Trouble bipolaire

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Un trouble bipolaire (anciennement maladie ou psychose maniaco-dépressive) est en psychiatrie un « trouble de l'humeur » caractérisé par une succession d'épisodes maniaques (ou hypomaniaques) et dépressifs.

Cette appellation de l'Association américaine de psychiatrie, qui figure officiellement depuis 1980 dans la troisième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, a été adoptée en 1992 par la Classification internationale des maladies de l'OMS qui utilise la catégorie Modèle:Citation pour en distinguer différents types.

L'interaction de facteurs biologiques, génétiques et environnementaux peut expliquer l'apparition d'un trouble bipolaire. Les symptômes peuvent être plus ou moins graves et traités de diverses façons, mais il peut s'écouler plusieurs années avant que le diagnostic soit correctement établi. La prévalence des troubles bipolaires est estimée à environ 1 à 2 % de la population, en Europe, Asie et Amérique. Ils touchent autant les femmes que les hommes et sont associés à un risque élevé de suicide.

Depuis 2015, le Modèle:Date- est la journée mondiale des troubles bipolaires.

Histoire de la maladie maniaco-dépressive

Fichier:Hippokrates.jpg
Hippocrate est considéré comme le premier médecin à décrire cliniquement la mélancolie ou dépression<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Antiquité : manie (folie) et mélancolie

Les origines du trouble bipolaire remontent à l'Antiquité. Les historiens de la psychiatrie attribuent généralement à Arétée de Cappadoce (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle ou Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle {{#if:|{{#ifeq:|l|{{#if:|[[| apr. J.-C.]]|apr. J.-C.}}| Modèle:Abréviation discrète}}|Modèle:Abréviation discrète}}) les premières descriptions chez un même patient d'une succession de mélancolie et de manie<ref name="Origines">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il utilise le mot « manie » pour décrire les patients Modèle:Citation ; il avait remarqué que, par la suite, ces gens changeaient d'humeur pour devenir « languissants, tristes, taciturnes »Modèle:Référence souhaitée. Les relations entre la créativité, la mélancolie ou les périodes d'hypomanie (état d'enthousiasme) sont connues depuis cette époque. Aristote se posait quant à lui la question de la concomitance constatée entre le génie (la créativité) et la mélancolie voire la folie<ref name="Origines"/>.

Jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : de la folie à la psychose ou maladie maniaco-dépressive

Modèle:Article détaillé

Fichier:E. Kraepelin.jpg
Dans son Traité de psychiatrie (1889), E. Kraepelin utilise le terme de « psychose » ; il distingue les « psychoses maniaco-dépressives » et les démences précoces.

Modèle:Refnec. Jules Baillarger, en 1854, décrit la folie à double forme qui se caractérise par « deux périodes régulières, l'une de dépression et l'autre d'excitation » ; simultanément, Jean-Pierre Falret publie un article consacré à la folie circulaire<ref name="Aube">Modèle:Ouvrage.</ref>. En 1889, Kraepelin, dans la sixième édition de son traité de psychiatrie, forge l'expression Modèle:Citation faisant la synthèse de travaux antérieurs<ref name="universalis">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="Aube"/>. Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les médecins Gaston Deny et Paul Camus, reprenant les travaux de Kraepelin, introduisent le terme Modèle:Citation, lequel sera contesté à partir de 1957<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, pour distinguer les troubles bipolaires des troubles unipolaires (dépression seule)<ref name="universalis"/>.

En 1915, Kraepelin publie un système de classification de la manie et de la dépression fondé sur les symptômes. Modèle:Refnec, dont les formes unipolaires et bipolaires, sans les opposer pour autant. Ultérieurement, Karl Kleist et Karl Leonhard subdivisent les formes unipolaires (dépressives) et formes bipolaires<ref name="Aube"/>. Cette conception dichotomique du trouble est rejointe par Perris, Angst<ref name="Aube"/> et Winokur.

Kraepelin note, dans les Modèle:Nobr, que les épisodes de manie sont rares avant la puberté<ref name="pmid17195735" />.

Folie maniaco-dépressive et psychanalyse

Au temps de Freud, les maladies mentales, encore en voie de classification, sont soignées dans des « asiles », qui deviendront les futurs hôpitaux psychiatriques : les crises de mélancolie ou de manie présentées par certains patients sont rassemblées à partir du milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans Modèle:Citation<ref name="Kapsambelis">Modèle:Article.</ref>.

D'après un ouvrage collectif récent (2014) d'un neuropsychiatre et de psychiatres, Les troubles bipolaires, Freud a relativement peu traité la maladie maniaco-dépressive dans son œuvre, les premiers travaux psychanalytiques notables sur le sujet étant dus à Karl Abraham<ref name="Aube"/>. Ce dernier avait certes une formation de psychiatrie, à la différence de Freud<ref name="Kapsambelis"/>. Vassilis Kapsambelis relève toutefois que Modèle:Citation, et après l'introduction du narcissisme en 1914, Modèle:Citation<ref name="Kapsambelis"/>. Aux yeux de Kapsambelis, les travaux de Karl Abraham, de Sigmund Freud et de Melanie Klein signifient Modèle:Citation<ref name="Kapsambelis"/>.

Le seul changement de terme qui remplaçait « psychose maniaco-dépressive » par « trouble bipolaire » a pu faire l'objet d'une controverse<ref name="borch2012" />. En effet, contrairement à certains autres psychiatres et psychologues de la filière psychodynamique<ref>Modèle:Article.</ref>, le [[Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux#DSM-III (1980)|DSM-Modèle:III]] psychiatrique ne prend pas en compte les termes psychanalytiques comme « psychose », qui a une acception variable selon l'école de pensée. Élisabeth Roudinesco et Michel Plon écrivent : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Définition psychiatrique actuelle

En psychiatrie, le terme « trouble bipolaire » est destiné à remplacer l'appellation de « maladie maniaco-dépressive »<ref name="orpha">Modèle:Lien web.</ref>. La troisième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de 1980, fait apparaître officiellement le terme, et elle est en rupture avec les classifications habituelles, abandonnant notamment la dichotomie psychose-névrose<ref name="PA17"/>.

En raison du remplacement de l'appellation précédente en tant que « psychose maniaco-dépressive »<ref name="orpha" /> (PMD) ou « maladie maniaco-dépressive » (MMD), l'emploi du concept de « bipolarité » est issu de la reformulation, officialisée par le DSM-Modèle:III, d'un grand nombre de termes descriptifs de troubles mentaux<ref name="borch2012">Modèle:Article.</ref>.

Le diagnostic psychiatrique des troubles bipolaires décrit une catégorie de troubles de l'humeur définie par la fluctuation de l'humeur, alternant entre des périodes d'élévation de l'humeur ou d'irritabilité (manie ou dans sa forme moins sévère d'hypomanie), des périodes de dépression et des périodes d'humeur normale et stable (euthymie ou normothymie)<ref name="def"/>,<ref name="Gay2013">Modèle:Ouvrage</ref>.

La cause n'est pas clairement déterminée. Elle associe à la fois des facteurs de vulnérabilité génétique et des facteurs environnementaux<ref name="orpha" />. Le traitement des troubles bipolaires repose sur une aide psychologique adaptée au patient et des médicaments psychotropes associés parfois à des antipsychotiques<ref name="orpha" />.

La prévalence des troubles bipolaires est estimée à environ 1 à 2 % de la population, en Europe, Asie et Amérique<ref name="orpha"/>,<ref name="merikangas2011"/>.

Troubles unipolaires

L'abandon du terme « psychose maniaco-dépressive » au profit de l'expression troubles bipolaires, a fait distinguer deux sortes de dépressions : les dépressions bipolaires dans lesquelles les phases dépressives alternent avec des phases de manie, et les dépressions unipolaires qui ne comportent qu'une succession de phases dépressives<ref>Cette distinction entre les formes « unipolaires » et « bipolaires » de la maniaco-dépression ait été proposée par Léonhard depuis 1957, conceptualisée par Kleist et validée par Angst en 1966.</ref> ; ces deux types de dépressions ne peuvent pas être différenciés par les symptômes qui sont identiques ; toutefois, on observe que les dépressions bipolaires peuvent commencer beaucoup plus jeune (Modèle:Nombre) et ne réagissent pas aux antidépresseurs, tandis que les dépressions unipolaires commencent plus tard (Modèle:Nombre) et ne réagissent pas ou peu aux thymorégulateurs.

On parle aussi de manies unipolaires pour les manies qui ne sont pas associées à des phases dépressives.

Troubles bipolaires

Signes et symptômes

Fichier:Bipolar mood shifts.png
Représentation graphique des variations de l'humeur dans le trouble bipolaire et la cyclothymie

Lorsque les fluctuations d'humeur dépassent en intensité ou en durée celles de l'humeur normale et qu'elles entraînent des altérations du fonctionnement ou une souffrance, on parle de trouble de l'humeur. Les individus bipolaires connaissent des périodes où leur humeur est excessivement Modèle:Citation : il est question d'hypomanie (« hypo- » signifie Modèle:Citation ou Modèle:Citation) si l'élévation de l'humeur est relativement modérée (sans délire, hallucination, ni nécessité d'hospitaliser le patient<ref name="Hypomanie"/>) et d'un état maniaque si elle est très importante<ref name="DSMIV" /> ; et des périodes durant lesquelles leur humeur est particulièrement basse, il est alors question d'état dépressif modéré ou sévère<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref>.

Ces périodes successives sont dénommées « épisodes » et deux types d'épisodes caractéristiques sont la manie (période d'excitation) et la dépression (période d'abattement)<ref>Site quebec.ca, page sur les troubles bipolaires, consulté le 25 août 2019</ref> ; le terme Modèle:Citation renvoie à ces épisodes de manie (ou hypomanie) et de dépression, qui sont les deux extrêmes (pôles) entre lesquels l'humeur oscille<ref name="def">Modèle:Ouvrage</ref>. Entre ces épisodes, les patients vivent des phases intercritiques d'une durée variable<ref name=":1" />. Les épisodes peuvent dans certains cas présenter un rythme saisonnier (en général un épisode dépressif démarrant à l'automne ou en hiver et guérissant au printemps)<ref name="orpha" />.

Les troubles bipolaires se caractérisent ainsi chez la personne touchée par un vécu intense et persistant dans le temps de certains états affectifs comme la colère, la tristesse ou la joie accompagnés d'une certaine difficulté pour les maîtriser, et de différents symptômes. La fréquence, la durée et l'intensité de ces émotions peuvent varier selon la personne et affecter sa manière de penser et d'agir selon des modes différents. La personne atteinte peut ainsi avoir de la difficulté à remplir ses obligations professionnelles, familiales et sociales<ref name="Gay2013"/>.

Les individus atteints de trouble bipolaire montrent des symptômes qui peuvent aussi être parfois confondus avec ceux de la schizophrénie<ref>Modèle:Lien web.</ref>, de la dépression ou du [[Trouble de la personnalité borderline|trouble de la personnalité Modèle:Langue]], entre autres.

La période entre la fin de l'adolescence et le début de l'âge adulte est une période clé dans le déclenchement du trouble bipolaire. Il est estimé que celui-ci débute souvent avant Modèle:Nobr, et que l'âge moyen d'apparition des premiers symptômes est Modèle:Nobr<ref name="Thibert" />,<ref>Modèle:Lien web</ref>, sachant que le diagnostic et la prise en charge peuvent prendre un certain temps<ref>Modèle:Article</ref> sur plusieurs années<ref name="FI"/>.

Épisodes dépressifs

Les signes et symptômes de la phase dépressive du trouble bipolaire comprennent des sentiments persistants de tristesse, d'anxiété, de culpabilité, de colère, d'isolement ou de désespoir ; des troubles du sommeil et de l'appétit ; de la fatigue et des pertes d'intérêt dans les activités ; problèmes de concentration ; solitude, haine envers soi, apathie ou indifférence ; dépersonnalisation ; timidité ; agressivité, souffrance chronique avec ou sans cause apparente ; manque de motivation et incapacité à ressentir du plaisir (anhédonie)<ref name="orpha" />; et idées suicidaires morbides<ref name="CAMH">Modèle:Lien web.</ref>. Dans certains cas sévères, l'individu peut présenter un délire ou, plus rarement, des hallucinations<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Un épisode dépressif majeur peut persévérer au-delà de six mois s'il n'est pas traité<ref name="APA349">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Épisodes maniaques

La manie est caractérisée par un état dans lequel l'individu présente une humeur élevée ou irritable qui peut être euphorique et qui dure au moins une semaine (moins si une hospitalisation est requise)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Langue. 1994. Modèle:ISBN. Modèle:OCLC.</ref>. Des délires, comme chez les individus schizophrènes, peuvent être diagnostiqués et peuvent être de différents types (par exemple sur le thème du complot ou dans le registre mystique, le délire de grandeur est cependant plus fréquent). En phase de manie, l'individu peut faire des gestes dangereux pour lui, en particulier des conduites impulsives (désinhibition), tels que des rapports sexuels non protégés ou l'utilisation de stupéfiants ou d'alcool.

Épisodes hypomaniaques

L'hypomanie est une forme atténuée de manie, qui n'est pas accompagnée d'éléments psychotiques tels que délire ou hallucination<ref name="Hypomanie">Modèle:Ouvrage</ref>. Lors d'une phase d'hypomanie, les idées s'accélèrent, l'individu ne ressent plus la fatigue ni l'envie de dormir, a tendance à être euphorique, à avoir davantage d'idées, fait des projets, parfois très ambitieux voire irréalistes. Ces phases peuvent varier entre plusieurs heures, et quelques jours consécutifs. Dans certains cas, le sujet peut avoir des pensées mégalomaniaques, et une désinhibition sociale et parfois sexuelle. Les épisodes d'hypomanie sont fréquents dans le trouble bipolaire de type 2, un épisode d'hypomanie et un épisode dépressif étant nécessaires pour le diagnostic<ref>Site psychomedia.qc.ca, page "Troubles bipolaires de types 1 et 2 : symptômes, critères diagnostiques (DSM-5)", consulté le 25 août 2019</ref>.

Épisodes mixtes

Un épisode mixte est un épisode retrouvant des caractéristiques communes à la manie/hypomanie et à la dépression<ref name=":1" />.

Périodes intercritiques

Les périodes intercritiques ou euthymique ou normothymique, anciennement dénommées intervalles libres sont les périodes entre les épisodes maniaques, hypomaniaques, mixtes ou dépressifs du trouble bipolaire<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les patients présentent des symptômes résiduels ou subsyndromaux durant les périodes intercritiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Ils présentent également des symptômes en relations avec les maladies comorbides (psychiatriques et somatiques), les prodromes, les caractéristiques tempéramentales, et les effets secondaires des médicaments<ref>Modèle:Article</ref>.

Symptômes associés

Un des aspects dramatiques de ce trouble de l'humeur est que, lors de la phase maniaque, l'individu peut se discréditer gravement sur le plan social et professionnel. Une fois la phase de manie passée, lorsqu'il se rend compte de la manière dont il agit, l'individu est souvent accablé ; cela s'ajoute à son sentiment de dépression. Cependant, les troubles peuvent se manifester par de graves troubles du jugement, ainsi altéré ; des biais cognitifs, ou « artefacts cognitifs », peuvent se faire jour, notamment un sentiment de persécution associé à un sentiment de toute-puissance. Dans ces moments, il est important que l'individu atteint de trouble bipolaire ne reste pas seul. Le désespoir peut être intense, le risque de suicide est très fort<ref name="tidemalm">Modèle:Lien PMID.</ref>, l'individu se dévalorise et se juge nul, inutile, éprouve un immense sentiment de honte.

Approximativement 40 à 60% des patients atteints de trouble bipolaire présentent des symptômes de dysfonctions neurocognitives, en période euthymique également (intercritique)<ref name=":4" />. Certains de ces déficits cognitifs apparaissent comme présents au début de la maladie, mais aussi dans les stades pré-morbides, avant la déclaration de la maladie. Les domaines les plus touchés sont l'attention, l'apprentissage verbal, la mémoire et les fonctions exécutives. L'intelligence pré-morbide ne semble pas affectée. Les troubles neurocognitifs apparaissent plus notables durant les phases critiques. Les apparentés de patients bipolaires peuvent présenter des troubles neurocognitifs légers. Depuis 2007, il ressort qu'un déficit dans le domaine de la cognition sociale persiste dans les périodes de rémissions<ref name=":4">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>.

Certains patients atteints de trouble bipolaire peuvent éprouver des problèmes moteurs pendant leurs épisodes. Ces problèmes touchent jusqu'à 25 % des patients déprimés et jusqu'à 28 % des patients qui traversent un épisode mixte ou maniaque<ref>Site HAL "Clinique des phases prémorbides et promorbides des troubles du spectre bipolaire : étude rétrospective à propos de 50 cas", consulté le 13 août 2019</ref>. Ces problèmes moteurs sont appelés « symptômes catatoniques » ou plus simplement catatonie. Ces symptômes varient et peuvent comprendre une agitation extrême, ou au contraire, un ralentissement des mouvements. Parfois, le patient fait des mouvements ou adopte des postures inusités. Il est soit impossible à ralentir, soit impassible au point de refuser d'ouvrir la bouche pour manger, boire ou parler. Sa santé physique est alors gravement menacée. Dans la plupart des cas, un traitement permet d'éliminer les symptômes catatoniques<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Le trouble bipolaire est le trouble psychiatrique avec le plus haut risque de suicide à long terme - de l'ordre de 15 % sur la vie entière, soit trente à soixante fois plus que la population générale<ref name="a">Christine Mirabel-Sarron, Isabelle Leygnac-Solignac, Les troubles bipolaires : de la cyclothymie au syndrome maniaco-dépressif - Comprendre, traiter, prévenir les rechutes, Dunod, 2009.</ref>. Ce risque fait avant tout suite à la présence d'épisodes dépressifs mixtes ou à la fréquence élevée de comorbidité, comme les troubles anxieux ou l'alcoolodépendance<ref>François Ferrero et Jean-Michel Aubry, Traitements psychologiques des troubles bipolaires, Elsevier Masson, 2009.</ref>.

Diagnostic et diagnostic différentiel

Le trouble bipolaire peut s'exprimer différemment et ne pas être reconnu d'emblée. Cette situation est malheureusement la plus fréquente. Certaines données épidémiologiques illustrent cette réalité : de Modèle:Nombre d'évolution avant que le diagnostic n'ait été posé correctement et qu'un traitement spécifique n'ait été mis en place, intervention de Modèle:Nombre différents<ref name="Slama" />. Le psychiatre Marc Masson avance en 2018 qu'il faudrait en moyenne 8 à 9 ans avant de poser le bon diagnostic. Les périodes d'exaltation ou de crises maniaques facilitent le diagnostic, à la différence des périodes dépressives qui peuvent apparaître en premier dans environ 60 % des cas<ref name="FI">Modèle:Lien web</ref>.

La prise en compte des antécédents familiaux peut aider au diagnostic, mais ne suffit pas étant donné que la maladie peut apparaître sans eux<ref name="FI"/>. Parmi les antécédents personnels, les manifestations pouvant témoigner d'un trouble de l'humeur pourront orienter le diagnostic vers un trouble bipolaire : période d'euphorie et d'excitation, de dépenses excessives, comportements excessifs, irritabilité ou agressivité, changement émotionnel brutal, la notion d'un virage de l'humeur lors d'une prescription préalable d'antidépresseurs<ref name="FI"/>.

Un âge précoce de début des symptômes, au moment de l'adolescence ou au début de l'âge adulte, est à prendre en compte étant donné que dans 65 % des cas la maladie se déclare avant dix-huit ans<ref name="QSJ-17"/>. Chez la femme, des troubles de l'humeur, principalement maniaques, survenant dans les suites de l'accouchement (période post-partum), notamment quand c'est le premier, peuvent donner lieu à un diagnostic de trouble bipolaire<ref name="QSJ-17">Modèle:Ouvrage</ref>. Un tempérament de base de type hyperthymique caractérisé par une hyperactivité, des troubles du sommeil<ref name="FI"/>, une hypersyntonie (adaptation exagérée de l'humeur du sujet à son environnement<ref>Modèle:Lien web</ref>), des projets multiples, une sociabilité excessive peuvent orienter vers ce diagnostic. D'autres traits de personnalité sont fréquemment retrouvés chez les patients bipolaires, notamment l'hypersensibilité<ref name="FI"/>. Certaines études ont de même souligné une corrélation entre trouble bipolaire et créativité, bien que cette relation reste incertaine et peu expliquée<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Santosa Modèle:Et al. « Modèle:Langue » Modèle:Langue Modèle:Date- ; Modèle:PMID.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Rihmer Modèle:Et al. « Modèle:Langue » Modèle:Langue 2006;21(4):288-94. Modèle:PMID.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Nowakowska Modèle:Et al. « Modèle:Langue ». Modèle:Langue 2005 Mar;85(1-2):207-15. Modèle:PMID.</ref>.

La symptomatologie dépressive évoquant une bipolarité peut présenter une ou plusieurs particularités : symptômes psychotiques, altération du rythme circadien avec inhibition psychomotrice majeure le matin et atténuation en fin de journée, symptômes de dépression atypique : hypersomnie, hyperphagie, inhibition psychomotrice pouvant aller jusqu'à un blocage de la pensée, labilité de l'humeur. Il est également recommandé de réaliser un entretien avec un membre de la famille et d'inciter le patient à faire des auto-évaluations (Modèle:Langue…)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} O’Dowd A. Modèle:Langue BMJ 2006;333(7561):220.</ref>.

En ce qui concerne le diagnostic différentiel, les troubles bipolaires ne doivent pas être confondus avec :

Diagnostic en France, recommandations de la Haute Autorité de Santé

En 2015, la Haute Autorité de santé (HAS) rappelle dans une fiche mémo à destination des médecins, que le diagnostic précoce et la prise en charge de la maladie améliorent le pronostic en réduisant notamment le risque suicidaire et les conséquences psychosociales<ref name=":8">Fiche Mémo, Patient avec un trouble bipolaire: repérage et prise en charge initiale en premier recours, juin 2015, Haute Autorité de Santé. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2015-10/fiche_memo_trouble_bipolaire_vd.pdf</ref>.

L'HAS rappelle que pour le diagnostic de trouble bipolaire, la rupture avec le fonctionnement psychique antérieur et le caractère épisodique du trouble sont des notions importantes. Que ce diagnostic doit être exploré en cas de tentative de suicide chez l'adolescent ou l'adulte jeune et que les adolescents avec épisode dépressif et antécédent familial de trouble bipolaire doivent recevoir une surveillance accrue (prévention du suicide)<ref name=":8" />.

Un épisode maniaque ou hypomaniaque inaugural permet de poser le diagnostic, un épisode maniaque est une urgence psychiatrique nécessitant l'hospitalisation<ref name=":8" />.

En l'absence d'épisode maniaque ou hypomaniaque, le diagnostic est compliqué par "un début souvent précoce de la maladie (entre 15 et 25 ans), des comorbidités psychiatriques (addictions, troubles anxieux, trouble de conduites…), la prédominance des épisodes dépressifs, de caractéristique psychotiques fréquemment associées, de la possibilité de la non-reconnaissance du caractère pathologique du trouble par le patient"<ref name=":8" />.

Pour tout épisode dépressif, l'HAS recommande au médecin traitant de chercher des arguments en faveur d'un trouble bipolaire. Si les antécédents de manie ou d'hypomanie ne sont pas retrouvés (critères suffisants pour établir le diagnostic), doivent être recherchés dans un premier temps les indicateurs de bipolarité suivants, "dépression avant 25 ans, antécédents d'épisodes dépressifs multiples (3 ou plus), antécédents familiaux connus de troubles bipolaires, épisode dépressif post-partum, caractéristique atypiques de l'épisode dépressif telle qu'une hyperphagie, ou hypersomnie, caractéristique psychotiques congruente à l'humeur, réponse atypique au traitement antidépresseur (non réponse thérapeutique; aggravation des symptômes; notions d'hypomanie même brève), un épisode de manie ou un virage maniaque sous antidépresseur, qui suffisent pour diagnostiquer un trouble bipolaire." Dans un deuxième temps les indicateurs de bipolarité suivants: "certaines particularités de l'épisode dépressif : Agitation, hyperréactivité émotionnelle, irritabilité avec des débuts et des fins abruptes, sans facteurs déclenchant identifié, suicidalité (passage répété à l'acte suicidaire par des moyens violents), des passages à l'acte délictueux, des conduites sexuelles à risque." Si des arguments en faveur d'un trouble bipolaire sont retrouvés ou que le diagnostic est envisagé, le patient doit être adressé à un psychiatre pour confirmer le diagnostic, suivre le patient et/ou donner un avis spécialisé en collaboration avec la famille, les proches et le médecin traitant<ref name=":8" />.

Cyclicité

La cyclicité peut s'aggraver avec le temps avec l'apparition de cycles courts, mais aussi finir par s'atténuer.

La cyclicité rapide (il s'agit de cycle rapide quand il y a au moins quatre crises par an) est Modèle:Citation. Elle est associée avec un âge de début précoce, un trouble anxieux concomitant, l'abus de substances, des antécédents de tentatives de suicide, l'utilisation d'antidépresseurs et un antécédent familial de cycle rapide. Il est question de trouble bipolaire à cycles rapides lorsqu'il y a au moins quatre épisodes maniaques et/ou dépressifs durant au moins deux semaines par an<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les cycles rapides sont particulièrement associés avec le trouble panique et les antécédents familiaux de trouble panique<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La nature des épisodes se modifie avec un mélange de symptômes maniaques et dépressifs : il est alors question d'épisodes mixtes ; l'humeur moyenne tend à devenir de plus en plus dépressive et le patient présentera de moins en moins d'épisodes maniaques<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il est noté avec l'évolution une diminution des capacités cognitives. Cette évolution peut être atténuée par un traitement adapté instauré le plus précocement possible. Aucune donnée, à ce jour, n'atteste de cas de guérison spontanée.

Classifications du spectre bipolaire

Fichier:DSM-5 & DSM-IV-TR.jpg
Couverture du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, DSM-5, version originale anglaise, avec son prédécesseur, le DSM-Modèle:IV-TR, version française.

Le spectre des troubles bipolaires s'est élargi en intégrant les tempéraments cyclothymiques et hyperthymiques, les troubles saisonniers, et les formes évolutives brèves. Les différentes catégories de troubles qui appartiennent au spectre bipolaire ne justifient pas les mêmes mesures thérapeutiques et ne présentent pas les mêmes critères de gravité.

L'appellation Modèle:Citation apparaît officiellement en 1980 dans les classifications psychiatriques dans la troisième édition du DSM. Le concept subira des modifications dans les éditions Modèle:IV et Modèle:V. C'est à partir de 1992 que la classification internationale des maladies utilise le terme<ref name="PA17">Modèle:Ouvrage</ref>.

Klerman, en 1981, distingue six catégories de troubles bipolaires : les Modèle:Nobr romains et [[Trouble bipolaire de type II|Modèle:II]], tels qu'ils sont définis classiquement, les Modèle:Nobr romains chez lesquels les états maniaques ou hypomaniaques ont été induits par des traitements médicamenteux, les Modèle:Nobr romains qui correspondent au trouble cyclothymique, les Modèle:Nobr romains qui présentent des antécédents familiaux de troubles bipolaires et les Modèle:Nobr romains qui se caractérisent par des récurrences maniaques. En 1999, Akiskal et Pinto individualisent huit formes différentes, comme un complément du DSM-Modèle:IV mais qui est néanmoins jugé compliqué<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

DSM-Modèle:IV

La classification du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-Modèle:IV) distingue principalement trois types de trouble bipolaire<ref name="DSMIV">Modèle:Ouvrage</ref> :

  • Modèle:Lien : caractérisé par un ou plusieurs épisodes maniaques ou mixtes et des épisodes dépressifs d'intensité variable (le diagnostic peut être posé même en l'absence de trouble dépressif). Une cause organique, iatrogénique ou toxique ne permet pas de retenir ce diagnostic ;
  • Modèle:Lien : défini par l'existence d'un ou plusieurs épisodes hypomaniaques et un ou plusieurs épisodes dépressifs majeurs ;
  • cyclothymie : qui débute souvent à l'adolescence, de nombreuses périodes dépressives modérées ou d'hypomanie, de quelques jours à quelques semaines, sont diagnostiquées. Isolé par Kahlbaum, en 1882, le trouble cyclothymique constitue une forme atténuée de trouble bipolaire.

Une catégorie résiduelle Modèle:Citation est aussi distinguée.

CIM-10

La Classification internationale des maladies (Modèle:Nobr)<ref name="CIM10">Modèle:Ouvrage.</ref> utilise la catégorie Modèle:Citation faisant partie de la classe des troubles de l'humeur (affectifs), mais ne fait pas de distinction entre troubles bipolaires de type I et II, et range la cyclothymie dans les Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les sous-catégories distinguées sont :

  • Trouble affectif bipolaire, épisode actuel hypomaniaque
  • Trouble affectif bipolaire, épisode actuel maniaque sans symptômes psychotiques
  • Trouble affectif bipolaire, épisode actuel maniaque avec symptômes psychotiques
  • Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression légère ou moyenne
  • Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression sévère sans symptômes psychotiques
  • Trouble affectif bipolaire, épisode actuel de dépression sévère avec symptômes psychotiques
  • Trouble affectif bipolaire, épisode actuel mixte
  • Trouble affectif bipolaire, actuellement en rémission
  • Autres troubles affectifs bipolaires
  • Trouble affectif bipolaire, sans précision

DSM-5

Par rapport au DSM-Modèle:IV, le DSM-5 abandonne la catégorie générale de Modèle:Citation qui regroupait les troubles dépressifs et troubles bipolaires pour en faire deux catégories distinctes. Les troubles bipolaires distingués sont<ref>Modèle:Ouvrage</ref> :

  • Modèle:Lien ;
  • Modèle:Lien;
  • trouble cyclothymique ;
  • trouble bipolaire ou apparenté induit par une substance ou un médicament ;
  • trouble bipolaire ou apparenté dû à une autre affection médicale ;
  • autre trouble bipolaire ou apparenté spécifié ;
  • trouble bipolaire ou apparenté non spécifié.

Causes

À l'heure actuelle, on ne connaît toujours pas avec certitude les causes du trouble bipolaire, le modèle biopsychosocial s'applique à ce trouble mettant en avant la notion de vulnérabilité qui s'exprime tant au plan de la génétique qu'à celui de la personnalité, l'environnement jouant le plus souvent un rôle de déclencheur, et d'aggravation des symptômes.

C'est l'interaction de facteurs biologiques et environnementaux qui explique le mieux l'apparition d'un trouble bipolaire<ref>Modèle:Dr (psychiatre, hôpital Vincent Van Gogh, Belgique) Le trouble bipolaire : Le connaître pour mieux le reconnaître, Modèle:Date-.</ref>. Il semble exister une certaine similarité génétique commune entre la schizophrénie et les troubles bipolaires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lichtenstein P, Yip BH, Björk C Modèle:Et al. « Modèle:Langue » Lancet 2009;373:234-239.</ref>, ce qui amène à reconsidérer la distinction entre les deux syndromes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Owen MJ, Craddock N. « Modèle:Langue » Lancet 2009, 373:190-191.</ref>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Craddock N, Owen MJ. « Modèle:Langue » Modèle:Langue 2010, Modèle:Doi.</ref>. Certaines classifications parlent même de continuum entre les deux maladies<ref>Modèle:Article</ref>.

Le modèle du stress précoce sur les états bipolaires persistants a été étudié dans l'hypothèse d'une hyper-adaptabilité, et constituant une réaction de survie ainsi qu'une réponse combat-fuite. Ce modèle aurait pour corrélat une auto-détermination (voir autonomisation) des personnes ayant reçu un diagnostic de troubles bipolaires<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Facteurs génétiques et biologiques

Il apparaît clairement que des facteurs biologiques sont impliqués car il existe des anomalies dans la production et la transmission de substances chimiques cérébrales appelées neurotransmetteurs, ainsi que des anomalies hormonales, notamment du cortisol également impliqué dans le stress. Ces anomalies sont elles-mêmes en lien avec des facteurs génétiques, ce qui explique la prédisposition familiale.

Génétique

L'existence d'une Modèle:Citation génétique vis-à-vis du trouble bipolaire est établie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jones I, Kent L, Craddock N. Modèle:Langue. Modèle:Langue, 2002 : 211-45.</ref>, laquelle est liée à différents gènes<ref name="FI" />. Le risque de présenter un trouble bipolaire si un des parents de premier degré est atteint est de 10 % par rapport à la prévalence de 1 à 2 % dans la population générale<ref name="b">C. Gay « Les troubles bipolaires et autres troubles de l’humeur » L’Encéphale 2008 ;34(S4):130-7.</ref>. La mutation sur plusieurs gènes est corrélée avec le risque de survenue de la maladie : SLC6A4/5-HTT, Modèle:Infobulle, Modèle:Lien, DISC1, DTNBP1, Modèle:Lien, Modèle:Lien, Modèle:Lien et Modèle:Lien<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Szczepankiewicz A. Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2013;9:1573–1582.</ref>. En 2017, on estime que les facteurs génétiques contribuent pour 60 % à l'apparition des troubles bipolaires<ref name="Thibert">Troubles bipolaires : l’hérédité en cause, Cécile Thibert, lefigaro.fr, Modèle:Date-.</ref>. Quand les deux parents sont atteints, l'enfant a un risque sur deux de développer la maladie<ref name="Thibert" />.

Il semble exister une cause génétique commune avec la schizophrénie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Lichtenstein P, Yip BH, Björk C Modèle:Et al. « Modèle:Langue » Lancet 2009;373:234-239.</ref>, les parents et les proches d'individus ayant une schizophrénie ont un risque plus élevé de trouble bipolaire et Modèle:Langue, montre la recherche, ce qui fait poser la question par certains de la réalité de la distinction entre les deux syndromes<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Owen MJ, Craddock N. « Modèle:Langue » Lancet 2009,373:190-1.</ref>.

Anomalies anatomiques

La taille de l'hippocampe du cerveau pourrait également être en cause d'un trouble bipolaire<ref>Modèle:Lien web.</ref> : une taille plus petite de cette structure semble corrélée avec la bipolarité. Il existe aussi certainement un dysfonctionnement neuronal ainsi qu'une perte de neurones dans l'hippocampe des patients souffrant de troubles bipolaires. Ainsi, une étude en spectroscopie protonique par IRM a montré que la concentration en N-acétyl aspartate, un acide aminé présent normalement dans l'hippocampe, est diminuée chez les patients souffrant de troubles bipolaires et s'aggrave avec l'ancienneté du trouble. D'autres anomalies sont retrouvées, en particulier au niveau de la partie antérieure du gyrus cingulaire où il existe un dysfonctionnement dans la régulation des neurones glutamaergiques. Il existe par ailleurs des anomalies morphologiques, notamment du cervelet, retrouvées chez les patients bipolaires ayant fait plusieurs épisodes de trouble de l'humeur. Ainsi, l'étude de Mills Modèle:Et al.<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Neil P. Mills, Melissa P. DelBello, Caleb M. Adler, et Stephen M. Strakowski. « Modèle:Langue » Modèle:Langue 2005;162:1530-3.</ref> compare le volume du cervelet chez des patients bipolaires après un épisode et après plusieurs épisodes de la maladie en IRM et montre que celui-ci est plus petit chez les patients ayant fait plusieurs épisodes. De même, un élargissement ventriculaire est trouvé chez les patients ayant fait plusieurs épisodes maniaques.

Facteurs psychologiques et environnementaux

Le rôle des facteurs psychologiques et environnementaux dans le déclenchement de la maladie et des accès a longtemps été minimisé, cette pathologie étant considérée comme endogène. Les facteurs environnementaux fragilisants sont de mieux en mieux identifiés. Les études génétiques de liaison permettent d'identifier les régions chromosomiques porteuses des gènes probablement impliqués dans cette maladie, en particulier les Modèle:Nobr Modèle:Nobr. Les autres facteurs de risque peuvent concerner des événements précoces de vie, comme le deuil d'un parent, une carence affective ou des agressions sexuelles dans l'enfance. Les études longitudinales montrent qu'avant le déclenchement de la maladie, il existe des déficits cognitifs localisés, touchant notamment la fonction visuospatiale (ou visiospatiale). Ces déficits cognitifs renvoient probablement à des anomalies neurodéveloppementales en rapport avec les facteurs de risque génétiques. Les études de neuro-imagerie fonctionnelle montrent des dysfonctions lors de l'exécution de tâches cognitives touchant notamment le circuit frontostriatal.

La maltraitance infantile est décrite comme un facteur de risque de déclencher la maladie, mais aussi comme étant associée à un pronostic moins bon avec des épisodes plus sévères et plus longs, un début de la maladie plus précoce, une augmentation du risque d'abus de substance et de suicide<ref name=":7">Modèle:Article</ref>.

Au cours de la vie, il existe d'autres facteurs précipitants tels que : les événements pénibles de vie (difficultés conjugales, problème professionnel ou financier…) et les périodes d'anxiété ou de stress répétées (surmenage professionnel, manque de sommeil, non-respect des rythmes biologiques propres). À l'inverse, un environnement familial ou social niant la réalité de troubles ou stigmatisant toute variation de l'humeur aura pour conséquence un déni de la maladie qui ne peut qu'entraîner un retard dans la prise en charge et une exposition accrue aux risques de la bipolarité.

L'influence des événements de vie tendrait à décroître en fonction du nombre de récidives car la succession d'épisodes provoque une sensibilisation, c'est-à-dire une vulnérabilité biologique croissante vis-à-vis des événements déclenchants ou précipitants<ref name="b" />.

Une corrélation a été mise en évidence entre la résidence en milieu urbain et l'augmentation du taux de trouble bipolaire. Cette association est moins fortement démontrée que dans la schizophrénie, mais une étude de cohorte a révélé que la vie en environnement urbain est fortement associée avec l'incidence de trouble bipolaire avec symptôme psychotique et non sans symptôme psychotique. Cela pourrait suggérer que l'augmentation du risque concerne plus les symptômes psychotiques que le trouble bipolaire en soi<ref name=":7" />,<ref>Modèle:Article</ref>.

D'autres facteurs environnementaux sont à l'étude, notamment l'alimentation. En 2018, une étude établit un lien entre consommation de viandes traitées aux nitrates et déclenchement d'épisodes maniaques<ref>Modèle:Article.</ref>.

Perturbation des rythmes

Sur un plan théorique, une succession causale peut être décrite : les événements de vie sont à l'origine de dérèglement des rythmes sociaux, générateurs de perturbations des rythmes biologiques, qui entraînent elles-mêmes les récurrences dépressives et maniaques. Dans la conceptualisation de l'évolution des accès thymiques du trouble bipolaire selon le modèle cognitivo-comportemental<ref>Monica Ramirez Basco, Le trouble bipolaire - Manuel d’exercices pour une meilleure qualité de vie, Socrate Éditions Promarex 2008.</ref>, on envisage les épisodes de décompensation de l'humeur comme le début d'un cercle vicieux qui provient des modifications des pensées et des émotions générées par le changement d'humeur et qui vont entraîner des changements des comportements ; ces altérations ne vont pas tarder à dégrader le fonctionnement habituel de l'individu et à générer des problèmes psychosociaux qui eux-mêmes vont créer du stress et des conséquences sur le sommeil (entre autres) participant ainsi à intensifier en boucles les symptômes déjà présents ou précipitant un nouvel accès ultérieur.

Il est établi que les perturbations des rythmes sociaux, conséquences d'événements plus ou moins sévères, favorisent le risque de récidives de troubles thymiques. Les données de la littérature concernent essentiellement le sommeil. Elles portent sur la privation de sommeil et l'induction de manie<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Wehr TA, Sachs DA, Rosenthal NE. « Modèle:Langue » Modèle:Langue 1987;144:210-4.</ref>, sur les manies induites par des voyages Ouest-Est<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Jauhar P, Weller MPL. « Modèle:Langue » Modèle:Langue 1982;140:231-5.</ref>, sur les manies induites par des perturbations des rythmes sociaux<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Malkoff-Schwartz S, Frank E, Anderson B. Modèle:Et al. « Modèle:Langue » Modèle:Langue 1998;55:702-7.</ref>. La privation de sommeil est réputée pour avoir des propriétés antidépressives et peut donc provoquer une rechute car les bipolaires privés d'une nuit de sommeil sont en effet sujets à des décompensations maniaques<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}TA. Wehr « Modèle:Langue » JAMA 1992;267(4):548-51.</ref>. Le « déphasage » qui peut exister entre les rythmes sociaux et les rythmes biologiques constitue aussi une cause de récidive.

Facteurs prénatals et périnatals

Une étude de 2018 suggère qu'un faible niveau d'hormone thyroïdienne thyroxine chez la mère durant la grossesse serait associé avec un risque plus élevé de trouble bipolaire psychotique pour l'enfant à naître<ref>Modèle:Article</ref>. Des études suggèrent que l'infection par la grippe de la mère durant la grossesse serait associé avec un risque plus élevé pour l'enfant de développer un trouble bipolaire<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Les auteurs d'une revue de la littérature scientifique de 2018 considèrent qu'il y a un fort niveau de preuve concernant l'association entre l'infection chez la mère (sérologie positive) par Toxoplasma gondii (agent de la toxoplasmose) et l'augmentation du risque pour l'enfant de développer un trouble bipolaire<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Sutterland, AL, Fond, G, Kuin, A. Beyond the association. Toxoplasma gondii in schizophrenia, bipolar disorder, and addiction: systematic review and meta-analysis. Acta Psychiatr Scand 2015; 132: 161–179.</ref>,<ref>De Barros, JL, Barbosa, IG, Salem, H. Is there any association between Toxoplasma gondii infection and bipolar disorder? A systematic review and meta-analysis. J Affect Disord 2017; 209: 59–65.</ref>.

Facteurs relatifs aux drogues et médicaments

Les médicaments notamment les antidépresseurs, les corticoïdes ou anti-paludéens peuvent déclencher des épisodes hypomaniaques ou maniaques. Sont également évoqués comme facteurs déclenchant des troubles bipolaires les drogues comme le cannabis, la cocaïne et les amphétamines (ecstasy) qui faciliteraient la survenue d'épisodes d'excitation ou de dépression<ref name="Gay2013" />.

En 2017, les études établissent qu'entre « un tiers et la moitié des jeunes patients qui entrent dans la maladie sont des consommateurs réguliers de cannabis ou d'alcool »<ref name="Thibert" />.

Cannabis

Une revue de la littérature datée de 2015 suggère que l'utilisation du cannabis est associée avec un risque augmenté par 3 de développer un nouvel épisode maniaque chez les patients bipolaires<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il est suspecté que la consommation de cannabis est un facteur de risque indépendant dans le déclenchement du trouble bipolaire, une étude rétrospective de 2017 rapporte un facteur de risque augmenté de 2.2 fois de déclarer un épisode hypomaniaque chez les participants consommant du cannabis au moins 2-3 fois par semaine<ref>Modèle:Article</ref>. Le rôle du cannabis est par ailleurs établi dans le déclenchement de la schizophrénie.

Traitements

Le mécanisme des troubles bipolaires est mal connu. Les causes sont multiples, probablement biologiques, psychologiques et environnementales. La prise en charge est complexe, et se fait sur plusieurs plans : hygiène de vie, traitement médicamenteux, psychothérapie, aménagement de l'environnement. Des cas sévères peuvent inclure généralement de sévères épisodes maniaques impliquant un comportement dangereux du patient ou des épisodes dépressifs impliquant des idées suicidaires. Il existe des problèmes sociaux tels que la stigmatisation, les stéréotypes et préjugés à l'encontre des individus atteints de trouble bipolaire<ref name="Stigma and Bipolar Disorder">Modèle:Lien web</ref>. Les troubles bipolaires peuvent donner lieu à la reconnaissance du handicap. Il est alors question de handicap psychique<ref>Sébastien Muller, Comprendre le handicap psychique, éléments théoriques et analyses de cas, Éditions Champ Social, 2011</ref>.

Médicaments

Fichier:Sodium-valproate-2D-skeletal.png
Valproate de sodium est un stabilisateur de l'humeur répandu.

La base du traitement médicamenteux des troubles de l'humeur sont des médicaments nommés « normothymiques » ou « thymorégulateurs » : les sels de lithium, les anticonvulsivants (anti-épileptiques) tels que le valproate (médicament Depakote : divalproate de sodium), la carbamazépine (médicament Tegrétol) et la lamotrigine. Leurs mécanismes d'action semblent opérer différemment. Leur indication principale est leur effet anti-manie puis de prévention des rechutes.

Aujourd'huiModèle:Quand, on tend à utiliser moins fréquemment le lithium, en raison des contraintes de ce médicament (nécessité de faire un bilan sanguin et des prises de sang pour ajuster la dose, et de surveiller le taux de lithium dans le sang, la dose efficace étant très proche de la dose toxique). Les psychiatres en France tendent de plus en plus souvent aujourd'hui à prescrire des neuroleptiques, qui font office de thymorégulateurs. Cela peut être l'olanzapine (médicament Zyprexa mis sur le marché en France en 1996<ref>Modèle:Lien web Modèle:Pdf</ref>), l'aripiprazole (médicament Abilify mis sur le marché en 2004<ref>Modèle:Lien web Modèle:Pdf</ref>) ou encore la quétiapine (spécialité Xeroquel, ou Seroquel, selon les pays, mise sur le marché en France en 2011<ref>Modèle:Lien web</ref>). La pression des firmes s'explique par le fait que ces médicaments, sous brevet, coûtent plus de Modèle:Nobr la boîte de Modèle:Nobr, tandis que le lithium, passé dans le domaine public, coûte très peu cher<ref>Modèle:Lien web</ref>. Toutefois, ces antipsychotiques sont utilisés avec efficacité dans les phases aiguës, et aussi en prévention, mais avec des risques d'effets secondaires<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Plusieurs régulateurs d'humeur peuvent être prescrits simultanément, jamais en première intention. Ils se dosent tous dans le sang et un contrôle sanguin est nécessaire. Selon chaque molécule et du fait des effets secondaires très importants, d'autres constantes biologiques peuvent être surveillées. Par exemple, l'aripiprazole et l'olanzapine favorisent une prise de poids, l'olanzapine, cependant, favorise le diabète, tandis que la quétiapine favorise les deux. De nombreux procès sont en cours à ce sujet aux États-Unis, avec la preuve apportée par les parties civiles que le fabricant a sciemment caché ces informations<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>,<ref name="BloombergNewsSeroquelDiabetes">Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Article</ref>. Le lithium peut affecter la thyroïde.

Un certain nombre de principes thérapeutiques sont à respecterModèle:Refins,Modèle:Refins. Prescrire un thymorégulateur quelle que soit la phase de la maladie et utiliser en première intention un produit dont l'efficacité a été bien démontrée avec les posologies les plus faibles possibles ; privilégier une monothérapie ainsi qu'une prise quotidienne unique, afin d'optimiser la compliance, et réévaluer le choix du thymorégulateur en cas de mauvais suivi ; proscrire les antidépresseurs dans les états mixtes et limiter l'usage des antidépresseurs tricycliques dans les troubles bipolaires ; utiliser une stratégie thérapeutique en plusieurs phases afin d'adapter le traitement à l'état du patient et maintenir le traitement prophylactique le plus longtemps possible. Actuellement, le principe communément admis est que tout patient bipolaire doit bénéficier d'un traitement thymorégulateur.

Pour le traitement médicamenteux des dépressions bipolaires, la prescription d'antidépresseurs en monothérapie aggrave incontestablement le pronostic du trouble bipolaire en induisant des virages maniaques, des épisodes mixtes, des cycles rapides, et en favorisant la résistance au traitement; certaines études montrent que les antidépresseurs peuvent, même en présence de thymorégulateurs, amener à une aggravation des cycles de l'humeur<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il demeure toutefois un certain flou à ce sujet, les avis scientifiques restant partagés<ref>Modèle:Lien web</ref>. Un tiers des patients bipolaires présentent des virages maniaques ou hypomaniaques sous antidépresseurs. L'objectif du traitement antidépresseur est la rémission de l'épisode dépressif, mais présente toujours ce risque d'induire un virage maniaque. Ce risque est plus faible si le patient est déjà sous thymorégulateur. L'option idéale en première intention pour la dépression bipolaire serait de prescrire ou d'adapter la posologie d'un stabilisateur d'humeur, mais en pratique lorsqu'ils sont utilisés seuls, les thymorégulateurs n'ont pas toujours une efficacité suffisante<ref name="a"/>. Ils peuvent être brefs et résolutifs (BP-Modèle:II, BP-Modèle:III), mais ils peuvent aussi devenir incontrôlables (BP-Modèle:Rom-maj). En pratique, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont plus prescrits dans ce contexte car ils ont moins de risque d'induire des virages de l'humeur. Malgré tout, eux aussi sont suspectés de déstabiliser les patients lors d'un usage à long terme ; mais là aussi les avis scientifiques sont partagés et probablement sous l'influence plus ou moins directe des laboratoires, selon qu'ils produisent plutôt des antidépresseurs ou des antipsychotiques atypiques<ref>Modèle:Lien web</ref>. Les recommandations américaines conseillent d'arrêter le traitement antidépresseur dans les six mois qui suivent la rémission de l'épisode dépressif, afin de diminuer le risque. Les recommandations du NICE<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} O’Dowd A. Modèle:Langue BMJ 29 juillet 2006;333(7561):220.</ref> concernant le traitement des épisodes mixtes sont les mêmes que pour les épisodes maniaques sans préférence pour un traitement particulier. Il est par contre bien stipulé qu'il ne faut pas prescrire d'antidépresseur et que ces états nécessitent une surveillance étroite du fait du risque suicidaire.

Compte tenu de tous ces facteurs de risques : une vigilance et une surveillance clinique minutieuse sont indispensables et ce n'est malheureusement pas encore l'habitude en France. Une dépression bipolaire n'est pas une dépression unipolaire, ni une dépression nerveuse comme les autres. Les antidépresseurs dans la dépression bipolaire ne sont généralement justifiés qu'en cas de dépressions d'intensité sévère et toujours en association avec un thymorégulateur. Pour plus d'éléments concernant les antidépresseurs<ref>Modèle:Lien web.</ref>, et plus globalement les traitements du trouble bipolaire, l'étude américaine STEP-BD fait référence<ref>http://www.nimh.nih.gov/trials/practical/step-bd/index.shtml</ref>. Il convient donc en premier lieu d'optimiser le traitement thymorégulateur en réalisant des dosages sanguins et en ajustant au mieux les taux thérapeutiques vers les limites supérieures préconisées, à condition que cela n'induise pas d'effets indésirables. Le recours si nécessaire, dans un deuxième temps, à un second traitement thymorégulateur visera à retrouver la normothymie tout en protégeant le patient contre un risque de déstabilisation de l'humeur. Les neuroleptiques sont utilisés dans le traitement de la phase aiguë ou dans un épisode mixte. L'objectif principal est d'obtenir le contrôle rapide des symptômes (impulsivité, agitation, agressivitéModèle:Etc.) de manière à éviter que le sujet ne se mette en danger, et à ce qu'il retrouve rapidement un fonctionnement psychosocial de bonne qualité.

Une étude Britannique de 2017 a comparé les médicaments de première ligne pour le trouble bipolaire en mono-traitement (traitement seul) afin d'évaluer le taux d'échec . Cette étude était basée sur plus de Modèle:Nb grâce aux dossiers de santé électroniques disponibles . Les médicaments en comparaison étaient : Le Lithium, l'Olanzapine, la Quétiapine et le Valproate. Les résultats ont confirmé que le traitement sous Lithium en mono-traitement avait un taux d'échec nettement inférieur, sans ajout complémentaire d'un autre médicament, que les autres médicaments (plus de 2 ans face à 1 an maximum) . Il a cependant été confirmé que pour stabiliser définitivement la personne bipolaire, il convenait d'associer antipsychotique et thymorégulateurModèle:Référence à confirmer<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Quoi qu'on puisse dire sur la dangerosité du Lithium ou sa marge thérapeutique, ce traitement est l'un des rares a diminuer significativement le risque de suicide, de rechute et de réhospitalisation, et il est également utile pour les phases dépressives (et non uniquement les phases maniaques<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>).

Électroconvulsivothérapie

L'électroconvulsivothérapie est utilisée avec une efficacité démontrée<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, à la fois en cas de dépression, d'état maniaque, ou d'état mixte, sévères et/ou résistants aux médicaments<ref>Modèle:Article : Modèle:Citation étrangère</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Un certain nombre d'effets secondaires cognitifs sont constatés avec ce traitement : un état confusionnel durant quelques heures, et des troubles de la mémoire pouvant être plus durables et persistants<ref>Modèle:Article</ref>.

Le psychiatre Marc Masson écrit en 2018 dans Les troubles bipolaires de la collection « Que sais-je ? » : Modèle:Citation<ref>« Chapitre IV. Comment soigne-t-on les troubles bipolaires ? », dans : Marc Masson, Les troubles bipolaires. Paris, Presses universitaires de France, Modèle:Coll., 2018, p. 86-96.</ref>.

La sismothérapie peut, tout comme les antidépresseurs, provoquer des états maniaques, hypomaniaques et mixtes. Le DSM-IV-TR (version 4 révisée du Manuel Diagnostic et Statistique des troubles mentaux) a cité la sismothérapie comme exemple de tels épisodes induits, dans le trouble de l'humeur induit par une substance, ainsi que dans le diagnostic différentiel des épisodes maniaques, hypomaniaques et mixtes<ref>Modèle:Lien web</ref>. Leur potentiel accélérateur dans le virage de l'humeur a été cité par le psychiatre Raphaël Gaillard<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Psychothérapie et psychoéducation

Parallèlement aux traitements psychotropes, il peut être proposé de nouvelles approches de traitements psychothérapiques : mesures psychoéducatives ; thérapies interpersonnelles basées sur les rythmes sociaux (IPSRT) ; ainsi que les thérapies cognitivo-comportementales et des thérapies centrées sur la famille. Ces thérapies permettent de limiter l'impact fonctionnel de la maladie, car même si la maladie peut être bien contrôlée par les traitements médicamenteux, il est difficile de supprimer l'ensemble de ses effets tant les bouleversements dans la sphère sociale, familiale, professionnelle et psychologique sont importants. Le psychiatre Maurice Bazot souligne qu'une psychothérapie peut être Modèle:Citation<ref name="universalis"/>.

Les mesures psychoéducatives font partie avec les thérapies cognitivo-comportementales, des traitements psychologiques les mieux documentés et pour lesquels il existe un niveau de preuve d'efficacité élevé. Les bénéfices de cette approche complémentaire sont multiples : reconnaissance précoce des symptômes qui annoncent une récidive, amélioration de la qualité de l'observance, meilleure gestion de la vie sociale, professionnelle et affective, contrôle des facteurs déclenchants et précipitants, respect des règles d'hygiène de vie… Sont objectivés également une diminution du nombre de récidives et de rechutes, une diminution de la durée d'hospitalisation, un meilleur équilibre de la vie familiale, une amélioration de la qualité de vie<ref>Place des mesures psychoéducatives dans la prise en charge des troubles bipolaires C. Gay, H. Cuche - L’encéphale - Modèle:Vol. - no 4 - C2 - août 2006.</ref>. Le traitement préventif, par exemple dans le cadre de la psychoéducation, a pour objectifs d'évaluer les rythmes sociaux du sujet, de limiter les répercussions des événements, de limiter les situations d'excitation en limitant les stimulations et de rétablir une stabilité des rythmes sociaux. Ces techniques psychothérapiques doivent être mises en œuvre dès l'identification des événements perturbateurs, afin de prévenir les altérations des rythmes sociaux ou du sommeil<ref>Environnement social et rythmes sociaux, C. Gay, L’Encéphale, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, janvier 2009</ref>.

Une démarche analytique peut aussi être envisagée selon les patients, en dehors des périodes de crise, et lorsque les troubles sont contrôlés grâce au traitement médicamenteux<ref>Modèle:Ouvrage</ref>

L'accompagnement est aussi très important, les proches sont souvent désemparés devant un individu bipolaire. Mais leur présence est un facteur de la réussite de l'amélioration de l'état physique et psychologique du malade<ref>Ouvrage collectif, dir. Marion Leboyer, Troubles bipolaires : pratiques, recherches et perspectives, John Libbey Eurotext, 2005 Modèle:ISBN</ref>,<ref>J. Thuile, C. Even, J.D. Guelfi, Traitement pharmacologique des dépressions bipolaires, 2006 Modèle:Lire en ligne</ref>.

En France à Paris, des séances de psychoéducation sont proposées à l'hôpital Sainte-Anne. L'hôpital Albert-Chenevier de Créteil en propose aussi. L'association Argos 2001<ref name="argos">Modèle:Article</ref> organise des conférences assurées par des médecins ou des psychologues le Modèle:4e du mois à Paris dans le [[14e arrondissement de Paris|Modèle:14e]].

À Liège, en Belgique, de telles séances existent à Cointe, à l'hôpital psychiatrique Le Petit Bourgogne.

Par ailleurs, diverses associations d'entraide ont été créées.

