Paolo Bettini

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Cycliste

Paolo Bettini est un coureur cycliste italien né le Modèle:Date à Cecina en Toscane, professionnel de 1997 à 2008.

Il est devenu par la suite sélectionneur de l'équipe d'Italie de cyclisme sur route.

Considéré comme l'un des meilleurs spécialistes des classiques durant les années 2000, il a notamment remporté Milan-San Remo, deux fois Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie. Il est le seul coureur à avoir remporté trois fois la Coupe du monde, de 2002 à 2004, et a également été champion olympique à Athènes en 2004 et deux fois champion du monde sur route en 2006 et 2007.

Commençant sa carrière comme équipier de Michele Bartoli, un des principaux spécialistes des classiques de la fin des années 1990, il profite de la blessure de ce dernier, en 2000, pour remporter une première fois la doyenne des classiques, Liège-Bastogne-Liège. À partir de cette période, les relations entre l'élève et le maître s'enveniment, et leur rivalité culmine à la fin de la saison 2001, lorsque Bartoli refuse de servir Bettini lors des championnats du monde et quitte l'équipe Mapei.

Au cours des trois années suivantes, Bettini s'affirme comme le meilleur coureur de classiques au monde, remportant notamment une nouvelle fois Liège-Bastogne-Liège, puis Milan-San Remo. Il gagne les trois dernières éditions de la Coupe du monde, et devient en 2003 le seul coureur à en avoir remporté trois manches la même année. En 2004, il remporte le titre de champion olympique.

À partir de 2005, Bettini, plus souvent blessé, bénéficiant d'un moindre soutien de son équipe Quick Step dévouée à Tom Boonen, obtient des résultats moins réguliers, mais s'illustre par des exploits ponctuels et parfois spectaculaires, notamment en fin de saison. En trois ans, il remporte ainsi deux fois le championnat du monde et deux fois le Tour de Lombardie, avant d'annoncer sa retraite en 2008, à l'occasion des championnats du monde. Parmi les courses d'un jour majeures, ne manquent à son palmarès que les deux principales classiques flandriennes, Paris-Roubaix, auquel il n'a jamais participé, et le Tour des Flandres. À la suite du décès de Franco Ballerini, il lui succède au poste de sélectionneur de l'équipe sur route masculine d'Italie de mars 2010 à décembre 2013.

Repères biographiques

Né le Modèle:Date à Cecina, en Toscane, Paolo Bettini grandit non loin de là, à La California, près de Livourne<ref name="année Bettini"/>. Il commence le cyclisme à l'âge de sept ans, sur un vélo assemblé par son père, Giuliano, à partir de pièces détachées d'occasion. Poussé par son frère<ref name="Procycling">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Procycling, novembre 2001</ref>, il commence rapidement la compétition et remporte 23 des 24 premières courses qu'il dispute<ref name="Cycling Weekly">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stephen Farrand dans Cycling Weekly, mai 2002</ref>. Bettini soutient alors Giuseppe Saronni<ref name="VeloMag"/>, puis le champion du monde italien de l'époque, Gianni Bugno<ref name="ClubBettini"/>.

Avant de se consacrer au cyclisme professionnel, Bettini est moniteur de prévention routière<ref name="jo24"/>. Il est marié depuis 2000 à Monica Orlandini, qui est professeur de lettres. Ils vivent à Riparbella, dans une ferme qui appartient à la famille de sa femme, qui produit des olives depuis quatre générations<ref name="Procycling"/>. Ils ont une fille, Veronica, née en 2003<ref name="ClubBettini">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Son neveu Francesco Bettini, né en 1995, est passé professionnel en 2018 au sein de l'équipe D'Amico-Utensilnord.

Gravissant les échelons du cyclisme amateur, Bettini gagne le Grand Prix Chianti Castello Guicciardini de Poppiano en 1993, puis le Trofeo Città di Montevarchi l'année suivante<ref name="museociclismo">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Au cours des deux années suivantes, il remporte encore de nombreuses victoires, et notamment deux fois la Coppa Giulio Burci<ref name="museociclismo"/>. Il est sélectionné en 1996 dans l'équipe nationale pour les championnats du monde espoirs à Lugano. Il participe à la domination collective de son équipe, se classant quatrième, derrière trois de ses compatriotes, Giuliano Figueras, Roberto Sgambelluri et Luca Sironi<ref name="année Bettini">Modèle:Article</ref>.

Carrière sur route

Au service de Bartoli (1997-2001)

Les années d'apprentissage (1997-1999)

Fichier:Paolo Bettini and Michele Bartoli, Paris-Tours 1997.jpg
Michele Bartoli, à gauche, et Bettini lors de Paris-Tours en 1998.

Bettini passe professionnel l'année suivante, en 1997 avec l'équipe MG-Technogym de Michele Bartoli, le grand coureur de classiques italien d'alors, toscan comme lui<ref>Modèle:Lien web</ref>. Durant les premières années de sa carrière, il suit dans ses équipes successives Bartoli, dont il est un des principaux coéquipiers, et auprès de qui il apprend son métier<ref name="CN Profile"/>. Dès sa première saison, il termine Modèle:25e de son premier Tour d'Italie<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'année suivante, dans l'équipe Asics-CGA, il termine sur le podium du Trofeo Laigueglia<ref>Modèle:Lien web</ref>, remporte une étape du Tour de Romandie<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis participe au Tour d'Italie. Lors de la Modèle:16e entre Udine et Asiago, il profite d'une échappée pour gagner onze minutes, et occupe alors la troisième place du classement général<ref>Modèle:Article</ref>. Il termine finalement septième<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur le terrain des classiques, il obtient sa première place d'honneur au Championnat de Zurich (Modèle:8e), où il contribue à la victoire de Bartoli<ref>Modèle:Lien web</ref>, et participe pour la première fois aux championnats du monde, où il termine Modèle:63e tandis que Bartoli prend la médaille de bronze<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bettini termine la saison à la Modèle:53e au classement UCI, un gain de plus de deux cents places par rapport à l'année précédente<ref name="classement UCI 1998">Modèle:Lien web</ref>.

