Guilvinec

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Modèle:Bandeau homonymie Modèle:Infobox Commune de France

Guilvinec (Modèle:MSAPI ; nom officiel), très souvent appelée Le Guilvinec, est une commune du département du Finistère, en région Bretagne, en France.

Chef-lieu du quartier maritime qui porte son nom, Guilvinec est en 2019 le premier port de pêche artisanale de France en valeur débarquée de bateaux français.

Géographie

Situation et site

Guilvinec est située à la pointe sud-ouest de la Bretagne dans le Finistère Sud, en pays Bigouden. La commune est implantée au sud-ouest du Finistère dans le canton de Pont-l'Abbé, en bordure de l'océan Atlantique. Elle est située à Modèle:Unité au sud-ouest de Pont-l'Abbé et à Modèle:Unité au sud-ouest de Quimper, son chef-lieu d'arrondissement. Modèle:Multiple image Modèle:Section communes limitrophes d'article de commune de France

La superficie de la commune n'est que de Modèle:Unité ; son altitude varie entre Modèle:Unité<ref>Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, Modèle:Lire en ligne.</ref>. L'exiguïté de son territoire, due à la création tardive de la commune, explique qu'un certain nombre de ses équipements sont situés dans des communes voisines ; par exemple le lycée maritime professionnel de Guilvinec<ref>http://www.lycee-maritime-guilvinec.com/</ref> est en fait situé sur le territoire de la commune de Treffiagat, à proximité de l'arrière-port de Léchiagat.

Jadis la commune ne possédait que quelques hameaux disséminés comme Kerléguer, Kerfriant, Kervennec... qui tendent désormais à être englobés dans l'agglomération qui occupe la presque totalité du finage communal et en déborde même, déployant un long tentacule sur le territoire de la commune de Plomeur dont les quartiers de Robiner et Pendreff situés le long de la RD 57 en direction de son bourg.

La commune de Guilvinec est limitée à l'est par l'estuaire du Steir<ref>, qui est un tout petit fleuve côtier, en fait un simple ruisseau, qui prend sa source à Plomeur, à ne pas confondre avec le Steïr, affluent de l'Odet</ref>, une ria, est à l'origine de l'essor de l'agglomération née sur ses deux rives, Guilvinec sur sa rive droite, Léchiagat sur sa rive gauche, ainsi que du port. À l'ouest, un minuscule fleuve côtier, le « Dour Red » sépare Guilvinec de la commune de Penmarc'h.

La façade littorale, outre les installations portuaires de la ria du Steir, comprend la pointe de Men Meur formée de falaises basses et d'un platier rocheux et, à l'ouest, la « Grève Blanche », une zone de dunes basses et une plage, qui forme en fait le début de la longue plage du Stêr, située sur le territoire de la commune de Penmarc'h.

Sur le platier rocheux, notamment entre le môle-abri du port et la pointe de Men-Meur, ainsi qu'à proximité de la Grève Blanche, des cicatrices circulaires dans la roche attrstent de l'existence entre la fin du Moyen Âge et le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle de carrières de socles de croix et de meules pour moulins en raison de la présence d'une roche (un granite à gros grains et à deux micas dont l'orientation des fissures est proche de l'horizontale) favorable à cette activité.

Linguistiquement, Guilvinec se situe dans la zone du breton cornouaillais.

Géologie

Guilvinec, ainsi que les communes voisines de Plobannalec, Loctudy, Treffiagat, Pont-l'Abbé, Combrit, les deux-tiers sud de Plomeur et une partie de Penmarch sont constitués de roches leucogranites dites de Pont-l'Abbé<ref name="a">Louis Chauris, Pays bigouden : des pierres et des hommes, éditions Skol Vreizh, 2011 Modèle:ISBN.</ref>.

Le port et le quartier maritime

Le quartier maritime de Guilvinec

Le quartier maritime de Guilvinec qui avait remplacé le Modèle:Date l'ancien quartier maritime de Quimper, est désormais depuis 2010 quartier d'immatriculation GV, rassemble les ports de pêche du Pays Bigouden : Saint-Guénolé, Guilvinec-Léchiagat, Lesconil, Loctudy. C'est le premier quartier maritime de France pour la pêche tant en nombre de marins (environ Modèle:Nombre) qu'en valeur de la production de poissons débarquée, qui représente 17,5 % de la pêche française.

La côte rocheuse de la presqu'île de Penmarc'h, prolongée par un plateau continental en pente très douce sous la surface de l'Océan, en fait un lieu de pêche remarquable, qui explique à l'origine le dynamisme de la pêche bigoudène.

En 2011, le quartier maritime comptait Modèle:Nobr de pêche professionnelle (125 de petite pêche, 40 de pêche côtière, 73 de pêche au large) en nombres inscrits ; la filière pêche représente en tout environ Modèle:Nombre dans le quartier maritime de Guilvinec, en comptant les emplois des trois criées de Saint-Guénolé, Guilvinec et Loctudy, la cinquantaine d'entreprises de mareyage, et les sous-traitants de la dizaine de chantiers navals, etc<ref name="BC6WC4">Modèle:Lien web.</ref>.

Le port de Guilvinec

Fichier:Guilvinec La criée et Haliotika vus depuis Treffiagat.jpg
La criée et Haliotika vus depuis la pointe de Léchiagat.

À l'origine simple port d'échouage situé dans le fond de l'estuaire du Ster, le port étend désormais ses quais et ses infrastructures sur les deux rives de la partie aval du dit estuaire, principalement sur la rive droite, côté Guilvinec, mais également sur la rive gauche, côté Léchiagat. Modèle:Article détaillé Guilvinec-Léchiagat est le Modèle:3e port de pêche français, derrière Boulogne-sur-Mer et Lorient, tant en tonnage qu'en valeur marchande du poisson débarqué (principalement baudroie, raie, merlan, cabillaud, langoustine), mais le premier port français de pêche artisanale. Ses Modèle:Nobr (70 hauturiers, 40 côtiers et 15 fileyeurs) font travailler Modèle:Nobr (chiffres de 2003)<ref name="BC6WC4" />.

En 2020, le port est le troisième port de pêche avec un tonnage de Modèle:Nombre<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Voies de communication et transports

Fichier:Ports bigoudens.png
Les ports du pays Bigouden et la ligne du train birinik (1907-1963), qui faisait office de train de marée.

Guilvinec a dû en grande partie son essor à l'arrivée du chemin de fer: la mise en service en 1863 de la voie ferrée Paris-Quimper par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans a facilité l'acheminement des produits de la pêche, puis la construction de la voie du train birinik desservant la cote, faisant office de train de marée, fonctionna de 1907 à 1963. Désormais, Guilvinec, relié par la RD 57 à Plomeur, puis par la RD 785 à Pont-l'Abbé, bénéficie maintenant d'un certain désenclavement routier, grâce à la rocade de Pont-l'Abbé et à la voie express trans-bigoudène qui va jusqu'à Quimper, où elle se raccorde à la RN 165, voie express en direction de Nantes vers l'est et Brest vers le nord.

Le pont reliant Guilvinec et Léchiagat et l'arrière-port

Dès le Modèle:Date-, le maire de Treffiagat, Étienne Le Donge, décide le principe de la construction d'un chemin reliant directement Léchiagat et Guilvinec et évitant un détour de Modèle:Unité à marée haute (le passage à gué étant possible, mais incommode, à marée basse) ; le projet est repris juste avant la Seconde Guerre mondiale, mais n'aboutit qu'en 1949<ref>Modèle:Article.</ref>.

Construit en 1951, un pont (autrefois seuls le passage en canot assuré par des passeurs ou le détour par un pont de grosses pierres posées dans l'eau qu'il fallait enjamber, situé au fond de l'arrière-port permettaient de rejoindre Le Guilvinec), relie désormais Léchiagat au Guilvinec, mais complété par deux endiguements à ses deux extrémités, il constitue un obstacle pour la circulation des chalutiers lancés depuis les chantiers navals de l'arrière-port et le rétrécissement du passage engendré par sa construction a accéléré et accentué l'ensablement et l'envasement de cet arrière-port et son déclin, le transformant principalement en cimetière à bateaux pour les anciens chalutiers ou malamoks<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>. Modèle:Article détaillé

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 0,2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,8 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 15 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-L'abbe », sur la commune de Pont-l'Abbé, mise en service en 1994<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Guilvinec est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Penmarch, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est ville-centre<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (83,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (83,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2 %), zones humides côtières (1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Morphologie urbaine

Modèle:…

Logement

En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 2 605, alors qu'il était de 2 197 en 1999<ref group="Insee">LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Parmi ces logements, 60,1 % étaient des résidences principales, 28,4 % des résidences secondaires et 11,5 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 81,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 18,0 % des appartements<ref group="Insee">LOG T2 - Catégories et types de logements sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 72,8 %, légèrement en baisse par rapport à 1999 (76,2 %)<ref group="Insee">LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation sur la fiche Insee de la commune, Modèle:Lire en ligne.</ref>.

Projets d'aménagements

Modèle:…

Toponymie

Le nom s'est écrit Kerluineuc en 1381<ref name="QR5D4V">Modèle:Lien web.</ref>, Guelmennec (Ker Maenek) en 1383<ref name="U6AVX4">Modèle:Ouvrage.</ref>, Guelvynec en 1540<ref name="QR5D4V" />, Le Guilfinec<ref name="QR5D4V" />, Quilvinnec au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="QR5D4V" />.

L'étymologie du nom est incertaine : peut-être provient-il du mot breton golbinoc (« pourvu d'un bec ») ou des mots bretons ker (village) et maenek (pierreux)<ref name="U6AVX4" />.

Le nom officiel français de la commune est bien « Guilvinec »<ref>Code officiel géographique de Guilvinec sur le site de l'Insee, consulté le 26 janvier 2015.</ref> même si l'usage de l'appellation « Le Guilvinec » est très largement répandu car en breton la commune se nomme Ar Gelveneg. Les panneaux d'entrée de ville eux-mêmes indiquent « Le Guilvinec », ce qui ajoute à la confusion<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'adresse web de la mairie est également : http://www.leguilvinec.com. L'ancienne gare, toujours debout, présente pourtant bien sur son fronton : « Guilvinec »<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et la poste indique comme boîte postale « Guilvinec »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Fichier:Menhir de Lanvar (Guilvinec, F-29730).jpg
Le menhir de Lanvar

L'estuaire du Steir a constitué de tout temps un abri naturel, donc un site attractif, déjà pour les hommes préhistoriques. De petits outils en silex ont été découverts lors du dragage du chenal et des traces d'un tumulus, ainsi qu'une allée couverte enfouie dans le sable de la dune, ont été identifiées à Men-Meur et fouillés en 1926 par Marthe et Saint-Just Péquart<ref>Modèle:Lien web.</ref> (l'allée couverte a été détruite lors de l'urbanisation du quartier) . Un menhir a été redressé à Lanvar<ref name="BRDHIK">http://www.leguilvinec.com/public/pages/decouvrirlavi_histoire.php</ref>.

Des pierres sacrées datant au moins de l'époque gauloise existent à Saint-Trémeur et des traces d'exploitation de fours à sel ont été trouvées dans l'anse de Kervarc'h au fond de la ria du Steir<ref name="BRDHIK" />.

Révolution française

En 1792, Lesconil et Guilvinec (simple port sur le territoire de la commune de Plomeur) n'avaient qu'une chaloupe, Sainte-Marine 3, Treffiagat et Kérity 4 chacun, L'Île-Tudy 8, Concarneau 250 et Douarnenez 275 environ<ref>Serge Duigou, Jean-Michel Le Boulanger, Histoire du Pays bigouden, Plomelin, Palantines, 2002</ref>.

Joseph de Derval, lieutenant au régiment du roi, lieutenant du régiment du Dresnay, né le Modèle:Date- au château de Kergos [Kergoz], alors en Plomeur [désormais en Guilvinec], qui avait participé au débarquement de Quiberon, fut fusillé à Vannes le 15 thermidor an III (Modèle:Date-)<ref>Eugène de La Gournerie, "Les débris de Quiberon, souvenirs du désastre de 1795", 1875, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k55866203/f145.image.r=Plomeur</ref>.

Le Modèle:Date, le lougre L'Écureuil, parti de Bénodet, attaqué par la frégate anglaise Niger, alla s'échouer volontairement au fond de l'anse de Quilvinet (Guilvinec) où le bateau anglais continua de la canonner, contraignant l'équipage à l'abandonner ; les Anglais, ne pouvant déséchouer le bateau, l'incendièrent<ref>O. Troude, "Batailles navales de la France", tome 3, 1867-1868, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541322f/f45.image.r=B%C3%A9nodet.langFR</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Fichier:Cassini n°172, 1783-1789, guilvinec.png
Guilvinec et Treffiagat sur la Modèle:Nobr de la carte de Cassini (levés faits en 1783, publiée en 1789).

La batterie de Guilvinec

Le Modèle:Date, une frégate et des péniches anglaises tentèrent de s'emparer du lougre l'Oreste. Les deux seuls canonniers de la batterie de Guilvinec qui étaient à leur poste tirèrent sur l'ennemi sans prendre le temps d'écouvillonner les deux canons, si bien qu'ils eurent les mains déchiquetées par leur explosion. La canonnade fit toutefois fuir les Anglais et l'Oreste fut sauvé<ref>"Actes du Modèle:76e congrès des Sociétés savantes", Rennes, 1951, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6243587c/f161.image.r=Guilvinec</ref>.

Guilvinec en 1840

En 1840, le bourg d'Ar Gelveneg, sur la commune de Plomeur, ne compte que Modèle:Nobr, répartis dans une douzaine de chaumières, au nord de Tal ar Groas, face à l'anse de Men Krenn, aujourd'hui comblée. À bord d'une dizaine de chaloupes, les hommes pêchent le merlu, le maquereau, la sardine<ref group="a">Modèle:P..</ref> ainsi que les crevettes et les coquillages<ref name="VFAB25">http://www.leguilvinec.com/public/pages/histoire_120anneesdhis.php</ref>.

L'essor du port pendant la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Vers 1860, le port de Guilvinec était encore de faible importance, possédant seulement une douzaine de barques de pêche ; en 1860, l'industriel nantais Louis Pichot y crée une unité de production avec presse à sardines et salaisons, magasin de marée, dépôt de vente de rogue de Norvège, magasin d'avitaillement, service d'expédition du poisson, armement de chaloupes<ref group="a">Modèle:P..</ref>. C'est le début de l'essor de Guilvinec. En 1866 « ce point jadis désert, tend à s'accroître de jour en jour. Il renferme déjà tout un village qui a été construit en Modèle:Nobr et, au moment de la pêche au maquereau, les barques de Douarnenez, d'Audierne, de Concarneau s'y réunissent et forment une agglomération de plus de Modèle:Nombre » est-il écrit dans un rapport de 1866. Un autre rapport de 1869 fait état de Modèle:Nobr, surtout douarnenistes, présents dans les parages pendant la saison de pêche<ref name="JUTVG3">Claude Vauclare, "Les pêches maritimes en Pays bigouden", IFREMER, 1985, consultable http://archimer.ifremer.fr/doc/1985/rapport-4137.pdf</ref>. Modèle:Citation bloc En 1863, l'arrivée du chemin de fer à Quimper provoque l'essor de Guilvinec. Son havre, à proximité des lieux de pêche du maquereau, attire jusqu'à Modèle:Nobr de toute la Cornouaille. Les mareyeurs organisent un service d'expédition rapide vers la gare de Quimper. Guilvinec devient le premier port de France dans l'expédition du maquereau frais. En 1867, le port compte Modèle:Nobr de pêche immatriculés :

En 1869, on construit la première cale, longue de Modèle:Unité, et en 1886 une seconde, longue de Modèle:Unité, un premier terre-plein ayant été édifié entre-temps. Entre 1896 et 1901, un môle-abri de Modèle:Unité de long, destiné à protéger le port, est construit à la place de la cale de 1869, remplacée par une nouvelle cale. Les pierres de taille de ces différents ouvrages proviennent des carrières de Men Meur et de déroctages effectués dans le port même<ref name="a" />.

En 1870, deux usines de conserverie à l'huile ouvrent. La flottille locale se développe. Après la saison du maquereau, elle se livre à la pêche à la sardine. En 1879 et 1880, six nouvelles usines voient le jour. Les conserveries sont cinq en 1902 ; en 1910 ces cinq usines (Aubin-Salles, Chacun, Chancerelle, Delory, Société brestoise) emploient en tout plus de Modèle:Nobr, principalement des ouvrières, et Modèle:Nobr (qui assurent la fermeture des boîtes de conserve). Trois d'entre elles sont mixtes, c'est-à-dire qu'elles fabriquent aussi des conserves de légumes<ref name="JUTVG3" />.

Mais l'équilibre économique de la commune de Plomeur se trouve bouleversé par cette montée en puissance. Les pêcheurs, de plus en plus nombreux (Guilvinec compte maintenant Modèle:Unité), sont las de voir les décisions municipales prises par des paysans aux intérêts différents des leurs. En 1880, ils obtiennent d'être séparés de Plomeur. Le 6 avril, Guilvinec devient une commune<ref>Bulletin des lois de la République française - Décret Modèle:N° du 6 avril 1880.</ref>,<ref name="Berrou 1840-1939">Pierre-Jean Berrou, « 1840 à 1939 », sur leguilvinec.com.</ref>.

En 1893, Guilvinec possède plus de Modèle:Nobr et reçoit, d'avril à juin, plus de Modèle:Nobr venus d'autres ports<ref>Louis Gallouédec, Études sur la Basse Bretagne, revue "Annales de géographie", 1893, consultable gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k104135h/f471.image.r=Guilvinec</ref> ; on compte Modèle:Nobr employées dans les usines de Guilvinec<ref group="a">Modèle:P..</ref>. De 1897 à 1900, le port est doté d'une digue de Modèle:Unité, d'un terre-plein pavé, d'un quai, d'une nouvelle cale<ref name="Berrou 1840-1939"/>.

L'indépendance communale en 1880

Le port de Guilvinec obtint son indépendance communale par rapport à Plomeur le Modèle:Date ; les antagonismes entre les pêcheurs et ouvriers de Guilvinec, républicains, et la majorité paysanne, conservatrice, de Plomeur, rendait cette séparation inéluctable<ref>Pour les mêmes raisons, par exemple, Le Relecq-Kerhuon se sépare de Guipavas le Modèle:Date.</ref>.

L'épidémie de choléra de 1885

Dans le courant de la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en raison de conditions hygiéniques déplorables, le choléra a sévi à plusieurs reprises au Guilvinec, de même que la fièvre typhoïde, qui paraît avoir été alors endémique à Guilvinec, alors que ces épidémies épargnaient Léchiagat<ref>Proust, Épidémie de choléra dans le Finistère, "Bulletin de l'Académie nationale de médecine", 1886, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k408677x/f219.image.r=L%C3%A9chiagat</ref>.

Des cas de choléra (Modèle:Nobr provoquant Modèle:Nobr<ref>Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f210.image.r=Treffiagat</ref>) sont signalés à Guilvinec au début du mois de novembre 1885. « L'intensité du fléau (...) atteint son maximum aux environs du centre de l'ellipse (...) occupé par le lavoir qui constituait une sorte de bourbier » écrit Henri Monod. Il poursuit : « Le défaut absolu de fosses d'aisance, l'absence de pente, de tout égout, transforme les rues en une série de cloaques (...). Le lavoir public (...) mérite une mention spéciale : c'est une mare d'eau fétide, croupissante et noire, accessible à tous les animaux. Au moment de ma visite, j'ai vu plusieurs femmes trempant leur linge dans ce liquide absolument infect »<ref>Henri Monod, Le Choléra (histoire d'une épidémie, Finistère 1885-1886), 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k61500477/f211.image.r=Treffiagat</ref>. Le journal Le Figaro écrit : « Une misère épouvantable règne à Le Guilvinec. Presque tous les habitants ont pris la fuite »<ref>Journal Le Figaro Modèle:N° du Modèle:Date-, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k279472z/f3.image.r=Guipavas.langFR</ref>.

Un rapport publié alors évoque les difficultés de la lutte contre l'épidémie : Modèle:Citation bloc En 1894, une nouvelle épidémie de choléra fit Modèle:Nobr à Guilvinec. En août 1895, un réseau de distribution d'eau potable ouvre à Guilvinec<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

L'interdiction en 1886 d'héberger chez l'habitant, afin d'éviter la propagation de l'épidémie de choléra, les marins venus d'ailleurs pour la saison de la pêche au maquereau, provoqua de sérieux troubles, les guilvinistes se plaignant du manque à gagner. Il fallut faire venir une cinquantaine de soldats pour maintenir l'ordre et sécuriser les tentes qui avaient été installées pour abriter temporairement ces pêcheurs.

La construction de l'église paroissiale

En 1883, la paroisse des Glénan, qui n'a plus de prêtre titulaire, est transférée à Guilvinec. Jean-Baptiste Coataudon de Kerdu en devient le chapelain, et reste à Guilvinec jusqu'en 1901, ou on le retrouve recteur de Plounéour-Trez<ref>Archives diocésaines</ref>. La paroisse de Guilvinec n'est officiellement créée qu'en juin 1892, et le père Coataudon en devient le premier recteur. Faute d'église dans un premier temps, et la chapelle Saint-Trémeur étant trop excentrée, les messes sont célébrées dans l'usine Chancerelle<ref name="QR5D4V" />.

Guilvinec, en raison de son développement rapide, ne possédait pas alors d'église, comme en témoigne cet extrait d'une délibération du conseil de fabrique datant de 1885 : Modèle:Citation bloc<ref>Délibération du conseil de fabrique de la paroisse du Guilvinec en date du Modèle:Date.</ref> L'église paroissiale Sainte-Anne est construite en 1887 avec du granite à gros grain, extrait du grand rocher de Guilvinec dénommé "Chapeau de Cardinal", qui était situé en plein cœur du bourg et servait d'amer ; son clocher resta inachevé par manque d'argent<ref name="LXAX9N">http://www.leguilvinec.com/public/pages/decouvrirlavi_patrimoine.php</ref>.

