Nelly Kaplan

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Nelly Kaplan est une écrivaine et cinéaste française, née le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Buenos Aires, en Argentine, et morte le Modèle:Date à Genève, en Suisse<ref>« Covid-19 : décès de la réalisatrice Nelly Kaplan, icône de la Nouvelle Vague » sur lefigaro.fr.</ref>.

Biographie

La famille de Nelly Kaplan est argentine d'origine juive russe d'Odessa et de Kiev ayant fui les pogroms et ayant émigré en Argentine en 1889. Son père Juda Kaplan est pharmacien à Buenos Aires dans le quartier de Palermo<ref>Modèle:Article</ref>. C’est une enfant turbulente et, pour « se débarrasser d'elle », ses parents l'envoient au cinéma. Elle découvre lors des matinées classiques des films muets et sonores. Le cinéma devient sa seconde passion avec la littérature. Son faible pour la poésie française lui fait choisir la France lorsqu'elle part vivre sa vie.

Avant de prendre le bateau, elle sollicite revues et journaux argentins pour être leur correspondante. En 1953, elle arrive à Paris avec ces accréditations presse et une lettre d'introduction du directeur de la Cinémathèque argentine. Grâce à ce document, Henri Langlois l'accueille à la cinémathèque et lui ouvre les portes de toutes les projections. C'est lui qui, en 1954, lors d'une réception en hommage à Georges Méliès, la présente à Abel Gance dont, quinze jours après, elle devient l'assistante. Elle tiendra un petit rôle dans La Tour de Nesle (1954). Elle l'assiste également pour les films Magirama<ref>Dans la revue Le Surréalisme, même du printemps 1957, Breton écrit à propos du film : Modèle:Citation bloc</ref> (1956) et Austerlitz (1960).

Cette même année 1954, elle rencontre et se lie d'amitié avec Théodore Fraenkel, ex-condisciple d'André Breton au collège Chaptal, puis en internat de médecine à Nantes durant la Première Guerre mondiale (1914-1916).

En 1955, elle rencontre Philippe Soupault<ref name="dico2013">Modèle:Chapitre</ref>, puis, en 1956, André Breton<ref name="dico2013" /> : le début d'Modèle:Citation.

Modèle:Citation bloc

Auprès d'Abel Gance, elle se passionne pour la Modèle:Lien (3 projections en même temps sur un écran) qu'expérimente le cinéaste et à laquelle elle consacre un essai. Elle apprend le montage en appliquant la polyvision au film J'accuse et la mise en scène en dirigeant la seconde équipe sur Austerlitz.

Par ailleurs, elle commence à écrire. En 1959 et 1960 paraissent chez Éric Losfeld, sous le pseudonyme de « Belen »<ref>Voir notice d’autorité du catalogue général de la BNF.</ref>, trois plaquettes à tirage limité : La Géométrie dans les spasmes, Délivrez-nous du mâle et La Reine des sabbats.

Elle est une des scénaristes et une des actrices du film d'Abel Gance sorti en 1960, Austerlitz<ref name="dico2013" />. En 1961, Nelly Kaplan réalise son premier court-métrage sur le peintre Gustave Moreau<ref>Gustave Moreau fut le premier peintre qui marqua profondément et durablement Breton quand il découvrit ses peintures en 1912.</ref> et rencontre André Pieyre de Mandiargues. Abel Gance l'accompagne également dans sa découverte de l'occultisme dont on trouve des traces dans tous ses films ou romans (boule de cristal, tarot, liseuse de drap…).

Critique et cinéphile recherchée, elle fait partie des têtes pensantes de la première édition de la Semaine de la critique en 1962, et trouve même le nom de cette section parallèle du Festival de Cannes. Elle est membre du comité de sélection de la Semaine durant sept éditions consécutives, de 1962 à 1968, avec comme délégué général Georges Sadoul (1962-1967), puis Louis Marcorelles (1968).

En 1964, elle rencontre le producteur Claude Makovski avec qui elle entame une collaboration intense. Ils créent la société de production Cythère Films qui produit ses courts métrages documentaires. Makovski la pousse à réaliser son premier long métrage, La Fiancée du pirate<ref name="dico2013" />, en 1969, avec Bernadette Lafont dans le rôle principal<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref> . Il produit tous ses films (y compris Abel Gance et son Napoléon) sauf Néa, commande faite à la réalisatrice pour adapter une histoire d'Emmanuelle Arsan. Une autre rencontre importante sera celle du cinéaste Jean Chapot avec qui elle écrira tous les films qu'elle ou lui réaliseront depuis Néa (1976) jusqu'à la mort de ce dernier en 1998.

En 1998, la Galerie, à Paris, organise une exposition « Kaplan dans tous ses états ».

Modèle:Quand

Mort

Nelly Kaplan succombe au coronavirus le Modèle:Date de décès à Genève, à l'âge de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article</ref>. Elle est inhumée à La Roquette-sur-Siagne (Alpes-Maritimes).

Elle était membre de l'Académie Alphonse-Allais.

Récompenses et distinctions

Le Modèle:Date-, Nelly Kaplan est nommée au grade de chevalier dans l'ordre national de la Légion d'honneur au titre de Modèle:Citation<ref>Modèle:Légifrance.</ref>, décorée le Modèle:Date-<ref name="promoOff" /> puis promue au grade d'officier le Modèle:Date- au titre de Modèle:Citation<ref name="promoOff">Modèle:Légifrance.</ref>.

Le Modèle:Date-, elle est nommée au grade de commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres<ref>Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2005, Modèle:Date- Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Filmographie

Comme actrice

Comme réalisatrice

Documentaire

Fiction

Comme scénariste

Écrits

Fictions

  • La Reine des sabbats, sous le pseudonyme de « Belen », illustrations de Le Maréchal (pseudonyme de Jacques Moreau), Paris, Losfeld, 1960<ref>Voir Andrea Oberhuber et Caroline Hogue, « La Reine des sabbats, de la terreur à l’humour »</ref>
  • Le Réservoir des sens, 1966, nouvelles, Paris, La Jeune Parque<ref>Voir Andrea Oberhuber et Caroline Hogue, « Le Réservoir des sens, ou l’explosion du réservoir d’essence[1]</ref> Modèle:Retrait
  • Le Collier de Ptyx, Paris, J.-J. Pauvert, 1971
  • Mémoires d'une liseuse de draps, Paris, J.-J. Pauvert, 1974 Modèle:Retrait
  • Aux Orchidées sauvages, roman, Paris, éditions La Différence, 1998
  • Un manteau de fou-rire, roman, Paris, éditions La Différence, 1998

Modèle:Retrait

  • Ils furent une étrange comète, Paris, Le Castor astral, 2002
  • Cuisses de grenouille, Maren Sell Éditeurs, 2005
  • Et Pandore en avait deux !, Paris, éditions du Rocher, 2008

Essais sur le cinéma

  • Manifeste d'un art nouveau : la Polyvision, Caractères, 1955
  • Le Sunlight d'Austerlitz, Paris, Plon, 1960
  • Napoléon, texte en anglais sur le film d'Abel Gance, Londres, British Film Institute Publishing, 1994<ref>Traduit et adapté par Bernard McGuirk. Colvile, Modèle:Opcit</ref>

Correspondance

  • Mon Cygne, mon signe…, correspondance avec Abel Gance, Paris, éditions du Rocher, 2008
  • Écris-moi tes hauts faits et tes crimes, correspondance avec André Pieyre de Mandiargues de 1962 à 1991, Paris, Tallandier, 2009

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Documentaire

En Modèle:Date-, Nelly Kaplan est filmée par Gérard Courant pour son anthologie Cinématon alors qu'elle préside le Festival international du film grolandais de Toulouse.

En 2022, un épisode de la série "Recherche héritiers" (saison 2), produit par KM Production et France Télévisions, et réalisé par Antoine Baldassari, a été consacré à la succession de Nelly Kaplan, et donc à la recherche de ses héritiers, s'avérant être deux nièces, filles de son frère, vivant en Argentine et au Mexique. On y voit également la belle vente aux enchères à l'Hôtel Drouot de ses biens les plus précieux, le 29 juin 2021, comprenant un certain nombre de bijoux et d'œuvres d'art (voir le catalogue), dont une peinture de Gustave Moreau, "Femme dans une grotte (et sphinx rouge)".

Liens externes

Modèle:Liens

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