Bettini rejoint en 1999 l'équipe Mapei de Patrick Lefevere<ref>Modèle:Lien web</ref>. En début de saison, il remporte une étape de Tirreno-Adriatico devant Bartoli, qui remporte le classement général, et Davide Rebellin, son dauphin<ref>Modèle:Lien web</ref>. Présent tout au long de la saison sur les classiques de la Coupe du monde, il termine cinquième de Liège-Bastogne-Liège<ref>Modèle:Lien web</ref> et quatrième du Championnat de Zurich<ref>Modèle:Lien web</ref>. En octobre, il gagne deux étapes et le classement général du Tour de la province de Lucques, avec trois secondes d'avance sur Rebellin<ref>Modèle:Lien web</ref>, et termine deuxième de la semi-classique italienne Milan-Turin derrière Markus Zberg<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après un abandon au championnat du monde sur route remporté par Óscar Freire, il clôt sa saison par une neuvième place au Tour de Lombardie qui lui permet de terminer septième de la Coupe du monde<ref name="coupe du monde 1999">Modèle:Lien web</ref> et treizième du classement UCI<ref name="classement UCI 1999">Modèle:Lien web</ref>.

Première victoire à Liège (2000)

En 2000, Bettini a l'occasion de faire ses preuves : en l'absence de Bartoli, victime d'une grave chute sur le Tour d'Allemagne l'année précédente, il voit ses responsabilités au sein de l'équipe accrues<ref name="CN Profile">Modèle:Lien web</ref>. Il remporte rapidement sa première victoire de la saison, le Trofeo Cala Rajada, en Espagne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il poursuit sa préparation en Italie, où il participe à Tirreno-Adriatico et à Milan-San Remo, puis à la Semaine cycliste internationale, dont il remporte deux étapes et le classement final<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur les classiques ardennaises, il profite de l'absence de Bartoli pour remporter la première victoire majeure de sa carrière sur Liège-Bastogne-Liège, devançant David Etxebarria et Davide Rebellin, qui deviendra un de ses principaux rivaux. À l'arrivée, il déclare : « J'ai toujours vécu dans l'ombre de Bartoli, maintenant j'aimerais bien faire ce qu'il a fait »<ref>Modèle:Article</ref>. Entre les deux amis naît une rivalité qui ira croissant.

Cette victoire est suivie d'une autre à Dax sur la [[9e étape du Tour de France 2000|Modèle:9e]] du Tour de France. Après avoir pensé abandonner en début d'étape, à bout de forces, il s'échappe finalement à Modèle:Unité de l'arrivée et bat au sprint ses compagnons d'échappée. Il remporte ainsi une étape sur le Tour, ce que Bartoli n'est jamais parvenu à faire<ref name="année Bettini"/>. L'été, il se distingue sur plusieurs courses comptant pour la Coupe du monde, terminant notamment quatrième de la Classique de Saint-Sébastien<ref>Modèle:Lien web</ref> et de Paris-Tours, remporté par son coéquipier Andrea Tafi<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis dixième du Tour de Lombardie, la dernière épreuve de la saison<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bettini termine ainsi quatrième du classement final de la Coupe du monde<ref name="coupe du monde 2000">Modèle:Lien web</ref> et dixième du classement UCI<ref name="classement UCI 2000">Modèle:Lien web</ref>.

En fin de saison, Bettini est également sélectionné pour les Jeux olympiques à Sydney et pour le championnat du monde, où il termine chaque fois neuvième, sans que Bartoli, qui est aussi le leader de la sélection italienne, parvienne à remporter une médaille<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après les championnats du monde, Bartoli accuse Bettini de ne pas avoir emmené le sprint final, et menace de quitter la Mapei si Bettini ne s'en va pas<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cet épisode entame un peu plus l'amitié entre les deux hommes, et accroît leur rivalité<ref name="CN Profile"/>.

La mésentente avec Bartoli (2001)

Fichier:Bettini Placci 2001.jpg
Bettini remporte la Coppa Placci 2001

En 2001, Bettini doit cohabiter avec Bartoli, qui reste le leader désigné de la Mapei pour les classiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il commence sa saison en Malaisie, au Tour de Langkawi, où il remporte deux étapes et prend la deuxième place finale derrière son coéquipier Paolo Lanfranchi<ref>Modèle:Lien web</ref>. De retour en Europe, il participe à Tirreno-Adriatico, puis obtient sa première place d'honneur sur Milan-San Remo, où il est cinquième après avoir tenté de s'échapper dans l'ascension de la Cipressa<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur les autres classiques, il termine notamment quinzième de Liège-Bastogne-Liège, où il ne parvient pas à conserver son titre<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après une longue période sans victoire, marquée notamment par une participation au Tour de France, Bettini participe aux classiques estivales. Il termine treizième de la Classique de Saint-Sébastien<ref>Modèle:Lien web</ref>, sixième de la HEW Cyclassics<ref>Modèle:Lien web</ref>, s'échappant sans succès du peloton à chacune de ces deux courses, et enfin remporte sa deuxième victoire en Coupe du monde au Championnat de Zurich, où il devance au sprint Jan Ullrich, Fernando Escartín et Francesco Casagrande<ref>Modèle:Lien web</ref>. En septembre, il remporte la Coppa Placci<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>, puis est sélectionné pour le championnat du monde, où sa mésentente avec Michele Bartoli culmine : dans une situation comparable à celle de l'année précédente, Bartoli refuse d'emmener le sprint, permettant à Óscar Freire de remporter le titre une seconde fois devant Bettini<ref name="CN Profile"/>.

Pour la deuxième année consécutive, Bettini termine quatrième de la Coupe du monde<ref name="coupe du monde 2001">Modèle:Lien web</ref> et neuvième du classement UCI<ref name="classement UCI 2001">Modèle:Lien web</ref>.

