Rodemack
Modèle:Infobox Commune de France
Rodemack (en allemand Rodemachern) est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région Grand Est. Le village adhère à l'association Les Plus Beaux Villages de France.
Blason: Fascé d'or et d'azur de six pièces
Géographie
La commune est composée de Rodemack, Esing, Faulbach et Semming.
Accès
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Boler, le ruisseau de Faulbach et le ruisseau de Weihergraben<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.
Le Boler, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune de Zoufftgen et se jette dans la Moselle à Gavisse, après avoir traversé Modèle:Nobr<ref>Modèle:Sandre</ref>.
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau de Boler, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité<ref group=Carte>Modèle:Lien web - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".</ref>.
Urbanisme
Typologie
Rodemack est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité ou plus (hors Paris)<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,5 %), terres arables (34,9 %), forêts (8 %), zones agricoles hétérogènes (7,8 %), zones urbanisées (4,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Le nom du village apparaît sous les formes : Rodennacere en 893, Rotenback ou Rotenbach en 905, Rodemachkeren en 914, Rodemachkern en 915, Rodemack et Rubrae maceriae<ref group="Note">Latinisation signifiant « ruine/muraille rouge ».</ref> au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Rodemacre en 1236, Rodermaken en 1239, Rodenmacheren en 1243, Rothemar en 1340, Rodemake au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Rodemachn en 1426, Rodemag en 1460, Rodemachen en 1461, Rodemachern en 1487, Rodemacher et Rodenmacker en 1492, Rodemacher et Rodemacre en 1544, Rodemar en 1553, Rodemacheren en 1572, Rodemark en 1667, Rodenmacq et Rodemacker en 1696, Rodmacker en 1702, Rodemack en 1793<ref name="Bouteiller-dic"/>,<ref name="Cassini"/>.
En allemand : Rodenmachern<ref name="Bouteiller-dic">Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.</ref> et Rodemachern<ref>Correspondance noms de villes Français-Allemand</ref>. En francique lorrain : Roudemaacher<ref>Modèle:Article.</ref> et Ruedemaacher.
Il pourrait s'agir de déboisement (Rodung en allemand): les préfixes de type "rod", entre autres, indiquent souvent un "Rodungsname", c'est-à-dire un nom allemand d'une localité qui a pratiqué le déboisement<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Mais le suffixe -macher, qu'on trouve ailleurs dans la grande région (Grevenmacher, Kleinmacher, Koenigsmacher...), renvoie clairement à des vestiges anciens, en principe gallo-romains (cf. "maceries", qui a donné en zone romanophone des toponymes comme Maizières, Mageret, Majerou, Mazerolles...).
Sobriquet
Surnom sur les habitants : Die Maurenströtzerter (Fu’ertenstretzer) = les ch*eurs de remparts<ref>Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°4 (Novembre-Décembre 2011)</ref>.
Histoire
Modèle:Référence nécessaire C’est au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que Louis le Pieux fit don de la localité à l’abbaye de Fulda en Allemagne. Son éloignement important décida l’abbé Huoki à la céder à l’abbé Reginas d’Echternach au Luxembourg en échange d’autres terres. Sous la direction de ces moines, les prairies furent arrosées, les terres cultivées et les populations de serfs laboureurs purent prospérer heureuses et tranquilles à l’ombre du clocher de la première église de Rodemack.
Rodemack est alors longtemps administré par un voué. En 932, un avoué de Rodemack, Dipoldus, prend part comme juge au premier tournoi de Magdebourg. C’est à cette époque que le feudataire d’Esing, trouvant la position de son domaine peu convenable au niveau stratégique choisi l’emplacement d’un ancien castellum romain sur le rocher pour y fonder un manoir féodal protégé par l’escarpement naturel du rocher. On ignore le nom de ce premier fondateur et on ne sait rien de la gestation de la seigneurie pendant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Ce n’est qu’en 1019 que la première mention d’un seigneur de Rodemack est faite : le Modèle:Date-, le sire Fréderich de Rodemacher prend, avec son voisin, Jean de Soleuvre, une grande part au tournoi qui eut lieu à Trèves devant l’empereur Conrad. Modèle:Référence nécessaire Son domaine ne devait pas être bien grand à l’époque car la puissance de l’abbaye d’Echternach est alors à son apogée. Les seigneurs de Rodemack à l’origine, devaient sans doute se contenter de peu puisque le fondateur du premier château céda son fief d’Esing à Gérard d'Alsace. Ce fief revint en 1067 à l’abbaye d’Echternach dont les biens encerclent littéralement le château des sires de Rodemack. C'est en 1190 qu'Arnoux {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} usurpa les biens des abbés d’Echternach et fit construire un premier château féodal à l’emplacement de la forteresse actuelle. Ce seigneur reconnut comme suzerain, le comte de Luxembourg.
À partir de cette date, l’histoire du bourg change du tout au tout. Très vite les nouveaux seigneurs prennent une grande importance au niveau du comté du Luxembourg. Ils aiment guerroyer et augmentent ainsi rapidement leurs possessions. Leurs descendants successifs en firent de même, soit par alliance, soit par conquête, si bien qu’au fait de leur puissance, la seigneurie s’étend jusqu'aux frontières de Metz. Elle comprend en outre les villes de Richemont, Fontoy, Zoufftgen, Hayange, Uckange, Manom, Garche, Roeser, Hesperange, Chassepierre, Boulay, Montmédy, Ancerville, etc.
Mais une alliance avec le roi de France ainsi qu’une forte rançon qu’ils durent acquitter précipita leur déclin. En 1492, le dernier seigneur de Rodemack est déclaré félon. Tous ses biens sont confisqués pour être remis au margrave de Bade, [[Christophe Ier de Bade|Christophe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] par l'empereur Maximilien d'Autriche. Ce changement de seigneur amena pour Rodemack de nombreuses vicissitudes et le règne de Charles Quint allait bientôt débuter.
En 1542, une armée française commandée par Charles d’Orléans et Claude de Guise se rend maître de la forteresse. Mais le traité de Crépy en 1544 rend la cité à l’Espagne. En 1552 Rodemack tombe à nouveau pour quelques mois aux mains des Français.
En 1558, le duc de Guise s’empare pour la deuxième fois de la cité. Celle-ci est rendue au roi d’Espagne par le traité du Cateau Cambrésis en 1559. En 1639, en pleine guerre de Trente Ans, le duc de Guise reprend la cité mais doit l’abandonner peu après devant l’avance des Impériaux. Les troupes françaises la réoccupent en 1643.
Le traité des Pyrénées en 1659 la restitue à l’Espagne. Ceci est confirmé par la conférence de Metz en 1662. En 1668, c’est le maréchal de Créquy qui s’empare de la place pour la France malgré le traité d’Aix-la-Chapelle. Les Espagnols la récupèrent en 1673 pour en être à nouveau chassés en 1678.
À partir de ce moment la France reste de fait en possession de la forteresse. Il faudra attendre près d’un siècle pour que cette occupation soit reconnue lors du traité de Versailles du Modèle:Date-. Les margraves de Bade avaient eux depuis longtemps reconnu la souveraineté française en prêtant serment féodal au roi de France en 1685.
Les événements semblèrent ensuite devoir épargner la cité, en dehors d'un gigantesque incendie qui ravagea plus d’une centaine de maisons et granges ce qui explique que la plupart des demeures anciennes du village datent du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Mais la position géographique de Rodemack ne favorise pas la tranquillité et quand, en 1792, le bruit des armes se fait à nouveau entendre, le bourg est une nouvelle fois assiégé par des troupes ennemies en grand nombre, l’armée du duc de Brunswick envahissant la France pour renverser la toute jeune nation révolutionnaire. Les défenseurs de la forteresse ne doivent alors leur salut qu’à l’intervention des troupes du maréchal Luckner, qui permettent d’évacuer la forteresse. À noter que parmi les défenseurs se trouvaient deux hommes qui allaient devenir célèbres : le sous-lieutenant de Brune qui devint maréchal et le sergent Junot qui lui devint duc d'Abrantés.
La forteresse fit parler pour la dernière fois d’elle en 1815. Les armées prussiennes en firent le siège et durent se retirer après des pertes sévères. À l’époque celle-ci était sous le commandement du général Hugo, père de Victor Hugo.
Politique et administration
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Démographie
Modèle:Population de France/section
Économie
Commerces et services
- Brasserie Artisanale de Rodemack, fabrication de bières artisanales<ref>Site de la Brasserie Artisanale de Rodemack</ref>.
- Garage Herfeld Philippe & fils, maintenance de véhicules auto et moto.
- A deux pas du lavoir, épicerie, café, point relais<ref>[1]</ref>.
- Atelier 8118, coiffure.
- La grange à Georges, bar.
- Salon de thé/petite restauration, terrasse d’été, ouvert toute l’année. Service continu de 10:30 à 20:30. Ouvert les jours fériés. Fermeture hebdomadaire: mardi et mercredi. Boissons et plats locaux. Consommation sur place et à emporter.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Passage d'une voie romaine.
- Ville médiévale pittoresque.
- Château fort, construit vers 1190 par le voué Arnould {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Rodemack, transformé en forteresse Modèle:2e Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle pour Gilles II de Rodemack créant une seconde enceinte entourée de fossé creusé dans le roc. Il reste de cette époque, la profonde porte cochère flanquée de tours jumelées. Incendié par les Messins en 1430. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Jean III puis son fils Gérard restaurèrent la forteresse et renforcèrent par des avant-murs, de nouveaux fossés et une énorme barbacane devant le pont-levis. Disputé entre les margraves de Bade, les ducs de Lorraine, les Français et les Espagnols. Attribué à l'Espagne par le traité de Cateau-Cambrésis en 1559. Ruiné au cours de la guerre de Trente Ans. En 1678 l'armée française occupe la citadelle, pour ne plus la rendre. Au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle remise en état du château, conservant ses fortifications médiévales. Construction de corps de garde et des casernes aujourd’hui disparues, un magasin à poudre et des écuries qui subsistent. La citadelle fut prise et saccagée par les troupes de Brunswick en 1792. Vendu par le gouvernement en 1811 et rachetée en 1815, assiégée pendant les Cent-Jours et défendue par le général Joseph Léopold Sigisbert Hugo. Son démantèlement eut lieu peu après 1815. Le logement du commandant est détruit en 1819 et toutes les fortifications du côté Nord en 1821 avant que l'armée ne déclasse le château. En 1869, le baron Charles de Gargan acquit les vestiges, restaura et aménagea en habitation le logement du commandant et le pavillon neuf des officiers, transforma le magasin à poudre en chapelle. En 1948, le pavillon des officiers est reconstruit au-dessus des caves.
- Fortification d'agglomération Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec remparts et tour de la prison, sans doute reconstruites au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, en partie détruites en 1673, remises en état dans le Modèle:4e du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, restaurées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par l'armée française qui occupe la place. La porte de Thionville est rasée au cours de la Modèle:1re du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Porte de Sierck : sa voûte détruite en 1944 pour permettre le passage des chars américains, fut reconstruite en 1989.
- Maison dite maison des Baillis, ou Petit château des Margraves construit en 1560 au milieu du bourg par Christophe II de Bade, pour loger le bailli. Façade antérieure et façades latérales repercées au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Tour repercée et remise construite au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Pressoir ancien.
- Monument de Hermann de Bade, datant de 1665.
- Ancienne Poste.
- L'ancienne gare du Jaengelchen, train reliant Thionville à Mondorf-les-Bains de 1903 à 1934.
- Lavoir, reconstruit en 1862.
-
L'église Saint-Nicolas et le village.
-
Pavillon des officiers, restauré par le baron de Gargan.
-
Porte de Sierck.
-
Maison des Baillis.
-
L'ancienne Poste.
-
Lavoir et bildstock.
Édifices religieux
- Église paroissiale néo-baroque Saint-Nicolas, reconstruite en 1783, date portée sur la clef de l'arc triomphal ; sacristie sud Modèle:2e Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, autels Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ; chaire, boiseries ; mausolée du margrave Fortuné.
- Chapelle Notre-Dame, construite en 1658, date portée sur la façade occidentale, statues ; calvaire Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Chapelle du château fort.
- Chapelle Pelt.
- Chapelle Saint-Pierre à Semming, construite au {{#switch: ou
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XII|-| – | XII }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: ou|-| – | ou }}Modèle:S mini- siècle
}} ; nef, chœur et sacristie reconstruits, portail occidental repercé au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, clocher de style roman Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, mobilier Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
- Presbytère, construit en 1736, date portée sur la clef de la porte charretière.
-
Église Saint-Nicolas.
-
Chapelle Notre-Dame.
-
Chapelle du château fort.
-
Chapelle Pelt.
-
Chapelle Saint-Pierre de Semming.
Fête médiévale
Chaque été, l'association des "Amis des Vieilles Pierres pour la sauvegarde de Rodemack" organise la Fête médiévale. Le vieux bourg fortifié se métamorphose alors. À l’intérieur de la cité sont organisés des défilés de chevaliers, un marché médiéval. À l’intérieur du château, il y a des spectacles, la présentation de divers objets médiévaux. Le programme varie d’année en année. Cette fête est une reconstitution entière de Rodemack au Moyen Âge.
-
Intérieur du château, lors de la Fête Médiévale de 2007.
-
Danseuse et musiciens, lors de la Fête Médiévale de 2010.
-
Chevaliers costumés mimant un combat dans le parc de la Citadelle, lors de la Fête Médiévale de 2011.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Marie Pelt (1933-2015), botaniste-écologiste français, fondateur de l'Institut Européen d’Écologie (Metz).
- François Martin Valentin Simmer (1776-1847), général d'Empire y est né.
- Modèle:Référence souhaitée
- Pierre Hemmer (1950-2013), chef d'entreprise suisse spécialiste d'Internet
Héraldique
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des communes de la Moselle
- Liste des localités adhérant à l'association Les Plus Beaux Villages de France
Liens externes
Modèle:Autres projets Modèle:Liens
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes