Faux-bourdon

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}
Révision datée du 27 avril 2023 à 07:48 par 80.13.142.71 (discussion) (→‎Caractéristique musicologique)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Modèle:Confusion

Le faux-bourdon ou chant sur le livreModèle:Sfn,Modèle:Sfn désigne un procédé d'improvisationModèle:Sfn consistant en l'adjonction de deux (ou parfois trois) voix, à l'origine parallèles à une mélodie préexistante, souvent de plain-chant. De nos jours, certains musicologues considèrent qu'il reste une forme de plain-chant, en dépit de sa nature différente du plain-chant monodique ou à l'unissonModèle:Sfn. C'est en effet une forme ancienne d'harmonisation du plain-chant : cette pratique a ainsi donné naissance à un genre musical spécifique.

Caractéristique musicologique

Définition

Un spécialiste du faux-bourdon, Philippe Canguilhem à l'université Toulouse II, présente son critère afin de distinguer les quatre catégories musicales, à la base des règlements de la chapelle de Modèle:Souverain2, établis à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, puis adoptés et développés par Félix Danjou au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècleModèle:Sfn :

  1. dans le plain-chant, il n'y a qu'une seule partie et toutes les valeurs sont égales.
  2. dans le faux-bourdon, il y a ordinairement uniformité de valeurs comme dans le plain-chant, mais il y a quatre parties différentes.
  3. dans le contrepoint, au contraire, il n'y a que deux parties, la basse et le dessus, mais les valeurs sont inégales, à peu près comme dans la musique, quoiqu'elles se répondent parfaitement d'une partie à l'autre, note contre note, nombre contre nombre.
  4. dans la musique, il y a tant de parties que l'on veut (ordinairement quatre) lesquelles sont toutes fort inégales entre elles, et ne répondent, dans leur mesures ou valeurs, qu'à l'uniformité du battement.

Terminologie

Selon le Dictionnaire historique de la langue française, le mot bourdon apparut vers 1210 en désignant un insecte, puis vers 1280 un instrument de musique. Le terme faux-bourdon s'employa dans le domaine musical vers 1450<ref>Selon le musicologue Philippe Canguilhem, le terme apparut en Italie entre 1430 et 1480. Voir ci-dessous, Histoire.</ref>, en tant qu'« une forme du plain-chant » et, aujourd'hui, Modèle:Citation<ref>Dictionnaire historique de la langue française, Modèle:P. bourdon, Le Robert, Paris 1998.</ref>.

La confusion ou hésitation restait toutefois continuellement. Ainsi, le théoricien Antoine Parran ne distingua pas, en 1639, le faux-bourdon du contrepointModèle:Sfn. Pour certains, le faux-bourdon et le contrepoint simple étaient synonymes. En effet, parfois les notateurs utilisaient les petits points au lieu de notes carrées, pour les trois parties. Dans ce cas, les notes ne s'employaient que pour le cantus firmusModèle:Sfn.

On l'appelait également, fleurtis, machicotage, chant sur le livreModèle:Sfn,Modèle:Sfn (voir les documents de la cathédrale de Rodez au-dessous, 1655 et 1743), chant à double note, déchant. La forme latine n'existe pas, à l'exception de ce dernier, discantusModèle:Sfn. Il est probable que le terme quatre bourdons employé par les maîtres de chapelle de Rodez était encore faux-bourdon<ref>Il est évident qu'ils évitaient la répétition de mots dans leurs contrats, à condition que le terme bourdon signifie un instrument. Cependant, il n'y demeurait aucun instrumentiste jusqu'en 1722 (voir pdf Modèle:P.)</ref>.

Au regard de l'étymologie, en 1867, Louis-Marie Chastain donna certes une explication dans son livreModèle:Sfn : Modèle:Citation Mais il faut trouver des manuscrits les plus anciens accompagnés de la notation sûre, car l'origine de celui-ci reste encore obscureModèle:Sfn.

II.-A.-1. Faux bourdon : Plain-chant où la basse forme le chant principal.