L'apogée du grillon (2002-2004)

Première Coupe du monde (2002)

Fichier:Yohann MUSEEUW.jpg
Johan Museeuw, deuxième de la Coupe du monde 2002 derrière Bettini

La saison 2002 constitue une rupture pour Paolo Bettini, avec les départs des leaders de l'équipe Mapei, Michele Bartoli et Johan Museeuw. Avec le champion du monde Óscar Freire, il doit assumer le rôle de leader de l'équipe pour les classiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il commence sa saison au Challenge de Majorque, où il termine entre autres deuxième du Trofeo Manacor<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis court en Italie, où il remporte les deux dernières étapes et le classement général du Giro Riviera Ligure Ponente<ref>'Modèle:Lien web</ref>. Il se distingue également sur les premières semi-classiques belges, terminant cinquième du Circuit Het Volk<ref>Modèle:Lien web</ref>, et sur Tirreno-Adriatico, dont il remporte la Modèle:2e<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il termine quatrième du classement final de cette course, remportée par le vainqueur du contre-la-montre individuel, Erik Dekker<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Au cours des classiques printanières, il échoue sur son premier objectif, Milan-San Remo, repris par le peloton à Modèle:Nobr de l'arrivée<ref name="MSR 2003">Modèle:Article</ref>, puis au Tour des Flandres, qu'il termine seizième. Sur les classiques ardennaises, il finit en revanche huitième de l'Amstel Gold Race, remportée par Michele Bartoli<ref>Modèle:Lien web</ref>, et remporte pour la deuxième fois Liège-Bastogne-Liège, son deuxième objectif de la saison<ref>Modèle:Lien web</ref>, devançant au sprint son coéquipier Stefano Garzelli après une habile course tactique de la Mapei. Bettini rend hommage au soutien de son coéquipier et l'assure de son aide pour le Tour d'Italie, qu'il abandonne cependant après huit étapes<ref>Modèle:Article</ref>.

Après une interruption de deux mois, Bettini reprend la compétition au Tour de la Région wallonne. Il en remporte la Modèle:1re<ref>Modèle:Lien web</ref> et s'adjuge le classement général devant ses deux coéquipiers, Luca Paolini et Daniele Nardello<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au cours du mois d'août, il multiplie les places d'honneur sur les courses de Coupe du monde. Il termine quatrième de la HEW Cyclassics, mais la victoire du leader de la coupe du monde, Johan Museeuw, l'empêche d'en prendre la tête<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il finit ensuite septième de la Classique de Saint-Sébastien, tandis que Museeuw termine Modèle:154e<ref>Modèle:Lien web</ref> Enfin, au Championnat de Zurich, il prend la deuxième place derrière Dario Frigo, et il profite de l'abandon de Johan Museeuw pour lui prendre le maillot de leader de la Coupe du monde, avec deux points d'avance<ref>Modèle:Article</ref>. En septembre, Bettini participe aux semi-classiques italiennes, remportant le Tour du Latium<ref name="Lazio">Modèle:Lien web</ref> et la Coppa Sabatini cinq jours plus tard<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis participe aux dernières épreuves de la Coupe du monde, qu'il remporte avec neuf points d'avance. Il devance ses deux anciens leaders, Johan Museeuw, qui a gagné Paris-Roubaix et la HEW Cyclassics, et Michele Bartoli, vainqueur de l'Amstel Gold Race et du Tour de Lombardie<ref name="coupe du monde 2002">Modèle:Article</ref>.

Sélectionné pour les championnats du monde à Zolder, Bettini y suit les consignes du sélectionneur, Franco Ballerini, échaudé par les expériences des années précédentes, et se met au service de Mario Cipollini<ref name="CN Profile"/>. Le sprinteur obtient la première victoire italienne depuis Gianni Bugno en 1992. Bettini termine la saison à la troisième place du classement UCI<ref name="classement UCI 2002">Modèle:Lien web</ref>.

Deuxième Coupe du monde (2003)

Fichier:Luca Paolini, Mendrisio 2009 - Men Elite.jpg
Luca Paolini, ici 2009, aide Bettini à remporter Milan-San Remo et les championnats d'Italie.

En 2003, à la suite de l'arrêt de la formation Mapei, Bettini rejoint l'équipe Quick Step, où il retrouve Johan Museeuw<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dès le mois de février, il remporte le Tour méditerranéen<ref>Modèle:Article</ref> et obtient de nombreuses places d'honneur au sprint sur les premières courses d'un jour de la saison. Il monte en particulier sur le podium du Circuit Het Volk, sa meilleure performance sur cette course, tout en contribuant à la victoire de son coéquipier Johan Museeuw<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sur Tirreno-Adriatico, il porte trois jours le maillot de leader, mais l'abandonne à Danilo Di Luca à la suite d'une chute à Modèle:Nobr de l'arrivée à Torricella, et termine cinquième<ref>Modèle:Lien web</ref>. Quelques jours plus tard, sur Milan-San Remo, il s'échappe dans l'ascension du Poggio en compagnie de Mirko Celestino et de son coéquipier Luca Paolini. Avec l'aide de ce dernier, il remporte pour la première fois la classique italienne. Modèle:Citation, déclare Bettini<ref name="MSR 2003"/>. Il prend à cette occasion la première place du classement UCI pour la première fois, devançant Erik Zabel, qui la lui reprend deux semaines plus tard.

