Région autonome du Tibet

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Confusion Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Subdivision administrative La région autonome du Tibet ou région autonome du Xizang en forme longue (Modèle:Tibétain ; Modèle:Chinois), ou encore Tibet ou Xizang en forme courte<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rubrique « Tibet », Encyclopædia Britannica : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Rubrique « Tibet », Encyclopédie Larousse : Modèle:Citation.</ref>, créée en 1965<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} French China.</ref>, est l'une des cinq régions autonomes de la république populaire de Chine (RPC). Située dans le sud-ouest du pays, elle est contiguë à la région autonome du Xinjiang au nord, à la province du Qinghai au nord-est, à la province du Sichuan à l'est et à la province du Yunnan au sud-est. Elle est limitrophe du Myanmar, de l'Inde, du Bhoutan et du Népal au sud et à l'ouest<ref>Rubrique « Tibet », Encyclopædia Britannica : Modèle:Citation étrangère</ref>. Elle est habitée traditionnellement par les Tibétains, ainsi que par d'autres groupes ethniques comme les Monpa et les Lhoba<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Bradley Mayhew, Robert Kelly, John Vincent Belleza, Tibet, Lonely Planet, 7th edition, 2008, p. 52 (Ethnic groups) : Modèle:Citation étrangère</ref>. Y vivent également nombre de Han et de Hui. Elle a pour chef-lieu Lhassa, l'ancienne capitale du Tibet depuis le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle compte aujourd'hui environ trois millions d'habitants<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Communiqué of the National Bureau of Statistics of People's Republic of China on Major Figures of the 2010 Population Census (No. 2), National Bureau of Statistics of China, 29 avril 2011.</ref>.

Géographie

Modèle:Article détaillé

Fichier:Everest North Face toward Base Camp Tibet Luca Galuzzi 2006 edit 1.jpg
Mont Everest.

La région autonome du Tibet est située dans le Sud-Ouest de la république populaire de Chine. Sa superficie est de 1,22 million de kilomètres carrés, soit environ un huitième de la superficie de la Chine. À sa périphérie se situe la région autonome ouïgoure du Xinjiang et la province du Qinghai au nord, du Sichuan à l'est, du Yunnan au sud-est. Au sud et à l'ouest, les Modèle:Unité de frontière la séparent, d'ouest en est, du Népal, du Bhoutan, de l'Inde et du Myanmar<ref>La géographie, les ressources et la division administrative du Tibet, China Internet Information Center (CIIC) (version en ligne d'un livre publié en 2008 aux Éditions étrangères, Beijing, Chine)</ref>. L’extrémité la plus à l'Ouest se situe à environ Modèle:Unité du Pakistan, séparé par l'Inde et la plus au sud à environ Modèle:Unité du Bangladesh, également séparé par l'Inde.

Délimitation

Modèle:Article détaillé La région autonome du Tibet contient approximativement l'Ü-Tsang et la moitié ouest du Kham, deux des trois anciennes provinces (avec l'Amdo) du « Tibet historique ». Selon l'écrivain britannique Patrick French, ses limites coïncident à peu près avec celles du territoire gouverné par le gouvernement tibétain indépendamment de la Chine entre la Première Guerre mondiale et 1950<ref>Patrick French, Tibet, Tibet. Une histoire personnelle d'un pays perdu, Albin Michel, 2005, p. 25 : Modèle:Citation</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Michael Rank, compte rendu de Tibet, Tibet, A Personal History of a Lost Land By Patrick French, sur gbcc.org.uk : Modèle:Citation étrangère.</ref>. Pour l'historienne spécialiste du Tibet Catriona Bass, la RAT (Xizang Zizhiqu) recouvre les zones tibétaines à l'ouest du Yangtsé qui étaient autrefois sous la tutelle du gouvernement du dalaï-lama et qui sont souvent désignées sous le nom de « Tibet central »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Catriona Bass, Education in Tibet: Policy and Practice Since 1950, Zed Books, 1998, 300 pages, voir préface p. XVI : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Appellation Xizang

En chinois, Tibet se dit Xizang (西藏), dénomination employée pour la première fois par l'empereur Qianlong au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Pour le gouvernement tibétain en exil et ses sympathisants en Occident, Xizang signifie « maison des trésors de l'Ouest »<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « TIBET 2000, Environment and Development Issues », Environment and Development Desk, DIIR Central Tibetan Administration : Modèle:Citation étrangère.</ref>,<ref>Pierre-Antoine Donnet, Tibet mort ou vif, Modèle:P. : Modèle:Citation</ref> ou encore « réservoir de ressources naturelles de l'Ouest<ref name="refCS">Stéphane Guillaume, La question du Tibet en droit international, L'Harmattan, 2008, Modèle:P., Modèle:ISBN : Modèle:Citation.</ref> ». Pour le tibétologue Elliot Sperling, cette étymologie est manifestement erronée : si le « Zang » de Xizang peut certes signifier « réserve », il est toutefois employé dans cette appellation simplement en tant que transcription de Gtsang, terme qui renvoie à cette partie de la région désignée généralement sous le nom de Tibet central ou Dbus-Gtsang en tibétain<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Elliot Sperling, Tubote, Tibet, and the Power of Naming, sur le blog Rangzen Alliance, April 16, 2011 : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Xizang ne doit pas être confondu avec Xikang, une ancienne province de la république de Chine.

Subdivisions administratives

carte # Nom chinois
Hanyu Pinyin
Tibétain
Wylie
Population
(2010)
Fichier:Xizang prfc map.png
Villes-préfectures
3 Chamdo 昌都市
Chāngdū Shì
ཆབ་མདོ་གྲོང་ཁྱེར།
chab-mdo grong-khyer
657,505
4 Xigazê 日喀则市
Rìkāzé Shì
གཞིས་ཀ་རྩེ་གྲོང་ཁྱེར།
gzhis-ka-rtse grong-khyer
703,292
5 Lhassa 拉萨市
Lāsà Shì
ལྷ་ས་གྲོང་ཁྱེར།
lha-sa grong-khyer
559,423
7 Nyingchi 林芝市
Línzhī Shì
ཉིང་ཁྲི་གྲོང་ཁྱེར།
nying-khri grong-khyer
195,109
Préfectures
1 Ngari 阿里地区
Ālǐ Dìqū
མངའ་རིས་ས་ཁུལ།
mnga'-ris sa-khul
95,465
2 Nagchu 那曲地区
Nàqū Dìqū
ནག་ཆུ་ས་ཁུལ།
nag-chu sa-khul
462,382
6 Shannan 山南地区
Shānnán Dìqū
ལྷོ་ཁ་ས་ཁུལ།
lho-kha sa-khul
328,990

Histoire

Modèle:Article détaillé

Gouvernement tibétain régional

Modèle:Article détaillé

Économie

Modèle:Article détaillé

Fichier:Lhasa Airport.jpg
L'aéroport de Lhassa (2005).

Depuis 2001, Pékin a dépensé 45,4 milliards de dollars pour le développement économique de la région autonome du Tibet. Cela a eu des effets bénéfiques sur la croissance économique, le niveau de vie, les infrastructures, et s'est traduit par un accroissement à deux chiffres du produit intérieur brut de 2001 à 2009. Un tiers de cette somme est allé à des investissements dans les infrastructures, notamment le train reliant Pékin à Lhassa, lequel a fait baisser le prix des produits industriels et ménagers pour les Tibétains tout en favorisant la vente des produits tibétains dans le reste de la Chine. Le tourisme a fait un bond, passant à 5,5 millions de visiteurs en 2009<ref name="China Is Good for Tibet - Newsweek">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Isaac Stone Fish, Charity Case. Whether they like it or not, China has been very good for Tibetans, Newsweek Web, Feb 17, 2010 : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Andrew Martin Fischer indique que le discours sur la croissance ne mentionne pas le « contexte de privation continue du pouvoir politique des Tibétains » où les stratégies de subventions massives servent directement le gouvernement ou des entreprises chinoises dont le siège se situe à l’extérieur des secteurs tibétains. Cette situation permet une appropriation de l’économie locale par les populations non tibétaines et ce malgré l’importance des subventions. Fischer note ainsi que la majorité des constructions sont confiées à des entreprises extérieures au Tibet et qui emploient essentiellement des travailleurs d’origine Han. Ces entreprises réinvestissent les bénéfices dans leur province d’origine plutôt que dans l’économie du Tibet<ref>Andrew Martin Fischer, Modèle:Lien web, traduit par Laure Courret, Perspectives chinoises, 3, 2009.</ref>. Le sinologue Jean-Luc Domenach considère que Modèle:Citation<ref>Sur la crise tibétaine par Jean-Luc Domenach (2008) Modèle:Lien archive.</ref>.

Pour Human Rights Watch un quart du revenu de la région autonome du Tibet, entre 2011 et 2013, a été utilisé pour installer un dispositif de surveillance dans les villages, avec l’installation de personnel, la construction d’infrastructures, la tenue de réunions et de spectacles pour « éduquer les masses »<ref>Françoise Robin : «il y a une sorte de désespoir riant au Tibet» Franceinfo, 12 septembre 2016</ref>.

Bénéficiant du niveau de dépenses publiques par habitant le plus élevé de Chine, la région autonome du Tibet, bien que toujours pauvre, connait un développement économique rapide (10 % de croissance en 2018), permettant à la classe moyenne de s'étendre. Pékin entend favoriser le développement économique au moyen du tourisme et de l’exploitation minière, puis construire un entrelacs d’infrastructures pour, dans le cadre des nouvelles routes de la soie, atteindre le Népal et l’Inde, et améliorer l'intégration de la population. En dépit d'une politique de discrimination positive dans les emplois publics urbains, les Tibétains sont encore sous-représentés. Ainsi, bien que la région soit officiellement définie comme « autonome », la grande majorité des hauts fonctionnaires sont des Hans (l’ethnie majoritaire en Chine) et les projets sont, pour la plupart, décidés par Pékin<ref name=":0" />.

Industrie

Selon le Livre blanc illustré publié par le gouvernement de la RPC en 2009 à l'occasion du Cinquantenaire de la Réforme démocratique au Tibet, une industrie moderne aux couleurs tibétaines s'est développée avec pour piliers l'extraction minière, les matériaux de construction, l'artisanat et la médecine tibétaine, et comme auxiliaires la production d'électricité, la transformation des produits de l'agriculture et de l'élevage et la production alimentaire. La valeur ajoutée industrielle a grimpé de 15 millions de yuans en 1959 à 2,968 milliards de yuans en 2008<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien brisé, Illustrated White Paper: Fifty Years of democratic Reform in Tibet, sur le site chinahumanrights.org : Modèle:Citation étrangère.</ref>.

À la fin de l'année 2011, près de Modèle:Nombre Tibétains, soit un cinquième de la population, n'ont pas accès à l'électricité. Les autorités chinoises envisagent de combler ce retard d'ici la prochaine décennie<ref>La Chine veut offrir à chaque foyer tibétain un accès à l'électricité</ref>.

En 2013, la puissance électrique installée (combinant hydroélectricité, géothermie, éolien et solaire) a atteint 1,28 million de kilowatts, le taux de couverture de la population étant de 100 %<ref name=":a">Tibet : faits et chiffres 2015, Beijing Information, p. 109.</ref>.

Tourisme

Modèle:Article détaillé

Fichier:Tibetan souvenirs.jpg
Étal de souvenirs à Lhassa (2007).

La région autonome s'est ouverte au tourisme dans les années 1980. Cette activité, qui est encouragée par les autorités, connaît d'année en année un essor croissant. La région avait accueilli 1,1 million de touristes en 2004, elle en a accueilli 4 millions en 2007. Cependant, en raison des événements de Modèle:Date-, le chiffre est descendu à quelque 2,2 millions<ref>« Le Tibet réduit le prix de ses transports et hôtels pour attirer les touristes », Les nouvelles à travers la Chine et le monde, 23 décembre 2008.</ref>. En 2010, la région a accueilli 6,85 millions de touristes, chinois et étrangers, dégageant des revenus de 7,14 milliards de yuans (1,1 milliard de dollars), soit 14 % de son produit intérieur brut<ref name="Chinatibetnews.com">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Direct flight boosts Tibet's tourism Modèle:Lien archive, 16 décembre 2011 : Modèle:Citation étrangère.</ref>. L'année 2011 a vu la réalisation du premier office de tourisme à Lhassa<ref>Chine informations Lhassa construira son premier office de tourisme.</ref>. Les visiteurs sont des Chinois à 90 %<ref>Modèle:Lien brisé, 11 août 2007.</ref>. Alors que plusieurs Tibétains se sont immolés, la Chine a décidé de fermer la région autonome aux touristes étrangers en Modèle:Date-<ref>Le Monde avec AFP, La Chine ferme le Tibet aux touristes étrangers, 6 juin 2012</ref>. Au Modèle:Date-, la ligne ferroviaire Qing-Zang a transporté 52,76 millions de voyageurs depuis son entrée en service le Modèle:Date-<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} China to increase train services to Lhasa, Modèle:Lien brisé 2 juillet 2012 : Modèle:Citation étrangère</ref>. Il est aujourd'hui de nouveau possible aux étrangers de se rendre dans certaines régions du Tibet dans le cadre de groupes encadrés.

En 2014, le Tibet a enregistré 15,53 millions d'entrées touristiques (+ 23,5 % par rapport à 2013), dont 15,29 millions de l'intérieur du territoire national (+20,5 %) et 244 400 de l'étranger (+9,5 %)<ref>Tibet : faits et chiffres 2015, Beijing Information, p. 214.</ref>.

En 2018, trente-quatre millions de touristes (+ 31,5 % par rapport à 2017), majoritairement chinois, se sont rendus au Tibet<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Agriculture

Modèle:Article détaillé L'agriculture dans l'ancien Tibet était dominée par l’agriculture de subsistance. Pour cette raison l'entrée de Modèle:Nombre militaires chinois dans les années 1950 a pesé lourdement sur les ressources alimentaires du Tibet.

Dans les années 1960, les autorités chinoises ont forcé les agriculteurs tibétains à cultiver le blé, à la place de l'orge qui est la récolte traditionnelle dans la région de l’Himalaya, ce qui a eu pour résultat la première famine d'une telle ampleur de l'histoire tibétaine. Les moissons ont échoué comme les agriculteurs l’avaient prédit et des milliers de Tibétains sont morts de faim<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tsering Shakya, (1999), The Dragon in the Land of Snows, Columbia University Press Modèle:ISBN.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rolf Stein, Tibetan Civilization, Stanford University Press, 1972 Modèle:ISBN.</ref>.

En 2014, le Tibet a produit Modèle:Unité de céréales, soit une hausse de 1,9 % par rapport à 2013, Modèle:Unité de graines de colza (+0,1 %) et Modèle:Unité de légumes (+ 1,8 %)<ref name=":a" />.

Élevage

Modèle:Article détaillé Avec ses 80 millions d'hectares de prairies, le Tibet est une des cinq grandes régions pastorales de la Chine<ref>Wang Wenchang et Lha Can, op. cit., p. 4.</ref>. Au début des années 1950, la valeur de la production pastorale représentait les deux tiers de la production agricole et pastorale totale. Depuis 1994, la production agricole dépasse la production pastorale<ref>Wang Wenchang et Lha Can, L'économie du Tibet, Collection Tibet, Chine Intercontinental Presse, 2004, 121 p. Modèle:ISBN, p. 4.</ref>.

Depuis les années 1990, les agriculteurs et les pasteurs d'ethnie tibétaine de la région autonome du Tibet bénéficient d'une exemption complète d'impôts sur les revenus de l'exploitation agricole<ref name="Baogang-Sautman">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Baogang He and Barry Sautman, The Politics of the Dalai Lama's New Initiative for Autonomy, 15 June 2005 : Modèle:Citation étrangère</ref>.

Selon Human Rights Watch, le gouvernement oblige les bergers à quitter leur activité d'éleveur et à rejoindre les grandes villes. Le directeur pour l'Asie de l'ONG déclare que « Certaines autorités chinoises prétendent que leur urbanisation forcée des bergers tibétains est une forme éclairée de modernisation »<ref>Les bergers tibétains contraints de rejoindre les villes.</ref>.

À la fin de l'année 2014, le cheptel animal comptait 18,61 millions de têtes (soit une réduction de 868 700 têtes par rapport à la fin de l'année précédente), dont 5,94 millions de bœufs (-47 000) et 11,9 millions de moutons (-829 100)<ref name=":a" />.

Effets du développement économique

Fichier:Qingzang railway 01.jpg
La ligne de chemin de fer Qingzang (2007).

Selon ce que rapportent Xu Mingxu et Yuan Feng dans leur étude The Tibet Question: A New Cold War, publiée en 2006, la vie des Tibétains change, les ampoules remplacent les lampes au beurre, la cuisine se fait au gaz et non plus à la bouse de yak. Les gens se déplacent en bus, en voiture, à moto, à vélo, en avion, ils disposent des attributs de la modernité que sont le téléphone, la télévision, l'eau courante. L'ordinateur et l'Internet font leur entrée dans les écoles, les entreprises, les services sociaux et les administrations. Les enfants, les gens d'âge mûr et même les anciens aiment à regarder la télévision chez eux, se rendant moins souvent qu'autrefois dans les temples<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Xu Mingxu and Yuan Feng, The Tibet Question; A New Cold War, in Barry Sautman, June Teufel Dreyer (sous la direction de), Contemporary Tibet: Politics, Development, and Society in a Disputed Region, China Perspectives, No 68, novembre-décembre 2006, p. 313 : Modèle:Citation étrangère.</ref>.

Selon les journalistes Claire Goubier et Virginie Morel, cette modernisation de l'économie profite en priorité aux Chinois Han. Les salaires sont majorés dans les emplois réservés aux Chinois Han pour compenser l'éloignement de leur région d'origine et l'inconfort de l'altitude. Les loyers et les prix des biens de consommation sont proportionnels. Ainsi il existe au Tibet une société a deux vitesses : l'une des travailleurs chinois qui peuvent consommer normalement et l'autre constituée essentiellement de Tibétains qui sont marginalisés<ref>Claire Goubier et Virginie Morel, Modèle:Lien brisé, 11 août 2007.</ref>.

Selon Elisabeth Martens, « le développement du marché libre dans les villes du Tibet favorise les Han et les Hui qui ont plus d’expérience dans le commerce que les Tibétains<ref>Benito Perez, Les coulisses de la révolte tibétaine, sur le site Centre Tricontinental (CETRI), 10 avril 2008.</ref> ». Pour Françoise Robin, la fracture économique peut se retrouver aussi dans des salaires différents selon l'origine ethnique des demandeurs d'emploi voire des refus d'employer des Tibétains<ref>Modèle:Lien archive</ref>.

Selon Claude B. Levenson un phénomène nouveau est apparu dans les villes avec la mendicité enfantine, phénomène explicite concernant la situation économique du Tibet. Les investissements mis en avant par le gouvernement chinois servent avant tout à la réalisation des infrastructures afin de relier le Tibet à la Chine et au paiement d'une administration importante<ref>Claude B. Levenson (texte), Pierre-Yves Ginet (photos), Tibet : un peuple en sursis, Actes Sud, 2000, Modèle:P. et suivantes.</ref>.

La population pauvre de la région autonome du Tibet est, selon Le Quotidien du Peuple<ref>Le Tibet aurait connu une forte diminution de la pauvreté en 2012, le Quotidien du Peuple, 25 février 2013.</ref>, passée de 833 000 en 2010 à 583 000 fin 2012. Selon le bureau régional de lutte contre la pauvreté, la population pauvre doit encore baisser de 128 000 en 2013. Au début de l'année 2020, selon l'ethnologue Adrian Zenz, un demi-million de nomades et d'agriculteurs tibétains, ont reçu une formation professionnelle obligatoire afin de pouvoir travailler en tant qu'ouvriers salariés dans des secteurs manufacturiers ou des services. Selon les autorités chinoises, ils participent ainsi à la réduction de la pauvreté <ref>Dorian Malovic La Chine met les Tibétains ruraux au travail forcé La Croix, 23 septembre 2020</ref>,<ref>Adrian Zenz China Has a New Plan to Tame Tibet New York Times, 24 septembre 2020</ref>.

Infrastructures de transport

Modèle:Article détaillé La construction de routes, de voies ferrées et d'aéroports<ref>Modèle:Lien brisé, LE FIGARO.fr, 12/01/2010.</ref> a permis de désenclaver la région et a favorisé le développement du tourisme<ref>Le tourisme au Tibet amplifié par le chemin de fer Qinghai-Tibet : Modèle:Citation</ref>, de l'industrie et du commerce dans la région autonome du Tibet. Un oléoduc de plus de mille kilomètres de long a même été posé entre Goldmund et Lhassa <ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rolf Berthold, Tibet, an inalienable art of China, The Guardian, 30 August 2006, reproduit sur le site Bellaciao : Modèle:Citation étrangère.</ref>.

Environnement

Sites nucléaires

Modèle:Article détaillé La tibétologue Anne-Marie Blondeau affirme qu'au moins trois sites de lancement de missiles nucléaires seraient implantés dans la région autonome du Tibet<ref name="Le Tibet est il chinois?">Le Tibet est-il chinois ? de Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Albin Michel, pages 340 et suivantes.</ref>. Selon un article de Tsultrim Palden Dekhang, l'un d'eux serait implanté au sud-est de Lhassa, au Kongpo, et deux autres à 250 kilomètres au nord de Lhassa, dans la région de Nagchuka. Le gouvernement chinois rejette ces allégations<ref name="Tsultrim">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tsultrim Palden Dekhang, Nuclear Weapons on the Tibetan Plateau, publié sur le site tibet.com (site du gouvernement tibétain en exil), 9 octobre 1998.</ref>.

Le journaliste François Gautier écrit que, selon la CIA, la Chine aurait transféré un tiers de son arsenal nucléaire à Nagchuka, où cent missiles balistiques intercontinentaux ont été installés, dont beaucoup pointés sur des villes indiennes<ref>Francois Gautier, Why must India kow-tow to China?, 18 avril 2008, reproduit sur le site rediff.com.</ref>. Toujours selon Tsultrim Palden Dekhang, des missiles seraient stockés à proximité du monastère de Séra<ref name="Tsultrim" />.

Selon le politologue Taylor Fravel, contrairement à ce que les médias indiens ont rapporté, la Chine n'a pas de brigade de lancement de missiles balistiques au Tibet ni de missiles balistiques de courte portée à tête nucléaire. Les brigades de lancement les plus proches de l'Inde sont situées dans le Qinghai, le Gansu et le Yunnan. De même, la Chine n'a déployé aucune arme nucléaire tactique au Tibet ou ailleurs. Les sources les plus autorisées sur les forces armées chinoises (voir Bulletin of the Atomic Scientists, The Military Balance et les rapports du ministère américain de la défense sur les forces militaires chinoises) notent toutes que la Chine ne dispose pas d'armes nucléaires tactiques déployées<ref name="Taylor Fravel">{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Taylor Fravel, China Views India's Rise : Deepening Cooperation, Managing Differences, Modèle:P. in Strategic Asia 2011-12: Asia Responds to Its Rising Powers - China and India (Ashley J. Tellis, Travis Tanner and Jessica Keough (eds), NBR, 2011 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.

Démographie

Recensement

Selon le Modèle:6e national effectué en 2010, le nombre de résidents permanents dans la région autonome est de 3 003 166, soit une hausse de 14,75 % par rapport au précédent recensement de 2000 et un taux de croissance annuel moyen de 1,4 % (contre 0,57 % pour le reste de la Chine). Le nombre de foyers s'élève à 670 835, avec une moyenne de 4,23 personnes par foyer (en baisse par rapport au chiffre de 4,75 en 2000). Les Tibétains sont au nombre de 2,716 millions, soit 90,48 % de la population totale, les Han représentant 8,17 % et les autres groupes ethniques 1,35 %. Le chiffre de la population était seulement de 1,23 million en 1959.

La Région autonome comptait Modèle:Unité en 2000<ref>Quelle solution politique pour le Tibet ?, op. cit., III - Le développement du Tibet : lumières et ombres.</ref>. Au recensement national de 2010, elle en comptait 3 002 166, soit une hausse de Modèle:Unité. Modèle:Unité des habitants sont des Tibétains de naissance<ref name="LQDPEL">Chine : trois millions d'habitants au Tibet, dont 90 % sont des Tibétains, Le Quotidien du peuple en ligne, 5 mai 2011.</ref>.

Contrôle des naissances

Modèle:Article détaillé La politique de l'enfant unique jadis en vigueur en Chine ne s'appliquait pas aux minorités ethniques mais uniquement aux Han, ethnie majoritaire, et les familles tibétaines de bergers et d'agriculteurs comptaient souvent deux enfants ou plus<ref name="LQDPEL" />.

Santé

Modèle:Article détaillé

Religion

Modèle:Article détaillé

Culture

Modèle:Article détaillé

Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Palette Modèle:Portail