Vert-Vert
Modèle:Sous-titre/Littérature Modèle:Homonymes Modèle:Infobox Livre
Vert-Vert ou les Voyages du perroquet de la Visitation de Nevers est un poème écrit par Jean-Baptiste Gresset en 1734.
Composition et publication
Composé par Jean-Baptiste Gresset sous la forme de quatre chants en décasyllabes, le poème est présenté lors de sa première édition en 1734 comme un « poème héroï-comique » sous le titre Vairvert ou les Voyages du perroquet de la Visitation de Nevers<ref>Modèle:Ouvrage {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9613540q%7C{{ #if: bpt6k9613540q |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. Il devient « poème héroïque » lors des éditions suivantes, les voyages se singularisant, le perroquet n'étant plus que de Nevers et son nom prenant la graphie Ver Vert<ref name=soissons>Modèle:Ouvrage {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6124502s%7C{{ #if: bpt6k6124502s |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref> puis Vert-Vert.
Les premières publications semblent avoir été réalisées sans l'autorisation de l'auteur<ref name=cubraedit>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Jean Baptiste Louis Gresset (1709-1777) - Editions langue française Ver-Vert (Vairvert/Vert-Vert/Vertvert/Ververt) », Le musée du perroquet, Cultureel Brabant (voir et lire en ligne).</ref> comme mentionné par Gresset à partir de « l'édition de Soissons » de 1735 : Modèle:Citation.
Les dernières éditions connues sont celles de 1924<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> et 1945<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, respectivement illustrées par François-Maurice Roganeau et Jean Trubert<ref name=cubraedit/>. Un extrait du poème est publié dans le tome II de la nouvelle Anthologie de la poésie française (2000) de la Pléiade<ref name=flaubert>« Gustave Flaubert — questions — réponses », réponse 2, Hugues Pradier, Jacques-Rémi Dahan (lire en ligne).</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Argument
Vert-Vert raconte l’histoire humoristique d’un perroquet recueilli dans un couvent de Nevers. Élevé par les sœurs visitandines, Vert-Vert, « perroquet dévot » parle effectivement un langage chrétien. Demandé par les religieuses nantaises de la congrégation, il est confié à un batelier de la Loire. Naturellement, il apprend sur le bateau le vocabulaire des matelots et des femmes légères. Arrivé à destination, le perroquet jure comme un marinier. Les religieuses nantaises, épouvantées, le renvoient à Nevers où l'on a le plus grand mal à lui faire réapprendre le latin, mais où il finit ses jours entouré de sollicitude, au point d'ailleurs qu'il meurt d'indigestion<ref name=artifex>« Le symbolisme du perroquet », artifex in opere.com (lire en ligne).</ref> : <poem> « Bourré de sucre et brûlé de liqueurs, Ver-Vert, tombant sur un tas de dragées En noirs cyprès vit ses roses changées. » </poem>
Commentaire
Le sujet de ce poème est assez mince ; l’intrigue ne comporte guère de rebondissements ; le rythme inhérent au décasyllabe est en règle générale assez monotone ; Vert-Vert se soutient donc uniquement par la qualité du style, l’harmonie de la versification et le choix heureux des images et des formules. Le poète donne un relief inattendu et charmant aux détails infimes de la vie conventuelle – les petites jalousies des nonnes, leurs préoccupations minuscules... – qui fait de Vert-Vert un ouvrage unique et inégalé dans la poésie badine française Modèle:Refsou.
Postérité et adaptations
L'histoire de Vert-Vert connaît un succès donnant lieu à une postérité importante dans les domaines de la littérature, du théâtre et de la peinture jusqu'au milieu Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=artifex/>,<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Jean Baptiste Louis Gresset (1709-1777) - Ver-Vert (Vairvert / Vert-Vert/Ververt) », Le musée du perroquet, Cultureel Brabant (voir et lire en ligne).</ref>.
Littérature
Un exemplaire de l'Histoire de Vert-Vert se trouvait dans la bibliothèque de Gustave Flaubert, l'auteur d'Un cœur simple qui évoque un autre perroquet<ref name=flaubert/>. Dans les Mémoires du général baron de Marbot (1891), l’auteur, Jean-Baptiste Antoine Marcellin de Marbot, fait référence à son enfance (« Lorsque, bien des années après, j’ai lu l’histoire de Vert-Vert vivant au milieu des visitandines de Nevers...»)<ref>Modèle:Ouvrage {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k202272q%7C{{ #if: bpt6k202272q |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. Le mamelouk Ali rapporte que Napoléon aimait à lire Vert-Vert durant son séjour à Sainte-Hélène<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.
Théâtre
Les Visitandines, opéra-comique en 3 actes, livret de Louis-Benoît Picard, musique de François Devienne, est créé à Paris salle Favart le Modèle:Date. Sous la Restauration, l’œuvre est remaniée, réduite à 2 actes et représentée sous le titre : Le Pensionnat de jeunes demoiselles le Modèle:Date<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Article sur Les Visitandines de Devienne.</ref>. Vert-Vert, comédie en 3 actes d'Adolphe de Leuven et Auguste Pittaud de Forges est créée le Modèle:Date- au théâtre du Palais-Royal par Virginie Déjazet. Vert-Vert, opéra-comique en 3 actes, livret d’Henri Meilhac et Charles Nuitter, musique de Jacques Offenbach, est créé à l’Opéra-Comique le Modèle:Date.
Peinture
Fleury François Richard peint en 1804 Vert-Vert, huile sur bois de Modèle:Dunité conservée au musée des Beaux-Arts de Lyon. Le Perroquet Vert-Vert au couvent des Visitandines de Nantes, aquarelle gouachée de Modèle:Dunité peinte par Jean-Claude Rumeau vers 1820, est présentée au musée du monastère royal de Brou de Bourg-en-Bresse à l'occasion de l'exposition L'invention du passé. « Gothique, mon amour », 1802-1830 mais son lieu de conservation n'est pas connu. Pour le salon de 1824, Jean-François Garneray peint un Départ de Vert-Vert pour Nantes<ref name=bellier>Modèle:Ouvrage {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. En 1827, Louis-Pierre Spindler expose au musée royal trois tableaux d'après le poème de Gresset : Vert-Vert au parloir, Vert-Vert en voyage et Vert-Vert jurant<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/{{{n}}}%7C{{ #if: |{{ #if: | {{{t}}} | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}.</ref>. Vers 1830, Auguste Couder peint une Mort de Vert-Vert conservée au musée de l'Oise à Beauvais. La Captivité de Vert-Vert de François Marius Granet, huile sur toile de Modèle:Dunité peinte en 1834, est conservée au musée Granet d'Aix-en-Provence. Le lieu de conservation de son Vert-Vert de 1818, huile sur toile de Modèle:Dunité, est en revanche inconnu<ref name=brou>Modèle:Ouvrage.</ref>, de même que celui de sa Religieuse gardant Vert-Vert présentée au salon de 1831<ref name=bellier/>. L'Arrivée de Vert-Vert à Nantes de François-Joseph Navez se fait remarquer au salon de 1835 par Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Le Vert-Vert de Claudius Jacquand, huile sur toile de Modèle:Dunité peinte en 1835, est conservé au musée du monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse. Son Arrivée de Vert-Vert à Nantes de 1847 est au musée de la Faïence et des Beaux-Arts de Nevers. Eugène-Ernest Hillemacher peint un Voyage de Vert-Vert présenté aux salons de 1853 et 1855 et mentionné comme Modèle:Citation<ref name=bellier/>.
Un service en porcelaine, réalisé à la manufacture de Sèvres et aujourd'hui conservé au musée de Picardie (Amiens), illustre lui aussi le poème<ref>Modèle:Lien web</ref>.
- Vert-Vert en peinture
Presse
Le Vert-Vert<ref>Le Vert-Vert (1832-1902), « quotidien » puis « journal politique du matin et du soir », puis « journal-programme », puis « gazette de Paris », puis « revue du monde parisien », puis « messager des théâtres » Modèle:Bnf.</ref> est au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle un petit quotidien spécialisé dans la chronique des spectacles parisiens et la vie littéraire dirigé par Anténor Joly<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,<ref> Modèle:Article.</ref>. Favorable aux idées romantiques, il reçut la contribution d’auteurs tels que Victor Hugo, Théophile Gautier ou Gérard de Nerval.
Le Ver-Vert est un billet d'humeur publié chaque jour de la semaine dans les colonnes du Journal du Centre en page « Nevers ».
Tourisme
Le sentier du Ver-Vert, nommé en souvenir du perroquet des sœurs visitandines, est un chemin de promenade bordant la Loire à proximité du monastère de la Visitation à Nevers.
Notes et références
Articles connexes
Liens externes
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Jean Baptiste Louis Gresset (1709-1777) - Ver-Vert (Vairvert / Vert-Vert/Ververt) », Le musée du perroquet, Cultureel Brabant (voir et lire en ligne)