Malade dans la semaine qui précède le Tour des Flandres<ref>Modèle:Article</ref>, puis blessé à l'épaule à la suite d'une chute sur Gand-Wevelgem<ref>Modèle:Lien web</ref>, Bettini ne peut plus courir jusqu'en juin, et ne peut défendre son titre à Liège-Bastogne-Liège. Il revient à la compétition à la fin du mois de mai<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis devient à la fin juin champion d'Italie pour la première fois, avec l'aide, une nouvelle fois, de Luca Paolini<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette victoire lui permet de reprendre à Zabel la tête du classement UCI. Il participe au Tour de France, où il aide son coéquipier Richard Virenque à s'emparer du maillot jaune lors de la Modèle:7e<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis aux classiques estivales avec l'objectif de remporter une nouvelle fois la Coupe du monde malgré son retard de 100 points sur le leader, Peter Van Petegem<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dès le Modèle:Date-, il remporte la HEW Cyclassics, devançant au sprint Davide Rebellin et ses trois autres adversaires, et prend la deuxième place du classement de la Coupe du monde, avec trois points de retard sur son adversaire<ref name="CSS 2003">Modèle:Lien web</ref>. Il récidive une semaine plus tard, remportant la Classique de Saint-Sébastien face à Ivan Basso. Bettini prend la tête de la Coupe du monde avec 97 points d'avance, et devient ainsi le premier coureur à remporter trois manches de la Coupe du monde la même année, alors qu'il n'a pas pu participer à trois d'entre elles<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une semaine plus tard, il termine troisième du Championnat de Zurich remporté par Daniele Nardello, et s'assure d'une deuxième victoire dans la Coupe du monde, avec 145 points d'avance sur son plus proche poursuivant, Michael Boogerd<ref name="coupe du monde 2003">Modèle:Lien web</ref>.

En octobre, Bettini est à nouveau sélectionné pour les championnats du monde, où il apparaît comme le grand favori<ref>Modèle:Article</ref>. Très actif pendant la course, mais piégé par la tactique d'équipe de l'Espagne, qui prend les deux premières places, il termine quatrième<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il finit tout de même cette saison à la première place au classement UCI pour la première fois, devant Erik Zabel<ref name="classement UCI 2003">Modèle:Lien web</ref>.

Troisième Coupe du monde et titre olympique (2004)

Fichier:Paolo Bettini.jpg
Paolo Bettini au Tour d'Allemagne 2004

En 2004, Bettini remporte rapidement plusieurs succès, et en particulier deux étapes de Tirreno-Adriatico, qui lui permettent de gagner sa plus importante victoire au classement général d'une course par étapes avec cinq secondes d'avance sur Óscar Freire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bettini apparaît ainsi comme un des principaux favoris de Milan-San Remo, mais termine huitième au sprint après avoir tenté en vain d'attaquer à nouveau dans le Poggio, tandis que Freire l'emporte<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il ne parvient pas non plus à s'imposer sur les classiques flandriennes, prenant tout de même la neuvième place du Tour des Flandres, sa meilleure jusqu'alors. Sur les ardennaises, il est nettement dominé par Davide Rebellin, qui remporte les trois courses et prend la tête de la Coupe du monde<ref>Modèle:Lien web</ref>, tandis que Bettini doit se contenter d'un podium à l'Amstel Gold Race<ref>Modèle:Lien web</ref>, et termine Modèle:22e de Liège-Bastogne-Liège<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Après deux mois d'interruption, Bettini retrouve la compétition sur le Tour de Suisse, où il remporte une étape en solitaire à Bellinzone<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais ne parvient pas à conserver son titre de champion d'Italie<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après le Tour de France, il cherche une nouvelle fois à remporter la Coupe du monde, malgré un retard de 102 points sur Davide Rebellin<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il termine deuxième des trois manches disputées en août, devancé par Stuart O'Grady à Hambourg, par Miguel Ángel Martín Perdiguero à Saint-Sébastien, et par Juan Antonio Flecha à Zurich. À la fin du mois d'août, Bettini n'a plus que six points de retard sur son adversaire<ref>Modèle:Lien web</ref>. Entretemps, il parvient également à remporter le Grand Prix de Camaiore<ref>Modèle:Lien web</ref>, et surtout le titre de champion olympique à Athènes le Modèle:Date-, réussissant là où Bartoli avait échoué quatre ans plus tôt<ref name="CN Profile"/>. Attaquant dans l'avant-dernier tour, en compagnie du seul Sérgio Paulinho, il surpasse son adversaire au sprint<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En fin de saison, Bettini est une nouvelle fois favori du championnat du monde<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais doit abandonner au cours de la course, victime d'une blessure au genou, tandis que son rival espagnol Oscar Freire l'emporte pour la troisième fois<ref>Modèle:Lien web</ref>. Une semaine plus tard, il termine sixième de Paris-Tours et prend la tête du classement de la Coupe du monde<ref>Modèle:Article</ref>. À l'issue du Tour de Lombardie, où Bettini et Rebellin se neutralisent, le grillon remporte la dernière édition de la Coupe du monde<ref name="coupe du monde 2004">Modèle:Lien web</ref> sans en avoir gagné une seule manche, et devient ainsi le seul cycliste à l'avoir remportée trois fois. Le vainqueur de la course, Damiano Cunego, ravit cependant in extremis la première place mondiale à Bettini, qui termine deuxième du classement UCI<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="classement UCI 2004">Modèle:Lien web</ref>.

Le double champion du monde (2005-2008)

Une année difficile (2005)

Fichier:Bettini maglia ciclamino.jpg
Bettini sur le Tour d'Italie 2005

En 2005, Bettini est diminué en début de saison par une mononucléose, qui l'empêche de défendre pleinement ses chances sur les classiques au début du printemps<ref>Modèle:Lien web</ref>. À la fin du mois d'avril, il termine tout de même quatrième de Liège-Bastogne-Liège<ref>Modèle:Lien web</ref>. En mai, il participe au Tour d'Italie, où il s'impose dès la Modèle:1re à Tropea, remportant la première étape du Giro de sa carrière, et porte à plusieurs reprises le maillot rose<ref>Modèle:Lien web</ref>. Souvent placé dans les sprints malgré la supériorité d'Alessandro Petacchi dans ce domaine, il remporte le classement par points de ce Tour d'Italie<ref>Modèle:Lien web</ref>. La même année, il participe pour la deuxième fois au Tour d'Espagne, six ans après sa première expérience. Il abandonne une nouvelle fois, afin de préparer au mieux les championnats du monde, mais parvient à remporter la Modèle:16e à Valladolid, en devançant Petacchi au sprint<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cette année-là, Bettini échoue à nouveau lors des championnats du monde à Madrid. Le sélectionneur, Franco Ballerini, choisit de défendre les chances d'Alessandro Petacchi au sprint<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais Bettini termine finalement treizième et premier Italien. Cependant, en octobre, il remporte coup sur coup deux classiques : le Championnat de Zurich, comme en 2001, et le Tour de Lombardie qu'il n'avait encore jamais gagné. Au Championnat de Zurich, sous la pluie, son équipe lance une offensive à plus de cent kilomètres de l'arrivée, et Bettini s'impose en solitaire, avec près de trois minutes d'avance sur le second, Fränk Schleck<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au Tour de Lombardie, deux semaines plus tard, il l'emporte également, battant au sprint Gilberto Simoni et à nouveau Fränk Schleck<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il termine ainsi la saison à la huitième place du classement du ProTour<ref name="classement ProTour 2005">Modèle:Lien web</ref>.

Premier titre de champion du monde (2006)

Bettini remporte plusieurs succès dès le début de saison 2006 : le Trofeo Soller, à Majorque, en Espagne<ref>Modèle:Lien web</ref>, le Grand Prix de Lugano<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis deux étapes de Tirreno-Adriatico<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il chute cependant sur la Modèle:3e de cette course, et doit abandonner, incapable de plier son genou droit<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est victime d'un déplacement du bassin qui le handicape tout au long de la saison<ref name="VeloMag">Modèle:Article</ref>. Diminué, il participe sans succès à Milan-San Remo. Sur les autres classiques, il obtient plusieurs places d'honneur, mais aucune victoire : septième du Tour des Flandres, où il obtient son meilleur résultat, mais doit apporter son concours à la victoire de son coéquipier Tom Boonen<ref>Modèle:Lien web</ref>, huitième de l'Amstel Gold Race<ref>Modèle:Lien web</ref>, et deuxième de Liège-Bastogne-Liège derrière l'Espagnol Alejandro Valverde<ref>Modèle:Lien web</ref>. Au cours du printemps, Bettini, qui sait qu'il doit remporter une victoire majeure pour obtenir une prolongation de son contrat, critique le faible soutien dont il bénéficie de la part de son équipe, qui privilégie Tom Boonen<ref name="VeloMag"/>.

En mai, sur le Tour d'Italie, comme l'année précédente, Bettini remporte une étape, la 15e, et plusieurs autres places d'honneur qui lui permettent de gagner pour la deuxième fois le classement par points<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il remporte un deuxième titre de champion d'Italie<ref>Modèle:Lien web</ref> mais, pour la deuxième année consécutive, ne s'illustre pas sur les classiques estivales, préférant se concentrer sur la préparation du Championnat du monde de Salzbourg<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il participe cependant au Tour d'Espagne où, comme en 2005, il gagne une étape, la 2e<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis abandonne pour mieux préparer les championnats du monde<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette fois, cinq ans après sa précédente médaille, il remporte la course en battant au sprint Erik Zabel, Alejandro Valverde et Samuel Sánchez<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Quelques jours après ce sacre, son frère Sauro meurt dans un accident de voiture<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bettini envisage un temps de mettre fin à sa carrière, mais reprend finalement la compétition et remporte à nouveau, en larmes au moment de passer en solitaire la ligne d'arrivée, le Tour de Lombardie<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ces deux succès prestigieux lui valent de recevoir le Vélo d'or 2006<ref name="VeloMag"/>. Il termine pour la deuxième fois consécutive à la huitième place du classement du ProTour<ref name="classement ProTour 2006">Modèle:Lien web</ref>.

Deuxième titre de champion du monde et fin de carrière (2007-2008)

Fichier:Paolo Bettini cycling.jpg
Paolo Bettini lors du Tour de Californie 2007.

En 2007, Bettini remporte la [[Tour de Californie 2007#4e étape|Modèle:4e]] du Tour de Californie<ref>Modèle:Lien web</ref>, mais chute à plusieurs reprises sur Tirreno-Adriatico<ref>Modèle:Lien web</ref>, diminuant ses chances pour Milan-San Remo et les classiques flandriennes. Il termine septième de l'Amstel Gold Race<ref>Modèle:Lien web</ref> et quatrième de son objectif<ref>Modèle:Lien web</ref>, Liège-Bastogne-Liège, mais achève les classiques de printemps sans un seul podium. Sur le Tour d'Italie, il termine sur le podium de cinq étapes, mais n'en remporte aucune, et termine deuxième du classement par points, devancé par Alessandro Petacchi, déclassé pour dopage quelques mois plus tard, et le vainqueur du classement général, Danilo Di Luca<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Victime d'une tendinite au genou gauche<ref>Modèle:Lien web</ref>, Bettini court peu l'été, même s'il termine septième de la Vattenfall Cyclassics<ref>Modèle:Lien web</ref>, et participe au Tour d'Espagne dans le but de préparer les championnats du monde de Stuttgart<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il remporte la [[3e étape du Tour d'Espagne 2007|Modèle:3e]] à Ḷḷuarca et termine cinq autres étapes sur le podium, ce qui lui permet d'occuper la tête du classement par points, mais il quitte la course à l'issue de la Modèle:17e<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sa participation aux championnats du monde est un temps compromise par les organisateurs, qui lui reprochent de ne pas avoir signé la charte antidopage de l'UCI. Autorisé à courir par le tribunal d'instance de Stuttgart, il remporte la course en mimant un tir au fusil<ref>Paolo Bettini champion du monde en terre hostile, Le Monde, Modèle:Date.</ref>. Il est le Modèle:5e à remporter deux titres de champions du monde consécutifs, après Georges Ronsse, Rik Van Steenbergen, Rik Van Looy et Gianni Bugno. Il termine la saison à la Modèle:22e du classement du ProTour<ref name="classement ProTour 2007">Modèle:Lien web</ref>.

Fichier:Paolo Bettini - Giro d'Italia 2008 (cropped).jpg
Paolo Bettini lors du Tour d'Italie 2008.

