Agence France-Presse

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L'Agence France-Presse (AFP) est une agence de presse internationale généraliste et multimédia, fondée en août 1944 à Paris pour prendre la suite d'Havas, la plus vieille agence de presse au monde<ref name=":2" />. Elle assure une couverture rapide, complète, impartiale et vérifiée de l'actualité mondiale, dans tous les domaines et sous toutes ses formes : vidéo, photographie, texte et infographie<ref name=":3">Modèle:Lien web</ref>.

Elle est chargée de collecter, vérifier, recouper et diffuser l'information, sous une forme neutre, factuelle, destinée à être utilisée directement par tous types de médias (radio, télévision, presse écrite, sites internet) et également à servir de source et d’alerte pour les grandes entreprises et administrations.

Forte d’un réseau de Modèle:Nombre dont Modèle:Nombre actifs basés dans Modèle:Nobr à travers Modèle:Nobr<ref name=":3" />, l’AFP est l’une des plus grandes agences de presse au monde avec Reuters et Associated Press. Elle fournit l’information en 6 langues : français, anglais, espagnol, portugais, allemand et arabe<ref name=":3" />.

En 2022, elle a réalisé un chiffre d’affaires de Modèle:Nobr d’euros<ref>Modèle:Lien web</ref>, porté par la vidéo, l’investigation numérique, l’activité pour les entreprises et les institutions.

Avec l’accord de la Commission européenne, l’Etat français compense la mission d’intérêt général remplie par l’AFP, pour un montant qui représentait au total en 2023 un tiers de son chiffre d’affaires<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans le même temps, l’indépendance de l’AFP est garantie par la loi, qui lui interdit de « tenir compte d'influences ou de considérations de nature à compromettre l'exactitude ou l'objectivité de l'information », et qui lui interdit de même de « passer sous le contrôle de droit ou de fait d'un groupement idéologique, politique ou économique »<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Histoire

Modèle:Article détaillé

Avant 1944 : l'Agence Havas

Modèle:Article détaillé L'Agence France-Presse (AFP) a repris les locaux et les clients de l'Agence Havas fondée en 1835<ref name=":2">Modèle:Article.</ref> par Charles-Louis Havas, fils de l'inspecteur royal de la Librairie de Rouen et devenu négociant en coton après la Révolution française. Charles-Louis Havas fait fortune dans les ports de Nantes et Lisbonne lors du transfert de la cour portugaise au Brésil, puis sur les obligations. Entièrement ruiné par la crise boursière de 1825, il crée, à Paris, le petit Bureau de traduction des journaux étrangers, futur Bureau de nouvelles puis reprend en 1832 la Correspondance Garnier, l'ex-Bureau Bornsteïn, fondé en 1811, et sa précieuse clientèle de plusieurs centaines de lecteurs outre-Rhin<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il rachète aussi la correspondance Degouve-Denainques et la correspondance de Paris, puis créé en 1835 l'agence des Feuilles politiques-Correspondance générale, expédiée dès 1838 aux Pays-Bas, en Belgique, Allemagne, Angleterre et « à quelques organes de l'opinion légitimiste dans les départements »Modèle:Sfn, en communiquant par le télégraphe de Chappe<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Vers 1840, Havas et Delaire diffusent quatre services, dont trois dans le hors-média : une Correspondance politique pour les préfets et sous-préfets, une autre pour la presse départementale, et un petit bulletin aux membres du gouvernement, résumant les nouvelles de la veille et de la nuit. Pour les hommes d'affaires, une feuille synthétique résume des extraits de journaux, quelques faits boursiers et la cote des obligations. Les milliers de pigeons voyageurs d'Havas relient Paris, Londres et Bruxelles lors du krach de 1847.

En 1851, le premier câble trans-Manche l'amène à bifurquer vers le télégraphe électrique, utilisé par ses ex-employés installés à leur compte, Paul Julius Reuter et Bernhard Wolff. Juste avant sa retraite en 1852, Charles-Louis Havas se lance dans la publicité en entrant au capital du Bulletin de Paris<ref>Histoire de la presse, 1914 à 1939, par Raymond Manevy, Éditions Corréa & cie, 1945, Modèle:P..</ref>, fondé en 1845 par Charles Duveyrier (1803-1866)<ref>Modèle:Lien web.</ref> pour servir La Presse d'Émile de Girardin. Sa régie donne aux journaux de toutes tailles l'accès à des publicités nationales et aux nouvelles, en échange d'espaces publicitaires réservés. Ses héritiers et les lois sur le télégraphe de 1878 favorisent ensuite l'avènement de la Petite presse. L'agence s'installe au 13 place de la Bourse, dans l'immeuble du restaurant Champeaux puis subit la concurrence des agences américaines, avant de profiter dans les années 1920 du boom de la publicité financière.

Après-guerre

L'immeuble qui se trouvait en partie à l'emplacement de l'actuelle AFP fut le premier pris par les résistants, lors de la Libération de Paris. Le groupe de journalistes clandestins qui s'en empare diffuse la première dépêche de l'AFP le Modèle:Date-<ref name="caveat.ouvaton.org">Modèle:Lien archive (consulté le Modèle:Date-).</ref>, cinq jours avant l'arrivée des blindés du général Leclerc.

« Grâce à l’action des Forces françaises de l’intérieur, les premiers journaux libres vont paraître », révèle la dépêche<ref name="caveat.ouvaton.org"/>.

L'AFP reprend le bâtiment de l'OFI, créé par Vichy à partir de l'agence Havas, que l'occupant avait transformé en officine de propagande, au mépris d'une histoire qui remonte à 1835<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} AFP / Historique</ref>. L'AFP a aussi hérité des structures nées sous l'occupation : l'Agence française d'information (AFI) lancée à Londres en 1940, l'Agence France-Afrique à Alger en 1942, et l'Agence d'information et de documentation (AID), créée en 1944.

Éric Schwab, l'un des premiers photographes travaillant pour l'AFP après la refondation de l’agence en Modèle:Date-, a été le témoin des horreurs que les Alliés ont découvert au fur et à mesure de la libération des camps de la mort en Allemagne<ref name="AFP Gacon">Yves Gacon, « Eric Schwab, des photographies de l’inhumain », sur le site making-of.afp.com, 12 février 2014.</ref>.

Alors qu'Havas avait profité d'un cartel des agences, réservant à chacune sa part de la planète, l'AFP affronte un marché ouvert des agences de presse, imposé par la montée en puissance des trois Américaines, Associated Press, UPI et INS, à qui la jurisprudence a interdit les accords d'exclusivité. Près d'une dizaine d'agences rêvent alors d'une envergure mondiale, permettant de mutualiser les coûts entre un très grand nombre de clients.

L'AFP ne récupère qu'une partie du réseau international d'Havas, qui avait profité des déboires du rival Reuters au début des années 1920 pour augmenter sa capitalisation par étapes : Modèle:Nombre de francs en 1930 contre Modèle:Nombre en 1921Modèle:Sfn, grâce à sa « vache à lait », la publicité financière, la bourse de Paris ayant quintuplé dans les années 1920.

L'AFP subit dès 1951 la concurrence de l'ACP, créée par deux groupes de presse de gauche, mais s'allie avec les quotidiens du sud-est qui créent en 1967 l'agence Aigles. Elle affronte surtout Reuters, qui appartient depuis 1941 à la presse britannique, s'est reprise dans les années 1940, triplant son nombre des correspondants et son chiffre d'affaires. La presse anglophone, en Inde, Australie et Nouvelle-Zélande<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Biographie de Christopher Chancellor, sur time.com, Time Magazine</ref>, est associée à son Reuters Trust, créé en 1941 pour garantir l'indépendance rédactionnelle. Le gouvernement britannique reste à l'écart, se gardant de rééditer les censures malheureuses de 1914-1918. Les pertes de Reuters sont effacées par les bénéfices d'une nouvelle filiale, Comtelburo (finances, matières premières)<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Breaking News: How the Wheels Came off at Reuters », Brian Mooney et Barry Simpson, Modèle:P. [1]</ref> qui représente le tiers de son chiffre d'affaires en 1959<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « News revolution: political and economic decisions about global information », Mark D. Alleyne, Modèle:P. [2]</ref>. Ce succès pousse Reuters à se diversifier dans la finance dès le début de la décennie suivante.

En 1957, l'AFP compte 25 bureaux en province, mais seulement 59 « outre-mer », dont 13 dans les colonies. Quarante ans après, elle aura 112 bureaux à l'étranger, presque deux fois plus<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The globalization of news », Oliver Boyd-Barrett et Terhi Rantanen, Modèle:P.</ref>, grâce au vote à l'unanimité par le parlement, le Modèle:Date-, d'une loi garantissant son indépendance par un statut spécial<ref>Modèle:Légifrance</ref>, proche de celui de Reuters ou de l'Associated Press américaine, puisque la majorité des administrateurs seront désormais des éditeurs de presse. La clientèle internationale est développée par Jean Marin, ex-journaliste de Radio Londres, auteur de la maxime Modèle:Citation. Artisan du nouveau statut, élu président en 1957, il le reste jusqu'en 1975<ref>« Quatre milliards de journaux : la presse de province », François Archambault et Jean-François Lemoine, 1977, Modèle:P.</ref>. Pour consolider l'expansion internationale, il veut un « Manuel de l'agencier », qui codifie les règles professionnelles, en 1971, année de rédaction de la charte internationale de déontologie. Entre-temps, Michel Debré réclame six représentants de l'État (au lieu de trois) au conseil d'administration de l'AFP, à qui il reproche de trop couvrir le GPRA et le FLN. Face à l'indignation des autres médias, il doit y renoncer<ref name="20siecle">« L'agence France-Presse en guerre d'Algérie », Barbara Vignaux, Publié dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2004 [3]</ref>. À Alger, Jean Euloge n'en est pas moins le seul journaliste autorisé sur la Semaine des barricades, grâce à ses « amis dans le milieu des activistes »<ref name="20siecle"/>.

AFP aiguillonnée par la « Nouvelle Reuters » de la fin des années 1960

Dès le milieu des années 1960, l'écrasante domination du marché mondial par les agences de presse américaines<ref>En 1964, Associated Press dépensait Modèle:Nombre de sterling dans la couverture internationale, contre 1,25 million pour Reuters, selon Modèle:Harvsp.</ref>, fortes de leur énorme marché intérieur, ne semble plus inéluctable. Reuters vient en effet de réussir une puissante percée commerciale, grâce à l'information économique et au Stockmaster, lancé en 1963 avec la start-up Ultronics Systems, en pleines spéculations sur les innovations technologiques, qui permet de lister des centaines de cours boursiers via une ligne téléphonique. Le Stockmaster et son réseau ADX deviendront le Nasdaq en 1973, l'année où Reuters lance le Money Monitor, forum de données entre banques. Reuters y gagne tellement d'argent, qu'elle peut se permettre de perdre Modèle:Nombre de sterling en 1978 sur l'information généraleModèle:Sfn, où elle devient un rival redoutable pour AP et l'AFP. Dès 1970, les ventes d'information économique de Reuters pèsent deux fois plus que celles d'information généraleModèle:Sfn.

Année Chiffre d'affaires en sterling
1964 Modèle:NombreModèle:Sfn
1970 Modèle:NombreModèle:Sfn
1977<ref name="The Globalization of News - Google Livres">« The Globalization of News », par Oliver Boyd-Barrett, Terhi Rantanen, page [4]</ref> Modèle:NombreModèle:Sfn

L'expansion de Reuters se fait en deux vagues : multiplication des ventes par quinze entre 1964 et 1974, puis par quatorze entre 1973 et 1983Modèle:Sfn, malgré le refus de la coopérative Press Association d'apporter les Modèle:Unité sterling réclamées en 1966. Les subventions du gouvernement britannique passent de 5 % du chiffre d'affaires en 1965 à 1,9 % dix ans aprèsModèle:Sfn. Cette expansion se fait sans à coups, portée une rigoureuse gestion des coûts, et la rentabilité systématique dès 1965, car le PDG Gerald Long l'exigeModèle:Sfn. Sa puissance remet en cause les partages de territoire. Dès 1968, Reuters est revenue en Amérique latine avec 32 journalistesModèle:Sfn et y crée en 1970 la coopérative Latin, réunissant sept pays. En 1967, elle rompt l'accord d'échange avec Associated Press (informations Américaines contre Britanniques), pour éviter la soulte de Modèle:Unité qu'AP lui réclame, en raison de la différence de taille entre les deux marchés. Reuters implante alors ses propres équipes aux États-Unis, montrant la voie à l'AFP, qui fera de même plus tard, en résiliant son accord d'échange avec AP. Reuters embauche aussi dans Visnews, qui emploiera Modèle:Nombre dès 1983Modèle:Sfn.

Année Effectifs Reuters à Londres Effectifs Reuters hors d'Angleterre Effectif total
1964 Modèle:NombreModèle:Sfn Modèle:NombreModèle:Sfn Modèle:Nombre
1976 Modèle:NombreModèle:Sfn Modèle:NombreModèle:Sfn Modèle:Nombre

En retour, Associated Press implante ses équipes de journalistes en Angleterre, et plus tard en France. Reuters s'implante en Allemagne en 1979, renonçant à l'accord avec VWDModèle:Sfn, et s'attaque au marché français dès 1972, via un contrat d'échange avec l'Agence centrale de presse, rivale française de l'AFP. Jusque-là simple club de quotidiens régionaux, l'ACP en réunit pour la première fois dix en 1973, après avoir obtenu le flux mondial de ReutersModèle:Sfn, créant un manque à gagner de 1,7 million de francs pour l'AFP. Sur son marché intérieur, Reuters casse aussi les prix : en termes réels, les abonnements de la presse anglaise sont divisés par 4 entre 1965 et 1978Modèle:Sfn, alors que dès 1984, Reuters emploie 514 journalistes à l'étranger contre 310 pour l'AFPModèle:Sfn.

International, informatique, photo, vidéo et finance, les croissances de l'AFP

L'AFP ouvre un bureau à Pékin en 1958 puis acquiert de grands clients comme le Washington Post et le Los Angeles Times, après le scoop de Charles Biétry lors de la Prise d'otages des Jeux olympiques de Munich. L'expansion internationale accompagne celle de grands clients français : Le Monde triple sa diffusion en Modèle:Nombre, France-Soir dépasse le million d'exemplaires dans les années 1960. En 1974, la surenchère entre syndicats amène le SNJ à réclamer, sans l'obtenir, une taxe pour financer le changement de dimension de l'AFPModèle:Sfn. L'expansion se fait par autofinancement.

