Royaume d'Araucanie et de Patagonie

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Modèle:Semi-protection étendue Modèle:Bandeau homonymie Modèle:Homon Modèle:Infobox Subdivision administrative

Le Royaume d'Araucanie et de Patagonie, parfois appelé Royaume de Nouvelle-France, est un royaume éphémère fondé en Araucanie et Patagonie (territoires du Chili et de l'Argentine depuis 1902) par deux ordonnances du Modèle:Date<ref name="Tounens113"/> et du Modèle:Date<ref name="Tounens31"/> signées sous le nom Orélie-Antoine {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} par un Français, Antoine de Tounens (1825-1878), ancien avoué à Périgueux, proclamé<ref name="Amérique Latine" /> ou autoproclamé<ref name="Foresti" /> roi lors d'assemblées de Mapuches du 25 au 30 décembre 1860<ref name="Tounens" />.

En Modèle:Date-, Antoine de Tounens est arrêté par les autorités chiliennes, jugé fou par la cour suprême de Santiago et expulsé vers la France<ref name="Quid 2003" />. Après trois tentatives de retour en Araucanie afin de reconquérir son royaume, il meurt en 1878 dans la misère, célibataire et sans enfants, à Tourtoirac en Dordogne.

En 1882, son ancien secrétaire Achille Laviarde, faisant état d'un testament cryptographique d'Antoine de Tounens en sa faveur, se déclare son héritier et prétendant au trône d'Araucanie et de Patagonie. Depuis, différents Français se sont succédé en qualité de prétendants au trône du Royaume d'Araucanie et de Patagonie. Depuis mars 2018, le prétendant est Frédéric Luz, qui exerce la profession d'héraldiste.

Considéré de nos jours comme une micronation sans existence officielle<ref name=":1" />, parfois même qualifié de « royaume d'opérette »<ref name="sudouest.fr"/>, le Royaume d'Araucanie et de Patagonie soutient la cause des Mapuches à travers une association dont le siège se trouve à Tourtoirac en Dordogne.

Histoire

Contexte

Modèle:Article détaillé

Fichier:Lonco Kilapan.jpg
Le lonco (chef militaire Mapuche) Quilapán, vers 1870.

Les Mapuches, ou Araucans, sont un peuple d'agriculteurs et d'éleveurs qui sont toujours parvenus à résister aux tentatives d'assujettissement par les Incas, les Espagnols et le gouvernement chilien. Ce dernier parvint cependant à les parquer dans des réserves, grâce à sa campagne de « pacification de l'Araucanie », en réalité des opérations de destruction systématique de leur habitat et de leurs moyens d’existence, menées de 1860 jusqu'en 1883. Ces réserves sont si exiguës pour être adaptées à leur mode de vie ancestral qu'elles sont appellées «réduits» ou encore « titres de pitié » (título de merced)

Au début des années 2000, la plupart des Mapuches vivent à Temuco, Santiago, mais aussi sur leurs terres ancestrales ; ils seraient 600 000 au Chili et 300 000 en Argentine<ref>Modèle:Ouvrage</ref>,<ref name=":0">Modèle:Ouvrage</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

L'indépendance des Mapuches, au sud du fleuve Biobío, avait été reconnue par des traités signés avec les Espagnols. Mais même si la Constitution chilienne de 1833 englobait l'Araucanie dans son territoire national, en 1860, la région et ses habitants restaient encore non soumis à l'autorité chilienne<ref name="Quid 2003" />.

Fondation

Fichier:Rey de la Araucanía y Patagonia.jpg
Antoine de Tounens acclamé par les chefs araucans.

Un Français, Antoine de Tounens (1825-1878), ancien avoué à Périgueux, débarque en 1858 au port de Coquimbo au Chili, s'installe d'abord à La Serena, et, après avoir passé quelque temps à Valparaíso et Santiago, se dirige vers l'Araucanie, à partir du port de Valdivia. Il entre en contact avec le lonco (chef militaire Mapuche) Quilapán, qui s'enthousiasme pour son projet de fonder un État pour le peuple Mapuche, afin d'être en mesure de résister à l'armée chilienne — la guerre d'Arauco faisant alors rage. Quilapán accorde à Antoine de Tounens un droit de passage sur ses terres, interdites aux huincas (Chiliens)<ref name=":2" />.