En Modèle:Date-, Bettini annonce qu'il courra en 2008 sa dernière saison, où il espère défendre ses titres de champion olympique et de champion du monde<ref>Modèle:Lien web</ref>. Pour sa dernière participation aux classiques printanières, il chute sur le Circuit Het Volk et Kuurne-Bruxelles-Kuurne<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis se brise une côte sur le Tour du Pays basque, et ne peut défendre pleinement ses chances<ref>Modèle:Lien web</ref>, terminant tout de même neuvième de Liège-Bastogne-Liège<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il ne parvient pas à remporter une nouvelle étape sur le Tour d'Italie, et doit attendre juillet pour remporter sa première victoire, une étape du Tour d'Autriche, première étape de sa préparation pour les Jeux olympiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après avoir remporté le Trofeo Matteotti<ref>Modèle:Lien web</ref>, il termine quatrième de la Classique de Saint-Sébastien, sa dernière place d'honneur sur une classique. Une semaine plus tard, il termine Modèle:17e des Jeux olympiques à Pékin, abandonnant son titre à l'Espagnol Samuel Sánchez<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Bettini, initialement Modèle:18e, devient Modèle:17e à la suite du déclassement de Davide Rebellin, contrôlé positif à la CERA pendant l'épreuve.</ref>. Comme les années précédentes, il participe au Tour d'Espagne, où il remporte la [[6e étape du Tour d'Espagne 2008|Modèle:6e]] à Tolède, puis la 12e à Suances, devançant ses compatriotes Davide Rebellin, Damiano Cunego et Alessandro Ballan<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il quitte la course à l'issue de la Modèle:18e, mais ne parvient pas à remporter un troisième championnat du monde. À Varèse, alors qu'il est le leader désigné des Italiens<ref>Modèle:Lien web</ref>, il ne termine que Modèle:28e, malgré la domination collective de son équipe nationale : Ballan remporte le titre devant Cunego, Rebellin est quatrième. Au cours des championnats, Bettini, qui s'est vu refuser un nouveau contrat au terme d'une négociation houleuse<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name="iw mars 2016">Modèle:Lien web</ref>, annonce définitivement que cette course est sa dernière course sur route<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Carrière sur piste

Au cours des dernières années de sa carrière, Bettini, suivant en cela l'exemple des grands coureurs des années 1970, prend l'habitude de courir des courses de Six jours l'hiver. Il participe ainsi pour la première fois aux Six jours de Munich et de Grenoble en 2006 avec Marco Villa<ref>Modèle:Lien web</ref>. Après des débuts difficiles, il progresse rapidement, et exprime ses regrets de n'être pas venu à la piste plus tôt<ref>Modèle:Article</ref>. Silvio Martinello, l'entraîneur des pistards italiens, envisage même un temps de le sélectionner pour les Jeux olympiques à Pékin<ref>Modèle:Lien web</ref>. Deux ans plus tard, il court sa dernière course lors des Six jours de Milan, qu'il remporte avec l'Espagnol Joan Llaneras<ref>La paire Bettini-Llaneras remporte les Six Jours de Milan sur RTL Sport</ref>.

L'après-cyclisme

Photo d'une personne.
Paolo Bettini lors du Tour d'Italie 2013.

Depuis sa retraite sportive en 2008, Paolo Bettini est notamment l'ambassadeur du producteur d'accessoires de cycles Briko<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il commente également certaines courses cyclistes pour la RAI<ref>Modèle:Lien web</ref>. Malgré plusieurs propositions, notamment au sein de son ancienne équipe, Quick Step, Bettini n'a pas pris de fonctions de direction au sein d'une équipe cycliste<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2009, Bettini publie avec le journaliste italien Andrea Berton une autobiographie intitulée Così ho pedalato in cima al mondo<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>. Il retrouve la une de l'actualité à la fin de l'année 2009, lorsqu'il est accusé par la Gazzetta dello Sport d'avoir fait échapper onze millions d'euros au fisc italien en établissant sa résidence fiscale à Monaco<ref>Modèle:Lien web</ref>. En Modèle:Date-, il devient le nouveau sélectionneur de l'équipe d'Italie de cyclisme sur route masculine, succédant à Franco Ballerini<ref>Modèle:Lien web</ref>. Sous sa direction, l'Italie obtient comme meilleur résultat dans la course une ligne une quatrième place en 2010 et en 2013 avec respectivement Filippo Pozzato puis Vincenzo Nibali<ref>Modèle:Lien web</ref>. En décembre 2013, il quitte son poste de sélectionneur en vue d'intégrer pour 2015 l'encadrement d'une équipe professionnelle appartenant à Fernando Alonso<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Initialement engagé pour deux ans dans ce projet, celui-ci ne se concrétise pas, ce que reconnaît Bettini en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il travaille ensuite pour RCS Sport ainsi que La Gazzetta dello Sport<ref name="iw mars 2016"/> et est membre du comité technique de la ligue professionnelle italienne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date, Bettini perd le contrôle de son avion de tourisme, qui s'écrase en mer près de Piombino. Secouru par un garde-côte, il ne subit qu'une légère blessure<ref>Modèle:Article</ref>.

Style et position dans le peloton

Style

Fichier:Bettini 2007 (cropped).JPG
Bettini aux Tre Cime di Lavaredo en 2007

Surnommé le grillon pour sa nervosité en course, Paolo Bettini est décrit comme rusé, résistant et rapide au sprint. Il se distingue à la fois par son esprit offensif et par son sens tactique<ref name="jo24">Les stars olympiques : Paolo Bettini sur jo.sport24.com</ref>. Ses victoires sont bâties sur sa capacité à être à la fois parmi les meilleurs puncheurs<ref>On appelle puncheurs les spécialistes de courses vallonnées, réputés pour leur capacité à distancer leurs adversaires sur de courtes ascensions</ref> et parmi les meilleurs sprinteurs, ce qui lui permet de devancer à l'arrivée les adversaires qu'il n'a pas distancés pendant la course<ref name="Lazio"/>.

Considéré comme un coureur tout-terrain, Bettini est présent sur toute la saison et par tous les temps. Patrick Lefevere dit ainsi de lui qu'il est Modèle:Citation Sa spécialité reste les terrains vallonnés<ref name="année2000"/> où ses facilités et son tempérament offensif lui permettent de jouer les premiers rôles<ref name="jo24"/>. C'est sur ce type de terrain qu'il a bâti ses principales victoires dans les classiques.

