Phare de Cordouan
Modèle:Confusion Modèle:Infobox Phare
Le phare de Cordouan est un phare situé à sept kilomètres en mer sur le plateau de Cordouan, à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde, estuaire formé par la confluence de la Garonne et de la Dordogne, donnant dans l'océan Atlantique. Il éclaire et sécurise fortement la circulation dans les deux passes permettant l'accès à l'estuaire : la grande passe de l'Ouest, balisée de nuit, qui longe le rivage nord depuis le banc de la Coubre, et la passe sud, plus étroite, et qui n'est pas balisée la nuit<ref name="shom">Cartes marines 7425 et 7426 éditées par le SHOM.</ref>.
Il se trouve dans le département de la Gironde, en Nouvelle-Aquitaine, au large de la commune de Saint-Palais-sur-Mer, près de Royan, et de la pointe de Grave, sur le territoire de la commune du Verdon-sur-Mer, sur lequel il figure à la parcelle no 1 du cadastre.
Construit de la fin du {{#switch: au début du
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: au début du|-| – | au début du }}Modèle:S mini siècle
}}, de 1584 à 1611<ref name="fiche">Modèle:Base Mérimée et Modèle:Base Mérimée, consultées le Modèle:Date-.</ref>, il est le plus ancien phare de France encore en activité<ref name="ancien">Modèle:Harvsp.</ref>. Appelé parfois le « Versailles de la mer », le « phare des rois » ou encore le « roi des phares », il est le premier phare classé au titre des monuments historiques par la liste de 1862<ref name="fiche" />.
Le site est la propriété de l'État, représenté par la direction interrégionale de la Mer sud-atlantique<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dont les services du Verdon veillent à ce que le phare continue à assurer chaque jour sa mission de signalisation maritime et de sécurisation des passes.
La valorisation touristique et le gardiennage du site sont délégués par la direction interrégionale de la Mer depuis Modèle:Date- au syndicat mixte pour le développement durable de l'estuaire de la Gironde (SMIDDEST), réunissant les départements de la Gironde et de la Charente-Maritime, la région Nouvelle-Aquitaine, la métropole de Bordeaux, la communauté d'agglomération Royan Atlantique, la communauté de communes de l'Estuaire et la communauté de communes de la Haute Saintonge, en étroite collaboration avec l'association pour la sauvegarde du phare de Cordouan<ref name="dossier"/>. Par ailleurs, depuis Modèle:Date- émerge une terre aux abords du phare, c'est l'île sans nom.
Depuis Modèle:Date-, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Construction et mise en service
L'installation de l'abbé Étienne de Saint-Rigauld et du frère prieur Ermenaud pour se retirer du monde sur l'île de Cordouan est attestée dès le Moyen Âge<ref>« Un site religieux », sur cordouan.culture.fr.</ref> par la charte de Cluny, datée de 1088<ref>Charte de Cluny, 1088, conservée à la bibliothèque nationale de France, coll. Bourgogne, tome 79, 178a.</ref>. Le cartulaire de l'abbaye de la Grande-Sauve daté de 1092Modèle:Note mentionne que les moines sonnaient une cloche et allumaient un feu en cas de danger pour les marinsModèle:Note.
La circulation des navires étant toujours aussi dangereuse dans cette zone au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le Prince Noir, Édouard de Woodstock, prince d'Aquitaine, prince de Galles et duc de Cornouailles, fils aîné du roi Édouard III d'Angleterre, qui gouverne la Guyenne de 1362 à 1371, ordonne la construction d'un édifice, la tour du Prince Noir<ref name="fiche"/>, au sommet de laquelle un ermite allume de grands feux et prélève un droit de passage sur les navires entrant dans l'estuaire<ref name="planetetp">Le phare de Cordouan, Planète travaux Publics.</ref>,<ref name="Le Figaro Magazine 2022">Modèle:Article.</ref>. Cette tour est vite abandonnée et, deux siècles plus tard, elle est en ruine<ref name="persee">Étienne Glouzot, Un voyage à l'île de Cordouan au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, in Bibliothèque de l'École des chartes, volume 66, no 66, 1905, Modèle:Lire en ligne, Modèle:P..</ref>.
