| I =I| II =II| III =III| #default =I}}.svg|link=|alt=Sur l'annexe II de la CITES|30px]] Annexe II , {{#if: 13/02/2003 |Rév. du 13/02/2003 |Date de révision inconnue}}{{#if: | }}{{#ifeq:0|0||}}
Elle a une répartition cosmopolite ; elle vit dans les régions arctiques et antarctiques jusqu'aux mers tropicales. Son régime alimentaire est très diversifié, bien que les populations se spécialisent souvent dans des types particuliers de proies. Certaines se nourrissent de poissons, tandis que d'autres chassent les mammifères marins tels que les lions de mer, les phoques, les morses et même de grandes baleines (généralement des baleineaux). Les orques sont considérées comme des superprédateurs. Les anglophones les surnomment baleines tueuses (killer whales), bien que le genreOrcinus soit propre aux seules orques.
Les orques sont fortement sociables ; certaines populations sont composées de plusieurs familles matrilinéaires qui sont parmi les plus stables de toutes les espèces animales. Les techniques de chasse sophistiquées et les comportements vocaux, qui sont souvent spécifiques à un groupe particulier et sont transmis à travers les générations, ont été décrits par les scientifiques comme des manifestations culturelles.
Les orques sauvages ne sont pas considérées comme une menace pour l'Homme ; certaines s'approchent même des embarcations dans le but d'établir un contact. Cependant, il y eut des cas de spécimens captifs tuant ou blessant leurs dresseurs dans des parcs à thème marin. Les orques sont très présentes dans les mythologies des peuples navigateurs, avec une réputation allant du protecteur d'âmes humaines à celle de tueur impitoyable.
Les orques, les plus grands delphinidés, animent les plus anciennes légendes, ce qui explique qu'elles sont mises en scène dans des films et la littérature.
Pouvant mesurer de 1 à Modèle:Unité de haut<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, l'aileron dorsal du mâle est plus grand que celui de la femelle (environ Modèle:Unité). Il a une forme de triangle isocèle allongé tandis que l'aileron dorsal de la femelle est plus court et est falciforme<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
Les orques ont une apparence caractéristique avec un dos noir, un ventre blanc et une tache blanche derrière et au-dessus de l'œil. Le corps est puissant et surmonté d'un grand aileron dorsal avec une tache gris foncé en forme de selle juste derrière.
Dans la nature, seul 1 % des orques ont leur nageoire dorsale courbée contre 80 % en captivité ; une des explications avancées est le fait que les orques captives restent plus souvent à la surface de l'eau et la nageoire n'est plus « soutenue » par la forte densité de l'eau salée. Elle finit par s'affaisser sur le côté<ref>Orque ou épaulard – le roi des mers, Univers-nature.</ref>.
Les scientifiques identifient les individus grâce aux entailles, coups et éraflures sur leurs ailerons ainsi qu'à la forme de l'aileron.
L'orque mâle a une silhouette caractéristique qui ne peut être confondue avec celle d'une autre espèce d'animal marin. Dans les eaux tempérées, les femelles et les juvéniles, s'ils sont observés d'une certaine distance, peuvent être pris pour des représentants d'espèces comme le faux-épaulard ou le dauphin de Risso.
Actuellement, neuf écotypes d'orques sont décrits et bien documentés, correspondant à neuf populations distinctes, réparties dans trois océans<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Dans l'océan Pacifique nord
Orques résidentes : subdivisés en orques résidentes du Sud, orques résidentes du Nord et orques résidentes d'Alaska. Elles vivent dans les eaux côtières du Nord-Est du Pacifique et mangent du poisson, parfois du calmar. Elles vivent en groupes bien structurés. On observe une différence de taille entre les orques résidentes du Sud et les orques résidentes du Nord. Chez les orques résidentes du Sud, les mâles mesurent au maximum Modèle:Unité de long; les femelles, Modèle:Unité. Chez les orques résidentes du Nord, les mâles peuvent mesurer plus de Modèle:Unité, tandis que les femelles, plus de Modèle:Unité de long. En Modèle:Date-, il reste trente-cinq individusModèle:Référence nécessaire menacés par le développement du trafic pétrolier.
Orques nomades<ref>Ford J.K.B. and, G.M. Ellis. 1999. Transients: Mammal-hunting killer whales of British Columbia, Washington, and Southeastern Alaska. UBC Press, Vancouver.</ref> : elles consomment presque exclusivement des mammifères marins, se déplacent en petits groupes de deux à six individus. Elles sont observées au large de la Californie et de l'Alaska, et sont parfois surnommées orques de Bigg, en l'honneur du cétologue canadien Michael Bigg. Ces orques sont plus grandes et plus trapues que les orques résidentes. Les orques mâles nomades atteignent plus de Modèle:Unité de long. Les orques nomades et sédentaires vivent dans les mêmes zones, mais s'évitent<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Barrett-Lennard LG, Ellis GM. 2001. Population structure and genetic variability in northeastern Pacific killer whales: Towards an assessment of population viability. Canadian Science Advisory Secretariat, Ottawa, Canada.</ref>,Modèle:Sfn. On pense que les différents types d'orques se sont séparés il y a deux millions d'années. Il n'y a pas eu de reproduction entre ces types depuis au moins dix mille ans d'après les analyses génétiques.
Orques de haute mer : elles ont été découvertes en 1988 et se nourrissent principalement de requins, dont leur proie favorite est le requin dormeur du Pacifique. Elles vivent en groupes de vingt à soixante-quinze individus. Elles sont beaucoup plus petites que les orques résidentes et nomades. En effet, les mâles mesurent maximum Modèle:Unité de long. En raison de leur régime alimentaire, composé essentiellement de requins, ces orques ont fréquemment les dents toutes limées jusqu'à la base de la gencive, ce qui implique de graves problèmes dentaires. La cause est la peau du requin, qui est très abrasive.
Dans l'océan Atlantique nord
Type 1 : rencontrées au large des côtes de la Norvège, de l'Écosse et de l'Islande, elles sont considérées comme résidentes et se nourrissent de maquereaux et de hareng. Les mâles ne dépassent pas Modèle:Unité de long. Ainsi, les orques de cette population font partie des plus « petites » orques.
Type 2 : considérées comme nomades, elles se nourrissent exclusivement de mammifères marins et sont encore très peu étudiées . Elles sont beaucoup plus imposantes que les populations du Modèle:Nobr. En effet, les orques mâles du Modèle:Nobr peuvent atteindre Modèle:Unité de long.
Dans l'océan Antarctique
Fichier:Killer Whale Types.jpgLes quatre variations répertoriées de l'hémisphère sud.Type A : typiquement nomades, rencontrées autour de tout le continent antarctique, ce sont les orques les plus imposantes. Les mâles peuvent atteindre plus de Modèle:Nobr de long, et plus de Modèle:Nobr. Elles vivent hors des zones de banquises et semblent manger principalement des baleines de Minke, mais aussi, récemment, des baleines bleues. Début Modèle:Date-, un groupe de six orques a tué une baleine bleue de Modèle:Unité de long ; les six orques ont ensuite été rejointes par près de cinquante orques qui ont participé au festin<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Type B : subdivisées en grand type et petit type. Celles du grand type sont aussi appelées « pack ice killer whales » en anglais, en référence à leur habitude de chasser le phoque près de morceaux de banquise dérivante. Les mâles mesurent jusqu'à Modèle:Unité de long. Celles du petit type sont aussi appelées orques de Gerlache, car elles sont abondantes dans le détroit de Gerlache, où elles chassent le manchot. Les mâles « Orques de Gerlache » mesurent jusqu'à Modèle:Unité de long.
Type C : aussi appelées orques de la mer de Ross, ce sont les plus petites orques connues. On les surnomme « orques naines ». Les mâles mesurent au maximum Modèle:Unité de long, et les femelles Modèle:Unité de long.
Type D : aussi connues sous le nom d'orques subantarctiques. On sait très peu de choses sur ces orques, hormis que leur morphologie diffère de celle des autres orques. Elles ont , en effet, un front très bombé, une tâche oculaire extrêmement petite, et un aileron plus fin que les autres écotypes d'orques.
Bien que les documents mentionnent neuf écotypes d'orques, il faut savoir qu'il y en a, en fait, beaucoup plus : orques de Patagonie, orques de Méditerranée, orques d'Hawaï, orques au large du Chili, Mexique, orques des eaux japonaises, orques de Nouvelle-Zélande (qui se nourrissent principalement de raies), orques de Russie, orques au large des îles Canaries... Il reste beaucoup à écrire et à étudier sur les différents écotypes d'orques.
