Walter Spanghero
Modèle:Voir homonymes Modèle:Entête label Modèle:Infobox Rugbyman Walter Spanghero, né le Modèle:Date à Payra-sur-l'Hers (Aude), est un joueur international français de rugby à XV, devenu dirigeant sportif et homme d'affaires. Walter Spanghero est considéré comme l'un des meilleurs joueurs français de sa génération et comme un joueur emblématique de l'histoire du rugby français ainsi que de l'histoire du RC Narbonne, club dans lequel il joua durant presque l'entièreté de sa carrière. Il compte cinquante-et-une sélections en équipe de France, dont vingt-trois fois au poste de troisième ligne centre, cinq fois comme troisième ligne aile et vingt-trois fois au poste de deuxième ligne entre 1964 et 1973. Il a marqué quatre essais et a été désigné capitaine à onze reprises.
Walter Spanghero est un des acteurs de la victoire française lors de trois Tournois des Cinq Nations (1967, 1968 et 1973) dont un Grand Chelem en 1968. Il participe aux tournées en Afrique du Sud en 1964, 1967 et 1971, en Australie en 1968 et 1972 et en Nouvelle-Zélande en 1968.
Après avoir travaillé à la ferme paternelle, puis dans une banque, il est devenu le chef d'entreprise d'une société locale indépendante de location de voitures de la région toulousaine avant de céder cette affaire.
Carrière sportive
Jeunesse, famille
Walter Spanghero est né le Modèle:Date à Payra-sur-l'Hers<ref name="scrum"/> (Aude). Walter est un prénom masculin allemand et anglais, d'origine germanique, qui est courant dans la région d'origine de ses parents<ref name="video1966">Modèle:Lien web</ref>,<ref group="Note">Voir les articles Frioul et Histoire de l'Italie pour comprendre l'influence autrichienne sur cette région du Nord-Est de l'Italie.</ref>. Il se marie le Modèle:Date<ref name="Carrère p88">Modèle:Harvsp.</ref> et il a un fils unique prénommé Xavier<ref name="libé">Modèle:Lien web.</ref>.
Son père, Dante Ferrucio Spanghero, immigré du Frioul<ref name="huma">Modèle:Lien web.</ref>, arrive en France dans les années 1930 pour y gagner sa vie comme maçon<ref name="expan">Modèle:Lien web.</ref>. La gale du ciment le rend inapte à la profession et il rentre en Italie. Après avoir quitté à nouveau son pays natal pour rejoindre Montréal, il s'installe à Bram en 1936<ref name="dep4">Modèle:Lien web.</ref>. Il épouse Roméa, elle aussi immigrée italienne, en 1938 à Mirepoix, en Ariège<ref name="depit">Modèle:Lien web</ref>, pour donner naissance à une famille nombreuse de six garçons et deux filles. Il travaille à la ferme, ils Modèle:Citation, se souvient Laurent Spanghero, le fils aîné<ref name="expan"/>. Dante Ferrucio Spanghero joue au rugby à XV dans le club local de Bram<ref name="dep4"/>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les six garçons jouent au rugby à un haut niveau, Walter et Claude deviendront même internationaux. Modèle:Citation, se rappelle Laurent<ref name="expan"/>.
Walter est le troisième de la lignée. Ses cinq frères sont Laurent, Jean-Marie, Claude, Guy et Gilbert. Claude est 22 fois international<ref name="scrumcs">Modèle:Lien web.</ref> (dont sept aux côtés de son frère), il fait partie de l'équipe première du Racing Club narbonnais<ref name="finale">Modèle:Lien web.</ref> tout comme Laurent, Jean-Marie<ref name="finale2">Modèle:Lien web.</ref> et Guy. Gilbert joue notamment à Graulhet. En 1966, un sujet de l'émission Les Coulisses de l'exploit est réalisé au sujet de la fratrie Spanghero, reportage assuré par le journaliste sportif Roger Couderc<ref name="video1966"/>. Le benjamin a dix-neuf ans de moins que l'aîné. Maryse et Annie sont les deux filles<ref name="Carrère p88"/>.
Walter Spanghero aide d'abord à la ferme. Il est amoureux de la terre, très attaché au travail bien fait. À l'âge de douze ou treize ans, il va traire les vaches dès 5 heures du matin, avant de partir pour l'école et fait de même le soir<ref name="huma"/>. Modèle:Citation, se souvient Walter Spanghero<ref name="dep3">Modèle:Lien web.</ref>. Il devient garçon de ferme.
