Rue de la Faisanderie
Modèle:Infobox Voie parisienne La rue de la Faisanderie est une rue de Paris située dans le [[16e arrondissement de Paris|Modèle:16e]] se trouvant au sein du quartier résidentiel de très haut standing dit « quartier de la Porte Dauphine ».
Situation et accès
Longue de Modèle:Unité et large de Modèle:Unité, elle part de l’avenue Bugeaud et se termine avenue Henri-Martin. Elle est en sens unique dans le sens nord-sud.
La rue est desservie côté nord par la ligne Modèle:Métro de Paris/correspondances avec intitulé, à la station Porte Dauphine, et par la ligne de RER Modèle:RER/correspondances avec intitulé à la gare de l'avenue Foch. La gare de l'avenue Henri-Martin se situe à proximité de son extrémité sud. Les bus RATP de la ligne PC1 circulent également dans le quartier.
Origine du nom
Son nom se réfère à l’ancienne faisanderie du château de la Muette<ref>« Hier, c’était le parc du château de la Muette. Aujourd’hui, c’est un quartier nouveau. », Le Petit Journal, 31 octobre 1925, sur RetroNews.</ref>, aujourd’hui détruit.
Historique
Cette voie fut ouverte sur l'allée principale de l'ancienne faisanderie, également dénommée « Petit-Parc », qui s'étendait en longueur au nord du parc principal du château de la Muette, « Grand-Parc », à l'emplacement actuel de l'OCDE jusqu'à l'avenue de la Grande-Armée formant la limite des anciennes communes de Neuilly et de Passy. Le terrain de cette dépendance du château fut vendu comme bien national en 1796 au comte de Saint-Simon puis cédé à Casimir Périer, futur ministre de Louis-Philippe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Ouverte vers 1840 entre l'avenue Bugeaud et la rue de Longchamp, alors appelée « rue de l’Ancienne-Faisanderie<ref>Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, 30 septembre 1900, gallica.bnf.fr.</ref> », elle est prolongée une première fois jusqu'à la rue du Puits-Artésien puis, vers 1858, jusqu'à l'ancienne avenue d'Eylau et est enfin classée dans la voirie parisienne par un décret du Modèle:Date-.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Modèle:Numéros avec majuscule : emplacement de l'ancien hôtel Watel-Dehaynin, construit par Georges Chedanne, l’architecte des Galeries Lafayette, et décoré par les sculpteurs Georges Gardet, François Sicard, Boutry, Derré, Henri-Édouard Lombard, Raoul Verlet et les peintres Luc-Olivier Merson et Lavallée<ref>Revue des arts décoratifs, janvier 1901, sur gallica.bnf.fr.</ref> ; hôtel démoli en 1974<ref>« Luc Olivier Merson (1846-1920) », musée d’Orsay, notice de l’œuvre, www.musee-orsay.fr.</ref> (bâtiment détruit).
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Ambassade au no 5.
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel particulier de l’actrice Claude France, qui s’y suicida le Modèle:Date- par inhalation de gaz<ref>« Deux suicides », Journal des débats politiques et littéraires, 6 janvier 1928, Modèle:P., Modèle:2e colonne.</ref> ; c’est également à cette adresse que mourut Élisabeth de Gramont (1875-1954)<ref>16D 194, état-civil, Archives départementales de Paris.</ref>, duchesse de Clermont-Tonnerre, dite « la Duchesse rouge », femme de lettres, amie de Marcel Proust, officier de la Légion d’honneur. L’actrice Elvire Popesco (1894-1993) demeure à cette adresse en 1945 et y fait exécuter des travaux d’agrandissement<ref>Archives départementales de Paris, VO13 103.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ambassade de Macédoine en France et ancienne ambassade du Monténégro en France.
- Modèle:Numéro avec majuscule : emplacement de l'ancien hôtel Desmarais (bâtiment détruit).
- Modèle:Numéro avec majuscule : emplacement de l'ancienne demeure parisienne des propriétaires du château de Sept-Saulx, à Sept-Saulx dans la Marne (bâtiment détruit).
- Modèle:Numéros avec majuscule : dans la nuit du 15 janvier 1982, le sulfureux homme d'affaires Marcel Francisci est assassiné de trois balles dans sa Jaguar, dans un parking souterrain situé à ce niveau<ref>Serge Garde, Valérie Mauro et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers. Du Moyen Âge à nos jours, Le Cherche Midi, 2004, p. 259.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : l'auteur et interprète Georgius (1891-1970) y a habité.
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel Seton-Porter, hôtel particulier de style néo-Louis XVI<ref name="Protections patrimoniales" >Protections patrimoniales, Modèle:16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, Modèle:P. à 432.</ref> construit en 1899 par l'architecte Henry suivant un modèle classique. Jacques Doucet y installa sa collection en 1909. Il abrite aujourd'hui l’Union des fabricants (Unifab) et le musée de la Contrefaçon. C'est ici que fut tournée une des premières scènes de La Grande Vadrouille.
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Modèle:Numéros avec majuscule36-38 : hôtel de Nanteuil.
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Représentation commerciale de la Russie au no 49.
- Modèle:Numéro avec majuscule : Julien Goujon y a habité. L'espionne Mathilde Carré y loua un appartement avec l'accord d’Hugo Bleicher.
- Modèle:Numéro avec majuscule : légation de Monaco dans les années 1900<ref>Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 472.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : l'actrice Claude France (1893-1928) a habité jusqu'à sa mort « un hôtel particulier très étrange, sinistre même, un intérieur grimaçant qui paraissait sorti de la cervelle d'un Conan Doyle »<ref>Propos de Jean Durand rapporté par le critique Raymond Berner dans Ciné France du 19 octobre 1938.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel de Goldschmidt-Rothschild : la baronne de Goldschmidt-Rothschild (1892-1973), née Marie-Anne von Friedlaender-Fuld, grande collectionneuse d'œuvres d'art, y abrita une très belle collection de peintures impressionnistes. Elle vendit le pavillon situé à l’arrière du jardin à l’actrice Nicole Stéphane (1923-2007).
- Modèle:Numéros avec majuscule : hôtel de Nanteuil<ref name="Protections patrimoniales"/>, construit en 1903 pour Pauline Lebœuf Nanteuil et son fils par l’architecte Henri Grandpierre. La mère occupe le no 38, le fils le no 36. Il a coûté à l’époque un million de francs or, comprend une surface habitable de 500 à Modèle:Unité avec un jardin de Modèle:Unité et un garage pour trois voitures<ref>Gérard Rousset-Charny, Les Palais parisiens de la Belle Époque, Paris, Action artistique de la ville de Paris, 1997, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.</ref>. L'hôtel est revendu en 1925 à un couple argentin, M. et Modèle:Mme Lucio de Ocampo<ref>Luc Thomassin, Le Modèle:16e. Itinéraires d’histoire et d’architecture, Paris, Action artistique de la ville de Paris, coll. « Paris en 80 quartiers », 2000, Modèle:Nb p. Modèle:ISBN.</ref>, puis, en 1946, à Modèle:Mme Léonor Close et M. et Modèle:Mme de Andia. Dans les années 1980, il appartient au milliardaire austro-américain Jeffrey Steiner<ref>Pascale Robert-Diard, « La belle époque de l’hôtel de Nanteuil, quand l’ex-PDG d’Elf vivait dans la folie des grandeurs », Le Monde, 17 avril 2003.</ref>. En 1990, celui-ci le revend dans des conditions qui feront couler beaucoup d’encre par la suite car les noms des protagonistes de l’affaire Elf apparaissent dans le dossier. Loïk Le Floch-Prigent, PDG du groupe pétrolier de 1989 à 1993, et sa femme, Fatima Belaïd, en font en effet l’acquisition en 1990 pour la somme de 9,3 millions de dollars<ref>Pascale Robert-Diard, « Le procès-fleuve de l’affaire Elf s’ouvre devant le tribunal correctionnel », Le Monde, 17 mars 2003.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : sous l'Occupation, une partie de l'état-major du Befehlshaber der Ordnungspolizei (BdO) y était logée.
- Modèle:Numéros avec majuscule : hôtel Hériot<ref name="Protections patrimoniales" />, construit en 1903 pour Cyprienne Dubernet, veuve d’Olympe Hériot, directeur-propriétaire des Grands Magasins du Louvre, par l’architecte danois Georges Tersling en style néo-Louis XVI. En 1905, cet immeuble est le lauréat du concours de façades de la ville de Paris. Le banquier américain Henry Herman Harjes (1875-1926) y a habité. Il est vendu en 1928 à Modèle:Mme Jules Patenôtre, veuve de l’ancien ambassadeur de France aux États-Unis. Durant l'Occupation, une partie de l'état-major du Befehlshaber der Ordnungspolizei (BdO) y est logée. Il abrite aujourd’hui les services commerciaux de l’ambassade de Russie. Dans les années 1960 y vivent l'agent du KGB Vladimir Vetrov et sa femme Svetlana<ref name=":03">Modèle:Ouvrage</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : bâtiments annexes de l'ambassade de Malaisie en France.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ambassade de Guinée en France. Le Modèle:Date-, un attentat à l’explosif endommage la façade de l’ambassade de Cuba, alors située à cette adresse<ref>« Attentat par explosif contre l’ambassade de Cuba », Le Monde, 4 juillet 1974.</ref>.
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Ambassade au no 51.
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Ambassade au no 53.
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel et théâtre construits en 1899 par Henri Grandpierre pour Marie de Goulaine, épouse du chanteur lyrique Jean de Reszké. Devenus ambassade d’Irak puis bureau culturel de l'ambassade. Le Modèle:Date-, deux Palestiniens pénètrent dans les locaux de l’ambassade d’Irak, lancent une grenade et ouvrent le feu. L’un d’eux s’enferme ensuite au premier étage avec neuf otages. Quelques heures plus tard, une fusillade éclate entre gardes de l’ambassade et policiers français, faisant un mort dans chaque camp<ref>« Il y a quatre ans, diplomates contre policiers... », Le Monde, 13 août 1982.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ancienne ambassade de Yougoslavie en France.
- Modèle:Numéro avec majuscule : plusieurs constructions se sont succédé à cet emplacement, dont l’hôtel particulier des Ménard-Dorian (1883), une construction de huit étages (1914) et, enfin, l’actuelle habitation datant de 1935<ref>Archives départementales de Paris.</ref>. En 1924, le couturier Jean Patou (1887-1936) y fait aménager et décorer son hôtel particulier par les peintres André Mare, Bernard Boutet de Monvel et le ferronnier d'art Richard Georges Desvallières<ref>Mathilde Dion Louis Süe fiche biographique, Modèle:P.7.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : le photographe et sculpteur Adam Salomon (1818-1881) a habité à cette adresse<ref>Archives de Paris Modèle:16e, acte de décès no 372, année 1881 (page 19/31).</ref>. Aline Ménard-Dorian (1850-1929), vice-présidente de la Ligue des droits de l’homme, dreyfusarde convaincue, y anime, à partir de 1889, des dîners et des soirées littéraires ou musicales<ref>André Gide, Eugène Rouart. Correspondance I (1893-1901), édition établie, présentée et annotée par David H. Walker, Presses universitaires de Lyon, 2006.</ref>, où se côtoient écrivains et artistes : Alphonse Daudet, les frères Goncourt, Émile Zola, Erik Satie, Auguste Rodin et bien d’autres<ref>« Victor Hugo and Guernsey: Lost things: La Marcherie », 7 novembre 2018, www.priaulxlibrary.co.uk.</ref>. Aline Ménard-Dorian est l’un des modèles de l'écrivain Marcel Proust pour le personnage de « Madame Verdurin » (bâtiment détruit).
- Modèle:Numéro avec majuscule : siège du groupe Le Conservateur, société d'assurance.
- Modèle:Numéro avec majuscule : ancien musée Tattegrain, musée d'art privé et familial<ref>Raymond Clermont, Le Trésor des musées de Paris, Éditions de la Revue moderne, 1965, Modèle:P..</ref>, fermé vers 1966.
- Modèle:Numéro avec majuscule : poste de police.
- Modèle:Numéro avec majuscule (anciennement no 47) : ancien hôtel particulier construit par l’architecte Henri Grandpierre à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, documenté dans la revue La Construction moderne en 1898<ref>Dictionnaire des noms d’architectes des constructions élevées à Paris aux XIXe et XXe siècles. Période 1876-1899, 1990 Modèle:ISBN.</ref>. Un atelier se trouve au fond du jardin et est relié à l’hôtel par une galerie vitrée. En 1903, l’hôtel particulier, qui compte cinq chambres de maître et une galerie de 13 mètres, est à vendre pour la somme de Modèle:Unité<ref>Le Figaro, 6 août 1903, sur gallica.bnf.fr.</ref>. En 1909, il est la propriété du dessinateur Caran d’Ache (1858-1909)<ref>Alexandre Gady, Hôtels particuliers de Paris, Parigramme, 2011 Modèle:ISBN.</ref>,<ref>Guide des plaisirs de Paris, 1899, gallica.bnf.fr.</ref>, qui, selon un titre de presse de l’époque, habite dans un hôtel somptueux et clos aux regards<ref>« Caran d’Ache », Le Progrès, 11 mars 1909, sur gallica.bnf.fr.</ref>.
- Modèle:Numéros avec majuscule : hôtel particulier édifié par Simon Natanson à la suite de l'acquisition du terrain nu le Modèle:Date-. Cet hôtel fut occupé par Marthe Lazard, fille d'Alexandre Lazard, cofondateur de la banque Lazard, et par son époux l'architecte Richard Bouwens van der Boijen à la suite de l'acquisition qu'ils en avaient faite d'Isabelle Long, veuve de Simon Natanson, le Modèle:Date-<ref>Acte notarié de maître Josset, notaire à Paris en date du 15 janvier 1924 portant vente du dit hôtel particulier par Modèle:Mme Lazard à son frère Alphonse Isaac Lazard.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : emplacement de l'hôtel d'un couple roumain, M. et Modèle:Mme Hector Economos (bâtiment détruit).
- Modèle:Numéro avec majuscule : maison ayant appartenu au commandant Paul-Louis Weiller ; après-guerre, le duc et la duchesse de Windsor habitent à cette adresse<ref>« Le duc et la duchesse de Windsor sortant de leur domicile, 89, rue de la Faisanderie », sur www.parisenimages.fr.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : service économique et commercial de l'ambassade de Pologne en France.
- Modèle:Numéro avec majuscule : bureau militaire de l'ambassade d'Arabie saoudite en France.
- Modèle:Numéro avec majuscule : en 2007, du Modèle:1er au Modèle:Date-, cet immeuble de bureaux de Modèle:Unité, alors vacant, est réquisitionné et occupé par le collectif Jeudi noir pour y installer des étudiants<ref>« La cité U clandestine déjà fermée », Le Parisien, 7 septembre 2007.</ref>.
- Modèle:Numéro avec majuscule : à cet endroit, les résistants Georges Dudach et Charlotte Delbo sont arrêtés par cinq policiers des Brigades spéciales le Modèle:Date-. Une plaque leur rend hommage.
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Plaque au no 93.
- Modèle:Numéro avec majuscule : à cet endroit, les résistants Henri Garry et Noor Inayat Khan sont arrêtés en Modèle:Date-, non loin des bureaux de la Gestapo, situés avenue Foch<ref>Women who Spied, Rowman & Littlefield, 1993.</ref>,<ref>Shrabani Basu, Spy Princess: The Life of Noor Inayat Khan, The History Press, 2011.</ref>,<ref>Gary Kamiya, Shadow Knights: The Secret War Against Hitler, Simon and Schuster, 2011.</ref>,<ref>« GARRY Émile Henri Auguste », memorialgenweb.org, consulté le 25 avril 2020.</ref>.
- Angle rue de la Faisanderie-rue Dufrenoy : Arsène Lupin y demeure dans un hôtel particulier sous le nom de colonel Sparmiento.
- Modèle:Numéro avec majuscule : propriété depuis 1997 de l’ancien président du Pérou, S. E. Alan García.
- Modèle:Numéro avec majuscule : hôtel de Charles de Freycinet<ref>Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris, {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} arrondissement, 1910.</ref>, président du Conseil (bâtiment détruit).
- Modèle:Numéro avec majuscule : ancien hôtel particulier construit pour le « comte de L. » par l’architecte Charles Blanche en 1909<ref>« Petit hôtel à Paris rue de la Faisanderie », La Construction moderne, Modèle:N°, 28 août 1909.</ref>.