L'orque, à l'instar du grand cachalot, est un superprédateur. Au sommet de la chaîne alimentaire, elle ne connaît aucun ennemi naturel. Son alimentation est essentiellement constituée de Modèle:Nombre de proies<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : poissons, manchots et autres mammifères marins (lions de mer, otaries, phoques, marsouins, petites ou jeunes baleines, lamantins, dauphins). Les proportions de ces proies dans le régime alimentaire ainsi que les techniques de chasse employées varient en fonction des populations. Les orques chassent les mammifères marins tels que les phoques et lions de mer en rôdant très près des plages, et en utilisant la technique d'échouage sur le rivage.
L'orque est l'une des rares espèces qui transmettent leur savoir aux générations suivantes. Des scientifiques ont observé des orques femelles enseigner l'échouage volontaire à des groupes de jeunes orques. Cet apprentissage peut durer vingt ans. Les orques de Norvège chassant le hareng utilisent la technique dite du « carrousel » : pour rassembler les harengs en une masse compacte près de la surface, ils nagent en contournant le banc de harengs, présentant leur abdomen blanc aux poissons, et tapent avec leur nageoire caudale sur cette masse pour les assommer<ref>Modèle:Pdf Delphine Sarran, L'apprentissage chez les orques (Orcinus orca) en captivité, thèse Université Paul-Sabatier de Toulouse, 2002, Modèle:P..</ref>.
Le besoin social des orques est un instinct dominant très fort. Les familles d'orques passent de longues heures à communiquer et à se caresser chacune. Ce contact influence l'état moral, la durée de vie et la santé des spécimens, et conditionnent leurs méthodes de chasse<ref name=geo2019>Modèle:Lien web.</ref>.
Ce sont les premiers animaux non humains dont il a été prouvé que l'évolution a été influencée par des comportements culturels<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Certains gènes impliqués dans des fonctions spécifiques, comme l'alimentation, semblent ainsi avoir divergé entre différents groupes culturels d'orques<ref> Modèle:Article.</ref>.
On distingue trois types d'orques bien définis :
les orques nomades sont constamment en déplacement et silencieuses. Elles sont parfois solitaires, ou en petits groupes de deux à sept individus. Leurs sons ne s'entendent que lors des repas. Ce sont ces orques qui s'attaquent aux mammifères marins de grande taille. Elles possèdent un aileron pointu et droit ;
les orques résidentes reviennent à chaque période donnée dans la même zone, ce qui rend leur étude assez simple. Elles vivent en groupes de cinq à cinquante individus dirigés par la doyenne des femelles. Elles se nourrissent de saumons et autres poissons, mais elles ont aussi été observées chassant des mammifères marins. Les résidentes vocalisent sans cesse et chaque groupe peut être reconnu par son dialecte unique. Elles utilisent fréquemment l'écholocation qui consiste à émettre des petits sons semblables à des clics et ensuite écoutent leur écho ce qui leur permet de détecter les proies et de se repérer en eaux troubles ;
les orques Modèle:Lang sont majoritairement piscivores et vivent en troupe de trente à soixante individus. Elles n'ont été découvertes qu'en 1988 au large de la Colombie-Britannique. Le type Modèle:Lang ressemble plus aux résidentes qu'aux nomades ; en effet, la taille des groupes semble assez similaire, leur nageoire dorsale et leur selle grise ont presque la même taille. Elles vocalisent constamment, comme les résidentes. Leur régime demeure cependant un mystère ; il semble qu'elles se nourrissent principalement de poisson.
La plupart des données sur le cycle de vie des orques proviennent de campagnes d'observation de longue durée portant sur des populations grégaires vivant le long des côtes de Colombie-Britannique et de l'État de Washington ainsi que d'études menées sur des orques en captivité. Compte tenu de la minutie des études menées et de la nature fortement structurée des groupes d'orques de ces populations, les données dont on dispose peuvent être considérées comme justes et détaillées ; toutefois, les groupes d'orques transhumants et ceux vivant dans d'autres océans peuvent avoir des caractéristiques légèrement différentes.
Reproduction
Les femelles deviennent adultes dans les environs de quinze ans. À partir de cet âge, elles ont des périodes de fertilité espacées de trois à seize mois. La durée de la période de gestation est variable, de quinze à dix-huit mois. Les mères donnent naissance à un seul nouveau-né, environ une fois tous les cinq ans. Dans les groupes d'orques grégaires étudiés, les naissances s'échelonnent tout au long de l'année, le pic de naissance se situant en hiver. La mortalité des nouveau-nés est très élevée ; d'après une étude, il semble que près de la moitié décèdent avant d'avoir atteint l'âge de six mois. Les nouveau-nés sont allaités durant deux ans, mais commencent à se nourrir eux-mêmes à compter de l'âge de douze mois.
