Saint-Jean-le-Thomas

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Saint-Jean-le-Thomas est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie donnant sur la baie du mont Saint-Michel. Elle est peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.

Géographie

Situation

La commune est au nord-ouest de l'Avranchin. Son bourg est à Modèle:Unité à l'ouest de Sartilly, à Modèle:Unité au nord-ouest d'Avranches et à Modèle:Unité au sud de Granville<ref>Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.</ref>.

Saint-Jean-le-Thomas est entourée de Dragey-Ronthon et Champeaux et se trouve dans le canton de Sartilly. Ses plages offrent un panorama sur le mont Saint-Michel, Tombelaine et la Côte d'Émeraude.

Modèle:Communes limitrophes

Système érosion-progradation

L'érosion actuelle de la plage et des dunes de Dragey, formées en Modèle:Nobr (au moment d'une baisse significative du niveau marin) dans la baie du Mont-Saint-Michel<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simplified geological and sedimentological map of the Mont-Saint-Michel bay (after Larsonneur and coll., 1989 ; L'Homer et al., 1999)</ref>,<ref>Coupe géologique à travers la baie</ref> est à l'origine du recul du littoral d'environ Modèle:Unité depuis le milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), les produits d'érosion étant transportés jusqu'au bec d'Andaine<ref>Le bec d'Andaine est la terminaison de ce système érosion-progradation.</ref> où la progradation des crêtes de sable (barres sableuses allongées, bien individualisées que tous les trois ou cinq ans, et terminées en crochet) s'érigeant en avant des anciennes dunes bordières, est du même ordre<ref>Modèle:Article.</ref>.

Cette érosion découvre, lorsque la marée descend, des sols anciens de tourbe avec des traces de racines (principalement de roseaux), des vases finement litées et des chenaux méandriformes. La tourbière de Saint-Jean-le-Thomas, bien visible au niveau de la plage de Pignochet, correspond à une vasière, avec son marigot, et d'un marais maritime, mis en place il y a quelque Modèle:Unité en arrière d'une ancienne barrière littorale qui a aujourd'hui disparu en raison de la remontée de la mer<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article.</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 1,5 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 0,6 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,5 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,4 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granville – pointe du Roc », sur la commune de Granville, mise en service en 1973 et qui se trouve à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Saint-Jean-le-Thomas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nobr, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (53,9 %), zones urbanisées (17,3 %), prairies (9,9 %), forêts (8,8 %), terres arables (6,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web.</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Johannis villam en 1022 et 1026 et de Saint Johan vers 1175<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

La paroisse et son église sont dédiées à Jean le Baptiste. Le patronyme Thomas est lié par l'article le, l'ancien français pouvant donner à l'article valeur démonstrative<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : « Saint-Jean, celui de Thomas ».

Histoire

En 917, Guillaume « Longue-Épée » fait donation à l'abbaye du Mont-Saint-Michel de la seigneurie<ref>À cette époque elle porte le nom de Saint-Jean au Bout de la Mer.</ref>, de l'église, du moulin, des vignes et des pêcheries. Dans une charte datée de 1121<ref>Tirée du cartulaire manuscrit du Mont-Saint-Michel</ref>, on lit que Thomas, seigneur de Saint-Jean, transforme le castel primitif au bord de la falaise en château fort et a des démêlés avec l'abbé qui l'accuse de détruire ses bois. Il donne son nom à la seigneurie qui dorénavant sera Saint-Jean-le-Thomas. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Philippe Auguste en ordonne la destruction et la confiscation des biens au profit de l'abbaye du Mont-Saint-Michel et de Fouques Paisnel. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on détruisit les restes du donjon.

Fichier:PUEL 12 - SAINT-JEAN-le-THOMAS - Passage du Tramway au travers des Bois.jpg
La ligne de Granville à Sourdeval à travers les bois de Saint-Jean-le-Thomas.

La commune a été desservie de 1908 à 1935 par la ligne de Granville à Sourdeval, un chemin de fer secondaire à voie métrique exploité par les Chemins de fer de la Manche<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Saint-Jean-le-Thomas s'associe à Dragey, Ronthon et Genêts le Modèle:1er janvier 1973. La nouvelle commune prend alors le nom de Dragey-Tombelaine. Genêts et Saint-Jean-le-Thomas quittent l'association en 1979 (Dragey-Tombelaine sera renommée Dragey, puis Dragey-Ronthon).

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Politique et administration

Fichier:Saint-Jean-le-Thomas Mairie.png
La mairie.

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints<ref name="of-municipales2014"/>.

Démographie

Modèle:Population de France/introduction

Modèle:Population de France/tableau

Modèle:Population de France/graphique

Économie et tourisme

Saint-Jean-le-Thomas est dénommé « commune touristique » depuis Modèle:Date-<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web : page 4.</ref>.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Fichier:Tombelaine-mont-saint-michel-depuis-saint-jean.jpg
Tombelaine et le mont Saint-Michel vus depuis les hauteurs de Saint-Jean-le-Thomas.
Fichier:Saint-Jean-le-Thomas Eglise.png
L'église Saint-Jean-Baptiste du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.

Église de Saint-Jean-le-Thomas

Par l'extérieur et l'intérieur, on peut retrouver la marque des onze siècles d'histoire de l'église, de ses remaniements et cicatrices. L'édifice est inscrit aux monuments historiques<ref>Modèle:Base POP Mérimée.</ref>. De nombreuses œuvres notables sont incluses<ref>Visite par Marie Lebert</ref> :

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  • la tour-clocher du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ;
  • les peintures murales : peu lisibles, elles ont été identifiées comme la représentation du cycle biblique de Caïn et Abel, thème cher à l'époque romane. L'affrontement des deux frères :
    • l'offrande par Abel au manteau rouge d'un agneau que Dieu bénit et l'offrande par Caïn au manteau jaune d'une petite gerbe, alors qu'une gerbe plus importante demeure entre ses jambes,
    • le meurtre d'Abel par Caïn avec un outil de travaux agricoles, une pelle triangulaire. Dans la scène suivante, Dieu intervient pour protéger Caïn.

L'église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-le-Thomas après avoir dépendu de l'abbaye du Mont-Saint-Michel, de l'abbaye de La Lucerne puis du doyenné de Genêts, dépend aujourd'hui de la paroisse Saint-Auguste-Chapdeleine du doyenné du Pays de Granville-Villedieu<ref>Site du diocèse</ref>.

Croix

La commune comporte trois croix :

  • la croix cimétériale, la plus ancienne, qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : dressée dans l'enclos paroissial au sud de l'église, elle présente un fût octogonal scellé à un dé cubique qui repose sur un emmarchement à trois degrés<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • la croix du chemin du Vieux-Château, qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : située dans le bourg, elle se dresse de même sur un emmarchement à trois degrés mais son fût est de section ronde et son dé présente un décor à dents<ref>Modèle:Lien web</ref> ;
  • la croix de carrefour qui se situe au croisement de la D 483 et de la D 241, scellée dans un rocher qui affleure à cet endroit.

Les deux premières sont protégées (inscription) au titre des monuments historiques en tant qu'objets.

Château des Hauts

Le château qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, a été bâti sur le site d'un château médiéval<ref>Modèle:601 communes de la Manche.</ref>.

Cabane Vauban

Sur le Modèle:Nobr, sentier littoral ou sentier des douaniers, se trouvent trois cabanes Vauban : la plus connue est celle de Carolles, la deuxième celle de Champeaux et la troisième celle de Saint-Jean-le-Thomas. Ces postes de garde servaient de postes de guet jusqu'à leur désaffectation en 1815. Par la suite, ils furent utilisés par l'administration du télégraphe puis par le service des douanes<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Archéologie des pêcheries dans la partie nord-orientale de la baie du mont Saint-Michel

Comme tous les grands estuaires européens, la baie du mont Saint-Michel offre un patrimoine archéologique spécifique et spectaculaire<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Elle le doit à plusieurs particularités liées à un environnement exceptionnel. En premier lieu, elle le doit à la richesse des ressources littorales telles que le poisson et le sel. Elle le doit également à des conditions géologiques rarement rencontrées : d'une part, une sédimentation continue pendant toute la durée de l'Holocène récent (depuis Modèle:Nobr), et d'autre part, à l'omniprésence de l'eau, qu'il s'agisse de l'eau douce de la nappe phréatique ou de l'eau salée apportée par le battement des marées. Par la qualité de la conservation des vestiges au sein de sédiments fins vaseux ou sableux, les sites dits « en milieu humide » constituent une des priorités actuelles de la recherche archéologique.

Les recherches archéologiques récentes réalisées dans la partie sud de la baie se sont portées sur l'activité de briquetage aux époques gauloises et gallo-romaines (Bizien-Jaglin, 1995), ainsi que sur l'occupation de la Butte de Lillemer et de son marais vers Modèle:Nobr (Laporte et al., 2003). Nous évoquerons ici le travail en cours sur la partie nord-orientale qui porte principalement sur les vestiges d'anciennes pêcheries fixes<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les pêcheries du nord-est de la baie

En 2003 a été lancé un programme de recherche visant à étudier les installations anciennes sur le domaine maritime. Ce projet a montré l'état général de conservation exceptionnel de ce type de sites. La zone nord-est de la baie (secteur de Saint-Jean-le-Thomas - Champeaux) constitue à cet égard un véritable laboratoire d'étude pour les anciennes pêcheries. Grâce à une faible exposition à la houle du nord-ouest et à des dépôts de sédiments très fins, les vestiges de ces sites ont pu être remarquablement conservés, même s'ils sont aujourd'hui largement menacés par l'érosion littorale.

Les travaux sur la zone intertidale ont été menés dans des conditions difficiles. Ils ont jusqu'à présent comporté des relevés topographiques, l'étude du contexte sédimentaire de cette zone, des campagnes d'échantillonnage des bois, des fouilles et des travaux d'analyse (étude des bois et des restes de poissons, datation par le carbone 14).

Les sites découverts se partagent en trois grands ensembles :

Les pêcheries en bois des plages de Pignochet et de Saint-Michel

Une grande partie des travaux de fouille a principalement porté sur le site de la pêcherie de la plage de Pignochet à Saint-Jean-le-Thomas, qui est aujourd'hui l'une des plus anciennes installations de ce type en Europe. Il revient à Alain L'Homer d'avoir découvert ce site dans les années 1970 et d'en avoir fait une première étude avec la collaboration d'A. Petra. Ingénieur géologue et familier de la baie du Mont-Saint-Michel, Alain L'Homer fut intrigué par l'aspect singulièrement ancien du bois qu'il trouva sur une plage soumise à l'érosion. Il en préleva un fragment pour effectuer une datation par le carbone 14. : celle-ci révéla que ces pieux dataient du début de l'âge du bronze<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Vers Modèle:Nobr, la mer a atteint temporairement un niveau moyen relativement proche de l'actuel dans un contexte transgressif. S'installant dans une zone traversée par des chenaux de marée, les hommes ont alors construit sur l'estran une vaste installation en bois, couvrant près de deux hectares et destinée à piéger les poissons. Découverte dans un état de conservation exceptionnelle, elle est constituée d'alignements de pieux : au centre, deux structures fermées en bois, en périphérie des alignements rayonnants. Chaque alignement supportait un entrelacs de gaules, tandis que des branches très fines, des herbacées ou des tiges de fougères protégeaient fréquemment la base de ces haies, fortement exposées à la houle, et qui nécessitaient un entretien permanent.

L'un des aspects les plus spectaculaires du site réside également dans la présence de multiples renforts obliques étayant les palissades, qui devaient s'élever à un minimum de Modèle:Unité de hauteur.

Les principales essences ayant servi à la fabrication des pieux sont l'aulne, le saule, le frêne, le noisetier, plus rarement le chêne. L'analyse des éléments issus de la fouille des premiers sondages permet également une approche de l'approvisionnement en bois de clayonnage composé surtout de noisetiers, mais également de saules et de genêts.

Les nombreux chenaux qui traversent l'installation semblent avoir eu une fonction importante. Le principe de piégeage des poissons semble toutefois plus complexe que les pêcheries actuelles. La connaissance de l'environnement du site a considérablement progressé grâce, d'une part, à une collaboration étroite avec les géologues et géomorphologues travaillant sur le site. Une première typologie des faciès lithologiques sur la zone intertidale actuelle a ainsi été dressée. Les objectifs principaux de cette analyse sont de mesurer l'éloignement du site par rapport à la côte, d'identifier les multiples chenaux qui ont sillonné l'estran et de les dater par rapport à la période de fonctionnement de la pêcherie.

La fouille de multiples secteurs a été riche d'informations techniques, aussi bien sur les dispositifs de protection du pied de haie que sur les modes de clayonnage. L'élévation de clayonnage conservée grâce à une chape de tangue peut ainsi atteindre une cinquantaine de centimètres. Le passage de petits chenaux de marée traversant des haies de clayonnage peut être identifié en surface par la présence de nombreux galets de tangue ou de graviers. Les aménagements découverts évoquent plusieurs zones « pêchantes » et la possibilité de barrer le chenal par un filet ou bien une grande nasse. L'érosion active a permis l'observation de nombreuses empreintes de pas humains bien visibles, ainsi que des zones de circulation de bovidés. Les objets archéologiques rencontrés sont rares et souvent sans rapport avec ceux que l'on trouverait sur un site d'habitat : peson de filet en terre cuite, copeaux de bois, liens torsadés en branches de noisetier, outil en bois de cerf emmanché destiné à fendre du bois. Les restes de poissons sont fréquemment piégés en pied de haie : le tamisage des nombreux prélèvements a permis la collecte d'un grand nombre d'écailles, de quelques éléments de rachis et de crâne actuellement en cours d'étude.

La pêcherie en bois de la plage Saint-Michel est située environ Modèle:Unité au nord de la précédente et utilise le même vaste système de chenaux de marées. Cette pêcherie en bois, découverte plus récemment, a globalement une forme en V dont l'angle est très ouvert vers le nord-ouest. Elle est indiscutablement implantée dans un ancien paléochenal colmaté. À la pointe du dispositif, la ligne de pieux s'interrompt pour faire place à un aménagement qui a été partiellement fouillé. Le long des pieux est apparue une trame de fines gaules de noisetier entrelacées sur une armature de piquets épointés. Ces piquets sont répartis tous les Modèle:Unité en moyenne et forment un véritable panneau de clayonnage autonome, fixé sur la face aval de la haie.

L'existence de panneau de clayonnage mobile est pour la première fois attestée dans cette zone d'étude. Ce dispositif est connu dès le Néolithique final et a été employé jusqu'à quasiment aujourd'hui sur les pêcheries en bois de la façade occidentale du Cotentin. Cette installation semble contemporaine de l'ensemble de la plage de Pignochet<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Les pêcheries médiévales en pierre de Champeaux

Au sud de la falaise de Champeaux qui forme la limite du massif de Carolles, figure un vaste complexe de digues de pierres en forme de V, couvrant près de 12 hectares. Cet ensemble spectaculaire et visible du haut de la falaise émergeait des sédiments estuariens dans les années d'après-guerre. Complètement envasé, il n'est réapparu à Alain L'Homer et A. Petra qu'en 1992 par l'effet de l'érosion littorale. Catherine Bizien-Jaglin a survolé ces pêcheries en septembre 2000 et en fait état pour la première fois en 2001. Le premier indice de l'ancienneté de cet ensemble est fourni de manière très indirecte, dans la charte de fondation de l'abbaye de La Lucerne en 1162, qui mentionne que le seigneur Guillaume de Saint-Jean fit don, à Saint-Jean même, d'une pêcherie ainsi mentionnée : « la place d'une pêcherie à la mer et toute la dîme de toutes les pêcheries et des seiches venant de la pêche en bateau ». Rien n'indique toutefois qu'il s'agisse du même groupe de pêcheries.

Une première datation par le carbone 14 réalisée sur un échantillon provenant d'un pieu de chêne situé au sein d'une des digues les plus anciennes du site a donné environ 700 {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}} Il apparaît donc que, dans ce cas précis, des travaux de restauration et d'entretien plus récents n'ont pas fait disparaître les vestiges de l'installation primitive. Le relevé général des vestiges est en cours grâce à un appareil GPS différentiel.

Bilan

Faute d'un intérêt suffisant pour le patrimoine fluvial et maritime, l'archéologie des pêcheries a connu un retard considérable en France, particulièrement pour la zone littorale. Pourtant le poisson en estuaire offre l'une des plus grandes densités de nourriture dont puissent disposer les sociétés traditionnelles.

Ailleurs en Europe, particulièrement dans les îles Britanniques, les données accumulées sur cette activité sont très nombreuses depuis une vingtaine d'années. Elles ont été possibles principalement dans les grands estuaires qui offrent des conditions très protégées, comparables à celles de la baie du mont Saint-Michel, qui sont uniques sur le littoral français.

Patrimoine naturel

La commune se situe en partie (versant sud du massif granitique) dans le site classé des Modèle:Citation<ref name=":0" />.

Activité et manifestations

Modèle:…

Personnalités liées à la commune

  • La famille de Saint Jean dont le fief historique est Saint-Jean-le-Thomas : famille de la noblesse normande ; grands propriétaires terriens des évêchés d'Avranches et Coutances<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, dont les membres participent activement à la conquête de l'Angleterre au côté du duc de Normandie Guillaume le Conquérant, et furent largement récompensés par ce dernier et ses successeurs par d'importants domaines en Angleterre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> : ainsi au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le seigneur de lieu, Thomas de Saint-Jean y fait construire un château fort. Cela provoque des démêlés avec l'abbé du Mont, finalement un accord sera trouvé en 1123 ; et en 1162, dans une nouvelle charte de fondation, Guillaume de Saint-Jean, seigneur de Saint-Jean-le-Thomas, Olive de Penthièvre sa femme : fille du comte Modèle:Souverain3, comte de Suffolk et seigneur de Richmond en Angleterre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et veuve d'Henri baron de Fougères<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et Robert son frère, concédèrent à l'abbaye de La Lucerne le terrain où le monastère fut définitivement bâti ; ils confirmèrent les donations faites antérieurement par Hasculph de Subligny, et y ajoutèrent la donation de l’église de Saint-Jean-le-Thomas<ref>Michel Guibert, « L’église de Saint-Jean-le-Thomas », dans la Revue du département de la Manche, tome XII, avril 1970, Modèle:P..</ref>, avec différents autres revenus dans les diocèses d’Avranches, de Coutances et même en Angleterre<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Cependant au commencement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la famille de saint Jean voit toutes ces possessions françaises confisquées par le roi de France Philippe-Auguste<ref>Modèle:Article.</ref>, depuis lors la famille de Saint Jean se divisa en deux branches, l'une française qui fit souche en Bretagne et l'autre en Grande-Bretagne : famille anglaise des Saint-John, dont le philiosophe et ministre anglais [[Henry St John (1er vicomte Bolingbroke)|Henry St John, Modèle:1er vicomte Bolingbroke]]<ref>Bernard CottretBolingbroke’s Political Writings. The Conservative Enlightenment, Basingstoke, Macmillan 1997 ; id., New York, St Martin’s Press, 1997,</ref>.
  • Dwight David Eisenhower établit son quartier général à la villa « Montgomery » à Saint-Jean-le-Thomas du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Eisenhower a séjourné à Saint-Jean-le-Thomas du Modèle:Date- au Modèle:Date-. Il occupait la villa Montgomery avec le lieutenant-colonel anglais James Gault, de la garde écossaise, qui représentait le maréchal Montgomery auprès d'Eisenhower et Kay Summersby, sa fidèle secrétaire, qui faisait office de chauffeur du général. Une plaque commémorative est apposée sur la villa et une autre au carrefour. La villa a été nommée ainsi en référence à la famille de Montgomery, et au comté de Montgommery.
  • Une autre « personnalité » est indissociable de Saint-Jean-le-Thomas. La commune doit une poussée de notoriété au champion équin Idéal du Gazeau, (né le Modèle:Date-, en Vendée et mort le Modèle:Date- aux, Pays-Bas), spécialiste du trot attelé, qu'elle hébergea au haras des Dunes de 1975, à l'âge d'un an, à son départ comme reproducteur pour la Suède en 1983. Les Saint-Jeannais pouvaient parfois croiser leur « Idéal » à l'entrainement sur la plage<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La popularité locale du cheval est à la hauteur de son palmarès hors du commun : il est notamment le seul cheval à avoir obtenu trois fois le titre officieux de champion du monde du trot et remporta par deux fois le Prix d'Amérique. Pour Eugène Lefèvre, son driver et Marcel Ernault, son lad : Modèle:Citation, dans le cadre d’une fête du cheval, Idéal du Gazeau est revenu à Saint-Jean. Fêté aux Hauts avec Eugène Lefèvre et Marcel Ernault, Il fit le tour du village, acclamé par les Saint-Jeannais et de nombreux supporters. De lui-même, il alla sur les lieux du restaurant de la Plage où on lui offrait autrefois une salade. Des habitués y avaient pensé<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Émile Le Marié des Landelles, peintre (1847-1903), sa tombe dans l'ancien cimetière est protégée par un bloc de granit porté par deux pleureuses.

Souvenirs de Jean Robidel

Modèle:Section à recycler

Modèle:Date- : les Américains arrivent à Jullouville

Les services de l'état-major d'Eisenhower s'installent dans le château de la Mare, propriété de la colonie de la ville de Saint-Ouen. Un central téléphonique est édifié. Sur le plateau situé au-dessus de la vallée des peintres, un camp d'aviation va permettre d'incessants départs et arrivées d'avions de renseignement. Eisenhower habite une immense roulotte camping.

La maison Montgomméry : sur le plateau de Champeaux, la route de Jullouville à Avranches permet au voyageur de prendre du regard la baie du mont Saint-Michel dans sa quasi-totalité. Le point de vue est assez remarquable pour avoir été qualifié par Édouard Herriot de « plus beau kilomètre de France ». La descente vers Saint-Jean-le-Thomas laisse, sur la gauche, la falaise flanquée de belles demeures et propriétés boisées. Parmi elles se cache la maison Montgomméry. Celle-ci servira de résidence au général Eisenhower du Modèle:Date- au Modèle:Date-.

Le choix porté par les Américains sur cette maison a sans doute été préparé avec soin. À l'abri des regards, facile à protéger, en raison de sa situation en bord de la baie, sur un coteau escarpé, confortable et spacieuse, elle dispose d'une terrasse qui offre un panorama exceptionnel sur le mont Saint-Michel, le rocher de Tombelaine et l'ensemble de la baie. À proximité de la maison s'élevait, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le donjon du château de Saint-Jean qui lui-même avait été édifié à l'emplacement de fortifications romaines. C'est dire que les Américains chargés de trouver une résidence sûre ne s'étaient pas trompés. La maison porte un nom prestigieux : « Montgomméry », souvenir du bastion que le seigneur de Montgomery avait construit à cet endroit, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1944, la villa Montgomméry est la propriété de Modèle:M., associé de la maison Coty, la célèbre marque de parfums. À cette époque, personne n'occupe la maison car la famille Benois a quitté sa résidence pour Genève et Chamonix.

Premiers contacts

Jean Robidel, Modèle:Nobr, Saint-Jeannais, est chargé d'entretenir la maison, le parc et les jardins qui sont situés alors de l'autre côté de la route, sur le coteau. Jean Robidel a échappé au service du travail obligatoire en Allemagne.

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Le personnel d'Eisenhower

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L'entourage d'Eisenhower

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Dans son livre Croisade en Europe, Eisenhower cite tous ceux qui l'entouraient : Modèle:Citation

Les soldats américains à Saint-Jean

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Eisenhower et la table

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L'emploi du temps du général

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Atterrissage forcé dans la baie

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Dans Croisade en Europe, Eisenhower relate cet incident : Modèle:Citation

Les relations avec les occupants de la ville

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La bataille d'Arnheim

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Eisenhower et de Gaulle

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Départ

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Notes et références

Notes

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Cartes

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Références

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Annexes

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Bibliographie

  • L. Barbot, Saint-Jean-le-Thomas: son passé, son présent, son avenir, Avranches, 1912 ;
  • Bibliophile E., Excursion à Saint-Jean-le-Thomas, Genêts, Vains, Saint-Léonard, In Le Pays de Granville 1932, Modèle:P. ;
  • C. Bizien-Jaglin, « Les sites de briquetage de la zone du Marais de Dol dans leur contexte sédimentaire », in Baie du Mont-Saint-Michel et Marais de Dol, Centre Régional d'Archéologie d'Alet, 1995, Modèle:P. ;
  • de Gibon Paul, Saint-Jean-le-Thomas et son passé, In Le Pays de Granville 1913 ;
  • Michel Guilbert, L’église de Saint-Jean-le-Thomas, In Revue du département de la Manche, tome XII, avril 1970, Modèle:P. ;
  • L. Laporte, V. Bernard, C. Bizien-Jaglin, S. Blanchet, M.-F. Dietsch-Sellami, V. Guitton, J.-N. Guyodo, G. Hamon, P. Madioux, S. Naar, F. Nicollin, A. Noslier, C. Oberlin et L. Quesnel, « Aménagements du Néolithique moyen dans le Marais de Dol, au pied de la butte de Lillemer (Ille-et-Vilaine) : les apports d'un programme de prospection thématique », in Revue Archéologique de l'Ouest, 2003, no 20, Modèle:P. ;
  • Édouard Le Héricher, « Commune de Saint-Jean-le-Thomas », Avranchin monumental et historique, T. 2, 1846, Modèle:P. ;
  • A. L'Homer, « Les vestiges de la pêcherie en bois de Saint-Jean-le-Thomas datant de l'âge du Bronze », in Baie du Mont-Saint-Michel et Marais de Dol, Centre Régional d'Archéologie d'Alet, 1995, Modèle:P. ;
  • Albert Percepied, Saint-Jean-le-Thomas, Coutances, 1976 ;
  • Albert Percepied, Saint-Jean-le-Thomas autrefois Saint-Jean au bout de la mer dans la baie du Mont-Saint-Michel, imprimerie Arnaud-Bellée, Coutances 1976 ;
  • Chanoine Pigeon, Le diocèse d’Avranches, Salettes, Coutances 1888, tome II, Modèle:P. ;
  • Jean Seguin, Jean. Guide pratique de Saint Jean-le-Thomas, 1914 ;
  • Jean Seguin Jean, Genêts, Saint-Jean-le-Thomas et leurs environs, 1932 ;
  • Marie-Pasquine Subes, "Saint-Jean-le-Thomas, église Saint-Jean-Baptiste", In : "Les peintures murales de la Manche : Modèle:Nombre d'études et de restaurations". - Saint-Lô : Conseil général de la Manche, 1999 - Modèle:P..

Articles connexes

Liens externes

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