Saignon
Modèle:Infobox Commune de France
Saignon est une commune française située dans le département de Vaucluse, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Saignonnais.
Géographie
Situation
Saignon est située sur le flanc septentrional de la Montagne du Luberon, dans sa partie Grand Luberon, entre Apt et Auribeau. Elle est adhérente au parc naturel régional du Luberon.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Dans la carrière Négri, la surface d'un banc calcaire mis au jour au cours de l'exploitation a livré une dalle à empreintes de pas en 1981. Elle se situe au lieu-dit Le Carlet, au sud-est de la gare de Saignon. Des centaines d'empreintes sont visibles à la surface de ce paléosol marécageux daté de l'Oligocène. On y a identifié des empreintes de Palaeotherium magnum, Anchilophus radegondensis, Anoplotherium commune, A. latipes, Xiphodon gracile, Pterodon sp. et Hyanodon sp., ainsi que des formes inédites et des empreintes de pattes de gros oiseaux<ref>Eocène supérieur et Oligocène du Pays d'Apt (-50 / -35 millions d'années)</ref>.
Le village est perché en bordure du plateau des Claparèdes. Ce plateau, qui culmine à Modèle:Unité au lieu-dit l'Ourillon, constitue un relief du bassin d'Apt. Il s'explique par l'existence d'une ride anticlinale parallèle au Luberon<ref>Cette ride a été formée au cours de l'Éocène et a rejoué au Miocène.</ref>.
Le point le plus bas de la commune se situe au niveau du Calavon, à Modèle:Unité d'altitude, au quartier de la Gare.
Hydrographie et les eaux souterraines
Modèle:Article détaillé Le cours d'eau collecteur principal est le ruisseau de Calavon (ou Coulon). Il est alimenté par plusieurs affluents, dont les ruisseaux de la Madelaine et du Rimayon<ref>Modèle:Sandre.</ref>.
Au sud, l'Aigue Brun<ref>Modèle:Sandre.</ref>, affluent de la Durance, marque les limites méridionales de la commune.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval<ref>L'eau dans la commune</ref> :
- rivière le coulon,
- ruisseaux l'aigue brun, le rimayon,
- vallons du frau, du dévens, de rocsalière,
- fossé de beylon,
- ravin de la masque.
Voies de communication et transports
Voies routières
Transports en commun
- Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Services autocars :
- Lignes départementales : Le village est desservi par 1 ligne départementale<ref>TransVaucluse Fiche horaire ligne 16.2 Modèle:Lien archive.</ref> :
Ligne | Tracé |
---|---|
16.2 | Apt ↔ Saignon ↔ Simiane-la-Rotonde ↔ Banon |
Sismicité
À l'exception des cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis classés en zone Ib (risque faible), tous les cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments<ref>Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48</ref>.
Le Modèle:Date, à 4 heures du matin, un violent séisme fit trembler la terre sur le versant sud du massif du Luberon et fut ressenti de Castellet à Saignon.
Climatologie
La commune jouit d'un type de climat méditerranéen dit climat méditerranéen d'intérieur<ref name="Climat">Modèle:Pdf L'Atlas - Parc naturel régional du Luberon, le climat</ref>. Modèle:Article détaillé
Cependant, différentes nuances climatiques peuvent se faire ressentir, comme une influence de type montagnard qui se traduit par des hivers parfois rigoureux et un nombre de jours de gel plus important qu'en basse Provence<ref name="Climat"/>.
Les précipitations moyennes annuelles varient de 600 à Modèle:Unité. En moyenne, le secteur d'Apt reçoit des précipitations supérieures à Modèle:Unité. Mais de grandes disparités existent selon la saison et l'indice de Gaussen révèle une sécheresse d'un à deux mois selon les années (avec P<2T)<ref name="Climat"/>.
Le climat est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps.