Les femelles se reproduisent jusqu'à l'âge de quarante ans, elles élèvent en moyenne cinq nouveau-nés. Les mâles deviennent sexuellement actifs à l'âge de quinze ans<ref name="orca.online">« Dynamique des populations » sur orca.online.fr.</ref>.
Durée de vie
La longévité moyenne, la longévité maximale et l'âge moyen varient en fonction de la population d'orques considérée. La majorité des études scientifiques traitant de ce sujet portent sur les orques résidentes du nord de l'océan Pacifique (divisées en orques résidentes du Sud et orques résidentes du Nord). Pour les autres populations d'orques, et notamment pour les orques nomades, les données sont faibles ou inexistantes.
Espérance de vie
L'espérance de vie des orques fait l'objet de polémiques entre les parcs exploitant ces animaux et certains biologistes marins, océanologues et autres membres de la communauté scientifique. D'après l'étude financée par le parc SeaWorld, les orques captives auraient une espérance de vie moyenne de Modèle:Nobr (tous sexes confondus) contre Modèle:Nobr et Modèle:Nombre pour deux populations d'orques libres. Cependant, selon le documentaire Blackfish, les orques sauvages auraient une espérance de vie de Modèle:Nobr pour les mâles et même Modèle:Nobr pour les femelles. Ces chiffres sont appuyés par les résultats de l'océanologue français Christophe Guinet : « Ces animaux vivent normalement environ Modèle:Nobr pour les mâles et 60-Modèle:Nobr pour les femelles ». Par ailleurs, l'espérance de vie varie d'une population à l'autre.
En 2005, les chercheurs de cette station publient une nouvelle étude<ref name=":2">Modèle:Article.</ref> affinant leurs précédents résultats :
Population
Résidentes du Nord
(côte Ouest de la Colombie britannique)
Résidentes du Nord et du Sud
(côte Ouest de la Colombie britannique et des États-Unis)
Résidentes de la côte Sud de l'Alaska
Sexe
Femelles
Mâles
Femelles
Mâles
Femelles
Mâles
Période d'étude
1973 - 1996
1996 - 2004
1973 - 1996
1996 - 2004
1973 - 1987
1984 - 2001
Espérance de vie moyenne (années)
46
30
31
19
50
29
39
31
Les chercheurs font remarquer que plusieurs facteurs peuvent affecter l'espérance de vie de ces individus, notamment la chasse fréquente qui avait cours avant le début de la période d'étude, et la contamination par des toxines persistantes comme les PCB.
Longévité maximale
La longévité maximale des orques résidentes du Pacifique Nord est en moyenne de 80 à Modèle:Nombre pour les femelles et de 50 à Modèle:Nombre pour les mâles, selon l'étude de 1990 des chercheurs de la Pacific Biological Station du ministère des Pêches et des Océans du Canada<ref name=":0" />. Seule une faible proportion d'orques sauvages atteint ces âges.
En 2005, les chercheurs de cette station publient une nouvelle étude<ref name=":2" /> affinant leurs précédents résultats :
Population
Résidentes du Nord
(côte Ouest de la Colombie britannique)
Résidentes du Nord et du Sud
(côte Ouest de la Colombie britannique et des États-Unis)
Quelques rares orques sauvages étudiées par les scientifiques atteignent des records de longévité. Granny J2, matriarche du groupe J des orques résidentes du Sud (au large de la Colombie-Britannique), est morte à l'âge estimé de Modèle:Nombre<ref name=":1" />. Lummi, une matriarche du groupe K de cette population est morte en août 2008 à l'âge estimé de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au sein du groupe L de cette même population, Ocean Sun L25, atteindrait les Modèle:Âge ans<ref name=":1">Modèle:ArticleModèle:Pdf.</ref>.
L'âge moyen d'une population est la moyenne des âges des individus, à un instant donné. C'est un indicateur de l'état de santé d'une population. Chez les orquesModèle:Lesquelles il seraitModèle:Quand de 17 ans pour les mâles et de Modèle:Nombre pour les femellesModèle:Référence nécessaire. Cet âge moyen, relativement faible, signifie que la natalité est élevée, et que la mortalité des jeunes individus est faible.