Un cantique des marins de Guilvinec, écrit en 1886, en breton, dit en traduction française : <poem>

(...) Tout comme vous grands apôtres
Nous allons tous les jours sur la mer bleue.
Notre pauvre petit bateau est souvent bien balloté
Et c'est miracle qu'il ne sombre pas (...)
Sainte Anne, pendant toute notre vie
Soyez notre mère, soyez notre patronne ;
Du péché, des écueils
Préservez les habitants de Guilvinec<ref>Cantique des marins de Guilvinec, revue "Annales de Bretagne", 1930, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k115333w/f342.image.r=Guilvinec</ref>

</poem>

Descriptions de Guilvinec vers la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Benjamin Girard écrit en 1889 : « Par suite de l'extension qu'a prise l'industrie de la pêche sur cette partie de la côte du Finistère, depuis que les chemins de fer y ont pénétré, le nombre des bateaux (...) appartenant à cette localité et pratiquant la pêche s'élève à plus de cent. (...) Des fabriques de sardines à l'huile et des établissements pour la salaison du poisson y ont été créés ces dernières années. Le port, de même que le bourg, est d'origine récente. Comme, il y a quelques années, il ne possédait aucun ouvrage [équipement], il devint urgent d'en créer. Le premier besoin auquel on songea à donner satisfaction fut l'éclairage de l'entrée où, en 1868, on plaça deux feux (...). En même temps se fit l'étude d'une cale de Modèle:Nobr de longueur, dont la construction s'est terminée en 1870, et qui sert aux marins de lieu de débarquement (...). On a construit en aval un terre-plein à deux étages pour le lavage et l'emballage du poisson. Une autre cale a été récemment construite dans l'intérieur du port. Le port du Guilvinec n'est qu'un port de pêche qui, pendant l'été présente une très grande animation. Du mois de mars au mois de juin de chaque année, il est fréquenté, indépendamment des bateaux de la localité, par environ Modèle:Nobr étrangers, qui viennent faire la pêche au maquereau dans ces parages »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Anatole Le Braz fait en 1896 cette description de Guilvinec : « Nous entrions à Guilvinec. Partout, au seuil des logis, des filets couleur de tan étendus à sécher sur des poteaux ; dans l'air, une odeur forte, ce relent particulier aux cités de la sardine. (...) Il y a trente ans, Guilvinec n'était qu'un misérable havre où dormaient les trois-quarts du temps, renversés sur le sable, une demi-douzaine d'esquifs trop sommairement gréées pour affronter les risques du large. C'est aujourd'hui une ville de la mer, avec ses phares, ses quais, ses môles, son peuple d'usiniers, de mareyeurs et sa flottille (...) de quelque quarante gabares solidement équipées »<ref name="Journal des débats politiques et littéraires">Modèle:Article.</ref>.

Le Modèle:Date-, le Saint-Jean, un deux-mâts français basé à Anvers, en route pour Lisbonne, heurta dans la tempête une roche au large du Guilvinec et coula partiellement ; les canots de sauvetage de Léchiagat et Guilvinec parvinrent à sauver 11 des membres de l' équipage. L'épave a été retrouvée, officiellement identifiée en 2022<ref>Modèle:Article.</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

L'Abri du marin de Guilvinec

L'Abri du marin de Guilvinec est construit en 1900 (il fut le premier des 15 abris construits sur le littoral breton<ref name="LXAX9N" />), financé par l'usinier lorientais Georges Ouizille<ref>Georges Ouizille, né le Modèle:Date à Lorient, décédé le Modèle:Date.</ref>. Jacques de Thézac a choisi ce port en premier car il était fréquenté à l'époque par de nombreux équipages migrateurs qui se trouvaient loin de leurs foyers et devaient donc apprécier ce gîte d'accueil mis à leur disposition. Il ferma en 1985<ref>Frédéric Tanter, "Les pêcheurs bretons et les Abris du Marin", éditions Sked, 1995, Modèle:ISBN erroné Modèle:BNF.</ref>.

En janvier 1903, face à la crise sardinière, Modèle:Mme Joseph Chancerelle, dont l'époux possédait une conserverie au Guilvinec (mais il était installé principalement à Douarnenez), ouvrit un fourneau économique nourrissant de 500 à Modèle:Nobr par jour et dirigé par les Sœurs des Filles du Saint-Esprit ; en 1906 les Sœurs ouvrent un ouvroir de dentelles, dirigé par Sœur Pauline de Jésus, dont la production est commercialisée par la maison Pichavant de Pont-l'Abbé<ref>Association « Dentelles d'Irlande bretonnes", "De la crise de la sardine à l'âge d'or de la dentelle", éditions Ouest-France, 2003, Modèle:ISBN.</ref>.

Les tensions politico-religieuses de la Belle Époque

Les Sœurs de la congrégation des Filles du Saint-Esprit, arrivées à Guilvinec en 1894 pour soigner les malades du choléra, créèrent une école (l'école Sainte-Anne) et enseignaient en 1902 à environ Modèle:Nobr répartis en trois classes. Cette école fut fermée sur décision du gouvernement Combes par un décret en août 1902. Modèle:Citation bloc Après l'inventaire des meubles, les scellés furent apposés sur la porte d'entrée mais arrachés par des inconnus. L'école rouvrit en octobre 1902, mais avec des enseignantes en habit laïc.

Le Modèle:Date, le fonctionnaire chargé de l'inventaire fut accueilli à Guilvinec au son du tocsin qui rameuta trois mille fidèles déjà sur le pied de guerre. Il ne put remplir sa mission. La confiscation des biens de l'église de Guilvinec apparut aux fidèles comme une injustice flagrante compte tenu de la construction récente de l'édifice en partie réalisée grâce aux dons de ces derniers. L'inventaire eut lieu lors d'une seconde tentative en novembre 1906<ref name="VFAB25" />.

Mais la déchristianisation a déjà commencé au Guilvinec : en 1909, Modèle:Nobr personnes, pour une population totale de Modèle:Nobr âmes, s'abstiennent de faire leurs Pâques<ref>Yann Celton, "L'église et les Bretons", éditions Palantines, 2008, Modèle:ISBN.</ref>.

La Première Guerre mondiale

Evénements locaux

Pendant la Première Guerre mondiale le prix du poisson augmenta et il était abondant : « Il y eut des jours d'hiver [1916-1917] où Guilvinec fut envahi par des amas de poissons comme il n'en avait jamais vu, ce qui n'est pas peu dire : les cales, la digue, les quais, tout était englué de leur bave, maculé de leur sang. Les charrettes et les camions des mareyeurs les portaient immédiatement au train, à destination des halles parisiennes ou autres. Cette pêche abondante s'est poursuivie tout l'été »<ref name=dupouy>Modèle:Ouvrage.</ref>.

« Aux premiers jours de 1917, début de la saison du maquereau, deux chaloupes du Guilvinec disparurent mystérieusement, sans laisser d'autre trace qu'un bout de mât déchiqueté comme par un obus (...) victimes de sous-marins allemands »<ref name=dupouy/>.

Bilan humain

Le monument aux morts de Guilvinec porte les noms de Modèle:Nobr et marins morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 21 au moins sont des marins disparus en mer, dont Eugène Pichavant<ref>Eugène Pichavant, né le Modèle:Date à Guilvinec, matelot, disparu lors du naufrage du trois-mâts Ernest Le-Gouve torpillé par un sous-marin allemand le Modèle:Date au large de la Pointe Sainte-Catherine</ref>, Yves Le Rest<ref>Yves Le Rest, né le Modèle:Date au Guilvinec, matelot à bord du croiseur cuirassé Kléber coulé par un sous-marin allemand le Modèle:Date à l'entrée du goulet de Brest</ref>, Louis Kerviel<ref>Louis Kerviel, né le Modèle:Date à Combrit, matelot, disparu le Modèle:Date lors du naufrage du Ginette, un chalutier réquisitionné comme patrouilleur auxiliaire, victime d'une mine allemande au large de Corfou (Grèce)</ref>, Jean Kernéis<ref>Jean Kernéis, né le Modèle:Date à Plobannalec-Lesconil, matelot, lui aussi disparu lors du naufrage du Ginette</ref>, René Daoulas<ref>René Daoulas, né le Modèle:Date au Guilvinec, matelot chauffeur à bord du Providence I, un chalutier réquisitionné, disparu lors du naufrage de celui-ci le Modèle:Date au large de la Sardaigne</ref>, Henri Courtes<ref>Henri Courtes, disparu le Modèle:Date lors du naufrage du Jeanne-Conseil, torpillé par le sous-marin allemand UB-59 au large de la Pointe des Poulains</ref>, etc. ; Modèle:Nobr au moins sont morts sur le front belge lors de la Course à la mer (défense de Dixmude notamment) tels Emmanuel Berrou, Étienne Biger, Corentin Biguais<ref>Site web "Parcours de vie dans la royal"[1], consulté le 5 septembre 2020</ref>, René Folgoas<ref>Site web "Parcours de vie dans la royal"[2], consulté le 5 septembre 2020</ref> ; 3 sont décédés dans les Balkans lors de l'expédition de Salonique (Pierre Guirriec à Vlaklar (Macédoine), Félix Join à Salonique (Grèce), Pierre le Drenn en Serbie) et 3 en Turquie lors de l'expédition des Dardanelles (François Vigouroux, Jean Biger et Germain Moullec, ces deux derniers lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr) ; il faut y ajouter Pierre Coupa, décédé le Modèle:Date à l'hôpital de Nice, mais mort des suites de ses blessures reçues lors de l'expédition des Dardanelles<ref>Arnould Galopin, "Sur le front de mer. Le mémorial de la marine marchande ", 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65186341/f211.image.r=Guilvinec</ref> ; Pierre Le Pape est mort à l'hôpital de Brindisi (Italie) et Jean Stéphan dans un hôpital de Lisbonne (Portugal); la plupart des autres sont décédés sur le sol français<ref name="JK90E8">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs, Joseph Cabon<ref>Joseph Cabon, né le Modèle:Date à Guilvinec, marsouin au 1er régiment d'infanterie coloniale du Maroc</ref>, a été tué le Modèle:Date lors de la Bataille d'Elhri au Maroc et Corentin Peton est mort le Modèle:Date à Landau (Allemagne), alors qu'il faisait partie des troupes françaises d'occupation en Allemagne après le traité de Versailles.

Parmi les survivants, Abraham Le Pape<ref group=Note>Abraham Le Pape, né le Modèle:Date- au Guilvinec, décédé le Modèle:Date-.</ref>, lequel, issu du milieu maritime, fait Modèle:Nobr de service militaire entre 1897 et 1902 et est envoyé au Tonkin et, marin à bord de la canonnière La Comète participe à l'expédition contre les Boxers. Il prend part à la Première Guerre mondiale dans les rangs du 6e régiment d'infanterie coloniale, participant notamment à la Bataille de Sedd-Ul-Bahr<ref>Hélène Caroff, 14-18. Abraham Le Pape, le marin aux deux guerres , journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 9 novembre 2018.</ref>.

Jean-Louis Bataille, marin à bord du Cerisoles, un chalutier armé de la classe Navarin, venant d'être construit par les Canadiens à Fort William, fait partie des victimes de la disparition de l' Inkerman et du Cerisoles lors de leur traversée du Lac Supérieur alors qu'ils s'apprêtaient à rejoindre la France le Modèle:Date-.

La construction du monument aux morts
Les débats du conseil municipal

Le conseil municipal du 5 décembre 1920 décide de l'érection d'un "monument aux enfants de la commune de Guilvinec morts pour la France", et nomme six membres du conseil chargés d'une quête pour financer sa construction. C'est le statuaire Jean Joncourt, demeurant au 24 de la rue Saint-Marc à Quimper qui est choisi pour ériger le monument. L'emplacement, à proximité de l'église, est retenu après délibération du conseil municipal du 27 février 1921. Un premier devis est proposé à la municipalité en septembre de la même année, portant sur la somme de Modèle:Nombre. Ce devis fait suite à un premier courrier de Modèle:Lien au maire (26 mai 1921), qui propose à l'édile trois projets de monument, respectivement de 12 000, 10 000 et Modèle:Nombre, puis d'un second (29 juin 1921) dans lequel l'entrepreneur propose deux projets, l'un en kersanton à Modèle:Nombre et l'autre en granite du pays à Modèle:Nombre. Le projet en granite du pays est retenu par le conseil municipal à la réunion du 11 septembre 1921. Il porte sur un monument en granite du pays, avec croix de guerre en relief, branches de laurier entrelacées et plaques de marbre blanc avec inscriptions "jusqu'à mille lettres". Parallèlement, les archives communales présentent une correspondance entre la serrurerie Charles Piguet d'Aubervilliers et l'adjoint Joseph Biguais, pour un projet de "grille en fer pour monument commémoratif", projet non retenu, l'entrepreneur quimpérois s'en chargeant également, mais signalant son impossibilité de commencer les travaux immédiatement, dans une lettre au maire en date du 28 septembre 1921. Le 13 novembre, le conseil municipal réfléchit à un emplacement pour dresser le monument, l'emplacement à proximité de l'église ne plaisant pas à tout le monde. Le vote ne résolvant pas le problème, la moitié des 16 conseillers s'étant abstenus, le maire demande l'avis de la préfecture, car les travaux doivent commencer sous peu. Le conseiller de préfecture qui répond rappelle la règle de la majorité pour tout vote, mais ajoute que la préfecture doit "certifier conforme" le projet de monument avant que les travaux puissent commencer<ref name=AC>Archives communales, Monument aux morts, 1920 1928, 1965 1975, construction, entretien, cote 1 5M18 073, consultées le 16 septembre 2020.</ref>.

Les interventions préfectorales

Le projet de l'entrepreneur Joncourt est approuvé par la préfecture le 25 mars 1922 et, un mois et demi plus tard, ce dernier écrit au maire pour lui demander la liste des morts de la commune. Les archives communales présentent diverses listes de victimes, indiquant les difficultés à dresser avec certitude un inventaire fiable des morts pour la France de la ville. Le 24 décembre, le conseil se réunit en séance extraordinaire pour décider s'il y a "lieu de graver une croix sur les côtés du monument". Le débat étant partagé, deux votes successifs ont lieu (7 pour, 5 contre, puis 7 pour, 6 contre) et le maire, Jean Le Cleac'h, écrit alors à la préfecture le 28 décembre pour obtenir son aval. Dans sa réponse du 5 janvier 1923, le préfet Joseph Desmars en personne rappelle au maire la loi de séparation des Églises et de l'État, et refuse donc la possibilité de faire graver une croix sur les côtés du monument<ref name=AC/>.

L'érection du monument

Un traité de gré à gré entre le maire de Guilvinec et le statuaire Joncourt est signé le 31 janvier 1923, et un procès-verbal de réception des travaux le 16 février suivant ; le monument est donc érigé dans la première quinzaine du mois de février 1923. Le devis final date du 27 février suivant, une fois les travaux achevés, et se monte à Modèle:Nombre, accepté par les services de la préfecture le premier mars. Entre-temps, le monument a été inauguré. Le 11 mai, le préfet informe le maire Le Cleac'h que le ministre de l'Intérieur Maurice Maunoury attribue à la commune la subvention de Modèle:Nobr "à titre de participation de l'État aux dépenses d'érection du monument élevé dans votre localité<ref name=AC/>."

Naufrages et sauvetages

La liste ci-après est fournie seulement à titre d'exemple, loin d'être exhaustive car les naufrages ont été très nombreux dans les parages.

Le Modèle:Date, la chaloupe de pêche Marie-Louise qui revenait de Bénodet, chargée de bois de chauffage, coule, malmenée par la tempête, entre Loctudy et Lesconil ; ce naufrage fit un rescapé (parvenu à nager jusqu'à la côte) et trois noyés (trois frères)<ref>Journal Le Gaulois Modèle:N° du 21 janvier 1869, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k519337b/f3.zoom.r=B%C3%A9nodet.langFR</ref>.

Le Journal officiel de la République française du Modèle:Date évoque une tempête qui vient de survenir : « Trois chaloupes seraient perdues, deux autres auraient disparu sans qu'on sache ce qu'elles sont devenues. Le Pierre, de Kérity, était monté de huit hommes qui ont tous péri. Sept de ces malheureux étaient pères de famille et laissent entre eux jusqu'à trente enfants qui vont se trouver sans ressources. Une seconde chaloupe, commandée par Bérou, du Guilvinec, compte sept morts. La troisième, nommée Daniel, jetée sur les sables de La Torche par la tempête, a été sauvée sans que les hommes aient péri »<ref>"Journal officiel de la République française, Réimpression du Journal officiel de la République française sous la Commune du 19 mars au 24 mai 1871, V. Brunel, Paris, 1871, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6286451f/f163.image.r=B%C3%A9nodet.langFR</ref>.

Le Modèle:Date, la barque de pêche Le Bon Dieu est coupée en deux à la suite d'une collision avec le vapeur Le Fauconnier, de Dunkerque : six des neuf marins à bord périssent<ref>Journal Le Gaulois, Modèle:N° du 23 mai 1877, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k522356z/f2.image.r=Guilvinec</ref>.

En 1890, le vapeur Louise Jenny s'échoue près du Guilvinec. Plusieurs pêcheurs de Guilvinec furent surpris par les gardes maritimes en train de piller la cargaison du navire et poursuivis en justice<ref>Journal La Lanterne Modèle:N° du 3 janvier 1891, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7529172s/f3.image.r=Guilvinec</ref>.

Le Modèle:Date, le Saint-Louis, de Guilvinec, se perd corps et biens près des Étocs (Modèle:Nobr)<ref>Journal La Lanterne n° 5 528 du 9 juin 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7506559t/f3.image.r=Guilvinec</ref>. Le Modèle:Date, le Louvre, un caboteur propulsé à la fois à voile et à vapeur, de Nantes, fait naufrage entre Lesconil et Guilvinec après avoir heurté la roche Ar Guisty au sud du Guilvinec(12 noyés, 3 rescapés)<ref>Journal La Lanterne n° 5 672 du 31 octobre 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504151h/f3.image.r=Guilvinec</ref>. Le Modèle:Date, le Saint-Trémeur se perd corps et biens, faisant Modèle:Nobr marins-pêcheurs<ref>Journal Le Petit Parisien n° 5 902 du 24 décembre 1892, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k516582z/f4.image.r=Treffiagat</ref>.

Fin mai 1897, le Sainte-Anne, de Guilvinec, qui était parti pêcher le homard dans l'archipel des Glénan, disparut avec ses Modèle:Nobr d'équipage ; le même jour disparut le bateau de pêche Saint-Jean, de Léchiagat, parti relever ses casiers, disparu avec son équipage de 8 marins-pêcheurs<ref>Journal Le Petit Parisien n° 7 523 du 2 juin 1897, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5182002/f3.image.r=Treffiagat</ref>.

La tempête du Modèle:Date provoqua la disparition de six chaloupes, faisant en tout Modèle:Nobr laissant 32 veuves et 85 orphelins, basées dans les ports de la région dont trois étaient de Léchiagat et trois de Guilvinec : le Saint-Joseph (6 noyés), le Pont-L'Abbiste (8 noyés), le Saint-Fiacre (6 noyés). Dans le Journal des débats du Modèle:Date, Anatole Le Braz écrit à propos des naufrages survenus lors de cette tempête : « Sur aucun point du littoral, les « victimes de la mer » n'ont été plus nombreuses qu'à Guilvinec. Le même jour, dans le même coup de tempête (...) six barques<ref>Parmi les barques coulées, la Volonté-de-Dieu et le Saint-Corentin, ainsi que trois embarcations de Léchiagat</ref> disparaissaient, entraînant dans l'abîme une cinquantaine d'hommes dont on recueille présentement les débris épars, le long de tout le rivage atlantique jusqu'au fond du golfe de Gascogne »<ref name="Journal des débats politiques et littéraires" />. Peu avant, le Modèle:Date, la chaloupe de pêche Double-alliance, de Guilvinec, avait chaviré à la suite d'une bourrasque à deux milles au large de la pointe de Penmarc'h ; ses neuf hommes d'équipage avaient pu être sauvés<ref>Annales du sauvetage maritime, 1896, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5830793t/f22.image.r=Guilvinec</ref>. Le Modèle:Date, les huit hommes d'équipage de la chaloupe de pêche La-Mère-de-Dieu, en perdition près de l'île aux Moutons furent sauvés par le gardien du phare de cette île et un autre marin<ref>"Annales du sauvetage maritime", juillet 1899, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5831236c/f84.image.r=Guilvinec</ref>.

Fichier:Vice-Amiral Charles Duperré.jpg
Le canot de sauvetage Vice-Amiral Charles Duperré le jour de son inauguration le Modèle:Date
Fichier:Alice canot de sauvetage.jpg
Guilvinec : le canot de sauvetage Alice vers 1915

La station de sauvetage de Guilvinec est créée en avril 1902, le premier canot de sauvetage, à rames, est le Alexandre Van Maseyk<ref>Alexandre van Maseyk, né le Modèle:Date à Marseille, vice-consul de France à Alep ; il fut par la suite maire de Maison-Carrée en Algérie</ref> ; le Modèle:Date, il fut béni par l'évêque de Quimper en présence d'une foule considérable<ref name="VFAB25" />. Le Modèle:Date, ce canot de sauvetage secourut un vapeur en détresse<ref>http://www.papapoydenot.fr/rapport.aspx?id=ee6222df-2707-49b2-bf40-466b66aff880</ref>. Ce canot fut transféré au Conquet en avril 1912 et prit le nom de Lieutenant Pierre Géruzez<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'Alice lui succéda en 1913, puis le Vice-Amiral Charles Duperré<ref>"Annales du sauvage maritime", juillet 1928, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5768387s/f119.image.r=Guilvinec</ref> (le premier canot à moteur) inauguré le Modèle:Date, le Jean Louis Courtès en 1960 et le Patron Léon Avron<ref>Ce canot construit en 1977 fut d'abord en service à la station de sauvetage de Calais</ref> en 1993 et enfin le Men Meur en 2003<ref>http://www.leguilvinec.com/public/pages/lequartiermar_stationsnsm.php</ref>.

Le Modèle:Date, le dundee Marie, de Tréguier, venant de Boulogne et se dirigeant vers Quimper, chargé de ciment, coule sur la roche de Guilvinec. Les quatre hommes d'équipage sont rescapés<ref>Journal La Lanterne Modèle:N° du 30 avril 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7511090m/f3.zoom.r=B%C3%A9nodet.langFR</ref>. Le Modèle:Date, le Saint-Gilles coule (Modèle:Nobr) et trois jours plus tard un autre naufrage fait Modèle:Nobr à l'entrée du port de Guilvinec<ref>Journal La Lanterne Modèle:N° du 10 décembre 1903, consultable gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7509033s/f3.image.r=Guilvinec et Modèle:N° du 12 décembre 1903, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7509035m/f3.image.r=Guilvinec</ref>. Le Modèle:Date, le sloop Marie-Yvonne heurte la roche Rouzès à Modèle:Nombre environ de l'entrée du port du Guilvinec et sombre ; les deux hommes de l'équipage sont sauvés par le canot de sauvetage<ref>"Annales du sauvetage maritime", juillet 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k58026315/f16.image.r=Guilvinec</ref>. En 1905, le Marengo disparaît corps et biens au large des Étocs avec Modèle:Nobr à bord et l'Amiral Gervais disparut la même année avec Modèle:Nobr à bord, on ne retrouva que ses filets à la dérive.

Le Modèle:Date, le canot Gagne tu l'auras, de Guilvinec, chavire alors qu'il revenait de Concarneau en face du rocher Goudoul en Lesconil ; les naufragés furent recueillis par le canot Deux-Frères, de Lesconil, à l'exception du mousse qui se noya<ref>"Annales du sauvetage maritime", 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57665747/f110.image.r=Guilvinec</ref>.

Le Modèle:Date, le vapeur Saint-Nicolas, de Marseille risque de s'échouer sur les roches « Les putains » alors que, pris dans la tempête et non maître de sa manœuvre, il était pris en remorque par le remorqueur Mastodonte. Il refuse toutefois le secours du canot de sauvetage Alice, de Guilvinec, mais finit par être jeté à la côte entre la pointe de Bénodet et la pointe de Mousterlin<ref>"Annales du sauvetage maritime", Modèle:1er janvier 1923, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5766622v/f64.image.r=B%C3%A9nodet.langFR</ref>.

Dans la nuit du 29 au Modèle:Date-, en raison d'un violent ouragan, le trois-mâts polonais Pomorze, un navire-école, vint s'échouer sur les Étocs, près du Guilvinec. L'équipage ne fut sauvé que grâce au courage des sauveteurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le Modèle:Date, le vapeur anglais Brumhall, perdu dans la brume avec son compas déréglé en raison du minerai de fer qu'il transportait depuis Bilbao en direction de Middlesbrough, s'échoue sur le plateau rocheux des Fourches à 2 milles environ de Guilvinec. L'équipage se réfugia dans une baleinière qui fut prise en remorque par des bateaux sauveteurs. Le navire fut perdu<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 28 septembre 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k626043v/f4.image.r=Pouldreuzic.langFR</ref>.

En juillet 1936, la barque Croas-Malo, de Guilvinec, heurte un rocher et coule près de Belle-Île-en-Mer ; les trois membres de l'équipage furent sains et saufs<ref>Journal Ouest-Éclair n° 14 500 du 19 juillet 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k660593f/f4.image.r=Treffiagat</ref>.

La forte tempête du Modèle:Date, les pinasses armées à la drague pour la pêche à la langoustine du port de Guilvinec, des bateaux de 16 à Modèle:Unité de long, de 25 à Modèle:Unité de jauge brute, qui se tenaient à l'entrée du port, prêtes à prendre la mer le lendemain, chassèrent sur leurs ancres et furent drossées à la côte, côté Léchiagat : deux bateaux furent perdus, six subirent des avaries graves et une quinzaine des avaries plus légères ; les langoustiers, qui occupaient l'arrière-port du côté de Léchiagat, ne subirent que de légères avaries<ref>Journal Ouest-Éclair n° 14 999 du 3 décembre 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k661094j/f5.image.r=L%C3%A9chiagat</ref>.

En 1939, une cinquantaine de réfugiés républicains espagnols arrivèrent au Guilvinec ; ils furent logés dans l'ancienne poste, mais aussitôt mis en quarantaine en raison des maladies qu'ils étaient susceptibles de véhiculer ; la municipalité et la population leur vint toutefois en aide. Ils restèrent jusqu'à la fin de l'année 1939 et furent alors transférés dans une ancienne usine à l'Île-Tudy<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1947, le jeudi 3 avril, une tempête de force 10 provoquait le naufrage de plusieurs bateaux : les "Rosier fleuri", "Edith Cawell" et "Louis et Alice". À proximité des Étocs, le "Rosier-fleuri", pinasse de Léchiagat, est renversé par une vague déferlante: sur les quatorze marins seul quatre seront saufs. Ils rentreront avec leur pinasse équipée d'un gréement de fortune. L' "Edit Cawell", palangrier de Modèle:Unité fut aussi perdu avec son équipage complet de Modèle:Nobr. Le "Louis Alice" pinasse de Modèle:Nobr fut perdu avec son équipage complet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Modèle:Date- le caboteur Côte de Grâce, chargé de Modèle:Nobr de ciment à destination de Quimper, heute la roche "Krouguet" sur le plateau des Fourches et coule ; l'équipage, qui a pris place dans un canot de sauvetage, est recueilli par le canot de sauvetage du Guilvinec<ref name="abe">Alexis Deniau, Benjamin Pepy et Emmanuel Gourvil, "Les trésors engloutis de Bretagne", tome 1 (de Brest à Lorient), Cristel éditions, 2013, Modèle:ISBN.</ref>.

La pêche et les usines de poisson avant la Seconde Guerre mondiale

Fichier:Crise sardinière Bretagne - Le Guilvinec.jpg
La crise sardinière à Guilvinec (dessin publié dans la revue L'Illustration du Modèle:Date)
Fichier:Lestriagat au début du XXe siècle.jpg
Le port de Lestriagat (Léchiagat) et de Guilvinec au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1901, Guilvinec compte Modèle:Unité<ref group="a">Modèle:P..</ref>. Cette année-là, débute la crise sardinière : la sardine quitte les parages de Bretagne pour une dizaine d'années<ref group="a">Modèle:P..</ref>. Les usines ferment, la misère s'installe<ref name="Berrou 1840-1939"/>. Le directeur de l'école des garçons et la directrice de l'école des filles écrivent conjointement, dans une lettre publiée par le journal La Lanterne du Modèle:Date : Modèle:Citation bloc

Une religieuse du Saint-Esprit, sœur Pauline<ref>Sœur Pauline de Jésus, née Anne-Marie Guiomar le Modèle:Date à Plouëc-du-Trieux dans les Côtes-du-Nord, décédée presque centenaire le Modèle:Date à Guilvinec, voir Jean-Louis Grognet, "Sœur Pauline sauve Guilvinec de la famine" et http://soeurpauline.e-monsite.com/pages/deces.html</ref>, introduit alors le point d'Irlande à Guilvinec, en activité de complément<ref>Jean-Louis Grognet, Sœur Pauline sauve Le Guilvinec de la famine, Lulu, 2012.</ref>. Toutes les familles, enfants compris, se mettent à produire du picot bigouden (de la dentelle). En 1906, le port du Guilvinec compte 288 bateaux de pêche et 1 422 pêcheurs qui pêchent cette année-là Modèle:Unité de maquereaux, Modèle:Unité de sardines, Modèle:Unité de poissons divers, Modèle:Unité de homards et de langoustes. En 1914, la pêche procure Modèle:Nombre à Guilvinec : Modèle:Nombre à bord des bateaux, Modèle:Nobr à terre (6 mareyeurs procurent Modèle:Nobr dont 36 féminins, Modèle:Nobr dans la fabrication des cordes et voiles, Modèle:Nobr dans celle des filets, Modèle:Nobr dans 3 chantiers navals, Modèle:Nobr dans l'usine de glace, Modèle:Nobr au dépôt de sel, les emplois dans les conserveries, etc.) ; la commune vit alors quasi exclusivement de la pêche<ref name="JUTVG3" />. Dans les années 1912-1914, des canots dragueurs de Guilvinec commencent à pêcher la langoustine. Mais cela reste une pêche d'appoint, car il faut un bon vent pour traîner la drague<ref name="Berrou 1840-1939"/>.

Le caractère saisonnier de la pêche sardinière impose une émigration temporaire des pêcheurs vers Quiberon, Le Croisic et même plus loin : « Les Bretons débarquent leurs cargaisons à Noirmoutier, à Port-Joinville, aux Sables, à Croix-de-Vie, à La Rochelle, à Ars-en-Ré, à Royan »<ref>Louis Papy, "La côte Atlantique de la Loire à la Gironde", Bordeaux, Delmas, 1941</ref> laissant alors un bourg temporairement presque vide de ses habitants.

En 1919, l'inscription maritime est transférée de Quimper à Guilvinec, qui devient chef-lieu du quartier maritime<ref group="a">Modèle:P..</ref>. En 1924, Louis Le Cleac'h, patron pêcheur qui avait déjà innové en embarquant une glacière, installe un moteur sur son annexe, puis sur sa chaloupe. Les autres patrons l'imitent<ref name="Berrou 1840-1939"/>.

En 1926, les ouvrières de Lesconil venues manifester à Guilvinec sont rejointes par Modèle:Nobr des usines locales<ref group="a">Modèle:P..</ref>. À partir de cette année, les pêcheurs bigoudens remplacent la chaloupe par la pinasse arcachonnaise<ref group="b">Modèle:P..</ref>. Vers 1930, des pêcheurs guilvinistes migrent vers les ports sardiniers de Quiberon, de Belle-Île et du Croisic<ref group="b">Modèle:P..</ref>. De 1930 à 1932, on construit un môle de Modèle:Nobr<ref group="a">Modèle:P..</ref>. En 1934, les frères Félix et Marcel Quiniou gréent le premier malamok guilviniste, l’Ernest Zégut, avec fermes, treuil, panneaux et chalut.