Le climat au sens de Köppen est subtropical à été sec Csa. D'après la classification de Gaussen, le climat est de type supra-méditerranéen, car constitué d'un seul mois sec (juillet) où P < 2T. Modèle:Climat
Après une année 2007 caractérisée par une très faible pluviométrie, Modèle:Unité d'eau en pays d'Apt, 2008 avec 1 202 mm, soit 2,8 fois plus, se place juste derrière l'année 1968. Quant à la moyenne des températures, elle augmente de 0,5°, l'hiver et le printemps ayant été très doux. Le temps pluvieux a affecté la durée de l'ensoleillement avec une centaine d'heures en dessous de la normale<ref>Roland Sautel, Le Pays d'Apt, Modèle:N° 191, février 2009, Modèle:P..</ref>. Modèle:-
Mois | Janv | Fév | Mars | Avr | Mai | Juin | Juil | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | Année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Températures moyennes (°C) | 6,9 | 7,7 | 8,7 | 11,9 | 17,2 | 20,5 | 22,7 | 22,4 | 17,9 | 13,8 | 8,3 | 4,6 | 13,6 |
Températures normales (°C) | 5,1 | 6,3 | 8,9 | 11,4 | 15,7 | 19,0 | 22,3 | 22,3 | 18,5 | 13,8 | 8,3 | 5,8 | 13,1 |
Écart avec la normale (°C) | + 1,8 | + 1,4 | - 0,2 | + 0,5 | + 1,5 | + 1,5 | + 0,4 | + 0,3 | - 0,6 | 0 | - 0,2 | - 1,2 | + 0,5 |
Moyenne mensuelle de précipitations (mm) | 103 | 43 | 23 | 126 | 157 | 38 | 12 | 29 | 187 | 122 | 160 | 202 | 1 202 |
Précipitations normales (°C) | 71 | 56 | 57 | 79 | 70 | 49 | 37 | 53 | 73 | 101 | 74 | 69 | 789 |
Écart avec la normale (°C) | + 32 | - 13 | - 34 | + 47 | + 87 | - 11 | - 25 | - 24 | + 114 | + 21 | + 86 | + 133 | + 413 |
Source : Le Pays d'Apt, Modèle:N° 191, Modèle:Date- et station de référence météo : Apt (Modèle:Unité) |
Urbanisme
Typologie
Saignon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine d'Apt, une agglomération intra-départementale regroupant Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref> et Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, dont elle est une commune de la banlieue<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Apt dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en Modèle:Date-, celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,8 %), forêts (36,6 %), terres arables (11 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,3 %), zones urbanisées (0,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Urbanisation
La commune est dotée d'un plan local d'urbanisme<ref>Plan local d'urbanisme</ref> qui prend en compte son patrimoine et ses paysages<ref>Diagnostic – version septembre 2016</ref>.
Habitat perché
Ce type d'habitat est considéré comme typiquement provençal, il est surtout typiquement méditerranéen. Ces villages sis sur leur « acropole rocheuse », qui ont gardé leur aspect médiéval, forment par l'orientation des façades de leurs maisons - vers la vallée ou la voie de communication - un véritable front de fortification<ref name="FB43">Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Fernand Benoit souligne leur origine quelquefois préhistorique en signalant que Cicéron, à propos des Ligures qui peuplaient la région, les dénomme castellani, c'est-à-dire habitants des castellas (Brutus, LXXIII, 256)<ref name="FB43"/>.
Ces villages perchés se trouvent essentiellement dans les zones collinaires dont le terroir est pauvre en alluvions et où l'eau est rare. Ce qui est le cas général en Provence sauf dans la basse vallée du Rhône et dans celle de la Durance, où les terres alluvionnaires abondent et surtout où l'eau est facilement accessible pour chaque propriété grâce à un puits creusé dans la cour de la maison<ref name="FB44">Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
De plus, ce groupement en communauté refermée sur elle-même correspond à des régions de petites propriétés, où les seules terres fertiles se situent au fond de quelques vallons, et ce regroupement a facilité l'existence d'un artisanat rural indispensable aux villageois (charron, forgeron, etc.). À contrario, l'habitat dispersé implique de grands domaines qui tendent à vivre en autarcie. D'où la loi émise par Fernand Benoit Modèle:Citation<ref name="FB44"/>.
Maison en hauteur
Fernand Benoit explique que Modèle:Citation. Effectivement ce type d'habitation, qui se retrouve essentiellement dans un village, superpose sous un même toit, suivant une tradition méditerranéenne, le logement des humains à celui des bêtes. La maison en hauteur se subdivise en une étable-remise au rez-de-chaussée, un logement sur un ou deux étages, un grenier dans les combles. Elle était le type de maison réservée aux paysans villageois qui n'avaient que peu de bétail à loger, étant impossible dans un local aussi exigu de faire tenir des chevaux et un attelage<ref name="FB48">Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Elle se retrouve aujourd'hui dans nombre de massifs montagneux ou plateaux de la Provence occidentale<ref name="FB49">Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Ces maisons datent pour la plupart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, période où les guerres de religion imposèrent de se retrancher derrière les fortifications du village. Celles-ci finies, il y eut un mouvement de sortie pour établir dans la périphérie de l'agglomération des « maisons à terre », plus aptes à recevoir des bâtiments annexes<ref name="FB49"/>.
En effet, ce type d'habitation, regroupant gens et bêtes dans un village, ne pouvait que rester figé, toute extension lui étant interdite sauf en hauteur. Leur architecture est donc caractéristique : une façade étroite à une ou deux fenêtres, et une élévation ne pouvant dépasser quatre à cinq étages, grenier compris avec sa poulie extérieure pour hisser le fourrage. Actuellement, les seules transformations possibles - ces maisons ayant perdu leur statut agricole - sont d'installer un garage au rez-de-chaussée et de créer de nouvelles chambres au grenier<ref>Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Pour celles qui ont été restaurées avec goût, on accède toujours à l'étage d'habitation par un escalier accolé à la façade<ref name="FB49"/>.
La présence de terrasse ou balcon était une constante. La terrasse servait, en priorité, au séchage des fruits et légumes suspendus à un fil de fer. Elle était appelée trihard quand elle accueillait une treille qui recouvrait une pergola rustique. Quand elle formait loggia, des colonnettes soutenant un auvent recouvert de tuiles, elle était nommée galarié ou souleriè<ref>Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
-
Maison en hauteur dans le village
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Maison en hauteur ayant conservé sa poulie
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Autres types de maisons en hauteur
Maison à terre
Compartimenté dans le sens de la longueur, ce type de maison représente un stade d'évolution plus avancé que la « maison en hauteur ». Il est caractéristique de l'habitat dispersé<ref>Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. C'est l'habitation traditionnelle des pays de « riche culture » et la lavande en fut une<ref name="FB55">Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Ce type de maison est divisé en deux parties très distinctes dans le sens de la longueur. Le rez-de-chaussée est occupé par une salle commune dans laquelle est intégrée la cuisine. Très souvent se trouve à l'arrière un cellier contenant la réserve de vin et une chambre. Un étroit couloir, qui permet d'accéder à l'étage, sépare cet ensemble de la seconde partie réservée aux bêtes. Celle-ci se compose, dans la plupart des cas, d'une remise qui peut servir d'écurie et d'une étable. L'étage est réservé aux chambres et au grenier à foin qui correspond par une trombe avec l'étable et l'écurie<ref name="FB55"/>.
À cet ensemble, s'ajoutaient des annexes. L'une des principales était la tour du pigeonnier, mais la maison se prolongeait aussi d'une soue à cochons, d'une lapinière, d'un poulailler et d'une bergerie<ref name="FB55"/>.
Alors qu'aucune maison en hauteur ne disposait de lieu d'aisance, même en ville, la maison à terre permet d'installer ces « lieux » à l'extérieur de l'habitation. Jusqu'au milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, c'était un simple abri en planches recouvert de roseaux (canisse) dont l'évacuation se faisait directement sur la fosse à purin ou sur le fumier<ref name="FB55"/>.
La construction d'un tel ensemble étant étalée dans le temps, il n'y avait aucune conception architecturale préétablie. Chaque propriétaire agissait selon ses nécessités et dans l'ordre de ses priorités. Ce qui permet de voir aujourd'hui l'hétérogénéité de chaque ensemble où les toitures de chaque bâtiment se chevauchent généralement en dégradé<ref name="FB56">Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Chaque maison se personnalisait aussi par son aménagement extérieur. Il y avait pourtant deux constantes. La première était la nécessité d'une treille toujours installée pour protéger l'entrée. Son feuillage filtrait les rayons de soleil l'été, et dès l'automne la chute des feuilles permettait une plus grande luminosité dans la salle commune. La seconde était le puits toujours situé à proximité. Il était soit recouvert d'une construction de pierres sèches en encorbellement qui se fermait par une porte de bois, soit surmonté par deux piliers soutenant un linteau où était accrochée une poulie permettant de faire descendre un seau. L'approvisionnement en eau était très souvent complété par une citerne qui recueillait les eaux de pluie de la toiture<ref name="FB56"/>.
Le pigeonnier devint, après la Révolution la partie emblématique de ce type d'habitat puisque sa construction signifiait la fin des droits seigneuriaux, celui-ci étant jusqu'alors réservé aux seules maisons nobles. Il était soit directement accolé à la maison, mais aussi indépendant d'elle. Toujours de dimension considérable, puisqu'il était censé ennoblir l'habitat, il s'élevait sur deux étages, le dernier étant seul réservé aux pigeons. Pour protéger ceux-ci d'une invasion de rongeurs, son accès était toujours protégé par un revêtement de carreaux vernissés qui les empêchait d'accéder à l'intérieur<ref name="FB55"/>.
