Saint-Sornin (Charente-Maritime)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France
Saint-Sornin (prononcé {{#ifeq:1|0|[sɛ̃.sɔʁ.nɛ̃]|[[Alphabet phonétique international|Modèle:Nobr]]}}) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Saint-Sorninois et les Saint-Sorninoises<ref>Les gentilés de Charente-Maritime</ref>.
Ce village médiéval longtemps méconnu connaît depuis plusieurs années un fort développement de ses activités touristiques, ce qu'illustrent la création de la maison de Broue, musée consacré à l'ancien donjon de Broue, ainsi que le développement des sentiers de promenade et de pistes cyclables à travers les marais.
Géographie
Le village de Saint-Sornin est situé dans le sud-ouest du département de la Charente-Maritime, dans l'ancienne province de la Saintonge. Il est édifié sur une sorte de promontoire calcaire délimité par l'estuaire de la Seudre, au sud, et par les marais de Brouage, au nord.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est bordée par les marais desséchés de Brouage et les marais de la vallée de la Seudre.
Jusque vers la fin de l'Antiquité gallo-romaine, le territoire communal était entièrement baigné par l'océan, qui formait un golfe, l'antique golfe des Santons, s'avançant profondément vers le plateau de la Saintonge. Les flots atteignaient alors Broue, qui était un port de mer, établi au pied d'un promontoire dominant l'océan. Ce golfe recouvrait également l'actuelle commune de La Gripperie-Saint-Symphorien.
Pendant le Moyen Âge, le golfe des Santons se combla peu à peu, ne laissant subsister qu'un bras de mer, qui était dénommé la Brouage.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, celui-ci disparut à son tour, laissant place aux vastes étendues marécageuses qui sont visibles aujourd'hui depuis le site médiéval de Broue.
De nombreux chenaux et ruisseaux les parcourent de part en part. Parmi ceux-ci, se trouve le canal de Broue qui est un des collecteurs les plus importants du marais de Brouage et conflue avec le Canal de la Bridoire, également dénommé Canal de la Charente à la Seudre, au sud des communes de Beaugeay et de Saint-Agnant, face au canal de Brouage.
Géologie
Le sol de la commune est composé pour partie de roches calcaires et des grès datant de la période du Crétacé. Celles-ci furent exploitées durant des siècles dans des carrières, dont le nom peu engageant s'expliquerait par les conditions de travail des ouvriers qui y œuvraient : elles se nomment les carrières de l'enfer<ref>Carrières de Saint-Sornin</ref>. De ces carrières sont sorties une partie des pierres ayant servi à l'édification de la cité de Brouage.
Sur la limite septentrionale de la commune, le sol est de nature sablonneuse et argileuse. L'exploitation de l'argile est attestée depuis l'époque gallo-romaine, et aujourd'hui encore, le site de Cadeuil, situé non loin du village éponyme, est renommé pour ses tuiles et ses terres cuites.
Lieux-dits et hameaux
Les principaux hameaux de la commune sont par ordre alphabétique : Broue, où se trouvent les ruines d'un ancien château fort, Cadeuil, Leuze, la Mauvinière, la Prée, Saint-Nadeau, dont le nom est une corruption du terme occitan « nadau » signifiant Noël, le Talus et Thoriat. Tous ces villages ont été les sièges de seigneuries indépendantes jusqu'à l'Ancien Régime.
Le village de Nieulle, ancienne dépendance de la commune, est devenu une commune à part entière en 1902.
Axes de communication
Le territoire communal est traversé par deux axes routiers importants :
La D 728, qui relie la ville de Saintes, deuxième ville du département par sa population, à la ville de Marennes, chef-lieu du canton et célèbre centre de production ostréicole.
La partie orientale de la commune est bordée par un autre axe important, la D733, reliant la ville de Rochefort, chef-lieu de l'arrondissement, à la station balnéaire de Royan.
Ces deux routes se croisent au carrefour de Cadeuil. Une aire de repos pour les routiers, ainsi qu'un restaurant et un hôtel, constituent d'ailleurs les principaux commerces de ce hameau partagé entre trois communes : Saint-Sornin, Le Gua et Sainte-Gemme.
En dehors de ces deux routes départementales supportant un trafic routier important, deux autres routes secondaires parcourent la commune :
La D 131, partant du Gua, rejoint la D 728 un peu à l'ouest du village.
Enfin, la D 118 constitue une autre route secondaire reliant les communes de Nieulle-sur-Seudre à Pont-l'Abbé-d'Arnoult, via le centre-bourg de Saint-Sornin<ref>Sources :Via michelin</ref>.
Climat
Le climat est de type océanique : la pluviométrie est relativement élevée en automne et en hiver et les hivers sont doux. L'été reste tempéré grâce à la brise marine. Deux vents venant de l'océan, le noroît et le suroît, soufflent sur les côtes du département. L'ensoleillement de la côte charentaise est très important : avec 2250 heures par an, il est comparable à celui que connaît une partie de la côte méditerranéenne<ref>Données Météo France.</ref>.
Données générales
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | 3,4 | 4,0 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Températures maximales (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18,0 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Températures moyennes (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2250 |
Pluviométrie (mm) | 82,5 | 66,1 | 57,0 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
Tempête de décembre 1999
La Charente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par la tempête Martin du Modèle:Date. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec Modèle:Unité sur l'île d'Oléron.
Relief
Le point le plus élevé de la commune est le Puy de Broue, qui culmine à Modèle:Unité.
Urbanisme
Typologie
Saint-Sornin est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32,5 %), terres arables (32,2 %), forêts (16 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %), eaux continentales<ref group="Note">Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.</ref> (1,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Saint-Sornin est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le chenal de Brouage, et par submersion marine. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels<ref>Modèle:Lien web, chapitre Mouvements de terrain.</ref>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 72,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 122 sont en aléa moyen ou fort, soit 49 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010<ref name=Géorisques/>.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
Toponymie
Saint-Sornin est une variante régionale du nom de saint Saturnin, qui fut un évêque de Toulouse, martyrisé en l'an 250 de notre ère.
Le village portera longtemps le nom de Saint-Saturnin de Marennes, avant d'être débaptisé à la Révolution pour devenir successivement, La Bretèche, Sornin-sur-Marennes et Fleurus-sous-Broue.
Entre 1889 et 1902, la commune sera connue comme Nieulle-et-Saint-Sornin, avant de devenir Saint-Sornin après l'émancipation de Nieulle, survenue en 1902<ref>Étymologie de Saint-Sornin</ref>.
Histoire
Des origines gallo-romaines
Tout comme dans une large partie de la région de Marennes, des traces éparses d'occupation gallo-romaines ont été retrouvées dans les communes avoisinantes, telles celle de Saint-Just-Luzac, et attestent que cette partie de l'ancienne presqu'île de Marennes fut occupée à cette époque.
Les Romains avaient introduit dans la région de Marennes la technique des salines et s'étaient implantés notamment à Marennes, sur le site antique du Lindron où ils avaient aménagé un petit port saunier. Ils développèrent les marais salants sur le littoral du golfe des Santons comme de celui de la Seudre, et occupèrent pour le transport du sel des ports naturels, bien abrités et sûrs. Dès cette époque, ils ont aménagé un port destiné avant tout au commerce du sel, sur le site de Broue, qui devint à l'époque médiévale un important port saunier. De telles installations semblent avoir existé dans les villages environnants dès l'Antiquité, mais n'ont réellement pris leur essor qu'au Moyen Âge.
Les débuts du Moyen Âge du village de Saint-Sornin
Les premiers documents attestant de la présence du village de Saint-Sornin datent du milieu du Moyen Âge. En 1047, une charte indique la donation des églises de Saint-Saturnin-de-Marennes (Saint-Sornin) et de Saint-Pierre et Saint-Eutrope de Broue à l'Abbaye-aux-Dames de Saintes. Cette donation effectuée par le duc d'Aquitaine Geoffroy Martel prouve l'existence des deux paroisses dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Cette même charte cite le château-fort de Broue, dont la silhouette dominait alors le golfe de Brouage. Dès cette époque, et probablement bien avant, existait un port destiné avant tout au commerce du sel. Mais aucun document écrit ne mentionne l'activité salicole à Saint-Sornin avant le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Un prieuré est fondé peu après, lequel devient l'un des plus prospères de la région<ref>in Le pays de Saint-Sornin à l'écoute de l'histoire, par Alain Jossinet, 1998.</ref>. Il est toujours possible d'en voir quelques vestiges au centre du village.
La fondation de la « Neuve-ville »
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les moines fondent une sorte de colonie à quelques kilomètres à l'ouest de Saint-Sornin : ce sera la « Neuve-Ville », ou Nieulle. Une charte de 1228 indique que des marais y sont en activité et dédiés, non seulement à la production de sel, mais encore à l'élevage de seiches, dont l'encre était utilisée pour la publication de manuscrits<ref name="Le patrimoine des communes de la Charente-Marime">in Le patrimoine des communes de la Charente-Maritime, éditions Flohic</ref>.
Le temps des troubles
Les guerres franco-anglaises des {{#switch: e
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}} porteront un rude coup à la prospérité de Saint-Sornin. Le siège est mis en 1372 devant le château de Broue, aux mains du seigneur anglais Simon Burleigh, conseiller du roi d'Angleterre Édouard III<ref name="Le patrimoine des communes de la Charente-Marime"/>. À la tête des Français se trouve un homme déjà célèbre : Bertrand Du Guesclin. Dès lors, le château restera aux mains des Français, ce qui n'empêchera pas les exactions de part et d'autre. En 1403, des troupes anglaises détruisirent le clocher de l'église, qui entraînera dans sa chute une partie de l'église romane<ref name="Saint-Sornin">Histoire de Saint-Sornin</ref>. La paix revenue sera de courte durée : avec les guerres de religion commencera une nouvelle période de peur et d'insécurité. Nieulle est un fief réformé, Saint-Sornin et Broue sont des fiefs catholiques<ref>in Marennes et ses environs, par Antoine Bourricaud, 1865, réédition 1990</ref>. En 1568 eut lieu un combat connu comme celui du « Pas de Saint-Sornin »<ref name="Saint-Sornin"/>. On se bat jusque dans l'église, dont une partie est abattue.
Déclin de Broue... et renouveau de Saint-Sornin
Après la fin de ce conflit, commence une période de déclin pour Broue, confronté de plus en plus à l'envasement de l'ancien golfe de Brouage. Les activités commerciales périclitent, et la paroisse, autrefois prospère, n'est plus que l'ombre d'elle-même. Le château est abandonné par ses derniers seigneurs, les sires de Pons<ref>in Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis</ref>. En 1685, la paroisse de Broue tout entière ne compte plus que trente feux. Lorsque l'ingénieur et cartographe royal Claude Masse visite Broue au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château est déjà en ruines<ref name="Le patrimoine des communes de la Charente-Marime"/>, les habitants se servant des pierres pour réparer leurs maisons. Quant à l'église de Broue, vendue comme bien national à la Révolution et démolie par son propriétaire à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle n'est guère en meilleur état. Saint-Sornin, au contraire, connaît à cette époque une certaine prospérité, grâce aux salines de Nieulle et au développement des productions céréalières et vinicoles<ref name="Saint-Sornin"/>. De grands domaines agricoles se constituent à Saint-Nadeau, la Prée, Bellevue, la Mauvinière.
Des querelles de clochers au village touristique
À la Révolution, l'ancienne paroisse de Broue, quasiment abandonnée par sa population, est rattachée à la commune de Saint-Sornin, de même que Nieulle, qui était alors une simple dépendance du village, et n'avait jamais été une paroisse. Dès lors commencera un sentiment d'animosité entre les habitants de ces deux entités : Saint-Sornin et Nieulle, désireux de s'émanciper. Dès 1847, Nieulle se dote d'une église<ref name="Le patrimoine des communes de la Charente-Marime"/> et se détache de la paroisse de Saint-Sornin en 1854. En 1902, le divorce est consommé, et Nieulle devient une commune indépendante, privant ainsi la commune de Saint-Sornin de 2 075 hectares de son territoire, ce qui explique que la commune actuelle soit une des plus petites du canton de Marennes. La commune restera longtemps un village d'agriculteurs, de sauniers et d'ostréiculteurs, avant de se tourner résolument vers le tourisme depuis la fin des années 1990-2000.
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Ruelles pittoresques.
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Place Saint-Saturnin.
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La maison de Broue et le donjon.
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L'entrée du hameau de Broue.
Administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Région
À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le Modèle:Date- à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au Modèle:Date-, elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Démographie
Modèle:Population de France/section
La brusque diminution de la population de la commune au recensement de 1906 résulte de l'érection du village de Nieulle-sur-Seudre en commune, en 1902.
Économie
La commune vit essentiellement de l'artisanat, de l'agriculture et du tourisme. Deux campings sont situés sur le territoire de la commune, ainsi qu'un gîte rural. Le village a conservé ses services publics ainsi que quelques commerces. Des tailleurs de pierre exercent toujours leur art dans la commune, de même que des potiers, à Cadeuil<ref>sources : dépliant Saint-Sornin, le village écrin, publication municipale</ref>.
Le taux de chômage était de 17,8 % en 1999. La population active de la commune est de 135 personnes, pour 24 chômeurs. Le taux d'activité des personnes entre 20 et 59 ans est de 80 %. Parmi les actifs, qui représentent 41,3 % des habitants, 30,3 % sont ouvriers, 27,3 % employés, 15,2 % artisans ou commerçants, et 6,1 % agriculteurs. Les retraités forment 19,6 % de la population, juste après les jeunes scolarisés, qui sont 19,9 %<ref>Sources : l'internaute</ref>.
Lieux et monuments
Église Saint-Saturnin
Modèle:Article détaillé Fondée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, cette église romane, dépendante de l'abbaye aux dames de Saintes, subit de nombreuses vicissitudes au cours de son histoire. Durant la guerre de Cent Ans, son clocher s'effondra, entraînant dans sa chute le chœur, reconstruit dans le style gothique au cours du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1568, en pleines guerres de religion, des combats eurent lieu à proximité de l'église, laquelle fut saccagée, et la nef, amputée de plusieurs travées. Classée monument historique en 1923, l'église est pourtant en grand péril en 1977, lorsque le maire de l'époque, Éric Chabrerie, décide de fonder l'association les amis de Saint-Sornin, dans le but de trouver des fonds pour financer la restauration du sanctuaire. Les travaux s'étaleront sur dix ans, de 1978 à 1988.
Cette église est formée d'une nef comportant trois travées, et bordées de collatéraux. La voûte en plein cintre est supportée par de puissantes colonnes, dont les chapiteaux sont ornés de motifs floraux<ref>Les chapiteaux de l'église de Saint-Sornin</ref>. La croisée du transept est marquée par une coupole sur trompes dont l'originalité est la forme octogonale, Modèle:Refnec (octogone de Montmorillon). Huit nervures, portées par des chapiteaux, permettent de supporter le poids du clocher. Contrairement à ceux de la nef, les chapiteaux de la croisée du transept sont historiés : on y distingue, outre des scènes bibliques, des scènes à connotation humoristique, parfois teintées d'érotisme, qui ont été interprétées comme un appel aux fidèles à vaincre « leurs pulsions charnelles ».
Le chœur du sanctuaire, reconstruit à l'époque gothique, se compose de deux travées voûtées d'ogives, et se termine par un chevet plat, d'inspiration cistercienne. Il se caractérise par de nombreuses fresques datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, recouvrant les murs et une partie de la voûte. Les scènes peintes par l'artiste représentent l'adoration des bergers, la Vierge et l'ange de l'Annonciation, ainsi que des angelots.
Lors des travaux de restauration, les vestiges d'une chapelle furent mis au jour, notamment le dallage de celle-ci, composé de carreaux de terre cuite, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Représentant des fleurs de lys, des oiseaux et des motifs végétaux, ils permettent de se faire une idée de la richesse du prieuré durant le Moyen Âge<ref>in Le pays de Saint-Sornin à l'écoute de l'histoire, par Alain Jossinet, Éditions Amis de Saint-Sornin, 1998</ref>. Si un grand nombre de ceux-ci ont été dérobés pendant les années 1980, quelques-uns ont été réemployés dans le pavage du chœur.
L'intérieur du sanctuaire contient quelques œuvres contemporaines, dont un maître-autel en bois recouvert de feuilles d’or réalisé en 1988 par l’artiste Dominique Kaeppelin, tandis que les vitraux sont l'œuvre du maître-verrier Louis-René Petit.
Donjon de Broue
Les ruines de ce donjon, bâti sur une colline haute de Modèle:Unité dominant l'ancien golfe de Brouage, sont tout ce qui subsiste d'un puissant château fort dont les origines remontent au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À cette époque, les marais ne s'étaient pas encore formés, et l'océan battait les remparts de cet important édifice défensif. Broue formait alors un port maritime, une paroisse et une châtellenie, dont l'enrichissement était dû au commerce du sel. Le château était organisé autour d'un corps principal, d'une cour intérieure, d'une chapelle et du donjon proprement dit, qui mesurait alors près de Modèle:Unité de haut (il ne mesure plus que Modèle:Unité aujourd'hui), l'ensemble étant clos par une série de remparts, dont il subsiste quelques vestiges. Autour du château existait une petite ville dont il ne reste rien, mis à part quelques pans de murs à demi ruinés.
Le château est mentionné pour la première fois dans une charte de 1047, mais il existe probablement au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, quand le comte de Poitiers et duc d'Aquitaine Guillaume le Grand accorde au comte d'Anjou Foulque Nerra " Saintes et quelques châteaux ". En 1047, il appartient à Geoffroy Martel, fils de Foulque Nerra, qui sera le premier comte de Broue. En 1062, le comte de Poitiers Guy-Geoffroy chasse par les armes Geoffroy Martel et prend alors en mains la destinée de Broue. De 1162 à 1277, le château appartient aux seigneurs de Doë, avant de passer à la maison des Rochefort jusque vers 1330, et enfin à la maison de Baussay<ref name="ReferenceA">in Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, tome XIX</ref>. À cette époque où la Saintonge, comme le reste de l'Aquitaine, est une possession anglaise, le château passe aux mains de Simon Burleigh, conseiller du roi Édouard III d'Angleterre, de par son mariage avec Marguerite de Baussay<ref name="ReferenceA"/>. En ces temps de conflits entre les armées du roi de France et d'Angleterre, Isabelle de Valois sera retenue quelque temps prisonnière dans le château, avant d'être libérée après d'âpres négociations. En 1372, le château est assiégé par Du Guesclin, qui prend la place après une rude bataille. En 1380, le roi Charles V accorde le château et les droits et privilèges seigneuriaux s'y rattachant à Renaud VI de Pons. Les sires de Pons garderont le château jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, avant de finalement l'abandonner, du fait de l'envasement de l'ancien golfe, rendant le site obsolète d'un point de vue stratégique. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le château apparaît déjà ruiné sur les cartes de Claude Masse.
Aujourd'hui préservé, le donjon laisse apparaître deux murs en moellons soutenus par des contreforts. Des restes des remparts, qui mesuraient à l'origine près de Modèle:Unité de haut, sont toujours visibles. Le donjon est classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1925. Il doit sa sauvegarde à l'association des amis de Saint-Sornin, qui finança en partie une campagne de consolidation entre 1993 et 1997.
Ruines de l'église Saint-Pierre et Saint-Eutrope de Broue
Durant longtemps, la cité de Broue abritera deux églises : la chapelle du château et l'église paroissiale, dédiée à saint Pierre et saint Eutrope. Les origines de celles-ci remontaient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1047, elle fut donnée à l'abbaye aux dames de Saintes par Geoffroy Martel, alors seigneur de Broue. Elle devint siège d'archiprêtré peu après, mais cette charge fut transférée ultérieurement à Corme-Royal.
En partie ruinée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, elle est vendue comme bien national durant la Révolution, avant d'être finalement démolie par son propriétaire, désireux d'en récupérer les pierres. La démolition intervint à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, et il ne reste actuellement du sanctuaire qu'un simple pan de mur recouvert de végétation, ainsi qu'une collection de gravures réalisées en 1844 par un chirurgien de Rochefort amateur d'art, René-Primevère Lesson. Elles montrent une église romane possédant une façade à portail unique, encadré de colonnettes et de chapiteaux à feuillages.
Puits de la Tourette
Le puits de la Tourette, qui date du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, doit son nom à sa forme inhabituelle : d'une base ronde, il passe à un plan conique en son sommet.
Prison communale
La prison du village, qui semble dater de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, est un édifice mesurant à peine Modèle:Unité carrés, et se composant d'une unique cellule<ref>in À la découverte du patrimoine : Commune de Saint-Sornin, fiche éditée par la « Commission Petit Patrimoine du Pays Marennes Oléron », juin 2008</ref>. La façade est percée d'une porte à double verrou de bronze. Elle passe pour une des plus petites prisons de France, et n'est plus en activité.
Logis seigneurial de La Mauvinière
Modèle:Article détaillé Ce logis noble est cité pour la première fois en 1598 : il appartenait alors à Simon Mathieu, qui semble être le premier seigneur du lieu. Il passera ensuite à la famille d'Ancelin, qui le gardera jusqu'en 1752. Le bâtiment, repris en partie en 1676, puis fortement remanié au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, conserve un décor de pilastres à chapiteaux ioniques datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. À l'intérieur, une cheminée est ornée d'écussons et de peintures. Ces écussons sont au nombre de cinq, et représentent les armes de la famille d'Ancelin. Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1988<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>, tout comme le puits à coupole installé dans la cour du logis.
Marais de Brouage
Ces marais, qui ont succédé à un ancien golfe vers le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sont aujourd'hui classés comme l'un des trente grands sites de France. On peut y découvrir un écosystème unique : c'est notamment le royaume de la cistude d’Europe, des aigrettes, des hérons ou des ragondins. Une table d'observation est installée à Broue : depuis le promontoire portant le donjon, la vue s'étend jusqu'à l'île d'Oléron et au clocher de Marennes, en passant par Brouage et par temps clair, jusqu'au pont transbordeur du Martrou, à Rochefort. Une aire de pique-nique est aménagée au pied du donjon de Broue.
Une partie des marais est intégrée à la Réserve naturelle régionale de la Massonne.
Aux alentours
Aux alentours de la commune, il est possible de visiter l'église romane de La Gripperie-Saint-Symphorien, datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, ainsi que le village médiéval de Saint-Jean-d'Angle, qui conserve des halles du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un château fort et une église de style gothique flamboyant. La ville de Marennes est un centre urbain possédant de nombreux hôtels particuliers ainsi qu'une église dotée d'une flèche haute de Modèle:Unité, servant d'amer. C'est également l'un des principaux centres de production ostréicole. À Saint-Just-Luzac, on peut voir l'un des derniers paludiers de la région de Marennes toujours en activité. Enfin, l'ancienne place forte de Brouage est l'un des sites majeurs de la région.
Équipements ou Services
Enseignement
Une école Montessori (maternelle/primaire) se trouve sur la place Saint-Saturnin, au centre du village. Le collège le plus proche se situe dans le chef-lieu du canton, à Marennes. Les villes de Rochefort et de Royan sont pourvues de lycées.
Santé
Les services médicaux les plus proches sont situés dans les communes voisines du Gua ou de Saint-Just-Luzac, qui comportent chacun au moins un cabinet médical. Les centres hospitaliers les plus proches sont ceux de Saintes et de Royan.
Personnalités liées à la commune
- François de Chasseloup-Laubat (1754-1833), général et inspecteur du génie sous l'Empire, sénateur et pair de France
Voir aussi
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Cartes