La commune se situe dans l'Ardèche méridionale, à la périphérie du parc naturel régional des Monts d'Ardèche, dans la vallée de la Beaume, à la rencontre de deux zones géologiques : une zone calcaire avec une végétation provençale comportant garrigues, chênes, buis et lavande ; de l'autre côté une zone gréseuse, premier contrefort des Cévennes.
Entre les deux, une plaine bénéficiant d'un climat méditerranéen où se cultivent vignes, arbres fruitiers et cultures maraîchères.
Au sud la Beaume sert de limite avec la commune de Joyeuse. De petits ruisseaux descendent vers la rivière à partir du plateau granitique situé au nord du village. Le plus important est celui de Blajoux.
Rosières est traversée par la D 104 (ancienne RN 104).
Un projet de déviation existe, mais pose des problèmes tant financiers qu'environnementaux.
Urbanisme
Typologie
Rosières est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Aubenas, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Nobr<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en 2017, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (44,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (24,6 %), forêts (17,3 %), zones urbanisées (11,8 %), prairies (1,7 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Outre le bourg lui-même, le territoire de la commune comprend plusieurs lieux-dits et hameaux : Ribeyre - Bouschet, le Pont, la Crotte, Balbiac, Sabatier, Arleblanc, Lunel, les Vernades.
Logement
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 836, alors qu'il était de 721 en 1999<ref group="I">LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.</ref>.
Parmi ces logements, 59,4 % étaient des résidences principales, 35,3 % des résidences secondaires et 5,3 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 83,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 14,8 % des appartements<ref group="I" name="LOG T2">LOG T2 - Catégories et types de logements.</ref>.
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 73,6 %, en hausse par rapport à 1999 (69,2 %)<ref group="I">LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.</ref>.
Modèle:…
De nombreux toponymes sont construits à partir d'un nom de plante suivi du suffixe -ière qui est hérité du suffixe latin -aria servant à désigner un domaine, un territoire ou une plantation à l'époque gallo-romaine. Rosières = rausièra, rivage roselier, berge roselière, lieux où propère le raus, le roseau<ref>Jacques Astor, Dictionnaire des noms de famille et noms de lieux du Midi de la France, Éditions du Beffroi, 2002, rubrique « Rousier », pp. 695-696.</ref>.
Albin Mazon (Modèle:Dr), dans son Voyage dans le midi de l'Ardèche rapporte que Modèle:Nobr, ancien juge de paix de Thueyts, retrouve une pierre tombale de deux mètres et demi de long sur cinquante centimètres d'épaisseur comportant une inscription latine. "Plusieurs tombeaux contenant des urnes et des fioles de verre y ont été découverts" dans le quartier de Gadret, sur la rive gauche de la rivière de Beaume.
" Dans le quartier du Gadrel, sur la rive gauche de la rivière de Beaume, les travailleurs de terre rencontrent souvent des monnaies romaines et des ossements humains. Plusieurs tombeaux contenant des urnes et des fioles de verre y ont été découverts. Il y a sept ou huit ans, M. Dubois, ancien juge de paix à Thueyts, y releva l’inscription suivante sur un fragment de pierre tombale de deux mètres et demi de long sur cinquante centimètres d’épaisseur :
IRIA. NO. COS. PRA.
VRV. IORIOPIR.
VMPA. RIIII. CAI. IX.
Si nous reproduisons cette charade, c’est que la pierre, dont un tiers environ paraissant manquer du côté des lettres finales, fut détruite peu après par le propriétaire, lequel, offusqué de l’attention que lui prêtaient de rares curieux, en fit une auge à porcs."
L'histoire de la commune est liée aux familles de Bermond d'Anduze, Châteauneuf-de-Randon, du Luc et plus tard de Joyeuse ainsi qu'à celle de la paroisse et du prieuré. Rosières était à l'origine la paroisse mère de Joyeuse, Vernon, Balbiac.
Joyeuse n'obtint son autonomie qu'avec la fondation du couvent des Oratoriens en 1629.
Le prieuré dépendait d'abord de Cîteaux, en 1111, il fut rattaché au prieuré de Ruoms qui dépendait de Cluny. À plusieurs reprises pendant les guerres de Religion, Rosières fut occupée par les protestants.
1825 : Bas-Balbiac devient Rosières et Haut-Balbiac rattaché à Rosières.
L'existence de lieudits comme Mercoire attestent l'existence de possessions anciennes et d'un commerce avec des communautés religieuses plus lointaines.
Modèle:Citation<ref name=ref1>Annales de Rosières par le Vicomte de Montravel.</ref>.
De nos jours encore, un terrain situé non loin de l'église garde le nom de "campus regi"
L'existence en 1100 d'un prieuré cistercien uni à celui de Ruoms est attesté par les écrits de Louis de Montravel
À l'origine, Rosières constituait une paroisse très étendue.
