Phare d'Eckmühl

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Modèle:En-tête label Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Phare

Le phare d'Eckmühl est un phare maritime situé sur la pointe de Saint-Pierre, à Penmarc'h, dans le Finistère en France. Il mesure plus de Modèle:Nobr de haut. Il a été inauguré le Modèle:Date et doit son nom au titre de noblesse de la donatrice qui l'a en grande partie financé. Il sécurise l'une des côtes les plus dangereuses de France en raison de ses nombreux récifs.

Ses murs sont entièrement bâtis en pierre de Kersanton et la paroi interne de sa cage d'escalier est recouverte de plaques d'opaline. C'est aujourd'hui l'un des monuments les plus visités du Finistère.

Le phare fait l’objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le Modèle:Date<ref name="mérimée" /> et d’un classement depuis le Modèle:Date<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.

Construction

Contexte

Fichier:Le phare d'Eckmühl et ses prédécesseurs.jpg
À gauche, côte à côte : le sémaphore, la « Vieille Tour », la chapelle Saint-Pierre et l'ancien « phare de Penmarc'h ».
À droite, le phare d'Eckmühl.

La construction du phare d'Eckmühl intervient à une époque où, après plus de deux siècles de marasme, l'économie de Penmarc'h se relève notamment grâce au lancement de conserveries de sardine dans le quartier de Saint-Guénolé et à la pêche à la sardine et au maquereau, entraînant également un fort accroissement démographique<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il éclaire un des points les plus dangereux de la côte bretonne<ref name="EclairElec" />.

Le phare d'Eckmühl a été construit à côté des phares précédents, au village de Saint-Pierre. Avant lui ont été utilisés la « Vieille tour », puis le « Phare de Penmarc'h », mis en service en 1835 et prédécesseur direct d'Eckmühl<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La France décide dans une loi du Modèle:Date de moderniser la signalisation maritime de ses côtes, notamment en procédant à l'électrification de ses phares les plus importants, dont celui de Penmarc'h. Le projet de son nouvel éclairage prévoit un faisceau à Modèle:Nobr de hauteur. Le phare de l'époque mesure Modèle:Nobr et une étude conduit à l'impossibilité technique de suffisamment le rehausser, condition nécessaire à l'établissement d'un éclairage portant en moyenne à Modèle:Nobr<ref name="histoire">Modèle:Harvsp.</ref>. En 1890 il est donc décidé de la construction d'un nouveau phare d'une hauteur de Modèle:Unité. Le projet est considéré abouti le Modèle:Date, les plans et devis étant acceptés pour une somme totale de 110 000 francs<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Un financement inattendu

Fichier:Marquise de Blocqueville-2.jpg
La marquise de Blocqueville, en 1882.

Cependant le Modèle:Date la nouvelle d'un financement inattendu vient modifier ce projet. En effet la marquise Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville lègue dans son <ref>Modèle:Lien web</ref> testament la somme de Modèle:Nombre pour la construction d'un phare. Ce phare devra se nommer « phare d'Eckmühl » en l'honneur de son père le maréchal Louis-Nicolas Davout (1770-1823), duc d'Auerstaedt, prince d'Eckmühl. Ce titre de noblesse vient de la bataille d’Eckmühl qu'il avait menée le 22 avril 1809 à proximité du village d'Eggmühl en Bavière. La marquise souhaite ainsi par ce geste que Modèle:Citation<ref name="portdattache">Modèle:Lien web.</ref>. Elle désire également que ce phare soit situé sur la côte bretonne et en un lieu sûr pour résister au temps. Après étude, une commission décide qu'il sera édifié sur la pointe de Penmarc'h<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Afin de se conformer aux vœux de la donatrice, ils s'adjoignent les services d'un architecte parisien, Paul Marbeau (1843-1907), pour la partie décorative de la tour, une première dans l'histoire moderne des phares<ref name="histoire" />.

Construction du phare

Fichier:Construction eckmuhl.jpg
Le phare pendant sa construction vers 1895.

Le phare dispose d'un budget de Modèle:Nombre et sera situé à Modèle:Nobr à l'est de l'ancien phare. Les travaux débutent en Modèle:Date- et sont assurés par l'entreprise Vabre<ref name="Chatain41">Modèle:Harvsp.</ref> pour un coût de Modèle:Unité<ref group="Note">Modèle:Unité de 1900 représentent environ Modèle:Nobr d'euros</ref>. Les travaux vont durer quatre ans.

L'ancienne maison des gardiens du phare<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et un calvaire<ref>Modèle:Harvsp.</ref> sont détruits lors de la construction du phare d'Eckmühl.

Origine et acheminement des matériaux

Le sable vient de Toul ar Stêr, les moellons de Poulgallec, dont la carrière est remplacée par celle de Talarou en mars 1896, et de la grève à l'ouest du sémaphore. La chaux hydraulique, dont la qualité est étroitement surveillée, vient des fours de Marans d'où elle est convoyée par bateau jusqu'à Loctudy puis par charrette jusqu'à Saint-Pierre. Le ciment Portland vient de Boulogne. Enfin le granite de Kersanton vient de Brest où il est préalablement taillé en blocs puis acheminé par la mer dans des gabares jusqu'au port de Kérity. Préféré pour des raisons financières, le transport maritime est difficile, entraîne de nombreux retards et des augmentations du coût total, et rallonge le chantier. Du retard est également causé par un manque d'ouvriers<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Du granite provient aussi de l'île de Penfret dans l'archipel des Glénan si l'on en croit le témoignage de Victor-Eugène Ardouin-Dumazet : « La petite cale où nous débarquons est animée en ce moment par la présence d'une grosse embarcation qui charge des pierres destinées à la construction d'un nouveau phare à Penmarc'h. Le granit de Penfret se débite facilement ; les abords de la cale sont devenus une carrière où l'on extrait la roche »<ref>Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, Voyage en France’’, tome II d’Hoëdic à Ouessant’’ ; Berger-Levrault, 1895, page 212, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k73539j/f280.image.</ref>.

Construction de la tour

La couche de mortier des fondations est recouverte de goudron pour empêcher l'humidité de monter dans les murs. Le socle est réalisé grâce à un échafaudage facilitant l'accès au chantier et à une sapine permettant de monter les blocs de granite. Le fût et la corniche sont réalisés à l'aide d'une sapine posée à l'intérieur de la tour, en haut de laquelle les blocs sont hissés par une chaîne qui passe en haut dans une poulie et en bas dans un treuil activé par un moteur à vapeur. Les blocs sont ajustés depuis un échafaudage extérieur amovible. Ces deux dispositifs sont périodiquement rehaussés, forçant une pause dans les travaux. Les plaques d'opaline revêtant la paroi interne sont posées depuis un échafaudage tiré par une chaîne remontant dans l'axe de la tour<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le chantier est entaché d'un grave accident : pendant le lavage de l'extérieur, une chaîne soutenant un échafaudage casse et Modèle:Nobr font une chute de Modèle:Nobr et sont blessés. Un d'eux est rendu aveugle par l'acide qui est utilisé pour son travail<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Inauguration

Le phare, dont l'inauguration est initialement prévue pour le Modèle:Date, date du Modèle:5e de la mort d'Adélaïde-Louise d'Eckmühl de Blocqueville, est finalement repoussée au 17 octobre 1897 pour ne pas coïncider avec la grande foire annuelle de Pont-l'Abbé. Cette inauguration donne lieu à de nombreuses festivités<ref>Modèle:Harvsp.</ref> décrites dans les journaux de l'époque<ref>Le Petit Journal, n° du 18 octobre 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k614408t/f1.image.r=Plomeur et Le Petit Parisien, n° du 18 octobre 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5183372/f1.image.r=Plomeur.</ref>.

Architecture et aménagement

Fichier:Porte phare eckmuhl.jpg
Porte d'entrée.

Le phare se situe dans une cour rectangulaire d'environ Modèle:Nobr par 60<ref name="EclairElec" />. Elle est ceinte d'un mur, dont la face nord qui n'est pas directement exposée à la mer n'a été construite qu'en 1924 à la suite d'un raz de marée<ref name="chatain-72" />. Elle contient en outre les logements des gardiens contre son extrémité ouest et la machinerie près de la face ouest de la tour<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le sol de la cour est décoré, symétriquement aux pieds des faces nord et sud du phare, de deux grands dessins en pierre d'ancre et d'étoile à cinq branches.

Fichier:Phare d'Eckmuhl nom.jpg
Base carrée du phare.

Le phare est structuré, de bas en haut, comme suit<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :

Ses murs sont entièrement faits de granite de Kersanton<ref name="Chatain41" /> et ses fenêtres de chêne de France huilé<ref name="menuiserie">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour accéder jusqu'à la lanterne il faut monter un total de 307 marches<ref name="mairie">Modèle:Harvsp.</ref>.

Soubassement

Quelques marches mènent du sol à la salle basse. Les murs extérieurs du soubassement sont faits de pierres saillantes et sont percés de la porte d'entrée du phare sur la face est et de trois fenêtres sur les trois autres faces. La porte à deux battants est faite en acajou d'Australie et contient des parties vitrées recouvertes de panneaux en bronze et cuivre patinés au vert antique. Elle est surmontée d'une imposte également recouverte d'un panneau en bronze avec un écusson<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Corps

Fichier:Escalier phare eckmuhl haut.jpg
Escalier du corps, vu d'en-haut.

Le corps de la tour est octogonal à l'extérieur et cylindrique à l'intérieur. Ses murs sont percés de six fenêtres sur la façade est et cinq fenêtres sur la façade ouest, sur le long de laquelle courent également des câbles et sont plantées des antennes. La paroi interne est recouverte de carreaux blancs d'opaline<ref name="escalier">Modèle:Harvsp.</ref>.

Il contient un escalier à vis de Modèle:Nobr. Ces marches de granite mesurent Modèle:Nobr de haut, Modèle:Nobr de large et sont encastrées de Modèle:Nobr dans le mur<ref name="Chatain52">Modèle:Harvsp.</ref>. La paroi autour de l'escalier est ponctuée de renfoncements à chaque fenêtre. Le plafond est recouvert de Modèle:Nobr de marbre bleu turquin nervurées de rayons de bronze. La rampe, faite de Modèle:Unité de bronze, comporte un barreau par marche. Le pilastre a une forme qui imite celle du phare d'Eckmühl<ref name="escalier" />. Cet escalier permet d'atteindre une plateforme depuis laquelle une série de 13 marches plus raides mènent à la salle d'honneur du campanile.

Campanile

Fichier:Balustrade campanile eckmuhl.jpg
Balustrade du campanile.

Le campanile est constitué d'une tourelle octogonale entourée d'un balcon en encorbellement permettant d'en faire le tour. Cette tourelle contient une salle dite « salle d'honneur »<ref>Appellation utilisée dans Modèle:Harvsp.</ref>. Entièrement lambrissée en chêne de France et chêne de Hongrie<ref name="menuiserie" />, on y trouve une statue en bronze de Louis-Nicolas Davout, réduction de la statue érigée à Auxerre en son hommage<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La tourelle est percée de sept fenêtres et a une porte en bronze qui donne sur le balcon. Les rebords de celui-ci sont gardés par une balustrade en granite<ref name="Chatain52" />.

Lanterne

Fichier:Lanterne phare eckmuhl.jpg
La lanterne.

Une dernière série de Modèle:Nobr mène à la lanterne métallique de Modèle:Nobr de diamètre<ref name="mérimée" /> peinte en blanc à l'extérieur. Celle-ci a une paroi interne boisée puis en verre entrecoupée de barreaux à partir de mi-hauteur<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Elle est chapeautée d'une coupole ceinte d'un chéneau orné de gargouilles en tête de lion et de feuilles d'acanthe<ref name="mérimée" />, surmontée d'un piédestal qui servait à soutenir une boule métallique qui n'est plus en place<ref name="Chatain52" />. Un balcon bordé d'une rambarde métallique fait le tour de la lanterne.

La lanterne contient l'appareil optique, composé de deux lentilles de Fresnel posées au-dessus du moteur qui les fait tourner<ref name="Chatain52" />.

Statue du Prince d'Eckmühl

Au Modèle:Unité, dans une salle en boiserie, trône la statue de Louis-Nicolas Davout, Prince d’Eckmühl<ref name=portdattache/>, par Auguste Dumont, 1866, : statue fondue par Victor Thiébaut. C’est la  réduction de celle érigée à Auxerre.

Fonctionnement

Alimentation

Le phare est directement électrifié lors de sa mise en fonctionnement en 1897<ref name="histoire" />. Les moteurs qui l'alimentent sont abrités dans le local de Modèle:Nobr carrés situé à son pied<ref name="Chatain58">Modèle:Harvsp.</ref>. L'électricité permettant au phare de fonctionner est fournie grâce à des alternateurs de type Méritens. Ceux-ci sont entraînés par un arbre de transmission, lui-même entraîné par des courroies en tissu actionnées par des machines à vapeur d'une puissance moyenne de Modèle:Nobr<ref name="Fichou">Modèle:Harvsp.</ref>. Ces dernières consomment chaque année Modèle:Nobr de charbon acheminé par caboteurs depuis Saint-Nazaire jusqu'au port de Kérity<ref name="Chatain58" />. En 1901, le phare d'Eckmühl est le plus puissant du monde avec celui de Créa'ch<ref name="Fichou" />.

Les deux moteurs sont remplacés en 1910 par des nouveaux d'une puissance de 23 et Modèle:Nobr et consommant Modèle:Nobr de charbon par an. En mai 1929 le phare est relié au réseau électrique de la ville. Pour contrer les pannes de secteur, une batterie d'accumulateurs est installée en 1931 et prend automatiquement le relais en cas de besoin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Appareil optique

Fichier:Lentille de fresnel.jpg
Une lentille de Fresnel.

L'équipement optique est fourni par l'entreprise parisienne Sautter-Harlé et Cie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le phare d'Eckmühl est le premier de France à émettre de la lumière en utilisant deux optiques. Ce système permet, pour la même consommation électrique d'une seule grosse optique, d'obtenir un faisceau plus puissant et est plus économique<ref name="Preller345">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ces optiques sont des lentilles de Fresnel à quatre panneaux renfermant chacune une lampe halogène<ref name="mérimée" />. Les lampes d'origine étaient des lampes à incandescence traditionnelles. Les lentilles sont mises en rotation par un moteur électrique et reposent sur un support lui-même plongé dans un bain de Modèle:Nobr de mercure pour limiter autant que possible les frottements. Elles font un tour complet en Modèle:Nobr ce qui permet d'obtenir un éclat toutes les cinq secondes<ref name="Preller345" />.

L'appareil optique a une longueur focale de Modèle:Nobr. Il produit un éclat d'un dixième de seconde visible jusqu'à Modèle:Nobr<ref name="mérimée" />.

Signal sonore

Le phare est équipé d'une sirène de Sautter-Harlé depuis son origine<ref name="mérimée" />. En fonctionnement elle émet un son toutes les minutes<ref name="DDE" /> entendu à 5 ou Modèle:Nobr par temps clair, mais seulement à Modèle:Nobr en cas de brouillard très épais. Chaque émission consomme Modèle:Nobr d'air sous pression<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Gardiennage

À sa mise en service en 1897 le phare compte six gardiens, logés pour moitié dans le bâtiment situé dans la cour du phare, les autres habitant dans le soubassement de l'ancien phare. L'électrification du phare en 1929 entraîne une réduction de leur nombre à quatre, ce système nécessitant moins d'efforts pour le fonctionnement et l'entretien. Ils ne seront plus que trois en 1952<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Parmi ces gardiens, Louis et Marie Quéméré<ref>http://fazery.net/histoire/quemere_gardien_phare.php.</ref> eurent à plusieurs reprises les honneurs de la presse, par exemple de la revue "Détective" en 1957 sous le titre Telle fut la vie de Marie Quéméré, une femme toute simple.

Par la suite l'effectif passe à deux. Le phare fonctionne aujourd'hui de façon totalement automatisée. Les deux derniers gardiens titulaires quittent le phare deux jours après son Modèle:110e, le Modèle:Date. Ils sont affectés au phare de l'Île Vierge<ref name="mouez2">Modèle:Harvsp.</ref>.

Autre utilisation

Le phare, en plus de servir à la signalisation maritime, est également utilisé comme site géodésique d'ordre 1 dans le système NTF<ref name="IGN">Modèle:Harvsp.</ref>.

Histoire

Entrée du phare dans la vie des habitants

Au début du fonctionnement du phare, les marins locaux ont du mal à s'habituer à ce nouvel éclairage qu'ils trouvent parfois éblouissant et dont ils jugent le faisceau trop haut. Des pêcheurs de Saint-Pierre et de Guilvinec formulent des demandes de construction d'éclairages auxiliaires qui se heurtent au refus d'une administration argumentant que les marins se feront à ces nouvelles conditions de navigation avec le temps<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les habitants de Saint-Pierre vivant dans la misère sont confrontés à la condition envieuse et aux exigences de confort des gardiens de phare qui viennent s'installer<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Une plainte est déposée en 1911 contre les gardiens qui sont accusés de profiter et même d'amplifier l'hécatombe d'oiseaux migrateurs, qui parfois s'écrasent contre le phare ou s'épuisent en tournant autour, attirés par la forte lumière (pollution lumineuse). Ils vendraient leur viande illégalement. L'administration des Ponts et Chaussées les couvre, allant jusqu'à retourner l'accusation contre les habitants de Saint-Pierre, mais un gardien est par la suite jugé coupable de contrebande. Le phénomène d'attirance se termine plus tard avec la couverture lumineuse homogène totale des côtes françaises<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Accident mortel

Le 14 juillet 1911, jour de la fête nationale française, en grimpant sur la lanterne pour ajuster un drapeau un gardien glisse et tombe de toute la hauteur du phare. Il meurt le lendemain de ses blessures<ref name="chatain-72" />.

