Raymond A. Spruance

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Modèle:Homonymes Modèle:Infobox Personnalité militaire

Raymond Ames Spruance (Modèle:Date de naissance - Modèle:Date de décès) est un amiral de la Marine des États-Unis pendant la guerre du Pacifique. À la bataille de Midway, la Task Force 16 que commandait Raymond Spruance, alors contre-amiral a pris une part déterminante dans la destruction de la principale force aéronavale japonaise du moment. L'amiral Morison, historiographe officiel de la Marine des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale a écrit Modèle:Citation<ref name="Morison 1963_p=162">Modèle:Harvsp</ref>. Il a commandé à la mer les forces navales du Pacifique central, d'Modèle:Date- à Modèle:Date-. À la tête de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte, de mai à Modèle:Date-, il a considérablement contribué à la victoire américaine de la bataille de la mer des Philippines, puis de février à Modèle:Date- , il a dû affronter les kamikaze devant Iwo Jima et Okinawa. Après la guerre, l'amiral Spruance a succédé à la tête de la Flotte du Pacifique à l'amiral de la Flotte Nimitz devenu chef des opérations navales, puis en 1946 il a été nommé Président de l'École de Guerre Navale (Naval War College). Après sa retraite en 1948, il a été ambassadeur des États-Unis auprès de la République des Philippines de 1952 à 1955. Il décède à 83 ans en Californie.

Carrière

Avant la guerre du Pacifique

Né à Baltimore en 1886, Spruance a été élevé dans l'Indiana, à Indianapolis<ref>Modèle:Harvsp</ref> où il fut diplômé de la Shortridge High School. Il a intégré l'Académie navale d'Annapolis en 1903. Il en est diplômé fin 1906, au titre de la promotion de 1907, classé Modèle:24e sur 205<ref name="RS_pwencycl.">Raymond Spruance The Pacific War Online Encyclopedia</ref>. Il servit sur le cuirassé de défense côtière Modèle:USS jusqu'en Modèle:Date-, il a rejoint alors le cuirassé pré-dreadnought USS Minnesota (BB-22)<ref>USS Minnesota (BB-22) navsource.org</ref>,<ref name="Ireland_p=148">Modèle:Harvsp</ref> sur lequel il effectua la circumnavigation de la Grande flotte blanche. En Modèle:Date-, il a suivi une formation en ingénierie électrique au siège de la General Electric à Schenectady, État de New York. Il embarque de Modèle:Date- à Modèle:Date- sur l'Modèle:USS<ref name="Ireland_p=148"/>,<ref>USS Connecticut (BB-18) navsource.org</ref>, après quoi il a été officier chef mécanicien du croiseur protégé USS Cincinnati (C-7)<ref>USS Cincinnati (C-7) navsource.org</ref>. En Modèle:Date-, il a reçu le commandement du destroyer Modèle:USS. En Modèle:Date-, il est affecté comme assistant à l'Inspecteur des Machines aux chantiers navals de Newport News en Virginie.

De février à Modèle:Date-, il a contribué à l'achèvement de l'Modèle:USS et a servi à bord de ce cuirassé depuis son armement le Modèle:Date- jusqu'à Modèle:Date-. La dernière année de la guerre, il a été affecté comme assistant officier mécanicien de l'Arsenal de New York, avec des tâches temporaires supplémentaires à Londres, et Edimbourg, en relation avec le contrôle du tir.

En Modèle:Date-, il a été commandant en second du transport de troupes USS Agamemnon (ex-allemand Kaiser Wilhelm II), employé à rapatrier des troupes aux États-Unis après la fin de la guerre. Entre Modèle:Date- et Modèle:Date-, il a supervisé l'achèvement et reçu le commandement des destroyers USS Aaron Ward<ref>USS Aaron Ward (DD-132) navsource.org</ref> et USS Percival<ref>USS Percival (DD-298) navsource.org</ref>. Puis il a été affecté au Bureau de l'Ingénierie du Département de la Marine à Washington, DC. Il reçoit le commandement de l'USS Dale (DD-298) et plus tard, en 1924, de l'USS Osborne (DD-295), où il prend la suite du commander Halsey<ref name="RS_pwencycl."/>.

De Modèle:Date- à Modèle:Date-, il suit les cours de l'École de Guerre Navale (Naval War College), à Newport (Rhode Island), après quoi il est l'adjoint du directeur de l'Office du Renseignement de la Marine. Il est alors en relations avec le capitaine de frégate Itō<ref name="Note1" group="Note"/> qui est l'adjoint de l'attaché naval japonais, le capitaine de vaisseau Yamamoto. Promu commander en Modèle:Date-, il est commandant-en-second du cuirassé Modèle:USS et en Modèle:Date- il est retourné à l'École de Guerre Navale comme instructeur. De Modèle:Date- à Modèle:Date-, il a été Chef d'État-major et Aide de camp du Commandant des Destroyers de la Force de Reconnaissance<ref>US Scouting Force The Pacific War Online Encyclopedia</ref>, puis a servi à nouveau à l'École de Guerre Navale, comme chef de la Section Tactique, jusqu'en 1938, où il rejoint l'USS Mississippi cette fois pour le commander jusqu'en Modèle:Date-. En Modèle:Date-, il devint le Commandant du Modèle:10e District naval, dont le Q.G. était à San Juan (Porto Rico). Il a été promu contre-amiral en décembre 1940. En Modèle:Date-, il a assumé la fonction supplémentaire de Commandant de la Frontière Maritime des Caraïbes. Dans cette période où la guerre a éclaté en Europe, il a l'occasion de rencontrer l'amiral King, alors commandant-en-chef de la Flotte de l'Atlantique, et les deux hommes ont développé un respect mutuel. Il fait aussi la connaissance du général Holland Smith, expert des Marines en matière de débarquement amphibie, dont Spruance a conclu que c'était un homme qui connaissait son affaire<ref name="RS_pwencycl."/>. Le Modèle:Date-, il a reçu le commandement de la Modèle:5e Division de Croiseurs (CruDiv5)<ref name="Note2" group="Note"/>,<ref name="RS_NHHC">Bio Spruance Naval History and Heritage Command</ref>.

De Pearl Harbour à Okinawa

Lors de l'attaque de Pearl Harbor, la Modèle:5e de croiseurs commandée par le contre-amiral Spruance, faisait partie d'une Task Force, constituée autour du porte-avions Modèle:USS sur lequel le vice-amiral William Halsey avait sa marque. Ayant échappé au désastre, car elle était à la mer, au moment de l'attaque japonaise, cette force navale a participé, début Modèle:Date-, aux premiers raids voulus par l'amiral King, nouveau Commandant-en-Chef de la Flotte des États-Unis, notamment sur îles Gilbert et Marshall, qui, outre leur effet d'entretenir le moral des marins américains, ont surtout constitué des exercices d'entrainement nécessaires pour les forces aéronavales de la Flotte du Pacifique<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

En avril, désignée comme la TF 16, elle a escorté le tout nouveau porte-avions Modèle:USS, lors du raid sur Tokyo, mais en est revenue trop tard pour pouvoir prendre part à la bataille de la mer de Corail. L'intention de l'amiral Nimitz, Commandant-en-Chef de la Flotte du Pacifique est alors de prendre auprès de lui le contre-amiral Spruance comme chef d'état-major, celui étant remplacé à la tête des croiseurs du Task Group 16.2 par le contre-amiral Kinkaid.

À la bataille de Midway (4-6 juin 1942)

Modèle:Article détaillé Mais, par des décryptages de messages japonais, l'amiral Nimitz a acquis la conviction que la Marine impériale japonaise préparait une attaque contre l'atoll de Midway, position américaine avancée à l'ouest des îles Hawaii. Il comptait donc lui opposer les trois porte-avions dont il disposait. Mais le vice-amiral Halsey, qui devait les commander, est tombé malade et a dû être hospitalisé<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Consulté par l'amiral Nimitz, Halsey a avancé le nom de Spruance pour le remplacer à la tête de la TF 16. Raymond Spruance n'était pas un aviateur et il n'avait fait ses preuves que dans le commandement des croiseurs de l'escorte d'une force aéronavale, mais Halsey a convaincu Nimitz, mettant en avant la grande expérience de son chef d'état-major, le captain Browning, pour assister Spruance<ref>Modèle:Harvsp</ref>, et l'amiral Nimitz a accepté de différer la nomination de Spruance comme son chef d'état-major jusqu'après la bataille.

