Pierre Billotte
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Politicien Pierre Billotte est un général et un homme politique français né le Modèle:Date de naissance à Paris et mort le Modèle:Date de décès à Boulogne-Billancourt<ref>Relevé des fichiers de l'Insee</ref>.
Biographie
Un soldat à la carrière fulgurante
Il est le fils du général d'armée Gaston Billotte mort dans un accident de la route sur le front en Modèle:Date. Sorti de Saint-Cyr (promotion du sous-lieutenant Pol Lapeyre)<ref>Modèle:Lien web.</ref> et de l’École supérieure de guerre, il participe aux combats de la bataille de France en tant que capitaine chef d'équipage d'un char B1 du [[41e bataillon de chars de combat|Modèle:41e de chars de combat]]. Il combat lors de la bataille de Stonne, détruisant treize<ref>Il est possible que ce total soit surestimé à cause d'épaves déjà présentes sur le champ de bataille, que Billotte aurait pu Modèle:Citation.</ref> chars le Modèle:Date-. Il est fait prisonnier à Vadenay le Modèle:Date, grièvement blessé<ref name=":3">Modèle:Article</ref>.
Évadé de l'Oflag II-D en Poméranie, le Modèle:Date-<ref>Pierre Flament La vie à l'Oflag IID-IIB 1940-1945, Amicale IID-IIB et CNRS.</ref>, il gagne l’URSS où il est interné jusqu’au moment de l’attaque allemande à l'été 1941. Il devient alors représentant de la France libre à Moscou. Avec d’autres Français, il est échangé contre des réfugiés russes de Londres et s’embarque à Arkhangelsk sur un bateau qui lui permet de gagner le Royaume-Uni.
Il est alors fait chef d’état-major du général de Gaulle et secrétaire du Comité de défense nationale à Londres. De Gaulle impose à Leclerc son affectation dans sa division<ref>Leclerc Maréchal de France - Jean Compagnon, biographie sortie en 1994.</ref> et, alors colonel, il débarque en Normandie à la tête d'un des trois groupements tactiques de la division Leclerc. Le Modèle:Date, à 10 h 30, il envoie un ultimatum dactylographié à Dietrich von Choltitz demandant sa reddition, et précisant : « Au cas où vous jugeriez bon de poursuivre une lutte qu’aucune considération d’ordre militaire ne saurait justifier, je suis décidé à la poursuivre jusqu’à l’extermination totale. Dans le cas contraire, vous serez traité conformément aux lois de la guerre »<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette lettre eut une influence décisive sur sa décision de ne pas détruire Paris. Puis il fait la jonction, à la préfecture de police, avec la Résistance intérieure parisienne lors de la libération de Paris. En septembre 1944, il est promu au grade de général de brigade et, en désaccord avec Leclerc, il quitte la Modèle:2e DB. Il forme avec les FFI parisiens la [[10e division d'infanterie (France)|Modèle:10e d'infanterie]] qu'il commande désormais en tant que général.
Pierre Billotte est promu général de division en Modèle:Date-<ref>site de l'Ordre de la Libération.</ref>. Il est nommé représentant de la France au comité d’état-major de l’ONU en 1946 mais il démissionne de cette fonction et de l’armée quatre ans plus tard pour protester contre la politique trop atlantiste du gouvernement.
Député RPF et ministre ARS
Il est élu député RPF de la Côte-d'Or en 1951 mais est battu en 1956. Il vote la confiance à Antoine Pinay en 1952 et est l’un des 27 dissidents de l’ARS. Il est ministre de la Défense nationale dans le gouvernement Edgar Faure du Modèle:Date au Modèle:Date.
À l’Assemblée nationale, spécialisé dans les questions militaires, il est rapporteur de la commission de la Défense sur les accords de Londres et de Paris qui remplacent la CED qu’il avait combattue.
Président de l'association France-Occident, il réfléchit à la question de l'Algérie française, estime que « le statu quo comme l'abandon sont impensables » et propose un projet de réforme de l'Algérie en 1957<ref>Le Monde du 3/7/1957 et 9/11/1957.</ref>. La même année, il écrit un article paru dans Le Monde contre la torture en Algérie. « On n'obéit pas à des ordres contraires aux lois de la guerre... La torture, sous quelque forme que ce soit, est condamnable ».
Il prend en 1955 la succession de Firmin Roz à la tête du comité français du Mouvement pour l'union atlantique, une association transnationale atlantiste qui préconise un renforcement de l'OTAN et une union avec les États-Unis<ref>Le Monde, 19/11/1956, 14/10/1957, 14/12/1957, Maurice Allais, Combats pour l'Europe, Clément Juglar, 1994, p. 114, Hearings, Congress, Senate, US government printing office, 1955, p. 206, Archives de l'OTAN, 1956.</ref>.
Gaulliste de gauche sous la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:| }} }} République
Pierre Billotte est l’un des gaullistes de gauche qui participent à la fondation de l’Union démocratique du travail (UDT). Nommé haut-commissaire en Algérie, il est finalement remplacé par Christian Fouchet en 1962.
En Modèle:Date-, il est élu député (UNR-UDT) de la Modèle:48e de la Seine, puis en 1967 de la Modèle:5e du Val-de-Marne. Il conserve son mandat jusqu’en 1978 sous les diverses étiquettes gaullistes (UD-Ve République, UDR, RPR). Il est ministre d'État chargé des départements et territoires d’Outre-Mer dans les troisième et quatrième gouvernements de Georges Pompidou du Modèle:Date au Modèle:Date et favorise l'autonomie interne de ces entités.
Il devient l'un des deux présidents avec l'Américain Clarence Streit du bureau du Mouvement international pour l'union atlantique, lancé en 1957<ref>Archives de l'OTAN, Note du secrétaire général, 23/10/1957</ref> et constitué officiellement en Modèle:Date-, jusqu'à sa nomination comme ministre en 1966<ref>Le Monde, 7/7/1958, "International Movement for Atlantic Union constituted", Liste des membres du bureau et des adhérents en 1962, Le Monde, 3/8/1966.</ref>. Ce mouvement fédère les comités nationaux du mouvement pour l'union atlantique, désireux de rapprocher les Etats-Unis de l'Europe occidentale. Il cosigne en 1962 un appel international à l'union atlantique<ref>Declaration of Atlantic unity de 1962, avec ses signataires</ref>, et préconise encore en 1965 un appel à une « union fédérale atlantique »<ref>Le Monde, 16/12/1965</ref>.
Il est maire de Créteil de 1965 à 1977.
Il fonde un « Mouvement pour le socialisme par la participation » en 1971. Il soutient Jacques Chaban-Delmas avant l’élection présidentielle de 1974.
Il laisse le souvenir d’un homme courageux et audacieux, au tempérament impétueux et faisant preuve d’un gaullisme ombrageux. Il est inhumé au cimetière de Créteil. Son épouse est morte en 1984.
Décorations
Rubans
Intitulés
Liste complète
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Compagnon de la Libération - décret du Modèle:Date-
- Croix de guerre 1939-1945 (5 citations)
- Médaille des évadés
- Médaille de l'Aéronautique
- Insigne des blessés militaires
- Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
- Chevalier du Dragon d'Annam (ordre colonial)
- Officier de la Legion of Merit (États-Unis)
- Croix de guerre 1940-1945 (Belgique)
- Commandeur du Ouissam alaouite (Maroc)
- Commandeur du Nichan Iftikhar (Tunisie)
- Médaille d'or de l'Éducation physique
Publications
- La Fatalité de la Défaite allemande, Londres 1941
- Le Temps du Choix, Robert Laffont, 1950
- L'Europe est née, Fayard, 1955
- Considérations stratégiques, Larousse 1957
- Du Pain sur la planche, Plon 1965
- Les Chemins de l'Aventure, 1972
- Le Temps des Armes, Plon 1972
- Trente ans d'humour avec de Gaulle, 1979
- Le Passé au futur, Stock 1979
Notes et références
Voir aussi
Sources
- Modèle:Ouvrage.
- Modèle:Article.
- Modèle:Ouvrage.
- Biographie de Pierre Billotte sur le site de l'Ordre de la Libération.
- Modèle:Article, sur la participation de Pierre Billotte aux combats de Modèle:Date-.