, plaidant peu. Une fois devenu chef de l'État, il vend son cabinet à Pierre Waldeck-Rousseau<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 37.</ref>.
Son collègue Modèle:Me écrit : « À la barre, il est redoutable […]. Il plaide avec une simplicité extraordinaire, sans faste, presque sans bruit, comme un homme qui ne s'attache qu'au raisonnement ; il ne fait aucun cas du reste. Il parle d'une voix claire, nette, peut-être un peu molle, contraste singulier avec le nerf de sa dialectique ; mais sous cette parole négligée et comme flottante, on sent bien vite une argumentation de premier ordre […]. Il plaît malgré lui, par une espèce de bonhomie ronde et malicieuse en même temps, qui donne à sa logique une saveur particulière et fait de lui une sorte de Phocion légèrement teinté de Franklin<ref>Jules Grévy ou la République debout, pages 31-32</ref>. »
Jules Grévy plaide principalement à des procès civils et correctionnels. En 1839, il défend Modèle:M., cordier-mécanicien, dans l'affaire des Saisons, du nom d'une association jacobine dont les membres – notamment Auguste Blanqui, Armand Barbès et Martin Bernard – ont mené une insurrection, aboutissant à leur comparution pour atteinte à la sûreté de l'État devant la Chambre des pairs constituée en haute cour de justice. L'année suivante, il plaide dans le procès d'un deuxième groupe d'accusés pour le tailleur Quigniot. Ses deux clients sont respectivement condamnés à six et quinze ans d'emprisonnement<ref>Jules Grévy ou la République debout, pages 32-33</ref>.
Il défend également deux fois Le National, journal hostile à la Seconde Restauration poursuivi pour délit politique. Lors du procès en appel « des Treize », qui se tient en Modèle:Date- pour juger des figures républicaines comme Louis-Antoine Garnier-Pagès, Hippolyte Carnot, Jules Ferry et Charles Floquet, il délivre une plaidoirie qui renforce sa notoriété. Contrairement à son confrère Jules Favre, il met l'accent sur le raisonnement juridique et non sur les émotions<ref>Jules Grévy ou la République debout, pages 34-35</ref>.
Jules Grévy est aussi l'avocat d'Alfred de Musset, qui tente sans succès de récupérer ses lettres d'amour à George Sand<ref name="Jules Grévy, le président de tous les records">Clémentine Portier-Kaltenbach, « Jules Grévy, le président de tous les records », Europe 1, 2022.</ref>.
Ascension politique
Commissaire du gouvernement
Sous la monarchie de Juillet, deux révoltes ont lieu dans son Jura natal : celle d'Arbois (1834) et celle des pommes de terre de Lons-le-Saunier (1840). Depuis Paris, Jules Grévy condamne ces mouvements, estimant que la république doit s'installer durablement, par voie légale<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 43</ref>.
Sa carrière politique commence lorsqu'il est nommé commissaire du gouvernement (équivalent du préfet) dans son Jura natal par Alexandre Ledru-Rollin, ministre de l'Intérieur dans le gouvernement issu de la révolution de 1848<ref name="Jules Grévy - LAROUSSE">Modèle:Lien web.</ref>. Ses missions sont d'assurer la transition de démocratique, de maintenir l'ordre et de nommer des républicains dans l'administration. Le Jura compte de nombreuses communes faiblement peuplées, agricoles et conservatrices, alors que les plus grandes villes du département sont davantage ouvrières et républicaines<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 46</ref>.
Jules Grévy arrive le Modèle:Date- à Lons-le-Saunier, où le préfet Napoléon Thomas lui transfère ses pouvoirs. Il a alors une réputation de modéré, hostile aux mouvements révolutionnaires comme à la restauration de la monarchie<ref name="Debout 48">Jules Grévy ou la République debout, page 48-53</ref>.