Débuts avec Narbonne et en équipe de France
Walter Spanghero commence tardivement le rugby à XV à 17 ans à Bram<ref name="video1966"/>. Il rejoint Narbonne en 1961<ref name="video1966"/> et il joue en équipe première de 1961 à 1975. En 1964, les Narbonnais et Walter parviennent à disputer les demi-finales du championnat de France (défaite 8-3 contre la Section paloise, future championne de France). En quart de finale, Walter Spanghero se distingue en deuxième ligne pour une victoire 11 à 0 sur Montferrand<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Il est retenu pour effectuer la tournée de l'équipe de France en Afrique du Sud après un match de sélection, disputé à Pau en Modèle:Date-<ref name="lemonde1964">Modèle:Lien web</ref>. Alors présent au bataillon de Joinville, il doit sa présence dans le groupe français à l'absence du troisième ligne centre de Toulouse Jean Fabre, blessé au nez<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Walter Spanghero reçoit sa première cape à l'âge de 20 ans le Modèle:Date<ref name="scrum"/>,<ref group="Note">Une cape (de l'anglais cap, qui signifie casquette) est une casquette qui symbolise la sélection d'un sportif dans l'équipe nationale de son pays. Ce terme est particulièrement utilisé au rugby à XV.</ref>. Il est retenu pour affronter les [[équipe d'Afrique du Sud de rugby à XV|Modèle:Lang]]<ref group="Note">Modèle:Lang est le surnom donné à l'équipe d'Afrique du Sud de rugby à XV.</ref> à Springs. Les circonstances sont peut-être les plus difficiles possibles<ref name="scrum1999">Modèle:Lien web</ref>. La pression est importante<ref name="rugby">Modèle:Lien web</ref>, la précédente tournée de l'équipe de France de rugby à XV en 1958 en Afrique du Sud ayant été la première tournée d'une équipe de rugby à XV représentant la France dans une nation du Commonwealth de l'hémisphère Sud<ref group="Note">Elle est cependant la seconde équipe de rugby française à effectuer une tournée dans l'hémisphère sud puisque les treizistes innovent sept ans plus tôt lors de leur première tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande.</ref>,<ref name="scrum22">Modèle:Lien web</ref> qui a en plus abouti sur une victoire finale dans la série de test matchs (avec une victoire et un match nul). Il est ainsi aligné aux côtés de Benoît Dauga, 22 ans<ref name="scrum1999"/>. Emmenée par son capitaine Michel Crauste, l'équipe de France domine le match grâce au pack d'avants<ref name="rugby"/>, et prend l'avantage sur un essai de l'ailier Christian Darrouy<ref name="scrum1999"/>. Les Sud-Africains manquent une transformation et la France s'impose 8-6<ref group="Note">Voir aussi Décompte des points au rugby à XV. En 1964, l'essai transformé vaut cinq points, l'essai non transformé trois points, le drop goal (coup de pied tombé) trois points, la pénalité trois points. En 1973, après une période d'essai d'une année dans l'hémisphère nord, l'essai passe à 4 points, l'essai transformé à 6 points.</ref>. Walter Spanghero est la révélation et l'homme du match<ref name="rugby"/>,<ref name="scrum1999"/>,<ref name="monde6425">Modèle:Lien web.</ref>. Pour le troisième match de la tournée disputé contre la Western Province, le jeune joueur est essayé au poste de pilier<ref name="monde64256">Modèle:Lien web.</ref>.
Walter Spanghero découvre en 1965 le Tournoi des Cinq Nations avec une sélection le Modèle:Date à Colombes contre l'Écosse. Lors de France-Irlande en 1966, au début de la seconde mi-temps, après une charge du joueur narbonnais, le public se lève, et scande son nom. L'émotion est forte pour le jeune joueur<ref name="monde66">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="dep66irlande">Modèle:Lien web.</ref>.
Les tournées dans l'hémisphère Sud sont rares, les déplacements en Roumanie moins appréciées des amateurs de rugby. Le Tournoi, lui, Modèle:Citation, selon Claude Dourthe<ref name="monde66"/>.
Nouvelles tournées et Grand Chelem
Une nouvelle tournée en Afrique du Sud en 1967 lui vaut le surnom de « Modèle:Lang » (« l'homme de fer ») de la part des Sud-Africains<ref name="scrum1999"/>. Lors de celle-ci, il dispute le premier test, à Durban. Il subit un K.O. lors d'une bagarre<ref name="Garcia-514">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour la première fois de son histoire, l'équipe de France subit une défaite lors d'un test disputé en Afrique du Sud<ref name="Garcia-514" />. Il est aligné au poste de troisième ligne aile à Bloemfontein où les Français subissent une nouvelle défaite, 16 à 3. Pour le troisième test, à Johannesbourg, il évolue de nouveau au poste de troisième ligne aile lors d'une victoire 19 à 14<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Malgré une blessure contre le Northern Transvaal, match considéré comme l'équivalent d'un test, rencontre où il inscrit un essai, il se rétablit rapidement pour disputer le dernier test, au Cap. Cette rencontre se termine sur un score nul de 6 partout dans lequel il inscrit un essai<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref group="Note">Voir aussi le chapitre Statistiques sur les confrontations de l'Équipe d'Afrique du Sud de rugby à XV. L'équipe d'Afrique du Sud présente un bilan négatif par rapport à une seule autre équipe majeure du rugby à XV, à savoir la Nouvelle-Zélande.</ref>.
Walter Spanghero connaît en 1968 un autre fait d'armes, avec un Grand Chelem obtenu dans le Tournoi des Cinq Nations 1968 dans des conditions étonnantes. Modèle:Citation Après les deux premiers matchs du tournoi, les sélectionneurs acceptent d'organiser un match de démonstration à Grenoble juste avant l'ouverture des Jeux olympiques. L'équipe de France, qui avait Modèle:Citation, se souvient Christian Carrère, s'incline face à une sélection du Sud-est mené par les frères Guy et Lilian Camberabero. Cette défaite provoque de gros changements : huit nouveaux joueurs sont appelés par rapport au test précédent<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette rencontre est ainsi fatale à la première ligne formée de Abadie, Cabanier et Gruarin, aucun de ces joueurs ne disputant ensuite de matchs avec les Bleus<ref name="dep68">Modèle:Lien web.</ref>.
Pour le dernier match disputé au pays de Galles, le terrain est très difficile<ref name="dep68"/> (Modèle:Citation), la météo est détestable, le jeu est cantonné devant<ref name="quebec"/>,<ref name="dep68"/>. Alors, Modèle:Citation — avoue Walter Spanghero<ref name="quebec"/> — a lieu. Modèle:Citation
Côté club en 1968, Walter Spanghero et les Narbonnais parviennent à disputer les demi-finales du championnat de France (défaite 14-9 contre Toulon<ref name="video1968">Modèle:Lien web</ref>) puis à gagner la finale du Challenge Yves du Manoir (victoire 14-6 contre Dax).
L'équipe de France, après son premier Grand Chelem, connaît une série de défaites. Celle-ci débute par trois face aux Modèle:Lang<ref group="Note">Modèle:Lang est le surnom donné à l'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV.</ref>, puis une face aux Modèle:Lang<ref group="Note">Modèle:Lang est le surnom donné à l'équipe d'Australie de rugby à XV.</ref> lors de la même tournée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, rencontre où il inscrit son premier essai avec le maillot bleu. C'est ensuite deux défaites face aux Modèle:Lang en France<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et une défaite à Bucarest face à la Roumanie. Pour le premier match du tournoi face à l'Écosse, le forfait de Jean Salut dans le couloir menant au terrain nécessite un réajustement qui oblige Benoît Dauga à descendre de deuxième ligne au poste de troisième ligne centre, Spanghero, titulaire de ce poste de numéro 8 depuis 1967, étant repositionné en troisième ligne aile<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Après une défaite à Paris lors de cette rencontre, puis en Irlande lors du match suivant, Walter Spanghero renonce à être sélectionné : il montre ainsi qu'Modèle:Citation Après une nouvelle défaite contre l'Angleterre, la dixième consécutive pour l'équipe de France, il est rappelé pour disputer le match face au pays de Galles, qui compte alors deux victoires en deux rencontres<ref name="Garcia-528">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour la première fois en équipe de France, il est désigné capitaine, avec l'appui du président de la République française, Georges Pompidou<ref name="scrum1999"/>,<ref name="Prévot-61">Modèle:Harvsp.</ref>, d'une équipe de France qui compte quatre autres joueurs narbonnais : Jo Maso, Gérard Sutra, Gérard Viard et René Bénésis. Il conduit son équipe à un match nul à Colombes contre le pays de Galles finalement vainqueur du Tournoi des Cinq Nations 1969<ref name="Garcia-528"/>. Invité à prendre le commandement de l'équipe, il n'accepte cette fonction qu'en exigeant les pleins pouvoirs de préparation et de commandement, et les obtient. Toutefois, Guy Basquet manœuvre pour ne pas les lui conserver<ref name="monde69">Modèle:Lien web.</ref>.