Elle fut séparée de Joyeuse en 1620, de Vernon au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, du Haut-Balbiac et de Chapias vers 1840.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
À l'issue du scrutin des élections municipales le Modèle:Date-, la liste divers gauche conduite par Gérard Martin a obtenu 51,24 % des suffrages exprimés (12 sièges), la liste divers droite de Francis Chabane 34,33 % (2 sièges) et la liste divers droite de Jean-Claude Blanc 14,41 % (1 siège)<ref>
Modèle:Lien web.</ref>.
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à Modèle:Nobr s'élève à 27,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à Modèle:Nobr est de 36,6 % la même année, alors qu'il est de 31,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait Modèle:Nobr pour Modèle:Nobr, soit un taux de 50,37 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,81 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Le territoire de la commune dépend de la paroissecatholique « Sainte-Thérèse des Cévennes » au sein du diocèse de Viviers. Cette paroisse est placée sous le patronage de Sainte Thérèse Couderc, fondatrice de la congrégation religieuse des Sœurs de Notre-Dame de la Retraite du Cénacle, native de Sablières en pleines Cévennes Ardéchoises<ref>
Modèle:Lien web.</ref>. Au sein de cette paroisse, Rosières dépend de la « communauté des Basses Vallées »<ref>
Modèle:Lien web.</ref> dont le lieu de culte à Rosières<ref>
Modèle:Lien web.</ref> est l'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
En 2009, 57,9 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables<ref group="I">REV T1 - Impôts sur le revenu des foyers fiscaux.</ref>.
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on comptait 68,7 % d'actifs dont 58,5 % ayant un emploi et 10,2 % de chômeurs<ref group="I">EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.</ref>.
On comptait Modèle:Nombre dans la zone d'emploi, contre 225 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 396, l'indicateur de concentration d'emploi<ref group="Note">L'indicateur de concentration d'emploi est égal au nombre d'emplois dans la zone pour 100 actifs ayant un emploi résidant dans la zone, selon la définition de l'Insee.</ref> est de 95,5 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre quasiment un emploi par habitant actif<ref group="I">EMP T5 - Emploi et activité.</ref>.
Entreprises et commerces
Au Modèle:Date-, Rosières comptait Modèle:Nombre : 65 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 11 dans l'industrie, 22 dans la construction, 92 dans le commerce-transports-services divers et 8 étaient relatifs au secteur administratif<ref group="I" name="CEN T1">CEN T1 - Établissements actifs par secteur d'activité au 31 décembre 2010.</ref>.
En 2011, Modèle:Nombre ont été créées à Rosières<ref group="I">DEN T1 - Créations d'entreprises par secteur d'activité en 2011.</ref>, dont 12 par des autoentrepreneurs<ref group="I">DEN T2 - Créations d'entreprises individuelles par secteur d'activité en 2011.</ref>.
Dans le passé, la commune vivait essentiellement de l'agriculture, comme en témoignent les nombreux aménagements en terrasse (faïsses) des cultures. Ces terrasses, nombreuses aux environs du hameau de Balbiac, hébergent aujourd'hui la culture de la vigne et produisent des vins de qualité (cave coopérative La Cévenole) : gamay, viognier, chatus, cuvée des ducs de Joyeuse…
Le village vit aujourd'hui essentiellement du tourisme et de ses retombées directes et indirectes. La population est ainsi multipliée par cinq en période estivale. Cet accroissement de la population est permis par les nombreux gîtes et campings de la commune.
la sculpture représentant un personnage porteur d'un écu, au château de Grillou (construit par François André, propriété de la Société Lucien Barrière) est cFichier:Pont de Joyeuse.jpgVue du Pont de Joyeuse avant 1900.lassée depuis le Modèle:Nobr<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
la tour de Chapias, connue sous le vocable de Notre-Dame-de-Délivrance, visible de loin sur le plateau des Grads ;
l'église romane Saint-Joseph du hameau de Balbiac ;
les cultures en terrasses (faysses) des environs de Balbiac ;
les gorges calcaires de La Beaume en partie aval de la commune.
L'église Notre-Dame de Rosières (placée sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Assomption) aurait été à l'origine, si l'on en croit la légende transmise par le vicomte Louis de Montravel, un mausolée en l'honneur de guerriers morts au combat au campus régi, terrain proche de l'église, entre la Beaume et le cimetière. Le clocher s'étant effondré le Modèle:Nobr (Louis de Montravel, témoin oculaire, précise : "vers 15 heures, le jour de la Saint-Charles") fut reconstruit La façade porte gravée par un maçon la date de 1847, date probable de la fin de la rénovation<ref>.
François André (1880-1962), homme d'affaires né au hameau du Pont, fondateur des casinos de Cannes et Deauville. Généreux donateur pour la commune et l'évêché (il fit construire le presbytère actuel).
Lucien Barrière (1923-1990), neveu du précédent, homme d'affaires, patron d'hôtels de luxe et de casinos.
Jacques Guilhaumon (1947-2018), premier adjoint de 1977 à 1983 puis maire de Rosières de 1983 à 2008 et conseiller général du canton de Joyeuse de 1985 à 2004.