De 1977 à 1995, en Modèle:Nombre, l'AFP quadruple son chiffre d'affaires, tandis que celui du leader mondial, l'américain Associated Press, ne fait que doubler, malgré la quasi-disparition du rival américain United Press, qui avait encore en 1980 un chiffre d'affaires de Modèle:Nombre de dollars, 30 % supérieur à celui de l'AFP<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « The globalization of news », Oliver Boyd-Barrett et Terhi Rantanen, Modèle:P.</ref>.

Chiffre d'affaires en dollars AFP Associated Press (AP) Écart entre AFP et AP
1977<ref name="The Globalization of News - Google Livres"/> Modèle:Nombre Modèle:Nombre 135 %
1980<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « Translation in Global News », Esperanca Bielsa, Susan Bassnett, Modèle:P. [5]</ref> Modèle:Nombre Modèle:Nombre 100 %
1995<ref name="The Globalization of News - Google Livres" /> Modèle:Nombre Modèle:Nombre 56 %
2011<ref name="The Globalization of News - Google Livres" /> Modèle:Nombre<ref>« AFP: chiffre d'affaires 2011 stable à 281 M EUR, bénéfice net de 0,4 M EUR », Challenges, 2 mai 2012 [6]</ref> Modèle:Nombre<ref>« Le chiffre d'affaires d'Associated Press en baisse en 2011 », Le Soir, 3 avril 2012 [7]</ref> 87 %

Dès 1971, l'AFP utilise la transmission par satellite pour ses dépêches. En 1973, le conseil d'administration décide d'informatiser la rédaction, mission accomplie en Modèle:Nombre. Mais du retard sera pris pour les produits suivants : téléphotographie en 1985, minitel en 1986 et infographie en 1988.

En 1991, l'État n'assure plus que 50 % du chiffre d'affaires. Le PDG Claude Moisy lance un service d'informations financières en anglais, AFX News, coentreprise avec Extel, dont le Financial Times devient actionnaire en 1993. AFX News emploie 35 journalistes dans 13 villes d'Asie dès 1997 et sera vendue Modèle:Nombre d'euros en 2006. L'AFP commercialise en Modèle:Date- le premier « Journal Internet » et crée en 2001 un département AFP-TV, s'inspirant de Visnews, cofondé en 1957 par Reuters et la BBC.

Période 1974-1989 marquée par les interventions de l'État

Après l'arrivée en France, en 1972, de Reuters, allié à l'ACP, l'AFP fait face à une hausse puis une baisse de la contribution de l'État. Valéry Giscard d'Estaing lance une grande réforme de l'ORTF en 1974. Son ministre de l'information Jean-Philippe Lecat reproche aussi à Jean Marin la couverture par l'AFP de la campagne présidentielle. Pour obtenir son départ, le gouvernement décide que les abonnements publics ne seront relevés que de 8,1 %, alors que l'inflation explose (13,7 % en 1974). Une partie des patrons de journaux finit par quasiment s'aligner sur la position de l'État. Ils proposent +10 %Modèle:Note,Modèle:Sfn. Les autres s'indignent de ces pressions. Jean Marin part. Trois ans après, l'État obtient aussi le départ de son successeur Claude Roussel, en utilisant la variable des abonnements publics comme un instrument de coercition : augmentée après l'arrivée de Claude Roussel, leur part dans le budget diminue deux ans après, alors que l'article 13 du statut prévoit qu'ils doivent simplement tenir compte des prix du marché.

Part des abonnements d'organismes publics dans le chiffre d'affaires de l'AFP
Année 1968 1976 1978 1982 1986 1987 1993 2005 2011
Proportion 55 %<ref name="Mediamoguls72">Media moguls, par Jeremy Tunstall et Michael Palmer, page 72, 1991</ref> 63 %<ref name="Mediamoguls72"/> 61 %<ref name="Mediamoguls72"/> 59 %<ref name="Mediamoguls72"/> 56 %<ref name="Mediamoguls72"/> 55 %<ref name="Mediamoguls72"/> 48 %<ref>Modèle:Article</ref> 44 % 40 %<ref name="ref-3">Modèle:Article.</ref>

Le successeur Roger Bouzinac est lui remplacé après seulement un an par Henri Pigeat, premier énarque à diriger l'AFP et quatrième président de l'entreprise sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing. Toutes les agences de presse subissent alors le deuxième choc pétrolier. Une guerre des prix est lancée par l'américaine United Press International, qui [[United Press International#La crise des années 1980|cumule Modèle:Nombre de dollars de pertes en six ans]]. Arrivé en 1979, Henri Pigeat doit lancer la téléphotographie, mais le processus prendra six ans, l'État promettant une aide très importante sous forme de dotation en capital, puis la divisant par deux au motif qu'Henri Pigeat ne gère pas les coûts de manière assez compétitive. Pour l'AFP, cela se traduit par une grave crise financière, amenant les administrateurs presse à durcir le ton en 1986. Plusieurs menacent de démissionner, pour exiger l'application d'un nouveau « Plan Pigeat », prévoyant trois cents postes supprimés, dont 150 de journalistes, pour la plupart au siège parisien, ainsi que le déménagement à l'étranger de trois des desks. Un choc qui aurait été moins brutal et coûteux si ces suppressions avaient été effectuées plus tôt. Les syndicats, espérant réduire l'addition, s'en prennent alors violemment aux administrateurs représentant la presse et font durer la grève dix jours. En 1987, le concurrent ACP disparaît. Entre-temps, l'AFP a investi dans un service photo rénové et un service télématique calibré en écrans de 9 lignes, avec 6 rubriques, après avoir constaté que plusieurs clients pirataient ses dépêches pour leurs services télématiques<ref>"De la mise en page-écran à la mise en scène vidéotex", par Jean-Yves Michalik, dans la Revue Lynx - 1987 - Volume 17, numéro 1 [8]</ref>.

Dans les années 1990, l'AFP développe sa couverture de l'économie : son importance quintuple en cinq ans, entre 1991 et 1995, année qui voit les ventes des services économiques dépasser cent millions de francs<ref name="AFPBED">« L'agence France-Presse bilans et défis », Lionel Fleury, dans Communication et langages - 1996 - Volume 110, numéro 1 [9]</ref> et s'introduit chez tous les grands distributeurs de cotations et d'analyses boursières à Paris. Au cours de la même période, l'AFP a renforcé son réseau nord- américain, l'année 1995 voyant la fin des accords d'échange de services, vieux de 125, ans entre l'AFP et l'Associated Press pour la couverture de leurs pays respectifs, en raison d'un désaccord sur les tarifs imposés par la partie américaine. Au Brésil, l'AFP voit le nombre de ses clients médias dépasser le nombre de ses clients médias français, grâce à son service en portugais<ref name="AFPBED" />.