Fichier:USS Enterprise (CV-6) at high speed on 4 June 1942.jpg
L'Modèle:USS, en route, le 4 juin 1942, au matin, à l'arrière-plan, l'Modèle:USS
Fichier:Battle of midway-deployment map.svg
Les mouvements des flottes américaine et japonaise et les attaques aériennes le Modèle:Date-, par William Koenig dans Epic Sea Battles

La TF 16 (c'est-à-dire les Modèle:USS, commandé par le captain Murray, et Modèle:USS commandé par le captain Mitscher, et les croiseurs du TG 16.2 du contre-amiral Kinkaid) a quitté Pearl Harbor le Modèle:Date-. La TF 17, aux ordres du contre-amiral Fletcher, a appareillé le Modèle:Date-, aussitôt que l'Modèle:USS a été de nouveau opérationnel, après les dégâts qu'il avait subis à la bataille de la mer de Corail. C'est le contre-amiral Fletcher qui, étant le plus ancien, était le commandant supérieur à la mer<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=117">Modèle:Harvsp</ref>. Les porte-avions américains sont allés prendre position à 350 nautiques au nord-est de Midway, ils ont échappé aux patouilles des sous-marins japonais, déployées après leur passage<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=159">Modèle:Harvsp</ref>, tandis qu'une reconnaissance aérienne sur Pearl Harbor (opération K) a été annulée en raison de la présence d'un bâtiment américain à proximité des hauts-fonds de la Frégate française, où les hydravions japonais de reconnaissance à long rayon d'action devaient refaire leurs pleins<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=117"/>. Des reconnaissances aériennes américaines ont repéré une force navale importante, le Modèle:Nobr, à Modèle:Nobr à l'ouest de Midway. L'aviation basée à Midway est allée l'attaquer, sans résultats notables. Le Modèle:Date- vers Modèle:Heure du matin, ce sont deux porte-avions japonais qui ont été signalés à Modèle:Unité au nord-est de Midway, par un “Catalina”. Le contre-amiral Fletcher a donc demandé au contre-amiral Spruance de les attaquer dès que possible<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Toutefois, il a souhaité garder les escadrilles de l'Modèle:USS en réserve, car il pensait que d'autres porte-avions japonais pouvaient être à la mer. Comme les équipages de la TF 16 n'avaient pas l'expérience du combat aéronaval que l'Modèle:USS avait acquise en mer de Corail, les premières escadrilles des Modèle:USS et Modèle:USS n'ont décollé que vers Modèle:Heure, bien que le captain Browning les ait lancées sans attendre d'avoir une confirmation de la reconnaissance initiale<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Les escadrilles de l'Modèle:USS ont finalement décollé vers Modèle:Heure.

Fichier:Torpedo Eight in flight 1942.jpg
Les 15 "Devastators" de l'escadrille VT-8 s'éloignent de l'USS Hornet. Le Modèle:Date-, aucun ne reviendra.
Fichier:VT-6TBDs.jpg
Onze TBD de la VT-6 sur le pont d’envol de l’Modèle:USS peu avant l’attaque. Beaucoup seront abattus (4 juin 1942).

La recherche des forces japonaises s'est faite dans des conditions assez calamiteuses : sur l'USS Hornet, le lieutenant commander John C. Waldron, commandant l'escadrille des bombardiers-torpilleurs VT-8, en désaccord avec le commandant du groupe aérien et avec le captain Mitscher, sur le cap à suivre pour trouver les porte-avions japonais<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Note3" group="Note"/> choisit de suivre la route qu'il jugeait (et était<ref>Modèle:Harvsp</ref>) la bonne, mais cette attaque effectuée sans escorte de chasseurs aboutit à la perte des 15 “Devastators” de l'escadrille VT-8<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Bien que sans résultats en termes de dégâts portés, cette attaque et celle, aussi inefficace, des avions torpilleurs de l'USS Enterprise, a amené la chasse embarquée japonaise à opérer à basse altitude et au nord-est des porte-avions japonais, ce qui a facilité, peu après, l'approche, à haute altitude et par le sud, des escadrilles de bombardiers-en-piqué VS-6 et VB-6 de l'USS Enterprise qui avaient localisé in extremis les porte-avions japonais et ont mis hors de combat le Modèle:Navire et l'Modèle:Navire, et l'approche par l'est de l'escadrille VB-3 de l'Modèle:USS qui a mis hors de combat le Sôryû<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mais au total, pour l'USS Hornet le matin du Modèle:Nobr, à l'exception de l'escadrille VT-8 qui a réussi à trouver les bâtiments japonais, la recherche a été infructueuse, et 50 % des appareils ont été perdus, notamment en se retrouvant à court de carburant, et obligés d'amerrir<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Vers midi, une attaque partie du quatrième porte-avions japonais, le seul demeuré indemne, le Hiryū, navire amiral du contre-amiral Yamaguchi, atteignit l'Modèle:USS. Touché par trois bombes, en feu, le porte-avions américain fut immobilisé, et les pilotes japonais le donnèrent pour perdu. Le contre-amiral Fletcher a alors transféré sa marque sur l'Modèle:USS. Mais les équipes de sécurité réussirent à maîtriser les incendies et à le remettre en route. À Modèle:Heure, il filait 20 nœuds, et avait repris les opérations avec son groupe aérien. Il fut attaqué une seconde fois, une heure plus tard, et reçut deux torpilles. Vers Modèle:Heure, la gîte atteignant 26°, il fallut l'évacuer<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Convaincus d'avoir mis hors de combat un second porte-avions américain, et croyant avoir ainsi neutralisé tous les porte-avions américains<ref name="Note4" group="Note"/>, les Japonais ont été surpris, vers Modèle:Heure, par l'attaque venue des porte-avions du contre-amiral Spruance, et quatre bombes ont incendié le Hiryu<ref>Modèle:Harvsp</ref>, qui a brulé toute la nuit avant de couler le lendemain matin.

Fichier:Hiryu burning.jpg
Le porte-avions Hiryū, mis hors de combat par l'aviation embarquée de la TF 16, le 4 juin, va couler le 5 juin 1942
Fichier:SBDs and Mikuma.jpg
Des “Dauntless” de l'USS Hornet vont piquer sur le Mikuma qui brule, le Modèle:Date-

Le contre-amiral Spruance, qui se trouvait à la tête des deux porte-avions restant opérationnels, a mis le cap à l'est, en fin d'après-midi du Modèle:Date-, tandis que l'amiral Yamamoto qui avait cru, un moment, pouvoir rameuter les porte-avions opérant dans les parages des îles Aléoutiennes a dû, dans la nuit, se résoudre à mettre le cap sur le Japon. Le Modèle:Date-, au sein de la Modèle:7e Division de Croiseurs japonais, que commandait le vice-amiral Kurita, et qui avait été lancée en avant-garde contre Midway, deux croiseurs se sont abordés à la suite d'une fausse manœuvre, et très ralentis, ont fait route vers l'atoll de Wake. Ils ont d'abord été attaqués sans résultats par de l'aviation basée à Midway, puis les avions de la TF 16 ont coulé le Mikuma et endommagé gravement le Modèle:Navire le Modèle:Date-, tandis que le sous-marin japonais I-168 a torpillé l'Modèle:USS <ref>Modèle:Harvsp</ref>, en route en remorque vers Pearl Harbor. Le porte-avions a chaviré le 7 au matin.

Certains ont critiqué la décision du contre-amiral Spruance de se retirer vers l'est dans la soirée du Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref>, mais le résultat d'une rencontre nocturne avec les puissants cuirassés de la Modèle:1re Flotte de l'amiral Yamamoto, compte tenu de l'entrainement des Japonais au combat de nuit, eût été extrêmement problématique<ref name="RS_pwencycl."/>. Le jugement de l'histoire a été extrêmement positif à l'égard de Raymond Spruance, pour sa manière de commander à Midway Modèle:Citation<ref name="Morison 1963_p=162"/>, et le jugement de sa hiérarchie à l'époque également : il se voit attribuer sur proposition du vice-amiral Fletcher et de l'amiral Nimitz, la Navy Distinguished Service Medal<ref name="RS_NHHC"/>,<ref>Adm Spruance's Fitrep after Battle of Midway Spruance National History and Heritage Command</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Chef d'état-major de la Flotte du Pacifique (juillet 1942-août 1943)

En juin 1942, Spruance prit ses fonctions de chef d'état-major du Commandant en chef de la Flotte du Pacifique, l'amiral Chester Nimitz. Il a ainsi échappé au Modèle:Citation (Lundstrom 2006)<ref name="RS_pwencycl."/>, comme Fletcher, Murray, Ghormley, Wright, sans parler de Scott ou Callaghan. À ce poste, il joua un rôle essentiel dans la planification des offensives dans le Pacifique.

Fichier:Pacific Theater Areas;map1.JPG
Carte des commandements alliés dans la guerre du Pacifique
Fichier:Pacific WWII command.svg
Structure des commandements américains dans le Pacifique
Fichier:Douglas SBD flies over USS Enterprise (CV-6) and USS Saratoga (CV-3) on 19 December 1942.jpg
À proximité de Guadalcanal, le Modèle:Date-, un “Dauntless” survole l’Modèle:USS avec en arrière-plan, l’Modèle:USS après qu'il a été réparé des dégâts subis lors de son torpillage du 31 août.

L'amiral Nimitz, dont le contre-amiral Spruance était le chef d'état-major, était le Commandant en chef des Zones de l'Océan Pacifique (CINCPOA), dans lesquelles son autorité s'étendait à l'ensemble des forces navales mais aussi terrestres et aériennes alliées. Il a délégué son autorité de commandant en chef inter-armées, dans les Zones du Pacifique-Nord et du Pacifique-Sud, mais pas dans le Pacifique central. Mais en tant que commandant en chef de la Flotte du Pacifique, son autorité s'étendait aussi aux forces navales américaines intervenant dans les Zones telles que le Pacifique Sud-Ouest, qui relevait du général MacArthur, ou le Commandement du Sud-Est asiatique (South East Asia Command), qui avait été confié aux Britanniques.