Fichier:Guilvinec 1925.jpg
Bateaux de pêche dans le port de Guilvinec (vers 1925)

Dans un article paru le Modèle:Date et intitulé La grande misère des pêcheurs des côtes bretonnes, le journal Ouest-Éclair décrit la grande misère des pêcheurs de Guilvinec et de Penmarch contraints d'émigrer ou de s'engager dans la Marine nationale et ajoute : « Il faut ajouter aux deux ports précédemment cités ceux de Lesconil, l'Île-Tudy et Sainte-Marine, qui ne sont pas mieux partagés tant s'en faut ».

Modèle:Citation bloc

En 1935, les communistes remportent pour la première fois les élections municipales emportant au second tour 19 des Modèle:Nobr (Guilvinec fait partie des cinq communes du département du Finistère à avoir cette année-là une municipalité à majorité communiste, les autres étant Concarneau, Douarnenez, Beuzec-Conq et Treffiagat)<ref>Journal L'Humanité n° 13 518 du 21 décembre 1935, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k405592k/f4.image.r=Treffiagat</ref>. Marc Scouarnec, patron du canot Karl Marx, est élu maire. En 1939, la ville accueille des réfugiés espagnols jusqu'à la fin de l'année<ref name="Berrou 1840-1939"/>.

En 1934, Guilvinec compte 381 bateaux de pêche (c'est le record jamais dépassé) dont 144 voiliers et 237 bateaux à moteur (les premiers bateaux à moteur sont apparus en 1924). C'est aussi à partir de 1934 qu'apparaissent les premiers malamoks<ref>Bateaux à moteur de plus de 25 tonneaux pratiquant le chalutage à panneaux et non plus "à la perche"</ref> : Guilvinec en abrite 13 en 1936, 70 en 1939, 82 en 1945. Le port compte en 1934 6 conserveries (Chacun, Delory, Lecointre, Chemin, Furic, Coopérative de France ; les trois premières citées produisant également des conserves de légumes) et 4 chantiers navals qui construisent cette année-là 45 bateaux de pêche<ref name="JUTVG3" />. Selon le journal Ouest-Éclair du Modèle:Date, le port du Guilvinec compte alors environ 200 gros bateaux dragueurs, qui l'été se transforment en sardiniers ou arment pour d'autres types de pêche, montés par 1 400 marins : leur gain moyen annuel est alors en moyenne de Modèle:Unité, « gain manifestement insuffisant, surtout quand la famille compte un grand nombre d'enfants. (...). On compte aussi environ 25 canots de petits pêcheurs, montés généralement par deux hommes et un mousse (...). C'est la misère noire, d'autant que, depuis le début de l'hiver, les sorties [des bateaux] ont été extrêmement rares. (...) La misère est d'ailleurs générale et l'on achète le pain à crédit »<ref>Journal Ouest-Éclair n° 14 765 du 12 avril 1937, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6608606/f8.image.r=L%C3%A9chiagat</ref>.

Paul Nédellec a écrit en 1934 une assez longue description de Guilvinec<ref>Journal La Croix n° 15 833 du 30 septembre 1934, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4140988/f3.image.r=L%C3%A9chiagat</ref>.

Modèle:Article détaillé Ce n'est que le Modèle:Date qu'est créée la brigade de gendarmerie à pied de Guilvinec comprenant les communes de Guilvinec, de Treffiagat, Penmarc'h, Plomeur et Saint-Jean-Trolimon, forte de cinq hommes<ref>"Mémorial de la gendarmerie", n° du 31 décembre 1936, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k54505039/f315.image.r=Guilvinec</ref>.

La Seconde Guerre mondiale

Le Modèle:Date, les Allemands arrivent à Guilvinec. Deux « malamoks », le Korrigan et le Mouscoul, ainsi que le canot de sept mètres Petit Manuel quittent le port pour rejoindre la Grande-Bretagne et les Forces françaises libres<ref group="b">Modèle:P..</ref>. Entre juillet et octobre 1940, des pêcheurs guilvinistes opèrent 8 missions entre la Bretagne et l'Angleterre à bord du Rouanez-ar-Peoc'h<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et ramenant notamment l'agent secret Hubert Moreau<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui participa par la suite au réseau Johnny. La kommandantur allemande à Guilvinec disposait d'une cinquantaine de soldats entre 1940 et 1944<ref name="blog GB">http://www.gastonballiot.fr/le-pays-bigouden-dans-la-guerre/de-la-resistance-a-la-liberation/</ref>.

Le torpillage du cargo Guilvinec en février 1941 fit Modèle:Nobr, dont 13 marins bretons, mais aucun n'était originaire du Guilvinec<ref>Journal Ouest-Éclair Modèle:N° du 27 février 1941, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k635331n/f2.image.r=Sainte-Marine.langFR</ref>.

Le Modèle:Date, un bateau de Guilvinec ramène quatre aviateurs américains qui ont sauté en mer et que les autorités allemandes arrêtent immédiatement ; le Modèle:Date, trois avions survolent Guilvinec à basse altitude et lâchent cinq bombes au lieu-dit Poul Guen<ref>Éric Rondel, La Bretagne bombardée, 1940-1944, éditions Ouest et Compagnie, 2011, Modèle:ISBN.</ref>.

En 1942, ouvre l'école d'apprentissage maritime (EAM). Grâce à la motorisation, la pêche est en forte croissance. En 1951, un pont relie Guilvinec à la commune voisine de Treffiagat-Léchiagat. La vente sous criée commence en 1957 pour les hauturiers, et en 1959 pour les côtiers<ref name="Berrou 1940 à nos jours">Pierre-Jean Berrou, « 1940 à nos jours », sur leguilvinec.com.</ref>.

De nombreux guilvinistes participèrent à la Résistance extérieure : Roger Guillamet fut compagnon de la Libération, Mathieu Bargain était à bord du contre-torpilleur La Combattante qui participa au débarquement de Normandie ; une dizaine de guilvinistes furent membres du [[Commandos Kieffer (France libre)|Modèle:1er bataillon de fusiliers-marins]] qui combattit notamment à Bir-Hakeim, etc. D'autres, notamment Raymond Le Corre, Marcel Guénolé, Henri Le Goff (ils furent tous les trois déportés à Buchenwald), Michel Baltas, participèrent à des réseaux d’évasion, de renseignements et de trafic d’armes entre la France et l'Angleterre ; Martial Bizien fut membre du réseau Nemrod créé par Honoré d'Estienne d'Orves et fut emprisonné en Allemagne<ref name="blog GB" />.

D'autres guilvinistes participèrent à la Résistance intérieure : le pharmacien Jean Lavalou, Yves Frelaud, Henri Le Goff et d'autres furent membres du réseau Johnny ; la résistance communiste au Guilvinec fut importante, animée notamment par l'ancien maire Marc Scouarnec jusqu'à son arrestation, Pierre Cossec, Pierre Tanneau, etc. qui constituèrent une cellule communiste clandestine. Jean Le Brun, futur maire du Guilvinec, fut radio dans le réseau d'espionnage Orchestre rouge avant d'être déporté à Buchenwald. À partir de juin 1944, un maquis FTP se forma autour de Meil Corroac'h, constitué principalement d'hommes originaires de Léchiagat et du Guilvinec ; parmi ces derniers Isaac Stéphan, Louis Coupa, Henri Cloarec ; des résistants guilvinistes FTP et FFI participèrent aux combats contre le réduit allemand de Lézongar près d'Audierne, et à ceux de la poche de Lorient<ref name="blog GB" />.

Un "Comité de Libération" fut mis en place au Guilvinec, une délégation spéciale fut mise en place pour administrer la ville, dirigée par Yvon Morvan et composée d'autres militants communistes comme Pierre Cossec, Basile Larzul qui procédèrent à des actions d'épuration contre des personnes compromises avec le régime de Vichy ou les Allemands, notamment le maire de la période de l'occupation, A. Le Nivez. Quatre femmes furent aussi tondues<ref name="blog GB" />.

Le monument aux morts du Guilvinec porte les noms de Modèle:Nobr mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : parmi elles, Yves Frelaud<ref>Yves Frelaud, né le Modèle:Date à Bouguenais (Loire-Inférieure)</ref>, membre du réseau Johnny<ref>Modèle:Lien web.</ref>, mort en déportation au camp de concentration de Mauthausen le Modèle:Date et Louis Berrou<ref>Louis Berrou, né le Modèle:Date au Guilvinec</ref>, résistant, mort en déportation au camp de concentration de Sachsenhausen le Modèle:Date ; des soldats originaires du Guilvinec sont morts au combat comme Eugène Berrou (frère de Louis Berrou)<ref>Modèle:Lien web.</ref>, engagé dans les Forces françaises libres dès juin 1940, tué en Syrie ; d'autres sont morts dans des circonstances non précisées comme Henri Gloaguen à Rabat (Maroc), Simon Joncour à Alger, François Le Moigne en Tunisie; huit marins sont disparus en mer, par exemple Joachim Morvan, mort lors du naufrage du cuirassé Bretagne le Modèle:Date à Mers el-Kébir et Eugène Le Cléach, disparu lors du naufrage du sous-marin Protée coulé par les Allemands au large de Cassis le Modèle:Date<ref name="JK90E8" />. Un autre résistant, Jean Baudry<ref>Jean Baudry, né le Modèle:Date à Treffiagat, marin à Treffiagat, membre des Francs-Tireurs et Partisans français, voir http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/fusilles/fusilles-29.htm et http://www.gastonballiot.fr/le-pays-bigouden-dans-la-guerre/</ref>, fut fusillé le Modèle:Date par les Allemands au Mont-Valérien mais il habitait en fait à Léchiagat et son nom n'est pas sur le monument aux morts de Guilvinec, mais sur celui de Treffiagat-Léchiagat.

Les restrictions imposées à la pêche pendant la guerre rendirent la vie quotidienne difficile : les femmes se remirent à faire de la dentelle, les hommes se livrèrent à la récolte du chiendent sur les dunes pour fabriquer des brosses<ref name="JUTVG3" />.

L'après-guerre et la seconde moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Un soldat originaire de Guilvinec, Joseph Courtes<ref>Joseph Courtes, né le Modèle:Date à Guilvinec, sapeur à la Modèle:39e compagnie d'engins fluviaux du Génie, mort accidentellement en service le Modèle:Date à Haïphong (Tonkin)</ref>, est mort pendant la Guerre d'Indochine.

En 1951 le port de Guilvinec est doté d'une salle des ventes, en 1953 d'un nouveau terre-plein et en 1957 de magasins de marée et d'une criée. Le chalutage est désormais la principale pêche pratiquée et les bateaux, désormais équipés des moyens de transmission modernes, s'aventurent plus loin, pratiquant la pêche hauturière, allant pêcher langoustines et poissons jusqu'à proximité des côtes des Îles Britanniques.