Dépenses et déficits découlant de la bulle Internet en 1998-2002

Les comptes de l'AFP font ressortir un bénéfice brut d'exploitation qui lui permet d'autofinancer largement ses investissements. Mais à court terme, son bénéfice net est amputé par des coûts de restructuration, en raison des pertes nettes apparues depuis 2000, en violation de l'article 12 de son statut d'indépendance, prévoyant que l'AFP ne peut rester en déficit. Sur fond de bulle Internet et de loi sur les 35 heures, les dépenses ont en effet progressé de 25 % entre 1998 et 2000, sous la présidence d'Eric Giuily, accusé par les syndicats d'avoir secrètement tenté de privatiser l’AFP pour « l'adosser à Vivendi »<ref>Modèle:Lien web</ref>. La filiale AFX, qui sera revendue Modèle:Nombre d'euros en 2006, affiche un déficit béant en 2002. À partir de 2002, plusieurs plans de préretraites suppriment Modèle:Nombre, pour un coût de Modèle:Nombre d'euros<ref>Modèle:Lien web.</ref>, qui dévore un bénéfice brut d'exploitation jusque-là consacré à l'autofinancement. Début 2004, l'AFP subit le désabonnement du Washington Post et de Metro. Pour donner une explication, son PDG Bertrand Eveno oppose les clients les uns aux autres, au mépris du principe des économies d'échelle, en déclarant ne pas vouloir que « la République des Pyrénées paie pour le développement de l’agence en Inde »<ref>Modèle:Lien web</ref> et refusant le projet de diffuser en chinois et en russe.

Données chiffrées sur la période 1998-2015
Année 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Chiffre d'affaires en euros<ref name="afri-ct.org">Modèle:Lien web</ref> 202,9 211,9 235,3 244,8 249,8 242,4 246,6 262,7 270,9 272,2 281 281 280 288,2<ref name="afp">https://www.afp.com/fr/lagence/lafp-en-chiffres consulté le 15 août 2016</ref>
Modèle:Référence nécessaire colspan="5" Modèle:NC 1443 1453 1420 1389 1370 1350 rowspan="4" colspan="4" Modèle:NC
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Résultat net<ref name="afri-ct.org"/> 0,0 0,1 Modèle:Couleur de la police Modèle:Couleur de la police Modèle:Couleur de la police Modèle:Couleur de la police Modèle:Couleur de la police 1,3 0,4 6,1 1 8,9 0,4 0,5

En 2003, la cession provisoire de l'immeuble parisien oblige l'AFP à le racheter progressivement jusqu'en 2011, via un crédit-bail. Une fois payées les annuités, elle consacre le reste de sa marge d'exploitation (Modèle:Nombre d'euros en 2008 comme en 2007) à investir et réduire sa dette. Une provision de Modèle:Nombre d'euros est passée en 2008, en prévision d'un autre plan de départs, qui n'aura pas eu lieu. Fin 2008, le PDG est parvenu à ramener l'endettement à Modèle:Nombre d'euros (crédit-bail compris), soit seulement six semaines de chiffre d'affaires. Les travaux de déménagement, transformation du siège social et investissement dans un système informatique externalisé ont ensuite pesé sur les comptes. À l'automne 2007, la direction souhaite créer huit postes à l'international pour AFP TV, en supprimant des emplois dans les bureaux de province. Trois syndicats sur 5 réclament une grève puis y renoncent, faute d'une majorité suffisante lors d'un vote du personnel, tandis qu'un compromis est négocié pour répartir l'effort aussi au siège.

États généraux de la presse et projet de privatisation

Selon le livre-enquête<ref>Modèle:Ouvrage</ref> en forme de Modèle:Citation<ref name="Dassonville">"« L’Élysée (et les oligarques) contre l’info » : un plaidoyer pour la liberté d’informer" par Aude Dassonville dans Le Monde le 10 janvier 2022 [10]</ref> publié en janvier 2022 par Jean-Baptiste Rivoire sur la base d'une Modèle:Citation d'informations Modèle:Citation<ref name="Reporterre">"Crocodiles, cosmos, criminels climatiques, médias asservis... À lire en janvier" dans la rubrique critiques littéraire du quotidien d'information écologiste Reporterre [11]</ref>, les journalistes de l'AFP sont parvenus, au terme d'un Modèle:Citation<ref>Jean-Baptiste Rivoire, L’Élysée (et les oligarques) contre l'info, aux Editions "Les Liens qui libèrent", paru le 12 janvier 2022, p. 65</ref>, à sauvegarder leur indépendance et à éviter une privatisation pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy , contre laquelle les salariés de l'AFP ont réussi à mobiliser opinion et personnalités<ref>Jean-Baptiste Rivoire, L’Élysée (et les oligarques) contre l'info, aux Editions "Les Liens qui libèrent", paru le 12 janvier 2022, p. 66</ref>. Le livre analyse Modèle:Citation<ref>Article le 10 janvier dans Télérama</ref>, via Modèle:Citation<ref name=tvnews>Rubrique critiques littéraires sur "TV News"</ref>, notamment les manœuvres de Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron, en lien avec quelques oligarques<ref name="Bercoff">"Jean-Baptiste Rivoire - "L’Élysée et les oligarques contre l’info", entretien avec le journaliste André Bercoff sur Sud Radio [12]</ref>, sur fond de concentration des médias<ref>"Comment les milliardaires "fabriquent" nos présidents", le 15 décembre 2022 dans Le Média [13]</ref>,<ref>"Concentration des médias : la France au cœur d’un grand Monopoly" par Pierre Manière, le 11 Jan 2022 dans La Tribune [14]</ref>,<ref>"La « concentration-droitisation » des médias fausse le jeu démocratique" le 26 octobre 2021 dans L'Obs [15]</ref>,<ref name="Union">« La concentration des médias est un risque pour la démocratie » dans le quotidien L'Union, le 16 janvier 2022, par Samuel Ribot [16]</ref>. Selon cette enquête, la cheffe du service politique de l'AFP Sylvie Maligorne est en particulier parvenue, au fil du temps, à faire Modèle:Citation<ref>Jean-Baptiste Rivoire, L’Élysée (et les oligarques) contre l'info, aux Editions "Les Liens qui libèrent", paru le 12 janvier 2022, p. 68</ref>, et imposer un rapport de force au parti du président<ref>Jean-Baptiste Rivoire, L’Élysée (et les oligarques) contre l'info, aux Éditions "Les Liens qui libèrent", paru le 12 janvier 2022, p. 67</ref>.

Dès le Modèle:Date-, Nicolas Sarkozy a annoncé des réformes pour les médias, détaillées les mois suivants<ref>En juin, il annonce sa volonté que le président de France Télévisions soit désormais nommé en Conseil des ministres, après avis conforme du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) [17]</ref>. Le Modèle:Date-, le PDG de l'AFP Pierre Louette révèle un projet visant à mettre fin au statut coopératif de l'AFP - qui n'a jamais eu d'actionnaires - pour en faire une société par actions, avec un « actionnaire public stable » et des salariés-actionnaires<ref>"Le PDG de l'AFP suggère un actionnaire public stable et des salariés au capital de l'agence", par l'AFP, le 20 mars 2008 [18]</ref>. Les syndicats dénoncent un double risque d'étatisation et de privatisation. Peu après, débute une polémique<ref name="L'UMPaccuse">Modèle:Article</ref> sur la couverture par l'AFP, jugée insuffisante, de communiqués UMP réagissant à la condamnation de Ségolène Royal dans l'affaire de ses ex-attachées parlementaires<ref>Modèle:Article</ref>. Le Modèle:Date-<ref>Acteurs Publics du 30 mai 2008 [19]</ref>, Nicolas Sarkozy demande à Danièle Giazzi, députée UMP, « de formuler des propositions » pour les médias et annonce des états généraux de la presse écrite<ref>Modèle:Article</ref>. Le rapport de [[Danièle Giazzi|Modèle:Mme Giazzi]], publié le Modèle:Date-, préconise d'ouvrir le capital de l'AFP<ref>Modèle:Article</ref>, mais sans guère recueillir de soutien à l'UMP.