Le contre-amiral Spruance a ainsi eu à connaitre la campagne de Guadalcanal, d'Modèle:Date- à Modèle:Date-, puis la campagne des îles Salomon dans la zone de Pacifique Sud, la campagne des îles Aléoutiennes, avec la bataille des îles du Commandeur et la reconquête d'Attu et de Kiska, qui s'est achevée en Modèle:Date-, dans la Zone du Pacifique Nord, l'intervention des forces navales américaines dans la campagne de Nouvelle-Guinée, qui ressortissaient de la Zone du Pacifique Sud-Ouest, mais surtout la préparation de l'offensive américaine dans le Pacifique central dont l'amiral Nimitz avait la responsabilité directe. Pour l'exercice de sa fonction comme chef d'état-major de la Flotte du Pacifique, Raymond Spruance a été cité une seconde fois pour service distingué et donc avec attribution d'une étoile d'or sur le ruban de sa Navy Distinguished Service Medal<ref name="RS_NHHC"/>.


L'année 1943 a été celle du renversement de la suprématie des forces aéronavales entre l'empire du Japon et les États-Unis.

Fichier:USS Essex (CV-9) in Hampton Roads on 1 February 1943 (NNAM.1996.488.242.078).jpg
L'Modèle:USS en essais, le Modèle:1er février 1943

Au Modèle:Date, l'empire du Japon avait perdu les porte-avions Shoho, Akagi, Kaga, Soryu, Hiryu, Ryujo, il restait à la Marine impériale les deux porte-avions de Modèle:Classe, les deux porte-avions de la Modèle:Classe, le Zuiho et le Ryūhō, le vieil Hosho, et les trois porte-avions de la classe Taiyō, qui formaient un ensemble assez disparate. Mais le Service aérien de la Marine impériale japonaise peinait aussi beaucoup à remplacer les pertes en personnel volant qu'il avait subies au cours des quatre batailles aéronavales de 1942 et des combats aériens autour de Guadalcanal. Enfin, les appareils des groupes aériens des porte-avions et de l'aviation navale basée à terre avaient vieilli.

Si, à cette même date, les Américains ne disposaient plus que de deux porte-avions d'escadre, les Modèle:USS et Modèle:USS, sur les six qu'ils avaient engagés en 1942, les premiers grands porte-avions de la Modèle:Classe étaient en achèvement, ainsi que les porte-avions légers de la Modèle:Classe. Ces nouveaux porte-avions rapides ont rallié la Flotte américaine du Pacifique à partir de la mi-1943, l'Modèle:USS en mai, les Modèle:USS et Modèle:USS en juillet. Ils ont constitué la Task Force 15, à la tête de laquelle a été placé le contre-amiral Pownall, et ils ont effectué, avec le cuirassé Modèle:USS, un raid sur l'île Marcus, le Modèle:Date-.

À la tête de la Force du Pacifique central (d'août 1943 à avril 1944)

Mais le vice amiral Spruance (il avait bénéficié d'une promotion à ce grade en Modèle:Date-, et avait été nommé en même temps adjoint au commandant en chef de la Flotte du Pacifique) a été nommé le Modèle:Date-, Commandant de la Force du Pacifique central<ref name="RS_pwencycl."/>, c'est-à-dire des forces navales dans le secteur du Pacifique dont l'amiral Nimitz se réservait le commandement en chef interarmées. Le contre-amiral McMorris lui a succédé comme chef d'état-major de la Flotte du Pacifique.

Avec l'arrivée des Modèle:USS, Modèle:USS et Belleau Wood, une nouvelle Task Force 50, toujours aux ordres du contre-amiral Pownall, a effectué le Modèle:Date-, un raid sur Makin et Tarawa au nord des îles Gilbert. Aussitôt le vice-amiral Ozawa avec les porte-avions Shokaku, Zuikaku et Zuiho de la Modèle:3e Flotte japonaise , les cuirassés Modèle:Navire et Modèle:Navire et quatre croiseurs lourds, a vainement essayé d'intercepter les porte-avions américains (18-Modèle:Date-)<ref>TROM Zuikaku Combined fleet</ref>.

Les instructions de l'amiral Nimitz au vice-amiral Spruance , en date du Modèle:Date-, sont :
Modèle:Citation

C'est le début de l'offensive qui a permis, en exécution des décisions prises aux conférences interalliées de Québec, et du Caire, en 1943, de disposer successivement dans les îles Gilbert, puis dans les îles Marshall, des aérodromes nécessaires au soutien de l'attaque des îles Mariannes, pour bombarder l'archipel japonais, avec les bombardiers lourds B-29 “Superfortress”, dont les premiers exemplaires de série ont été livrés en Modèle:Date-.

Le bombardement de Rabaul (début novembre 1943)
Fichier:Japanese cruiser Haguro at Rabaul.jpg
Le Haguro sous les bombes de l'U.S.A.A.F., à Rabaul, le 2 novembre 1943
Fichier:View forward from USS Columbia (CL-56) during Battle of Empress Augusta Bay 1943.jpg
Vue de la bataille de la baie de l'Impératrice Augusta, depuis le croiseur Modèle:USS, avec à l'arrière-plan le Modèle:USS
Fichier:Japanese cruiser Chikuma.jpg
Le Chikuma vu depuis un “Dauntless” de l'Modèle:USS qui l'a manqué de peu, à Rabaul, le 5 novembre 1943

Au début novembre, dans le secteur du Pacifique Sud-ouest, dans le cadre de la campagne de Nouvelle-Guinée, l'aviation australienne et la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Air Force (l'aviation du général MacArthur) ont entrepris le bombardement de Rabaul, tandis que dans le secteur du Pacifique sud, aux ordres de l'amiral Halsey, s'achevait la campagne des îles Salomon, avec une attaque prévisible de l'île de Bougainville. L'amiral Koga, commandant-en-chef de la Flotte Combinée, de son côté, avait décidé de lancer une opération de renforcement de Rabaul (opération Ro) et dans ce but, les groupes aériens des porte-avions de la Modèle:3e Flotte à Truk ont été débarqués, dans les derniers jours d'Modèle:Date-, pour renforcer la [[11e flotte aérienne (Marine impériale japonaise)|Modèle:11e Flotte Aérienne]], aux ordres du vice-amiral Kusaka. La TF 38, aux ordres du contre-amiral Sherman, constituée autour des Modèle:USS et Modèle:USS assurait alors la couverture éloignée du débarquement sur Bougainville à proximité du cap Torokina, le Modèle:Date. Après qu'une contre-attaque de croiseurs japonais basés à Rabaul a été repoussée dès la nuit suivante, par les croiseurs de la TF 39 du contre-amiral Merrill, chargés de la couverture rapprochée, à la bataille de la baie de l'Impératrice Augusta, sept croiseurs lourds basés à Truk furent envoyés à Rabaul, par l'amiral Koga. La TF 38, qui bombardait les aérodromes de l'aviation navale japonaise basée à terre sur les îles Shortland et Buka alla attaquer Rabaul, où les croiseurs refaisaient leurs pleins. Malgré les redoutables défenses antiaériennes de cette base, le Modèle:Navire a été avarié, et les croiseurs Modèle:Navire, Modèle:Navire et Modèle:Navire endommagés, le Modèle:Date. Les Task Groups 50.2 et 50.3 étaient en route vers les îles Gilbert et avaient atteint Espiritu Santo, dans les Nouvelles Hébrides. Le TG 50.2 (avec l'Modèle:USS qui rentrait d'une grande refonte qui l'avait mis au niveau de l'Modèle:USS, et les Modèle:USS et Modèle:USS) alla bombarder Tarawa, le Modèle:Date-, tandis que le TG 50.3 (avec les Modèle:USS, Modèle:USS et Modèle:USS) alla prêter main-forte à la TF 38, devenue le TG 50.4, pour bombarder Rabaul. Incidemment, ce fut la première mission de guerre des “Hellcats”<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mais déjà, la Marine impériale japonaise avait replié ses grandes unités sur Truk, dans les îles Carolines, et ni Rabaul, ni Kavieng n'eurent ensuite de valeur opérationnelle en tant que bases navales.

Le débarquement à Tarawa (fin novembre 1943)

Modèle:Article détaillé

Fichier:Map of Kiribati CIA WFB.png
Carte du Pacifique cental

Une semaine plus tard, le Modèle:Date-, les six porte-avions d'escadre et cinq porte-avions légers de la Task Force 50, qui comptait aussi en son sein six cuirassés modernes des classes North Carolina et South Dakota<ref>TF 50 Galvanic</ref>, ont bombardé les aérodromes des îles Gilbert, des îles Marshall et de Nauru et le lendemain, les cuirassés anciens et les croiseurs lourds des Task Groups d'Appui Feu 52.2 et 53.4, ont effectué le bombardement préparatoire au débarquement sur Makin au nord et Tarawa au sud, la couverture aérienne rapprochée étant assurée par les Task Groups d'Appui Aérien 52.3 (la Car Div 24, Modèle:24e de Porte-avions, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS) et 53.6 (la Car Div 22, Modèle:22e de Porte-avions, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS)<ref>TF 52 Galvanic</ref>,<ref>TF 53 Galvanic</ref>. La force de débarquement, le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Corps Amphibie (V.AF), était commandé par le général des Marines Holland Smith que le vice-amiral Spruance avait connu en 1941.

