Philippe Garrel

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Cinéma (personnalité)

Philippe Garrel est un réalisateur français né le Modèle:Date de naissance<ref>Les gens du cinéma pour extrait de naissance.</ref> à Boulogne-Billancourt.

Ses réalisations reviennent souvent sur la jeunesse contestataire des années 1960 dont il est issu.

Biographie

Famille et vie privée

Philippe Garrel est le fils de l'acteur Maurice Garrel<ref>Modèle:Article.</ref> et frère du producteur Thierry Garrel. Il est le père des acteurs Louis Garrel et Esther Garrel qu'il a eus avec la comédienne Brigitte Sy<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il a partagé pendant dix ans la vie de la chanteuse Nico puis pendant vingt ans celle de la réalisatrice Caroline Deruas<ref name = "azoury"/> avec qui il a eu une fille, Lena Garrel, actrice.

Il a mis en scène, au cinéma, ses amis et plusieurs membres de sa famille<ref name="Article de la Cinémathèque sur Philippe Garrel">Modèle:Lien web.</ref>.

Jeunesse et formation

Profitant de la carrière florissante de son père dans le cinéma des années 1960, il devient stagiaire à 16 ans sur Le Vieil Homme et l'Enfant de Claude Berri. Ayant les moyens de racheter des chutes de pellicule à la fin du tournage, il peut ainsi réaliser — en trois jours — son premier court métrage Les Enfants désaccordés<ref>Modèle:Citation ; entretien avec Philippe Garrel, Cahiers du cinéma, no 671, octobre 2011.</ref>, dans lequel Maurice Garrel joue le rôle du père.

Avec Bernadette Lafont, Jackie Raynal, Pierre Clémenti, Daniel Pommereulle, André Weinfeld, Jean-Pierre Kalfon, il rejoint le groupe Zanzibar, un groupe de jeunes dandys et d'artistes engagés dans un cinéma d'avant-garde expérimental, fondé et financé par la mécène Sylvina Boissonnas<ref name = "pere"/>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Carrière dans le cinéma

Si son premier long métrage Marie pour mémoire date de 1967, il lui faudra attendre 1982 pour accéder à la renommée critique avec L'Enfant secret qui reçoit le prix Jean-Vigo.

À la fin du mois de Modèle:Date-, paniquant devant l’ampleur de la contestation, il part à Munich pour tourner son deuxième long métrage, Le Révélateur, avec Bernadette Lafont et Laurent Terzieff<ref name = "azoury"/>.

Sa rencontre avec la chanteuse Nico lui inspire plusieurs films dont elle fera la musique. Entre 1970 et 1972, il tourne La Cicatrice intérieure, au Nouveau-Mexique, en Islande, en Italie et en Égypte<ref name = "pere">Modèle:Article.</ref>, Les Hautes Solitudes en 1973, Un ange passe en 1975, Le Berceau de cristal en 1976. De sa séparation douloureuse d'avec Nico il tirera L'Enfant secret, avec deux anciens acteurs de Robert Bresson, Anne Wiazemsky et Henri de Maublanc<ref name = "frodon545">Modèle:Ouvrage.</ref>.

À partir des années 1980, son cinéma, très expérimental jusque-là, retrouve la narration. Garrel reconnaît lui-même cette rupture dans son œuvre : Modèle:Citation bloc

Liberté la nuit (1984) raconte à la fois le combat d'un homme et d'une femme durant la guerre d'Algérie et un double amour. Philippe Garrel donne le rôle masculin à son père, Maurice, et les rôles féminins à Emmanuelle Riva et Christine Boisson<ref name = "frodon545"/>.

Dans Rue Fontaine (1984), un court métrage réalisé pour le film à sketchs Paris vu par... 20 ans après, il rassemble à l'écran Jean-Pierre Léaud et Christine Boisson et se met lui-même en scène<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Il réalise ensuite Les Ministères de l'art (1987) pour la télévision, il s'y entretient avec Jacques Doillon, Chantal Akerman, André Téchiné, Benoît Jacquot, Léos Carax, Juliet Berto et Werner Schroeter<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il revient sur sa difficile histoire d'amour avec Nico dans J'entends plus la guitare.

Son plus grand succès en salles<ref name = "azoury"/>, avec 95 000 entrées, est Le Vent de la nuit en 1999.

Dans Les Amants réguliers (2005), un récit autobiographique sur les événements de mai 68, il donne le principal rôle masculin à son fils Louis Garrel. Le film, diffusé sur Arte devant 180 000 téléspectateurs, ne fera que 38 000 entrées<ref name = "azoury"/>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref> par la suite en salles.

En 2013, il tourne La Jalousie avec Louis Garrel et Anna Mouglalis<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Wikidata}}/{{#if:||reference}} {{#if:||La jalousie}} sur l’Modèle:Lang.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

En Modèle:Date-, il commence le tournage à Paris de L'Ombre des femmes avec Clotilde Courau et Stanislas Merhar<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le film ouvre la Quinzaine des réalisateurs lors du festival de Cannes 2015<ref>Voir sur Allociné.</ref>.

Il a dirigé à de nombreuses reprises des élèves du Conservatoire national supérieur d'art dramatique où il donne des cours de comédie.

Récompenses

Philippe Garrel a été récompensé deux fois à la Mostra de Venise par le Lion d'argent du meilleur réalisateur : en 1991 pour J'entends plus la guitare et en 2005 pour Les Amants réguliers, qui a valu aussi au chef opérateur William Lubtchansky un Osella, saluant sa « remarquable contribution artistique ».