Antoine de Tounens gagne la confiance de quelques chefs Mapuches à qui il promet des armes<ref name="Rudel">Modèle:Ouvrage.</ref> et qui l'élisent toqui (chef de guerre) suprême des Mapuches<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Jean-François Gareyte écrit « Et parce qu'ils approuvent les propositions d'Antoine, et avec l'accord des Machis, le Périgourdin est nommé grand juge des Toki (chef de guerre de tous les chefs de guerre), maître de Mapu (maître de toutes les terres) et terreur des Pillans (terreur des démons) »<ref name=":2"> Modèle:Ouvrage.</ref>.

Antoine de Tounens sous le nom d'Orllie-Antoine {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }} fonde alors par une ordonnance du Modèle:Date<ref name="Tounens113">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":5" />,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, le royaume d'Araucanie<ref name="Quid">Modèle:Ouvrage.</ref>. Trois jours plus tard, il décrète par une seconde ordonnance l'union de l'Araucanie et de la Patagonie<ref name="Tounens31">Modèle:Ouvrage.</ref>, fixant comme limites au désormais royaume d'Araucanie et de Patagonie le fleuve Biobío et le rio Negro au nord, l'océan Pacifique à l'ouest, l'océan Atlantique à l'est et le détroit de Magellan au sud. Selon les auteurs, il s'autoproclame roi<ref name="Foresti">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name="Devot">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Édition hebdomadaire du journal des débats, Volume 18, 1911, page 1178.</ref>,<ref>Axel Maugey, Les élites argentines et la France, Harmattan, 1998, page 117.</ref> ou se fait proclamer roi<ref name="Amérique Latine">Amérique latine, Numéros 5 à 8, Centre de Recherche sur l'Amérique Latine et le tiers monde, 1981, page 89.</ref>,<ref>André-Pierre Chavatte, Rendez-vous avec la veuve à Périgueux, BoD 2012, page 132.</ref>,<ref>Jean Lecompte, Monnaies et jetons des colonies françaises, Editions Victor Gadoury, 2000, page 8.</ref> par quelques centaines d'Araucaniens<ref name="Quid 2003">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Dans ses mémoires Antoine de Tounens relate comment cela s'est passé : « Je conçus le projet de me faire nommer chef des Araucaniens. Je m'ouvris à ce sujet à plusieurs caciques des environs de l'Impérial, et, après avoir reçu d'eux le meilleur accueil, je pris le titre de roi, par une ordonnance du 17 novembre 1860, qui établissait les bases du gouvernement constitutionnel héréditaire fondé par moi » « Le 17 novembre, je rentrai en Araucanie pour me faire reconnaître publiquement roi, ce qui eut lieu les 25, 26, 27 et 30 décembre dernier. N'étions-nous pas libres, les Araucaniens de me conférer le pouvoir, et moi de l'accepter ? »<ref name="Tounens">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Selon Bruno Fuligni, il s'invente alors deux ministres, Lachaise et Desfontaines, dont il appose la signature au bas de ses actes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il tire les noms de ces deux ministres imaginaires de deux hameaux (La Chèze et Les Fontaines) de son village natal de Chourgnac<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Patrick Thevenon écrit « Il s'entraîna, ainsi, à écrire de trois façons différentes, qui lui permettaient de légiférer, tour à tour, au nom du roi, de M. Lachaise, Premier ministre, ou de M. Desfontaines, garde des Sceaux »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Intervention des autorités chiliennes

Modèle:Article détaillé Pierre Razoux écrit « Au-delà de son caractère anecdotique, l'affaire avait fait prendre conscience aux autorités chiliennes que les territoires d’Araucanie et de Patagonie pourraient susciter l’appétit d’aventuriers plus sérieux ou celui de puissances coloniales en mal de territoires »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Modèle:Date, Antoine de Tounens est arrêté comme agitateur politique par les autorités chiliennes<ref name="Launay260">Modèle:Ouvrage.</ref> puis passe en jugement. Le procureur demande au juge une peine de dix ans de prison pénitentiaire pour le crime de perturbation de l'ordre public, mais le Modèle:Date, le juge Matus rend sa sentence et affirme « qu'au moment où le délit a reçu un commencement d'exécution, M. de Tounens était fou ». Il suspend le procès et décide de remettre Antoine de Tounens à l'asile d'aliénés de Santiago, où un membre de sa famille pourra venir le réclamer, le Chargé d'Affaires de France étant chargé de son rapatriement. Antoine de Tounens fait appel de cette sentence, mais un arrêté de la cour de Santiago du Modèle:Date confirme la sentence du juge en le déclarant fou<ref name=":7">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":8">Modèle:Ouvrage-368.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Expulsé par les autorités chiliennes, le consul de France le fait embarquer pour la France le Modèle:Date à bord du Dugay-Trouin comme passager à la ration<ref name=":9">Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":10" />.

Tentatives de retour en Araucanie

Fichier:Map of Auraucania Andri.jpg
Carte du royaume vers 1865.

Rentré en France en mars 1863, Antoine de Tounens s'installe à Paris, où il crée une petite cour, décernant décorations et titres<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, tout en étant pauvre et endetté, et considéré par certains comme un souverain de fantaisie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, d'un pays qui n'existait pas réellement<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou qualifié parfois « d'imaginaire »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1864, il lance un appel qui échoue pour une souscription nationale de Modèle:Nombre « pour donner à l'Araucanie un budget de recettes ». Il envoie en 1866 et 1867 deux pétitions aux députés et aux sénateurs français qui ne sont pas prises en considération<ref name=":8" />.

En 1869, Antoine de Tounens tente une nouvelle expédition pour reconquérir son royaume et revient en Araucanie en compagnie d'un nommé Antoine Planchu qui est son nouveau bailleur de fonds et qui nourrit des arrière-pensées concernant le trône d'Araucanie ; mais en août 1871 il décide de rentrer en France. Par charité, il est alors rapatrié vers Marseille<ref name=":11">Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1872, Antoine de Tounens apprend qu'Antoine Planchu a usurpé son trône et est parvenu à acquérir une influence considérable sur les Araucans et a entrepris plusieurs expéditions contre les Chiliens. Il fait publier la note disant que « M. Planchu n'est pas à la tête des affaires publiques ». Le succès d'Antoine Planchu ne dure pas longtemps, et on le retrouve noyé dans un cours d'eau quelque temps plus tard<ref name=":8" />.

Le Modèle:Date, Antoine de Tounens lance un autre appel pour une souscription de Modèle:Nombre et annonce sérieusement que les revenus de son royaume atteindraient bientôt Modèle:Nombre de francs<ref name=":8" />.

En avril 1874, avec quatre compagnons qu'il a rallié à sa cause, Antoine de Tounens fait une deuxième tentative pour se rendre en Araucanie et reconquérir son royaume, mais il est arrêté en mer et écroué à Buenos Aires en juillet et expulsé en octobre 1874. Il revient à Paris où il vit dans la misère<ref name=":11" />,<ref name=":8" />,<ref name="Quid 2003"/>.

En 1876, Antoine de Tounens retourne une dernière fois en Argentine, mais il tombe malade. On le ramasse, inconscient, dans une rue de Buenos Aires. Il est opéré, et le consul de France le rapatrie vers la France en quatrième classe<ref name=":11" />,<ref name="Quid 2003"/>.

Rentré en France, Antoine de Tounens retourne dans sa région natale où l'archevêque de Bordeaux s'intéresse à son malheureux sort. Pour se procurer des ressources, il vend des brevets d'un ordre de chevalerie « mais ce petit trafic ne lui assura même pas du pain ». Malade et à bout de ressources, il entre à l'hôpital de Bordeaux, d'où il envoie de nombreux courriers pour intéresser à son sort les innombrables membres de ses ordres de chevalerie<ref name=":8" />.