Le bombardement préparatoire de l'artillerie navale a été plus impressionnant qu'efficace. Les Japonais, alertés par un raid des Marines un an auparavant, avaient fortifié les abords des plages et s'étaient renforcés ; ils se battirent avec acharnement. La prise de l'aérodrome de Betio a été particulièrement sanglante. Les pertes de l'infanterie américaine en trois jours (près de Modèle:Unité) ont dépassé 60 % de celles subies en six mois (Modèle:Unité) à Guadalcanal. Devant Makin, le Modèle:Date-, l'Modèle:USS, torpillé par le sous-marin I-175, coula avec 650 tués sur un équipage d'un peu plus de Modèle:Unité. Critiqué, en sous-main, par le captain Clark<ref name="Note5" group="Note"/> et le vice-amiral Towers, Commandant des Forces Aériennes de la Flotte du Pacifique, le contre-amiral Pownall a été taxé de manque d'agressivité. Le Modèle:Date, le contre-amiral Mitscher a été placé à la tête de la Modèle:3e de Porte-avions (Car Div3), c'est-à-dire des Modèle:USS et Modèle:USS, et chargé de la coordination tactique opérationnelle de la Task Force 50 qui a été rebaptisée Task Force 58, le Modèle:Date<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=148" />.

Le débarquement sur les îles Marshall et le bombardement de Truk (février 1944)

Modèle:Article détaillé

Fichier:Marshall islands-map.png
Carte des îles Marshall

Lorsque le contre-amiral Mitscher a pris le commandement de la TF 58, la conviction de tous les états-majors était que les forces aéronavales pouvaient mener des raids victorieux (l'attaque de Pearl Harbor en était la preuve), mais ne pouvaient venir à bout d'une puissante aviation basée à terre, ce qui s'était encore vérifié en Méditerranée orientale en 1941, ou dans l'Arctique en 1942<ref name="Note6" group="Note"/> Cette conviction était à la base de la nouvelle stratégie de la Zone de Défense Nationale Absolue, que le Haut Commandement japonais, prenant en compte l'affaiblissement de l'aviation embarquée, avait arrêtée à l'automne 1943, selon laquelle les Îles Kouriles, les Îles Bonin (dont fait partie Iwo Jima), les Îles Mariannes, les Îles Carolines, l'île de Biak au large de l'extrémité nord-ouest de la Nouvelle-Guinée, les îles de la Sonde et la Birmanie constituaient autant de « porte-avions insubmersibles ». Son instrument principal devait être la Modèle:1re Flotte Aérienne du vice-amiral Kakuta; créée le Modèle:Date, dont les pilotes, basés à terre, pouvaient avoir une formation moins achevée que celle des pilotes de l'aviation embarquée. On aura remarqué que cette zone n'incluait pas les îles Salomon, la côte nord-est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ni les îles Gilbert et les îles Marshall, qui ont été au centre des combats de 1943 et du début de 1944. L'Armée impériale, dont le point de vue avait prévalu, y voyait une ultime ligne de défense, alors que la Marine estimait nécessaire de combattre sur une première ligne de défense qui était constituée des territoires « sous mandat ».

Tous les territoires reconquis jusqu'alors par les Alliés étaient avant-guerre des territoires sous mandat de la Société des Nations administrés par l'Australie, comme la Papouasie Nouvelle-Guinée, ou des protectorats britanniques comme celui des îles Salomon ou des colonies comme les îles Gilbert. L'objectif suivant, les îles Marshall, était une ancienne colonie allemande, dont après la Première guerre mondiale l'administration avait été confiée, sous mandat de la Société des Nations, à l'empire du Japon qui y voyait un élément de sa première ligne de défense, et les avait fortifiées en secret, mais la topographie des îles ne se prêtait qu'à des fortifications aux abords des côtes.

Dès le mois de Modèle:Date-, les positions japonaises des îles Marshall avaient été bombardées par l'aviation embarquée et par les bombardiers des United States Army Air Forces partis des aérodromes des îles Gilbert et de l'aérodrome construit sur l'île Baker<ref name="Note7" group="Note"/>. Le pilonnage s'est accentué à la fin Modèle:Date-, sous le commandement du contre-amiral Mitscher, utilisant les techniques et les méthodes qu'il promouvait : les chasseurs attaquaient les premiers, mitraillant les défenses anti-aériennes, et les bombardiers ensuite détruisaient les installations et creusaient des cratères sur les pistes d'aviation. Les forces aériennes japonaises y étaient évaluées à Modèle:Nobr et on estimait qu'il faudrait deux jours pour que soit acquise la supériorité aérienne. Ce fut fait à midi, le premier jour, les Japonais ont perdu Modèle:Nobr, les Américains, 57. Le débarquement a eu lieu le Modèle:Date sur Roi-Namur, et Kwajalein où les cuirassés Modèle:USS et Modèle:USS ont reçu le baptême du feu<ref name="TF 58 F et C">TF 58 Flintlock et Catchpole</ref>, les pertes des troupes terrestres ont été inférieures à Modèle:Nobr. L'amiral Nimitz a conclu que c'était Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp</ref>

Fichier:Kwajalein Invasion, February 1944.jpg
En inspection à Kwajalein, en Modèle:Date-, le vice-amiral Spruance est le premier à gauche, et le contre-amiral Pownall, qui sera nommé fin février au commandement des Forces Aériennes de la Flotte du Pacifique, le dernier à droite.
Fichier:US fleet at Majuro Atoll 1944.jpg
La Task force des Porte-avions Rapides, en 1944, à l'atoll de Majuro, alors que l'amiral Spruance exerce le commandement des forces navales du Pacifique central

.

Le Modèle:Date-, le vice-amiral Spruance a été promu amiral<ref name="RS_pwencycl."/>. Les Task Groups de la TF 58 vont alors couvrir des débarquements, comme le TG 58.4 à Eniwetok (opération Catchpole<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=180">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="TF 58 F et C"/> à l'ouest des Îles Marshall, du 12 au Modèle:Date-), ou effectuer des missions de bombardement sur Truk<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=180"/>, la grande base japonaise des Îles Carolines (opération Hailstone avec les TG 58.1, 58.2, et 58.3, les 17 et Modèle:Date-<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=148">Modèle:Harvsp</ref>).

Le commandant-en-chef de la Flotte Combinée japonaise, l'amiral Koga, inquiet de la possibilité de l'attaque de Truk, au cœur de la nouvelle “Zone de Défense Nationale Absolue”, avait replié ses grands bâtiments sur les Palaos. L'attaque de cette puissante base, surnommée le “Gibraltar du Pacifique”, inquiétait beaucoup les équipages des bâtiments américains, mais ce fut un grand succès. L'arrivée de l'aviation embarquée américaine, derrière un front météorologique, a surpris les Japonais. Même s'il n'y eut, comme grands navires de guerre, que deux croiseurs légers (Agano et Naka) et le croiseur école Katori coulés<ref>Modèle:Harvsp</ref>, Modèle:Unité de navires japonais ont été détruites, ainsi que Modèle:Nobr<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=180"/>, au prix de la perte de quatre “Hellcats” et neuf “Avengers”, et de dégâts sur le porte-avions Modèle:USS, touché par une torpille qui a mis hors service deux arbres d'hélices du même bord, mais qui a pu regagner Majuro, dans les îles Marshall, par ses propres moyens<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=148"/>. Ceci démontrait que la Task Force 58, fer de lance de la Force du Pacifique central, était capable d'affronter les positions aéronavales les plus fortes de la Marine impériale japonaise.

La Task Force 58 a poursuivi ses raids sur les Îles Mariannes (Saipan, Tinian et Guam) à la fin de l'opération Catchpole, du 21 au Modèle:Nobr, ou sur Palaos, Yap et Ulithi (opération Desecrate I, du Modèle:Date- au Modèle:1er avril)<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=180"/>.

En mars, le contre-amiral Mitscher a été promu vice-amiral<ref>Mitscher militaryhistory.about.com</ref>.

Truk et Palau sont à nouveau l'objectif des bombardements de l'aviation embarquée de la Task Force 58, le 29 et le Modèle:Date-, tandis que les cuirassés bombardent Ponape, le Modèle:1er, au retour des opérations Reckless et Persecution, en appui de l'avance des troupes du général MacArthur, débarquant à Hollandia, sur la côte nord de la Nouvelle-Guinée<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=181">Modèle:Harvsp</ref>.

Le Modèle:Date-, la Force du Pacifique Central de l'amiral Spruance a pris le nom de {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte.

Commandant de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte américaine (de mai à août 1944)

Une réorganisation des forces navales japonaises était intervenue également le Modèle:Date, la Flotte Combinée étant remplacée, comme unité opérationnelle, par la Modèle:1ère Force Mobile dont le vice-amiral Ozawa a reçu le commandement<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=151">Modèle:Harvsp</ref>. Un Commandement-en-Chef d'une Zone du Pacifiqe Central et une Modèle:14e Flotte Aérienne ont été créés, avec Q.G. à Saipan, qui ont été confiés au vice-amiral Nagumo, le Modèle:Date-. Modèle:Article détaillé La Modèle:1ère Flotte Mobile était organisée en trois Forces, assez semblables aux Task Forces américaines, rassemblant porte-avions et grands navires « porte-canons ».

La Modèle:1ère Flotte Mobile y a poursuivi son entrainement. Mais le Modèle:Date-, le porte-avions Modèle:Navire reçut d'un sous-marin américain deux torpilles qui n'explosèrent pas : le vice-amiral Ozawa interdit alors les sorties à la mer pour l'entrainement des pilotes de porte-avions<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=151"/>.

Des îles Carolines aux îles Mariannes

Le Modèle:Date-, l'amiral Koga avait été porté disparu avec son hydravion, aux Philippines. Ce n'est qu'au début de mai qu'a été désigné son successeur, l'amiral Toyoda. Tant que l'aviation américaine avait bombardé principalement les îles Carolines, que l'état-major japonais pensait être le prochain objectif américain, les grands bâtiments japonais n'ont pas quitté leur base.

Fichier:Renown-9.jpg
Les cuirassés de l'Eastern Fleet, le 12 mai 1944, au premier plan le Modèle:HMS, à droite le Modèle:HMS, à gauche le Modèle:Navire.

Au printemps de 1944, les Alliés sont passés à l'offensive dans l'Océan Indien, où la Flotte britannique d'Orient (Eastern Fleet) avait été ralliée, au début de 1944, par le porte-avions d'escadre Modèle:HMS, par les cuirassés Modèle:HMS et Modèle:HMS, et le cuirassé français Modèle:Navire. L'objectif stratégique était multiple, détourner les Japonais aussi bien de l'offensive de l'U.S.Navy dans le Pacifique central que de l'avance des troupes du général MacArthur en mer de Bismarck et aider l'aviation embarquée de la Royal Navy à bénéficier de l'expérience acquise par les Américains. Aussi l'Modèle:USS a été momentanément placé sous le commandement du vice-amiral Somerville. Sur le plan tactique, il s'agissait d'appuyer une offensive britannique en Birmanie en perturbant l'approvisionnement des Japonais en carburant. L'aviation embarquée a donc bombardé le Modèle:Date- les installations portuaires et pétrolières de Sabang à l'ouest de Sumatra, (opération Cockpit). Une seconde opération (opération Transom), eut lieu, le Modèle:Date-, contre Sourabaya à l'est de Java. Le lendemain, l'Modèle:USS est parti rejoindre la flotte américaine du Pacifique<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Mais le Modèle:Date- , les forces du général MacArthur ont commencé à débarquer sur l'île de Biak, qui faisait partie de la “Zone de Défense Nationale Absolue”. L'amiral Toyoda a alors décidé d'y envoyer la Modèle:1ère Division de cuirassés (les deux cuirassés géants de la Modèle:Classe), aux ordres du vice amiral Ugaki (opération Kon). Elle a appareillé le Modèle:Date-, et a relâché à Batjan, dans les Moluques du nord, le 12.

Or, dès le Modèle:Date-, l'aviation embarquée américaine a commencé un bombardemant intensif des îles Mariannes.

Les forces rassemblées dans la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte sont considérables, six cuirassés anciens, sept croiseurs lourds, onze porte-avions d'escorte font partie des Task Forces 52<ref>TF 52 Forager</ref> et 53<ref>TF 53 Forager</ref>. Six cuirassés modernes, trois croiseurs lourds récents (de la Modèle:Classe), neuf grands croiseurs légers récents (de la Modèle:Classe) sont rassemblés dans la TF 58<ref>TF 58 Forager</ref>, dont le noyau dur est constitué de quinze porte-avions rapides répartis comme suit:

Fichier:Battle Philippine sea map-fr.svg
Mouvements des forces américaines et japonaises en mer des Philippines, à la mi-juin 1944

Ces quatre Task Groups ont bombardé le 11 et le Modèle:Date- les aérodromes de Rota, Saipan, Tinian et Guam dont 60 % des 250 avions sont détruits. Le Modèle:Date-, les cuirassés rapides de la Modèle:Classe et les Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS et Modèle:USS ont bombardé Saipan et Tinian. L'amiral Toyoda a donc décidé la mise en oœuvre du Plan A-Go de défense des Îles Mariannes : la Modèle:1re Flotte Mobile, aux ordres du vice-amiral Ozawa a appareillé de Tawi-Tawi, le Modèle:Date-, pour se porter à la rencontre de la flotte américaine devant Saipan, et le vice-amiral Ugaki a quitté Batjan et mis cap au nord pour la rallier.

La bataille de la mer des Philippines (19-20 juin 1944)

Le Modèle:Date-, les TG 58.1 et 58.4 sont allés bombarder les aérodromes d'Iwo Jima et de Chichi Jima, dans l'archipel des îles Bonin, sur lesquels pouvaient faire escale des avions venant du Japon, pour attaquer les forces américaines qui allaient débarquer sur les îles Mariannes. Le Modèle:Date-, deux divisions de Marines et une division d'infanterie ont débarqué à Saipan, bénéficiant de la couverture rapprochée des Task Groups d'Appui Aérien TG 52.11 et TG 52.14 rassemblant onze porte-avions d'escorte, huit de la Modèle:Classe (Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS), et trois de la Modèle:Classe, Modèle:USS, Modèle:USS, et Modèle:USS.

Le 16, les TG 58.1 et 58.4 sont rentrés de leur raid sur les îles Bonin. De son côté, la Modèle:1ère Flotte Mobile a franchi le détroit de San-Bernardino et débouché en mer des Philippines, où elle a été rejointe par la force du vice-amiral Ugaki. Des sous-marins ont repéré les forces japonaises et l'amiral Nimitz a signalé le 18 au soir à la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte que la flotte japonaise se trouvait à Modèle:Unité à l'ouest-sud ouest de Saipan. Le vice-amiral Mitscher a proposé d'aller l'attaquer avec la Task Force 58. Choisissant une tactique défensive, l'amiral Spruance n'a pas accédé à son désir, ne voulant pas prendre le risque qu'il se fasse tourner, manœuvre qui eût fait courir le plus grand risque aux forces amphibies débarquant à Saipan<ref name="Masson 1983_p=184">Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=182-183">Modèle:Harvsp</ref>. Il lui a en revanche ordonné de déployer en écran anti-aérien les sept cuirassés rapides du TG 58.7 du vice-amiral Willis A. Lee qui alignaient une batterie anti-aérienne à longue portée de 136 pièces de Modèle:Unité <ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=152"> Modèle:Harvsp</ref>.

L'idée de manœuvre japonaise était de rechercher une « bataille décisive », avec les forces américaines assurant la couverture éloignée d'un débarquement sur les îles Mariannes et en particulier sur Saipan, après que l'aviation japonaise basée à terre les aurait affaiblies. La Marine Impériale japonaise est alors capable d'aligner neuf porte-avions dans une même formation opérationnelle, plus qu'elle n'en avait jamais aligné auparavant, et ils sont dotés de près de 500 appareils, certains améliorés tels que le "Zero" modèle A6M5, d'autres récents, comme le bombardier en piqué D4Y "Judy" ou le bombardier-torpilleur B6N "Jill", cependant certains bâtiments, notamment les porte-avions légers, étaient trop lents pour mettre en œuvre les "Judy"<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=152"/>. Le vice-amiral Ozawa avait bien l'intention de profiter du rayon d'action plus important de son aviation, et de l'avantage donné par les alizés soufflant de l'ouest<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=152"/>, et il a lancé, le Modèle:Date-, en avant-garde à Modèle:Unité vers l'est, la Force “C” du vice-amiral Kurita<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mais ce faisant, il accordait une confiance exagérée aux informations excessivement optimistes reçues du vice-amiral Kakuta, commandant la Modèle:1ère Flotte Aérienne, c'est-à-dire l'aviation navale basée à terre, dont les forces durement frappées par les premières attaques de l'aviation embarquée américaine n'avait aucunement affaibli la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte américaine.

Fichier:Fighter plane contrails in the sky.jpg
La chasse embarquée américaine a constitué un écran très protecteur contre les attaques aériennes japonaises, pendant la bataille de la mer des Philippines
Fichier:Japanese plane shot down.jpg
Un avion japonais abattu en attaquant le porte-avions d'escorte USS Kitkun Bay, en juin 1944

Le Modèle:Date- au matin, une première vague d'attaque est lancée par la Modèle:3e Division de Porte-avions, sans coordination avec les autres forces, n'infligeant que des dégâts minimes à l'Modèle:USS, au prix d'une quarantaine d'appareils abattus par la DCA et la chasse embarquée américaines sur les quelque soixante-dix appareils qui y participent<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=182-183"/>. Une seconde vague est lancée peu après par le gros des forces japonaises. Elle compte presque deux fois plus d'appareils, elle n'aura pas plus de résultats, mais, sur presque 130 avions engagés, près de cent seront abattus<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=155">Modèle:Harvsp</ref>. Deux coups très durs vont alors être portés à la Flotte Mobile, non pas par l'aviation embarquée, mais par deux sous-marins de la classe Gato, l'Modèle:USS et l'Modèle:USS, qui vont successivement torpiller, pour le premier, le navire amiral Modèle:Navire, contraignant le vice-amiral Ozawa à transférer sa marque sur le croiseur Modèle:Navire, et pour le second, le porte-avions Shokaku. Les deux porte-avions vont couler dans l'après-midi du Modèle:Date-, malgré les efforts des équipes de sécurité, efforts contrariés par la volatilité du carburant d'aviation de mauvaise qualité que la Marine Impériale japonaise en était réduite à utiliser<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=155"/> Deux autres vagues d'attaque aériennes vont cependant être encore lancées, toujours sans plus de résultats, toujours avec des pertes considérables, 90 % d'avions abattus pour les quelque 80 avions de la quatrième vague<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=182-183"/>. En fin d'après-midi, la Flotte Mobile japonaise mit le cap au nord-ouest pour rejoindre ses pétroliers ravitailleurs, et la flotte américaine ne se lança pas à sa poursuite.

Fichier:Kongo under attack.jpg
Le Modèle:Navire ou le Haruna accompagnant le porte-avions léger Chiyoda, sous les bombes sans doute de l'Modèle:USS, le 20 juin 1944
Fichier:Japanese aircraft carrier Zuikaku and two destroyers under attack.jpg
Le porte-avions japonais Zuikaku (au centre) et deux destroyers manœuvrent alors qu'ils sont attaqués par les avions de la TF 58, dans l'après-midi du 20 juin 1944

Le Modèle:Date-, bien qu'un tiers seulement des 326 avions lancés à l'attaque soit revenu sur ses porte-avions, le vice-amiral Ozawa, qui avait transféré sa marque sur son dernier grand porte-avions, le Zuikaku, voulait croire les rapports excessivement optimistes de ses aviateurs sur les dégâts infligés aux porte-avions américains et pensait qu'un certain nombre de ses appareils avaient réussi à gagner Guam. Lorsqu'il eut connaissance d'un message intercepté indiquant que la flotte américaine ignorait où se trouvait la flotte japonaise, il crut devoir préparer le lancement d'une nouvelle vague d'attaque, mais vers Modèle:Heure, la flotte japonaise avait été repérée par des reconnaissances américaines à 220 nautiques dans le nord-ouest. À Modèle:Heure, le vice-amiral Mitscher décidait, malgré la distance à parcourir et l'heure avancée de l'après-midi, de lancer à l'attaque environ 180 avions, qui ont décollé un quart d'heure plus tard. Vers Modèle:Heure, le porte avions Hiyō et deux pétroliers étaient torpillés, le Hiyō a coulé deux heures plus tard, tandis que les porte-avions Zuikaku et Chiyoda étaient endommagés, et 40 avions abattus. Le vice-amiral Ozawa mit alors définitivement le cap sur Okinawa et le Japon, tandis qu'à la nuit faite, le retour des avions américains sur leurs porte-avions se fit dans une grande confusion et avec de nombreuses pertes matérielles. Cet épisode est connu comme “la mission au-delà de l'obscurité” (Mission beyond Darkness)<ref name="Masson 1983_p=184"/>,<ref name="Preston, Porte-avions 1980_p=156">Modèle:Harvsp</ref>.

En retournant se réapprovisionner en munitions et en carburant à Eniwetok, le contre-amiral Clark proposa de faire une nouvelle incursion sur Iwo Jima et Chichi Jima, les écoutes radio laissant penser que de nouveaux appareils japonais y étaient arrivés. Le vice amiral Mitscher a donné son accord à cette diversion, y faisant référence comme l'«opération Jocko», d'après le surnom du contre-amiral Clark. Le Modèle:Date-, cinquante chasseurs ont décollé des porte-avions du TG 58.1. Ils ont été attaqués par l'aviation japonaise d'Iwo Jima. 66 appareils japonais ont été détruits au prix de six “Hellcats” perdus. Puis le TG 58.1 a repris le chemin d'Eniwetok.

La TF 58 a appuyé ensuite les forces américaines à Saipan, Guam, Tinian. Le Modèle:Date-, un troisième raid du TG 58.1, avec l'assistance du TG 58.2 du contre-amiral Davison, a eu lieu contre Iwo Jima et Chichi Jima. Dès l'aube, l'aviation embarquée américaine a surpris les Japonais. Sur les porte-avions du contre-amiral Clark, les aviateurs qui ont participé à ces opérations ont reçu un certificat de membre de la “Jocko Jima Development Corporation”. Un quatrième raid contre Iwo Jima et Chichi Jima a eu lieu un mois plus tard<ref name="Bio Jocko">Bio "Jocko" Clark jacklummus.com</ref>.

Fichier:USS Tennessee bombarding Guam.jpg
L'Modèle:USS, reconstruit après Pearl Harbor, qui fait partie du Groupe d'Appui Feu (TG 53.5) du contre-amiral Oldendorf bombardant Guam, le 19 juillet 1944.

Le Modèle:Date-, le vice-amiral Nagumo, commandant de la Zone du Pacifique central, qui avait son QG à Saipan, s'est suicidé pour ne pas avoir à se rendre, et le vice-amiral Takagi, commandant-en-chef de la [[6e flotte (Marine impériale japonaise)|Modèle:6e Flotte]], c'est-à-dire les sous-marins, a été tué. Le Modèle:Date-, les combats ont cessé à Saipan. Le Modèle:Date-, les Américains ont débarqué sur Guam, et le Modèle:Date-, sur Tinian<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=182-183"/>. Le vice-amiral Kakuta, commandant-en-chef de la Modèle:1ère Flotte Aérienne, y disparait vers le Modèle:Date- et les combats ont cessé à Tinian le Modèle:1er août, et à Guam le Modèle:Date-.

Au Japon, la perte des îles Mariannes a entrainé le Modèle:Nobr, le remplacement comme Premier ministre du général Tojo par le général Koiso. La bataille de la mer des Philippines, qui a mobilisé autant de forces terrestres américaines que le débarquement de Normandie qui avait eu lieu quinze jours plus tôt, a marqué la fin de l'aviation embarquée japonaise. Elle a démontré la supériorité de l'U.S. Navy, en nombre et en performances des porte-avions, en qualité des appareils (particulièrement des chasseurs “Hellcats”) et en expérience des pilotes. Tout au plus, certains ont pu penser qu'une tactique plus agressive de l'amiral Spruance aurait entrainé des pertes encore plus lourdes pour la Marine impériale japonaise<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Mais l'opinion de l'amiral King, commandant-en-chef de la Flotte des États-Unis et chef des opérations navales était sans ambigüité, lorsqu'il dit : Modèle:Citation<ref name="RS_pwencycl."/>.

Pour son commandement de la Force du Pacifique central, de la fin de 1943 à Modèle:Date-, Raymond Spruance a été cité une troisième fois pour service distingué et donc attribution d'une seconde étoile d'or sur le ruban de sa Navy Distinguished Service Medal<ref name="RS_NHHC"/>.

Le Modèle:Nobr, l'amiral Spruance a été remplacé à la tête de la “Grande Flotte Bleue”<ref name="Note8" group="Note"/> comme étaient familièrement désignées les forces navales du Pacifique central, par l'amiral Halsey. À cette occasion, la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte a été rebaptisée {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} Flotte, la Fast Carrier Task Force du vice-amiral Mitscher a été renumérotée TF 38, mais Marc A. Mitscher en a gardé le commandement, avec les quatre Task Groups, désormais commandés par le vice-amiral McCain pour le TG 38.1, le contre-amiral Bogan pour le TG 38.2, le contre-amiral Sherman pour le TG 38.3, et le contre-amiral Davison pour le TG 38.4<ref>TF 38 King Two</ref>.

Pendant les cinq mois qui suivent, et où l'amiral Halsey va commander la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} Flotte, les forces américaines dans le Pacifique vont, pour la plupart d'entre elles, n'avoir qu'un seul objectif, la reconquête des Philippines. C'est une nouveauté, parce que jusqu'alors, on avait assisté à deux campagnes distinctes, quoiqu'imbriquées, l'une principalement terrestre, en Nouvelle-Guinée, dans la Zone du Pacifique Sud-Ouest, sous les ordres du général MacArthur, Commandant des Forces de l'Armée des États-Unis en Extrême-Orient, et l'autre principalement navale, avec une tactique de « saut d'île en île », sous les ordres de l'amiral Nimitz, commandant-en-chef de la Flotte du Pacifique et commandant-en-chef des Zones de l'Océan Pacifique. L'unicité de l'objectif, les Philippines, ne change pas le fait que la seule structure susceptible de donner un ordre qui s'applique à tous les acteurs était la réunion des Chefs d'État-Major, à Washington<ref>Modèle:Harvsp</ref>. Un certain nombre de difficultés en résulteront, particulièrement le Modèle:Date- pendant la bataille du golfe de Leyte, l'amiral Halsey consacrant toutes ses forces à la destruction de la flotte japonaise, et en particulier de ses porte-avions<ref>Modèle:Harvsp</ref>, et le vice-amiral Kinkaid pensant que la priorité devrait être donnée à la protection des forces amphibies assurant le débarquement sur Leyte<ref>Modèle:Harvsp</ref>, comme l'amiral Spruance l'avait fait, de sa propre autorité, en mer de Philippines, devant Saipan.

Fichier:St. Lo First Kamikaze attack sl1a.jpg
  }} }} Flotte, explose après une des premières attaques d'avion-suicide, le 25 octobre 1944
Fichier:USS Intrepid CV-11 kamikaze strike.jpg
L'Modèle:USS alors qu'il va être frappé le 25 novembre 1944 par un kamikaze
Fichier:USS Louisville (CA-28) is hit by a kamikaze in Lingayen Gulf on 6 January 1945 (80-G-363217).jpg
L'USS Louisville touché par un kamikaze, le 6 janvier 1945.

Mais cela eut une autre conséquence. Dans la mesure où le débarquement aux Philippines devait se faire aux ordres du général MacArthur, une part importante des forces navales du Pacifique central ont été transférées de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} Flotte (ex-{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte) à la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:|  }} }} Flotte (« la Marine de MacArthur »), notamment le {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} Corps Amphibie du vice-amiral Wilkinson (qui a succédé en juillet au général Smith, qui va être nommé à la tête du Corps des Marines de la Flotte du Pacifique), ou les cuirassés anciens et les croiseurs du contre-amiral Oldendorf ou les porte-avions d'escorte du contre-amiral Thomas Sprague. Ces différentes unités qui avaient combattu sous les ordres de l'amiral Spruance ont eu une part active à la bataille du golfe de Leyte, non pas sous les ordres de l'amiral Halsey, mais du vice-amiral Kinkaid, à la bataille du détroit de Surigao ou à la bataille au large de Samar, la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} Flotte se trouvant réduite de fait à la TF 38, sous les ordres du vice-amiral Mitscher, jusqu'à la fin d'Modèle:Date-, puis du vice-amiral McCain, ensuite.

Un élément nouveau bouleverse alors la guerre navale dans le Pacifique, c'est la tactique des attaques-suicides, qui est systématiquement mise en œuvre par les Japonais. Les premières unités qui en sont victimes sont les porte-avions d'escorte du contre-amiral Thomas Sprague, au cours de la bataille au large de Samar (les porte-avions Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS ont été endommagés, et le Modèle:USS coulé le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp</ref>). Pendant les bombardements de Luçon, le porte-avions Modèle:USS est gravement endommagé. Pendant les débarquements à Mindoro et au golfe de Lingayen, le porte-avions d'escorte Modèle:USS est coulé le Modèle:Date-, le cuirassé Modèle:USS et le croiseur Modèle:USS<ref>USS Louisville (CA-28) DANFS</ref> sont gravement endommagés (5 et Modèle:Date-).

Commandant de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte devant Iwo Jima et Okinawa (février-mai 1945)

Le Modèle:Date-, l'amiral Spruance remplace l'amiral Halsey, la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} Flotte redevient la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte, le vice-amiral Mitscher prend la suite du vice-amiral McCain à la tête de la Task Force 58 (ex-TF 38) et le contre-amiral Clark retrouve le TF 58.1<ref name="Note9" group="Note"/>. Cette alternance des équipes à la tête de la puissante force navale du Pacifique central, voulue par le haut commandement américain (les amiraux de la Flotte King et Nimitz), a été un phénomène unique, d'autant que le caractère des deux principaux amiraux concernés, au demeurant amis, et leurs méthodes de commandement sont extraordinairement différents, pour ne pas dire opposés, Raymond Spruance est réfléchi, discret, calculateur et méthodique, William Halsey est impulsif, extraverti, fonceur et changeant. On a dit de Spruance qu'il était « l'amiral des amiraux », alors que les matelots étaient heureux de servir sous Halsey. L'amiral Spruance avait le talent de composer avec les gens au caractère difficile, en y incluant son ami l'impéteux vice-amiral Turner, commandant des Forces Amphibies de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte, mais à l'exception du vice-amiral Towers, constant critique de Spruance, qui en vint à le mépriser pour son ambition non déguisée<ref name="RS_pwencycl."/>.

Le débarquement à Iwo Jima (février 1945)

À la fin Modèle:Date-, les Américains avaient débarqué sur les îles principales des Philippines, Leyte, Luçon, Mindoro, et se rapprochaient de Manille. Dans le Pacifique central, la décision d'attaquer Iwo Jima répondait au désir d'y baser des chasseurs, pour escorter les bombardiers lourds dans la dernière partie de leurs raids contre le Japon<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=195">Modèle:Harvsp</ref> : ce sera l'« opération Detachment ».

Fichier:Admiral Raymond A. Spruance, Vice Admiral Marc Mitscher, Fleet Admiral Chester W. Nimitz and Vice Admiral Willis A. Lee aboard USS Indianapolis (CA-35), in February 1945 (NH 49705).jpg
L'amiral Spruance, le vice-amiral Mitscher, l'amiral de la Flotte Nimitz et le vice-amiral Lee, sur le navire amiral Modèle:USS, en février 1945

À la mi-février, le vice-amiral Mitscher a lancé la Task Force 58 à l'attaque de l'archipel japonais, en bombardant la région de Tokyo pour la première fois depuis le raid sur Tokyo qu'il avait conduit en Modèle:Date-. Le mauvais temps a contrarié les opérations, les 16 et Modèle:Date-. 340 avions japonais ont été abattus, 190 détruits au sol, au prix de 88 appareils américains perdus. Puis la TF 58 a mis le cap sur Iwo Jima; où le débarquement américain était imminent<ref name="Bio Jocko" />.

Fichier:USS Nevada (BB-36) bombarding Iwo Jima.jpg
L'Modèle:USS, reconstruit après Pearl Harbor, bombarde Iwo Jima, le 19 février 1945, avec, à l'arrière-plan, un cuirassé moderne de la Modèle:Classe

La campagne des Philippines menée par le général de l'Armée MacArthur étant désormais principalement terrestre, certaines unités qui, à l'été 1944, avaient été transférées de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} à la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:|  }} }} Flotte, sont revenues au sein des forces navales du Pacifique central, alors placées sous le commandement de l'amiral Spruance. Le vice-amiral Turner , qui avait commandé les Forces amphibies de la Zone du Pacifique Sud, pendant les campagnes de Guadalcanal et des îles Salomon, puis les Forces amphibies dans le pacifique Central jusqu'aux débarquements des îles Mariannes, a retrouvé le commandement de la Task Force 51 dite Force Expéditionnaire Inter-armées (en Modèle:Lang-en). Si les cuirassés anciens du contre-amiral Oldendorf, sont restés dans la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIe{{#if:|  }} }} Flotte, et les porte-avions d'escorte du TG 77.4 y sont restés attachés pour couvrir le débarquement dans le golfe de Lingayen, jusqu'au Modèle:Date-<ref>TF 77 Mike I</ref>, d'autres cuirassés anciens Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS, Modèle:USS et Modèle:USS ont constitué, avec quatre croiseurs lourds, le cœur d'une Task Force 54 <ref>TF 54 Detachment</ref>, que l'Modèle:USS a ralliée le Modèle:Date-, tandis que les porte-avions d'escorte intégraient la TF 52<ref>TF 52 Detachment</ref>.

Le bombardement préparatoire sur Iwo Jima, dont la population civile avait été évacuée, a commencé le Modèle:Date-, mais les Japonais avaient effectué des travaux importants de fortifications enterrées voire souterraines, ce qui en a réduit l'effet. Le débarquement a eu lieu le Modèle:Date-. Au large, le Modèle:Date-, l'Modèle:USS a été gravement endommagé et le porte-avions d'escorte de la Modèle:Classe Modèle:USS<ref>USS Bismarck Sea (CVE-95) DANFS</ref> a été coulé à la suite d'une attaque de kamikaze. Ce fut le dernier porte-avions perdu par la marine américaine. Quant à l'USS Saratoga, lorsque ses réparations ont été achevées, il a été transformé en bâtiment d'entrainement et n'a plus jamais été envoyé en première ligne.

L'aviation embarquée a appuyé les troupes au sol jusqu'au 23. Les combats sur l'île (qui n'avait que Modèle:Unité de superficie) ont duré presque un mois, les pertes américaines ont été très lourdes (les Marines y ont perdu 25 % des effectifs tués pendant toute la guerre). Des interrogations se sont fait jour sur l'intérêt de cette opération, eu égard à son coût<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=195"/>.

À l'attaque d'Okinawa (avril-mai 1945)

Dans la « marche vers Tokyo » engagée par l'amiral de la Flotte Nimitz, l'étape suivante était l'attaque d'Okinawa.

Fichier:Attack on carrier USS Franklin 19 March 1945.jpg
En feu, gîtant fortement, avec des pertes et des dégâts considérables, l'Modèle:USS a été mis définitivement hors de combat, le 19 mars 1945.

À la mi-mars, pour affaiblir les forces basées sur l'archipel japonais qui pourraient s'opposer au débarquement, la TF 58 est repartie bombarder la région de Tokyo et les bases navales de Kure et de Kobe : le Modèle:Navire a été touché en Mer Intérieure<ref name="Bio Jocko" />,<ref>Yamato Flotte Combinée</ref>. Mais la Modèle:5e Flotte Aérienne japonaise, basée sur Kyūshū, dont le vice-amiral Ugaki, un des amiraux japonais les plus renommés<ref name="Note10" group="Note"/>, avait pris le commandement le Modèle:Date-<ref>Ugaki The Pacific War Online Encyclopedia</ref> va alors riposter très durement sur les grands porte-avions rapides américains, endommageant très gravement, le Modèle:Date-, l'Modèle:USS<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>USS Franklin (CV-13) DANFS</ref>, à 50 nautiques de la côte. Les pertes humaines ont été énormes, plus de Modèle:Unité, et les dégâts considérables. Le navire réussit cependant à regagner Ulithi<ref name="Note11" group="Note"/> puis Pearl Harbor. Réparé sur la côte est des États-Unis, il n'a plus jamais connu le service actif. Les Modèle:USS, Modèle:USS et Modèle:USS ont également été touchés<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_p=195"/>. Le Modèle:Date-, le croiseur Modèle:USS<ref>Modèle:Harvsp</ref>, sur lequel l'amiral Spruance avait sa marque, a été si gravement endommagé qu'il a dû rentrer aux États-Unis pour y être réparé jusqu'à la fin juillet. L'amiral a transféré sa marque sur le cuirassé Modèle:USS.

Pour le débarquement sur Okinawa (opération Iceberg), la TF 58, avec dix porte-avions d'escadre (en y comptant l'Modèle:USS), six porte-avions légers, huit cuirassés modernes, les deux nouveaux grands croiseurs (Modèle:USS et Modèle:USS), quatre croiseurs lourds, huit grands croiseurs légers, et quatre croiseurs anti-aériens<ref> TF 58 Iceberg</ref>, devait assurer la couverture éloignée des forces amphibies, réparties dans six Task Forces (TF 51 à 56), vingt-trois porte-avions d'escorte pour l'appui aérien se trouvant dans la TF 52, et onze cuirassés anciens pour l'appui feu, dans la TF 54.

Fichier:Battleship Yamato under air attack April 1945.jpg
Le cuirassé Yamato sous les bombes, le 7 avril 1945

L'emploi du Corps Spécial d'Attaque, autrement dit les Kamikaze, en particulier par les attaques-suicides d'aviation, est devenu un élément central de la tactique de défense japonaise. Dans la préparation de la défense d'Okinawa, l'Empereur Hirohito s'est étonné de l'absence d'actions de la Marine impériale, dont les quelques navires restant opérationnels étaient immobilisés par la pénurie de carburant. Pour déférer à la demande de l'Empereur, l'amiral Toyoda, commandant-en-chef de la Flotte Combinée, et son adjoint, le vice-amiral Kusaka préparèrent une sortie du cuirassé géant Modèle:Navire pour attaquer les forces de couverture éloignée du débarquement américain, et aller finalement s'échouer sur la côte d'Okinawa et servir de batterie côtière (opération Ten-Gô). L'amiral Ito, commandant d'une Modèle:2e Flotte qui n'était même plus l'ombre de ce qu'elle était quatre mois auparavant et les commandants des navires d'escorte y étaient opposés , convaincus de l'inutilité ce qu'ils ressentaient comme une attaque-suicide, car ils ne devaient pas embarquer assez de carburant pour le retour<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Le débarquement a commencé le Modèle:Date. Le Modèle:Date- au matin, le Modèle:Navire, un croiseur (le croiseur léger Yahagi) et huit destroyers sont repérés par des sous-marins, en route cap au sud vers Okinawa. Plus de deux cents bombardiers accompagnés de cent quatre-vingt chasseurs, lancés par les TG 58.1 et 58.3, les attaquent. En début d'après-midi, sans couverture de chasse, le cuirassé géant a été coulé et son escorte anéantie<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_pp=196">Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

L'aviation japonaise basée au Japon ou à Formose a eu une bien plus redoutable efficacité, avec Modèle:Nombre de kamikaze qui ont représenté 50 % des attaques aériennes menées d'avril à juin. En furent notamment victimes les Modèle:USS, le Modèle:Nobr, et Modèle:USS, le Modèle:Nobr.

Fichier:USS Bunker Hill hit by two Kamikazes.jpg
Le 11 mai, deux kamikaze atteignent l'Modèle:USS, sur lequel le vice-amiral Mitscher a sa marque
Fichier:USS Enterprise (CV-6) hit by kamikaze on 21 May 1945 (80-G-323565).jpg
L’Enterprise touché par une bombe d'un kamikaze le Modèle:Date-<ref>USS Enterprise (CV-6) DANFS</ref>. L'un des ascenseurs est soufflé à plus de Modèle:Unité au-dessus du navire.

En tournée d'inspection en avril, l'amiral de la flotte Nimitz, prenant en compte la fatigue résultant de la tension ressentie par Raymond Spruance et Marc Mitscher après deux mois de campagne au large d'Iwo Jima et d'Okinawa, sous les coups des kamikaze, a décidé de les remplacer sous trente jours, que la conquête d'Okinawa soit achevée ou non<ref name="Note12" group ="Note"/>.

Le Modèle:Date-, l'Modèle:USS<ref>Modèle:Harvsp</ref>, navire-amiral du vice-admiral Mitscher, a été atteint par deux fois par des kamikaze, frappant en particulier l'îlot, entrainant de lourdes pertes sur la passerelle, et le commandant de la TF 58 a dû transférer sa marque sur l'Modèle:USS. L'USS Bunker Hill, comme précédemment l'USS Franklin, n'a jamais retrouvé le service actif. Le Modèle:Nobr, le cuirassé Modèle:USS, sur lequel l'amiral Spruance avait alors sa marque, a été encore une fois endommagé par les kamikaze. Le Modèle:Nobr, l'Modèle:USS étant une fois de plus atteint par des kamikaze, le vice-amiral Mitscher a dû transférer sa marque cette fois sur l'Modèle:USS<ref name="Warner, Bennett et alii 1976_pp=196"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>.

Le Modèle:Date-, Raymond Spruance et Marc Mitscher ont été remplacés par William Halsey et John McCain à la tête de ce qui allait être à nouveau la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:|  }} }} Flotte et la TF 38<ref>Modèle:Harvsp</ref>. La conquête d'Okinawa n'a été achevée qu'un mois plus tard. L'amiral Spruance et le vice-amiral Mitscher ont reçu la Navy Cross pour leur action au cours de la campagne d'Iwo Jima et d'Okinawa<ref name="RS_NHHC"/>,<ref>Bio Mitscher Naval History and Heritage Command</ref>.

L'amiral Spruance, à qui les amiraux de la Flotte Nimitz et King avaient résolu de confier le commandement des forces navales impliquées dans un débarquement sur Kyushu, s'est consacré pendant l'été 1945 à la préparation de cette opération, qui n'eut jamais lieu<ref>Dryers, Modèle:P.</ref>.

Après la guerre

Nommé au commandement de la {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ve{{#if:|  }} }} Flotte, dernier avatar de l'alternance du commandement de la Flotte du Pacifique central, après la capitulation du Japon, l'amiral Spruance, en Modèle:Date-, a pris la suite de l'amiral de la flotte Nimitz comme commandant en chef de la Flotte du Pacifique jusqu'au début de 1946. Il ne reçut pas la cinquième étoile d'amiral de la Flotte, promotion attribuée à l'amiral Halsey en Modèle:Date-, mais il lui fut accordé de conserver à la retraite la rémunération d'activité d'un amiral “quatre étoiles”<ref name="RS_pwencycl."/>.

Il a été nommé alors président de l'École Supérieure de Guerre navale (Naval War College). En Modèle:Date-, il a reçu l'Army Distinguished Service Medal, pour son commandement pendant les opérations contre les îles Marshall et les îles Mariannes. Il a quitté la Marine en juillet 1948<ref name="RS_NHHC"/>.

De 1952 à 1955, il fut ambassadeur des États-Unis auprès de la République des Philippines<ref name="RS_pwencycl."/>,<ref name="RS_NHHC"/>.

Retiré à Pebble Beach (Californie), il est très affecté par la mort de son fils en 1969<ref name="RS_pwencycl."/>, et meurt cette même année. Il est enterré au Cimetière National de Golden Gate, à San Bruno, (Californie)<ref>RA_Spruance Find a Grave</ref>, auprès de ses compagnons d'armes, Richmond K. Turner, Chester Nimitz et Charles A. Lockwood<ref name="RS_pwencycl."/>, selon un arrangement décidé de leur vivant<ref>Dryers, Modèle:P.</ref>.

Son nom a été attribué à deux bâtiments de la Marine des États-Unis. L'USS Spruance (DD-963)<ref>USS Spruance (DD-963) navsource.org</ref>, lancé en 1972, fut le premier bâtiment d'une série de trente-et-un destroyers anti sous-marins qui ont constitué la Modèle:Classe. Il a été en service de 1976 à 2005.
Le soixante-et-unième destroyer lance-missiles (DDG-111), de la Modèle:Classe, a été baptisé Spruance en 2010. Il est entré en service en 2011<ref>USS Spruance (DDG-111) navsource.org</ref>.

Culture populaire

Le rôle de Raymond A. Spruance est interprété par Glenn Ford dans le film La Bataille de Midway, et par Jake Weber dans le film Midway.

Principales décorations

Modèle:Ribbon devices Navy Cross
Modèle:Ribbon devices Navy Distinguished Service Medal avec deux étoiles d'or pour trois citations
Modèle:Ribbon devices Army Distinguished Service Medal
Modèle:Ribbon devices Navy Commendation Ribbon
Modèle:Ribbon devices Presidential Unit Citation (United States)
Modèle:Ribbon devices Médaille Interalliée (États-Unis) avec agrafe Outremer
Modèle:Ribbon devices American Defense Service Medal avec agrafe Flotte
Modèle:Ribbon devices Médaille de la Campagne Asie-Pacifique avec une étoile d'argent et trois étoiles de bronze pour 8 citations
Modèle:Ribbon devices Médaille de la Victoire de la Seconde Guerre Mondiale
Modèle:Ribbon devices Décoration de service d'Occupation de la Marine avec agrafe Asie
Modèle:Ribbon devices Chevalier de l'Ordre du Bain (Royaume-Uni)

Notes et références

Modèle:Traduction/Référence

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références

Bibliographie

En anglais

En français

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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