Oliver Cromwell

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Oliver Cromwell, en français Olivier Cromwell, né le Modèle:Date de naissance<ref group=note>Le calendrier julien reste en usage en Grande-Bretagne jusqu'en 1752, date à laquelle il est remplacé par le calendrier grégorien, en vigueur depuis le 20 décembre 1582 (date grégorienne) dans les pays catholiques. Les autres dates de la page sont données dans le calendrier julien, en retard de 10 jours sur le calendrier grégorien.</ref> à Huntingdon et mort le Modèle:Date de décès à Londres, est un militaire et homme politique anglais, particulièrement connu pour avoir établi en 1649 le gouvernement républicain de l'Angleterre, et l'avoir officiellement dirigé à partir de 1653, avec le titre de lord-protecteur.

En tant que principal commandant de la New Model Army (« Armée d'un nouveau genre » ou « Armée remodelée ») des Britanniques (Anglais et Écossais) révoltés contre le roi Modèle:Souverain2, il est vainqueur des royalistes et, après l'exécution du roi en 1649, se hisse au premier plan dans le « Commonwealth anglais », conquérant l'Irlande et l'Écosse.

Issu de la gentry, il reste Modèle:Pas clair jusqu'à ce qu'il reçoive en héritage le patrimoine de son oncle. En même temps que ce retournement du sort, il se convertit à une forme de puritanisme et fréquente une secte protestante considérant que la Réforme n'est pas encore achevée. Il en fait une partie essentielle de sa discipline de vie et de son univers mental. Il est alors élu au Parlement par la circonscription de Cambridge au cours des Short et Long Parliaments, puis est impliqué dans la guerre civile anglaise aux côtés des Roundheads, littéralement « Têtes rondes », ou parti parlementaire, opposé à celui des royalistes.

Soldat compétent, il est promu de simple chef d'une troupe de cavalerie à commandant de l'armée entière. Cromwell se trouve aussi parmi les signataires de l'arrêt de mort prononcé contre le roi Modèle:Charles Ier en 1649, et membre du Rump Parliament (« Parlement croupion »), qui siège de 1649 à 1653. Ce même parlement envoie Cromwell conquérir l'Irlande, ce qu'il fait de 1649 à 1650, pour se tourner ensuite contre l'armée écossaise de 1650 à 1651. Le Modèle:Date-, se sentant suffisamment maître de la situation, il dissout par force le parlement, et établit pour un court laps de temps le Barebone's Parliament, également nommé « Assemblée des Saints », en raison de la stricte doctrine puritaine de ses membres. Cette dernière assemblée s'auto-dissout peu avant que Cromwell soit fait lord-protecteur d'Angleterre, du pays de Galles, d'Écosse et d'Irlande le Modèle:Date- de la même année. À sa mort, il est d'abord enterré à l'abbaye de Westminster, mais lorsque les royalistes reviennent au pouvoir, ils déterrent son corps, l'enchaînent et le décapitent.

Cromwell est l'une des figures les plus controversées de l'histoire des îles Britanniques. Alors que certains historiens voient en lui un héros de la liberté, tels John Milton, Thomas Carlyle ou Samuel Rawson Gardiner, d'autres en font un tyran, dictateur régicide, ainsi que le qualifient David Hume, Winston Churchill et David Sharp. Au sein de la population, les sentiments exprimés sont tout aussi mitigés et passionnés, puisque pour les uns, il s'agit de l'un des plus grands héros nationaux de la patrie anglaise<ref group=note>Il fut ainsi retenu parmi les Top ten Britons of all time dans un sondage mené par la BBC.</ref>, alors que pour d'autres ses mesures prises contre les catholiques irlandais étaient presque génocidaires ; il est donc généralement détesté en Irlande. À l'international, certains historiens le comparent parfois à Maximilien de Robespierre et Vladimir Ilitch Lénine, puisqu'ils sont considérés comme les principaux responsables de régicides, tout en se rendant ultérieurement responsables de pratiques répressives et d'expériences dictatoriales voire proto-totalitaires éloignées des idéaux de libertés affichés lors des révolutions menées<ref>https://books.openedition.org/pur/50449?lang=fr</ref>,<ref>https://calenda.org/227452?formatage=print&lang=de</ref>,<ref>https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=2757125</ref>,<ref>https://www.lefigaro.fr/vox/histoire/2016/06/16/31005-20160616ARTFIG00132-gueniffey-robespierre-incarne-d-une-facon-chimiquement-pure-l-idee-de-la-table-rase.php</ref>.