Après toutes ces tentatives malheureuses pour conquérir son ancien royaume, Antoine de Tounens, ruiné, tombe gravement malade et meurt à Tourtoirac (Dordogne), le Modèle:Date, âgé de Modèle:Nombre, alors qu'il était hébergé chez son neveu, Jean dit Adrien Tounens, boucher à Tourtoirac (Dordogne), son héritier potentiel<ref name=":8" />,<ref name=":10">Modèle:Article.</ref>. Sur son acte de décès, le maire de Tourtoirac porte la mention « Antoine de Tounens, ex-roi d'Araucanie et de Patagonie »<ref name=":9" />.

Quant aux territoires des Mapuches, revendiqués pour royaume par Antoine de Tounens, ils ne sont plus indépendants depuis leur partage, en décembre 1902, entre le Chili et l'Argentine sous l'arbitrage de la Grande-Bretagne<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Selon Jean-Pierre Blancpain, « En durcissant la volonté de résistance de certains caciques, le monarque français n’a abouti, en fin de compte, qu’à précipiter la conquête définitive de l’Araucanie »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le Royaume d'Araucanie et de Patagonie après la mort d'Antoine de Tounens

Cinq ans avant la mort d'Antoine de Tounens, à la suite d'une plainte de sa part envers le journal Le Droit pour diffamation, le tribunal correctionnel de Paris avait jugé le Modèle:Date qu'Antoine de Tounens ne justifiait pas de sa qualité de souverain<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

En 1882, trois ans et demi après la mort d'Antoine de Tounens<ref name="Académie Reims"/>, Achille Laviarde (1841-1902), son ancien secrétaire, fait état d'un testament cryptographique d'Antoine de Tounens en sa faveur, et dont le texte est publié en 1888<ref name=":5">Modèle:Ouvrage.</ref>, par lequel Antoine de Tounens l'a désigné comme son héritier et successeur au trône d'Araucanie et de Patagonie. Achille Laviarde fait signer le 26 mars 1882 un acte de renonciation à l'héritier naturel, Adrien de Tounens, boucher à Tourtoirac<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Achille Laviarde se déclare en mars 1882 successeur d'Antoine de Tounens sous le nom d'[[Achille Laviarde|Achille {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] roi d'Araucanie et de Patagonie<ref name="Académie Reims">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Depuis la succession revendiquée en mars 1882 par Achille Laviarde, qualifié parfois de « souverain de fantaisie »<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> différents Français se sont succédé comme prétendants au trône du Royaume d'Araucanie et de Patagonie, micronation sans existence officielle<ref name=":1">Modèle:Lien web</ref>, parfois qualifié de « royaume imaginaire »<ref name="Maurois">Modèle:Ouvrage</ref> ou de « royaume d'opérette »<ref name="sudouest.fr">Modèle:Lien web</ref>, qui à travers l'association Auspice Stella – Souvenir franco-araucanien célèbre le souvenir d'Antoine de Tounens et participe à la défense des droits des Mapuches<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les prétendants au trône d'Araucanie et de Patagonie après Antoine de Tounens sont :

Souverain

Portrait Nom Date de règne Notes Armoiries
Fichier:Orélie Antoine de Tounens cropped.jpg
[[Antoine de Tounens|Orélie-Antoine {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}
(Antoine de Tounens)]]
(12/05/1825-17/09/1878)
17/11/1860-05/01/1862 Antoine de Tounens, Il fonde le royaume d'Araucanie par une ordonnance du 17 novembre 1860 et se proclame ou est proclamé roi par les populations Mapuches. Il prend le nom d'[[Antoine de Tounens|Orélie-Antoine {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]. Il nomme des ministres français et Mapuches. Renversé par les soldats chiliens et argentins, il retourne en France où il conserve ses titres jusqu'à sa mort. Fichier:Blason du Royaume d'Araucanie et de Patagonie.svg

Liste des prétendants au trône et chefs de la maison royale d'Araucanie et de Patagonie

Portrait Nom Date de « règne » Notes Armoiries
Fichier:Orélie Antoine de Tounens cropped.jpg
[[Antoine de Tounens|Orélie-Antoine {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}
(Antoine de Tounens)]]
(12/05/1825-17/09/1878)
05/01/1862-17/09/1878 roi d'Araucanie et de Patagonie (1860-1862).
Célibataire, sans postérité.
Fichier:Blason du Royaume d'Araucanie et de Patagonie.svg
Fichier:Gustave Achille La Viarde.png
[[Achille Laviarde|Achille {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}
(Achille Laviarde)]]
(07/11/1841-06/03/1902)
26/03/1882-06/03/1902 Secrétaire du précédent.
Titré prince d'Aucas et duc de Kialéon par Antoine de Tounens
Il se déclare en mars 1882 successeur d'Antoine de Tounens selon un testament crytographique de ce dernier et fait signer le 26 mars 1882 à Adrien de Tounens, neveu et hériter d'Antoine de Tounens, une renonciation au trône.
Marié (1876) à Marie Guéry (1852-1893), sans postérité.
Fichier:Antoine II.png
Antoine II
(Antoine-Hippolyte Cros)

(10/05/1833-01/11/1903)
06/03/1902-01/11/1903 Médecin, écrivain.
Titré duc de Niacalel et nommé garde des sceaux du royaume d'Araucanie par Achille Laviarde.
Désigné comme successeur du précédent par le Conseil d'État du royaume.
Marié (1856) à Leonilla Méndez e Texeira dos Santos (1835-????), dont trois enfants ;
marié (1885) à Carolina Kunzli (1844-????), sans postérité.
Fichier:Laura Teresa I.png
Laure-Thérèse Ire{{#if:|  }}
(Laure-Thérèse Cros, épouse Bernard)

(22/12/1856-12/05/1916)
01/11/1903-12/05/1916 Médecin.
Fille du précédent et de Leonilla Méndez e Texeira dos Santos.
Mariée (1877) à Louis Bernard (1853-1907), dont trois fils.
Fichier:Antonio III.png
Antoine III
(Jacques-Antoine Bernard)

(11/04/1880-26/10/1952)
12/05/1916-12/05/1951 Écrivain.
Fils de la précédente et de Louis Bernard.
Marié (1907) à Andrée Coquelin (1886-????), dont un fils ;
marié (1915) à Suzanne Légat (1890-1969), dont un fils ;
marié (1931) à Ingrid Møller (1897-????), dont une fille.
Fichier:Philippe Boiry.jpg
[[Philippe Boiry|Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}
(Philippe Boiry)]]
(19/02/1927-05/01/2014)
12/05/1951-05/01/2014 Journaliste.
Par renonciation en sa faveur faite par Antoine III.
Marié (1950) à Jacqueline-Dominique Marquain (1927-1978), sans postérité ;
marié (1996) à Élisabeth de Chavigny de La Chevrotière (1939-2006), sans postérité.
Fichier:Blason famille fr Prince Philippe Boiry.svg
Fichier:Silver - replace this image male.svg
Philippe de Lavalette 05/01/2014-09/01/2014 Régent du royaume jusqu'à l'élection du successeur par le Conseil de Régence.
Fichier:Parasiliti di Para.jpg
Antoine IV
(Jean-Michel Parasiliti di Para)