Sur les pavés, en revanche, et notamment sur les classiques flandriennes, Paolo Bettini a eu moins de réussite. Il n'a jamais participé à Paris-Roubaix, bien qu'il ait affirmé à plusieurs reprises vouloir y prendre part avant la fin de sa carrière<ref name="VeloMag"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, et a souvent été bridé sur ces courses par une forte concurrence dans son équipe, notamment de Tom Boonen, le leader de la Quick Step pour ces courses<ref name="VeloMag"/>. N'avoir pas gagné le Tour des Flandres reste la principale déception du Grillon, qui a affirmé à la fin de sa carrière :

Modèle:Citation bloc

Alors que la septième place obtenue par Bettini sur le Tour d'Italie en 1998 semblait le destiner à une carrière de coureur par étapes, il n'a jamais fait de ces courses son objectif. Pour Patrick Lefevere, son dernier directeur sportif, Bettini aurait été capable de terminer dans les cinq premiers du Tour d'Italie s'il avait su se concentrer sur un seul classement pendant trois semaines, et se priver de victoires sur d'autres courses<ref name="Lefevere">Modèle:Lien web</ref>. Bettini conteste cette analyse, considérant qu'il n'avait pas les qualités pour briller contre la montre ou en haute montagne<ref name="VeloMag"/>.

Bettini dans le peloton

Fichier:Paolo Bettini Kim Kirchen LBL2008.jpg
Bettini avec Kim Kirchen, un de ses principaux adversaires, au départ de Liège-Bastogne-Liège 2008

Au sein du peloton, le début de carrière de Paolo Bettini est marqué par sa relation avec Michele Bartoli. Le puncheur italien le prend d'abord sous son aile pendant plusieurs années, lui transmettant sa science de la course et son affection pour Liège-Bastogne-Liège<ref name="année2000">Modèle:Ouvrage</ref>. Mais la blessure de Bartoli, en 1999, donne libre cours à l'ambition de Bettini, et fait naître de fortes tensions, forçant finalement le maître à quitter la Mapei à la fin de la saison 2002. Patrick Lefevere reconnaît ainsi que Modèle:Citation Après 2002, malgré deux victoires sur le Tour de Lombardie obtenues comme Bettini en fin de carrière, Bartoli n'est plus le principal adversaire du grillon sur les classiques, et leur relation semble se normaliser, Bartoli se réjouissant ouvertement de la deuxième victoire de son ancien coéquipier dans la Coupe du monde<ref>Modèle:Lien web</ref>. Erik Zabel, que Bettini présente comme Modèle:Citation, et Johan Museeuw, qui fut son coéquipier chez Mapei et chez Quick Step, sont les deux principaux adversaires de Bettini dans la conquête de la Coupe du monde et de la première place mondiale. Ces trois coureurs laissent progressivement la place aux Italiens Davide Rebellin et Danilo Di Luca et à l'Espagnol Alejandro Valverde, qui empêchent notamment Bettini de s'imposer sur les ardennaises dans la deuxième partie de sa carrière.

Bettini est aussi un des principaux acteurs du duel qui oppose Italiens et Espagnols sur les championnats du monde au cours de la décennie. Entre 1999 et 2008, l'Espagne remporte quatre titres, dont trois pour Óscar Freire, et l'Italie quatre autres, dont deux pour Bettini. Aux Jeux olympiques, l'Espagne et l'Italie remportent chacune un titre, grâce respectivement à Samuel Sánchez et à Bettini. Freire, qui est le coéquipier de Bettini chez Mapei entre 2000 et 2002, est ainsi un de ses principaux adversaires sur Milan-San Remo, qu'il remporte deux fois, et aux championnats du monde. La veille de son dernier Championnat du monde, L'Équipe écrit ainsi : Modèle:Citation. Le duel sourira à un autre Italien, Alessandro Ballan<ref>Modèle:Article</ref>.

Fichier:Paolo Bettini - 2007 b.jpg
Bettini et deux équipiers à l'échauffement

Bettini a enfin une forte relation avec plusieurs de ses équipiers. Il est en particulier le meilleur ami de Luca Paolini, qui est son équipier de 2000 à 2005 et joue un rôle décisif dans la victoire de Bettini à Milan-San Remo 2003, avant de quitter l'équipe Quick Step pour Liquigas<ref>Modèle:Lien web</ref>. D'autres coureurs italiens comme Giovanni Visconti ou Davide Viganò ont également rejoint la Quick Step à la fin de la carrière de Bettini avec l'espoir d'en apprendre ce que Bartoli lui avait enseigné<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

À la fin de sa carrière, Bettini profite de son aura pour prendre des positions parfois controversées, allant jusqu'à exprimer ses regrets sur la disparition d'un cyclisme traditionnel qu'il ne reconnaît plus, incarnant Modèle:Citation, écrit L'Équipe lors de sa retraite<ref>Modèle:Article</ref>. Ainsi, à l'approche des championnats du monde de 2007, il refuse de signer l'Modèle:Citation imposé par l'UCI, qui crée de lourdes sanctions financières pour les coureurs convaincus de dopage<ref name="jo24"/>. À l'arrivée de la course, qu'il remporte, il mime un tir de fusil, qu'il décrit comme dirigé à l'encontre de Modèle:Citation Il se montre également régulièrement critique du fonctionnement des instances du cyclisme et de la modernisation voulue par l'UCI, estimant qu'elle se fait le plus souvent au détriment des coureurs, soutenant certains de ses adversaires contre les critiques, comme Alejandro Valverde, soupçonné de dopage dans le cadre de l'affaire Puerto<ref name="VeloMag"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il s'insurge en particulier contre la mise en place de prélèvements ADN systématiques dans le cadre de la lutte antidopage, estimant qu'il s'agit d'une atteinte à la vie privée<ref>Modèle:Lien web</ref>. Bettini n'a jamais été impliqué dans une affaire de dopage, mais a brièvement été accusé en Modèle:Date- par son ancien coéquipier Patrik Sinkewitz de lui avoir fourni un gel de testostérone<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En Italie, Bettini est longtemps considéré par les médias comme un équipier de luxe au sein de la sélection italienne, même après sa victoire aux Jeux olympiques. Ils lui reprochent de ne pas se consacrer principalement au Tour d'Italie<ref name="VeloMag"/>. Sa popularité ne s'accroît que sur le tard, à partir de son premier titre mondial en 2006 et de l'émotion provoquée par sa victoire au Tour de Lombardie peu après la mort de son frère<ref name="Lefevere"/>.