Après avoir été victime d'une blessure au genou, Walter Spanghero, souffre d'une fracture à la main<ref name="monde69254">Modèle:Lien web</ref> et il ne peut pas jouer le match de l'équipe de France le Modèle:Date contre la Roumanie<ref name="monde6934">Modèle:Lien web.</ref>. Bien que rétabli, il n'est ensuite pas utilisé lors du tournoi de l'année 1970. Il s'en étonne, déclarant que Basquet ne tient pas ses promesses<ref>Modèle:Harvsp.</ref> — entre Benoît Dauga et Walter Spanghero, Guy Basquet aurait tranché<ref name="scrum1999"/>. Les relations entre ces deux forts caractères n'ont pas toujours été faciles, comme l'avoue Christian Carrère<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le Narbonnais fait son retour en novembre de la même année à Bucarest où la France s'impose difficilement face à la Roumanie sur le score de 14 à 3<ref name="Garcia-533">Modèle:Harvsp.</ref>. Les sélectionneurs, désirant privilégier la touche contre l'Écosse lors de la première rencontre du tournoi 1971, préfère Jean-Pierre Bastiat à Walter Spanghero pour le poste de deuxième ligne<ref name="Garcia-533"/>, choix confirmé lors du match suivant face à l'Irlande. Avec le nul à Dublin, les sélectionneurs font de nouveaux changements, alignant en deuxième ligne une paire inédite avec Walter et Claude Spanghero, lequel obtient à cette occasion sa première sélection<ref>Modèle:Harvsp.</ref> face à l'Angleterre à Twickenham (rencontre terminée sur un score nul). Les frères Spanghero sont de nouveau associés en deuxième ligne lors du dernier match, face au pays de Galles, les Gallois venant obtenir en France le sixième Grand Chelem de leur histoire<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La paire des frères Spanghero n'est pas reconduite lors du premier test de la tournée en Afrique du Sud suivante, Claude conservant son poste mais Walter occupant un poste de troisième ligne aile. Les Français, bien que dominateurs en touche, s'inclinent à Bloemfontein sur le score de 22 à 9. Blessé lors d'un match de semaine, Walter Spanghero doit déclarer forfait pour le test de Durban, terminé sur un score nul de 8 partout<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.
Capitaine de l'équipe de France
Absent lors des deux tests face aux Modèle:Lang en novembre, puis face à la Roumanie, Walter Spanghero est de nouveau oublié lors des deux premiers matchs du Tournoi. Pour le dernier match de l'équipe de France disputé au Stade olympique Yves-du-Manoir de Colombes, le Modèle:Date-, face à l'Angleterre<ref name="fTV">Modèle:Lien web.</ref>, Walter Spanghero est rappelé et désigné capitaine<ref name="monde7225">Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Citation La France, où Claude Spanghero évolue en deuxième ligne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, s'impose largement sur le score de 37 à 12. Walter Spanghero marque le cinquième des six essais tricolores sur une charge après avoir pris le ballon de fond de touche<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="video1972">Modèle:Lien web</ref>. C'est la plus lourde défaite de l'Angleterre en France<ref name="fTV"/>,<ref name="lem3">Modèle:Lien web</ref>,<ref group="Note">Voir aussi Angleterre-France en rugby à XV.</ref>. Jean Lacouture ne tarit pas d'éloges dans Le Monde : Modèle:Citation Blessé, il ne dispute pas le dernier match des Français dans ce tournoi, où Dauga prend sa place en no 8<ref name="Garcia-542">Modèle:Harvsp.</ref>. Il dispute toutefois un match amical face à l'Irlande, match que la France joue à Dublin pour aider la Fédération irlandaise, privée de deux rencontres du Tournoi face à l'Écosse et le pays de Galles en raison du conflit nord-irlandais<ref name="Garcia-542"/>,<ref group="Note" name="conflit1972"/>. En club, le RC Narbonne s'incline en demi-finale du Championnat de France 1971-1972 contre Brive 9-7<ref name="lem73dm"/>.
Lors de la tournée en Australie, il dispute les deux tests face aux Modèle:Lang, un match nul 14 partout à Sydney, puis une victoire 16 à 15 à Brisbane où Walter Spanghero inscrit le dernier des trois essais français<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La France s'impose ensuite en Roumanie sur le score de 15 à 6<ref>Modèle:Harvsp</ref>.
La France commence l'année 1973 par une victoire 16 à 13 au Parc des Princes face à l'Écosse en ouverture du Tournoi des Cinq Nations 1973. Elle accueille ensuite les Modèle:Lang, toujours au Parc des Princes, le Modèle:Date-. Les hommes de Walter Spanghero s'imposent 13 à 6<ref name="scrumaa">Modèle:Lien web</ref>. Nouvelle envolée lyrique de Jean Lacouture dans Le Monde : Modèle:Citation C'est la première et seule défaite des Modèle:Lang dans l'un des cinq test-matchs qu'ils disputent au cours de leur tournée en Europe. Et la deuxième victoire des Français contre les Néo-Zélandais, dont la première datait de 1954<ref group="Note">Voir aussi France-Nouvelle-Zélande en rugby à XV.</ref>. Après cette victoire, les Français s'inclinent à Twickenham, 6 à 14, puis battent les Gallois à Paris sur le score de 12 à 3<ref name="Garcia-548-551">Modèle:Harvsp.</ref>. Pour le dernier match international de Walter Spanghero, ils ont ainsi la possibilité de remporter le Tournoi lors du dernier match, disputé en Irlande, mais s'inclinent sur le score de 4 à 6<ref name="Garcia-548-551"/>. Pour la première fois depuis 1910, les cinq équipes sont ex æquo, chacune remportant les deux matches joués sur son terrain<ref name="lemondeannee73">Modèle:Lien web</ref>.
Finale de championnat de France et période toulousaine
Éliminés en huitièmes de finale du championnat par le futur champion, Tarbes, sur le score de 12 à 11<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, Walter Spanghero et les Narbonnais s'imposent sans génie en Modèle:Date- en finale du Challenge Yves du Manoir 13-6 contre l'AS Béziers<ref name="lem73dm">Modèle:Lien web</ref>. Initialement suspendu pour deux matchs pour « manquement à ses devoirs de capitaine » lors des incidents du match Dax-Narbonne, Walter Spanghero, dans un entretien au quotidien régional Midi libre du Modèle:Date, fait part de son mécontentement envers l'arbitre, le délégué sportif et les dirigeants de la FFR. Un comité directeur se réunit et le suspend jusqu'au Modèle:Date-<ref name="lem7401">Modèle:Lien web</ref>. Début mars, la peine est assortie d'un sursis<ref name="lem7403">Modèle:Lien web</ref>.
Walter Spanghero parvient en 1974 à disputer la finale du championnat de France avec le Racing Club narbonnais. Ils affrontent le voisin, l'AS Béziers<ref group="Note">Il est utile de parler de l'adversaire, l'AS Béziers. Les années 1970-1984 voient une nette domination du championnat par ce club qui, avec à leur tête l'entraîneur Raoul Barrière, remporte 10 titres de champion (en 1971, 1972, 1974, 1975, 1977, 1978, 1980, 1981, 1983 et 1984). La domination de l'AS Béziers est telle qu'en 1972, sept Biterrois font partie de l'équipe de France qui affronte l'Irlande à Colombes : les avants Armand Vaquerin, Alain Estève, Olivier Saïsset, Jean-Louis Martin et Yvan Buonomo, le demi de mêlée Richard Astre et l'ailier Jack Cantoni.</ref>. Côté narbonnais, sont alignés dans le pack d'avants Walter, Claude et Jean-Marie Spanghero avec à l'ouverture Jo Maso<ref name="dep1974">Modèle:Lien web.</ref>. Narbonne inscrit deux essais et mène 14-10. Sur un coup de pied, Walter Spanghero est à la réception ; plaqué, il ne lâche pas le ballon. Les Biterrois reviennent 13 à 14 avant de marquer un drop dans la dernière minute sur un ballon pris sur lancer adverse en touche<ref name="dep1974"/>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref>Modèle:Harvsp</ref>,<ref name="lnrlafond">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="video1974drop">Modèle:Lien web</ref>. La semaine suivante, Walter Spanghero et les Narbonnais parviennent toutefois à remporter pour la deuxième fois consécutive la finale du Challenge Yves du Manoir, face au CA Brive (1973 puis 1974)<ref name="lem74dm">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="video1974">Modèle:Lien web</ref>.
Puis Walter Spanghero joue au Stade toulousain de 1975 à 1977 pour deux saisons aux côtés de Jean-Pierre Rives et de Jean-Claude Skrela<ref name="lem76">Modèle:Lien web</ref>. Narbonne s'oppose d'abord à son départ<ref name="video1975toulouse">Modèle:Lien web</ref>,<ref group="Note">Un transfert ou une mutation est un événement inhabituel pour l'époque, le rugby étant un sport amateur ; les transferts se font alors sous licence rouge, c’est-à-dire avec interdiction de jouer en championnat de France pendant un an si le club quitté refuse le départ. La licence rouge ne permet pas au joueur d'évoluer en équipe première de l'association ; seulement en équipe réserve.</ref>, mais Walter Spanghero peut jouer le Modèle:Date avec le Stade en troisième ligne (Jean-Pierre Rives - Walter Spanghero - Jean-Claude Skrela) pour une défaite à domicile 18-6 contre Béziers<ref>Modèle:Lien web</ref>. Guy Novès et Serge Gabernet disputent également ce match. Le Modèle:Date, Walter Spanghero joue à Narbonne avec le maillot du stade contre le RC Narbonne et trois de ses frères, équipe dont il a été capitaine dix ans, pour s'incliner 25-15 en huitième de finale du challenge Yves du Manoir<ref name="lem76"/>. La saison de championnat est compliquée et le maintien difficilement assuré<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 1976-1977, Toulouse parvient en huitième de finale du championnat de France<ref>Modèle:Lien web</ref> et s'incline 17 à 16 après prolongation contre Nice<ref>Modèle:Lien web</ref>. Le club de Toulouse aide Walter Spanghero lors du démarrage de son entreprise de location de voitures<ref name="lexpress73124">Modèle:Lien web</ref>. Il aide à son tour le Stade en dirigeant l'association des amis du Stade.
Palmarès
En club
En quatorze saisons passées avec le Racing Club narbonnais, Walter Spanghero tente à de nombreuses reprises de remporter le Championnat de France en disputant les phases finales jusqu'aux demi-finales, en vain. Il est vice-champion de France en 1974, demi-finaliste à quatre reprises : 1964, 1968, 1972 et 1974. Il remporte le Challenge Yves du Manoir en 1968, 1973 et 1974, le Challenge Béguère en 1966. Il est finaliste du challenge Yves du Manoir en 1967, finaliste du Bouclier d'automne en 1971 et 1974, demi-finaliste du challenge du Manoir en 1966, 1970, 1975 et 1976.
En équipe nationale
Walter Spanghero a remporté trois Tournois en 1967, 1968 et en 1973, avec en prime en 1968 le Grand Chelem. Il termine deuxième à trois reprises et seulement deux fois au-delà de la deuxième place.
scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:20%;" | Édition | scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:20%;" | Rang | scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:20%;" | Résultats France | scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:20%;" | Résultats Spanghero | scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:20%;" | Matchs Spanghero |
---|---|---|---|---|
Cinq Nations 1965 | 2 | 2 v, 1 n, 1 d | 2 v, 1 n, 1 d | 4/4 |
Cinq Nations 1966 | 2 | 2 v, 1 n, 1 d | 2 v, 1 n, 1 d | 4/4 |
Cinq Nations 1967 | 1 | 3 v, 0 n, 1 d | 1 v, 0 n, 1 d | 2/4 |
Cinq Nations 1968 | 1 | 4 v, 0 n, 0 d | 4 v, 0 n, 0 d | 4/4 |
Cinq Nations 1969 | 5 | 0 v, 1 n, 3 d | 0 v, 1 n, 2 d | 3/4 |
Cinq Nations 1971 | 2 | 1 v, 2 n, 1 d | 0 v, 1 n, 1 d | 2/4 |
Cinq Nations 1972 | Non classé<ref group="Note" name="conflit1972">Le Tournoi des Cinq Nations 1972 ne connait pas de vainqueur. En raison du conflit nord-irlandais, l'Écosse et le pays de Galles ne se rendent pas en Irlande, équipe qui remporte cette année-là ses deux rencontres à l'extérieur, en France et en Angleterre.</ref> | 1 v, 0 n, 3 d | 1 v, 0 n, 0 d | 1/4 |
Cinq Nations 1973 | 1 | 2 v, 0 n, 2 d | 2 v, 0 n, 2 d | 4/4 |
Légende : v = victoire ; n = match nul ; d = défaite ; la ligne est en gras quand il y a Grand Chelem.
Statistiques en équipe nationale
De 1964 à 1973, Walter Spanghero dispute 51 matchs avec l'équipe de France au cours desquels il marque 4 essais (14 points)<ref name="scrum"/>. Il participe notamment à huit tournois des Cinq nations de 1965 à 1973<ref name="scrum"/>. Il remporte un Grand Chelem en 1968 et deux autres tournois. Il participe aux tournées en Afrique du Sud en 1964, 1967 et 1971, en Australie en 1968 et 1972 et en Nouvelle-Zélande en 1968.
Walter Spanghero débute en équipe nationale à 20 ans le Modèle:Date<ref name="scrum"/> et garde une place de titulaire jusqu'à la fin de l'année 1973 (excepté l'année 1970). Par sa position et son style de jeu, il est exposé aux blessures et à ce titre, il manque plusieurs matchs. Il est désigné capitaine à onze reprises.
scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:80px;" | Année | scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:200px;" | Compétition | scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Matchs | scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Points | scope="col" style="background-color:#Modèle:Charte sportive/Niveau 1; color:#Modèle:Charte sportive/Texte; width:50px;" | Essais |
---|---|---|---|---|
1964 | Test matchs | 3 | - | - |
1965 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test matchs | 2 | - | - | |
1966 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test matchs | 2 | - | - | |
1967 | Cinq Nations | 2 | - | - |
Test matchs | 6 | 3 | 1 | |
1968 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test matchs | 7 | 3 | 1 | |
1969 | Cinq Nations | 3 | - | - |
1970 | Test match | 1 | - | - |
1971 | Cinq Nations | 2 | - | - |
Test match | 1 | - | - | |
1972 | Cinq Nations | 2 | 4 | 1 |
Test matchs | 3 | 4 | 1 | |
1973 | Cinq Nations | 4 | - | - |
Test match | 1 | - | - | |
Total | 51 | 14 | 4 |
Style
Deuxième ligne de formation<ref name="Prévot-63">Modèle:Harvsp.</ref>, Walter Spanghero devient très vite un avant polyvalent pouvant jouer aussi bien deuxième ligne, que troisième ligne centre ou sur l'aile, côté ouvert et fermé. Son grand gabarit et sa force font de lui un des joueurs les plus puissants des avants de l'équipe française. Il est également un joueur de devoir habile de main<ref name="lem72256"/>, mobile et avec le sens du jeu<ref name="Prévot-63"/>. Par ses plaquages efficaces et dévastateurs, il réalise un travail de l'ombre qui profite à son équipe ; il est dur au mal : insensible aux coups qu'il reçoit, il ne s'abaisse pas à les rendre<ref name="Prévot-61"/>. Aussi, il reçoit le surnom d'« Modèle:Lang » (« l'homme de fer ») de la part des Sud-Africains<ref name="scrum1999"/>. Walter Spanghero travaille quotidiennement sa condition physique<ref name="Centans-125">Modèle:Harvsp.</ref>, n'hésitant pas à courir Modèle:Unité l'été, revenant dans une voiture volontairement laissée en plein soleil<ref name="Prévot-63"/>. Pour toutes ces raisons, il est un titulaire indiscutable et un joueur essentiel avec les Bleus et les Narbonnais. Son absence se fait toujours ressentir. Car si ses facultés de guérison sont impressionnantes<ref name="Prévot-63"/>, son corps est meurtri à de nombreuses reprises (clavicule, côtes, nez, main, mâchoire)<ref name="videoblessures">Modèle:Lien web</ref>.
Colin Meads, international néo-zélandais, l'admire : Modèle:Citation Mervyn Davies, international gallois, dans sa première autobiographie, le retient dans sa sélection XV du monde - pays de Galles<ref name="scrum1999"/>.
Reconnaissances, impact médiatique et populaire
Walter Spanghero obtient l'Oscar du Midi olympique (meilleur joueur français du championnat) en 1966 et 1972 (terminant second en 1965 et 1968), et la Médaille de l'Académie des sports en 1974<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1993, Walter Spanghero est récompensé du Prix Alain Danet de l'Académie des sports, pour avoir atteint dans sa carrière athlétique un haut niveau international, puis obtenu une réussite professionnelle remarquable<ref name="danet">Modèle:Lien web.</ref>.
Walter Spanghero a seulement vingt ans quand il devient un phénomène médiatique<ref name="Prévot-61"/> en intégrant le « pack des bestiaux » lors de la tournée de 1964 en Afrique du Sud. Grand, fort, simple et généreux, il est un client de choix pour la télévision naissante ; il plaît au Français moyen, avec ses racines paysannes dans une France de plus en plus citadine, un accent rocailleux et des bons mots<ref name="Prévot-61"/>.
Walter Spanghero, très populaire, est sollicité au cinéma en 1978 en interprétant le rôle d'un entraîneur de rugby dans le film Ça va pas la tête de Raphaël Delpard, aux côtés de l'acteur bigourdan Henri Génès<ref name="ciné">Modèle:Lien web.</ref>. Il apparaît également dans Les Diplômés du dernier rang (1982)<ref>Modèle:Lien web</ref> et la série télévisée Allez la rafale! (1977)<ref>Modèle:Lien web</ref>, feuilleton radiophonique écrit par Jean Chouquet, dialogué par Denis Lalanne, diffusé quotidiennement sur les ondes de France Inter<ref name="video1971">Modèle:Lien web</ref> et où il joue son propre rôle.
Le terrain de rugby du Centre national des sports de la défense (CNSD), nouveau nom du bataillon de Joinville, porte le nom de Walter Spanghero<ref name="lep">Modèle:Lien web</ref>.
Autres activités, reconversion
Walter Spanghero profite de sa notoriété de joueur de rugby pour travailler ensuite dans une banque, au Crédit Agricole de Carcassonne<ref name="dep3"/>. Modèle:Citation Il parvient ainsi à créer l'une des plus importantes entreprises locales indépendantes de location de voitures (800 véhicules, 40 employés répartis sur six agences, dont quatre à Toulouse)<ref name="express">Modèle:Lien web.</ref>. Les voitures de Walter Spanghero sont cédées à une filiale de la Caisse d'épargne<ref name="point">Modèle:Lien web.</ref>.
Fin 2013, il est toujours chef d'entreprise de pièces détachées de véhicules<ref>Modèle:Harvsp.</ref> sur la zone d'Aucamville<ref name="dep3"/>.
Ses frères Laurent et Claude ont fondé la société de négoce de viande Spanghero, vendue en 2009. Lur Berri a repris l'activité à la condition de conserver le nom Spanghero. Depuis 2009, cette société (et les événements de 2013 de fraude à la viande de cheval) n'a aucun lien avec Walter Spanghero et sa famille<ref name="scandale">Modèle:Lien web</ref>. Laurent Spanghero tente de « laver son honneur » en reprenant en Modèle:Date- l'affaire et en rebaptisant la société La Lauragaise mais la société est mise en redressement judiciaire un an plus tard<ref name="lemonde2014viande">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="lemonde2014viande2">Modèle:Lien web</ref>. Un repreneur est finalement trouvé en 2014<ref>Modèle:Lien web</ref>.
En 1995, il est chargé par la Fédération française de rugby de travailler sur le statut professionnel des joueurs. Il insiste auprès du président Bernard Lapasset pour que les financements soient répartis en trois tiers. L'un pour les joueurs, le deuxième pour les clubs et le troisième pour les clubs formateurs. Une modification du projet est faite en son absence. Modèle:Citation Membre du comité directeur de la fédération, il ne se représente pas en Modèle:Date-<ref name="libé"/>.
En 1999, l'ancien international de rugby est le consultant du journal l'Humanité durant la Coupe du monde<ref name="huma"/>.
Walter Spanghero a occupé encore des fonctions importantes comme en 2001 conseiller municipal de la ville de Toulouse, chargé de la sécurité<ref name="lemonde2001">Modèle:Lien web</ref>,<ref name="express"/>, président de la section tennis du Stade Toulousain ; il assume la présidence du Grand Prix de la Ville de Toulouse et celle des Amis du Stade toulousain<ref name="dep3"/>,<ref name="express"/>. Il démissionne de son mandat de conseiller municipal de la ville de Toulouse en 2004 pour pouvoir diriger une société de fourrière, liée à la ville de Toulouse, les deux activités étant incompatibles (conflit d'intérêts, prise illégale d'intérêts)<ref name="libé2004">Modèle:Lien web</ref>.
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Bibliographie
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