(26/03/1942-16/12/2017)
09/01/2014-16/12/2017 Éducateur spécialisé, historien.
Titré duc de San Pedro de Hueyusco par Philippe Boiry.
Élu successeur de [[Philippe Boiry|Philippe {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]] par le Conseil de Régence du royaume.
Marié à Sheila Rani, dont deux fils.
Fichier:Silver - replace this image female.svg
Sheila Rani, épouse Parasiliti di Para<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":4" /> 16/12/2017-24/03/2018 Épouse du précédent.
Régente du royaume jusqu'à l'élection du successeur par le Conseil de Régence<ref>Article 6 de l'Acte additionnel du 18 août 2016 à la Constitution du Royaume : « La Régence est exercée par un Conseil de Régence composé d'un Régent, qui est le conjoint du Souverain décédé, ainsi que de la totalité des membres du Conseil du Royaume et du conseil d'État. À défaut de conjoint, c'est le Président du Conseil du Royaume qui prend automatiquement la fonction. Il ne peut entrer en fonction qu'à la vacance du Trône. »</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref name=":4">Modèle:Article</ref>,<ref>Article 5 de l'Acte additionnel à la Constitution du Royaume : « La Régence est instaurée pour assurer l'intérim entre la cessation d'un Règne et le début d'un autre. La Régence s'ouvre avec la constatation de la vacance du trône, proclamée par le Ministre d'État ou celui qui en fait fonction. Cette vacance résulte soit du décès du Souverain régnant, soit de son abdication libre et volontaire. »</ref>.
Fichier:Prince Frédéric 1er.jpg
[[Frédéric Luz|Frédéric {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}
(Frédéric Luz)]]
(09/03/1964)
Depuis 24/03/2018 Essayiste, héraldiste.
Responsable de la communication au sein du gouvernement.
Élu successeur d'Antoine IV par le Conseil de Régence du royaume.
Marié à Anne-Marie Lauzeral, dont deux enfants.
Fichier:FredericI.jpg

Autres prétendants

D'autres prétendants au trône du Royaume d'Araucanie et de Patagonie se sont manifestés depuis le début des années 2010<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Rérolle">Modèle:Article.</ref> :

Décorations du royaume d'Araucanie

Antoine de Tounens crée, lors de son second voyage puis après son retour en France, les ordres de chevalerie de la Couronne d'acier (1869) et de l'Étoile du Sud (1872), ainsi que la médaille d'une association libre, la Société royale de la Constellation du Sud (1875). Selon certaines sources il n'en tire aucun revenu et d'autres les négocieront à sa place<ref name=":5" />, selon d'autres sources, il proposera contre finances de devenir grands-croix, grands officiers, commandeurs, officiers ou chevaliers de l'ordre de la Couronne d'acier<ref name=rouvillois168/>.

Ordre royal de la Couronne d'acier

L'ordre royal de la Couronne d'acier créé par Antoine de Tounens en décembre 1869 comprend les grades de grands-croix, grand officiers, commandeurs, officiers ou chevaliers qu'il propose aux amateurs contre finances<ref name=rouvillois168>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref name=":12">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il est qualifié par la Chambre des députés d'ordre de fantaisie<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et par l'association nationale des membres de l'ordre national du Mérite d'ordre illégitime<ref name="ANMONM C">Modèle:Lien web.</ref>.

Ordre royal noble de l'Étoile du Sud

L'ordre royal noble de l'Étoile du Sud créé par Antoine de Tounens le Modèle:Date comprend les grades de grands-croix, grands officiers et officiers. Les titulaires jouissent notamment à la cour du royaume d'Araucanie et Patagonie « du titre de patriciens de la Nouvelle France » et de « l'assimilation aux grades d'officiers supérieurs de l'armée »<ref name=":12" />. Il est qualifié par l'association nationale des membres de l'ordre national du Mérite d'ordre illégitime<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Société royale de la Constellation du Sud

La société royale de la constellation du sud est fondée par Antoine de Tounens le Modèle:Date. Il s'agit d'une association libre sous la protection et à la gloire de Dieu et sous le haut patronage perpétuel du roi d'Araucanie et de Patagonie. Son but premier est « d'introduire parmi les Mapuches de l'extrême sud du continent américain le christianisme, les sciences, les arts et métiers, le commerce, l'agriculture et tous les éléments de la civilisation ». Le signe distinctif de ses membres est « une médaille formée par une croix de forme grecque cantonnée par les étoiles de la constellation du Sud (…) le tout surmonté par la couronne royale »<ref name=":12" />. Modifiée avec des nouveaux statuts par Achille Laviarde en Ordre des Décorés et des Médaillés de la Constellation du Sud<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> qui le distribue moyennant finance<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, l'ordre prend ensuite le nom de Société des Médaillés de la Constellation du Sud et continue sous le nom d'Ordre royal de la Constellation du Sud<ref name=":6">Modèle:Ouvrage.</ref> jusqu'en 1958<ref name="Symboles et traditions"/>. Il est qualifié par l'association nationale des membres de l'ordre national du Mérite d'ordre illégitime<ref name="ANMONM C"/>.

Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette citent dans leur ouvrage Patagonie<ref name="Collectif Patagonie"/> : « Ses trois premiers présidents sont Antoine de Tounens, puis Achille Laviarde et enfin Antoine-Hippolyte Cros, les « rois de Patagonie et d'Araucanie ». Viennent, ensuite, Georges Sénéchal de la Grange, Gaston Dugniolles de Montnoir (1904-1907), Alphonse O'Kelly de Galway, (archiviste, mort en 1916), de Gaugler (mort en 1917), Louis Druel (mort en 1933), Isidore-Louis Dulong (jusqu'en 1945), puis Louis-François Girardot<ref>Louis François Girardot, né à [[8e arrondissement de Paris|Paris {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }}]] le 5 mai 1877 et mort à Paris {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | VIIIe{{#if:|  }} }} le 8 novembre 1959.</ref>. Cette société incarne la continuité des institutions en se consacrant au souvenir et à la philanthropie ; elle est encore active au lendemain de la Seconde Guerre mondiale »<ref name="Collectif Patagonie">Collectif, Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette Patagonie, Éditions Petit Futé 2011, page 38.</ref>.

À la disparition de Louis-François Girardot, Philippe Boiry change son nom en Légion des Médaillés de la Constellation du Sud<ref name="Symboles et traditions">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Auspice Stella

Au-delà du royaume, l'association loi de 1901 Auspice Stella défend les Mapuches à l'ONU<ref name="SudOuest.fr 1650585">Mathias Fournier Sud-Ouest du 25.8.2014 L'ONG Auspice Stella, l'autre visage du Royaume d'Araucanie.</ref>. Créée le Modèle:Date à Paris<ref>Publication au Journal officiel du 24 octobre 1965, page 9440.</ref>, son siège social est transféré à La Mairie 24390 Tourtoirac, sous le nom Auspice Stella – Souvenir franco-araucanien, par déclaration du Modèle:Date à la préfecture de la Dordogne. Toujours selon la même déclaration, son objet est de : « Soutenir les efforts du peuple Mapuche dans sa lutte pour son autonomie et son autodétermination et de garder vivante la mémoire du royaume d'Araucanie et de Patagonie et de son fondateur Oréllie-Antoine »<ref name="jo">Annonce Modèle:N° page 3449 de l'annexe au Journal officiel de la République française, Lois et Décrets du 18 juin 2015 sur legifrance.fr</ref>.

Le Modèle:Date, l'association Auspice Stella obtient le statut consultatif spécial accordé par le Conseil économique et social des Nations unies aux organisations non gouvernementales<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Attribution du statut consultatif spécial par le Conseil économique et social des Nations unies aux organisations non gouvernementales</ref>. Depuis, Auspice Stella intervient régulièrement pour défendre la cause des Mapuches auprès du Conseil des droits de l'homme à l'ONU<ref>Rapport écrit du 30 juin 2013</ref>,<ref>Intervention à la Modèle:25e session, mars 2014</ref>,<ref>Intervention à la Modèle:26e session, juin 2014</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}Intervention de Auspice Stella au Conseil des droits de l'homme le 16 septembre 2014 à Genève (chapitre 17) sur UN web TV</ref>.

L’ONG Auspice Stella procède à du lobbying et aide matériellement les Mapuches pour qu’il soit mis fin à la répression violente dont ils font l’objet<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Bibliographie

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Notes et références

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Annexes

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Articles connexes

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Liens externes

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