En 1962, est créé l'Armement guilviniste, présidé par Jules Furic, qui lance les deux premiers bateaux construits en acier de plus de Modèle:Nobr, le Tronoën et le Treminou<ref group="a" name="p180">Modèle:P..</ref>. L'Armement guilviniste se scinde en deux en 1964, donnant naissance à l'Armement bigouden<ref>« L'Armement Bigouden », sur bateauxdepeche.net, 11 mars 2012.</ref>. Le tonnage mis en vente sous la criée augmente chaque année<ref name="Berrou 1940 à nos jours"/>. Alain Jadé et Soazig Le Gall (fille de Thomas Le Gall qui racheta en 1971 un armement moribond) dirigent l'"Armement bigouden" qui comprenait en 2008 dix chalutiers hauturiers dont les noms commencent tous par "Bara" ("pain" en breton) dont la plupart ont été construits au chantier Glehen de Guilvinec. En 1979, le chantier Glehen lança pour l'Armement bigouden le premier Bara d'une longue série : le Bara Pemdez (le « Pain quotidien »), chalutier acier semi-industriel, à pêche arrière, Modèle:Nobr, Modèle:Unité<ref group="a" name="p180"/>. D'autres suivent, comme le Bara Douz (« Pain doux »), le Bara Man (« Pain beurre »), le Bara Segal (« Pain de seigle »), etc.

En 1982, Guilvinec devient le quatrième port français, et le premier en pêche fraîche<ref group="a" name="p180"/>. En cette même année, le canton de Pont-l'Abbé, qui couvre jusqu'ici la moitié sud du Pays Bigouden, est dédoublé. La ville devient chef-lieu du canton de Guilvinec<ref name="Berrou 1940 à nos jours"/>. En 1990, Furic Marée devient le premier mareyeur de France<ref group="a" name="p180"/>.

En 1993, survient la crise de la pêche. En raison des importations extra-communautaires, le prix du poisson s'effondre à Guilvinec de 12 % par rapport à l'année précédente. Les revenus des pêcheurs baissent, les familles sont surendettées<ref name="Berrou 1940 à nos jours"/>. La pêche bigoudène, qui a tiré jusqu'ici sa force du grand nombre et de la grande diversité de ses armements, vit désormais à l'heure de la restructuration. Toute la filière en est réduite à s'adapter. En 1995, le mareyeur Furic crée son propre armement<ref group="a">Modèle:P..</ref>. En 1996, l'usine Paul Chacun ferme<ref name="Berrou 1940 à nos jours"/>.

L' Enez Eussa II, ancien navire à passagers desservant Molène et Ouessant entre 1962 et 1992, qui était à l'abandon dans l'arrière-port de Concarneau, fut volontairement sabordé au large du Guilvinec près de la bouée de Basse Spinec<ref name="abe" />.

Le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Le naufrage du Bugaled Breizh

Le Bugaled Breizh (« Enfants de Bretagne ») est un chalutier de Loctudy, immatriculé dans le quartier maritime de Guilvinec. Il a coulé subitement le Modèle:Date au large du Cap Lizard, provoquant la mort de ses cinq marins. Modèle:Article détaillé

Les difficultés du port de pêche

Le progrès technique et le déclin de la pêche entraînent une diminution des emplois maritimes : Guilvinec comptait Modèle:Unité liés à la mer en 1950, 3 095 en 1965, 2 648 en 1969. Les tonnages pêchés sont toutefois en augmentation (Modèle:Unité en 1950, 12 457 en 1967, Modèle:Unité en 2014). En 2009-2010, Modèle:Nobr du Guilvinec ont été arrêtés en raison des plans de sortie de flotte décidés par l'Union européenne<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le port abrite encore en 2014 Modèle:Nobr pratiquant la pêche hauturière et Modèle:Nobr pratiquant la pêche côtière, mais les quotas imposés par la Commission européenne et le non-renouvellement de la flotte inquiètent ; trois bateaux (dont le Locléade et le Phénix 1<ref>Journal Le Télégramme Modèle:N° du 3 novembre 2015</ref>) ont été en 2015 vendus à un armement espagnol intéressé principalement par le quota de Modèle:Unité de droits de pêche que possédaient ces bateaux<ref>http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/lespagne-grignote-pecherie-francaise-29-09-2013-111378</ref>. Le nombre de marins embarqués dans le quartier maritime du Guilvinec était de Modèle:Nobr en 1992, 767 en 2016 et 729 en 2018 (dont 434 au Guilvinec même)<ref>Steven Lecornu, "Pêche. « La flotte se maintient »", journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 21 décembre 2018.</ref>.

Par contre le mareyage reste dynamique : Guilvinec a su capter le poisson pêché par les bateaux des ports voisins qui ont cessé la commercialisation et aussi, par la vente à distance, de bateaux qui débarquent leur poisson ailleurs. Guilvinec est le port français de référence pour la commercialisation du poisson frais ; pour de nombreuses espèces comme l'églefin, la lotte, la raie, etc., les acheteurs se connectent en premier au Guilvinec. « Le prix moyen est plus fort au Guilvinec parce qu'il y a du volume. (...) Sur les criées hauturières, c'est celle où il existe le plus de vente à distance. (...) Quand les ventes démarrent toutes à Modèle:Heure du matin, c'est ici que le prix est fait » déclare Christophe Hamel, directeur de la criée du Guilvinec. Le port possède en 2015 Modèle:Nobr de marée sous criée, Modèle:Nobr agréés et Modèle:Nobr à distance<ref>Journal Le Télégramme Modèle:N° du 4 novembre 2015</ref>.

En 2018, la criée du Guilvinec a commercialisé Modèle:Nobr tonnes de poissons pour une valeur de Modèle:Nobr euros<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 8 janvier 2019</ref>. En 2019 Modèle:Nobr tonnes ont été débarquées pour un chiffre d'affaires de Modèle:Nobr euros<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 14 janvier 2020</ref>, mais seulementModèle:Nobr tonnes en 2020<ref>Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 12 janvier 2021</ref>.

La polémique concernant le projet de transformation de l'arrière-port en port de plaisance

Face au déclin du port de pêche du Guilvinec-Léchiagat et à l'envasement accru de l'arrière-port du Steir (qui n'est plus depuis des décennies qu'un cimetière de bateaux) accéléré depuis la construction du pont-digue reliant Léchiagat au Guilvinec, un projet de dévasement, de construction d'un port de plaisance dans cet arrière-port et de démolition du pont-digue fait polémique depuis 2010, la controverse opposant principalement les écologistes et les professionnels de la mer<ref>http://www.treffiagat-lechiagat.fr/election/Portplais.pdf</ref>. Les partisans du projet assurent que la pêche professionnelle restera prioritaire et que le projet d'un port de plaisance serait seulement complémentaire, permettant d'étoffer une offre en matière d'accueil de bateaux de plaisance quasiment inexistante pour l'instant, et permettrait l'arrivée de nouvelles entreprises industrielles liées à la mer et à la navigation de plaisance dans la zone intercommunale de Toul-ar-Braz<ref>Modèle:Lien web.</ref>. « Cette mixité entre pêche et plaisance sera un atout pour le port » assure Jean-Luc Tanneau, maire du Guilvinec. Deux projets existent en fait : l'un de Modèle:Nobr, juste en amont du port de pêche, l'autre de Modèle:Nobr en aménageant l'arrière-port. Les écologistes s'opposent à ce dernier projet : l'arrière-port est « d'une remarquable biodiversité et une nourricerie indispensable pour le repeuplement de la mer » s'indigne par exemple un membre de l'association "Bretagne vivante"<ref>Le Courrier du Finistère, nModèle:O du 13 novembre 2013.</ref>.

Un nouveau projet, plus modeste, prévoit 338 nouvelles places dont 121 sur pontons côté Guilvinec et 130 dans l'arrière-port avec une darse en eau ; des lignes de mouillage moins denses côté Treffiagat, avec Modèle:Nobr pour l'escale et un bâtiment d'accueil. Le chantier pourrait être entrepris en 2025<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Politique et administration

La commune est l'ancien chef-lieu du canton et adhère à la communauté de communes du Pays Bigouden Sud<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Tendances politiques et résultats

Modèle:…

Administration municipale

Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 2 500 et 3 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 23<ref>Modèle:Légifrance.</ref>.

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Instances judiciaires et administratives

Guilvinec relève du tribunal d'instance de Quimper, du tribunal de grande instance de Quimper, de la cour d'appel de Rennes, du tribunal pour enfants de Quimper, du conseil de prud'hommes de Quimper, du tribunal de commerce de Quimper, du tribunal administratif de Rennes et de la cour administrative d'appel de Nantes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La commune accueille la brigade de proximité de la circonscription de gendarmerie et un bureau de poste.

Politique environnementale

Modèle:…

Jumelages

Au 19 avril 2013, Guilvinec est jumelée avec Sévrier en Haute-Savoie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le jumelage avec Schull dans le comté de Cork en Irlande aura lieu le 23 mai 2014. La charte de jumelage sera signée par le Président du comité de jumelage de Schull et le maire du Guilvinec, Jean-Luc Tanneau. La pêche et la plaisance réunissent ces deux communes en plus des échanges entre enfants des écoles et attrait touristique des deux villes<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Population et société

Démographie

Guilvinec a été créée en 1880 à partir d'une scission de la commune de Plomeur.

Modèle:Population de France/section

Commentaire : La population du Guilvinec a augmenté très rapidement depuis la création de la commune jusqu'en 1926, présentant un aspect de ville champignon : la commune gagne Modèle:Unité entre 1881 et 1926, sa population étant multipliée par 2,4 en Modèle:Nobr, en raison de l'essor de la pêche et des activités liées à la pêche pendant cette période. La période 1926-1946 connaît une stabilité démographique ; la commune atteint son maximum démographique en 1962 avec Modèle:Unité ; depuis, la crise de la pêche a entraîné un spectaculaire déclin démographique, Guilvinec perdant Modèle:Unité entre 1962 et 2010, doit - 42,8 % en Modèle:Nobr.

Guilvinec connaît un solde naturel négatif : pour la période 1999-2007, Modèle:Nobr et seulement Modèle:Nobr ont été enregistrées ; pour la période 2007-2012, le déficit naturel moyen annuel est de - 1,1 % l'an ; en 2014, Modèle:Nobr et Modèle:Nobr ont été enregistrés ; le taux d'accroissement naturel est largement négatif (pour la période 2007-2012, il est de - 11,3 pour mille, le taux de natalité étant de 7, 1 pour mille et le taux de mortalité de 18,4 pour mille). Par contre le solde migratoire, lui aussi négatif entre 1968 et 1999, est devenu depuis légèrement positif : + 0,4 % l'an entre 2007 et 2014<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le vieillissement de la population est important : en 2012, 40,0 % de la population avait Modèle:Nobr et plus, alors que 16,2 % seulement étaient âgés de 0 à Modèle:Nobr. La crise de la pêche explique qu'en 2012 56,7 % des actifs de la commune travaillaient ailleurs qu'au Guilvinec. Les logements vacants sont nombreux (12,1 % des logements en 2012) et l'augmentation du nombre des résidences secondaires est sensible (25,3 % du total des logements en 2007 ; 30,1 % en 2012), celui des résidences principales stagnant en valeur absolue (Modèle:Nombre en 2007 ; Modèle:Nombre en 2012), mais diminuant en pourcentage (64,4 % du total des logements en 2007 ; 57,8 % en 2012)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Enseignement

La commune est rattachée à l'académie de Rennes. Cette académie fait partie de la zone B pour son calendrier de vacances scolaires, depuis 2015.

Elle administre une école élémentaire communale de Modèle:Nobr (année scolaire 2012-2013)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et dispose d'une école élémentaire privée de Modèle:Nobr (année scolaire 2012-2013)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le département gère deux collèges : Paul-Langevin (public) et Saint-Joseph (privé)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Le lycée professionnel maritime de Guilvinec forme aux métiers de la mer (pêche, marine marchande, voire Marine nationale) et à certains métiers à terre (transformation du poisson). Il assure également la formation continue des marins en activité. Il est situé à Treffiagat<ref>« Lycée professionnel maritime du Guilvinec », sur lycee-maritime-guilvinec.com.</ref>.

Manifestations culturelles et festivités

Modèle:…

Santé

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Sports

Le club de football du Guilvinec est le Fctgv (Treffiagat-Guilvinec) : il dispose d'un stade de Modèle:Nobr en termes de capacite qui se nomme Amédée Biguais.

Médias

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Cultes

Culte catholique

La paroisse catholique de Guilvinec fait partie de l'ensemble paroissial de Stereden-Vor dans le doyenné de Pont-l'Abbé (Diocèse de Quimper et Léon).

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Euro, ce qui plaçait Guilvinec au 27 882e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Emploi

En 2009, la population âgée de 15 à Modèle:Nobr s'élevait à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on comptait 66,8 % d'actifs dont 57,1 % ayant un emploi et 9,7 % de chômeurs<ref group="Insee">EMP T1 - Population de 15 à Modèle:Nobr par type d'activité.</ref>.

On comptait Modèle:Nombre dans la zone d'emploi, contre 1 876 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 951, l'indicateur de concentration d'emploi<ref group="Note">L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.</ref> est de 172,7 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre près de deux emplois pour chaque habitant actif<ref group="Insee">EMP T5 - Emploi et activité.</ref>.

Entreprises et commerces

Au 31 décembre 2010, Guilvinec comptait Modèle:Nobr : 35 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 24 dans l'industrie, 16 dans la construction, 193 dans le commerce-transports-services divers et 56 étaient relatifs au secteur administratif<ref group="Insee">CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.</ref>.

En 2011, Modèle:Nobr ont été créées à Guilvinec<ref group="Insee">DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.</ref>, dont 11 par des autoentrepreneurs<ref group="Insee">DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.</ref>.

Les Transports Guiffant, entreprise créée en 1936 (initialement un car transportant des voyageurs) par Louis Guiffant, s'est ensuite spécialisée dans le transport du poisson du port à la gare du Guilvinec (train Birinik) avant de transporter les produits de la mer dans toute la France, et même dans la décennie 1970 jusqu'en Europe de l'Est et au Proche-Orient. En 2022 l'entreprise, qui compte environ Modèle:Nobr, est rachetée par les "Transports Delanchy"<ref>Modèle:Lien web.</ref>, basés à Guidel, en raison du départ à la retraite de Luc Guiffant, petit-fils du fondateur de l'entreprise<ref>Modèle:Article.</ref>.

Pêche

Activité portuaire
Fichier:Gv retour de peche 3 200609.jpg
Retour de pêche des côtiers, en 2008.

La commune du Guilvinec partage avec la commune voisine de Treffiagat-Léchiagat le plus important port de pêche artisanale de France<ref name="cci, p. 23">« Port de Guilvinec », sur quimper.cci.fr, 9 janvier 2012, Modèle:P.23.</ref>. La flottille du port se compose au Modèle:Date de Modèle:Nobr (du canot au chalutier hauturier) pour Modèle:Nobr :

Dans le classement en valeur débarquée des bateaux français, il est en 2012 le premier port de pêche français (Modèle:Unité), devant Lorient et Boulogne. Il est le troisième en tonnage (Modèle:Unité), après Boulogne et Lorient<ref>« Résultats des ventes cumulées de janvier à décembre par halle à marée (bateaux français) », sur franceagrimer.fr.</ref>. Il est équipé :

  • de Modèle:Unité de quai ;
  • d'un élévateur à bateaux d'une capacité de Modèle:Unité ;
  • d'une halle à marée ;
  • d'un système de vente informatisée ;
  • d'une chambre froide (stockage) de Modèle:Unité ;
  • d'une chambre froide (déchets) de Modèle:Unité ;
  • d'une gare de marée réfrigérée de Modèle:Unité ;
  • d'un contrôle informatisé de la livraison<ref name="cci, p. 23"/>.

En 2011, on compte Modèle:Nobr agréés. Près de 30 % des achats s'effectue sur Internet<ref>« Guilvinec », sur quimper.cci.fr, 9 janvier 2012, Modèle:P.11.</ref>.

En 2011, l'activité est très bonne : le tonnage progresse de 15 %, la valeur de 17 %<ref>« Guilvinec », sur quimper.cci.fr, 9 janvier 2012, Modèle:P.10.</ref>. Les trois espèces les plus pêchées sont :

La langoustine se situe à la huitième place en tonnage (Modèle:Unité) et à la deuxième place en valeur (Modèle:Unité)<ref>« Principales espèces débarquées en 2011 », sur quimper.cci.fr.</ref>.

Furic marée au Guilvinec (qui fait partie du groupe de mareyage Océalliance) emploie en 2019 Modèle:Nobr et expédie Modèle:Nombre de poissons.

La Modèle:Lh vit essentiellement de la pêche hauturière. La réduction des zones de pêche due au Brexit impacte fortement le secteur économique de l'union européenne lié à la pêche. Modèle:Nobr d’indemnités ont été allouées par la Commission européenne pour financer la déconstruction des navires hauturiers. Le plan de casse concerne 90 bateaux de pêche en France ce qui aura des conséquences sur l'emploi au-delà des pêcheurs concernés. 26 bateaux de pêche hauturière sont concernés par le plan de casse post-Brexit dans le quartier maritime du Guilvinec<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>. L'Oxalis, construit en 1961 et d'abord basé à Lesconil, est en 2023 Le plus vieux malamock (bateau de pêche) en activité au Guilvinec<ref>Modèle:Article.</ref>.

Découverte de la pêche en mer

Le centre « Haliotika, la cité de la pêche » permet de découvrir les produits de la mer, le quotidien des marins-pêcheurs, l'évolution de leur métier et celle du port du Guilvinec<ref name="Berrou 1940 à nos jours"/>.

Quartier maritime de Guilvinec

De 1919 à 2009, Guilvinec est chef-lieu d'un quartier maritime portant son nom. Les quartiers maritimes disparaissent le Modèle:Date, jour où les services chargés de la mer et du littoral sont réorganisés. Les quartiers d'immatriculation sont conservés<ref>« Nouvelle organisation des services chargés de la mer et du littoral », sur affaires-maritimes.mediterranee.equipement.gouv.fr.</ref>. Modèle:Article détaillé Le quartier maritime de Guilvinec, qui comprend les ports du Guilvinec, Lesconil, Loctudy et Saint-Guénolé, comptait 740 bateaux de pêche et Modèle:Nobr marins en 1965, 225 bateaux et 677 marins en 2021. Deux plans de sortie de flotte ont envoyé 114 bateaux à la casse dans les décennies 1990 et 2000. S'y sont ajoutés des cessations d'activité dues au vieillissement des pêcheurs, des bateaux non repris en raison des aléas économiques.

Près de Modèle:Nobr tonnes de poissons ont été débarquées en 2022, dont Modèle:Nobr tonnes au Guilvinec même. La pêche y génère Modèle:Nobr emplois directs et indirects. Le plan de sortie de pêche post Brexit de 2023 devrait envoyer à la casse 26 chalutiers bigoudens supplémentaires<ref>Modèle:Article.</ref>. Jusqu'à 600 emplois liés à la mer sont menacés<ref>Modèle:Article.</ref>.

Chantiers navals

Le Guilvinec est le site historique du chantier Glehen, créé en 1911 au fond du port. Actuellement en (2018) un très gros hangar existe avec à l'arrière des bureaux. La taille des navires augmentant, le passage sous le pont de Léchiagat se révèle de plus en plus épineux. Aussi, en 2001, le site de Douarnenez devient-il le principal centre de production<ref group="b">Modèle:P..</ref>. Le siège social reste au Guilvinec, qui garde un site de réparations situé le long du quai des chalutiers<ref>« Historique », sur chantier-glehen.com.</ref>.

Un autre gros hangar abrite les "Chantiers Navals Hénaff" en arrière de la route longeant le port, construisant de petites embarcations en bois uniquement.

Culture locale et patrimoine

Monuments historiques

La commune dispose d'un monument classé et de deux monuments inscrits aux monuments historiques.

  • Le menhir de Lanvar est classé depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>. D'époque néolithique, environ Modèle:An av. J.-C., il est situé dans l’agglomération au lieu-dit Kervennec.
  • Le manoir de Kergoz (« vieux village » en breton) est inscrit depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>. Son mur d'enceinte y compris la porte avec pigeonnier datant du (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) atteste de l'appartenance du maître des lieux à la noblesse. Habitat des seigneurs de Kergoz, ce manoir a appartenu à la famille de Derval dont le dernier représentant (Hyacinthe) s'est distingué à la bataille de Quiberon ; ses ossements se trouvent à la Chartreuse d'Auray. Ses épais remparts, ses tours d'angle à meurtrières et son colombier, qui de loin à l'apparence d'un donjon étaient propres à décourager des pillards venus de la mer. Il pouvait d'ailleurs offrir, en cas d'alerte, un asile temporaire aux villageois<ref>Panneau d'information touristique situé devant le manoir de Kergoz</ref>. La commune est maintenant propriétaire du manoir qui a servi de centre aéré pour les enfants puis de club du troisième âge, elle loue ses salles aux particuliers.

Par ailleurs, la commune possède six objets classés aux monument historique : un canon en bronze situé à l'hôtel de ville, depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref> et cinq tableaux : trois du peintre Lucien Simon Une parade de cirque forain et Une vue du vieux port de Douarnenez depuis le Modèle:Date- et Le bal à Sainte-Marine depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>,<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>, Une marine du peintre Désiré Lucas depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref> et Les Sardiniers du peintre Gérard Legout depuis le Modèle:Date-<ref>Modèle:Base POP Palissy.</ref>.

Autres monuments

Patrimoine culturel

L’adhésion à la charte Ya d’ar brezhoneg a été votée par le Conseil municipal le 4 février 2006.

Personnalités liées à la commune

Fichier:Tombe de Soeur Pauline.jpg
Détail de la tombe de sœur Pauline, cimetière de Guilvinec.
Fichier:Tombe Eugène De Bie.jpg
Tombe d'Eugène et Marthe De Bie, détail.

Héraldique, logotype et devise

Modèle:Blason commune

Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

Insee

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Autres sources

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Ouvrages :

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  • Joseph Coïc, La Flottille guilviniste : cent cinquante ans d'histoire, Treffiagat, Empreintes, 2012.

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Voir aussi

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Bibliographie

Documentaire

Articles connexes

Liens externes

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