Le Modèle:Date-, le gouvernement français demande la création d'une société par actions<ref>"Statut de l'AFP : le PDG chargé de faire des propositions de modernisation", par l'AFP, 23 octobre 2008, sur le blog de Danièle Giazzi [20]</ref>. Les six syndicats de l'AFP, SNJ, USJ-CFDT, SNJ-CGT, FO, SUD et CGC, lancent le Modèle:Date- une pétition électronique<ref>Modèle:Lien web</ref>. Parmi les 22 000 signataires, nombre d'intellectuels et personnalités : Rony Brauman, Edgar Morin, Jacques Delors, Noam Chomsky, Jean Ziegler, Axel Kahn, Danielle Mitterrand ou Jean Peyrelevade. Les six syndicats recueillent ensuite 100 % des voix aux élections professionnelles de mars 2009, marquées par un bond de la participation : 63,7 % des inscrits, +Modèle:Nombre sur 2007. Les états généraux de la presse écrite ne soutiennent pas le projet de réforme, qui n'est même pas abordé. Le gouvernement demande quand même au PDG de l'effectuer, mais sans insister beaucoup, Claude Moisy, ex-PDG qui a fait sa carrière aux États-Unis, avertissant dans une tribune libre au Monde<ref>http://www.sos-afp.org/fr/node/27106</ref> que le statut de 1957 protège la crédibilité internationale acquise par l'AFP. Les salariés déclenchent aussi grèves et manifestations. Début 2010, Pierre Louette quitte l'AFP avant la fin de son second mandat<ref>Modèle:Article</ref>. Son successeur Emmanuel Hoog annonce que le changement de statut n'est plus à l'ordre du jour.

Nouvelle tentative de changement du statut en 2011 : la proposition de loi sénatoriale

Le Modèle:Date-, dans la plus grande discrétion, une proposition de loi est déposée au Sénat par Jacques Legendre, visant à changer le statut de l'AFP. Cette fois, plus question d'ouvrir le capital de l'entreprise, mais plutôt de réduire la présence des éditeurs de presse au conseil d'administration de l'AFP, sans diminuer celle de l'État, l'auteur de la proposition de loi estimant que ces administrateurs bloquent le développement de l'AFP. Cinq des six syndicats de l'AFP appellent à une assemblée générale<ref>Modèle:Lien web</ref> le Modèle:Date- : grève et motion de défiance contre la direction sont votées à l'unanimité, moins 10 abstentions<ref>Quand la majorité devient "une partie", la minorité minore, Communiqué CGT toutes catégories de l'AFP [21]</ref>. La SDJ demande à son tour un « référendum du personnel ». Le Modèle:1er juin, le PDG accepte de recevoir les syndicats. La CFDT est la dernière à se prononcer, par un communiqué du Modèle:Date-, demandant au gouvernement de « laisser l’AFP travailler »<ref>"Le gouvernement doit laisser l’AFP travailler", site de la CFDT-Journalistes[22]</ref>. Le lendemain, une nouvelle grève de 24 heures est votée.

Le Modèle:Date-, le Sénat renonce à inscrire la proposition de loi à l'ordre du jour de sa session parlementaire de juin. En juillet, Olivier Baube, de la SDJ, est élu administrateur de l'AFP avec 37 % des voix chez les journalistes contre 34 % pour Samir Douaihy, candidat de l'ADIAFP, association rivale créée en 2009 pour défendre l'indépendance<ref>Modèle:Lien web</ref> de l'AFP et 22 % à une liste des syndicats FO-Unsa-SNJ. Le Modèle:Date-, Le Canard enchaîné publie la copie d'un devis de Modèle:Unité<ref name="L’AFP en sale Etat - Libération">Modèle:Article</ref> de Media9<ref>Modèle:Article</ref>, société de Pierre-Jérôme Henin, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy<ref>Modèle:Article</ref>, visant à relancer la promotion de la proposition de loi via « une cartographie des adversaires/alliés »<ref>Le Canard enchaîné du 17 août 2011 [23]</ref>, au sein des différents syndicats, et une charte des « éléments de langage ». La direction répond que « des propositions lui sont faites régulièrement », mais qu'elle « n’a pas donné suite »<ref name="L’AFP en sale Etat - Libération" />. Elle estime « nécessaire » une évolution « pour améliorer la gouvernance de l'agence », et « se mettre en conformité avec les exigences du droit » européen<ref>Modèle:Article</ref>. Fin septembre, le PDG de l'AFP annonce l’ouverture d’un « cycle de concertation avec les partenaires sociaux » sur la réforme. Cette dernière est abandonnée en octobre, juste après les Élections sénatoriales françaises de 2011.

Projet de statut de 2014 : deux parlementaires au Conseil supérieur ?

À partir de 2012, le déménagement et l'externalisation du logiciel IRIS<ref>Modèle:Lien web</ref> pèsent sur les coûts de l'AFP. Le député Michel Françaix propose que l'État finance le développement de l'AFP par la création d'une société par actions portant le matériel informatique, dont il deviendrait actionnaire. Les capitaux propres ainsi apportés sont cependant très modestes : Modèle:Nombre d'euros, soit 3 % du chiffre d'affaires annuel. Michel Françaix propose aussi de réduire de huit à cinq le nombre d'éditeurs de presse au conseil d'administration (sur quinze administrateurs). Pour éviter d'être accusé de renforcer le poids de l'État, qui conserve cinq représentants, dont deux pour l'audiovisuel public<ref>Loi Modèle:N° du Modèle:Date- portant statut de l'agence France-Presse. | Legifranc</ref>, il propose que cinq administrateurs soient désignés par le conseil supérieur de l'AFP, jusque-là proche de ce qui existe chez le concurrent Reuters.

Mais au passage, l'Assemblée nationale bouleverse les équilibres au sein de ce conseil supérieur, en votant en commission<ref>Modèle:Article</ref> l'entrée en son sein de deux parlementaires (un député et un sénateur) en plus des autres membres. Jusque-là, le conseil supérieur était composé de deux magistrats, élus en assemblée générale du Conseil d'État et de la Cour de cassation, d'un représentant des syndicats nationaux de journalistes, et de trois patrons de l'audiovisuel et de la presse quotidienne, ainsi que deux membres cooptés par les six autres<ref name="Loi n° 57-32 du 10 janvier 1957 portant statut de l'agence France-Presse. | Legifrance">Loi Modèle:N° du 10 janvier 1957 portant statut de l'agence France-Presse [24]</ref>. Les instances de supervision des grands médias concurrents de l'AFP n'incluent pas de représentation des assemblées politiques, qu'il s'agisse du Reuters Trust, du BBC Trust ou du conseil d'administration d'Associated Press, où ne siègent que des représentants des journaux membres de la coopérative américaine.

La proposition de loi augmente le nombre d'administrateurs de l'AFP, de 15 à 18, le nombre d'élus salariés passant de deux à trois<ref>Modèle:Article</ref>. Ce changement de statut a été contesté par quatre syndicats (CGT, FO, SUD, CFE-CGC) de l'AFP, ayant réuni 62 % des voix aux élections professionnelles, qui ont appelé à une grève de 24 heures en estimant que ce projet « vide le statut de 1957 de son essence »<ref name="Bienvenue sur le site SNJ-CGT">"Nouvelle proposition de loi sur le statut : l'AFP, combien de filiales ?", sur le site du Syndicat national des journalistes CGT [25]</ref> et ne correspond pas à ce que préconisait le rapport du député Michel Françaix<ref name="Bienvenue sur le site SNJ-CGT" />. Ils dénoncent aussi le fait que le matériel technique utilisé par les journalistes pour leur production d'informations de tous les jours (informatique, réseaux, etc.) sera placé dans une filiale distincte, d'où une perte d'indépendance et une moindre protection des sources d'information.

L'AFP est condamnée le Modèle:Date- par la cour d'appel de Toulouse pour discrimination syndicale<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Changement de statut en 2015 dans un contexte difficile

Augmentation du financement de l'État (depuis 2016)

L'AFP change de statut au cours de l'année 2015 pour se mettre en conformité avec le droit européen par la loi Modèle:N° du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le financement de l'AFP par l'État est ainsi modifié et se structure en deux composantes :

  • les compensations financières au titre des missions d'intérêt général (MIG) ;
  • les abonnements commerciaux de l'État.

Le Modèle:Abréviation 2014-2019 entre l'AFP et l'État est signé le Modèle:Date. Cependant, devant l'importance des difficultés rencontrées par l'AFP dans un contexte de crise de la presse écrite, l'État décide de dévier de la trajectoire définie par le COM et alloue une dotation supplémentaire de Modèle:Nobr d'euros au titre de l'année 2016. L'écart s'amplifie largement en 2017 avec une dotation augmentée de Modèle:Nobr d'euros par rapport aux prévisions du COM. De fait, les perspectives de croissance du chiffre d'affaires inscrites dans le COM étaient optimistes, le chiffre d'affaires réalisé en 2015 est ainsi inférieur de 1,6 million d'euros aux prévisions initiales<ref name="PLF2017">Modèle:Lien web.</ref>.

Sur les quatre dernières années, l'AFP a perdu dix millions d'euros de recettes et enchaînera en 2018 une cinquième année consécutive en déficit. L'AFP est directement et fortement affectée par la crise traversée par la presse, qui commande globalement moins de contenu ou qui revoit ses abonnements à la baisse<ref>Modèle:Article.</ref>.

Financement prévu et révisé de l'AFP pour la période 2014-2018 (en millions d'euros)<ref name="PLF2017" />
2014 2015 2016<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref> 2017<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref> 2018<ref>Modèle:Pdf Modèle:Lien web.</ref>
Financement prévu par le Modèle:Abréviation 119,72 126,68 127,48 127,88 127,88
dont paiement au titre des Modèle:Abréviation 105,02 105,82 106,22 106,22
dont paiement au titre des abonnements de l'État 21,66 21,66 21,66 21,66
Financement inscrit en loi de finances 126,7 129,1 132,47 131,48
dont paiement au titre des Modèle:Abréviation 110,82 109,82
dont paiement au titre des abonnements de l'État 21,66 21,66
Écart Modèle:Stagnation 0 Modèle:Augmentation + 1,62 Modèle:Augmentation + 4,59 Modèle:Augmentation + 3,59

Identité visuelle (logo)

Six langues diffusées et Modèle:Nombre couverts par cent nationalités

Basée à Paris, l'AFP couvre Modèle:Nobr, grâce à un réseau de correspondants dans 260 villes, dont cinq centres régionaux :

L’AFP déclare employer Modèle:Unité de cent nationalités différentes, dont Modèle:Unité. Elle informe en six langues (français, anglais, espagnol, allemand, portugais et arabe), 24 heures sur 24.

Au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, l'étranger représente la moitié des ventes commerciales et les abonnements aux ministères, préfectures, ambassades, agences et services publics pèsent pour 40 % du chiffre d'affaires<ref>Modèle:Lien web</ref>. En 2022, les deux tiers du chiffre d’affaires de l’entreprise proviennent des revenus commerciaux<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.

Statut d'indépendance et de neutralité

Statut particulier

Le statut particulier de l'AFP fut créé par la loi du Modèle:Date-, votée à l'unanimité par l'Assemblée nationale, à la suite des souhaits de Jean Marin (président de l'AFP de 1954 à 1975), la réflexion étant initialement lancée au sein de deux groupes de travail, en 1954, fusionnés en Modèle:Date-, par décret du président du Conseil Pierre Mendès France, en une commission Modèle:Citation. Le projet de statut est approuvé en Modèle:Date- au sein de la commission, puis en août par les employés de l'AFP, mais présenté en séance plénière à l'Assemblée en Modèle:Date-.

L'AFP est Modèle:Citation au Modèle:Citation. Sa mission est Modèle:Citation et de les Modèle:Citation. Le spécialiste de droit public Jean Waline y voit une personne morale de droit public sui generis ou innommée. Mais le Conseil d'État l'a qualifiée d'organe de droit privé sui generis, dans un avis d'assemblée du Modèle:Date- relatif au statut juridique du siège de l’AFP<ref>Conseil d'État, Assemblée générale – Avis Modèle:N°.252 – 10 juin 2004 : Modèle:Citation Consulté le 2 avril 2013</ref>.

L'AFP est gouvernée par un conseil d'administration de Modèle:Nombre en plus du PDG :

Une commission financière composée de deux membres de la Cour des comptes et d'un expert désigné par le ministre de l’Économie et des Finances surveille sa gestion financière<ref name="legifrance.gouv.fr"/>.

La loi de 1957 a également institué un conseil supérieur de Modèle:Nombre, inspiré par le modèle du Reuters Trust, qui veille au respect par l’AFP de la mission impartie par ses statuts, et reçoit les plaintes des usagers ou des professionnels. Généralement qualifié de juridiction administrative spéciale (Jean Waline) ou d'autorité administrative indépendante (Rapport 2001 du Conseil d'État), il peut sanctionner le PDG. Le Modèle:Date-, l'Assemblée nationale examine une proposition de loi prévoyant de modifier en profondeur la composition du conseil supérieur, notamment avec l'arrivée d'un député et d'un sénateur<ref>Modèle:Lien web</ref>, ce qui n'est pas prévu dans le Reuters Trust.

Contestations

Le contenu éditorial a été plusieurs fois contesté. Le député UMP Frédéric Lefebvre s'est plaint en 2008 auprès du conseil supérieur que sa réaction à une condamnation de Ségolène Royal n'ait pas été reprise<ref>Modèle:Article.</ref>. L'AFP a répliqué que « L'affaire de la condamnation de Modèle:Mme Royal a été largement traitée sur les fils de l'AFP, qui ne saurait par ailleurs répercuter systématiquement les très nombreux communiqués qu'elle reçoit. Le choix de traiter ou pas un communiqué dépend de sa valeur informative »<ref name="L'UMPaccuse"/>. À l'inverse, des associations de la gauche radicale déplorent la trop grande couverture accordée à Nicolas Sarkozy<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; tandis que l'intersyndicale déplore l'insuffisante protection des sources des journalistes<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Depuis 2008, la privatisation de l'agence est un sujet récurrent<ref>Modèle:Article</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

En 2022, Arrêt sur images publie un article opinant que l'AFP diffuse des éléments de la propagande russe via son partenariat avec l'agence de presse d'État russe Sputnik. La plateforme AFP Forum propose des clichés de Vladimir Poutine pris par des photographes de Sputnik qu'ASI juge Modèle:Citation et les légendes de certaines photographies proposées par l'AFP via son partenariat avec Sputnik reprennent la ligne russe, présentant la Crimée comme un territoire russe ou Marioupol comme une ville de la république populaire de Donetsk. L'AFP tente de remédier à ce problème en apposant un avertissement précisant l'origine des images, ce qui est jugé insuffisant par le chroniqueur Tristan Mendès France ; et en reversant à la Croix-Rouge la commission qu'elle perçoit sur toute vente de la production de Sputnik jusqu'à l'issue de l'invasion de l'Ukraine par la Russie<ref>Modèle:Lien web</ref>.

AFP Factuel

Fin 2016, un programme de partenariat a été conclu entre l'AFP via AFP Factuel et Facebook portant sur des activités de « fact-checking ». L'agence de presse généraliste serait le média qui participe à ce programme dans le plus grand nombre de pays, l'AFP Factuel représentant en effet plus de 30 journalistes à l'échelle mondiale, avec plus de 200 articles publiés par mois. Certains syndicats, comme le Syndicat national des journalistes (SNJ) au sein de l'AFP ont pointé les limites d'un partenariat qui repose « sur le financement d'un seul acteur privé qui utilise qui plus est ce type de partenariat dans le but de redorer son image. »<ref name="Croiset2019">Laure Croiset, Ce que cache l'intérêt des médias pour le "fact-checking", challenges.fr, 8 février 2019</ref> Selon Challenges, en interne, on évoque « un contrat d'1 million d'euros pour la seule année 2018. » Mais, « la direction a fait savoir qu'elle ne communiquait pas sur les chiffres de ce contrat »<ref name="Croiset2019"/>.

En 2023 l’AFP indique compter plus de 140 journalistes fact-checkeurs<ref>Modèle:Lien web</ref> qui travaillent<ref>Modèle:Lien web</ref> sur les cinq continents en 26 langues, selon des règles éditoriales et éthiques précises<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Condamnations

En 2011, l'AFP est condamnée pour l'utilisation de photos sans le consentement de leur auteur, le photographe haïtien Daniel Morel<ref>L’AFP condamnée pour vol de photos, humanite.fr, 14 janvier 2011</ref>.

En Modèle:Date-, l'AFP est condamnée pour diffamation envers le Front national. L'agence avait imputé en 2016 au Front national des pratiques fiscales opaques ou frauduleuses dans le cadre du scandale des Panama Papers<ref>Panama Papers: l'AFP et 20 Minutes condamnés pour diffamation envers le FN, lexpress.fr, 19 octobre 2017</ref>,<ref>Panama Papers : l'AFP et Modèle:Nombre condamnés pour diffamation envers le FN, liberation.fr, 19 octobre 2017</ref>.

L'AFP est condamnée en 2017 pour « discrimination syndicale » à l'encontre de la CGT<ref>Modèle:Article.</ref>.

Financement par une convention pluriannuelle

L'AFP n'a pas d'actionnaires, mais dispose de capitaux propres résultant de ses excédents bruts d'exploitation.

Son statut, défini par une loi de 1957 votée à l'unanimité par le parlement français, prévoit une indexation des abonnements des services publics (40 % du chiffre d'affaires en 2004) sur le coût des transmissions télégraphiques et sur le montant des abonnements des clients privés, dans le cadre d'une convention<ref name="legifrance.gouv.fr" /> pluriannuelle, afin de limiter les rendez-vous avec l'État. En 2011, les abonnements de l'État représentaient Modèle:Nombre d'euros<ref>Avis n⁰3806 présenté au nom de la commission des affaires culturelles et de l'éducation sur le projet de loi de finances pour 2012, tome VII, Médias, livre et industries culturelles : presse, par Michel Françaix, député</ref>.

Avec ce statut, les journalistes revendiquent l'indépendance absolue de la ligne éditoriale<ref>Modèle:Article.</ref> en soulignant que le montant des abonnements est fixé à l'avance, ce qui assure à l'entreprise une visibilité à moyen terme.

La pérennité de ce mode de financement est garantie par la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne, via l'Arrêt Altmark, qui autorise le financement d'entreprises privées comme l'AFP, ou comme les écoles privées, à condition de respecter quatre critères, dont l'accomplissement d'une mission d'intérêt général. L'article 14 de la loi de 1957 sur le nouveau statut prévoit que l'AFP ne peut être dissoute<ref name="legifrance.gouv.fr"/>, avec interdiction de liquider ses actifs, même en cas de pertes, pour éviter tout chantage à la faillite.

Le rôle de l'État a souvent été critiqué : ainsi, après les pertes financières apparues lors des crises monétaires et pétrolières de la période 1979-1982, l'État a proposé en 1982 à l'AFP d'éponger les pertes par un prêt, en échange d'un plan à dix ans ; les projets de restructuration des effectifs sont alors repoussés. Les administrateurs issus de la presse s'inquiètent des hésitations de l'État et poussent l'AFP, entre 1986-1987, à la restructuration des effectifs, soit la suppression de 150 postesModèle:Sfn.

Secteur de la vidéo

L'AFP développe le secteur de la vidéo. Elle propose en plus de la vidéo de l'actualité nationale et internationale, des flux vidéo « Live » dans le monde entier<ref>Modèle:Lien web</ref> avec l’ouverture de régies à Paris, Hong Kong et Washington<ref>Modèle:Lien web</ref> pour une couverture 24h/24 et 7j/7. En 2019, une cellule digitale est aussi créée pour réaliser des formats photo/vidéo à destination des réseaux sociaux<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Illustration de cette priorité donnée au journalisme visuel, l’AFP a nommé pour la première fois un journaliste issu de la photo, Sylvain Estibal, directeur de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord<ref>Modèle:Lien web</ref>, l’une de ses 7 directions régionales et pour diriger ses bureaux de Bangkok et de Rangoon, l’AFP a choisi deux anciens journalistes vidéo. Stéphane Delfour, ancien rédacteur en chef vidéo France a été nommé directeur du bureau de Bangkok et à Rangoon; Richard Sargent, ancien rédacteur en chef vidéo Asie qui prend alors la tête du bureau<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Secteur de l’audio

Durant les années 1980 et sous l’impulsion d’Henri Pigeat, l’AFP développe un service à destination des radios associatives et privées, nommé AFP-Flash<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Sous la direction d'Alain Faudeux, ce service se professionnalise et fonctionne comme une entreprise autonome au sein de l'AFP<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Depuis 1985 et à défaut de pouvoir diffuser de la publicité, l'AFP audio est déficitaire accusant une perte de 30 millions de francs, soit entre deux et quatre millions chaque année<ref name=":1">Modèle:Article</ref>. Par conséquent, l'AFP se désengage progressivement avec l'arrivée de la publicité sur les radios locales.