À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le maréchal de Matignon, gouverneur de Guyenne, se préoccupe à son tour de la sécurité de la navigation dans l'estuaire. Le Modèle:Date-, en présence de son ami Michel de Montaigne, maire de Bordeaux, il passe commande du phare de Cordouan à l'ingénieur-architecte Louis de Foix<ref name="fiche"/>,<ref name="persee"/>. Ce nouvel ouvrage est qualifié d'« œuvre royale ».
En 1592, le maréchal de Matignon nomme une commission chargée de recevoir les travaux exécutés par l'ingénieur de Loys de Foix. Elle est composée de :
- Loys Baradier, maître des repparations pour Sa Majesté en Guienne ;
- Pierre Hardouyn, maistre des œuvres ; maistre juré des œuvres et fabriques de la ville de Bordeaux ;
- Estienne Arnault, maistre masson ;
- Jaques Guilhermain, maistre architecte ;
- Loys Cothereau, maistre masson ;
- Francoys Gabriel, maistre voyeur en la comté d'Alençon, architecte de Monseigneur le Mareschal de Matignon.
Le rapport de la commission est remis le Modèle:Date-, estimant à Modèle:Nobr la toise de maçonnerie, somme considérable à l'époque<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Après avoir consacré dix-huit ans de sa vie et toute sa fortune à la construction du phare, Louis de Foix meurt en 1602, sans voir le bâtiment terminé. Selon une légende du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, il aurait été inhumé dans un endroit secret du phare<ref name="Le Figaro Magazine 2021">Modèle:Article.</ref>. Les travaux nécessitent l'édification et le maintien en état continuel de défenses en grosses pierres de taille entre-liées de bois tout autour du plateau pour protéger la cité ouvrière. Celle-ci comprend notamment, en dehors des chantiers proprement dits, un four à chaux, des ateliers, une menuiserie, une charpenterie, un charronnage, une forge, des logements pour l'ingénieur et jusqu'à cinquante ouvriers, des magasins de vivres, un chai pour le vin, un moulin à blé, un four à pain, et enfin une écurie pour les six ou sept chevaux qui charrient les matériaux, ainsi qu'une grange pour leur fourrage<ref name="persee"/>. Son fils reprend sa succession mais, ruiné, il transmet le flambeau à François Beuscher, ancien conducteur de travaux de Louis de Foix, qui achève son œuvre en 1611, soit vingt-sept ans après la signature du contrat<ref name="fiche"/>.
Lors de sa mise en service, dès sa construction terminée<ref name="fiche"/>, le phare est constitué d'un petit dôme à huit baies fermées de vitraux. Dans un bassin placé sur un piédestal en bronze, on brûle du bois enduit de poix, d'huile et de goudron<ref name="fiche"/>. La fumée est évacuée par une pyramide creuse de Modèle:Unité de hauteur. Le feu est situé à Modèle:Unité au-dessus des plus hautes mers<ref name="fiche"/>.
Une fois le phare achevé, les défenses n'étant plus entretenues, la mer a rapidement raison de ce qui subsistait de la cité ouvrière, ne s'arrêtant qu'au roc de l'îlot de Cordouan<ref name="persee"/>.
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Carte de situation du plateau de Cordouan au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, à l'embouchure de l'estuaire de la Gironde.
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Représentation de la tour du Prince Noir avant l'édification du phare de Cordouan, vers 1590, par Claude Chastillon.
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L'îlot de Cordouan après l'édification du phare, vers 1611, avec sur la gauche la tour du Prince Noir et sa chapelle attenante.
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Dessin par Herman van der Hem du phare de Cordouan, datant du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
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Plan de la base de la tour.
Accès
L'accès n'est pratiquement possible (sauf exceptions) qu'à la mi-marée de jusant (marée descendante) par une poterne. La chaussée en pierre qui se découvre à ce moment-là mène à ladite poterne. Celle-ci est fermée quand la mer est haute au moyen d'une porte à deux vantaux en chêne massif se mouvant sur des pivots en bronze. Les visiteurs sont débarqués de leur embarcation à distance du banc de sable et sont transbordés dans de petits canots à fond plat (genre baleinières armées à l'aviron) : ceux-ci peuvent s'échouer sur le banc de sable du côté de la chaussée dallée. Après avoir franchi les quelque Modèle:Nombre en avant et en arrière de la poterne (7 et 18), les visiteurs pénètrent dans la cour intérieure de la plate-forme qu'entourent les logements des gardiens, les salles des machines, et les communs. À la sortie de la voûte de la poterne, des repères sur la maçonnerie, témoignent des hauteurs atteintes par la mer lorsque les vagues sont poussées par les vents de tempête : ainsi le raz-de-marée du Modèle:Date- où la mer a atteint Modèle:Unité au-dessus du zéro des cartes marines<ref>J.-Fernand Lanoire, Le Phare de Cordouan pour les touristes, Imprimerie Delmas, 1953.</ref>.
Histoire du phare et de ses améliorations
En 1645, une violente tempête détruit la pyramide et le dôme ; ce dernier est rétabli en 1664, et le combustible est remplacé par du blanc de baleine. Le soubassement est renforcé entre 1661 et 1664<ref name="fiche"/>.
En 1719, la partie supérieure de la tour est démolie. Elle est reconstruite en 1724 sur de nouveaux plans, dus au chevalier de Bitry, ingénieur en chef des fortifications de Bordeaux.
Le premier feu à réverbères paraboliques voit le jour en 1782, mais le phare se trouve alors en très mauvais état. Les marins déplorent par ailleurs l'insuffisance de la portée du phare, dont le feu n'est pas assez élevé<ref name="planetetp" />. D'importants travaux de rénovation sont donc nécessaires. Ils sont menés de 1782 à 1790 par l'ingénieur Joseph Teulère, qui suggère de rehausser cette tour de Modèle:Unité en conservant le rez-de-chaussée et les deux étages<ref name="Le Figaro Magazine 2022"/>, et ceci dans le style Louis XVI, dont la sobriété un peu sèche contraste avec la richesse des étages inférieurs, qui ont conservé leur décoration Renaissance.
Puis en 1790, après avoir rehaussé le phare à Modèle:Unité au-dessus des plus hautes mers, l'ingénieur Teulère met au point le premier feu tournant à réverbères paraboliques. Il est constitué de lampes à huile, ou becs d'Argand, et est manœuvré par une machine construite par Mulotin, horloger à Dieppe. Le combustible est un mélange de blanc de baleine, d'huile d'olive et d'huile de colza<ref name="fiche"/>.
Le premier appareil lenticulaire de Fresnel à système tournant, application de l'invention d'Augustin-Jean Fresnel, est expérimenté à Cordouan en 1823<ref name="Le Figaro Magazine 2022"/>. La lampe à trois mèches concentriques, placée au « plan focal » de l'appareil, est approvisionnée à l'huile de colza au moyen d'une pompe aspirante et refoulante<ref name="fiche"/>.
Sous le Second Empire, des logements pour les gardiens sont aménagés dans le couronnement du rez-de-chaussée<ref name="Le Figaro Magazine 2022"/>.
En 1948, l’électrification du phare de Cordouan est réalisée au moyen de deux groupes électrogènes autonomes<ref name="fiche"/> Modèle:Incise reliés à une lampe de Modèle:Unité en Modèle:Unité triphasé. Le feu fixe, transformé en feu à occultations avec trois secteurs colorés, est situé à Modèle:Unité au-dessus des hautes mers.
