Bernadette Lafont

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Bernadette Lafont, née le Modèle:Date de naissance à Nîmes et morte le Modèle:Date de décès dans la même ville, est une actrice française.

Grâce à ses rôles dans Les Mistons (1957) de François Truffaut<ref> Modèle:Lien web</ref>, Les Bonnes Femmes (1960) de Claude Chabrol, La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan (1969), ou encore La Maman et la Putain (1973) de Jean Eustache, cette vedette populaire est considérée comme l’une des égéries de la Nouvelle Vague<ref name = "champenois">Modèle:Article</ref>.

Biographie

Origines familiales et formation

Issue d'une famille protestante des Cévennes, elle nait à la maison de santé protestante de Nîmes<ref name="le point">Modèle:Lien web</ref>.

Elle est la fille de Roger Lafont, pharmacien à Saint-Geniès-de-Malgoirès<ref>Située à 20 km de Nîmes, sur la route d'Alès.</ref>, et de son épouse Simone Illaire<ref>« Bernadette Lafont » sur le site du Who's who in France</ref>, femme au foyer Modèle:Pas clair l'appelle toujours Bernard<ref name="lepoint">Modèle:Lien web</ref>.

Elle fait ses études secondaires au lycée de jeunes filles (actuel collège Feuchères) de Nîmes, où sa famille s'installe dans les années suivantes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Bernadette, qui se destine à la danse, suit aussi des cours de danse à l'opéra-théâtre de Nîmes<ref>Détruit en 1952 par un incendie (Un peu d'histoire sur le site du théâtre de Nîmes). Un nouveau théâtre a été inauguré en 1988, mais sur un autre site.</ref>, et elle rêve de cinéma en regardant les premiers films de Brigitte Bardot<ref name="Kerdreux">Modèle:Article</ref>. Ses cours à l'opéra donnent à la Modèle:Pas clair<ref name="Inrocks">Modèle:Lien web.</ref> Elle est reçue au baccalauréat (première partie) à Modèle:Nombre. Modèle:...

Mariage et premiers pas au cinéma

En 1955, alors en vacances, elle fait la connaissance de l'acteur Gérard Blain, qui répète la pièce de Shakespeare Jules César<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="Aubouy">Documentaire de Véronique Aubouy, « Une sacré bonne femme », 2012, Modèle:Nombre</ref> aux arènes de Nîmes. Elle l'épouse âgée de dix-huit ans<ref name = "champenois" /> et le suit à Paris.

François Truffaut lui offre son premier rôle dans son court-métrage Les Mistons (1957), tourné la même année à Nîmes. Pour ce premier film, Truffaut, qui dispose de peu de moyens financiers, Modèle:Pas clair<ref name="le point"/>.

Actrice fétiche de la Nouvelle Vague

Prenant goût au cinéma, elle devient rapidement une figure représentative de la Nouvelle Vague notamment après deux films de Claude Chabrol essentiels dans ce mouvement, Le Beau Serge en 1957<ref>Modèle:Lien web</ref> avec son mari, puis Les Bonnes Femmes en 1960, qui révèlent son Modèle:Pas clair<ref>[1]</ref>Modèle:Refins.

Elle va également travailler avec Jacques Doniol-Valcroze, Édouard Molinaro, Costa-Gavras, Georges Lautner et Louis Malle, Philippe Garrel, Michel Drach et Moshé Mizrahi, Jean-Daniel Pollet et Marc'O, montrant sa prédilection pour un cinéma d'auteur exigeant.

Estampillée « Nouvelle Vague », mouvement qui critique le cinéma français de ces années (le « cinéma de la qualité »), Modèle:Refnec. Plusieurs de ses rôles qui mettent en valeur son physique lui Modèle:Refnec.

Divorce et repli sur la famille aux côtés de Diourka Medveczky

Modèle:Quand, elle devient en 1959 la compagne du sculpteur et cinéaste hongrois Diourka Medveczky qui en fait Modèle:Refnec. Elle met au monde trois enfants en trois ans : Élisabeth, David et Pauline (1963)<ref name="Libé">Modèle:Lien web</ref>.

Elle vit alors à la campagne et sa carrière connaît un creux mais cela lui est égal, car Modèle:Refnec : Modèle:Citation bloc

Retour au cinéma

En 1969, elle tourne dans un film de son époux Paul, unique long métrage de celui-ci, qui malgré Modèle:Refnec, n'est pas distribué (il n'est paru qu'en 2012 en DVD<ref>Coffret « Diourka-Lafont » chez Filmedia.</ref>).

La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan, en 1969 également, lui permet de renouer avec le succès. Alors que la mode est aux actrices blondes, cette brune de type méditerranéen détonne et se fait qualifier de « Bardot nègre » dans Le Monde par l'écrivain Hervé Guibert<ref name="Libé"/>.

Fichier:Bernadette Lafont.jpg
Bernadette Lafont lors du festival de Cannes 2007.

En 1971, elle est l'une des femmes du manifeste des 343, publié le 5 avril 1971 par le Nouvel Observateur en faveur du droit à l'avortement<ref name="Inrocks"/>.

Elle est ensuite l'héroïne de Une belle fille comme moi (1972) de François Truffaut et joue le rôle de Marie dans La Maman et la Putain (1973) de Jean Eustache<ref name="Aubouy"/> qui marquent sa filmographie. Lafont enchaîne avec des films signés László Szabó (Zig-Zig), Jacques Bral, Jacques Rivette (Noroît), l'italien Pasquale Festa Campanile (Le Larron), Jacques Davila et Juliet Berto, ainsi que des comédies et « nanars » réalisés par Gérard Pirès, Jean-Marie Poiré voire Max Pécas, où sa voix gouailleuse et son ton décalé la rendent populaire<ref name="Kerdreux"/>.

Dans les années 1980, elle apparaît dans plusieurs films de Jean-Pierre Mocky (dont Le Pactole avec sa fille Pauline) et Claude Chabrol (dont Inspecteur Lavardin et Masques), mais surtout dans L'Effrontée de Claude Miller en 1985 qui lui vaut le César de la meilleure actrice dans un second rôle<ref name="Kerdreux"/>. C'est aussi durant cette décennie qu'elle intensifie son activité sur le petit écran, où elle avait débuté dès 1961 : elle participera au fil des ans aux séries Merci Bernard de Jean-Michel Ribes, Maigret face à Bruno Cremer, Pepe Carvalho, Les Enquêtes d'Éloïse Rome, La Minute vieille, jusqu'à Scènes de ménages en 2013 ; elle sera dirigée par Liliane de Kermadec, Paul Vecchiali, Élisabeth Rappeneau, Bruno Garcia, et retrouvera Nelly Kaplan pour un téléfilm en 1985 ; elle interprétera même la gouvernante du Père Noël en 1997.

En 1988, sa fille Pauline, elle aussi actrice, meurt accidentellement<ref name = "champenois" />. Elle surmonte son chagrin en multipliant les films et les pièces de théâtre<ref name="Inrocks"/>. Elle rencontre alors Marion Vernoux et Pierre-Henri Salfati, Raoul Ruiz, Pascal Bonitzer, Claude Zidi, Julie Delpy, Zoe Cassavetes… Tout au long de sa carrière, non contente de multiplier les collaborations avec des cinéastes souvent prestigieux et confidentiels, elle aura eu les partenaires les plus brillants et les plus diversifiés : Eddie Constantine, Laurent Terzieff chez Garrel, Ugo Tognazzi, Jean-Paul Belmondo chez Malle, Jean-Pierre Léaud, Jean-Pierre Kalfon, Jean-Louis Trintignant, Daniel Duval, Michel Bouquet, Alain Cuny, Michel Duchaussoy, André Dussollier chez Truffaut, Michel Galabru, Francis Blanche, Peter Ustinov, Michel Serrault (La Gueule de l'autre), Miles Davis, Richard Bohringer, Victor Lanoux, Jean Lefebvre et Bernard Ménez, sans oublier Anna Karina, Bulle Ogier, Micheline Presle, Jane Birkin et Charlotte Gainsbourg… Elle retrouvera cette dernière dans la comédie à succès Prête-moi ta main d'Éric Lartigau en 2006. Deux ans plus tard, elle incarne la mère de Michel Blanc dans Nos 18 ans.

Carrière théâtrale

Bernadette Lafont a débuté au théâtre en 1963 mais ce n'est qu'en 1978, en jouant la comtesse Bathory dans « Bathory Erzsebet » de Marie-Françoise Egret, que l'amour des planches la saisit. Elle s'illustre ensuite, entre autres, dans La Tour de la défense de Copi, Désiré de Sacha Guitry mis en scène et interprété par Jean-Claude Brialy avec aussi Marie-José Nat, L'Arlésienne d'Alphonse Daudet aux côtés de Jean Marais, Monsieur Amédée (1999) avec son cher Galabru qu'elle retrouve dans La Femme du boulanger de Marcel Pagnol (où elle interprète la bonne du curé), Un beau salaud avec Bernard Tapie, Les Monologues du vagin d'Eve Ensler, Si c'était à refaire de Laurent Ruquier, L’Amour, la mort, les fringues de Nora et Delia Ephron, mis en scène par Danièle Thompson avec Karin Viard, Géraldine Pailhas et Valérie Bonneton dans la distribution, des lectures de Claude Bourgeyx et Marcel Proust notamment ; sa dernière apparition sur scène s'effectue dans l'opérette Ciboulette où figure Jérôme Deschamps.

