Jean de Montfort (1294-1345)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Rôle monarchique Jean de Bretagne, dit Modèle:Nobr de Montfort<ref group=note>L'historiographie, surtout britannique, le désigne sous le nom de Modèle:Souverain- de Bretagne.</ref> (né vers 1294 à Hennebont et mort le Modèle:Date de décès à Hennebont), fils d'Modèle:Souverain2, duc de Bretagne, et de Yolande de Dreux, comtesse de Montfort-l'Amaury, fut comte de Montfort-l'Amaury (1330–1345), comte de Richmond (1341–1342), puis duc de Bretagne (1341–1345).
Biographie
Origine
Jean de Montfort est le fils aîné d'Modèle:Souverain- de Bretagne et de sa deuxième épouse Yolande de Dreux, il hérite de sa mère le titre de comte de Montfort-l'Amaury, et revendique le titre de duc de Bretagne à la mort de son demi-frère Modèle:Souverain3<ref>Frédéric Morvan, la Chevalerie de Bretagne et la formation de l'armée ducale 1260-1341, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2009, Modèle:ISBN « Généalogie Modèle:N° : ducs de Bretagne de la maison de Dreux ».</ref>.
Emblématique
Comte de Montfort-l'Amaury par sa mère, il hérite de son père Modèle:Souverain2 sinon le duché de Bretagne, du moins ses prétentions au duché. Il hérite aussi de son emblématique et selon Laurent Hablot<ref>Laurent Hablot, Les couleurs des armées à la fin du Moyen Âge, le cas breton. dans le bulletin de la Société archéologique et historique de Nantes et de la Loire Atlantique, Modèle:Nobr, Nantes, 2006.</ref> refuse le changement introduit en 1316 par son demi-frère Modèle:Souverain2, qui avait modifié les armoiries de Dreux-Bretagne en n'en conservant que l'hermine (promise à un long usage en Bretagne). Modèle:Refnec
Le prétendant
Le Modèle:Date, le duc Modèle:Souverain2 de Bretagne meurt sans héritier mâle. Son demi-frère Jean de Monfort se porte candidat à la succession, qui est aussi revendiquée par Jeanne de Penthièvre, nièce de Modèle:Souverain- et épouse de Charles de Blois, lui-même neveu du roi de France Modèle:Souverain2. Le roi est, bien sûr, favorable à son neveu.
Toutefois la position de Jean de Montfort est juridiquement fondée car il estime qu'un frère est un héritier plus proche qu'une nièce bénéficiaire de plus du « droit de représentation » qui du fait d'une interprétation récente et discutable de la loi des Francs saliens a été rejeté pour le royaume de France ce qui a permis à Modèle:Souverain3 en 1316 et plus récemment à Modèle:Souverain3 de monter sur le trône. Les partisans de Jean de Montfort insistent habilement sur le fait que la Bretagne est, depuis 1297, un duché-pairie « membre et partie de la couronne » et que la législation du royaume suzerain doit y être appliquée<ref>Jean-Pierre Leguay & Hervé Martin, Fastes et malheurs de la Bretagne ducale 1213-1532, Ouest-France Université Rennes, 1982, Modèle:ISBN, Modèle:P.99.</ref>.
Une guerre, appelée Guerre de Succession de Bretagne, commence alors et va durer une vingtaine d'années. Ce conflit fut aussi appelé « Guerre des deux Jeanne », du nom des deux duchesses en compétition : Jeanne de Penthièvre et Jeanne de Flandre, l'épouse de Jean de Montfort.
Coup de force
Après les obsèques de Modèle:Souverain-, Charles de Blois regagne la cour de France et Jean de Montfort retourne sur son domaine breton de Guérande. De là, à l'incitation, selon la tradition, de son épouse Jeanne de Flandre, accompagné d'une petite troupe, il se rend à Nantes où il est bien reçu par les habitants qui lui jurent fidélité. Le prétendant descend ensuite à Limoges où il réussit à s'emparer du trésor ducal. Jean de Montfort, revient à Nantes et se fait reconnaître duc en Modèle:Date, par une assemblée composées de députés des villes et de petits seigneurs, mais boudée par les grands vassaux à l'exception d'Modèle:Souverain3. Grâce au trésor ducal, il recrute des mercenaires, ce qui lui permet ensuite d'effectuer en Modèle:Date--Modèle:Date- une « grande chevauchée en Bretagne » décrite avec emphase par Arthur de la Borderie, et de prendre le contrôle du domaine ducal. D'abord de Rennes puis de Vannes et des places qui l'entourent le château de Suscinio, Auray, Hennebont puis Quimperlé. Ayant échoué devant le domaine des Rohan, il soumet Quimper et Brest avant de redescendre vers Carhaix puis de remonter vers le nord et de s'emparer de Saint-Brieuc, Lamballe, Jugon, Dinan, Dol-de-Bretagne, et de regagner Nantes par Ploërmel<ref group=note>La réalité de cette « geste héroïque » est désormais remise en cause par Jean-Christophe Cassard, « La querelle de Bretagne, 1341-1364-1381 », dans Toute l'histoire de Bretagne, Morlaix, 2003.</ref>.
Toujours accompagné d'Modèle:Souverain3, il obtient, sinon le ralliement, du moins la soumission de certains des grands seigneurs fidèles de Charles de Blois qui tenaient plusieurs de ces places fortes. Toutefois, il ne peut prendre Josselin ni obtenir le ralliement du haut clergé séculier et des grands barons, ni de plus, contrôler les domaines des Penthièvre et de la maison de Rohan qui représentent environ les deux tiers de la Bretagne<ref>Arthur de la Borderie, Modèle:Op. cit., Modèle:P.425-429.</ref>. Jean de Montfort se rend également en Angleterre et rencontre Modèle:Souverain2 à Windsor qui lui promet une aide militaire et l'investit du comté de Richmond<ref>Jean-Pierre Leguay et Hervé Martin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.100.</ref>.
Début de la Guerre de succession
Charles de Blois fait alors appel au roi de France qui convoque Jean de Montfort devant la cour des Pairs réunie à Conflans en Modèle:Date. Dans ce contexte, par l'arrêt de Conflans, le duché de Bretagne est logiquement attribué à Charles de Blois. Modèle:Souverain2 accepte de recevoir l'hommage lige de Charles de Blois au nom de son épouse et confisque alors à Jean de Montfort son comté de Montfort-l'Amaury (en territoire français), ainsi que la vicomté de Limoges qu'il détenait de plus indument<ref>Arthur de la Borderie, Modèle:Op. cit., Modèle:P.430-432.</ref>.
En Modèle:Date, Charles de Blois et le duc de Normandie Modèle:Souverain2 (futur roi de France), réunissent une armée et pénètrent en Bretagne. Ils réussissent alors, à récupérer un certain nombre de places fortes perdues dont Nantes qui est reprise le Modèle:Date après trois semaines de siège. Jean de Montfort est fait prisonnier puis emmené dans une prison du Louvre à Paris. Malgré le changement de camp d'Modèle:Souverain3, l'épouse de Montfort, Jeanne, continue la lutte armée soutenue par ses partisans<ref>Arthur de la Borderie, Modèle:Op. cit., Modèle:P.441-449.</ref>.
Après une trêve hivernale qui s'achève le Modèle:Date, Charles de Blois reprend la lutte et regagne une grande partie de la Bretagne entre Modèle:Date et Modèle:Date. Le roi Modèle:Souverain3 décide alors d'intervenir en faveur du parti de Montfort. Charles de Blois échoue à prendre Hennebont défendu par Jeanne de Flandre pendant que Modèle:Souverain3 à la tête d'un contingent anglais est mortellement blessé en assiégeant en vain Vannes. En Modèle:Date, par l'entremise du pape Modèle:Souverain2, une trêve signée à Malestroit doit apporter la paix et la libération de Jean de Montfort. Ce dernier libéré se retire en Angleterre le Modèle:Date. Son retour dans la lutte avec des renforts fournis par le roi Modèle:Souverain3, met fin à la trêve. Jean de Montfort met vainement le siège devant Quimper puis tombe malade et meurt à Hennebont le Modèle:Date.
Il est inhumé dans le couvent des Dominicains de Quimperlé<ref group=note>Fondé vers 1254 par la duchesse Blanche de Champagne et connu sous le nom breton d'« Abbaty Guen ».</ref> où son tombeau<ref group=note> avec l'inscription suivante « Hic jacet Iohannes Dux Britanniæ et Comes Montfortis qui decessit Modèle:XX septembris anno Modèle:Abréviation discrète, orate pro eo ».</ref>, déjà violé, a été retrouvé en Modèle:Date<ref>Théodore Hersart de La Villemarqué, « Le tombeau de Jean de Montfort » rapport du Modèle:Date de la Société archéologique du Finistère, Modèle:Nobr 1884, Modèle:P.278-297.</ref>. Ses restes se trouvent désormais dans l'église Sainte-Croix de Quimperlé.
Mariage et descendance
Il épouse à Chartres, en 1329, Jeanne (1295 - 1374) fille de Modèle:Souverain2 comte de Nevers, et de Jeanne de Rethel, comtesse de Rethel, et eut<ref>Généalogie de Modèle:Nobr de Montfort sur le site Medieval Lands.</ref> :
- Modèle:Souverain2 (1339 – 1399), comte de Richmond et duc de Bretagne ;
- Jeanne (1341 – 1402), mariée en 1385 à Ralph, Modèle:3e Basset de Drayton († 1398).
Ascendance
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Ouvrage.
- Arthur de La Borderie, Histoire de la Bretagne, réédition Joseph Floch Mayenne (1975), Tome troisième.
- Modèle:Ouvrage.
- Eugène Déprez, « Une lettre missive du prétendant Jean de Bretagne, comte de Montfort ». Dans: Annales de Bretagne. Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, 1919. Modèle:P.56-67.
- Frédéric Morvan, la Chevalerie de Bretagne et la formation de l'armée ducale 1260-1341, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2009, Modèle:ISBN « Généalogie Modèle:N° : ducs de Bretagne de la maison de Dreux ».