Occupation allemande

Durant la Seconde Guerre mondiale, Penmarc'h est occupé par les soldats allemands. Sept d'entre eux prennent position dans le phare le 3 août 1940. Les soldats creusent des tranchées dans la cour et occupent progressivement les logements des gardiens. À la fin de l'été 1943 ils placent des explosifs dans le phare et dans la salle des machines, faisant craindre sa destruction. L'optique et les objets de valeurs sont évacués mais finalement la menace n'est pas mise à exécution. Les Allemands quittent le phare en juin 1944<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Exploitation contemporaine

En 1997, les Modèle:Nobr du phare donnent lieu à de nombreuses festivités<ref name="telegramme">Modèle:Harvsp.</ref>. Le phare a été inscrit au titre des monuments historiques le 26 septembre 2005<ref name="mérimée" /> et classé le 23 mai 2011.

Le phare est dorénavant ouvert au public moyennant une entrée payante<ref name="mairie" />. C'est la plus grande attraction touristique du Pays Bigouden et la Modèle:6e du Finistère avec près de Modèle:Nombre en 2009<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À partir de novembre 2008 et durant huit mois, le phare a fait l'objet d'importants travaux de restauration au niveau de la salle d'honneur. Cette opération a été menée en vue d'une analyse des structures porteuses en acier. Elle a consisté en un déshabillage des plafonds et des planchers de la salle. Elle a été pilotée et financée par le service des phares et balises de la Direction départementale de l'Équipement du Finistère<ref name="DIRMNAMO" />,<ref>[1] voir le communiqué de Presse.</ref>,<ref>[2] voir l'inauguration après les travaux.</ref>

Un championnat du monde de course pédestre original

Fichier:Montée du phare d'Eckmühl 2018 109p.jpg
Montée du phare d'Eckmühl le 25 août 2018.

En 2007, les Modèle:Nobr du phare donnent lieu à la première édition du "Championnat du monde de l'ascension du phare d'Eckmühl", course pédestre contre la montre consistant à gravir Modèle:Nobr, jusqu'à la salle de veille, le plus rapidement possible.

Le record était détenu, depuis la seconde édition, par l'athlète nantais de Modèle:Unité haies Loïc Sellin : Modèle:Heure en 2008 ; Modèle:Heure en 2009 ; Modèle:Heure en 2010. En 2011, il termine deuxième derrière Vincent Lucas, un coureur du CA Bigouden qui effectue un chrono de Modèle:Heure6.

Mais en 2012, le record est pulvérisé par Quentin Thomas, un jeune coureur de Modèle:Nobr originaire de Quimper, et pratiquant l'escrime. Le record du monde est donc de Modèle:Heure<ref>AFP, « Montée du phare d'Eckmühl: le record est battu et tombe à Modèle:Nobr 09 », 25 août 2012.</ref>.

Un an plus tard, le 24 août 2013, le recordman remporte une nouvelle fois l'épreuve en passant sous la barre des Modèle:Nobr, pulvérisant ainsi son record désormais à Modèle:Heure. En deux ans, le jeune homme améliore donc de près de Modèle:Nobr les anciens records.

Mais c'était sans compter sur le Treffiagatois Maxime Signorino, ancien licencié du CA Bigouden, vainqueur en 2014, puis de chaque édition depuis. Au passage, il établit le nouveau record masculin en 2015. Celui-ci est maintenant de Modèle:Heure.

Chez les féminines, l'épreuve a été remportée Modèle:Nobr d'affilée depuis 2015 par Agathe Guillemot, du CA Bigouden. Elle est également détentrice du record, établi en 2017 en Modèle:Heure.

Outre les classements individuels, un classement par équipes est établi à l'issue de toutes les séries <ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le phare dans les arts

Le phare a inspiré à Max Jacob un poème intitulé Le phare d'Eckmühl dans lequel il compare le rôle d'une femme envers des hommes à celui du phare envers les marins<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Ce nom a aussi servi de base au nom de la capitale fictive des bandes dessinées Lanfeust de Troy et Trolls de Troy. Le phare apparaît dans la capitale sur la dernière planche du premier album de Lanfeust de Troy.

En 1961, Robert Humblot a peint un tableau Le phare d'Eckmühl.

En 2019, La Poste a émis un carnet de douze timbres à validité permanente intitulé « Repères de nos côtes » dans lequel figure le phare d'Eckmühl<ref>Carnet 12 timbres - Repères de nos côtes 2019 - Lettre Prioritaire, La Poste, consulté le Modèle:Date-.</ref>.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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