Merville (Haute-Garonne)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Merville (Mervila en occitan) est une commune française située dans le nord du département de la Haute-Garonne, en région Occitanie.
Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays toulousain, qui s’étend autour de Toulouse le long de la vallée de la Garonne, bordé à l’ouest par les coteaux du Savès, à l’est par ceux du Lauragais et au sud par ceux de la vallée de l’ Ariège et du Volvestre. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Garonne, la Save, le ruisseau de la Capelette, le ruisseau de Ribarot et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »), deux espaces protégés (le « cours inférieur de la Garonne » et le « Ramier de Bigorre ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Merville est une commune rurale qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle appartient à l'unité urbaine de Merville et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Mervillois ou Mervilloises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : le château, classé en 1987, et le château de Beillard, inscrit en 1992.
Géographie
Localisation
Modèle:Cartes interactive et OpenStreetMap/Haute-Garonne
La commune de Merville se trouve dans le département de la Haute-Garonne, en région Occitanie<ref group=I name=meta>Modèle:Lien web.</ref>.
Elle se situe à Modèle:Unité à vol d'oiseau de Toulouse<ref>Modèle:Lien web.</ref>, préfecture du département, et à Modèle:Unité de Léguevin<ref> Modèle:Lien web.</ref>, bureau centralisateur du canton de Léguevin dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales<ref name=meta group=I/>. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Toulouse<ref name=meta group=I/>.
Les communes les plus proches<ref group=Note>Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.</ref> sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> : Daux (Modèle:Unité), Aussonne (Modèle:Unité), Seilh (Modèle:Unité), Grenade (Modèle:Unité), Mondonville (Modèle:Unité), Larra (Modèle:Unité), Saint-Jory (Modèle:Unité), Saint-Paul-sur-Save (Modèle:Unité).
Sur le plan historique et culturel, Merville fait partie du pays toulousain, une ceinture de plaines fertiles entrecoupées de bosquets d'arbres, aux molles collines semées de fermes en briques roses, inéluctablement grignotée par l'urbanisme des banlieues<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Merville est limitrophe de sept autres communes. Modèle:Carte communes limitrophes
La Garonne sépare la commune de celles de Gagnac-sur-Garonne et Saint-Jory, en rive droite.
Géologie et relief
La superficie de la commune est de Modèle:Unité ; son altitude varie de Modèle:Unité/2<ref>Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, Modèle:Lire en ligne.</ref>.
Elle se trouve sur un plateau entre la Save et la Garonne.
Hydrographie
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est drainée par la Garonne, la Save, le ruisseau de la Capelette, le ruisseau de Ribarot, un bras de la Save, un bras de la Save, le ruisseau de Beillard, le ruisseau de Billas, le ruisseau de Cazevieille, le ruisseau de Marianne, le ruisseau de Montagne, le ruisseau de rigoulet, le ruisseau de Rigoulet, le ruisseau des Fourclins, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.
La Garonne est un fleuve principalement français prenant sa source en Espagne et qui coule sur Modèle:Unité avant de se jeter dans l’océan Atlantique<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La Save, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Lannemezan (65) et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé Modèle:Unité<ref>Modèle:Sandre</ref>.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Toulouse-Blagnac », sur la commune de Blagnac, mise en service en 1947<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Espaces protégés
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée<ref name="EspProtégés">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Deux espaces protégés sont présents sur la commune :
- le « cours inférieur de la Garonne », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le « Ramier de Bigorre », objet d'un arrêté de protection de biotope, d'une superficie de Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste »<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref>, d'une superficie de Modèle:Unité, un réseau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayères actives et potentielles importantes pour le Saumon en particulier qui fait l'objet d'alevinages réguliers et dont des adultes atteignent déjà Foix sur l'Ariège<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> sont recensées sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> : « la Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont 63 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la « rivière de la Save en aval de Montaigut-sur-Save » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont cinq dans la Haute-Garonne et une dans le Tarn-et-Garonne<ref>Modèle:Lien web.</ref> et une ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> : « la Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont 64 dans la Haute-Garonne, trois dans le Lot-et-Garonne et 26 dans le Tarn-et-Garonne<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisme
Typologie
Merville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Merville, une unité urbaine monocommunale<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, constituant une ville isolée<ref group=I name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité ou plus (hors Paris)<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,9 %), zones agricoles hétérogènes (25,4 %), zones urbanisées (8,2 %), forêts (6,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Voies de communication et transports
La ligne 362 du réseau Arc-en-Ciel relie la commune à la gare routière de Toulouse depuis Larra, et la ligne 388 relie la commune à Blagnac, la station Basso Cambo du métro de Toulouse ou à la gare routière de Toulouse depuis Grenade.