L'orque est un carnivore avec un régime alimentaire varié dépendant de son milieu de vie et de son type (A,B,C,D) et dont la dentition permet de broyer et déchiqueter des animaux de toute taille<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il s'agit de l'un des rares cétacés à s'attaquer à d'autres mammifères marins de grande taille comme des baleines (la pseudorque attaquerait elle aussi des petits mammifères marins)<ref name="geo2019" />.
Les orques vivent, se déplacent et chassent en groupe de 3 à 40 individus dans la plupart des océans<ref name="geo2019" />. L'éventail des techniques de chasse développées par l'orque est vaste et dépend à la fois de la proie et de l'environnement.
Ainsi, dans l'hémisphère sud, la chasse aux pinnipèdes se fait-elle parfois par échouage volontaire sur la plage. Les orques utilisent l'écholocation, un système de sonar naturel, sauf dans le cas de la traque des autres cétacés. Les chasses peuvent se dérouler en pleine mer ou près des côtes, auquel cas la proie est rabattue vers la terre jusqu'à ne plus pouvoir échapper à ses prédateurs.
En Norvège les orques utilisent une technique de chasse dite "du carrousel" pour se repaître de harengs. Les individus coopèrent pour se deplacer en communiquant pour prendre des décisions. Cette technique se déroule en deux phases : le rassemblement des poissons, puis l'alimentation<ref name=":6" />.
En Arctique, les orques coopèrent, pour créer un courant marin induisant des vagues pour déloger les phoques réfugié sur un morceau de banquise dérivant<ref name=":6" />.
Lorsqu'il s'agit d'un gros cétacé, tous les membres du groupe participent, les uns immobilisant l'animal par la queue pendant que les autres le frappent de tous côtés. Il leur arrive d'attaquer les petits des baleines grises, mais sans toujours le succès escompté face à la réaction combative de la femelle ; ou des grands cétacés adultes diminués, hors d'état de se défendre.
Contrairement à la légendeModèle:Laquelle, on ne connaît qu'un cas assuré de bandes d'orques faméliques qui dans l'hémisphère austral aient attaqué une famille de rorquals bleus (beaucoup plus imposants que la baleine grise) avec un relatif succès (la mère s'étant échouée sur les côtes de l'Argentine pour faire lâcher prise à un assaillant)<ref>Georges Blond, La grande aventure des baleines, Paris, 1951 ; depuis, de nombreuses notices encyclopédiques sur la baleine ou sur l'orque ont mis en exergue la capacité des épaulards groupés à attaquer des baleines adultes ; en fiction voir Pierre Boulle "La baleine des Malouines où un navire de guerre anglais en lutte contre les Argentins tire ses premiers coups de canon contre des orques qui attaquaient un couple de baleines ; seul le livre de Georges Blond est cité.</ref>.
Bien que le requin blanc et l'orque s'ignorent quand ils se croisent, il n'est pas rare que des orques s'attaquent à des requins blancs. Ainsi, dans la baie de Monterey, en Californie, une orque femelle d'environ Modèle:Unité et du nom de matricule "CA2" a été observée à plusieurs reprises attaquant des requins blancs. La première observation, datant d'Modèle:Date, eut lieu quand CA2 a attaqué et tué un requin blanc de Modèle:Unité. CA2 avait attrapé le requin dans sa gueule et l'a retourné pour l'immobiliser (les requins deviennent inconscients lorsqu'ils sont mis sur le dos) et l'asphyxier, le requin immobilisé ne pouvant plus se déplacer pour récolter l'oxygène. Malgré son cuir extrêmement solide, le requin avait été mis en pièces par l'orque. La deuxième observation eut lieu quand CA2 attaqua un requin blanc plus gros (estimé à près de Modèle:Unité)<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Plus récemment en Afrique du Sud, deux orques surnommées Port et Starboard (« Bâbord et Tribord ») présentant des caractéristiques d'orques pélagiques sont soupçonnées d'avoir fait au moins cinq victimes parmi les requins blancs des eaux de False Bay, à proximité de Gansbaai<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les scientifiques ignorent pourquoi ces orques ont particulièrement visé les populations de requins blancs pendant une courte période, début 2017<ref name="Typeost">Modèle:Lien web</ref>. Il est seulement établi que les orques se nourrissent du foie des requins qui est un organe très riche en nutriments<ref name=":4">Modèle:Lien web</ref>. En mai 2022 la chasse de requins blancs est filmée pour la première fois dans Mossel Bay par un drone et un hélicoptère. On y observe l'une des deux orques mentionnées et 5 autres individus s'en prendre à un requin blanc pour en dévorer le foie<ref name=":4" />. Cette pratique relativement récente de chasse aux requins par les orques s'apprête à bouleverser l'écosystème marin avoisinant le Cap et menacer la survie d'espèces comme le manchot du Cap<ref name=":4" />. Les orques de cette région s'en prennent également au requin plat nez et à leurs foies. Les causes de ce changement de niche écologique des orques restent inconnues<ref name=":4" />.