L’AFP Audio est rachetée par le groupe Lagardère avant de devenir l’agence A2PRL en 2004. L'agence est détenue depuis 2014 par le groupe toulousain Mediameeting<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Depuis 2021, l'AFP réutilise la marque AFP audio dans le cadre d'une nouvelle offre de services<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Sur les réseaux sociaux

La présence de l'AFP sur les réseaux sociaux commence en 2010 avec Facebook<ref>Modèle:Article</ref>. Cette année-là en septembre, une cellule réseaux sociaux a été créée à la rédaction en chef centrale de l'agence à Paris. Cette cellule, qui n'était constituée que d'une seule personne à l'origine, en comptait quatre fin 2013 (trois journalistes francophones et un anglophone). Cette cellule a deux missions principales : assurer la présence de l'AFP sur les réseaux sociaux ; former et accompagner les journalistes de l'agence à la pratique et à l'usage des réseaux sociaux. Ceux-ci, particulièrement Twitter, sont quotidiennement utilisés par les journalistes<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Fin 2013, l'AFP est présente sur Twitter en français, anglais, espagnol, allemand et arabe, ainsi que sur Facebook, en français et anglais. L'agence compte également deux pages Google+ en français et anglais, un Tumblr qui met en avant le travail de ses photoreporters et une page Pinterest mettant également en valeur la production de ses photographes à travers le monde.

Le Modèle:Date, l'AFP a annoncé sur son site le lancement d'un blog consacré à la sécurité<ref>http://www.afp.com/fr/agence/communiques-presse-newsletter/lafp-ouvre-un-blog-dedie-la-securite</ref>. Le blog est destiné aux correspondants de l'agence et aux départements de l'information et rédaction en chef des grands médias qui envoient du personnel sur le terrain. Il traitera de la sécurité des journalistes en temps de crise en proposant diverses recommandations, mises en garde et conseils aux envoyés spéciaux sur le terrain<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Le Modèle:Date-, l'AFP annonce par erreur la mort de Martin Bouygues. L'information sera relayée sur tous les réseaux sociaux avant d'être démentie quelques minutes plus tard par TF1, filiale du groupe Bouygues, dont Martin Bouygues est l'actuel PDG<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Présidents

Les dix premières années de son existence, l'AFP n'avait qu'un directeur. À partir de 1957, un président est élu pour trois ans.

Cinq des dix présidents de l'AFP ont fait plus d'un mandat. Henri Pigeat est resté Modèle:Nombre, tandis que Jean Marin, le président à l'origine du statut d'indépendance et de neutralité, Modèle:Nombre, soit sept mandats consécutifs. L'élection en 1978 de Roger Bouzinac, ancien des cabinets ministériels et premier non-journaliste à la tête de l'entreprise, avait provoqué la démission d'Hubert Beuve-Méry, patron du Monde pour dénoncer « le fait du prince » : le gouvernement avait d'abord envisagé de nommer un ambassadeur de France, puis des administrateurs représentant des médias publics s'étaient alliés à une partie des éditeurs de presse. Seul PDG à n'avoir pas fini son premier mandat, avec Éric Giuily, il est victime d'une motion de défiance des salariés, sur une question de déontologie. Henri Pigeat est parti après une grave crise financière et politique, sur fond de dumping de l'agence concurrente, United Press International, disparue peu après.

Année Nom
1944-1945 Martial Bourgeon
1945 François Crucy
1945-1947 Maurice Nègre
1947-1950 Paul Louis Bret
1950-1954 Maurice Nègre
1954-1975 Jean Marin
1975-1978 Claude Roussel
1978-1979 Roger Bouzinac
1979-1986 Henri Pigeat
1987-1990 Jean-Louis Guillaud
1990-1993 Claude Moisy
1993-1996 Lionel Fleury
1996-1999 Jean Miot
1999-2000 Éric Giuily
2000-2005 Bertrand Eveno
2005-2010 Pierre Louette
2010-2018 Emmanuel Hoog
depuis le Modèle:Date- Fabrice Fries

Journalistes notables

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Distinctions

L’AFP a été élue « meilleure agence de l’année » en 2021 et en 2020 par l’AIB (Association of international broadcasters).

Deux photographes ont remporté un prix Pulitzer pour une photo AFP : Massoud Hossaini en 2012 pour la photo d’une fillette en pleurs après un attentat suicide à Kaboul (Modèle:1er prix catégorie Breaking News), et Javier Manzano en 2013 pour la photo de deux rebelles syriens dans un local éclairé par les rais de lumière filtrant à travers des impacts de balles (1er prix catégorie « photo magazine »).

Le « World Press photo of the year » est revenu trois fois à un photographe AFP : Hocine Zaourar en 1998 pour la photo d’une femme en pleurs devant un hôpital à Alger, Ronaldo Schemidt en 2018 pour le cliché d’un homme en feu lors d’affrontements à Caracas, et Yasuyoshi Chiba en 2020 pour la photo de jeunes manifestants à Khartoum.

Le Prix Albert Londres est revenu cinq fois à des journalistes de l’AFP : Patrick Meney en 1983, Sammy Ketz en 1988, les journalistes du bureau de Moscou de l’AFP en 1995 (Isabelle Astigarraga, Boris Bachorz, Marielle Eudes, Paola Messana, Catherine Triomphe, Stéphane Orjollet, Sebastian Smith, Bertrand Rosenthal et Jean Raffaelli), Michel Moutot en 1999 et Emmanuel Duparcq en 2011.

Cinq collaborateurs de l’AFP ont remporté le prix Rory Peck : Pacôme Pabandji en 2014, Zein Al-Rifai en 2015, Will Vassilopoulos en 2016, Luis Sequeira en 2019 et Solan Kolli en 2021.

Le Visa d’Or (catégorie News) est revenu quatre fois à des photographes de l’AFP (Georges Gobet en 2003, Bülent Kilic en 2015, Aris Messinis en 2016, Guillermo Arias en 2019) alors que Sameer Al-Doumy a remporté le Visa d’Or humanitaire en 2022.

Enfin l’AFP a été distinguée par les « Covering Climate Now journalism awards » en 2021 (photos de Josh Edelson) et en 2022 (collectif, catégorie « vidéo – short feature »).

Archives

Notes et références

Notes

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Références

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Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Agence France-Presse, Abécédaire de l'AFP : Comment l'agence informe sur le monde, Victoires, collection Métier journaliste, 2010, 243 p.Modèle:ISBN.
  • Agence France-Presse, Agence France-Presse 1944-2004. Photographies, BNF, 2004, 127 p.Modèle:ISBN.
  • Claude Castéran, Aux sources de l'info : L'Agence France-Presse, Actes Sud Junior, 2012, 98 p.Modèle:ISBN. (pour expliquer l'AFP aux enfants)
  • Collectif, L'Agence : les photojournalistes de l'Agence France-Presse, La Martinière, 2001, 420 Modèle:P., 5 x Modèle:Unité reliéModèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage
  • Xavier Baron, Le monde en direct, de Charles-Louis Havas à l'AFP, deux siècles d'histoire - La découverte, 2014Modèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Camille Laville, Les transformations du journalisme de 1945 à 2010 : le cas des correspondants étrangers de l'AFP, De Boeck, 2010, 222 p.Modèle:ISBN.
  • Modèle:Ouvrage.
  • Modèle:Ouvrage
  • Jacques Thomet, AFP, 1957-2007 : les soldats de l'information, Hugo & Cie, collection Hugodoc, 2007, 470 p.Modèle:ISBN.

Articles connexes

Liens externes

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