S'il nomme des figures modérées (comme Xavier Loiseau en tant que maire de Lons-le-Saunier), il essaie de contrebalancer avec la désignation d'adjoints plus intransigeants (tels qu'Antoine Sommier à Lons-le-Saunier). À Dole, lorsqu'un maire qu'il a choisi est remplacé par un révolutionnaire sous la pression populaire, Jules Grévy refuse d'avoir recours à la force pour changer la situation. Il laisse également en fonction le maire légitimiste de Taxenne et dénonce les violences contre les ecclésiastiques comme des atteintes inacceptables à la liberté des cultes<ref name="Debout 48" />.
Refusant de traiter les dénonciations qu'il reçoit et maintenant les fonctionnaires faisant allégeance à la République, il fait l'objet de critiques des républicains radicaux. Le mois même de sa nomination, le ministre Ledru-Rollin, alerté de ses premières décisions, nomme pour le seconder un commissaire adjoint, Antoine Commissaire, puis un commissaire général, Anselme Pétetin. Toutefois, ceux-ci n'ont guère d'influence sur Jules Grévy, qui s'appuie sur des sous-commissaires pour administrer le département et poursuivre sa politique de conciliation<ref name="Debout 48" />.
Sur la question fiscale, il est régulièrement sollicité par les Jurassiens. Il se fait l'écho de leurs demandes au niveau national, mais le gouvernement modifie uniquement à la marge les règles relatives aux droits sur le sels, les vins et les viandes. Se rendant dans les fiefs de la contestation (Arbois, Dole, Salins…), Jules Grévy incite au remplacement des contrôles inopinés à domicile, très impopulaires, par des abonnements collectifs. Par la suite, il joue avec succès de ses relations à Paris pour réduire la pression fiscale sur les boissons pour ses administrés<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 54-58</ref>.
En Modèle:Date-, après son élection à l'Assemblée nationale constituante, le conservateur Auguste Pétetin lui succède<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Deux premiers mandats de député
Élection de 1848
En Modèle:Date-, deux mois après la proclamation de la Deuxième République, se tiennent des élections législatives visant à élire une Assemblée nationale constituante. Ce sont les deuxièmes élections (après celles de 1792) à se dérouler au suffrage universel masculin, avec un nombre d'électeurs jurassiens multiplié par plus de 60<ref name="Debout 59">Jules Grévy ou la République debout, page 59-64</ref>.
Après une première primaire infructueuse au sein du camp républicain, un nouveau scrutin se tient à Dole, fief révolutionnaire. Jules Grévy arrive en troisième et dernière position, derrière Antoine Commissaire, son commissaire adjoint dans le Jura, et Antoine Sommier, adjoint au maire de Lons-le-Saunier. Il pâtit de son positionnement modéré et de ses fonctions de commissaire du gouvernement, qui selon le comité républicain le soumet à un devoir de neutralité<ref name="Debout 59" />.
Malgré ce revers, Jules Grévy se présente à la députation. Il bénéficie notamment d'un appui tacite et pragmatique de l'évêché de Saint-Claude, une situation qui conduit des républicains radicaux à se plaindre au ministère de l'Intérieur. À l'issue du vote des Modèle:Date- et Modèle:Date-, Jules Grévy est le mieux élu des députés du Jura, recueillant plus de Modèle:Nombre ; sont notamment battus le révolutionnaire Antoine Sommier (Modèle:Nombre) et le maire de Lons-le-Saunier nommé par Grévy, Xavier Loiseau (Modèle:Nombre)<ref name="Debout 59" />.
Au total, le Jura envoie à l'Assemblée nationale constituante cinq conservateurs et trois membres du centre gauche. Davantage connus que leurs adversaires, Jules Grévy et le député républicain modéré sortant Joseph Cordier arrivent en tête dans l'ensemble des cantons du département, sauf à Morez<ref name="Debout 59" />.
Amendement Grévy
Modèle:Article détaillé Élu vice-président de l'Assemblée nationale constituante dès l'ouverture de la législature, Jules Grévy intervient dans tous les débats d'ordre juridique. Il prend la première fois la parole le Modèle:Date-, lors d'une discussion relative aux boissons, un sujet qui préoccupe particulièrement les habitants du Jura, terre viticole. Lors des journées de Juin, il s'oppose à la mise en état de siège de Paris. En Modèle:Date-, il signe un amendement contre un projet de décret sur le cautionnement de la presse et s'oppose aux poursuites contre les républicains révolutionnaires Louis Blanc et Marc Caussidière.
Lors des débats relatifs à l'élaboration de la Constitution, principale mission de l'Assemblée, Jules Grévy propose un amendement visant à supprimer la présidence de la République en fusionnant ses fonctions avec celles du président du Conseil des ministres, qui serait élu par l'Assemblée et responsable devant elle. Le texte montre son refus de légitimer le pouvoir d'une seule personne, son idéal républicain reposant sur un pouvoir exercé par une assemblée :
La radicalité de cette proposition surprend dans la mesure où Jules Grévy est considéré comme un modéré. Lors des débats du Modèle:Date-, il lui est objecté que son projet consiste à donner les pleins pouvoir à l'Assemblée, à l'instar de la Convention nationale. Jules Grévy dénonce de son côté Modèle:Citation du fait de l'étendue des pouvoirs du président de la République, Modèle:Citation avec l'élection présidentielle au suffrage universel et le risque d'un coup d'État. Unanimement soutenu à l'extrême gauche, combattu par Alphonse de Lamartine à la tribune de l'Assemblée, l'amendement est rejeté par 643 voix contre 158 le Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>.
Cependant, il parvient à convaincre ses pairs lors d'une discussion concernant un amendement relatif aux pouvoirs du président de la République : s'opposant à Adolphe Crémieux, il défend les prérogatives de l'Assemblée constituante.
Réélection de 1849
Lors des [[Élections législatives françaises de 1849|élections législatives des Modèle:Date- et Modèle:Date-]], faisant suite à la dissolution de l'Assemblée nationale constituante par le parti de l'Ordre pour devenir majoritaire, Jules Grévy est réélu député, siégeant cette fois à l'Assemblée nationale législative.
Activités sous le Second Empire
Lors des [[Élections législatives françaises de 1849|élections législatives des Modèle:Date- et Modèle:Date-]], Jules Grévy est élu membre de l'Assemblée nationale législative, dont il devient vice-président. Il défend la liberté de la presse, s'oppose à la loi du 9 août 1849 sur l'état de siège et dénonce l'« expédition de Rome »<ref name="Jules Grévy - LAROUSSE" />.
Lors du coup d'État du 2 décembre 1851, il est arrêté et emprisonné à Mazas<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Il est rapidement libéré.
Retourné au barreau, il est élu membre du conseil de l'ordre des avocats du Barreau de Paris en 1862, puis, en Modèle:Date-, bâtonnier de l'ordre des avocats.
Président de l'Assemblée nationale
Jules Grévy revient en politique à la fin du Second Empire. Largement élu député du Jura en 1868, il fait partie des dirigeants de l'opposition.
En 1870, avec notamment Adolphe Thiers et Léon Gambetta, il est hostile à la déclaration de guerre contre la Prusse par Napoléon III. Il organise la défense nationale et intègre les rangs des républicains modérés<ref name="Jules Grévy - LAROUSSE" />.
Le Modèle:Date-, il est élu président de l'Assemblée nationale.
Lors d'un débat sur les prérogatives de la ville de Lyon, le Modèle:Date-, il tente sans succès de ramener l'ordre alors que la droite conspue l'orateur républicain ; sous les applaudissements de la gauche et du centre gauche, il lève alors la séance en menaçant de quitter ses fonctions. Considérant que son autorité a été amoindrie, Jules Grévy fait lire sa lettre de démission le lendemain. Cette décision stupéfait les députés, qui lui demandent de revenir sur sa décision par 349 suffrages contre 231<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Mais Jules Grévy refuse de retrouver son fauteuil de président de l'Assemblée nationale et Louis Buffet lui succède. Alors que des républicains lui reprochent d'avoir abandonné son mandat en pleine période d'incertitudes et de manœuvres royalistes, il expliquera plus tard à l'écrivain Élie Sorin qu'il n'entendait pas cautionner les « complots d'une majorité monarchique » et qu'il craignait de devoir un jour proclamer le retour de la monarchie dans le cadre de ses fonctions<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 171</ref>.
Après Jules Grévy, c'est Adolphe Thiers qui apparaît comme la cible des conservateurs, menés par Patrice de Mac Mahon (légitimiste) et par Albert de Broglie (orléaniste). Le Modèle:Date-, après la mise en minorité de son gouvernement par l'Assemblée nationale, le président de la République démissionne. À l'élection présidentielle du même jour, non-candidat, Jules Grévy recueille une voix face au maréchal de Mac Mahon.
Redevenu simple député, Grévy appelle à l'unité des républicains et adopte le même leitmotiv qu'en 1848 : "N'effrayez pas si vous voulez vous maintenir !". Alors que beaucoup s'attendaient à ce qu'il prenne la tête d'une coalition de la gauche, il se tient en retrait pendant plusieurs mois<ref name="+h4">Jules Grévy ou la République debout, page 173</ref>.
Président de la Chambre des députés
Élu aux élections législatives de 1876, Jules Grévy préside la Chambre des députés à partir du Modèle:Date-, date à laquelle il est élu président provisoire avec 414 voix sur 433 votants<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son élection est confirmée le Modèle:Date- avec 462 voix : alors que tous les groupes ont voté pour lui, Le Figaro relève que "jamais président n'eut eu pareil triomphe"<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2759020/f1</ref>. Il succède ainsi indirectement au monarchiste Gaston d'Audiffret-Pasquier, dernier président de l'Assemblée nationale, et se voit constamment réélu par la suite.
Il est signataire du manifeste des 363 lors de la crise du 16 mai 1877, se montrant particulièrement ferme dans la défense de la Chambre<ref>http://www.droitpolitique.com/files/manifeste_des_363_2_.pdf</ref>,<ref name="Jules Grévy - LAROUSSE" />.
En Modèle:Date-, il prononce l'éloge funèbre d'Adolphe Thiers, à qui il succède à la tête du parti républicain<ref name="+h1" />.
Président de la République
Premier mandat
Pérennisation de la république
Le Modèle:Date-, le président Mac Mahon démissionne après avoir refusé de signer le décret révoquant certains généraux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le jour-même, les parlementaires élisent Jules Grévy à la présidence de la République, par 563 voix. Il est le premier républicain à exercer cette fonction<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans son discours devant le Sénat du Modèle:Date-<ref>Modèle:Article.</ref>, il annonce qu'il n'ira jamais à l'encontre de la volonté nationale, et de fait, abandonne l'exercice du droit de dissolution. Jules Grévy renonce ainsi à la conception dualiste du régime parlementaire instauré par son prédécesseur (le maréchal de Mac Mahon) en établissant un système moniste du régime. On parle dès lors de « Constitution Grévy » (expression du constitutionnaliste Marcel Prélot), dans la mesure où ses successeurs vont respecter cette conception moniste. Laquelle affaiblissait les prérogatives de l'exécutif, notamment du président de la République, au profit du législatif : c'est l'accouchement d'un régime parlementaire. Le lendemain, Léon Gambetta déclare : Modèle:Citation La révision de la Constitution a lieu du 19 au Modèle:Date-. Elle porte notamment sur des mesures qui pérennisent les symboles de la République : le 14 juillet et La Marseillaise sont adoptés comme symboles. D'une part, les deux Chambres sont transférées à Paris, d'autre part le président de la République élit officiellement domicile au palais de l'Élysée.
Politique générale
Jules Grévy célèbre la première fête nationale le Modèle:Date- à l’hippodrome de Longchamp, où il remet de nouveaux drapeaux aux armées françaises. Ses ministères doivent faire face au krach financier de l'Union générale, le Modèle:Date. Gambetta, porté par le succès des élections législatives de 1881, doit pourtant démissionner, l'année suivante, en raison des oppositions à son projet de réforme de la Constitution. En 1881, la liberté de réunion sans autorisation est accordée et en 1884, les anciens membres de la famille royale déclarés inéligibles aux élections républicaines.
En politique extérieure, le président Grévy se montre très attaché à la paix, ce qui lui vaut un conflit avec le boulangisme naissant, revanchard contre l'Empire allemand. Il s'oppose également à l'expansion coloniale, pourtant voulue par Léon Gambetta ou encore Jules Ferry. Ainsi en 1881, un protectorat sur la Tunisie est créé, entre 1883 et 1885 l'Annam et le Tonkin sont occupés et en 1885, un protectorat instauré sur le royaume de Madagascar. En 1882, un égyptologue pasticha la politique coloniale de la France en composant une titulature pharaonique de Jules Grévy, dont l’épithète « celui qui repousse les Khroumirs » faisait allusion à la campagne de Tunisie de l’année précédente<ref name="+1">Modèle:Lien web</ref>. Dans L'Histoire des Présidents, les auteurs écrivent : Modèle:Citation Ainsi, sa rivalité avec Gambetta se manifeste dans la mesure où il s'efforce de l'écarter de la présidence du Conseil ; celui-ci ne siègera que 73 jours au sein de son « Grand ministère ». Il essaie également de cantonner Jules Ferry dans un rôle secondaire, préférant nommer des modérés comme Freycinet<ref name="Jules Grévy - LAROUSSE" />.
Dans les pages qu’il a consacrées à Grévy dans L'Élysée, histoire d'un palais (2010), Georges Poisson évoque le peu de prestige et la pingrerie du personnage : « Le président recevait, en plus de sa liste civile, Modèle:Unité de frais de déplacement… sans se déplacer, et des frais de représentation, sans représenter ». Henri Rochefort racontait l’histoire d’un jeune homme en tenue de soirée qui avait été arrêté après avoir volé un petit pain et qui s’excusa en disant qu’il sortait d’un dîner chez le président de la République. « Il fut immédiatement relâché et les passants firent une collecte en sa faveur ».
C'est à l'occasion de la mort de Victor Hugo, qu'il décide, le Modèle:Date-, de rendre le statut de temple républicain au Panthéon de Paris, pour y déposer son corps, statut qu'il a conservé depuis lors. Des funérailles y sont organisées le Modèle:Date-.
Réélection à la présidence
À 78 ans, Jules Grévy hésite dans un premier temps à se présenter à l'[[Élection présidentielle française de 1885|élection présidentielle du Modèle:Date-]], avant de se décider à briguer un second mandat. À l'issue d'un congrès émaillé d'incidents en raison notamment des protestations de la droite contre l'invalidation de l'élection de plusieurs de ses parlementaires, Jules Grévy est réélu pour un nouveau septennat par 457 voix, soit 106 suffrages de moins qu'en 1879. À l'annonce de sa victoire, un élu s'écrie : « Il ne vous reste plus qu'à l'embaumer !<ref name="+h5">https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k279528t/f1</ref> ».
Bien qu'attendue, sa réélection est moins confortable qu'espérée. Un éditorial du Figaro relève : « Au dernier moment, on a essayé de petits complots qui, pris à temps, auraient d'ailleurs peut-être réussi. Ils étaient dirigés moins contre Modèle:M. que contre son gendre, Modèle:M.. Ce personnage, à tort ou à raison, est antipathique : on ne formule contre lui que des appréciations vagues ; on ne dit pas au juste dans quel sens il peut avoir sur Modèle:M. la mauvaise influence qu'on suppose<ref name="+h5" />. »
Le second mandat de Jules Grévy commence le Modèle:Date-.
Second mandat
Scandale des décorations
Début Modèle:Date-, [[Le XIXe siècle (journal)|Le {{#ifeq:siècle | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:siècle| siècle }} }}]] révèle que le général Louis Charles Caffarel serait à l'origine d'un trafic de l'ordre national de la Légion d'honneur. L'influent gendre du chef de l'État, Daniel Wilson, homme d'affaires, député radical d'Indre-et-Loire, ancien sous-secrétaire d’État aux Finances, considéré comme l'homme de confiance de Jules Grévy, est ensuite accusé de mettre à profit sa situation à l'Élysée pour trafiquer des nominations de Légion d'honneur contre d'importantes participations dans ses entreprises de presse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Une virulente campagne de presse met sous pression le président de la République, qui signe les décrets d'attribution de la Légion d'honneur. Au fil des semaines, les principaux quotidiens du pays, comme Le {{#ifeq:siècle | s | Modèle:Siècle | XIXe{{#if:siècle| siècle }} }}, Le Gaulois, Le Petit Journal ou Le Matin, révèlent régulièrement de nouveaux éléments, notamment des noms de bénéficiaires et de complices. Le mot « Ah ! quel malheur d’avoir un gendre ! » est popularisé, tandis que les chansonniers s'en donnent à cœur joie<ref name="+h6">https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/jura/elu-president-de-la-republique-qui-etait-jules-grevy-le-seul-franc-comtois-a-avoir-gouverne-la-france-2530692.html</ref>,<ref> Une partie de la population chante : Modèle:Vers On trouve des anecdotes qui ont accompagné sa démission dans Modèle:Ouvrage.</ref>.
Les juristes Pierre Lascoumes et Frédéric Audren écrivent en 2019 : « [Wilson] a vraisemblablement commencé à suggérer certaines nominations dans l’ordre de la Légion d'honneur à Jules Grévy dès les années 1882 et 1883. […] Des travaux récents ont ruiné l’image du rigoureux Grévy sous influence de l’aventurier Wilson. De tels travaux ont souligné le climat de faveur et de compromission autour d’un clan Grévy passablement enrichi pendant ses années élyséennes, et donc d’un Grévy en parfait accord avec son gendre<ref name="+h7">https://books.openedition.org/pur/137247?lang=fr</ref>. »
Mais dans cette affaire, un vide juridique existe et les éléments de preuve manquent. En 1888, après avoir été condamné en première instance par la Modèle:10e chambre du tribunal correctionnel de la Seine pour « escroquerie », Daniel Wilson est acquitté en appel. Par ailleurs, une seule personne se voit retirer la Légion d'honneur. Le gendre du président sera ensuite réélu député. Ce pourquoi il était accusé donne lieu en 1889 à la création du délit de trafic d'influence, qui s’ajoute à celui de corruption (qu'elle soit active ou passive)<ref name="+h7" />.
Démission
Le Modèle:Date-, avec les voix de l’extrême gauche et de modérés, une commission d'enquête est votée à la Chambre des députés. Par la suite, les chambres appellent à la démission Jules Grévy, qui dans un premier temps refuse. Mais tous les ministres pressentis se récusent l'un après l'autre.
Après huit ans et dix mois de présidence, Jules Grévy finit par démissionner le Modèle:Date-.
Présentée comme la première d’une série à partir des années 1880, cette affaire contribue au discrédit de la République et alimente la crise boulangiste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Après l'annonce de la démission du président, Le Gaulois publie le papier suivant : « Puisque vous en appelez à la France en démissionnant Monsieur le Président, voici ce que la France vous répondra : « Tu as passé neuf années au pouvoir. Tu as trouvé en arrivant nos coffres plein d'or, tu les laisses vide. Tu as brisé la carrière de braves officiers. Tu as flétri l'enfance, désespéré les moribonds... Tes victimes sont innombrables : si leurs âmes irritées te poursuivais dans tes songes, tu ne ne dormirais pas tranquille une seules des nuits qu'il te reste à passer sur ta terre. Voilà ta paix, voilà ton ordre, voilà ta liberté ! »<ref name="+h6" /> ».
À l’issue de l’[[Élection présidentielle française de 1887|élection présidentielle du Modèle:Date-]], Sadi Carnot est préféré à Jules Ferry pour succéder à Jules Grévy.
Héritage
Jules Grévy reste le symbole de la mise en place des idées républicaines dans les institutions politiques. Il a imposé un style dans la manière d'exercer la fonction de président de la République.
Sa pratique du pouvoir, qui se traduit par l’effacement quasi-total du président de la République, sera ultérieurement appelée Modèle:Citation. En outre, par aversion à l'égard de Gambetta, Jules Grévy est accusé d’avoir faussé le jeu parlementaire, écartant le chef de la majorité de la Chambre des députés et confiant la présidence du Conseil à des personnalités plus proches de lui. Pour ces deux raisons, il est jugé, au moins en partie, responsable de l'absence d'un pouvoir exécutif fort et de l'instabilité des gouvernements successifs de la [[Troisième République (France)|{{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:République| République }} }}]]<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>François Broche, La {{#ifeq:République | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:République| République }} }} (1870-1895), Pygmalion, 2001, Modèle:P..</ref>.
Fin de vie et obsèques
Retraite à Mont-sous-Vaudrey et Paris
Lors de sa démission, Jules Grévy est âgé de 80 ans. Il vit mal son départ du pouvoir. En effet, il considère qu’il a été de bonne foi en faisant confiance à son gendre et estime que la pression exercée par le pouvoir législatif a été inconstitutionnelle car empiétant sur les prérogatives de l’exécutif<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 417</ref>.
Après l’Élysée, Jules Grévy se retire dans son château de sa commune natale de Mont-sous-Vaudrey – où il jouit d’une popularité certaine – tout en continuant de se rendre à son hôtel parisien situé avenue d’Iéna. Il pratique la chasse et échange fréquemment avec les hommes politiques lui étant restés fidèles<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 419</ref>.
Condamné en première instance à deux ans de prison et cinq ans de privation de ses droits civiques et politiques pour « escroquerie », Daniel Wilson est acquitté par la cour d’appel de Paris en mars 1888. Après quelques années de retrait de la vie politique, il est réélu député en 1893, 1894 et 1898<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4682015h/f1</ref>,<ref>https://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/7442</ref>.
Mort et funérailles nationales
Au début du mois de septembre 1891, l’ancien président de la République tombe malade. Rapidement, son rhume se transforme en grippe et dégénère. Il meurt finalement des suites d’une congestion pulmonaire, le 9 septembre, à son domicile de Mont-sous-Vaudrey, à l'âge de Modèle:Nobr<ref>Jules Grévy ou la République debout, pages 421-422</ref>,<ref>La Presse, {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k546407h%7C{{ #if: bpt6k546407h |{{ #if: Édition du 11 septembre 1891 | Édition du 11 septembre 1891 | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>.
Son corps est exposé dans une chapelle ardente. Des obsèques nationales ont lieu le Modèle:Date- dans son village natal, en présence du général Brugère, représentant du président de la République, de personnalités politiques comme Charles de Freycinet, Philippe Le Royer, Charles Floquet, Armand Fallières et Jules Ferry, ainsi que de nombreux hauts fonctionnaires<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 425</ref>,<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k773506r/f2</ref>.
Positionnement politique
Jules Grévy a la réputation d'être un franc-tireur, ne respectant pas toujours les consignes de son parti<ref name="+h4" />.
Véritable républicain opportuniste (ou modéré), il se montre attaché au principe de légalité et hostile à tout sentiment révolutionnaire, considérant que l'insurrection doit être réprimée et que le peuple doit être souverain uniquement dans les urnes.
Un journaliste de son époque écrit : « Tout son art consiste dans ce rare équilibre de toutes ses facultés qui procèdent toujours d'un mouvement aussi égal que celui des oscillations d'un pendule autour du point de suspension ; il n'avance ni ne retarde ; il suit correctement, régulièrement, sans secousses ni efforts, son impulsion première ; s'il semble précipiter ou contenir sa marche, regardez de plus près : vous constaterez qu'il est demeuré le même, mais que les pulsations de l'opinion publique se sont accélérées ou ralenties […]<ref name="+h4" />. »
Sa recherche de conciliation apparaît clairement dans l'un de ses discours prononcé en tant que commissaire du gouvernement du Jura (1848) : "[…] L'esprit réactionnaire peut relever et replâtrer encore le système écroulé : les beaux noms n'ont jamais manqué aux mauvaises choses. Evitons cet écueil ; ne recommençons pas 1830 ! Prenons garde d'employer à la construction de l'édifice nouveau les ouvriers et les matériaux de l'ancien […]. Point de réaction mais aussi point de faiblesse".
Il s'oppose à Jules Ferry et Léon Gambetta, à qui il déclare en 1871 : « Faites ce que vous voudrez, vous ne serez jamais républicain ; vous êtes destiné à mourir dans la peau d'un rebelle<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 6</ref>. »
Particularités et records
Jules Grévy présente des particularités notables et établit plusieurs records durant sa présidence<ref name="Jules Grévy, le président de tous les records" /> :
- il est le premier président républicain de l'histoire ;
- il est le premier président à être réélu sous la Troisième République – et le seul avec Albert Lebrun en 1939 ;
- sa présidence est la plus longue de la Troisième République (8 ans, 10 mois et 2 jours) ;
- à ce jour dans l'histoire française, il est le président de la République à avoir été réélu à l'âge le plus avancé (78 ans) et à avoir quitté ses fonctions le plus vieux (80 ans) ;
- il est le seul Jurassien à avoir accédé à la magistrature suprême.
Il fait partie des plus grands chefs d'État de par sa taille, 1,90 m, alors que la moyenne pour les hommes est à cette époque ne dépassait pas 1,65 m. Après avoir longtemps porté des favoris et une courte barbe en collier sans moustache, il modifie en 1881 le port de sa barbe, qui devient plus fournie<ref>Jules Grévy ou la République debout, pages 21-26</ref>.
Jules Grévy est un grand amateur d'échecs puis de billard, étant réputé pour être l'un des meilleurs joueurs de Paris. En 1877, un numéro de La Lune rousse est censuré en raison d'un dessin satirique le représentant en train de jouer aux échecs<ref>Jules Grévy ou la République debout, page 22</ref>.
Selon une rumeur répandue par les chansonniers et caricaturistes, il aurait possédé comme animal domestique favori un canard nommé Bébé, à qui il apportait régulièrement à manger dans les jardins du palais de l'Élysée<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5247930</ref>. Mais pour le colonel Lichtenstein, Jules Grévy – dont il faisait partie de la maison militaire – n’aurait pas eu « de canard favori auquel il aurait, dit-on, donné des soins spéciaux »<ref>https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k527732c/f2</ref>.
Décorations
- Modèle:Déco GCLH en 1879 et grand maître de la Légion d'honneur du Modèle:Date- au Modèle:Date- en tant que président de la République.
- Toison Or ribbon Chevalier de l'ordre de la Toison d'or en 1882. Modèle:Espagne bourbonienne
Iconographie
Une médaille à l'effigie de la République, œuvre du graveur Maximilien Louis Bourgeois, fut distribuée aux députés et aux sénateurs pour commémorer la réélection de Jules Grévy à la présidence de la République le Modèle:Date-. L'exemplaire ayant appartenu à Henri Rochefort est conservé au musée Carnavalet (ND 5160).
- 1880 : buste en marbre exposé au Salon
- 1882 : buste en porcelaine dure de Sèvres (Cité de la céramique - Sèvres et Limoges)
- 1882 : caricature de Jules Grévy représenté en sphinx royal, parue dans une réédition du Trombinoscope de Touchatout<ref name="+1" />.
Postérité
Ayant reçu un spécimen d'une nouvelle espèce de zèbre, en 1882, il en fit don au Jardin des plantes. On nomma alors cette espèce « zèbre de Grévy ».
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Ouvrages
- Jules Grévy, Le Procédurier, recueil général de formules pour tous les actes judiciaires auxquels donnent lieu les dispositions du Code de procédure, du Code civil et du Code de commerce, Paris, Audin, 1836, 480 p.
- Jules Grévy, Discours prononcé par Modèle:Me, bâtonnier de l'ordre des avocats, à l'ouverture de la Conférence, le 26 décembre 1868, Paris, Renou et Maulde, 1869, 22 p. (lire en ligne).
- Jules Grévy, Le Gouvernement nécessaire, Paris, A. Le Chevalier, 1873, 48 p. (lire en ligne).
- Jules Grévy (préf. Lucien Delabrousse), Discours politiques et judiciaires : rapports et messages de Jules Grévy, tome 1, Paris, A. Quantin, 1888, 428 p. (lire en ligne).
- Jules Grévy, Discours politiques et judiciaires : rapports et messages de Jules Grévy, tome 2, Paris, A. Quantin, 1888, 552 p. (lire en ligne).
Bibliographie
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