Palmarès, résultats et distinctions

Palmarès amateur

Palmarès professionnel

Classiques et championnats du monde

Bettini a remporté six des dix manches de l'ancienne Coupe du monde au cours de sa carrière, ainsi que le Championnat du monde et les Jeux olympiques. Il compte neuf victoires et seize podiums en Coupe du monde. Avec douze victoires, il est ainsi le coureur italien qui a remporté le plus de classiques. Il est cinquième au monde, à égalité avec son contemporain Johan Museeuw<ref>Modèle:Lien web</ref>. Seules lui manquent des victoires à l'Amstel Gold Race, qu'il a terminé troisième en 2004, à Paris-Tours, où il a terminé deux fois dans les dix premiers, et surtout sur les deux classiques flandriennes, le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, auquel il n'a jamais participé.

Le tableau ci-dessous présente les classements de Paolo Bettini aux championnats du monde et sur les classiques de coupe du monde, à l'exception de Paris-Roubaix, course à laquelle il n'a jamais participé.

Année Milan-
San Remo
Tour des Flandres Liège-
Bastogne-Liège
Amstel Gold Race Classique de Saint-Sébastien HEW/Vattenfall Cyclassics Grand Prix de Suisse/Championnat de Zurich Paris-Tours Tour de Lombardie Championnats du monde
1998 70e - 92e Abandon Abandon 12e 8e 47e 21e 63e
1999 77e - 5e 32e 11e 12e Modèle:4e Modèle:14e 9e Abandon
2000 40e - Vainqueur 14e 4e 18e 25e Modèle:4e 10e 9e
2001 5e 23e 15e Abandon 13e 6e Vainqueur - 20e 2e
2002 50e 16e Vainqueur 8e 7e 4e 2e 19e 30e 26e
2003 Vainqueur Abandon - - Vainqueur Vainqueur 3e 11e Abandon 4e
2004 8e 9e 22e 3e 2e 2e 2e 6e 29e Abandon
2005 42e - 4e 37e Abandon Abandon Vainqueur - Vainqueur 13e
2006 75e 7e 2e 8e 102e 48e Abandon - Vainqueur Vainqueur
2007 33e 21e 4e 7e - 7e - - 103e Vainqueur
2008 102e - 9e - 4e - - - - 28e

Résultats sur les grands tours

Tour d'Italie

Fichier:Bettini.JPG
Bettini sur le Tour d'Italie 2007

8 participations

Tour de France

4 participations

Tour d'Espagne

5 participations

Fichier:Paolo Bettini - Vuelta 2008.jpg
Bettini sur le Tour d'Espagne 2008

Classements mondiaux

Jusqu'en 2004, le classement UCI concerne tous les coureurs ayant obtenu des points lors de courses du calendrier international de l'Union cycliste internationale (324 courses en 2004). En 2005, l'UCI ProTour et les circuits continentaux sont créés, ayant chacun leur classement. De 2005 à 2008, le classement de l'UCI ProTour classe les coureurs membres d'équipes ProTour en fonction des points qu'ils ont obtenus lors des courses du calendrier UCI ProTour, soit 28 courses en 2005, 27 en 2006, 26 en 2007. En 2008, le calendrier du ProTour est réduit à 15 courses en raison du conflit entre l'UCI et les organisateurs de plusieurs courses majeures. Les trois grands tours, Paris-Roubaix, la Flèche wallonne, Liège-Bastogne-Liège, le Tour de Lombardie, Tirreno-Adriatico et Paris-Nice ne sont donc pas pris en compte dans le classement ProTour 2008.

Paolo Bettini apparaît pour la première fois au classement UCI en 1996. Il en occupe la première place à la fin de l'année 2003 et figure parmi les dix premiers de 2000 à 2006.

Année 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Classement UCI<ref>Modèle:Lien web</ref> Modèle:724e<ref>Modèle:Lien web</ref> Modèle:266e<ref>Modèle:Lien web</ref> Modèle:53e<ref name="classement UCI 1998"/> Modèle:13e<ref name="classement UCI 1999"/> Modèle:10e<ref name="classement UCI 2000"/> Modèle:9e<ref name="classement UCI 2001"/> Modèle:3e<ref name="classement UCI 2002"/> Modèle:1er<ref name="classement UCI 2003"/> Modèle:2e<ref name="classement UCI 2004"/>
Classement ProTour<ref>Modèle:Lien web</ref> Modèle:8e<ref name="classement ProTour 2005"/> Modèle:8e<ref name="classement ProTour 2006"/> Modèle:22e<ref name="classement ProTour 2007"/> Modèle:53e<ref>Modèle:Lien web</ref>
Coupe du monde<ref>Modèle:Lien web</ref> nc nc Modèle:38e<ref>Modèle:Lien web</ref> Modèle:7e<ref name="coupe du monde 1999"/> Modèle:4e<ref name="coupe du monde 2000"/> Modèle:4e<ref name="coupe du monde 2001"/> Modèle:1er<ref name="coupe du monde 2002"/> Modèle:1er<ref name="coupe du monde 2003"/> Modèle:1er<ref name="coupe du monde 2004"/>
Légende : nc = non classé

Distinctions

Après sa victoire aux Jeux olympiques, Paolo Bettini a été fait Commandeur de l'Ordre du Mérite de la République italienne<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références

Annexes

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Liens

Bibliographie

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