En 1982, lors de travaux, un chef d'entreprise qui a besoin de pouvoir contacter ses autres chantiers sur le continent fait installer le téléphone, qui demeure ensuite sur place<ref name=Mag228/>.
En 1984, une lampe de Modèle:Unité au xénon est installée, mais elle est remplacée trois ans plus tard par une lampe de Modèle:Unité aux halogènes.
En 2002, le phare de Cordouan est inscrit sur la liste indicative des monuments susceptibles d'être classés au patrimoine mondial de l'UNESCO<ref name="unesco">Proposition d'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO, soumise le Modèle:1er février 2002.</ref>.
Entre mars et Modèle:Date-, une cuirasse de béton armé de Modèle:Unité de long et de Modèle:Unité de haut est construite autour du flanc sud-ouest du bouclier, afin de mieux le protéger des assauts de la houle d'ouest, qui entraîne des vibrations mettant en danger la structure du phare. Les travaux, réalisés par la société Guintoli et pilotés par la subdivision du Verdon du Centre d'études techniques maritimes et fluviales (CETMEF), ont coûté environ 4,5 millions d'euros, financés par l'État (57,5 %), l'Union européenne (17,5 %), les régions Aquitaine et Poitou-Charentes, les départements de la Gironde et de la Charente-Maritime<ref name="brillaud">Modèle:Article.</ref>.
En 2006, le phare est automatisé et informatisé. Le CETMEF procède par ailleurs à la rénovation complète des équipements de signalisation maritime, en remplaçant à la fois les groupes électrogènes, l’automate de gestion, les bâtis et moteurs de rotation, le feu et son support. L'ampoule halogène de Modèle:Unité est remplacée par une nouvelle ampoule halogène métallique (HM) de Modèle:Unité, conformément à la doctrine technique en la matière. L’ensemble est mis en service le Modèle:Date-<ref name="cetmef">Rapport d'activité du CETMEF, année 2006, page 12.</ref>. Une rénovation importante des toitures du socle du phare est par ailleurs effectuée en 2010 afin de garantir l'étanchéité des toits des locaux abritant les gardiens et les groupes électrogènes<ref name="medoc">Modèle:Article.</ref>. Le phare est en effet le dernier de France à conserver des gardiens malgré son automatisation<ref name="Le Figaro Magazine 2021"/>.
En 2011, le phare a Modèle:Unité<ref name="sudouest">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. Le SMIDDEST, appuyé par la municipalité de Royan, prévoit de nombreux événements entre mars et Modèle:Date- pour célébrer ce Modèle:400e, le point d'orgue des manifestations étant fixé au samedi Modèle:Date-, date de l'anniversaire du phare retenue par les organisateurs et correspondant au premier allumage du phare le Modèle:Date-<ref name ="dossier">Dossier de presse du SMIDDEST consacré aux 400 ans du phare.</ref>. Dans le cadre de la célébration des Modèle:Unité du phare est créée et enregistrée le Modèle:Date- dans la chapelle du phare l’œuvre polyphonique « Cordouan, Quand j’admire ravi… »<ref>Modèle:YouTube.</ref> du compositeur Jean-Marie Gagez, commande du ministère de l’Écologie, composée sur les paroles du sonnet de l’architecte Louis de Foix gravé dans la chapelle du phare<ref>Les inscriptions de la chapelle.</ref>.
En 2012, la lumière du phare automatisé est gérée par le service des phares et balises du Verdon-sur-Mer<ref name=Mag228>Jean-Luc Éluard, « Vingt-quatre heures dans la vie d'un phare », Le Mag Modèle:N°, supplément à Sud Ouest, 13 août 2016, Modèle:P..</ref>. De 2013 à 2022, le phare fait l'objet d'une restauration complète<ref name=Mag228/>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Dix millions d'euros auront été mobilisés<ref name="Le Figaro Magazine 2021"/>.
Le Modèle:Date-, il est annoncé son inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Caractéristiques techniques
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Vue depuis le sommet du phare en direction du nord-est.
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Localisation du phare de Cordouan.
Le phare de Cordouan est une tour blanche haute de Modèle:Unité, en pierre blanche de Saintonge, d'un diamètre à la base de Modèle:Unité, placée à Modèle:Unité en mer sur le plateau de Cordouan, à égale distance des côtes de la Charente-Maritime et de la Gironde<ref name="fiche"/>.
C'est le dixième phare le plus élevé dans le monde<ref name="carolina">The Tallest Lighthouses, Rowlett, Russ. The Lighthouse Directory. University of North Carolina at Chapel Hill.</ref>, et le troisième en France, après ceux de l'île Vierge et de Gatteville.
Environ 300 pierres de taille ont été extraites des côtes charentaises voisines pour édifier le socle de la tour, et l'on peut encore observer les nombreux fronts de taille sur les rochers à Saint-Palais-sur-Mer, et notamment près de la péninsule dite du Pont du Diable<ref name="persee"/>,Modèle:Note.
Au moment de sa construction, le plateau rocheux de Cordouan, jadis appelé « îlot de Cordouan », s'élevait de quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, y compris à marée haute, ce qui a rendu possible la construction de la Tour du Prince Noir, puis du phare en lui-même. Les travaux ont cependant nécessité la pose de défenses contre les flots, la mer attaquant violemment les constructions lors des plus grandes marées et des tempêtes<ref name="persee"/>. Aujourd'hui, une telle construction ne pourrait pas être réalisée en bénéficiant des mêmes conditions. En effet, au fil des siècles, le plateau a subi l'érosion rapide provoquée par l'action de la mer<ref name="persee"/>, et il est désormais sous l'eau la plupart du temps, excepté à marée basse lors des vives-eaux, ce qui en fait d'ailleurs une zone dangereuse pour la navigation maritime ou de plaisance au large de l'estuaire<ref name="shom"/>.
La diminution du plateau rocheux explique principalement la vulnérabilité accrue de la structure et les travaux entrepris en 2005 sur le bouclier. En effet, au moment de sa construction, les vagues ne pouvaient pas atteindre l'édifice, ce qui est bien différent aujourd'hui. Les travaux sur le bouclier auront ainsi duré plus de six mois, car les quarante ouvriers ne pouvaient travailler que pendant les marées basses, soit environ quatre heures par jour<ref name="brillaud"/>.
Son feu est situé à Modèle:Unité de hauteur<ref name="fiche"/>. Il est produit par une lampe aux halogénures métalliques<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité<ref name="cetmef"/> : les extinctions périodiques sont programmées électroniquement, ce qui a permis de supprimer le cache et le mécanisme de rotation. Sa portée est de Modèle:Unité pour le secteur blanc et de 18 pour les secteurs rouge et vert. C'est un feu à occultations (2 et 1) en douze secondes<ref name="perso"/> :
- secteurs<ref name="fiche"/> :
- blanc de 14° à 126°
- vert de 126° à 178,5°
- blanc de 178,5° à 250°
- blanc atténué de 250° à 267°
- rouge atténué de 267° à 294,5°
- rouge de 294,5° à 14°
Description des aménagements
La base de la tour : le phare a été construit sur un socle rocheux, une cuirasse entoure celui-ci pour le protéger de l'assaut des vagues. Sept marches permettent d'accéder à la porte des marées. Un escalier de dix-huit marches permet alors d'accéder à la cour intérieure et au rez-de-chaussée du phare. Datant de la construction du phare, une cave permet de recueillir l'eau de ruissellement de la tour dans deux citernes de Modèle:Unité. Cette eau est décantée et lorsqu'elle déborde, elle est « presque potable » et alimente ensuite le circuit d'eau courante du phare<ref name=Mag228/>.
La tour comporte six étages :
- au rez-de-chaussée, un portail monumental donne accès au vestibule dont le sol est constitué de dalles de pierre de Barsac, d'où part un escalier de Modèle:Nombre pour accéder au sommet du phare (huit marches supplémentaires mènent à la lanterne et sont inaccessibles aux visiteurs) ;
- au premier étage se trouve l'appartement dit « appartement du Roi », bien qu'aucun roi ne soit jamais venu y séjourner<ref name="Le Figaro Magazine 2021"/>. Il ne fut aménagé qu'en 1664 par Colbert, le ministre de Louis XIV. C'est une pièce voûtée, équipée d'une vraie cheminée, pavée de marbre gris de Sainte-Anne et de marbre noir de Belgique<ref name="calbet">Modèle:Référence à confirmer.</ref>, décorée de pilastres aux monogrammes de Louis XIV et de la reine Marie-Thérèse ;
- au deuxième étage se trouve la chapelle, qui est la pièce la plus majestueuse du phare. Elle est surmontée d'une voûte percée de huit baies richement ornées et pavée du même marbre que l'appartement du Roi et que la salle des Girondins<ref name="calbet" />. Les deux vitraux, réalisés au moment de la construction de la chapelle et très abîmés, ont été remplacés et posés le Modèle:Date-. Chaque année, des bénédictions nuptiales et des baptêmes y sont célébrés<ref>Modèle:Ouvrage, Une chapelle royale, pages 49-50.</ref>. Le premier sacrement du mariage inscrit sur le registre de Notre-Dame-de-Cordouan y a été prononcé le Modèle:Date- par l'abbé Slaiher<ref name="mariage">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. Le phare de Cordouan est le seul au monde à disposer d'une chapelle consacrée<ref name="Le Figaro Magazine 2021"/> ;
- le troisième étage s'ouvre sur une grande salle lumineuse, dite « salle des Girondins » ou « salle des Bordelais», pavée de marbre gris de Sainte-Anne et de marbre noir de Belgique<ref name="calbet" />. C'est le premier niveau issu des travaux de surélévation du phare menés par Joseph Teulère, depuis lequel on peut observer l'architecture complexe de la tour et du large escalier qui mène à la lanterne ;
- le quatrième étage sert de palier, il porte le nom de « salle des contrepoids »<ref name="Le Figaro Magazine 2022"/> ;
- le cinquième est aussi un palier, on y trouve la poulie ayant servi à lever le combustible par les orifices circulaires. La pièce porte le nom de « salle des lampes »<ref name="Le Figaro Magazine 2022"/> ;
- entre le cinquième et le sixième se trouve la chambre de quart ou « salle des veilles »<ref name="Le Figaro Magazine 2022"/>, recouverte d'un parquet de chêne, qui était autrefois garnie de deux lits avec alcôves pour l'usage des gardiens ;
- au sixième, enfin, se trouve la lanterne. Avant l'électrification en 1948, on y montait les combustibles au moyen d'une poulie, par les orifices d'environ un mètre de diamètre percés au centre de chaque étage du phare.
Présence humaine
Le phare de Cordouan est entré en service en 1611 et, depuis cette date, des générations de gardiens s'y sont succédé.
Le phare de Cordouan a été le dernier phare français habité par des gardiens<ref name="jdd"/>,<ref>Grande Relève du phare de Cordouan : départ des derniers gardiens des Phares et Balises.</ref>. Effectuant des roulements parmi une équipe de trois personnes (Modèle:Unité au phare, Modèle:Unité de repos, Modèle:Unité au phare, Modèle:Unité de repos), les deux gardiens présents sur le phare s'occupaient essentiellement de l'entretien, du nettoyage, et de l'accueil des visiteurs venus en bateau des côtes charentaises ou girondines<ref name="jdd">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Article.</ref>. Le monument historique accueille en effet environ Modèle:Unité (2020) chaque année (d'avril à octobre), mais seulement trente peuvent être présents au même moment dans les parties supérieures de l'édifice<ref name="brillaud"/>,<ref name="Le Figaro Magazine 2021"/>,<ref name="Le Figaro Magazine 2022"/>.
Les gardiens résidaient dans les locaux circulaires présents dans la cuirasse du phare, qui comportent plusieurs chambres aménagées ainsi qu'une cuisine<ref>Modèle:Référence à confirmer.</ref>.
Malgré l'automatisation totale du phare en 2006<ref name="cetmef"/>, le gardiennage s'est poursuivi sans discontinuer jusqu'à Modèle:Date-. Après le départ définitif, le Modèle:Date-<ref name="medoc400">Modèle:Article.</ref>,<ref name="journal2">Modèle:Lien brisé Modèle:N°, février 2012.</ref>, des gardiens de l’État, qui est propriétaire du site, le gardiennage est assuré par le syndicat mixte pour le développement durable de l'estuaire de la Gironde (SMIDDEST)<ref name="dossier"/>,<ref name=Mag228/>. Selon l'association pour la sauvegarde du phare de Cordouan, une présence sur le site est en effet nécessaire pour assurer l'entretien du phare et éviter les actes de vandalisme<ref name="jdd"/>,<ref>Modèle:Référence à confirmer.</ref>. Depuis 2012, les nouveaux gardiens, toujours par deux, assurent un rôle de maintenance à longueur d'année et de guide touristique pendant la saison estivale, alternant des Modèle:Citation<ref name=Mag228/>.
- Le phare de Cordouan
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Le phare en 1883.
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Le phare.
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Plan de situation.
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Inscription des travaux de restauration de 1860.
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L'escalier hélicoïdal.
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Le bureau.
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Détail des maçonneries.
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Locaux situés dans le couronnement.
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L'autel de la chapelle.
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La salle des rois.
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Buste de Charles-François Beautemps-Beaupré dans la salle des rois.
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Vu par Charles Mercereau
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Chapitre, Planche XVIII, Planche XIX
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage, Phare de Cordouan, planches 5, 6 et 7
- Modèle:Ouvrage
- Alexis de Gourgues, « Réflexions sur la vie et le caractère de Montaigne, publiées à l'occasion d'un manuscrit d'éphémérides de sa famille, conservé à Bordeaux par M. O. de la Rose. Pièces justificatives : Copie du contrat pour la tour de Cordouan passé avec Modèle:Me Louis de Foix », dans Recueil des actes de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, 1855, Modèle:17e année, Modèle:P. (lire en ligne)
- Étienne Glouzot, Un voyage à l'île de Cordouan au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:P.401-425, Bibliothèque de l'École des chartes, année 1905, no 66 (lire en ligne)
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Article
- Modèle:Ouvrage
- Jacques Péret, « Sécuriser l'estuaire de la Gironde du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : une mission impossible ? », dans Risque, sécurité et sécurisation maritimes depuis le moyen âge, Revue d'histoire maritime, Presses de l'Université Paris Sorbonne, Paris, 2008 Modèle:ISBN ; Modèle:P.163-176.
- Modèle:Article
- Jacques Péret, « Images et représentations de Cordouan, le « plus beau phare du monde », XVIe-XXe siècle », dans Sylviane Llinares, dir., Avec vue sur la mer, 132e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Arles, 2007, Paris, CTHS, Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, 2011, p. 119-129. Modèle:Lire en ligne
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
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- Modèle:Chapitre
Articles connexes
Liens externes
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Modèle:Lien web : site du SMIDDEST, actualités et informations pratiques
- Modèle:Lien web : Modèle:Lien web, Modèle:Lien web. Édité par le ministère de la culture et de la communication.
- Modèle:Lien web sur le site des Archives départementales de la Gironde.
- Modèle:Lien web
- Modèle:Lien web
- Registres des procès-verbaux de séances de la Commission des phares sur la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales
- Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17515/7, 27 plans du phare de Cordouan datant de 1822 à 1861.