Habitat troglodytique
La première étude sur l'habitat troglodytique en Provence a été menée, entre 1987 et 1988, à la demande du Ministère de la Culture, par Pierre-Yves Dautier, avec l'aide technique du Parc Naturel Régional du Luberon<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
L'inventaire de ces différents sites lui a permis de classer ce type d'habitat en deux parties. La première correspond au creusement par l'homme dans les safres du Miocène d'abris rupestres, à vocation d'habitat et à usage agricole<ref name="PYD11">Modèle:Harvsp.</ref>. La seconde est liée à l'occupation des grottes naturelles creusées par l'érosion dans le calcaire urgonien et leur protection en façade par des murs de pierres sèches. Cette utilisation, qui fut quelquefois pérenne, fut le plus souvent due au pastoralisme, et au besoin des bergers d'abriter et de loger leurs troupeaux. Des moulins à huile y furent même construits comme celui de la Croix des Baux à Gordes ou celui du Rocher de Saignon. Dans le Vaucluse, cet habitat se retrouve essentiellement dans les combes des Monts de Vaucluse et du Luberon<ref name="PYD11"/>.
- Moulin à huile troglodytique de Saignon
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Cabanon
L'existence de cette « maisonnette des champs » est toujours liée à une activité agricole qui contraint le paysan à rester éloigné de sa résidence habituelle. Dans son étude sur l'habitat rural, Fernand Benoit envisage à la fois le cas du pastoralisme et celui du sédentarisme. Pour le premier, la transhumance, qui permet aux troupeaux d'estiver dans les alpages, implique l'usage d'un habitat sur place de « type élémentaire » pour le berger. Suivant le lieu, il prend l'aspect d'un jas en pierre sèche ou d'une cabane édifiée en matériaux composites. Ce refuge lui sert à la fois d'abri et de laiterie<ref name="FB69">Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Pour le paysan sédentaire, c'est l'éloignement de ses cultures qui impose un habitat aménagé près de son champ. Dans ce dernier cas, le cabanon correspond à un véritable habitat saisonnier qui est utilisé lors des travaux de longue durée<ref name="FB69"/>.
Ces cabanons, qui se trouvent à l'orée ou au centre du champ, avaient aussi un rôle d'affirmation sociale pour le paysan. Ils étaient considérés comme Modèle:Citation<ref name="FB69"/>.
Borie
Le terme provençal bori désigne au sens premier une métairie. Avec son homonyme français borie, il a pris récemment le sens de « cabane de pierre sèche » à la suite de la méprise d'un érudit et de l'exploitation touristiques des vestiges de ce type de construction. Lorsque la cabane a un toit conique, elle est dénommée « cabanon pointu », notamment dans les Alpes provençales (région de Forcalquier). Ce type de construction réalisée uniquement en pierres sèches, permettait au paysan de serrer ses instruments agraires, de protéger sa récolte ou plus spécifiquement sa réserve d'eau et, au besoin, d'y passer la nuit. La borie était donc une annexe temporaire de l'habitat permanent<ref name="FB69"/>. Elle puise son matériau dans le défoncement et l'épierrage des champs. En Provence, elle est courante dans les régions montueuses, les plateaux secs, les coteaux travaillés en restanques<ref>Fernand Benoit, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
- Cabanons pointus aux alentours de Saignon
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Parement de la façade d'une cabane.
Toponymie
Ce nom provient d’un homme latin dénommé Sanius qui semble s’être transmis jusqu’au haut Moyen Âge. En effet, une charte du Cartulaire de l'Église d’Apt datée de 906 est signée par un Ansegnone (En’ Segnone)<ref>En provençal le préfixe EN, situé devant un nom propre, marquait la noblesse.</ref>.
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Les Gallo-Romains d’Apta Julia font de ce site, dominé par son rocher, l'un de leurs lieux de villégiature. Sur le «Mont Flavien» sont construites de nombreuses villae dont la Villa Obaga, où ont été exhumés des autels consacrés à Bacchus, Mercure et Mithra ainsi que l’épigraphe à la gloire du quatrovir Valerius Fronton<ref name="Ventoux61">Jean-Pierre Saltarelli, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
À la même époque, au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le site de la Molière, au sommet d’une butte dominant le Calavon, est occupé par un vicus gallo-romain. Une nécropole y a été mise à jour avec quatre sépultures à incinération dont les cendres étaient contenues dans des amphores avec un abondant mobilier funéraire dont maints objets en verre<ref>Archéologie en Vaucluse Modèle:N° 23, juin 1993, Modèle:P..</ref>.
Le site des Tourettes, fouillé par Dominique Carru et son équipe, a permis de dégager les ruines d’une villa gallo-romaine essentiellement consacrée à la production d’huile et de vin. Elle fut détruite par une horde barbare vers l’an 275 de notre ère<ref>Jean-Pierre Saltarelli, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Moyen Âge
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ce territoire, comme la quasi-totalité de ceux du « Pagus Aptensis », appartient au noble Robert, l’arrière-grand-père de dom Maïeul de Cluny. Un siècle plus tard, il est le fief de Robert II et Farald II Varacon, fils de Raynouard {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} de Saignon. Ils le rétrocèdent à leur cousin Humbert de Caseneuve. Au cours des générations, cette famille, qui va donner les branches cousines des Agoult-Simiane, se partage cette possession avec sa parentèle les Bot et les Gondon<ref>Robert Bailly, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Dès 976, est édifié sur le rocher un premier castrum au {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
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| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}
}}, sous les épiscopats d’Alfant et de Laugier d’Agoult ; il est remplacé par trois forts, clefs de la défense d’Apt : ces trois castri avaient pour nom Crugière, Méjean et la Roche<ref name="Ventoux61"/>.
L’abbaye Saint-Eusèbe est prospère, et compte Modèle:Nombre prieurés et églises dans sa dépendance en 1154<ref>Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), in Le temporel de l’abbaye Saint-André au haut Moyen Âge, L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon Modèle:N°4, Mane, 2001, 448 p. Modèle:ISSN, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Le fief de Saignon relevait du comté de Forcalquier au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Lorsque ce comté perd son indépendance en 1209, à la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran tente de le relever. Après une lutte de dix ans, il passe un accord à Meyrargues le Modèle:Date- avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence et lui aussi héritier du comté de Forcalquier. Par cet accord, la moitié sud du comté, dont Saignon, lui est donnée. Guillaume de Sabran conserve sa moitié de comté jusqu'à sa mort, vers 1250<ref>Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle-Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, Modèle:P..</ref>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ces trois châteaux sont la cause d’un conflit entre les Simiane et l'Église d’Apt. Il éclate, en 1245, entre l’évêque Guillaume Centullion et Bertrand-Rambaud de Simiane qui s’empare du rocher et rase les fortifications. Ce qui lui vaut d'être excommunié<ref name="JC280">Jules Courtet, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
La famille s’interpose. Bertrand de Bot obtient un compromis, le Modèle:Date, les Simiane renoncent à contester la suzeraineté de l’Église d’Apt sur le rocher et Bertrand-Rambaud voit son excommunication levée par le nouvel évêque Geoffroy de Dalmas<ref name="JC280"/>.
Calmées, les deux parties vont inféoder Saignon à de multiples co-seigneurs, on en comptera jusqu’à quarante au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. La reine Jeanne, en 1345, récupère l’ensemble du fief à son profit<ref name="JC280"/>.
La mort de la reine [[Jeanne Ire de Naples|Jeanne Modèle:1re]] ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre [[Louis Ier d'Anjou|Louis Modèle:1er d'Anjou]]. La communauté de Saignon fait partie des premières à se rallier au parti angevin<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P..</ref>.
Temps modernes
Peu après la mort du roi René, le roi de France, Louis XI capte à son profit le comté de Provence. Les familles de la vieille noblesse provençale représentées par Foulque d’Agoult, René de Castellane et Jean de Pontevès, refusant cette mainmise, font appel à René II de Lorraine, le petit-fils du défunt. En mars 1481, une partie des troupes du prétendant, conduite par Tinteville, s’installe à Saignon et à Apt.
Pour réduire la rébellion, Louis XI dépêche Modèle:Nombre hommes sous le commandement de Galeotti. La répression se déchaîne dans les Alpes provençales, mais par politique, Saignon et Apt sont amnistiés au cours du mois de septembre.
Cette lutte était prémonitoire pour préserver les libertés communales, puisque par deux fois au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les Saignonnais sont obligés de les monnayer à [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }}]] et à Henri III qui voulaient les inféoder. Leurs droits sont rachetés Modèle:Nombre écus en 1526 et Modèle:Nombre écus en 1596<ref>Robert Bailly, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.
Dans cette période d’intégration difficile, en 1503, les magistrats de Saignon mettent en place un règlement de police des vignes et des champs. Pour lutter contre les vols de nuit, l’amende infligée au contrevenant est doublée. En 1562, à la demande du Conseil de Ville d'Apt, la cité accueille une garnison de cavalerie censée devoir lutter contre les religionnaires qui tiennent Sivergues et le fort de Buoux. Les cavaliers sont licenciés au bout de trois jours, car ils avaient exigé que chaque paire de jours leur soient livrés « douze poules, six moutons, quatre perdrix et deux tonneaux de vin ».
Georges et sa sœur Madeleine de Scudéry, séjournent au château de Valcroissant<ref>Le château de Valcroissant était établi sur le site de la « villa quæ vocatur Vallis », citée dans la charte C. XLII du Cartulaire de l'Église d'Apt.</ref> entre 1630 et 1640. Là, ils se lient d'amitié avec les Rémerville qui habitent le château voisin de Saint-Quentin. Cette relation permet à Joseph-François de Rémerville, jeune militaire à Paris, d'être reçu dans le salon de la Grande Précieuse<ref>Du Moyen-Âge à la Révolution</ref>.
Époque contemporaine
Jusqu'au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, au hameau de Saint-Quentin, était exploitée une mine de soufre. Elle fut remise en activité lors de la Seconde Guerre mondiale pour fournir la viticulture en sulfate de cuivre<ref name="Ventoux61"/>.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Fiscalité
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 8,28 % | 0,00 % | 7,55 % | 0,00 % |
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) | 9,34 % | 0,00 % | 10,20 % | 2,36 % |
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) | 30,69 % | 0,00 % | 28,96 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 00,00 % | 19,37 % | 13,00 % | 3,84 % |
La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune</ref> :
- total des produits de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des ressources d’investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des emplois d’investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
- endettement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 8,28 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,34 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 30,69 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : Modèle:Unité<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet</ref>.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Enseignement
Santé
L'hôpital le plus proche se situe à Apt.
Cultes
Culte catholique, Paroisse d'Apt, Diocèse d'Avignon<ref>Église de Saignon</ref>.
Vie locale
Le village a une boulangerie, une épicerie, un salon de thé, des bars et restaurants et un hôtel.
La relative proximité de la ville d'Apt permet l'accès aux supermarchés, grandes surfaces spécialisées, etc.
Économie
Agriculture
Aujourd'hui, le vignoble de la commune est classé dans l'appellation d'origine contrôlée (AOC) Ventoux pour la partie nord<ref>Modèle:Lien brisé.</ref>, et Luberon pour le reste<ref>Cahier des charges AOC Luberon, JO 28/10/11</ref>. Les vins qui ne sont pas en appellation d'origine contrôlée peuvent revendiquer, après agrément le label Vin de pays d'Aigues<ref group="Note">Le label Vin de pays d'Aigues concerne les communes suivantes dans le département de Vaucluse : Ansouis, Apt, Auribeau, La Bastide-des-Jourdan, La Bastidonne, Les Beaumettes, Beaumont-de-Pertuis, Bonnieux, Buoux, Cabrières-d'Aigues, Cabrières-d'Avignon, Cadenet, Caseneuve, Castellet, Cavaillon, Cheval-Blanc, Cucuron, Gargas, Gignac, Gordes, Goult, Grambois, L'Isle-sur-la-Sorgue, Joucas, Lacoste, Lagarde-d'Apt, Lagnes, Lauris, Lioux, Lourmarin, Maubec, Ménerbes, Mérindol, Mirabeau, La Motte-d'Aigues, Murs, Oppède, Pertuis, Peypin-d'Aigues, Puget, Puyvert, Robion, Roussillon, Rustrel, Saignon, Saint-Martin-de-Castillon, Saint-Martin-de-la-Brasque, Saint-Pantaléon, Saint-Saturnin-d'Apt, Sannes, Saumane, Sivergues, Les Taillades, La Tour-d'Aigues, Vaugines, Viens, Villars, Villelaure, Vitrolles-en-Luberon</ref>.
La commune produit aussi du lavandin<ref>Lavande en pays d'Apt sur le site www.luberon-apt.fr</ref>, ainsi que des truffes<ref>Les produits de terroir de Saignon sur le site keldelice.com</ref>,<ref>La Nature à Saignon</ref>.
Le pépiniériste et auteur Jean-Luc Danneyrolles exerce dans la commune<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Tourisme
Comme l'ensemble des communes du nord Luberon, le tourisme joue un rôle, directement ou indirectement, dans l'économie locale.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme en Luberon. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche des villages perchés ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le Luberon et ses environs<ref>Voir Massif du Luberon</ref>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
-
Abbaye Saint-Eusèbe.
-
Notre-Dame de Pitié.
-
Chapelle Saint-Michel.
-
Cuves du moulin à huile troglodytique.
Ancienne abbaye Saint-Eusèbe
Modèle:Article détaillé Sur son site, les fouilles archéologiques ont révélé que se trouvait le Palais des Fronton au {{#switch: III
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Aujourd'hui propriété privée, l'abbaye, qui a pris la suite de la villa Obaga, fut créée selon la tradition au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle et placée sous la protection d’un hypothétique évêque d’Apt dont l’épiscopat se serait déroulé entre 545 et 549<ref>Il est plus judicieux d'envisager que cet Eusèbe fait référence au pape qui protégea Rome contre les invasions</ref>.
Ruinée par les grandes invasions, elle fut restaurée par Robert et Varacon, seigneurs de Saignon, en 1004, d’après le cartulaire de l’église d'AptModèle:Refnec. Le comte de Provence Guillaume II et son épouse Gerberge la dotent en 1017. Quinze ans plus tard, elle est rattachée à l’abbaye bénédictine de Saint-Gilles en Languedoc.
Elle reçoit la visite d’Odilon, qui a succédé à dom Maïeul comme abbé de Cluny, en 1048, et le pape Urbain II qui retourne vers Rome, après avoir prêché la croisade s’y arrête en 1096.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, ses prieurés s’étendent sur les diocèses d’Apt, de Cavaillon, de Carpentras, de Glandevès, d’Aix et de Nice. Mais l’abbaye, désertée par ses moines, devient, en 1431, une commende des princes-évêques d’Apt jusqu’à la Révolution où elle est vendue comme bien national et convertie en grange.
Seule reste de nos jours l’église abbatiale qui est utilisée aujourd'hui comme galerie d’exposition.
L'ancienne abbaye Saint-Eusèbe de Saignon, propriété privée, est classée Monument historique<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Église Notre-Dame de Pitié
Cette église paroissiale est située en dehors de l'enceinte du village. Son architecture romane date du {{#switch: e
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}} et son porche du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle s'ouvre par un portail<ref>Le portail du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle a été remanié au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle par l'ajout d'éléments décoratifs.</ref> à trois portes. Sur cette façade, un grand arc gothique enserre une série d'arcades en plein-cintre ou trilobées qui s'ouvrent par des niches géminées<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
Son clocher pyramidal surplombe une triple nef. Le toit de l'abside est couvert en lauze.
À l’intérieur de l’église, tout près de l'entrée, se trouvait une pierre gravée d’une inscription celto-grecque ainsi que la bulle du concile qui se tint à Apt en 1365. On remarque toujours les fonts baptismaux creusés dans une pierre d'autel carolingien.
L'église paroissiale Notre-Dame-de-Pitié, propriété de la commune, est classée Monument historique<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
S'y trouve un bénitier en marbre daté du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, classé Monument historique<ref>Modèle:Base Palissy.</ref>.
Chapelle Saint-Michel de Transi
Chapelle attestée en 1032, l'actuelle possède en réemploi sa dédicace « Domus Stephanos Eps. Sacravit Ecclam ».
Le Rocher de Saignon
Le rocher de Saignon, s’il ne garde traces de ses trois châteaux, a conservé des salles rupestres, dont l'une a abrité un moulin à huile, des caves, des citernes, des aiguiers et des escaliers creusés dans le roc<ref>Le rocher de Bellevue</ref>. Une légende situe ici la « Prison de la Reine Jeanne », cavité toujours visible sur les flancs du rocher.
La cabane en pierre sèche de Garuse
Ce cabanon pointu se trouve au lieu-dit Garuse. Son matériau est de la molasse calcaire, employée à sec (sans mortier). Il fait partie d'un ensemble formé d'une remise à charrette en appentis (ruinée), d'un puits couvert, d'un mur pare-vent et d'un banc de grandes dalles. Son corps de base est rectangulaire sous un couvrement en forme de pyramide aux angles arrondis, coiffée d'un épi en forme d'obus. L'entrée, couverte par un arc clavé surbaissé, regarde au sud. La pièce intérieure fait 3,10 m sur 3,70 m sous une voûte encorbellée culminant à 4,45 m. Les parois sont revêtues d'un enduit à la chaux. Comme les autres cabanons pointus de Provence, il est datable du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. De propriété privée, il est inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>,<ref>« Cabanon pointu au lieudit Garuse à Saignon (Vaucluse) », pierreseche.chez-alice.fr, 23 janvier 2020.</ref>.
Autres lieux
- Place de la fontaine<ref>Place de la fontaine</ref>.
- Chapelle Saint-Donat (1134).
- Hameau des Imbardes.
- Hameau des Gavots.
- Hameau des Gravats.
- Le site de Vansorgues avec quelques-unes des plus belles bories du pays d’Apt, en bordure des bois ou au milieu des champs.
- Château de Valcroissant, attesté comme lieu fortifié en 991, dont les bâtiments actuels datent des {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | XVIe{{#if:| }} }} et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
- Château de Saint-Quentin, résidence des Rémerville.
Patrimoine naturel
Espaces protégés et gérés
- Réserve naturelle nationale du Luberon : Saignon est l'une des dix communes concernées par cette zone en réserve, objet de la fiche FR3600090 - Lubéron<ref>Réserve naturelle nationale du Luberon</ref>.
- Réserve de Biosphère, zone centrale Luberon Lure : Modèle:Nombre communes dont Saignon sont cernées par cette zone de Biosphère, objet de la fiche FR6300009 - Luberon Lure<ref>Réserve de Biosphère, zone centrale Luberon Lure</ref>.
