Rue Saint-Denis (Paris)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Voie de Paris La rue Saint-Denis, située dans les [[1er arrondissement de Paris|Modèle:1er]], le [[2e arrondissement de Paris|Modèle:2e]] et le [[10e arrondissement de Paris|Modèle:10e arrondissements]] de Paris, est l'une des plus anciennes rues de la ville : son axe est tracé dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par les Romains. Il s'agit de la voie triomphale des entrées royales dans la capitale.

Situation et accès

Parallèle au boulevard de Sébastopol et à la rue Saint-Martin, la rue fait partie du [[1er arrondissement de Paris|Modèle:1er]], quartier Saint-Germain l'Auxerrois, pour la partie comprise entre l'avenue Victoria et la rue de Rivoli, quartier des Halles pour la partie comprise entre la rue de Rivoli et la rue Étienne-Marcel et du [[2e arrondissement de Paris|Modèle:2e]], quartier Bonne-Nouvelle de la rue Étienne-Marcel au boulevard Saint-Denis.

Origine du nom

Cette voie est ainsi nommée car c'est la route qui conduit directement du pont au Change à la ville de Saint-Denis, où était située la nécropole des rois de France, et dont elle a pris le nom.

Historique

C'est au bord de ce chemin qui conduisait à l'ancien Catalocum, nommé depuis Saint-Denis, parce que ce saint vint prêcher la foi chrétienne dans les Gaules vers l'an 245 et y fut inhumé, qu'ont vraisemblablement été construites les premières maisons des Parisiens lorsqu'ils commencèrent à sortir de leur île du côté nord.

Moyen Âge

C'était par la rue Saint-Denis que les rois et les reines entraient solennellement dans Paris. Toutes les rues, sur leur passage, jusqu'à la cathédrale, étaient tapissées d'étoffes de soie et de draps camelotés. Des jets d'eau de senteur embaumaient l'atmosphère. Le vin, l'hypocras, et le lait coulaient de toutes les fontaines.

Les députés des six corps de marchands portaient le dais royal, les corps des métiers suivaient, représentant, en habits de caractère, les sept Péchés mortels, les sept Vertus et la Mort, le Purgatoire, l'Enfer et le Paradis. Des théâtres étaient dressés de distance en distance. On y jouait des scènes tirées de l'Ancien et du Nouveau Testament. Des chœurs de musique se faisaient entendre dans les intermèdes<ref name="Lazare"/>.

Froissard nous apprend qu'à l'entrée d'Isabeau de Bavière, il y avait à la porte aux Peintres, rue Saint-Denis, Modèle:Citation.

Dès 1134, une rue bordée de maisons remplaçait le chemin aboutissant à la rue d'Avignon. De cet endroit, on voyait une porte de ville qui faisait partie de la deuxième enceinte de Paris, construite sans doute à la suite du grand siège de 885 par les Vikings.

Vers 1197, la rue Saint-Denis n'allait encore qu'entre la porte de la deuxième enceinte de la ville, un peu au-dessous de la rue Troussevache et atteignait la rue Mauconseil où se trouvait une porte de la troisième enceinte de Paris commencée en 1188, par ordre de Philippe Auguste.

La partie entre la place du Châtelet et la rue de la Ferronnerie, c'est-à-dire ce qui était compris de cette rue dans la seconde enceinte de Paris se nommait en 1284 « rue de la Sellerie-de-Paris » ; en 1293, « rue de la Sellerie-de-la-Grand'rue » ; en 1310, « Grand'rue de Paris » et, en 1311, « Grand'rue des Saints-Innocents » car elle conduisait directement à l'église des Saints-Innocents. Elle a ensuite porté les noms de « Grant chaussée de Monsieur », « Grant chaussée de Monseigneur Saint-Denis », « Grant chaussiée de Monsieur Saint-Denis », « Grand'rue Saint-Denis » et enfin « rue Saint-Denis<ref name="Tynna" />,<ref name="Lazare">Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.</ref> ». Le nom de « Grant-Chaussiée-Monsieur-Denis » et de ses dérivés est dû au pèlerinage au tombeau de saint Denis mis à l'honneur au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle par sainte Geneviève<ref name="Lefeuve">Charles Lefeuve, Histoire de Paris, rue par rue, maison par maison, Modèle:T..</ref>.

Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous le nom de « Grant'rue » dans sa partie méridionale et par « rue Saint-Denis » de la rue des Lombards à la porte de l'enceinte de Philippe Auguste, qui était en face de l'impasse des Peintres.

En 1418, cette voie publique était presque entièrement bordée de construction et se prolongea de la rue Mauconseil jusqu'à la rue des Deux-Portes, où s'élevait une porte de la quatrième enceinte construite sous les règnes de Charles V et Charles VI.

Pendant les guerres de Religion, en 1590, durant le siège de Paris, la rue est bombardée par l'artillerie du roi de France Henri IV<ref>Adolphe Dufour : Histoire du siège de Paris par Henri IV</ref>.

Ancien Régime

Par une extension nouvelle de Paris sous le règne de Louis XIV, la rue Saint-Denis était bâtie dans sa totalité, telle qu'elle est aujourd'hui.

Au début des guerres de religion habitait dans cette rue un riche marchand, Philippe de Gastine, que le parlement condamna pour avoir secrètement fait un temple protestant de sa maison qui fut rasée et remplacée par un monument expiatoire. Ainsi se forma la place Gastine. Mais le monument, qui Modèle:Citation, fut transféré par pièces aux Saints-Innocents<ref name="Daubresse">Sylvie Daubresse, Le Parlement de Paris, ou La voix de la raison (1559-1589), Droz, 2005, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.</ref>,<ref name="Lefeuve"/>.