Histoire

Cantus firmus

Fichier:Ad te levavi.png
Dans ce manuscrit Graduel de Bellelay au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le chant grégorien demeurait mélodique et rythmique.
Fichier:Graduale Aboense 2.jpg
Graduel Aboense, vers 1400. Cette notation à gros carrés fut banalisée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à la suite de l'augmentation du format des livres de chant<ref>Jacques hourlier, La notation musicale des chants liturgiques latins, Modèle:P., Abbaye Saint-Pierre, Solesmes 1996</ref>.

Le faux-bourdon est un chant parfaitement homophonique, à la base du cantus firmus. Pourtant, ce dernier n'existait qu'à partir de la Renaissance. Auparavant, le chant grégorien était essentiellement constitué de deux formes successives : une forme syllabique avec ses paroles suivie d'une forme mélismatiqueModèle:Sfn. À savoir, Modèle:Citation<ref name="danielsaulnier">Modèle:Article.</ref>. Mais, ce chant fut transformé en chant simple, après le Moyen Âge.

D'une part, la notation carrée sur les quatre lignes fut définitivement adoptée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Puis, les notes à gros carrés, celles du cantus firmus, remplacèrent les anciennes au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Aussi la caractéristique propre du chant grégorien fut-elle désormais perdueModèle:Sfn. D'autre part, le chant grégorien devint quasiment chant syllabique telle l'Édition médicéenne, après être considérablement critiqué par le mouvement de la Renaissance puis la réforme protestante. Par exemple, le premier livre de chant anglican The book of Common praier noted (Le livre de la prière commune, noté) sorti en 1550 se consistait en effet essentiellement des chants syllabiques, bien que la plupart de mélodies aient été choisies dans le répertoire du chant grégorien<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. C'est la raison pour laquelle le faux-bourdon ressemble finalement au livre de chant des Luthériens.

Ainsi est-il probable que le faux-bourdon naquit à la suite de la Renaissance, quoique l'histoire de la polyphonie remonte d'abord au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la Musica enchiriadis, puis au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, à savoir l'époque de l'École de Notre-Dame de ParisModèle:Sfn. Car l'optique et la caractéristique du faux-bourdon étaient différentes de celles-ci, et le faux-bourdon ne fut jamais condamné par le Vatican, grâce à sa composition homophonique<ref>Voici Docta Sanctrum Patrum du pape Jean XXII (1324, ou 1325 si cela était avant Pâques) http://www.musicologie.org/publirem/docta_sanctorum.html Il s'agissait du contrepoint.</ref>,<ref>Mais il est vrai que le Saint-Siège préfère le chant monodique. En 1749, le pape Benoît XIV recommanda officiellement l'exécution du chant grégorien, à l'unisson.</ref>.

Naissance

Certes, le terme apparut pour la première fois dans une série de sources musicales italiennes, copiées entre 1430 et 1480Modèle:Sfn. Cependant il faut être attentif, car il existe une considérable indétermination pour cette façon musicale, si le document n'est pas accompagné de notationModèle:Sfn, notamment avant 1600.

Une particularité se trouve dans les œuvres de Guillaume Dufay († 1474). Au contraire de la tendance de l'époque, la musique telles les pièces de Gilles BinchoisModèle:Sfn, ce compositeur choisissait parfois le faux-bourdon, par exemple Kyrie à 3 voixModèle:Sfn. Il s'agissait néanmoins des faux-bourdons mélismatiques avec le chant de base au soprano, et donc ils étaient différents de ceux que le Saint-Siège autoriserait en 1600, à la base du plain-chant.

L'une des premières publications remarquables du livre de chant du faux-bourdon fut effectuée à Caen en 1582, chez Bénédic Macé. Il s'agit de l'Instruction pour apprendre à chanter à quatre parties, selon le Plain chant, les Pseaumes, & Cantiques : ensemble les Antiphones, & Pneumes, qui se chantent ordinairement aux Eglises, suyvant les huict tons usitez en icelles<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Cette publication était si importante, car ses notations assurent certainement l'existence du faux-bourdon dans ce siècle, malgré l'absence du terme faux-bourdon. Et il n'existe que trois autres imprimés musicaux français et exacts, aux {{#switch: XVII

 | e | er | = 
   {{#switch: XVII
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVII|-| – | XVII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}}<ref name="fabrica-dapcem">Modèle:Lien web.</ref>.

Contrairement, au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'ambiguïté restait encore. Si une procession lors de la fête de Sainte Cécile fut exécutée à Reims en 1612 avec un psaume Modèle:Citation, faute de notation, il est difficile à rétablir ce qui concernait. De même, en 1645, une autre procession tenue à Saint-Chamond manque de notation, en dépit de son document en détail, Modèle:CitationModèle:Sfn.

Appréciation du roi Henri III

Sous le règne du roi de France Modèle:Souverain2 († 1589), tout comme les monastères, la Chapelle royale respectait les offices de la liturgie des Heures auxquels le souverain assistait à partir de 5 heures du matin. Mais surtout, les musiques sacrées contemporaines lui plaisaient : Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Il s'agit de l'un des premiers personnages importants qui vénéraient cette nouvelle façon. Cette réforme liturgique à la base du rite romain et en faux bourdon était importante, car tant Henri IV que Louis XIII suivirent la pratique d'Henri III établie en 1587 à la Chapelle royale, sans modification majeure<ref>Peter Bennett, Music and Power at the Court of Louis XIII, p. 111, 2021 {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}}[1]</ref>.

Autorisation du Saint-Siège

Fichier:Clement VIII SM Maggiore.jpg
Avec son cérémonial, le pape Clément VIII autorisa formellement le faux-bourdon pour la célébration des fêtes, en 1600.

L'usage du faux-bourdon dans la liturgie fut officiellement confirmé en 1600, par le premier cérémonial de l'Église, Cæremoniale episcoporum jussu Clementis VIII, Pont. Max. novissime reformatun, omnibus Ecclesiis, præcipea autem Metropolitanis, cathedralibus & collegiatis perutile ac necessarium, sorti par le pape Clément VIII, à la suite du concile de Trente. Dans ce grand document, le chant liturgique par excellence était le chant grégorien, mais à cette époque-là, dit le plain-chantModèle:Sfn. Le faux-bourdon, quant à lui, était admis en certaines catégories de fêtes, notamment lors de l'exécution des psaumes des vêpres, pour les hymnes ainsi que quelques antiennes, en raison de sa simple harmonie à quatre voix, en écriture homophoneModèle:Sfn,<ref>L'appréciation de cette verticalité est facilement expliquée. Depuis l'interdiction du pape Jean XXII en 1324 ou 1325, le Saint-Siège opposait très fréquemment à la musique polyphonique, car les fidèles ne pouvaient pas entendre correctement les textes.</ref>.

Donc, si les religieux ou musiciens mentionnaient ces musiques liturgiques en faux-bourdon après 1600, on peut considérer qu'il s'agit du faux-bourdon propre.

Cette autorisation pour les fêtes était connue en France, depuis l'usage de ce cérémonial dès 1615, puis notamment la publication à Paris en 1633Modèle:Sfn. Nonobstant, il s'agissait d'un livre dispendieux et inabordable aux paroisses. En conséquence, Bartolomeo Gavanti publia en 1630 à Venise le Thesaurus sacrorum rituum, seu Commentaria in rubricas Missalis et Breviarii romani, une version plus accessible, afin d'améliorer la connaissance du cérémonial. Dorénavant, le faux-bourdon pour la gravité des fêtes était fréquemment adopté auprès des paroisses. Le Thesaurus de Gavanti manquait cependant de notation musicale. C'est la raison pour laquelle chaque église devait éditer son propre règlement, selon les vœux de Clément VIIIModèle:Sfn.

Manière de la gravité

Fichier:Rodez - Cathédrale Notre-Dame -01.JPG
et }}Modèle:S mini- siècles }} }}.

L'un des premiers témoins de cette façon, solennité, se trouve auprès de la cathédrale de Troyes. Il s'agit d'un règlement effectivement détaillé et établi en 1630 selon lequel, ainsi, aux premières vêpres, l'organiste devait Modèle:CitationModèle:Sfn.

La cathédrale Notre-Dame de Rodez conserve excellemment ceux qui concernaient entre les {{#switch: XVIII

 | e | er | = 
   {{#switch: XVIII
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle{{{3}}}

}}

 | 
   {{#switch: et
 | e | er | = 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: XVIII|-| – | XVIII }}Modèle:S mini- siècle
 | 
   Modèle:S mini-{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini- siècles

}}

}}. D'après ces documents, le faux-bourdon était toujours exécuté<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>,Modèle:Sfn. En 1632, le maître Pierre Guaydon écrivit simplement qu'il Modèle:Citation Puis, Julien de Villemenque précisa en 1655 : Modèle:Citation bloc En 1743, lorsque Jean-Jacques Nochez arriva de Paris, le contrat fut renouvelé, mais modifié légèrement : Modèle:Citation bloc

À Poitiers aussi, un contrat, effectivement plus détaillé, avait été signé par François Pain pour son engagement auprès de l'église Saint-Hilaire le Grand, le Modèle:Date-. Le faux-bourdon était toujours réservé aux célébrations solennelles, telle la musique, c'est-à-dire la polyphonieModèle:Sfn.

La particularité du faux-bourdon se trouve fréquemment dans sa notation. En effet, au contraire du répertoire des chants polyphoniques, celui du faux-bourdon était souvent imprimé en manière du plain-chant, c'est-à-dire en notation carrée noire sur quatre lignesModèle:Sfn,<ref name="fabrica-dapcem"/>. C'était notamment le cas des manuscrits de PoitiersModèle:Sfn.

Modes du faux-bourdon

En 1750, dans son livre Traité théorique et pratique du plain-chant appelé Grégorien, l'abbé Léonard Poisson précisait les modes employés auprès de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Cette dernière avait commencé à chanter les grandes antiennes « Ô » de l'Avent en faux-bourdon : Modèle:Citation bloc

La bibliothèque municipale de Poitiers possède un grand nombre de processionnaux imprimés entre 1771 et 1782, sous l'autorité de l'évêque de Poitiers Martial-Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire. Dans la version 1771, il fallait que le cantique de Moïse Cantemus Domino pour la procession du Modèle:Date- soit chanté Modèle:Citation. En 1774, à savoir trois ans plus tard, le même cantique pour le même jour fut chanté, selon la notation de cette version, avec le ton pérégrin<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, et non le premier ton. Donc, il est évident que les modes du faux-bourdon n'étaient pas normalisésModèle:Sfn. Il s'agit d'une nature instable. De plus, on s'aperçoit que les tons du psalmodie traditionnel avaient tendance à disparaître dans un certain nombre de faux-bourdons, après 1750Modèle:Sfn.

Déclin du faux-bourdon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Il est vrai qu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le faux-bourdon conservait sa fonction dans la liturgie, et était encore officiellement autorisé et apprécié. Ainsi, en 1837, le Grand-séminaire de Beauvais sortit un livre de chant Psaumes des dimanches et des fètes (sic) solennelles, en faux-bourdons, à l'usage des maisons d'éducation, des écoles de chant, et des paroisses. On exprimait dans la préface qu'Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage</ref>.

Toutefois, à la deuxième moitié de ce siècle, le faux-bourdon fut très rapidement remplacé par l'accompagnement de l'orgue. Désormais, le faux-bourdon devint définitivement archaïque : Modèle:Citation bloc

À cette époque-là, la restauration du chant grégorien authentique était pareillement avancée. Louis-Marie Chastain écrivit en 1867Modèle:Sfn : Modèle:Citation bloc

Franz Liszt et faux-bourdon

Une activité méconnue de Franz Liszt était son étude du chant grégorien. De plus, le compositeur souhaitait que ses œuvres religieuses soient officiellement admises par les autorités catholiquesModèle:Sfn. Avant de commencer à les composer, il n'hésita pas non seulement à contacter les prélats influents et l'abbé Dom Prosper Guéranger de SolesmesModèle:Sfn mais aussi à acquérir un grand nombre de manuscrits et copies ainsi que de livres religieuxModèle:Sfn. Il est certain que le compositeur s'intéressait au faux-bourdon. Ainsi, dans le cahier N4, quatre versions copiées du Magnificat dont trois manuscrits en faux-bourdon se trouventModèle:Sfn, actuellement conservées au Goethe-und-Schiller-Archives de Weimar. En outre, inspiré du De profundis en faux-bourdon, il avait écrit le Psaume instrumental pour piano et orchestreModèle:Sfn, déjà vers 1835<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Il est donc normal que fût principalement utilisée dans ses pièces de la musique sacrée la mélodie grégorienne. Certes celle-ci était parfois harmoniséeModèle:Sfn. Néanmoins, il était fortement conscient de la dimension monodique de ce chant s'opposant à l'harmonisationModèle:Sfn. En fait, il ne donna au chœur à quatre voix qu'un chant final quasiment à l'unisson, diatonique et en plain-chant, et non faux-bourdon ni polyphonie, pour la dernière pièce Decorata novo flore de l'oratorio La légende de sainte ÉlisabethModèle:Sfn, composé dès 1857 à 1862Modèle:Sfn et dédié à la patronne de la Hongrie.

Confirmation du pape Pie X

Dans certains cas, la pratique du faux-bourdon demeurait jusqu'au concile Vatican IIModèle:Sfn. Ainsi en 1903, le nouveau pape Pie X, restaurateur du chant grégorien au sein du Saint-Siège, admettait encore celui-ci dans son motu proprio Inter pastoralis officii sollicitudines : Modèle:Citation<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

De nos jours

Concernant le contexte liturgique, le faux-bourdon est aujourd'hui en dehors de l'usage. En effet, la réforme du Vatican II apprécie la fonction de l'orgue pour aider la liturgie auprès des églises et des paroisses de petite taille, notamment lors de la célébration en grégorien<ref>Modèle:Lien web.</ref>, alors que le faux-bourdon ne possède pas de cette qualité.

D'ailleurs, les études approfondies, selon la sémiologie et à la base des neumes anciens, établirent à la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle les caractéristiques authentiques du chant grégorien : rythmique, mélodique ainsi que fréquemment très orné, et non plain-chant<ref name="semiologie">Modèle:Article : Modèle:Citation</ref>. En outre, la mélodie initiale avait théologiquement été composée, à savoir, parfaitement adaptée aux sens de paroles de Dieu, mot à mot<ref>Modèle:Article.</ref>. Donc, il faut que ce chant soit absolument exécuté en tant que monodie.

Toutefois, quelques groupes vocaux tels le chœur Greg'Orian<ref>Modèle:Lien web</ref>, Les Paraphonistes<ref>Messe solennelle des morts : plain-chant & faux-bourdons du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle [Cambrai, 1840] - Les Paraphonistes ; dir. Damien Poisblaud (1999, Sisyphe) Modèle:OCLC.</ref> continuent encore à soutenir cette tradition musicale.

Œuvres célèbres

Il est possible que des œuvres en faux-bourdon du Dufay fussent une transition entre l'origine qui reste encore obscure, mais vraisemblablement des pièces primitives tel le gymel, et la forme liturgique en tant que plain-chant à partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Dans cette hymne Ave Maris stella, le compositeur respectait toutefois la tradition, à savoir alternance entre le chant syllabique et la mélodie mélismatique (partition au-dessous), Modèle:Citation<ref name="danielsaulnier" />. Par conséquent, les strophes I, III, V et VII demeurent plain-chant alors que Dufay ne composa que les IIe, IVe et VIe.
Fichier:Avemarisstella.png
Début de strophe II en faux-bourdon.
En comprenant profondément, selon ses études, que l'harmonisation du chant grégorien est vraiment difficile en raison de sa caractéristique monodique forte, Liszt écrivit enfin une version instrumentale du faux-bourdon, comme paraphrase du Dies iræModèle:Sfn. Dans ces premières mesures, l'orchestre présente le cantus firmus.
Fichier:Danse macabre franz liszt.jpg

Voir aussi

Bibliographie

Notes et références

Modèle:Références nombreuses

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Portail