Biographie

Naissance et famille

Il y a peu de sources relatant les quarante premières années de sa vie. Il naît à la maison Cromwell à Huntingdon, le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web.</ref>, fils de Robert Cromwell (Modèle:V.1567 – 1617) et d'Elizabeth Steward (décédée en 1654)<ref name=ODNB-OCromwell/>. Son grand-père, Modèle:Lien, était également une figure marquante, fait chevalier sous Modèle:Souverain2, et ayant siégé à la Chambre des communes en tant que chevalier pour le comté de Huntingdonshire. L'arrière-grand-père d'Henry Cromwell, William ap Tevan (1493-1531), était marié à Joan Tudor (1453-1469) que Myfanwy verch Dafydd (1436-1485) affirme sans preuve être la fille illégitime de Jasper Tudor et la petite-fille de Owen Tudor et de Catherine de France. Joan Tudor est morte en mettant au monde les jumeaux John Williams, père de Modèle:Lien, Modèle:1er baron of Thame, et Morgan Williams marié en 1499 avec Katherine Cromwell (1482- ), sœur de Thomas Cromwell, parents de Modèle:Lien qui est le père d'Henry Williams, alias Cromwell (1537-1604).

Malgré cette ascendance, les Cromwell n'étaient alors que des membres de la gentry. Le patrimoine de Robert Cromwell se limitait à une maison à Huntingdon et à un domaine foncier dans les environs, le tout ne générant au plus que Modèle:Nobr de revenu par an, les plaçant ainsi dans la tranche inférieure de la gentry<ref>Peter Gaunt, Oliver Cromwell, Blackwell, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>.

Jeunesse et éducation

De ses jeunes années, nous trouvons encore dans les archives de l'établissement des preuves du passage du jeune Oliver Cromwell, vers 1610, à la Huntingdon Grammar School, à la suite de quoi il étudie au Sidney Sussex College à Cambridge, alors une institution nouvellement créée professant une stricte doctrine puritaine. Il doit cependant la quitter dès 1617 sans avoir obtenu de diplôme, son père étant décédé. Plusieurs biographes notent qu'il doit fréquenter ensuite la Lincoln's Inn, une des Inns of Court, écoles de droit de Londres. Cependant, nous ne retrouvons plus dans les archives de la Lincoln's Inn de traces de son passage. La solution à cette énigme diverge selon les biographes. Selon Antonia Fraser, il est très vraisemblable qu'il ait tout de même fréquenté cette institution, alors que son grand-père, son père et deux de ses oncles l'ont fait avant lui, et qu'il y enverra de même son fils Richard en 1647<ref>Antonia Fraser, Cromwell: Our Chief of Men, 1973, Weidenfeld and Nicolson, Modèle:P. Modèle:ISBN.</ref>. Au contraire, Modèle:Lien avance que le jeune Cromwell dut demeurer à Huntingdon alors que sa mère veuve avait à charge ses sept sœurs non mariées<ref>John Morrill, John, « The Making of Oliver Cromwell », dans Morrill, John (éd.), Oliver Cromwell and the English Revolution (Longman), 1990 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.

Mariage et famille

C'est en 1620 qu'il épouse Élizabeth Bourchier, le Modèle:Date- à l'église St Giles-without-Cripplegate, celle-ci se situant à Londres, ce qui constitue un indice de plus suggérant que Cromwell a bel et bien fréquenté l'une des Inns of Court de la capitale. Le père d'Élizabeth Bourchier, Sir James Bourchier, est un marchand de cuir londonien qui possède un important domaine foncier dans l'Essex et entretient des liens nombreux avec les membres de la gentry puritaine locale. Il entre également en contact, grâce à ce mariage, avec Oliver St-John et d'autres membres influents de la bourgeoisie londonienne, ainsi qu'avec les comtes de Warwick et de Holland. Ces liens avec des personnalités importantes de la capitale joueront un rôle crucial dans le futur rôle que tiendra Cromwell.

Le couple Cromwell a neuf enfants, dont Richard Cromwell qui succédera à son père en tant que lord-protecteur du Commonwealth, et Henry Cromwell, qui deviendra Lord Deputy d'Irlande. Sa troisième fille, Mary, épouse [[Thomas Belasyse (1er comte Fauconberg, 1627-1700)|Thomas Belasyse, Modèle:1er Fauconberg]].

Crise et héritage

Fichier:Oliver Cromwell - Statue - Palace of Westminster - London - 240404.jpg
Statue d'Oliver Cromwell au palais de Westminster.

Il obtient un siège au Parlement en 1628. L'écrivain et député Sir Philip Warwick dressa un portrait peu flatteur d'Oliver Cromwell : Modèle:CitationModèle:Refnec

Lorsque le Parlement est dissous en 1629, il retourne gérer la fortune paternelle. Député de l'université de Cambridge au Long Parlement (1640), il s'y fait remarquer par ses déclamations contre le papisme et la royauté telle que l'incarnait Modèle:Souverain2, à savoir éloignée des préoccupations d'un peuple de plus en plus revendicateur, exerçant un despotisme outrancier et méprisant. Lorsque la guerre civile éclate, en Modèle:Date, il est convaincu que c'est le signe de Dieu pour la lutte contre l'épiscopalisme et la monarchie détachée des affaires puritainesModèle:Refnec.

Il vit comme fermier-gentilhomme, membre de la gentry jusqu'au début de la première guerre civile anglaise en 1642 quand il mène ses ouvriers (en fait une armée recrutée par ses soins) au service du Parlement. Il se signale par son habileté et sa bravoure, mais aussi par ses actes de cruauté. Après son service militaire, il devient un homme politique remarqué, et il est le seul apparemment capable de gouverner après la mort du roi Modèle:Souverain2.

Les relations supposées entre Cromwell et la franc-maçonnerie ont donné naissance à des hypothèses jugées minoritaires et fantaisistes<ref>[1]Albert Mackey, The History of Freemasonry, Modèle:Nobr rom : Oliver Cromwell and freemasonry.</ref>.

Soutien dans la petite noblesse d'épée

Olivier Cromwell devient alors le chef d'une révolte de la petite noblesse d'épée de la province <ref name="trepor">"La révolution anglaise de Cromwell. Une nouvelle interprétation" parHugh Trevor Roper, dans la revue des Annales en 1955 [2]</ref>, devenue révolutionnaire car peinant à joindre les deux bouts<ref name=trepor/>, révoltée par l'ostentation d'une Cour où elle est écartée, beaucoup s'étant ruinés dans les toutes premières entreprises coloniales<ref name=trepor/>, dont ils sont souvent écartés depuis les années 1630 et qui vibre à la Modèle:Cita<ref name=trepor/>. Dénonçant une bureaucratie londonienne privilégiée<ref name=trepor/>, leur philosophe, James Harrington, qui publia La Communauté d'Oceana en 1656<ref name=trepor/>, livre qui a inspiré un siècle et demi plus tard des révolutionnaires français<ref>"The Commonwealth of Oceana de James Harrington : un modèle pour la France révolutionnaire ?" par Rachel Ammersley, dans la revue Annales historiques de la Révolution française en 2005 [3]</ref>, proposait que ces hobereaux se succèdent à tour de rôle au Parlement<ref name=trepor/> et que la propriété foncière agricole soit plafonnée. Le livre dénonce l'éloignement des colonies d'Amérique des Antilles et suggère qu'elles ne pourront rester dans le giron anglais<ref>James HarringtonAn Intellectual Biography par Rachel Hammersley aux Editions Oxford University Press en 2019 [4]</ref>.

Carrière militaire et politique à son apogée

Fichier:Cromwellcoin.jpg
Pièce de monnaie représentant Cromwell.

À l'Modèle:Nobr, il lève à ses frais (il a hérité en 1638 d'une riche propriétéModèle:Refnec) une troupe de cavalerie<ref name="ODNB-OCromwell">John Morrill, « Cromwell, Oliver (1599–1658) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, édition en ligne, Modèle:Date-.</ref> organisée selon des principes démocratiques<ref>Modèle:Lien web</ref> (officiers élus par la troupe, discussions idéologiques…) : les Ironsides (« côtes de fer »). En 1643, le Parlement le promeut de capitaine à colonel, de manière inexplicable<ref name=ODNB-OCromwell/>. Sous les ordres de lord Thomas Fairfax, il s'illustre à la bataille de Marston Moor le Modèle:Date et à celle de Newbury en octobre. Le Parlement le nomme lieutenant-général de cavalerie.

En 1645, le Parlement le charge de réorganiser l'armée sur le modèle de ses propres troupes (c'est la New Model Army). Il bat les royalistes à la bataille de Naseby le Modèle:Date de la même année.

Le Modèle:Date, le roi se rend aux Écossais, qui le livrent au Parlement anglais le Modèle:Date.

L'armée parlementaire est divisée en deux camps : les Indépendants constitués par les officiers, et les Niveleurs composés par la troupe. Ceux-ci prônent un régime égalitaire. Cromwell est d'abord conquis par leurs idées. En 1648, Modèle:Souverain2 s'enfuit sur l'île de Wight, mais il est bientôt ramené à Londres. Le Parlement étant peu enclin à juger son souverain légal, Cromwell organise la purge dans ses rangs. Le procès a lieu du Modèle:Date au Modèle:Date, et Modèle:Charles Ier est décapité à la hache le Modèle:Date.

C'est le général en chef de ses armées et un de ses plus proches conseillers, Edward Whalley, qui signe l'arrêt de mort de Modèle:Charles Ier.

Une des opérations de siège les plus réussies de la New Model Army est le siège de Drogheda de 1649, dans le cadre de la conquête cromwellienne de l'Irlande catholique.

Fichier:Oliver-Cromwell-as-King-Dutch-satirical-caricature 1.jpg
Caricature hollandaise représentant Oliver Cromwell en monarque.

Le Modèle:Date, Cromwell proclame la république, ou Commonwealth. Il n'a pourtant rien d'un républicain exalté : une vingtaine de mois auparavant, il défendait le principe de la monarchie, déclarant que « nul homme ne pouvait jouir de sa vie et de son patrimoine sans que le roi y ait ses droits »<ref>Christopher Hill, God's Englishman. Oliver Cromwell and the English Revolution, 1973, Modèle:Nobr</ref>. Mais les relations se détériorent entre le Parlement croupion, parlement à chambre unique, et l'armée ; Cromwell intervient, fait chasser les parlementaires par des soldats et institue un nouveau Conseil d'État dont il est partie prenante ainsi qu'un nouveau Parlement, mais dont les membres sont cette fois-ci nommés par le Conseil d'État. Ce Conseil ainsi que le Conseil des officiers, redoutant l'anarchie latente, nomme Cromwell lord-protecteur de la république d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande en 1653.

Ses pouvoirs sont normalement contrebalancés par le Conseil et le Parlement, mais le Conseil lui est acquis et le Parlement est dissous dès le Modèle:Date- : Modèle:Citation<ref>John Drinkwater, Roger Gaucherón, La vie de Cromwell, La Vie des hommes illustres, Modèle:Vol., éd. Gallimard, 1929, Modèle:P..</ref>.

Un plaisantin fait placer un écriteau sur la porte de la salle des séances où il est écrit : « Chambre non meublée à louer »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Cromwell impose ainsi un despotisme puritain, fait régner l'austérité, et pratique une certaine tolérance religieuse, sauf en ce qui concerne les catholiques. Les séries de massacres commis par ses troupes durant la répression de la révolte de l'Irlande sont ainsi encore très présentes dans la mémoire collective.

À l'initiative de Manasse ben Israël, il abolit en 1656 le décret de 1290 qui avait expulsé la communauté juive d'Angleterre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Oliver Cromwell et les juifs.</ref>.

En 1656, il convoque un nouveau Parlement parce qu'il a besoin de subsides pour mener la guerre contre l'Espagne en Jamaïque, et le dissout dix jours plus tard.

Une troisième session est ouverte en 1658. Ce Parlement, fortement épuré, lui accorde les subsides et lui demande également de devenir roi et de rétablir la royauté ; sous la pression de ses officiers, Cromwell refuse, mais conserve le droit de désigner son successeur ; il désignera Richard Cromwell, son fils, avant de dissoudre une dernière fois l'Assemblée, le Modèle:Date de la même année : Modèle:Citation

Dès lors, Cromwell règne en souverain absolu. Du reste, il enlève la Jamaïque aux Espagnols et abaisse la marine hollandaise ; il achève également la réduction de l'Irlande et de l'Écosse.

Politique étrangère

Selon l'historien Timothy Venning, critique des thèses voulant que la politique étrangère d'Oliver Cromwell soit motivée uniquement par des raisons religieuses<ref name=Venning/>, ce dernier avait pris en compte, lorsqu'il a détenu tous les pouvoirs à partir de 1653<ref name=Venning/>, les ouvertures diplomatiques de la France et l'Espagne, les deux monarchies les plus susceptibles d' aider Charles II a reprendre le trône de son père après 1651<ref name=Venning/>. Alors que le secrétaire d'État anglais John Thurloe a voulu faire durer la guerre le plus longtemps possible<ref name=Venning/>, le rapprochement avec la France via une forme d'alliance a eu pour résultat qu'en 1656-1658 l'Espagne s'est révélée incapable<ref name=Venning/>, voire réticente, à financer ou équiper seule une invasion de l'Angleterre en faveur de Charles Ier<ref name=Venning/>.

Le coût d'entretien de l'armée anglaise issue de la Guerre civile, en particulier les 35 navires et Modèle:Unité a été estimé en 1654 à 2,6 millions de livres par an, soit 93% du total des dépenses gouvernementales<ref name=Venning/>, bien au dessus du 1,6 million de recettes, soit un déficit représentant une année d'impôts<ref name=Venning/>.

Les rébellions en France du début des années 1650 lui donnent l'occasion de reprendre le flambeau religieux<ref name=Venning/> car les Huguenots avaient été abandonnés par Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} tandis que républicains (notamment le groupe “Ormee” de Bordeaux) font partie des ennemis du Cardinal Mazarin<ref name=Venning/>. Leurs appels à l'aide, tout comme ceux des "Pâques vaudoises" d'avril 1655 dans les Alpes, où les Français sont complices du duc de Savoie<ref name=Venning/>e, sont étudiés soigneusement par Cromwell et ses prédécesseurs à la tête du Parlement en1651-1653<ref name=Venning/>. En avril 1653 Cromwell continue à envisager d'aider les révoltes du sud-ouest de la France afin d'affaiblir Mazarin<ref name=Venning/>. Il reçoit des émissaires, étudie des cartes, envoie ses propres agents, Joachim Hane et Jean-Baptiste Stouppe, afin d'évaluer ses chances de succès<ref name=Venning/>, sans oublier le rôle par ailleurs dans la Fronde du prince de Condé et de ses financiers espagnols<ref name=Venning/>. Mais finalement il renonce<ref name=Venning/>.

Il est aussi à l'écoute de l'ambassadeur espagnol Don Alonso de Cardenas, résident à Londres depuis 1640<ref name=Venning/>, qui avait cultivé de bonnes relations avec les ennemis du roi Charles {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} au Parlement britannique<ref name=Venning/>. Les Français proposent aux Anglais Dunkerque et les Espagnols Calais<ref name=Venning/>, afin de s'attirer chacun leur soutien sur la question des frontières aux Pays-Bas espagnols, en Flandre<ref name=Venning/>.

Selon les observateurs contemporains, Cromwell se révèle alors surtout soucieux de rester en paix avec tous tant qu'il n'a pas consolidé sa position financière et politique<ref name=Venning/>. Les prisonniers écossais sont transférés à la Barbade à partir de 1651, afin d'alléger le coût des garnisons, mais il est à la recherche d'une colonie plus vaste où les installer en Amérique<ref name=Venning/>. L'expédition contre la Jamaïque permet d'enrôler 3000 hommes à la Barbade pour affaiblir cette colonie surpeuplée<ref name=Venning/>. Mais au Parlement, les pamphlétaires comparent les victoires de la New Model Army avec un instrument de Dieu de l'ancienne Israël et brandissent la perspective de croisade contre toute puissance catholique<ref name=Venning/>.

L'échec de l'expédition à Hispanolia<ref name=Venning/>, puis les résultats médiocres de l'installation à la Jamaïque, où une partie des soldats désertent<ref name=Venning/>, renforcent le colonel Modyford, planteur royaliste de La Barbade, qui avait publiquement conseillé d'attaquer plutôt la côte du Venezuela espagnol<ref name=Venning/> où existaient déjà des villes et champs utilisables<ref name="Venning">Cromwell’s Foreign Policy and the Western Design par Timothy Venning, lauréat du prix d'Histoire de l'université de Londres en 1979 [5]</ref>.

À la Restauration anglaise plusieurs soutiens des Parlementaires se rallient au nouveau pouvoir, comme Balthazar Gerbier, qui tente sans succès d'obtenir des postes de dignitaire auprès de Charles II et publie même en 1660 un pamphlet flattant les opinions du nouveau roi car argumentant en faveur de l'autorisation de l'esclavage des Noirs en avançant qu'ils travaillent deux fois plus que les Blancs, pour un coût moindre, et échapperaient ainsi à la mort dans leur contrée d'origine<ref>"A sommary description manifesting that greater profits are to bee done in the hott then in the could [sic] parts off the coast off America" par , en 1660</ref>.

L'après-Cromwell

Fichier:Execution of Cromwell, Bradshaw and Ireton, 1661.jpg
Rituel d'exécution de Cromwell, Bradshaw et Ireton en 1661.
Fichier:WarwickCastle CromwellDeathmaskcrop.JPG
Masque mortuaire d'Oliver Cromwell.

Cromwell, affecté par la mort de sa fille Betty un mois plus tôt, s'éteint à Londres le Modèle:Date, victime d'une septicémie due à une infection urinaire, facilitée par la malaria<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Son fils Richard Cromwell lui succède mais pour très peu de temps car le général George Monck, gouverneur d'Écosse, craint que la nation ne sombre dans le chaos, et cherche à rétablir la monarchie. En Modèle:Date, Monck et son armée marchent sur Londres, et avec le soutien populaire, forcent le Parlement à se dissoudre.

Modèle:Souverain2 rentre alors à Londres où il va se faire couronner le Modèle:Date. Pour venger la mort de son père, il fait juger les régicides, et exhumer le corps de Cromwell de l'abbaye de Westminster et le soumet, avec les dépouilles de son beau-fils Henry Ireton<ref group=note>époux de sa fille Bridget, mort le Modèle:Date-.</ref> et du juge John Bradshaw, au rituel d'exécution post mortem le Modèle:Date-, date anniversaire de l'exécution de Modèle:Souverain2. Son corps est jeté dans un puits et sa tête exposée sur un pieu devant l'abbaye de Westminster jusqu'en 1685. Après trois siècles de vicissitudes, elle sera inhumée au Sidney Sussex College de Cambridge, le Modèle:Date<ref>Modèle:Lien web (Cambridgeshire County Council)</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La période qui suit le couronnement de Modèle:Souverain2 est appelée la Restauration.

Réalisations

Premier essor de la Royal Navy

À l'éclatement de la guerre civile anglaise, la flotte, de trente-cinq navires, se range du côté du Parlement et s'accroît alors très rapidement, jusqu'à parvenir à cent deux bâtiments en 1652. Les tactiques et l'armement évoluent et le combat en ligne de file, laquelle est alors divisée en trois parties Modèle:Incise, commandés respectivement par un admiral, un vice admiral et un rear admiral, est introduit. Lors de la guerre de Hollande, sous le commandement d'amiraux tels que Robert Blake, elle se révèle un magnifique outil de combat. Quand Modèle:Souverain2 monte sur le trône en Modèle:Date, l'effectif est de Modèle:Nobr. Le roi change le nom de la flotte en Royal Navy et désigne Samuel Pepys à la tête du Navy Board, où il organise la création de l'amirauté. Suivent deux guerres contre la Hollande en 1664 et 1674 ; Pepys est finalement écarté en 1688, lors de la déposition de Modèle:Souverain2.

L'attaque des colonies catholiques et espagnoles de la Caraïbe

Modèle:Article détaillé En 1655, l'amiral William Penn, à la tête de l'opération Western Design, échoue dans sa tentative de prise de contrôle de la colonie espagnole d'Hispaniola mais parvient à s'emparer de la Jamaïque, dont il fait une importante base pour les corsaires de toute nationalité et l'attaque des navires espagnols. Cromwell espère ainsi prolonger la guerre des Hollandais contre l'Espagne, achevée en 1648.

Ses successeurs de la dynastie Stuart vont au contraire faire la guerre aux Hollandais, coupables de soutenir le trafic du tabac au détriment de la croissance du sucre. La première guerre, en 1664, revient à inverser les alliances de la période élisabéthaine, lorsque les Chiens de Mer anglais combattaient aux côtés des corsaires huguenots et des gueux de mer hollandais contre l'ennemi commun : la monarchie espagnole, première puissance européenne à la tête de son empire et championne du catholicisme.

Auparavant, les forces maritimes de Cromwell, dopées par un important effort de construction navale, ont fait le blocus de l'île de la Barbade, dirigée par des catholiques, puis imposé à l'île des taxes élevées et un monopole d'exportation, qui freine l'essor alors très rapide de cette colonie, où le sucre vient de s'implanter.

Dans les arts et la culture

Littérature

Pamphlet

Roman

Théâtre

Chansons

  • Les humoristes britanniques Monty Python ont chanté sa biographie sur l’air de la Polonaise no 6, Modèle:Op. de Frédéric Chopin.
  • Une chanson satirique du groupe irlandais The Pogues, intitulée Young Ned of the Hill, lui a été consacrée.
  • Le groupe de punk celtique Flogging Molly a écrit le morceau Oliver Boy en s'adressant à lui.
  • Le groupe de doom metal finlandais Reverend Bizarre a dédié une chanson de son album II: Crush the Insects à Cromwell.
  • Le chanteur Morrissey parle de lui dans sa chanson Irish Blood, English Heart.

Filmographie

Cinéma et télévision

Iconographie

Peinture

  • [[La Famille de Cromwell le suppliant de ne pas signer la condamnation de Charles Ier|La Famille de Cromwell le suppliant de ne pas signer la condamnation de Modèle:Charles Ier]] par Alfred Johannot (1833).

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Modèle:Succession/Début Modèle:Succession/Ligne Modèle:Succession/Fin Modèle:Portail

Récupérée de « https://wiki.trucsazeb.re:443/index.php?title=Oliver_Cromwell&oldid=10039 »