Les orques utilisent leur vitesse et leur système d'écholocation dans la chasse. Il n'est pas rare que, tout comme les dauphins, elles fassent éclater par des chocs certains organes de leur proie ou adversaire — comme le foie, particulièrement visé<ref name="Typeost"/>.
On retrouve un comportement de chasse particulier de l'orque sur les côtes Amérique du Sud. L'orque y longe les berges à la recherche de groupes d'otaries se trouvant sur la plage. Lorsqu'un groupe est trouvé, l'orque s'en approche furtivement en se déplaçant parallèlement à la berge tout en cachant son aileron dorsal puis se propulse en dehors de l'eau pour capturer une proie. Totalement émergée, elle peut ensuite retourner à l'eau en se balançant et se tortillant<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Orcinus orca est la seule espèce existante du genre Orcinus, et a été décrit pour la première fois par Carl von Linné en 1758, dans son Systema Naturae. Konrad Gessner décrit la première fois l'animal dans un livre de pêche de 1558, se basant sur un spécimen échoué dans la baie de Greifswald. L'orque est apparue il y a environ onze millions d'années.
Les orques vivent dans tous les océans et la plupart des mers (on dit même qu'après l'humain, c'est le mammifère vivant dans le plus d'endroits différents du monde<ref name="JL"/>) ; cependant, depuis quelques années, on ne les retrouve quasiment plus que dans les océans arctique et austral<ref name="JL"/>. À cause de leur grande portée, leur nombre et leur densité, les estimations de distribution sont difficiles à comparer, mais elles aiment nettement mieux les latitudes plus élevées et les zones côtières que les milieux pélagiques.
La plus grande population vit dans l'hémisphère sud, dans les eaux de l'Antarctique, où elles vont jusqu'au bord de la banquise et en explorent les ouvertures, comme les bélugas de l'Arctique. Les épaulards étaient des visiteurs très saisonniers (deux mois d'été) en Arctique où ils ne s'approchaient pas de la banquise. Mais, profitant du réchauffement du grand-nord, ils colonisent plus facilement et plus longtemps des zones du nord Pacifique Arctique, dont la mer des Tchouktches, au nord du détroit de Béring, entre l'Alaska et la Russie (autrefois englacées). Ce phénomène pourrait porter préjudice aux autres mammifères marins de la région <ref name=Nord2019>Joshua Rapp Learn, Killer whales are moving northward into Pacific Arctic, possibly spelling trouble for local mammals, Climate Plants & Animals, Modèle:Date-, doi:10.1126/science.aaw7897.</ref>. Autrefois uniquement accessibles quelques semaines les plus chaudes (fin juillet-début août) la zone est aujourd'hui fréquentée beaucoup plus longtemps (dès le Modèle:Date- et jusqu'au 16 novembre au milieu des années 2010). Des études antérieures, inspirées de constats faits en baie d'Hudson (Canada) avaient montré que l'arrivée de ce super-prédateur dans ce type d'écosystème pouvait réduire les populations de bélugas, de baleines boréales et de narvals. La mer des Tchouktches abrite aussi des morses, des bélugas, des baleines boréales et à la suite du recul des glaces on y voit parfois aussi l'ours blanc nager<ref name=Nord2019/>.
Les schémas de migration sont mal connus. Chaque été, les mêmes individus apparaissent au large des côtes de la Colombie-Britannique et du Washington. Malgré des décennies de recherche, les scientifiques ignorent où ces animaux vont pour le reste de l'année. Des groupes en migration ont été observés du sud de l'Alaska à la Californie centrale. Les épaulards résidents se déplacent parfois jusqu'à Modèle:Unité (Modèle:Unité) en un jour, mais peuvent être vus dans une même zone pendant un mois ou plus. Le territoire d'un groupe d'orques résident varie de Modèle:Unité à Modèle:Unité).
Parfois, les orques s'aventurent dans les rivières d'eau douce. Elles ont été observées jusqu'à Modèle:Unité dans le fleuve Columbia aux États-Unis. On en trouve également dans le fleuve Fraser au Canada et dans l'Horikawa au Japon. En mai 2022, une orque est observée en France dans la Seine, dont elle remonte le cours jusqu'à hauteur de Rouen. Après l'échec de diverses tentatives pour ramener l'animal très affaibli vers la mer, la décision de l'euthanasier est prise, mais le cétacé meurt avant cette intervention<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Le terme d'orque vient du latinorca qui désigne une sorte de cétacé<ref>Modèle:CNRTL.</ref>. Dans la première description de Carl von Linné en 1758, elle est nommée « Delphinus orca ». En 1860, Fitzinger emploie le premier terme Orcinus, tandis que Van Beneden et Gervais emploient une autre dénomination : Orca gladiator. Son nom latin subit alors plusieurs révisions successives de la systématique, et l'espèce finit par se retrouver dans le genre Grampus, sous le nom de Grampus rectipinna pour les spécimens munis d'ailerons plus développés.
Aujourd'hui, l'orque (Orcinus orca) est considérée comme la seule espèce actuelle du genre Orcinus.
Le terme d'épaulard vient de l'ancien français espaart, lui-même dérivé de espee en raison de la forme de son aileron dorsal<ref>Modèle:CNRTL.</ref>.
Le dictionnaire de l'Académie française, dans sa neuvième édition, précise qu'orque est du genre féminin (« une orque »), tandis qu'épaulard est du genre masculin (« un épaulard »)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Ouvrage.</ref>. On lui prête le surnom de « baleine tueuse » par anglicisme en raison de son appellation anglophone Modèle:Lang.
au Canada, dans la Pedder Bay, y fut observée la toute première orque albinos au monde, le Modèle:Date-. C'était une jeune femelle appelée Chimo (T4) qui fut capturée avec un membre de sa famille : Scarredjaw Cow (T3) sa mère présumée. Elle fut envoyée au Sealand of the Pacific, en compagnie de Knootka et Haida. Chimo mourut le Modèle:Date-, après deux ans de captivité (elle avait quatre ans lorsqu'elle est morte). Les causes de sa mort sont le syndrome de Chediak Higashi et une pneumonie, qui ont provoqué une septicémie à streptocoques.
au large de la Russie au Kamtchatka, une orque albinos a été observée le Modèle:Date- en compagnie d'un groupe de treize orques, les scientifiques l'ont baptisée Iceberg<ref name="LG2012">Modèle:Article.</ref>.
Roberto « Beto » Bubas, garde de la réserve de la péninsule de Valdés (Patagonie argentine), passionné par les orques de la région, a établi avec elles une relation en n'hésitant pas à se mettre à l'eau avec elles et à les toucher. Il a ainsi pu les étudier de très près, étudiant leur technique de chasse au loup ou à l'éléphant de mer par échouage, jouant à leur faire rapporter des algues, analysant leur structure sociale de groupe de familles dominées par les femelles, identifiant et nommant les individus… L'expertise reconnue de Roberto Bubas lui vaut d'intervenir dans de nombreux pays pour y contribuer à la connaissance des orques<ref name=":3">Modèle:Lien web.</ref>.
Les images de Beto Bubas diffusées à la télévision jouant avec des orques et communiquant avec elles ont eu pour effet inattendu de faire réagir un enfant autiste profond de neuf ans qui a bondi en criant : « Moi, moi! ». Cet événement a librement inspiré le film de Gerardo OlivaresLe phare aux orques (2016)<ref name=":3" />.
Accidents
En captivité, elle peut attaquer l'Homme, mortellement dans de rares cas.
Ainsi trois dresseurs ont été tués par leurs orques. En 1991, l'orque Tilikum, arrachée à son milieu naturel très jeune, tue sa dresseuse Keltie Byrne au parc de Sealand of the Pacific. En 2009, une orque attire son dresseur Alexis Rodriguez au fond de l'eau et le noie au Loro Parque en Espagne (l'autopsie révélera des blessures)<ref>(esp) « Sea world va faire des investigations après la mort d'un dresseur à Loro parque », La opinion.</ref>. En 2010, Tilikum, qui avait été déplacée au parc de SeaWorld Orlando en Floride, après avoir tué sa dresseuse en 1991, attaque mortellement sa dresseuse Dawn Brancheau durant un spectacle<ref>« Une orque tue sa dresseuse devant des spectateurs terrorisés », www.20minutes.fr.</ref>. Tilikum avait en outre été impliquée dans la mort présumée accidentelle (hypothermie) d'un homme qui s'était introduit illégalement et en pleine nuit dans le bassin des orques en 1999. En 2013, le film documentaire américain Blackfish (L'Orque tueuse en français), réalisé par Gabriela Cowperthwaite, revient sur ces trois incidents, dénonçant les effets néfastes de la captivité des orques.
Depuis 2010 en France, les soigneurs n'ont plus le droit de pénétrer dans le bassin d'une orque, tout comme en Floride. À ces accidents mortels, de nombreux accidents graves sont à dénombrer dans les parcs<ref>Blackfish (« l'orque tueuse »), film documentaire réalisé en 2013 par Gabriela Cowperthwaite.</ref>. Ce comportement est souvent apparu lorsque l'orque est fatiguée ou contrariée.
En liberté, elles n'ont pas peur des bateaux et s'en approchent souvent. Quelques attaques d'orque sauvage sur l'Homme ont été recensées :
dans une expédition en Antarctique au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l'expédition Terra Nova, le photographe Herbert Ponting qui se déplaçait sur la banquise s'approcha d'un groupe d'orques et revint à bord du navire après avoir senti les blocs de glace bouger sous la pression de coups de boutoir des cétacés qui voulaient vraisemblablement le faire tomber à l'eau. Mais des scientifiques ont mis en doute la motivation anthropophage des animaux, car l'homme, engoncé dans ses fourrures, aurait pu être pris pour un manchot, tout comme le chien qui l'accompagnait dont l'aboiement pourrait être semblable à un phoque<ref>Arthur C. Clarke, L'Île des dauphins.</ref>,<ref>Pierre Boulle, La Baleine des Malouines.</ref>. Ces animaux de la famille des dauphins sont également capables de percevoir le danger qu'il y aurait à attaquer un être humain<ref>Pierre Boulle, Modèle:Opcit.</ref>.
le Modèle:Date-, un surfer californien, Hans Kretschmer, a témoigné avoir été mordu par une orque à Point Sur. Il a subi 100 points de suture<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>
en 2011, pendant le tournage du Modèle:3e d'un documentaire de la BBCFrozen Planet<ref>Modèle:Lien web.</ref>, un groupe d'orques a été filmé en train d'essayer de renverser en formant des vagues le zodiac de l'équipe de tournage. L'équipe avait filmé plus tôt le même groupe d'orques en train de chasser le phoque de la même façon.
En 2020 la sous-population des Orques du détroit de Gibraltar et du golfe de Cadix a fait preuve d'un nouveau comportement, dit disruptif. Deux orques juvéniles et une orque adulte ont commencé à interagir principalement avec les voiliers. Ces interactions ont été pour 50% d'entre-elles à l'origine de dommages, notamment sur le gouvernail. Un site a été mis à disposition pour partager l'étude de cette population et réaliser de la prévention<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les orques appartiennent à la même famille que les dauphins et, tout comme ces derniers, sont relativement aisées à dresser. Leur taille imposante, leur beauté et leurs bonds spectaculaires en font des attractions appréciées par les visiteurs des delphinariums<ref>Rose, N. A. 2011. Killer Controversy: Why Orcas Should No Longer Be Kept in Captivity . Humane Society International and The Humane Society of the Un ited States, Washington, D.C. 1 6 pp.
.</ref>.
Le maintien de ces cétacés de plusieurs tonnes habitués à parcourir de longues distances chaque jour dans des bassins est très vivement critiqué par le public et les biologistes marins<ref name=":5">Modèle:Article</ref>. De plus, l'organisation sociale des orques ne leur permet pas de vivre dans une telle promiscuité. Les séquelles subies par cette vie en captivité sont multiples et leur espérance de vie en captivité est réduite par rapport à des individus sauvages<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les deux volumes du documentaire Blackfish ont eu à ce sujet un impact retentissant sur les publics<ref name=":5" />.
Dès 2022, les parcs français ne pourront plus détenir d'orques sauvages en captivité après le vote de la loi 2021-1539 du 30 novembre 2021<ref>Modèle:Lien web</ref>
En janvier 2023, il existe treize delphinariums qui maintiennent captifs et exploitent des orques à travers le monde<ref>Modèle:Lien web</ref> :