Vivre avec un trouble du spectre bipolaire

Recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS)

En 2010, dans un guide à destination des patients souffrant de trouble bipolaire, l'HAS donne les recommandations suivantes<ref name=":3">Modèle:Article</ref> : Modèle:Citation bloc

L'HAS recommande aux patients de s'informer sur les traitements et la maladie, de poser leurs questions aux soignants, de prendre contact avec les associations de patients et de familles de patients, et d'apprendre comment trouver de l'aide en cas d'urgence<ref name=":3" />.

Au regard du traitement, l'HAS recommande de suivre les prescriptions et conseils du médecin, de ne pas arrêter le traitement sans avoir consulté son médecin au préalable, et de reporter les effets indésirables à son médecin<ref name=":3" />.

L'essentiel du suivi consiste à venir consulter son médecin traitant et/ou spécialiste régulièrement, surveiller les effets du traitement, alerter les soignants en cas d'aggravation de la maladie ou de difficultés à supporter le traitement, et de ne pas hésiter à parler de sa maladie à son entourage<ref name=":3" />.

Trouble bipolaire et grossesse

Il est recommandé de planifier sa grossesse en collaboration et avec les conseils de son médecin, de préférence lors d'une période de stabilité<ref name=":5" />. Un épisode maniaque ou dépressif peut perturber la grossesse (complications obstétricales) ou la relation mère-enfant<ref name=":5" />. Il existe également des contre indications dans les traitements, notamment l'acide valproïque (valproate)<ref>Modèle:Article</ref> et d'autres antiépileptiques qui sont interdits durant une grossesse car ils entraînent un risque de graves malformations du fœtus<ref name=":5">Modèle:Lien web</ref>.

La place de l'entourage

L'entourage du patient Modèle:Incise peut aussi souffrir de la maladie du proche. Ils sont directement confrontés à la souffrance du patient et parfois à des sentiments de découragement et de résignation<ref name=":6" />. Lors des périodes de dépression, l'entourage est mis à contribution pour assurer une partie des tâches que le patient n'est plus en mesure d'effectuer<ref name=":6" />. Lors des périodes hautes, l'entourage peut manifester de la patience, de la diplomatie et de la compréhension pour tenter de maintenir l'équilibre familial<ref name=":6" />. Ces périodes peuvent être stressantes pour l'entourage qui, durant les périodes intercritiques, vit dans la crainte d'une rechute<ref name=":6">Modèle:Ouvrage</ref>.

En fonction de la gravité du trouble, il arrive que l'entourage fasse passer les besoins du patient avant les siens<ref name=":62">Modèle:Ouvrage</ref>. Cette situation peut déstabiliser l'entourage et l'équilibre familial. Pour faciliter la restauration de l'équilibre familial et prendre suffisamment de distance avec la situation, les proches peuvent solliciter une aide extérieure, par exemple un soignant ou chercher un soutien psychologique pour eux-mêmes<ref name=":62" />.

L'entourage du patient atteint de trouble bipolaire en tentant d'appréhender le trouble peut manifester un éventail de réactions qui va du déni de la maladie et de son impact sur la santé du patient, à l'impression que la maladie se manifeste dans la plupart des actions du patient<ref name=":62" />. Pour mieux comprendre la maladie, les proches peuvent participer à des séances de psychoéducation<ref name=":02">Modèle:Lien web</ref>. Certaines études suggèrent que les interventions familiales pourraient réduire les risques de rechute et d'hospitalisation<ref name=":02" />.

Rétablissement en santé mentale

Modèle:Article détaillé Le rétablissement en santé mentale décrit un processus individuel et collectif d'autonomisation et d'empowerment de personnes expérimentant des états extrêmes qualifiés par la nomenclature en vigueur de troubles psychiatriques sévères (dépression sévère, troubles schizophréniques, certains troubles bipolaires). Le rétablissement incarne le renoncement au modèle médical en venant remplacer la notion de guérison. Il illustre l'exigence de prise en compte du point de vue du sujet, « en première personne », subjectif et existentiel.

Prévalence

Fichier:Bipolar disorder world map - DALY - WHO2002.svg
Espérance de vie corrigée de l'incapacité pour les troubles bipolaires sur Modèle:Nombre en 2002 Modèle:Colonnes

Selon les auteurs, le trouble bipolaire a une prévalence de 0,2 (Canada) à 5,1 % (Hongrie) de la population<ref name="Slama">Modèle:Article</ref>. Dans une étude de 2007, la prévalence vie-entière était de 2,4 % de la population des États-Unis pour le trouble bipolaire non spécifié, contre 1 % pour le trouble bipolaire Modèle:Rom-maj et 1,1 % pour le trouble bipolaire Modèle:II<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Merikangas KR Modèle:Et al. « Modèle:Langue ». Modèle:Langue. May 2007; 64.</ref>, soit un total de 4,5 % de la population.

Aux États-Unis, la prévalence chez le jeune de moins de Modèle:Nobr aurait été multipliée par 40 entre 1994 et 2003 et par un peu moins de 2 durant la même période chez l'adulte<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Moreno C, Laje G, Blanco C, Jiang H, Schmidt AB, Olfson M, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2007;64:1032-1039.</ref>. Les raisons de cette augmentation ne sont pas claires. Il est possible que ce diagnostic soit porté parfois en excès<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Zimmerman M, Ruggero CJ, Chelminski I, Young D, Modèle:Langue, Modèle:Langue, 2008:e1-e6;pii:ej07m03888.</ref>, les critères n'étant pas rigoureusement respectés. En France, la prévalence est de 1 % de la population, 2 % entrant dans le spectre de la bipolarité (spectre de trouble de l'humeur allant depuis la cyclothymie jusqu'aux troubles polaires les plus graves<ref>Modèle:Article</ref>).

En Amérique, en Asie et en Europe, la prévalence des troubles bipolaires est globalement estimée de 1 à 2 % de la population<ref name="orpha"/>,<ref name="merikangas2011">Modèle:Lien PMID</ref>.

Le trouble bipolaire touche autant les hommes que les femmes<ref name="QSJ-17"/>, quels que soient leur origine socioculturelle ou leurs niveaux socio-économiques. Cependant, il y aurait plus d'épisodes dépressifs chez la femme et plus d'épisodes maniaques chez l'homme<ref>Christine Mirabel-Sarron, Isabelle Leygnac-Solignac, Les troubles bipolaires : de la cyclotymie au syndrome maniaco-dépressif, Dunod, 2009 Modèle:ISBN</ref>,<ref name="QSJ-17"/>.

Populations spécifiques

Enfance

D'une manière générale, le trouble bipolaire chez l'enfant n'a pas été reconnu durant la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Les chances de reconnaître ce trouble chez l'enfant ont diminué tandis que le critère du DSM s'installe durant la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="pmid17195735">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>. Lorsque l'âge adulte est atteint, le trouble bipolaire se caractérise par des épisodes cachés de dépression et de manie sans symptomatologie précise ; chez les enfants et adolescents, des changements rapides d'humeur ou des symptômes chroniques sont normaux<ref name="pmid17716034" />. Le trouble bipolaire pédiatrique se développe habituellement, à la place de la manie euphorique, par des excès de colère, d'irritabilité et de psychose, ce qui est moins commun chez les adultes<ref name="pmid17195735" />,<ref name="pmid17716034" />.

Fichier:Lithium carbonate.jpg
Le carbonate de lithium est le seul traitement approuvé contre le trouble bipolaire chez l'enfant.

Le trouble bipolaire chez l'enfant et le préadolescent est le plus souvent de type cyclothymique<ref name=":0">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Le diagnostic du Modèle:Lien est controversé<ref name="pmid17716034" />. Cependant, le fait que les symptômes typiques aient des conséquences négatives chez les mineurs qui en souffrent n'est pas actuellement en débat<ref name="pmid17195735" />. Le débat principal se centre sur les différents symptômes du trouble bipolaire diagnostiqué chez l'enfant et du trouble bipolaire diagnostiqué chez l'adulte<ref name="pmid17195735" />, ainsi que sur la question concernant le critère diagnostique — si celui de l'adulte peut être appliqué chez l'enfant<ref name="pmid17716034" />. Selon le diagnostic chez l'enfant, certains experts recommandent de suivre les critères du DSM<ref name="pmid17716034" />. D'autres pensent que ces critères ne séparent pas correctement le trouble bipolaire de l'enfant des autres troubles comme le trouble du déficit de l'attention<ref name="pmid17716034" />. D'autres encore expliquent que ce qui différencie le trouble bipolaire chez l'enfant est l'irritabilité<ref name="pmid17716034" />. L'AACAP encourage la première stratégie<ref name="pmid17195735" />,<ref name="pmid17716034" />.

Les traitements impliquent les médicaments et la psychothérapie<ref name="pmid17716034">Modèle:Article.</ref>. Une prescription de médicaments implique habituellement des stabilisateurs de l'humeur et des antipsychotiques atypiques<ref name="pmid17716034" />. Le traitement de première instance est la psychoéducation de l'enfant et de sa famille<ref name=":0" />.

Durant la vieillesse

Pour 90 % des patients, la maladie s'est déclarée avant 50 ans<ref name="QSJ-17"/>. Il existe peu d'informations concernant le trouble bipolaire durant la vieillesse. Il semblerait devenir moins répandu avec l'âge, mais il existe néanmoins. Il n'existe aucune différence de trouble bipolaire survenant à un jeune âge et à un âge avancé<ref name="pmid15383127">Modèle:Article.</ref>. Durant la vieillesse, le traitement contre le trouble bipolaire peut se compliquer par la présence d'une démence ou par les effets secondaires de médicaments soignant une condition autre que le trouble bipolaire<ref>Modèle:Article.</ref>.

Comorbidité

Le diagnostic et le traitement précoces du trouble bipolaire permettent d'éviter les troubles qui lui sont souvent associés (comorbidité). Elle est importante et doit être prise en compte au même titre que le trouble bipolaire. L'association avec un autre trouble psychologique psychiatrique est importante, elle concerne 60 % des patients bipolaires traités dont un tiers des sujets de Modèle:Nobr romainsModèle:Refins.

Elle concerne essentiellement :

  • les troubles anxieux Modèle:Référence souhaitée : la prévalence sur la vie entière des troubles anxieux est d'environ un patient bipolaire sur deux<ref>Henry, 2003 ; Perlis 2005</ref>. Ils sont en particulier associés avec un jeune âge de début, une plus forte tendance à faire des tentatives de suicideModèle:Référence souhaitée. La prévalence des troubles anxieux comorbides au trouble bipolaire a fait l'objet de nombreuses études, aboutissant à des pourcentages très différents d'une étude à l'autre :
    1. Le trouble anxieux généralisé (TAG), 10 % à 20 %
    2. Le trouble panique avec ou sans agoraphobie, 10 % à 20 %
    3. La phobie sociale, 5 % à 15 %
    4. La phobie spécifique (claustrophobie, phobie des hauteurs, des transports, etc.), 5 % à 15 %
    5. Le trouble obsessionnel-compulsif, moins de 10 %
  • les addictions dont la fréquence chez les sujets souffrant de troubles bipolaires est Modèle:Nombre supérieure à celle d'un sujet dans la population générale<ref>(Rouillon, 1997)</ref>, et les abus de substance avec ou sans addiction :
    1. Le syndrome d'abus d'alcool, en tête avec une prévalence de 42 %, est retrouvé surtout dans les phases dépressives. Une étude récente estime ce risque à 30 % pour les femmes et 50 % pour les hommes souffrant de trouble bipolaireModèle:Refnec, . Comme le syndrome d'abus/dépendance à l'alcool est beaucoup plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, le fait d'être bipolaire multiplie par 7,5 le risque pour une femme d'avoir un diagnostic d'abus/dépendance à l'alcool, pour seulement un facteur multiplicatif de 2,75 pour les hommes. Il est utile de rappeler que devant tout alcoolisme, il faut chercher un trouble bipolaire, et ce surtout chez les femmes.
    2. La consommation de cannabis s'élève à 16 %Modèle:Refins.
  • les troubles de la personnalité sont associés à environ 30 % des sujets bipolaires<ref>(Colom, 2006)</ref>. Les troubles de la personnalité le plus souvent associés au trouble bipolaire sont : personnalité borderline (41 %), personnalité narcissique (20,5 %), personnalité dépendante (12,8 %), personnalité histrionique (10,3 %)Modèle:Refins ;
  • une inadaptation des traitements est également constatée par l'emploi inadapté des neuroleptiques et surtout des antidépresseurs, absence de thymorégulateur ou prescription de médicaments incompatibles. Le refus du traitement ou son observance irrégulière est aussi une dérive très fréquente, encouragée par la nostalgie des phases de (hypo)manie ;
  • les individus ayant subi plusieurs cycles de la maladie restent hypersensibles et voient leur seuil de déclenchement du trouble abaissé (théorie du kindling). Une stricte hygiène de vie est recommandée. Il existe aussi des comorbidités somatiques comme le surpoids et l'obésité, la contamination par VIH, le diabète et les affections endocriniennes, ainsi que les maladies cardiovasculaires ;
  • le surpoids concerne 58 % des patients bipolairesModèle:Refnec. Différentes causes ont été évoquées : l'implication des médicaments thymorégulateurs et plus particulièrement les antipsychotiques. La prise de poids est à surveiller lors de long traitement, car ce facteur peut suffire à lui seul à décider le patient d'arrêter le traitement, ou encore provoquer une mauvaise observation du traitement. En effet, le surpoids est à lui tout seul une source de problème. En plus de problèmes liés à la dégradation de l'image de soi, il peut entraîner des risques notamment tels que : diabète de type 2, affection cardiovasculaire ou rhumatismale, hypertriglycéridémie ;
  • Modèle:Lesquelles menées depuis 1990Modèle:Refnec montrent une prévalence quatre fois supérieure chez les individus souffrant de troubles bipolaires, en comparaison à la population générale, de contracter le VIH. Cela semblerait s'expliquer par la désinhibition face au danger dans les phases maniaques et hypomaniaques, et/ou la consommation de drogues et d'alcool ;
  • certaines étudesModèle:Lesquelles conduites chez les patients bipolaires hospitalisés estiment la prévalence du diabète de Modèle:Nobr romains chez les patients souffrant de troubles bipolaires à près de 10 %, alors qu'elle n'est que de 3 % à 4 % dans la population générale. Les maladies cardiovasculaires sont elles aussi plus fréquentes chez les bipolaires et cela peut être mis en relation avec le risque relativement plus grand chez ces patients de développer diabète et surpoids, de présenter un trouble anxieux ou de mal respecter les règles d'hygiène de vie (consommation d'alcool notamment). La comorbidité psychiatrique modifie l'expression et le cours évolutif du trouble bipolaire.

Mortalité

Suicide

Le trouble bipolaire est la pathologie psychiatrique associée au plus fort risque de décès par suicide. Le risque suicidaire est trente fois supérieur à celui de la population générale et 15 à 19 % des patients atteints de cette maladie « réussissent » leur suicide<ref>Sami-Paul Tawl, Le miroir de Janus, Modèle:P.</ref>. Les chiffres du taux de mort par suicide pourraient être surestimés, d'autres auteurs (Goodwin et Jamison en 2007) évoquent un chiffre très légèrement supérieur à 5 %, cette baisse constatée depuis les années 1990 pourrait être due à une meilleure sensibilisation des professionnels de santé, des progrès dans le diagnostic, l'emploi de thérapeutiques adaptés et à l'élargissement du spectre des troubles bipolaires<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Les chiffres concernant la cyclothymie ne sont pas connus. À cette mortalité par suicide, vient s'ajouter la mortalité liée à de nombreux autres facteurs : comorbidités somatiques, alcoolisme, mauvaise hygiène de vie, diabète, affections iatrogènes (effets secondaires des médicaments).

Addictions

Les comorbidités addictives sont fréquentes chez les personnes souffrant de troubles bipolaires, elles aggravent le pronostic de la maladie et rendent plus difficile l'accompagnement thérapeutique. Le travail en binôme des équipes psychiatriques et addictologiques est alors un axe majeur à développer dans les parcours de soin<ref>site santementale.fr, présentation de l'article "Troubles polaires et addiction, consulté le 14 août 2019</ref>.

Du fait des addictions diverses et des troubles du comportement pouvant entraîner des accidents, il semble qu'un individu bipolaire non traité ait en moyenne une espérance de vie inférieure de vingt ans à l'espérance de vie de la population générale. Des chercheurs ont également constaté que la plus grande partie des décès précoces est due à des affections médicales.

Autres facteurs

Selon différentes études<ref>Site psychomedia.qc.ca, article "Le trouble bipolaire lié à un risque accru de décès précoce dû à des maladies", consulté le 14 août 2019</ref> :Modèle:Début citation blocle trouble bipolaire peut mettre un stress sur le système immunitaire et l'axe hypothalamo-pituitaire, un système qui contrôle plusieurs processus de l'organisme. Il élève aussi l'activité du système nerveux sympathique responsable de la réponse de l'organisme au stress.Modèle:Fin citation bloc

Associations d'entraide

Modèle:Section sources secondaires

En France

  • Argos 2001 : association d'aide aux individus bipolaires et à leurs proches<ref name="argos" /> ;
  • Neptune : association d'entraide, d'information, de recherche et d'action sur les maladies psychiques<ref>Site de l'association Neptune</ref> ;
  • France-Dépression : association française contre la dépression et la maladie bipolaire<ref>Site de France-Dépression</ref>;
  • Modèle:Pc : association d'aide aux familles d'enfants et d'adolescents ayant un trouble de l'humeur<ref name="webBicycle">Modèle:Lien web</ref> ;
  • L'UNAFAM: Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques vient en aide aux proches de patients atteints de maladies psychiques et notamment bipolaires<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En Suisse

  • Association ATB&D : association de personnes ayant un trouble de l'humeur, bipolaire ou dépressif<ref>Site de ATB&D</ref>.

Au Canada

  • Revivre.org : organisme venant en aide aux personnes atteintes de bipolarité et à leurs proches<ref>Site de Revivre.org</ref>.

En Belgique

Société et culture

Stigmatisation

Il existe de grands problèmes de stigmatisation sociale, de stéréotypes et préjugés pour les individus diagnostiqués de trouble bipolaire<ref name="Stigma and Bipolar Disorder"/>. Il est question d'auto-stigmatisation quand les personnes internalisent ces préjugés et messages négatifs qui peuvent être la cause d'auto-dévalorisation, d'une baisse de l'estime de soi et d'une anxiété face à leur vulnérabilité. Cette internalisation des stigmats s'ajoute aux préjugés et à l'incompréhension que peuvent renvoyer l'entourage et la société<ref name=":2">Modèle:Ouvrage</ref>.

Par ailleurs, depuis que le terme de trouble bipolaire a remplacé celui de « maniaco-dépression » ou de « psychose maniaco-dépressive », l'image que le grand public a de la maladie a bien changé et est moins stigmatisante.

Depuis les années 2000, des personnalités publiques des milieux culturels (cinéma, musique, artistes…) ont commencé à parler de leur trouble bipolaire aux médias (Par exemple, Carrie Fisher, Catherine Zeta Jones ou Stephen Fry). Ces révélations ont eu une incidence positive sur la visibilité du trouble bipolaire et la stigmatisation associée à la maladie mentale. Il est également possible qu'elles aient entraîné d'autres patients et personnalités publiques à parler de leur maladie. Cette démarche a eu comme conséquence d'alléger les inhibitions des gens à parler de leur maladie, d'augmenter le support social qu'ils peuvent recevoir et de modifier la vision du grand public du trouble bipolaire<ref name=":2" />. Suite à la multiplication des auto-déclarations de personnalités atteintes de trouble bipolaire, certains sites de soutiens aux patients les ont référencés<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Journée mondiale de la bipolarité

Modèle:Article détaillé Depuis 2014, une journée mondiale est consacrée aux troubles bipolaires : c'est le Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>, date de naissance de Vincent Van Gogh<ref>Modèle:Lien web</ref>. Cette journée a été lancée par l'association Argos 2001. C'est notamment l'occasion d'informer le grand public et les proches des personnes touchées par les troubles<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Troubles bipolaires et créativité

La maladie bipolaire et la créativité ont des liens très proches. À titre d'exemple, Karin et Hagop Akiskal ont mené en 1992<ref name=karinhagop>Modèle:Ouvrage</ref> une étude sur vingt écrivains, poètes, peintres et sculpteurs européens. Deux tiers d'entre eux étaient cyclothymiques ou traversaient des phases d'hypomanie, et la moitié avait eu au moins une dépression grave. Des études américainesModèle:Lesquelles ont également montré que le suicide fait plus de victimes chez les scientifiques, artistes et autres personnalités que dans la population moyenne<ref name=karinhagop/>. Les évènements de la vie sont très importants dans le développement des troubles bipolaires. Il est avéré que l'existence des créateurs est souvent mouvementée, rythmée par des souffrances notamment dans l'enfance, des voyages et l'instabilité<ref name=karinhagop/>. Beaucoup ont eu des parents manifestant des troubles de l'humeur et connu la dépendance des drogues. Nombre d'artistes et de personnages célèbres ont marqué l'histoire non seulement par leur génie créateur mais aussi par l'expression parallèle d'une marginalité psychique parfois déroutante, et souvent dramatique, les conduisant parfois vers le suicide. Ainsi, nombre d'artistes, de savants, de chefs d'entreprise ou d'hommes politiques présentent des troubles de l'humeur plus ou moins importants<ref name=karinhagop/>.

La pensée, lors des épisodes maniaques ou hypomaniaques, s'exprime par des associations d'idées, parfois fortuites et dissolues mais souvent originales, certes peu adaptées aux normes d'un travail social mais convenant à la création<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Cependant, si la richesse des images mentales peut paraitre féconde pour un travail créatif, l'incapacité à organiser la pensée pourrait rendre le plus souvent inopérante et stérile la phase maniaque sur le plan artistique.

Diagnostic différentiel et commorbidité

Des recherches ont révélé qu'environ 1 personne sur 6 (17,11%) diagnostiquée avec un trouble bipolaire présentait également un diagnostic de trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH). Ces résultats indiquent une co-occurrence significative entre ces deux troubles<ref>Modèle:Article</ref>

Références culturelles

Autobiographie

Au cinéma

De nombreux films ont exposé des personnages au caractère parfois similaire au diagnostic du trouble bipolaire et ont été sujets de discussions parmi les psychiatres et cinéphiles. Certains films anciens (notamment avant 2000) évoquent le terme de psychose maniaco-dépressive, aujourd'hui considérée comme impropre.

Modèle:Catégorie détaillée

  • Un exemple notable inclut le film Mr. Jones (1993), dans lequel Mr. Jones (joué par Richard Gere) alterne épisodes de manie et phases dépressives, passant ainsi son temps dans un hôpital psychiatrique<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.
  • Dans Modèle:Langue (1986), Allie Fox (joué par Harrison Ford) expose entre autres certains traits de mégalomanie et de paranoïa<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} David J. Robinson, Reel Psychiatry: Movie Portrayals of Psychiatric Conditions, Modèle:P.</ref>.
  • Dans le film Ma vie en cinémascope, Pascale Bussières montre des épisodes de dépression majeure et de psychose. Elle remplit les critères diagnostiques du trouble bipolaire.
  • Dans le film Modèle:Langue, le personnage principal, Mark Whitacre, travaillant comme informateur pour le FBI, s'avère finalement être bipolaire.
  • Dans le film L'Extravagant Mr. Deeds, le personnage joué par Gary Cooper est soupçonné d'être atteint de psychose maniaco-dépressive lors d'un procès.
  • Le thème principal du film Modèle:Langue est la bipolarité du héros.
  • Dans le film Espagnol Fou de toi, L'actrice principale Modèle:Lien incarne le personnage de la fille Carla, qui est bipolaire.

Télévision

  • Dans la série de télévision australienne intitulée Stingers, le détective Luke Harris (joué par Gary Sweet) souffre de trouble bipolaire et sa paranoïa interfère dans son travail. Pour se mettre dans la peau du personnage, Sweet rend visite à un psychiatre expert en maladies maniaco-dépressives. Il explique qu'il a quitté la session convaincu de souffrir de cette maladie.
  • Dans la série américaine Homeland, c'est le personnage principal Carrie Mathison interprété par Claire Danes qui est atteint de trouble bipolaire. La maladie est traitée comme élément essentiel dans la conduite du récit et sa dramatisation.
  • Dans l'Modèle:Nobr de la Modèle:Nobr de la série Modèle:Langue, Problèmes de communication, un patient est atteint de trouble bipolaire.
  • Dans la série Modèle:Langue, le personnage de Billy Chenowith est bipolaire et fréquemment sujet à des troubles psychiques et à un comportement excessif.
  • Dans la série Urgences (E.R.), la mère d'Abby Lochart, Maggie (interprétée par Sally Field), est bipolaire et fait de nombreuses apparitions dans les différents stades de la maladie.
  • Dans l'Modèle:Nobr de la Modèle:Nobr de la série En analyse, Paul Weston évoque la bipolarité de sa défunte mère et l'impact que cela a pu avoir sur la relation de ses parents jusqu'à leur séparation.
  • Dans la série britannique Takin' Over the Asylum, les héros sont atteints de diverses maladies psychiques, dont l'un (Campbell) de maniaco-dépression.
  • Dans la série américaine 90210 Beverly Hills : Nouvelle Génération, le personnage d'Erin Silver (interprétée par Jessica Stroup) est atteinte de trouble bipolaire lors de la saison 1. Elle tente de se suicider.
  • Dans la série télévisée Shameless (ainsi que dans l'adaptation américaine), la mère des six enfants Monica Gallagher, et son fils Ian Gallagher, sont atteints de trouble bipolaire ; le personnage féminin tente de se suicider.
  • Dans la série américaine Black Box Catherine Banks, une célèbre neurologue à qui tout semble réussir, se bat en secret contre une maladie mentale : elle est bipolaire, comme l'était sa mère. Régulièrement, lorsqu'elle ne prend pas ses médicaments, elle est traversée de fulgurance, mais peut aussi se transformer en prédatrice à l'appétit sexuel vorace, ou mettre sa vie gravement en danger.
  • Dans le feuilleton Les Feux de l'amour, Sharon Collins est diagnostiquée bipolaire dès les épisodes de fin d'année 2012 aux États-Unis (fin 2015 en France sur TF1).
  • Dans la série américaine Empire, le personnage d'Andre Lyon (interprété par Trai Byers) est atteint de trouble bipolaires.
  • Dans la série américaine Cold Case : Affaires classées, dans l'épisode 5 de la saison 3, les enquêteurs doivent résoudre le meurtre d'une femme atteinte de trouble bipolaire internée dans un hôpital psychiatrique en 1954.
  • Dans la série New York, unité spéciale, dans l'épisode 3 de la saison 10, on découvre que la mère et l'une des filles de l'inspecteur Elliot Stabler sont atteintes de troubles bipolaires.
  • Dans la série norvégienne Skam, le personnage d'Even, qui apparaît dans la saison 3, est atteint de troubles bipolaires. De même, le personnage d'Eliott dans Skam France / Skam Belgique.
  • Dans la série Degrassi, nouvelle génération, le personnage d'Eli Goldsworthy (interpreté par Munro Chambers) est bipolaire.
  • Dans la série marocaine L'Autre Visage le personnage de Sanaa (joué par Fatima Ezzahra Jaouahri) est atteint de troubles bipolaires.
  • Dans la série américaine Grey's Anatomy (saison 16), le personnage Dr Andrew DeLuca est soupçonné par ses collègues d'être bipolaire, comme son père.
  • Dans la série Plus belle la vie, les personnages de Céline Frémont et Delphine Bommel sont bipolaires.
  • Les Intranquilles, film autour d'un personnage bipolaire, inspiré par le récit autobiographique L'Intranquille, de Gérard Garouste<ref>Modèle:Article</ref>.

En musique

  • Dans son album Graceland, écrit après son divorce de l'actrice bipolaire Carrie Fisher, le chanteur américain Paul Simon lui consacre au moins une chanson Crazy Love vol. II.
  • Le chanteur brésilien Seu Jorge signe la chanson Ela E Bipolar, extrait de l'album Musicas Para Churrasco vol. 2.
  • Le rappeur belge Baloji signe la chanson Bipolaire - les Noirs extrait de l'album 137 avenue Kaniama.
  • La chanson Lithium du groupe Evanescence a pour sujet le trouble bipolaire.
  • La chanson Bipolaire d'Alexandre Poulin a pour sujet les phases maniaques et dépressives d'un bipolaire<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Bibliographie

Modèle:Section à recycler

Ouvrages sur les troubles bipolaires

  • Modèle:Ouvrage
  • Marc-Louis Bourgeois, Christian Gay, Chantal Henry, Marc Masson, Les Troubles bipolaires, Paris, Lavoisier, 2014. Modèle:Plume
  • Darian Leader, Bipolaire, vraiment ?, Albin Michel, 2014
  • Thierry Haustgen, Idées reçues sur les troubles bipolaires, Le Cavalier bleu, 2013.
  • Raphaël Giachetti, La Maladie bipolaire expliquée aux parents et aux proches, Odile Jacob, 2012.
  • Christian Gay (sous la direction), « Troubles bipolaires de l'humeur », Revue du praticien, n° du Modèle:Date-.
  • Christine Mirabel-Sarron, Isabelle Leygnac-Solignac, Les troubles bipolaires : de la cyclothymie au syndrome maniaco-dépressif. Comprendre, traiter, prévenir les rechutes, Paris, Dunod, 2009.
  • Christian Gay, Vivre avec un maniaco-dépressif, Paris, Hachette Littérature, 2008.
  • Monica Ramirez Basco, Le Trouble bipolaire. Manuel d'exercices pour une meilleure qualité de vie, Éditions Promarex, 2008.
  • Marc-Louis Bourgeois, Manie et dépression: Comprendre et soigner les troubles bipolaires, Paris, Odile Jacob, 2007.
  • Christian Gay, Jean-Alain Genermont. Vivre avec des hauts et des bas, Paris, Hachette, 2002; Paris, J'ai lu, 2004.
  • Sami Paul Tawil, Le Miroir de Janus, Paris, Presses Pocket, 2002.
  • Édouard Zarifian, La Force de guérir, Paris, Odile Jacob, 2001.
  • Kay Redfield Jamison, De l'exaltation à la dépression : confession d'une psychiatre maniaco-dépressive, Paris, Robert Laffont, 1997, Modèle:ISBN.
  • Marie-Christine Hardy-Baylé et Patrick Hardy, Maniaco-dépressif. L'Histoire de Pierre, Paris, Odile Jacob, 1996.

Approche psychanalytique

Témoignages et romans

  • Laëtitia Payen avec Catherine Siguret : Mon enfant cyclone - le tabou des enfants bipolaires, Flammarion, 2022
  • Ellen Forney : Une case en plus, conseils éclairants d'une bipolaire, Delcourt, 2020
  • Alexandre CASELLES, Le temps des montagnes russes, Edilivre, 2016
  • Valérie Labasse-Herpin, ValL Bipolaire et plus si affinités, La Compagnie Littéraire, 2014.
  • Sarah Bensaïd, Bénéfices secondaires, Paris, L'Harmattan, 2013 Modèle:ISBN.
  • Ellen Forney : Une case en moins, La dépression, Michel-Ange et moi, Delcourt, 2013
  • Rose Hervé, Mon Afrique, mes abîmes, Éditions Jets d'Encre, 2012 Modèle:ISBN Modèle:OCLC. Récit autobiographique de la première crise d'une bipolaire.
  • Émilie Guillon, Patrice Guillon,
  • Sébastien Samson, Journal d'une bipolaire La Boîte à bulles, 2012, bande dessinée, Modèle:ISBN. Récit autobiographique d'une jeune femme subissant des fluctuations anormales de son humeur.
  • Gérard Garouste, L'Intranquille, Le Livre de poche 32346, 156 p., 2011.
  • Jean Albou, Un fou dans l'art, Paris, La Martinière, 2010.
  • Étienne Varda, Maudite Folle, Les Intouchables, 2009.
  • Gwenaëlle Aubry, Personne, Paris, Mercure de France, 2009 Modèle:ISBN, Prix Femina. Un roman-abécédaire sur la mélancolie et l'absence à soi.
  • Michel Amelin, Chroniques bipolaires. Enfermé dans les geôles de la maniaco-dépression, Éditions Le Publieur, 2005.
  • Michel Rochet, Ces hauts et ces bas qui perturbent notre vie, Chiron, 2002. Michel Amelin, Péhemdé, Éditions Le Publieur, 2003.
  • Danielle Steel, Un rayon de lumière : l'histoire de Nick Traina, mon fils, Paris, Presses de la Cité, 1998 Modèle:OCLC.

Bibliographie en langue anglaise

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  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Raymond F. Deicken, Mary P. Pegues, Susan Anzalone, Robert Feiwell, et Brian Soher. Modèle:Langue Modèle:Date-;160:873-82.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Tsung-Ung W. Woo, John P. Walsh, et Francine M. Benes. Modèle:Langue, Modèle:Date-;61:649-657.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Neil P. Mills, Melissa P. DelBello, Caleb M. Adler, et Stephen M. Strakowski. Modèle:Langue, Modèle:Date-;162:1530-3.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Stephen M. Strakowski, Melissa P. DelBello, Molly E. Zimmerman, Glen E. Getz, Neil P. Mills, Jennifer Ret, Paula Shear, et Caleb M. Adler. Modèle:Langue Modèle:Date-;159:1841-7.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Simona Noaghiul et Joseph R. Hibbeln. Modèle:Langue Modèle:Date-;160:2222-7.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Mark A. Frye, Lori L. Altshuler, Susan L. McElroy, Trisha Suppes, Paul E. Keck, Kirk Denicoff, Willem A. Nolen, Ralph Kupka, Gabriele S. Leverich, Chad Pollio, Heinz Grunze, Jorge Walden, et Robert M. Post. Modèle:Langue Modèle:Date-;160:883-9.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} YW Chen et SC Dilsaver. Modèle:Langue Modèle:Date-;152:280-2.
  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Naomi M. Simon, Michael W. Otto, Stephen R. Wisniewski, Mark Fossey, Kemal Sagduyu, Ellen Frank, Gary S. Sachs, Andrew A. Nierenberg, Michael E. Thase, Mark H. Pollack Modèle:Langue Modèle:Date-;161:2222-9.
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  • {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dean F. MacKinnon, Peter P. Zandi, Elliot S. Gershon, John I. Nurnberger, Jr. et J. Raymond DePaulo, Jr. Modèle:Langue Modèle:Date-;160:1696-8.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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