- Par le train : en gare de Castelnau-d'Estrétefonds par TER Occitanie sur la ligne de Bordeaux à Sète.
- Par l'avion : l'aéroport de Toulouse-Blagnac.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Merville est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Save. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2000, 2009, 2018 et 2022<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (88,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 1 808 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 98 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1990, 2000, 2003, 2012, 2016 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.
Risques technologiques
La commune est en outre située en aval du barrage de Cap de Long sur la Neste de Couplan (département des Hautes-Pyrénées). À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Homerville en 1397<ref name="Nègre">Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz 1991. Vol. II. p. 959.</ref>, Omerville, puis Merville (par aphérèse).
Il s'agit d'une formation toponymique mérovingienne ou carolingiennne en -ville au sens ancien de « domaine rural » et précédé comme dans la plupart des cas d'un nom de personne germanique. Ernest Nègre cite Otmerius<ref name="Nègre"/> (comprendre Otmar<ref>Site de Nordic Names : origine du nom Otmar (lire en anglais)</ref>).
Homonymie fortuite avec les autres Modèle:Page h', qui sont composés d'un autre nom de personne germanique.
Histoire
Les origines de Merville et le Haut Moyen Âge
D'origine vraisemblablement gallo-romaine<ref>https://www.merville31.fr/ma-commune/histoire/#:~:text=Le%20nom%20et%20le%20territoire,terres%20propices%20%C3%A0%20l'agriculture.</ref>, le village de Merville était à l'origine divisé en trois communautés :
- la vaste communauté de Mayras, située sur le plateau, dont le Fort dominait toute la vallée de la Save. De nombreuses poteries d'origines gallo-romaines refont surface dès que l'on laboure ces champs. Un sarcophage wisigoth et d'autres vestiges de haut Moyen Âge ont même été retrouvés dans cette zone. Une église, dont nous ne savons rien, se trouvait autrefois à cet endroit ;
- la communauté d'Homerville, qui se situe un peu plus au sud que le centre actuel du village, où devait se trouver la villa d'Otmerius (maison, bâtiments, terres, biens du propriétaire). C'est là que se trouvait la première église du village, dédiée à saint Saturnin ;
- la communauté de Fourclens, dans la direction d'Aussonne, où se trouvait autrefois une église, dédiée à san Salvadour. De ce point du plateau, on domine toute la vallée de la Garonne.
Pendant le Moyen Âge, ces trois communautés se seraient rapprochées pour former une communauté unique, celle de Merville.
L'abbaye de Notre-Dame-de-la-Capelle
La présence de nombreuses églises à Merville, ainsi que la présence de l'abbaye de Notre-Dame-de-la-Capelle, témoignent de l'importance des institutions religieuses à Merville.
En 1143, Bertrand Jourdain de l'Isle fit don de ses terrains, situés au bord de la Garonne à Merville, à l'ordre des chanoines réguliers de Prémontrés pour qu'ils y fondent un monastère. La communauté religieuse était riche et prospère : elle vivait d'agriculture, de viticulture, de location de terres dans un endroit calme et apaisant, où saint Dominique se rendit souvent. La communauté dut affronter le catharisme.
En 1570, le monastère fut complètement détruit et brulé par le sire de Montgomery et les moines furent tués. Certains moines, qui échappèrent à l'assaut, redonnèrent un nouvel essor à l'abbaye au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1791, après la Révolution, la loi interdit les vœux monastiques et c'est la fin de l'abbaye de la Capelle. Ses biens furent revendus. Aujourd'hui, le puits du Moyen Âge et la chapelle saint Dominique rappellent l'histoire de l'abbaye.
Le Moyen Âge à Merville
Le toponyme de Merville apparait pour la première fois dans le Saisimentum comitatus tholosani, texte qui sanctionne le passage du comté de Toulouse, sous l'autorité du roi de France, en 1271.
La documentation concernant le premier village médiéval est très rare. Il se situait plus au sud de l'actuel village, autour d'une église, dédiée à saint Saturnin, et de son cimetière, qui se trouvait dans l'actuel bois de Bayler. La population s'était installée tout autour de ce centre religieux.
En 1349, pendant la guerre de Cent Ans, le village fut détruit par les Anglais, qui tentaient d'envahir Toulouse. Devant les ruines du village encore fumantes, on prit la décision de le reconstruire entièrement plus au nord.
Pour dominer la vallée de la Garonne, le nouveau village, entouré d'un profond fossé et d'une large muraille, fut construit au sommet du plateau, à l'emplacement actuel du château. On construisit une nouvelle église en 1370 dans le Fort, dédiée comme la précédente à saint Saturnin. L'ancienne église, qui avait résisté aux assauts anglais, fut démolie.
Il y avait à l'intérieur du Fort, une cinquantaine de maisons de propriétaires différents, quatre rues (La grande rue, la rue de l'église, la rue du Four et la rue traversière), le four, la forge, une place avec un puits au milieu et deux châteaux seigneuriaux (maisons fortifiées). La population s'installa tout autour de ce Fort.
Plusieurs familles seigneuriales se succéderont à Merville : celle de Jourdain de l'Isle, celle de Pérusse des Cars, de Chalvet-Rochemonteix, de La Fîte-Pelleport et de Villèle<ref>Abbé Larrondo, Histoire de la Baronnie de Merville, Le livre d’histoire-Lorisse, 2003, 557 p.Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Abbé Jean Dancausse, Nouvelle histoire de Merville, d’après l’Histoire de la Baronnie de Merville de l’Abbé Larrondo.</ref>.
Les grandes reconstructions du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Le marquis Henri-Auguste de Chalvet-Rochemonteix acquiert en 1734 la seigneurie de Merville. Un peu à l'étroit dans le château de ses ancêtres, et enclin à une ambition démesurée, il récupère des terrains du Fort, fait des échanges, achète des maisons. Il réussit à acquérir la totalité de l'enceinte fortifiée, qu'il rasera pour construire un château.
Il bouleverse complètement l'aspect du village, détruisant entièrement toute trace de l'ancien village. Il ne conservera que l'église du fort, qui brulera accidentellement en 1807. Les constructions du château ont lieu de 1743 à 1759. Plus tard, un parc de buis est construit pour agrémenter le bâtiment avec un labyrinthe. Il est aujourd'hui encore debout, classé Monument historique du pur {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIIIe{{#if:| }} }}.
La construction de l'église actuelle, dédiée à saint Saturnin, fut commencée en 1825. Cinq ans plus tard, on inaugurait la nouvelle église<ref>Seilhan, Monographie de Merville, 1886</ref>,<ref>Association Cent Ans de Vie à Merville, Cent Ans de Vie à Merville, Éditions du Paradis, 2003.</ref>,<ref>Jean-Louis Frapech, Patrice Lagorce, Le Pays de Save et Garonne, collection Mémoire en Images, Éditions Alan Sutton, 2007, 128 p. Modèle:ISBN.</ref>.
Héraldique
Politique et administration
-
L'hôtel de ville.
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2017 étant compris entre Modèle:Unité et Modèle:Unité, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2020 est de vingt-neuf<ref>Modèle:Légifrance.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Rattachements administratifs et électoraux
Commune faisant partie de la cinquième circonscription de la Haute-Garonne, de la communauté de communes des Hauts Tolosans et du canton de Léguevin (avant le redécoupage départemental de 2014, Merville faisait partie de l'ex-canton de Grenade) et avant le Modèle:Date- de la communauté de communes de Save et Garonne.
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article détaillé Les Mervillois sont assez fidèles à leur administration communale : en 224 ans, seulement 18 maires se sont succédé, soit une moyenne de 12,4 ans par mandat.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin Source : GeneawikiModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
- Modèle:Jumelage en Vénétie<ref>Jumelage</ref>.
Démographie
Modèle:Population de France/section |
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en Modèle:Date-), la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>). 59 % des ménages fiscaux sont imposés<ref group=Note>La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.</ref> (55,3 % dans le département).
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 80,9 % d'actifs (72,3 % ayant un emploi et 8,6 % de chômeurs) et 19,1 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 972 en 2013 et 948 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 776, soit un indicateur de concentration d'emploi de 42,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 69,2 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 2 776 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 479 travaillent dans la commune, soit 17 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 91,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,1 % les transports en commun, 3,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
419 établissements<ref group=Note>L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.</ref> sont implantés à Merville au Modèle:Date-. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département<ref group=Note>Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 419 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
26 | 6,2 % | (5,7 %) |
Construction | 73 | 17,4 % | (12 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
98 | 23,4 % | (25,9 %) |
Information et communication | 9 | 2,1 % | (4,1 %) |
Activités financières et d'assurance | 10 | 2,4 % | (3,8 %) |
Activités immobilières | 15 | 3,6 % | (4,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
79 | 18,9 % | (19,8 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
69 | 16,5 % | (16,6 %) |
Autres activités de services | 40 | 9,5 % | (7,9 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,4 % du nombre total d'établissements de la commune (98 sur les 419 entreprises implantées à Merville), contre 25,9 % au niveau départemental<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Sud Aero, mécanique industrielle (Modèle:Unité)
- Techni Moules, fabrication de moules et modèles (Modèle:Unité)
- Societe Industrielle D'exploitation Beton Arme - Sieba, fabrication d'éléments en béton pour la construction (Modèle:Unité)
- Navocap, ingénierie, études techniques (Modèle:Unité)
- Depannages 31, réparation de machines et équipements mécaniques (Modèle:Unité)
- Bégué Charpente, entreprise de charpente. Philippe Bégué, Compagnon du Devoir.
L'agriculture basée sur la culture de céréales (maïs, blé…) a encore une place importante mais tend à disparaître en faveur de zones résidentielles liées à la proximité de l'agglomération toulousaine.
Agriculture
La commune est dans « les Vallées », une petite région agricole consacrée à la polyculture sur les plaines et terrasses alluviales qui s’étendent de part et d’autre des sillons marqués par la Garonne et l’Ariège<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture<ref group=Note>L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.</ref> sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Tableau
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 73 lors du recensement agricole de 1988Modèle:Note à 49 en 2000 puis à 46 en 2010<ref name=Agreste>Modèle:Lien web.</ref> et enfin à 37 en 2020<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>, soit une baisse de 49 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de Modèle:Unité en 1988 à Modèle:Unité en 2020<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 27 à Modèle:Unité<ref name=Agreste/>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de Merville
Château du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, classé au titre des monuments historiques. Labyrinthe Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle classé Parcs et Jardins Remarquables.
Église Saint-Saturnin
La première pierre de l’église de Merville fut posée en 1825 et l’église fut inaugurée en 1830. Elle a remplacé l’ancienne église située dans la cour du château et détruite par un incendie en 1807. Elle est placée sous la protection de Saint Saturnin ou Sernin, évêque de Toulouse martyrisé en 250. L’église, de style néo-classique, présente une façade de brique foraine ornée d’un fronton triangulaire et coiffée d’un clocher-mur percé de trois baies. Le blason aux armes des Montlezun-Saint-Lary, daté 1705-1741, provient de l’Abbaye Notre-Dame de la Capelle, située en bord de Garonne, qui disparut à la Révolution. La nef unique de l’église est encadrée par quatre chapelles et elle présente un chevet plat. Son décor peint fut réalisé en 1840 par François et Jean-Antoine Pedoya, une fratrie d’artistes d’origine italienne. Il est composé de trompe-l’œil et de grisailles, notamment la rosace placée au-dessus de l’autel. Au sommet des murs sont représentés douze médaillons avec saint Pierre et saint Paul, six apôtres et les quatre évangélistes. Le chœur est encadré de stalles de bois sculptées et il est fermé par une grille de communion. Le maître-autel, fait de marbres précieux, est surmonté d’une descente de croix.
Pigeonniers
De nombreux pigeonniers furent construits à Merville, ils présentent une grande variété architecturale. Disparu aujourd'hui, l’élevage des pigeons était autrefois une source de revenus, grâce à la chair très fine du pigeon et grâce à la colombine, fiente du pigeon, utilisée comme engrais. Le type de pigeonnier le plus répandu a une toiture d’une seule pente, interrompue par un ressaut, où se trouvent les trous d’envol percés dans une planche de bois. Son profil caractéristique lui a valu le surnom de pied-de- mulet. À l’intérieur, les murs étaient tapissés de nids, appelés boulins, fabriqués en osier ou en briquettes. Un pigeonnier de dimension moyenne contenait 80 à 100 boulins. Beaucoup de soin était donné à ces constructions car elles affichaient aussi l’aisance financière de leur propriétaire. C’est le cas de l’ancien pigeonnier du Château de Merville visible depuis la rue du Modèle:Date-<ref>Lucien Michel, Pigeonniers en Midi-Pyrénées, Éditions Massin, 2008, 158p. Modèle:ISBN.</ref>.
Le Ramier de Bigorre
Situé dans un méandre de la Garonne, la Ramier de Bigorre est un espace naturel protégé d’environ Modèle:Unité, abritant une faune et une flore riche et variée. Ce milieu préservé où la forêt est l’élément essentiel du site, regorge d’une végétation luxuriante. Il n’est pas rare d’apercevoir des hérons, des écureuils ou encore des milans noirs s’accommodant à cet endroit paisible avec une grande facilité. Le site est géré par l’association Nature Midi-Pyrénées qui a aménagé le site avec un chemin balisé et des panneaux d’information.
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Chateau de Merville
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Le monument aux morts
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L'église Saint-Saturnin
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La nef
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La chaire
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L'autel
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Chapelle de la Vierge de Pitié
Personnalités liées à la commune
- Jean-Pierre Castillon, né à Merville, en 1828.
- Émile Pouvillon, (1840-1906) écrivain issu d'une famille mervilloise.
- Luis Cazorro a fait partie du FC Merville.
- Jean François de Chalvet de Rochemonteix.
- Colette Bégué<ref>Modèle:Lien web</ref> (1941) adjointe au maire de la commune, présidente d'associations.
Vie pratique
Service public
Enseignement
Merville fait partie de l'académie de Toulouse.
Groupe scolaire Georges Brassens école maternelle et l'école élémentaire. Depuis le 7 novembre 2022, 2ème groupe scolaire : l'école des Tournesols (élémentaires et maternelles
Culture
Amalgam (Association danse respect et citoyenneté), foyer rural.
Activités sportives
Merville est un village dynamique ayant de multiples clubs et associations sportives, en voici une liste non exhaustive:
FC Merville club de football, Merville tennis club, Merville handball club, Top Forme Club Gymnastique, la pétanque merviloise, Equi Libre, randonnée pédestre (Randonnées, Culture & Loisirs de Merville (ARCLM)),
Écologie et recyclage
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre de la communauté de communes de Save et Garonne<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>.
Pour approfondir
Bibliographie
- Célestin Douais, La coutume de Merville (1307, 1317, 1320, 1336, 1352, 1355, 1359), Toulouse, E. Privat, Paris, L. Larose et Forcel, 1891, extrait de Nouvelle revue historique de droit français et étranger", septembre-Modèle:Date-
- Célestin Douais, Les manuscrits du château de Merville : notices, extraits et fac-similés, Paris, A. Picard, Toulouse, E. Privat, 1890 — Publié aussi dans les Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, 1890, vol.2, n°2-5, pp. 36-64
- Abbé Henri-Dominique Larrondo, Une commune rurale avant la Révolution ou Histoire de la baronnie de Merville, pays de Guyenne, sénéchaussée et diocèse de Toulouse, Toulouse : É. Privat, 1891, XI-552 p., fig. et errata. → à lire dans Gallica
- Abbé Henri-Dominique Larrondo, Monographie de la commune de Merville (Haute-Garonne), dans Monographies de communes, concours ouvert en 1897 par la Société des agriculteurs de France, Paris & Lille : J. Lefort - A. Taffin-Lefort, successeur, 1898, pp.51-174
- Abbé Jean Dancausse, Nouvelle histoire de Merville
Articles connexes
- Liste des communes de la Haute-Garonne
- Anciennes communes de la Haute-Garonne
- Bataille de Toulouse (1814)
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes