Courcy (Marne)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Sources à lier Modèle:Infobox Commune de France
Courcy est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est. Situé à environ Modèle:Unité au nord de Reims, le village fut l'objet de très violents combats pendant la Première Guerre mondiale.
Géographie
Situation
Situé dans le secteur septentrional du Pays Rémois, entre la Butte de Brimont et la Montagne de Saint-Thierry, le terroir de Courcy est nettement délimité à l’ouest par la route nationale 44 menant de Reims à Laon et, à l’est, par la route départementale 966 allant de Reims à Neufchâtel-sur-Aisne.
Transports
Le village est traversé par le canal de l'Aisne à la Marne.
Du point de vue des transports en commun, il est desservi par la gare de Courcy - Brimont sur la ligne de Reims à Laon.
En septembre 1901 la gare du Fresnois fut construite par la Compagnie des chemins de fer de l'Est pour la revue de Bétheny le 21 faite devant le président de la République Loubet et le tsar Nicolas II.
Lieux-dits
Rocquincourt a longtemps été un village indépendant. Cité comme Cortis Rucunicus en 886<ref>A. Longnon, Dictionnaire topographique du département de la Marne, p229.</ref>. Elle avait une église placée sous le vocable de Pierre, elle était une annexe de celle de Courcy et était à l'écart de toute habitation. Elle fut détruite et ses pierres ont servi à la construction du séminaire de Reims après une ordonnance de l'archevêque de Reims du 22 novembre 1682.
Urbanisme
Typologie
Courcy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), forêts (10,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,6 %), zones urbanisées (3,1 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
Histoire
Des fouilles ont mis au jour des tombes gauloises, au lieu-dit les Thomois et au bois Soulains. Mais, historiquement, son origine remonte à l’occupation romaine. Courcy doit son nom au premier propriétaire gallo-romain, Curtius.
À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Courcy est sous la dépendance à la fois, du trésorier de l’église de Reims, seigneur de Courcy et de l’abbé de Saint-Thierry.
En 1359, en pleine guerre de Cent Ans, le village de Rocquincourt, situé entre Courcy et Brimont, est complètement ravagé par une chevauchée anglaise. Confinant à Courcy, il en devient un hameau, mais conserve longtemps son nom propre. Un lieu-dit portait encore en 1911 le nom de « Cimetière de Rocquincourt ». Il était situé au-delà de la ligne de chemin de fer de Reims à Laon, à laquelle il confinait, au nord-est de la gare de Courcy, et derrière l’enclos de la Verrerie de l’époque (avant 1914). D’ailleurs, jusqu’au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Courcy porte le nom de Courcy-Rocquincourt.
Entre 1822 et 1870, La Neuvillette devient elle aussi un hameau de Courcy. C’est durant cette époque que Courcy est de nouveau divisée en deux agglomérations, séparées par la ligne de chemin de fer Reims-Laon et le canal de la Marne à l’Aisne.
Au nord de ces deux voies, le Baron de Sachs, associé de la maison de Champagne Veuve Clicquot, construit, à l'emplacement de l'ancien cimetière de Rocquincourt, la verrerie et sa cité vers 1870<ref group="Note">Une lettre du Conseil d'Hygiène et de la Salubité au sous-préfet en 1876 indique que cette verrerie existait déjà depuis plusieurs années. Le dossier déposé à la mairie de Courcy a disparu pendant l'occupation allemande de 1870.</ref>. Elle est d'abord gérée par M. Denis, sous la raison sociale Denis et Cie, puis par Pierre Givelet à partir de 1898, qui avait appris le métier à la verrerie de Loivre. La verrerie de Courcy devient la société en commandite par actions Givelet et Modèle:Cie dont le président du conseil de surveillance était M. de Sachs<ref name="Verrerie">Modèle:Ouvrage.</ref>. Un important mouvement syndical s'est développé en Champagne entre 1890 et 1900 en liaison avec les verriers de Carmaux (Albi). En 1907, l'usine compte 151 ouvriers<ref name="Verrerie"/>.
Au sud, le village proprement dit reste essentiellement agricole. À la veille de la guerre de 1914, l’agglomération compte environ mille habitants, le maire en est monsieur Gacoin, le curé l’abbé Gilimare, et l’instituteur monsieur Lorin. Avec le développement de l'aviation et les Grande Semaine d'aviation de la Champagne une gare de chemin de fer se développe, une école d'aviation de l'entreprise Deperdussin.
- Pendant la Grande guerre
La Modèle:10e de la [[5e division d'infanterie (France)|Modèle:5e DI]] (36e et [[129e régiment d'infanterie de ligne|Modèle:129e RI]]) arrive jusqu'au canal le 13 septembre 1914 au soir. Le Modèle:129e, en tête, occupe alors la Verrerie de Courcy, les ponts et le village. Le 17 à 20h00-22h00, le Modèle:1er du [[39e régiment d'infanterie de ligne|Modèle:39e RI]], stationné à Saint-Thierry, rejoint Courcy où il est à la disposition du commandant de la Modèle:10e pour étayer la défense de la rive ouest du canal. Dans la nuit du 17 au 18 septembre, alors que le Modèle:1er du Modèle:39e RI passe à l'est du canal pour aller relever le bataillon du Modèle:129e RI en place à la Verrerie, les Allemands attaquent. Le résultat est que la Verrerie est perdue, puis les ponts sur le canal, et enfin le village de Courcy. Tout le monde se replie, un peu en désordre sur Saint-Thierry sans être poursuivi par les Allemands. Le village de Courcy est repris par les Français peu de temps après, les Allemands restant sur la rive est du canal. Et le front dans ce petit secteur ne bougera plus jusqu'au 5 octobre 1918.
Situé sur la ligne de feu durant les quatre années de la guerre, le village fut repris alternativement plusieurs fois par chacun des deux belligérants. Notamment le Modèle:Date, c’est la première brigade russe du corps expéditionnaire qui reprend le village<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref name="M">Courcy : Monument aux soldats Russes</ref>.
Modèle:Article détaillé Entièrement détruit lors des combats, le village faillit même ne pas être reconstruit, comme d’autres dans le département de la Marne. C’est grâce à l’opiniâtreté et à l’engagement de monsieur Pierre Givelet (futur maire de Courcy), directeur de la verrerie avant 1914, qui prit l’engagement de reconstruire son usine que le village fut sauvé. La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le Modèle:Date.
Également détruite pendant la Première Guerre mondiale, la verrerie est reconstruite le long du canal vers 1920. M. Émile Charbonneaux devint le nouveau président du Conseil de surveillance. M. Charles de Grandrut n'ayant pas l'intention de reconstruire la verrerie de Loivre. M. Givelet lui racheta le fonds de commerce et les dommages de guerre afférents. La société pris le nom de « Verreries de Courcy et de Loivre réunis - Givelet et Modèle:Cie ». La cité ouvrière fut reconstruite en premier. Une nouvelle chapelle est construite en 1923, à l'emplacement de la première usine. En 1929, Jacques Givelet, en devint le cogérant avec son père Pierre. À la suite de la crise économique de 1929-1930, l'activité a cessé en 1933. Les machines furent démontées et remontées à la verrerie Charbonneaux à Reims, qui en avait repris l'actif et le passif<ref name="Verrerie"/>.
Au milieu des années 1920, la décision est prise de construire une base aérienne pour l’armée de l’air sur le terrain qui comportait déjà des activités aériennes avant la guerre : l'actuelle Base aérienne 112 Reims-Champagne « Commandant Marin la Meslée » qu'on appelait autrefois « base aérienne de Reims-Courcy » quoique construite à cheval sur les communes de Courcy et de Bétheny. Elle est la cible de bombardements et de mitraillage pendant la Seconde Guerre mondiale. Le village dont les habitants avaient été tous évacués le Modèle:Date fut entièrement pillé durant cette période.
L’après-guerre a vu une restructuration et un développement considérable de l’agriculture, activité principale de la commune. À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, le village est particulièrement dynamique avec de nombreuses associations tant sur le plan sportif que culturel.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Modèle:Article connexe Modèle:…
Intercommunalité
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes des Deux Coteaux, est membre, depuis le Modèle:1er janvier 2014, de la communauté de communes du Nord Champenois.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011<ref>Modèle:Lien web.</ref>, cette communauté de communes du Nord Champenois est issue de la fusion, le Modèle:1er janvier 2014, de :
- la communauté de communes de la Colline,
- de la communauté de communes de la Petite Montagne,
- de la communauté de communes des Deux Coteaux
- et de la communauté de communes du Massif<ref name="recueil">Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Jumelages
La ville est jumelée avec Werschau en Allemagne.
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Enseignement
La commune compte une école maternelle, une école primaire ainsi que le regroupement pédagogique de Courcy-Brimont.
Santé
Courcy accueille une maison médicale regroupant deux médecins, deux infirmières et un kinésithérapeute, ainsi qu'une caserne de sapeurs-pompiers (corps de première intervention).
Loisirs
- Terrain de football,
- Courts de tennis,
- Terrain de pétanque.
Le village a également été traversé de part en part par le Tour de France 2002, le 9 juillet, lors de l'étape Metz - Reims. À cette occasion, de nombreuses décorations et animations ont été mises en place, notamment un totem de vélos.
Économie
De nombreux agriculteurs produisent essentiellement : du blé d'hiver, de l'orge d'hiver et de printemps, des pois protéagineux, de la betterave sucrière, de la luzerne, du colza, du maïs et du tournesol. La commune compte un silo de stockage de grain.
Sur le territoire de la commune, se trouve également une friche correspondant à l'ancienne base aérienne 112 « Commandant-Marin-la-Meslée », fermée et définitivement délaissée par l'armée le 30 juin 2012. Cette friche fait l'objet du projet "Microville 112<ref>Modèle:Lien web.</ref>", mené conjointement par la Mairie et la SCIC Alliance Sens et Economie<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ce lieu devient ainsi un territoire d'expérimentation qui se veut phare pour l'agglomération et pilote à l'échelle nationale et internationale en matière de co-construction de la ville durable. De nombreux acteurs, locaux ou non, sont associés à cette démarche.
Certaines parcelles agricoles de la commune pourraient prochainement entrer dans la zone de production du champagne (AOC).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le château de Rocquincourt. Le seigneur était, en 1443, Pierre Toignel, sire de Taissy et de Mont-saint-Pierre ; puis Guillaume Toignel, en 1496, écuyer et seigneur de Contreuve et de Rocquincourt. Puis Nicoals de Bezannes, sieur de Grandpré et Rocquincourt en 1625 avant de passer à Nicole Martin en 1643 qui était l'arrière grand-mère de Jean-Baptiste Colbert. Marie Colbert vendait le château, Modèle:Unité à Louis Lagoille bourgeois de Reims le 25 mars 1698 qui fut ensuite vendu à Joseph-Antoine Béguin le 7 septembre 1731, seigneur de Coucy et Chalons-sur-Vesle. Il passait ensuite dans les mains de Antoine Lespagnol de Villette, puis à M. Ruinart de Brimont qui le donnait en dot à sa fille qui se mariait avec le sieur Hériot de Vroil.
- Un monument en hommage aux soldats russes, libérateurs de la ville en 1917<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="M"/>.
- L'église dédiée à saint Hippolyte ainsi qu'à sainte-Thérèse de l'enfant Jésus. Elle comporte un ensemble de 8 verrières figurées et décoratives attribuées à Léopold De Troeyer<ref>https://inventaire-chalons.grandest.fr/gertrude-diffusion/dossier/ensemble-de-8-verrieres-figurees-et-decoratives-baies-0-a-4-6-a-8/5baa81f8-7c11-4706-b274-9998e34ac71a</ref>.
- Le monument aux morts est classé à l'inventaire des monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
- La verrerie est classée à l'inventaire des monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée.</ref>.
-
L'église détruite par la Grande guerre,
-
et la nouvelle église.
-
Le monument aux morts.
-
Le ministre de la culture russe devant le monument au corps expéditionnaire russe.
-
La verrerie et
-
sa cité ouvrière.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Clément, « Il fut un temps... Courcy », O.P.H.I.R., 2006.
- {{#if:|https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6541214j%7C{{ #if: bpt6k6541214j |{{ #if: Jeanne Rollin, Ce que j'ai vu de la guerre, Editions Constable, Londres, 1915 | Jeanne Rollin, Ce que j'ai vu de la guerre, Editions Constable, Londres, 1915 | lire en ligne]}} | {{ #if: |[{{{1}}} lire en ligne]|lire en ligne}} }} sur Gallica}}
Articles connexes
Liens externes
- Courcy sur le site de l'Institut géographique national
- La brigade russe à Courcy
- 1917 : les héros de la Modèle:1re à Courcy sur la page de L'Ardennais