Par une extension nouvelle de Paris sous Louis XIV, elle englobe la « rue de la Sellerie » qui lui faisait suite hors de Paris, en venant aboutir à la porte monumentale qui nous est restée de ce règne et prend le nom de « rue de la Sellerie-de-Paris ». C'était une rue de gala, par laquelle rois et les reines faisaient traditionnellement leur entrée solennelle à Paris. Les couvents, centres religieux et hôpitaux qui y étaient nombreux, comme le Saint-Sépulcre, Saint-Magloire, le cloître Sainte-Opportune ou les Saints-Innocents. Mais cela n'empêchait pas le commerce d'y fleurir.

Elle est citée sous le nom de « rue Saint Denis » dans un manuscrit de 1636.

Depuis la Révolution

Pendant la Révolution française, on l'appelait « rue de Franciade ».

La poste aux chevaux lui conserve son rôle de voie essentielle aux grands voyages, puisque le seul relais installé dans Paris l’est rue Saint-Denis, à l’hôtel du Grand-Cerf<ref>Nicolas Verdier, « Le réseau technique est-il un impensé du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : le cas de la poste aux chevaux », Flux, 2007, Modèle:Vol., no 68, Modèle:P., cairn.info.</ref>. C’est donc par la rue Saint-Denis que de nombreux voyageurs, arrivant à Paris par les voitures de poste, découvrent la capitale.

En 1817, la rue Saint-Denis, d'une longueur de Modèle:Unité, commençait au 2, rue Pierre-à-Poisson et au 3, place du Châtelet et finissait au 1, boulevard Bonne-Nouvelle et au 19, boulevard Saint-Denis.
Les numéros de la rue étaient noirs<ref name="Tynna">Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.</ref>. Le dernier numéro impair était le no 395 et le dernier numéro pair était le no 408.

îlot no 3, F/31/83/19, îlot no 4, F/31/83/20, îlot no 5, F/31/83/21, îlot no 6, F/31/83/22, îlot no 8, F/31/83/24, îlot no 9, F/31/83/25.</ref>.

Une décision ministérielle du 22 prairial an V (Modèle:Date-), signée Bénézech, et une ordonnance royale du 31 janvier 1837, ont fixé la moindre largeur de cette voie publique à Modèle:Unité.

Le Modèle:Date, à l'occasion de l'entrée solennelle dans Paris de Charles X, la rue Saint-Denis est en liesse.

Le Modèle:Date, à l'annonce d'une possible victoire électorale des Libéraux, la rue s'anime de feux de joie et de pétards qui finissent vite en émeutes et en barricades.

En 1830, durant les Trois Glorieuses, la voie se couvre de barricades. Jusque fin juillet, la rue est le théâtre d'affrontements sanglants entre les insurgés et la troupe.

En 1832, la deuxième pandémie de choléra, suivie des obsèques du général Lamarque, provoque la colère des habitants qui couvrent la rue de barricades. Cette insurrection sera violemment réprimée.

En 1848, lors de la Révolution et des Journées de Juin, les habitants se révoltent à nouveau et la rue se couvre de barricades.

Du 2 au 4 décembre 1851, la rue proteste contre le Coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte. Victor Hugo écrit alors : Modèle:Citation.

Le 30 mars 1918, durant la première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 21 rue Saint-Denis<ref>Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute</ref>. Le 11 novembre 1918 la rue est en liesse et retrouve un climat de fête.

Activités

La partie située entre le boulevard Saint-Denis et la rue Réaumur Modèle:Incise est longtemps l'un des hauts lieux de la prostitution parisienne, mais l'évolution des mœurs, le développement de l'escorting sur internet et les diverses actions publiques (notamment la loi Sarkozy sur le délit de racolage passif) y réduisent aujourd'hui considérablement la prostitution et modifient ses caractères (prostitution immigrée dont des prostituées chinoises)<ref>Modèle:Article.</ref>.

S'il y reste quelques sex-shops, on y trouve surtout des boutiques de vêtements (notamment l'extrémité du quartier du Sentier, spécialisé dans le commerce de textile de gros), ainsi que des bars, des restaurants, des boutiques de tatouage. Un effort de la mairie, grâce à un programme de réhabilitation du quartier, permet une nouvelle diversité dans la rue. Tous types d'activités et de populations y cohabitent, ce qui crée un véritable dynamisme, notamment au niveau de la fontaine des Innocents.

La rue Saint-Denis comprend aussi l'église Saint-Leu-Saint-Gilles, des agences bancaires et le siège de la chambre des notaires.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Fichier:Plaque commémorative sur sa maison natale à Paris.jpg
Plaque au no 151.
Fichier:Ponceau de la rue St-Denis.png
Ponceau et fontaine du ponceau vers 1550 sur plan Truschet et Hoyau
Bâtiments et lieux de mémoire, non localisés
  • Hervé VII de Léon possédait une maison à Paris, la « Maison d'Ardoise », située rue Saint-Denis, provenant des biens de son épouse Marguerite d'Avaugour, qui la vendit en 1343 ou 1344 à la confrérie Saint-Jacques aux pèlerins pour la modique somme de 620 livres « pour la delivrance de la personne du dit mons. Hervieu de Léon qui, si comme ils disoient, estoit prisonnier du roy d’Angleterre en la ville de Londres »<ref name="bohic">Modèle:Lien web.</ref>

Notes et références

<references />

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Modèle:Portail