Garrel a déclaré en recevant son prix en 2005 : Modèle:Citation bloc

Analyse de l'œuvre

Très influencés par la mode « underground », les premiers longs métrages de Philippe Garrel, produits de manière artisanale, vont à contrecourant de la dramaturgie et des modes de financement majoritaires de l'industrie du cinéma<ref name="Article d'Universalis sur Philippe Garrel">Modèle:Lien web.</ref>. Son cinéma repose généralement sur un canevas très ténu, une narration linéaire, des décors et des dialogues réduits à leur strict minimum et plusieurs plans fixes<ref name="Article de la Cinémathèque sur Philippe Garrel"/>. Le rythme est souvent lent et ses réalisations comportent une esthétique contemplative dérivant, par instant, vers l'onirisme<ref name="Article de la Cinémathèque sur Philippe Garrel"/>. Son œuvre constitue un ensemble cohérent par l'expression d'un « je » cinématographique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En effet, ses réalisations le mettent souvent en scène dans une série de personnages conçus comme des alter ego sur l'exemple de François Truffaut auquel ils empruntent aussi le thème de l'adolescence perturbée<ref name="Article de la Cinémathèque sur Philippe Garrel"/>. Dans plusieurs films, les personnages ont le même âge que le réalisateur : lorsqu'il est adolescent, ils sont adolescents ; une fois qu'il devient père il commence à filmer son fils Louis dans Les Baisers de secours et, avec La Naissance de l'amour, il parle de la vie de famille et des rapports amoureux du point de vue de l'homme de 45 ans qu'il est devenu<ref name="Philippon"/>.

Les Cahiers du Cinéma note, à la sortie de La Naissance de l'amour en 1993, que, périodiquement, il semble que Garrel arrive à un problème esthétique, une question artistique qui ne peut se résoudre facilement<ref name="Philippon">Modèle:Article.</ref>. Cet obstacle va permettre à son cinéma de repartir de manière vivifiée<ref name="Philippon"/>. C'est ce qui arrive à la fin des années 1970, lorsqu'avec les films de la fin de sa première période (Voyage au jardin des morts ou Le Bleu des origines) il arrive à une limite dans sa veine Modèle:Citation, celle de Modèle:Citation Il repart alors vers l'autobiographie et réalise L'Enfant secret, film que la revue qualifie de Modèle:Citation La limite de cette veine autobiographique serait Elle a passé tant d'heures sur les sunlights, où le cinéaste paraît vouloir Modèle:Citation : aussi bien les claps des plans que la crise d'appendicite qu'il vient d'avoir<ref name="Philippon"/>.

Les trois films suivants sont alors écrits avec des scénaristes (comme Jean-François Goyet) ou des écrivains (Muriel Cerf, Marc Cholodenko) tandis que Philippe Garrel cherche à travailler avec des équipes de tournage et de montage plus professionnelles qu'à ses débuts<ref name="Philippon"/>. C'est ensuite sans doute après s'être affronté à la question du deuil dans J'entends plus la guitare, film Modèle:Citation d'après les Cahiers du cinéma, qui aborde la mort de la chanteuse Nico, qu'il a pu réaliser La Naissance de l'amour, un de ses plus beaux films selon la revue qui le qualifie de Modèle:Citation, où la douleur est aussi présente mais où Modèle:Citation.

Si on décèle plusieurs emprunts à la Nouvelle Vague (notamment à Jean-Luc Godard et Jean Eustache), son cinéma, intimiste et personnel, s'en écarte en grande partie<ref name="Article de la Cinémathèque sur Philippe Garrel"/>. Dans l'entretien qu'il accorde au magazine Les Inrockuptibles après la sortie d'Un été brûlant (2011), il se définit lui-même comme le disciple de Jean-Luc Godard : Modèle:Citation bloc

Son œuvre, favorablement accueillie par la critique, trouve néanmoins une audience publique relativement confidentielle<ref name="Article d'Universalis sur Philippe Garrel"/>.

Accusations de violences sexuelles

En août 2023, cinq comédiennes mettent en cause Philippe Garrel au sein d'une enquête de Mediapart, l'accusant de gestes déplacés, de tentatives de baisers non consentis et de leur avoir proposé des faveurs sexuelles en l'échange d'un rôle<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Filmographie

Cinéma

Longs métrages

Modèle:Colonnes

Courts métrages

Télévision

Distinctions

Récompenses

Nomination

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Ouvrages

  • Modèle:Ouvrage
  • Jacques Déniel (sous la dir. de), Philippe Garrel, éditions Studio 43 (Dunkerque) - MJC de Dunkerque, 1989
  • Modèle:Ouvrage
  • Stefano Della Casa et Roberto Turigliatto, Philippe Garrel, Lindau Cinema, 1994
  • RosaMaria Salvatore, Traettorie dello sguardo Il cinema di Philippe Garrel, Il Poligrafo, 2002
  • Quim Casa (sous la dir. de), Philippe Garrel El cine revelado, Festival de San Sebastian, 2007
  • Valentina Domenici, Il corpo e l'immagine Il primo cinema di Philippe Garrel, Armando editore, 2008
  • Modèle:Ouvrage
  • Dominique Bax (sous la dir. de), Philippe Garrel, Théâtre au cinéma Bobigny 2013, 2013
  • Thibault Grasshoff, Philippe Garrel : une esthétique de la survivance. Essai sur la mémoire et la mélancolie, Lettmotif, 2015
  • Kim Eunhee (sous la dir. de), Philippe Garrel, désespoir éblouissant, hm, 2016
  • Michael Leonard, Philippe Garrel, Manchester University Press, 2020

Articles

Films sur Philippe Garrel

Notes et références

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Liens externes

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