De 1990 à 1996, elle préside les Ateliers de création audiovisuelle de Sommières, une petite structure de formation, délocalisée à Saint-André-de-Valborgne la dernière annéeModèle:Sfn.

En 2005, le festival International du film Entrevues à Belfort lui consacre une rétrospective.

Ses derniers films, Paulette et Attila Marcel, sortis en 2013, reçoivent un très bon accueil du public<ref name="Kerdreux"/>. Elle déclare à cette époque « vivre depuis plus de trente ans dans le même appartement, dans le Marais, avec son chat », alors que son compagnon, le peintre figuratif Pierre de Chevilly, vit principalement à la campagne<ref name="Libé"/>; acquéreur de l'ancienne école de garçons de la commune d'Argenton-Château<ref>Deux-Sèvres - depuis Argenton-les-Vallées.</ref> ; sur sa suggestion elle achète, en 2006, une petite maison dans ce lieu calme, sa « thalasso mentale », où elle offre gracieusement son concours de conteuse lors de manifestations culturelles locales en 2011 et 2013. Depuis 2004, elle séjournait ponctuellement à Argenton-les-Vallées, bourgade poitevine, avec son dernier compagnon le peintre Pierre de Chevilly, et depuis 2001 aimait participer bénévolement aux animations locales.

Mort et funérailles

Partie se reposer dans sa maison familiale de Saint-André-de-Valborgne, elle est victime d’un accident vasculaire cérébral le Modèle:Date-. Au cours de sa convalescence au centre héliomarin du Grau-du-Roi, elle subit un malaise cardiaque le Modèle:Date- en fin d'après-midi. Transportée par le SAMU au CHU de Nîmes, elle y meurt le Modèle:Date de décès-<ref name="Kerdreux"/> à l'âge de Modèle:Unité<ref>Modèle:Article</ref>.

Sa mort coïncide avec la tenue du festival de Vebron, dont elle est la marraine depuis ses origines en 1988<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui lui rend hommage.

La cérémonie religieuse des obsèques a eu lieu au temple protestant de Saint-André-de-Valborgne le Modèle:Date- en présence de 250 personnes. Le réalisateur Jean-Pierre Mocky, qui participait à Nîmes au Festival « Un réalisateur dans la ville », est présent, aux côtés de Lionnel Astier et Marianne Denicourt<ref>Le Point, 30 juillet 2013. </ref>. Il déplore ensuite l'absence de la profession et du gouvernement<ref>Déclaration de Jean-Pierre Mocky sur RMC le 6 août 2013</ref>.

Selon la tradition des cimetières protestants des Cévennes, Bernadette Lafont est inhumée dans le caveau funéraire de la propriété familiale, aux côtés de ses parents et de sa fille Pauline.

En 2013, le cinéaste Gérard Courant lui rend hommage avec un film In Memoriam Bernadette Lafont, dans lequel Alexandra Stewart, Stéphane Audran et Guillaume Gouix lisent des lettres de Bernadette Lafont et des textes de François Truffaut et de Claude Chabrol<ref>Ce film a été édité en DVD en 2016 aux éditions L'Harmattan.</ref>.

Filmographie

Cinéma

Courts métrages

Modèle:Colonnes

Longs métrages

Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010

Télévision

Modèle:Début de colonnes

Modèle:Fin de colonnes

Théâtre

Livre audio

  • 2006 : Jules Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques ; Le Rideau cramoisi, Éditions Thélème
  • 2011 : Guy de Maupassant, Mademoiselle Fifi - et autres nouvelles, Éditions Thélème Modèle:ISBN
  • 2011 : Guy de Maupassant, La Maison Tellier, Éditions Thélème Modèle:ISBN
  • 2014 : Romain Gary, La Vie devant soi, Éditions Thélème

Hommages

Modèle:Section à sourcer

  • Modèle:Citation, affirmait François Truffaut dans le portrait télévisé Profil : Bernadette Lafont de Philippe Laïk (1ère diff. 18 mai 1967). Leurs points communs : une truculence dans l'expression et une présence explosive à l'écran.
  • François Truffaut a écrit : Modèle:Citation (Vagabondages Bernadette Lafont. Studio 43, 1984).
  • Coluche a écrit : Modèle:Citation (Pariscope, 1981).
  • L'écrivain Hervé Guibert lui a rendu hommage en 1984, à l'occasion de sa rétrospective au Studio 43 (Paris) : Modèle:Citation (Fée Bernadette en odeur de rétrospective, Le Monde, 1-2 juillet 1984).
  • Le théâtre municipal de Nîmes, sa ville natale, porte son nom depuis le 25 octobre 2013 à l'initiative de Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nimes<ref>lexpress.fr, publié le Modèle:Date-, d'après Jean-Paul Fournier, le sénateur-maire de Nîmes</ref>.
  • La [[39e cérémonie des César|Modèle:39e des César]] du 28 février 2014 a honoré sa mémoire dans la rubrique « Hommage aux disparus ».
  • Le 30 mars 2014, dans le cadre du Festival cinéma d'Alès / Itinérances a été remis le Modèle:1er Prix Bernadette Lafont de la meilleure comédienne récompensant Agathe Schencker dans « Canada », court métrage de Sophie Thouvenin et Nicolas Leborgne, en compétition. Doté par Univam d'un montant de Modèle:Unité, le prix souligne l’engagement constant de Bernadette Lafont pour le court métrage et les jeunes talents.
  • La bibliothèque de la communauté de communes du Bocage bressuirais à Argenton-les-Vallées<ref>lanouvellerepublique.fr, publié le Modèle:Date-,par Pierre Calmeilles.</ref>, a été nommée Bernadette Lafont le Modèle:Date-, en présence de ses proches et de nombreux amis et admirateurs d'Argenton et d'ailleurs.
  • En 2004, le rosiériste Sauvageot donne le nom de Bernadette Lafont à un rosier buisson à grandes fleurs rose foncé et au parfum puissant (grand prix du Parfum à Bagatelle en 2004)<ref>[2]</ref>Modèle:Refins.
  • Du 16 au 20 avril 2012, répondant à l'invitation de Marie Losier, Bernadette Lafont était l'invitée du French Institute / Alliance française (Fiaf) de New York pour un hommage intitulé : Bernadette Lafont : Une belle fille comme elle. Au programme : rétrospective de ses films (Les Mistons, Les Bonnes Femmes, Une belle fille comme moi, La Maman et la Putain, La Fiancée du pirate, Les Petites Vacances), lecture (correspondance Truffaut) et rencontre avec le public. Source : http://www.fiaf.org/french%20film/spring2012/2012-04-films-bernadette-lafont.shtml
  • Catherine Deneuve, en promotion pour Elle s'en va sur France Inter dans l'émission Eclectik le dimanche Modèle:Date-, alors que la journaliste lui proposait de faire une minute de solitude, a choisi de parler de Bernadette Lafont : Modèle:Citation
  • Dans une lettre datée du 26 juillet 2013<ref>JeanMarcMorandini.com</ref> Brigitte Bardot a écrit : Modèle:Citation
  • La Cinémathèque française lui a rendu hommage du 13 au 15 décembre 2013 à travers des projections et rencontres durant lesquelles ont été évoquées sa mémoire et la place unique qu'elle occupe dans le patrimoine du Modèle:7e hexagonal. La soirée de lancement le 13 au soir consista dans la projection de Zig-Zig de Laszlo Szabo en présence de Catherine Deneuve.
  • En 2013, le cinéaste Gérard Courant lui rend hommage dans Modèle:Langue Bernadette Lafont, avec les comédiennes Alexandra Stewart et Stéphane Audran et le comédien Guillaume Gouix. Le film est édité en DVD en 2016 aux éditions L'Harmattan<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Distinctions

Récompenses

Nominations

Décorations

Publications

Bernadette Lafont a publié plusieurs ouvrages dont :

  • La Fiancée du cinéma, son autobiographie, avec la collaboration d'Alain Lacombe, éditions Olivier Orban, 1978 Modèle:ISBN; réédition Ramsay, 1987, 1999 Modèle:ISBN
  • Mes enfants de la balle : Élisabeth, Pauline et David, avec la collaboration de Pascale Duval, Paris, éditions Michel Lafon Modèle:ISBN
  • Le roman de ma vie : souvenirs, avec la collaboration d'Evane Hanska, Flammarion, 1997 Modèle:ISBN

Bibliographie

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Article connexe

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin

Modèle:Palette Modèle:Portail