- Réserve de Biosphère, zone tampon Luberon Lure : Modèle:Nombre communes dont Saignon sont cernées par cette zone de Biosphère, objet de la fiche FR6400009 - Luberon Lure<ref>Réserve de Biosphère, zone tampon Luberon Lure</ref>.
- Réserve de Biosphère, zone de transition Luberon Lure : Modèle:Nombre communes dont Saignon sont cernées par cette zone de Biosphère, objet de la fiche FR6500009 - Luberon Lure<ref>Réserve de Biosphère, zone de transition Luberon Lure</ref>.
- Parc naturel régional du Luberon : D'une superficie de Modèle:Unité, le parc naturel concerne Modèle:Nombre communes. Il fait l'objet de la fiche FR8000003 - Luberon<ref>Parc naturel régional du Luberon</ref>.
- Périmètre de Protection de la réserve naturelle géologique de Luberon : Modèle:Nombre communes dont Saignon sont concernées par ce périmètre de protection, décrit dans la fiche FR9500090 - Périmètre de Protection de la réserve naturelle géologique de Luberon<ref>Périmètre de Protection de la réserve naturelle géologique de Luberon</ref>.
ZNIEFF
Saignon est concernée par trois ZNIEFF de Modèle:2e génération :
- L'Aigue Brun : La zone s'étend sur Modèle:Unité de Modèle:Nombre communes<ref>Modèle:ZNIEFF.</ref>. Le ruisseau Aigue Brun partage le Luberon en deux ensembles : petit Luberon à l’ouest et grand Luberon à l’est.
- Le Calavon : La zone s'étend sur Modèle:Unité de Modèle:Nombre communes<ref>Modèle:ZNIEFF.</ref>. Elle est traversée par le Calavon, un cours d’eau à régime torrentiel méditerranéen.
- Plateau des Claparèdes : La zone couvre Modèle:Unité de Modèle:Nombre communes. Le vaste plateau des Claparèdes est situé en piémont nord du massif du Grand Luberonqui s’étend depuis les côtes d’Auron, les Esconfines et les Ramades à l’ouest, jusqu’au-dessus du village de Saignon à l’est<ref>Modèle:ZNIEFF.</ref>.
Natura 2000
Sites d'Intérêt Communautaire (Dir. Habitat) :
- Le Calavon et l'Encrème :Le site abrite un SIC de la directive « Habitats, faune, flore », d'une superficie de Modèle:Unité, inscrit à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche FR9301587 - Le Calavon et l'Encrème<ref>Modèle:Natura 2000.</ref>.
Patrimoine culturel
Gastronomie
Les gibassiers (fougasses) de Saignon s’accompagnent traditionnellement de vin blanc<ref>Le Luberon - Vaucluse</ref>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason-ville-fr
Personnalités liées à la commune
- Raynouard Modèle:1er de Saignon, mort en 960, l'oncle paternel de dom Maïeul de Cluny et d’Eyric, qui à travers son fils Humbert de Caseneuve fut la tige des maisons d’Agoult-Simiane. Raynouard — dit encore Raynald — héros des chansons de geste Guillaume le Libérateur et Alyscamps, est décrit comme un géant d’une force prodigieuse. Sa notoriété resta telle durant tout le Moyen Âge qu’il fut placé par Dante dans son Paradis aux côtés du preux Roland et de Charlemagne.
- Joseph-François de Rémerville de Saint-Quentin, le premier historien du pays d'Apt au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, né à Saignon.
- Étienne Sollier (1743-1827), député aux États généraux de 1789, né à Saignon.
- Auguste Pons (1794-? après 1856), député de Vaucluse, sous-préfet d'Apt, né à Saignon.
- L'écrivain argentin Julio Cortázar (1914-1984) et son épouse Aurora Bernárdez (1920-2014), elle-même écrivain, y avaient une maison comme résidence secondaire.
Notes et références
Notes
Cartes
Références
Voir aussi
Modèle:Autres projets Modèle:GeoGroup
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Modèle:Ouvrage
- Guy Barruol, Provence Romane 2, La Pierre-qui-Vire, 1997.
- Noël Didier, Henri Dubled et Jean Barruol, Le Cartulaire de l'Église d'Apt, collection Essais et travaux de l’Université de Grenoble, Librairie Dalloz, Paris, 1967.
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Saignon sur le site Patrimages Drac Paca
- Saignon, sur le site Dignois
Articles connexes
- Ventoux (AOC)
- Luberon (AOC)
- Liste des communes de Vaucluse
- Liste des anciennes communes de Vaucluse
- Parc naturel régional du Luberon
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Site de l'Office de tourisme du pays d'Apt
- Saignon sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes