Alan Moore

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Biographie2 Alan Moore Modèle:MSAPI<ref>Prononciation en anglais britannique retranscrite selon la méthode de l'alphabet phonétique international (API).</ref>, né le Modèle:Date à Northampton, est un scénariste de bande dessinée et écrivain britannique dont les œuvres les plus connues sont les comics Watchmen, V pour Vendetta et From Hell.

Moore commence sa carrière au Royaume-Uni avant de travailler pour des éditeurs américains. Célèbre pour avoir rendu, dans les années 1980, les comics plus mûrs et plus littéraires, il a également beaucoup apporté à la forme du médium par des effets de mise en page inédits jusqu'alors. Ses influences, très diverses, comptent des auteurs comme William S. Burroughs, Thomas Pynchon, Robert Mayer et Iain Sinclair, des écrivains de science-fiction comme Michael Moorcock et d'horreur comme H.P. Lovecraft, Clive Barker, des cinéastes comme Nicolas Roeg. En bande dessinée, l'influence de Bryan Talbot, précurseur de la bande dessinée « adulte » avec The Adventures of Luther Arkwright, a été déterminante.

Alan Moore a reçu neuf fois le prix du meilleur scénariste aux prix Eisner depuis 1988, trois fois un prix Jack-Kirby, et sept fois un prix Harvey bien qu'il avoue dans sa biographie " Incantations " ne pas forcément en tirer un quelconque intérêt. Cette liste de récompenses fait probablement de lui le scénariste le plus primé dans le domaine du comic.

Végétarien<ref>Modèle:Lien web.</ref> et connu pour ses opinions anarchistes<ref>David Caviglioli, La guerre des comics est déclarée, L'Obs, 8 décembre 2011, Modèle:Lire en ligne.</ref>, il se présente par ailleurs comme un « magicien »<ref>Modèle:Lien web.</ref> et un adorateur de Glycon, une divinité-serpent romaine<ref>« Moore's murderer », un article de Steve Rose paru dans le Guardian du Modèle:Date</ref>.

Biographie

Jeunesse

Premiers pas

Alan Moore nait le Modèle:Date à l'hôpital Saint-Edmond de Northampton<ref name="Khoury">Modèle:Ouvrage.</ref>. Ses parents, Ernest Moore et Sylvia Doreen, se sont mariés l'année précédente. Ils sont originaires d'un milieu modeste : lui travaille d'abord à la brasserie locale, puis creuse des tranchées pour le réseau électrique et elle occupe, une fois ses enfants assez grands, un poste dans une imprimerie de la ville<ref name="Millidge18">Modèle:Harvsp.</ref>.

Alan Moore grandit dans les Boroughs, le quartier historique de Northampton et l'un des plus défavorisés d'Angleterre. Il vit avec ses parents, son frère Mike (de deux ans son cadet) et sa grand-mère maternelle, Clara Mallard, dans une maison de St. Andrew's Road, louée à la municipalité. Cette demeure, de style victorien, est en mauvais état et offre peu de commodités : il n'y a pas de salle de bains, les toilettes sont situées à l'extérieur et ne possèdent pas de chasse d'eau<ref name="Millidge18" />.

Dans un quartier où une grande partie de la population est analphabète, Ernest et Sylvia Moore souhaitent offrir à leurs deux enfants la meilleure éducation possible. C'est donc encouragé par ses parents qu'Alan développe très tôt un fort attrait pour la lecture. En effet, dès l'âge de cinq ans, il s'inscrit à la bibliothèque et commence à lire tout ce qui lui tombe dans les mains selon un rythme effréné d'environ deux à trois livres tous les deux jours. Il découvre alors des styles très divers et s'intéresse plus particulièrement à la fantasy, aux contes de fées, à la geste arthurienneModèle:Etc.<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La découverte des comics

Comme beaucoup d'enfants anglais de son époque, Alan Moore lit les comics publiés par l'éditeur écossais D. C. Thomson tels que The Beano, The Beezer ou The Dandy. Ces comics, qui mettent souvent en scène des enfants de la classe ouvrière auxquels Moore peut s'identifier, sont plutôt basiques et banals<ref name="Millidge23">Modèle:Harvsp.</ref>.

À l'âge de six ans, le jeune Moore découvre, sur l'étal d'un marché de Northampton, les comics de super-héros américains. C'est pour lui une vraie révélation. En effet, ils attirent immédiatement l'œil du jeune garçon car, contrairement aux comics anglais, ils sont entièrement en couleurs et ils mettent en scène des personnages fascinants : Flash, Superman, Les Quatre FantastiquesModèle:Etc.<ref name="Millidge23" />. Moore devient un véritable fan des comics américains (notamment ceux de Marvel et plus particulièrement ceux écrits par Jack Kirby) et il en achète chaque semaine autant qu'il peut<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Scolarité

La scolarité du jeune Moore se déroule d'abord à l'école primaire de Spring Lane, située à quelques minutes du domicile familial<ref name="Millidge26">Modèle:Harvsp.</ref>. Elle se passe sans heurt : le jeune garçon obtient de très bonnes notes et se hisse en tête de classe les deux ou trois dernières années. Dans la continuité de ces résultats, il obtient logiquement le 11+ (examen de passage du primaire au secondaire) qui lui donne le droit de s'inscrire à la grammar school de Northampton.

Mais Alan Moore déclare à propos de l'école primaire : Modèle:Citation. En effet, l'arrivée au collège est difficile : outre des règles très strictes et le port obligatoire de l'uniforme, il s'avère que la quasi-totalité des élèves est issue de la classe moyenne et bénéficie d'une meilleure éducation du fait de son passage par des classes préparatoires. Le jeune garçon se retrouve alors isolé, et ce, pour deux raisons<ref name="Millidge27">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Khoury" /> : son appartenance à la classe ouvrière (il prend conscience de l'existence d'une hiérarchie sociale, dans laquelle il se situe tout en bas) et son classement parmi les derniers de la classe (de premier à l'école primaire, il passe dix-neuvième, puis vingt-septième).

Dégoûté par ce nouvel environnement (il compare la grammar school aux Jeunesses hitlériennes) et par son classement parmi les plus mauvais élèves, persuadé qu'il n'y obtiendra aucun succès, Moore décide de tourner définitivement le dos à l'univers scolaire<ref name="Millidge27" />.

À l'adolescence, Moore se laisse pousser les cheveux ; il commence à sortir le soir, à aller à des fêtes. Il se met à fumer du cannabis, puis découvre le LSD lors d'un concert de Canned Heat à Hyde Park. Cette découverte le marque durablement : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En Modèle:Date-, Alan Moore est surpris en plein trafic de LSD. Le directeur du lycée l'exclut immédiatement<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Interview d'A. Moore du 22 octobre 2001.</ref> et écrit à tous ses confrères de lycées, d'universités et d'autres écoles pour leur conseiller de ne pas accepter l'adolescent dans leurs établissements. Définitivement exclu du système éducatif, Moore doit chercher du travail. Tâche qui s'avère compliquée puisqu'il a besoin, pour postuler à un poste, des références de la dernière école fréquentée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Premiers pas dans les arts

Alan Moore commence à dessiner et à réaliser ses propres bandes dessinées, Omega Comics, dès la fin du primaire. Il s'agit à cette époque de dessins esquissés sur des blocs-notes avec des stylos à bille de couleur<ref name="Millidge26" />.

Plus tard, il fournit quelques illustrations pour le fanzine d'horreur de David Sutton, Shadow. En septembre 1970, Derek Stokes, propriétaire d'une librairie consacrée à la BD et à la science-fiction, utilise un dessin de Moore pour une publicité dans le magazine Cyclops. Enfin, il contribue à Weird Window, l'anthologie amateur de Sutton : critique de livre, illustrations et une nouvelle intitulée L'hypothèse du lézard en mars 1971<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À l'âge de 16 ans, il fonde le magazine Embryo avec des filles d'une école religieuse de Northampton et certains élèves de la grammar school. Cinq ou six numéros, principalement dédiés à la poésie, voient le jour<ref name="Millidge34">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Khoury" />.

Le Laboratoire d'Arts de Northampton, une communauté artistique locale appartenant au mouvement Arts Lab, met en place des espaces partagés et des ateliers pour les artistes<ref name="Millidge34" />. Après avoir assisté à l'un de ces ateliers, Moore et ses collaborateurs décident de fusionner Embryo avec le Laboratoire d'Arts<ref name="Millidge35">Modèle:Harvsp.</ref>.

Tandis qu'il continue de superviser Embryo, Moore participe à plusieurs numéros de Rovel, le magazine du laboratoire. Par ailleurs, il s'essaie à différentes disciplines : écriture de chansons, de pièces et de spectacles, écriture et lecture de poésie. Modèle:Citation<ref name="Millidge35" />.

Premiers emplois

Après son exclusion du lycée, Alan Moore éprouve des difficultés à trouver un travail. Sans diplôme et sans référence, seuls les emplois non qualifiés sont à sa portée. Il occupe d'abord un poste dans une tannerie coopérative (il est licencié au bout de deux mois après avoir été surpris en train de fumer un joint dans la salle de repos). Ensuite, il devient portier au Grand Hotel de Northampton<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En 1975, il travaille comme assistant dans la papeterie W. H. Smith avant d'occuper différents postes administratifs<ref name="Millidge41">Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, notamment chez Pipeline Constructors, Ltd., un sous-traitant de la compagnie locale de gaz<ref name="Millidge43">Modèle:Harvsp.</ref>.

Carrière

Début d'une carrière d'artiste et d'une vie de famille

En 1972, le Laboratoire d'Arts est dissous et remplacé par le Groupe d'Arts de Northampton formé par une génération plus jeune. Moore s'implique au sein de ce groupe notamment en illustrant les couvertures de ses magazines<ref name="Millidge41" />. Il y rencontre sa femme, Phyllis Dixon avec laquelle il se marie en 1975. La même année, Moore publie dans un journal alternatif de Northampton appelé ANON<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il tente également de monter un fanzine multimédia appelé Dodgem Logic qui finalement n'aboutit pas<ref name="Millidge43" />.

Alors que sa femme est enceinte, Alan Moore démissionne du poste administratif qu'il occupe afin de tenter sa chance en tant que dessinateur. Ce choix, longuement mûri et pris en accord avec sa femme, s'avère risqué car si une carrière de dessinateur apparaît plus gratifiante, elle ne garantit pas la sécurité financière<ref name="Millidge43" />.

De 1978 à 1979, Alan réalise des strips pour le journal local de contre-culture de la ville d'Oxford, le Back Street Buggle. Il publie ainsi des épisodes du Panda de St. Pancras, Modèle:Citation dans laquelle il parodie des sujets d'actualité. Ce travail n'est pas rémunéré mais il permet à Moore d'acquérir de l'expérience<ref name="Millidge46">Modèle:Harvsp.</ref>. Sa première vente professionnelle (deux dessins vendus 40 livres pièce) a lieu avec l'hebdomadaire britannique New Musical Express. Ensuite, il publie dans le fanzine londonien de rock west-coast Dark Star un premier strip intitulé The Avenging Hunchback<ref name="Millidge46" />, puis un second, en collaboration avec Steve Moore. Enfin, il publie une double page de dessins consacrés au Père Noël pour le Frantic Winter Special de Marvel UK<ref name="Millidge47">Modèle:Harvsp.</ref>.

Au début de l'année 1978, alors que naît Léah, la situation financière du couple est compliquée. En effet, les Moore ne parviennent à subsister que grâce aux aides de la sécurité sociale. Alan Moore se rend alors compte que la vente de quelques dessins de temps en temps ne suffit pas à faire vivre sa famille et qu'un travail régulier et stable est plus que nécessaire<ref name="Millidge47" />.

Premiers travaux d'envergure

En 1979, Alan Moore envoie une proposition de strip au magazine de musique Sounds. Il s'agit de deux épisodes d'une série intitulée Roscoe Moscow. Quelques jours plus tard, l'éditeur du magazine le contacte et accepte de l'embaucher pour un salaire de 35 livres par semaine. La bande dessinée, publiée sous le pseudonyme de « Curt Vile » (référence au compositeur allemand Kurt Weill), raconte les aventures d'un malade mental alcoolique se prenant pour un détective privé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref name="Khoury" />.

Elle s'étale au total sur soixante épisodes avant de laisser sa place, en Modèle:Date-, à une nouvelle série intitulée The Stars My Degradation (référence au roman Terminus les étoiles (en anglais "The Stars My Destination") d'Alfred Bester). Alan Moore y parodie des œuvres de science-fiction comme Alien de Ridley Scott, E.T., l'extra-terrestre ou encore X-Men. Cette bande-dessinée dure cent épisodes et s'achève en 1984. C'est une expérience enrichissante pour le jeune dessinateur : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Six mois après avoir été embauché par le Sounds, le Northants Post, un journal local, l'engage pour publier une bande dessinée intitulée Maxwell the Magic Cat, destinée à un jeune public<ref name="Khoury" />. Il utilise cette fois le pseudonyme de « Jill de Ray », homonyme de Gilles de Rais, un noble français du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, compagnon de Jeanne d'Arc, exécuté pour l'assassinat de plus d'une centaine d'enfants. Moore décide de stopper la publication de ce strip en 1986 à la suite de la parution dans le journal d'un édito homophobe<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Succès britanniques

2000 AD

Une nouvelle fois, les problèmes financiers mettent Alan Moore au pied du mur. En effet, ses revenus obtenus grâce à ses différents travaux pour Sounds et le Northants Post ne parviennent pas à subvenir totalement aux besoins de sa famille. De plus, le dessin lui demande beaucoup trop de temps et il éprouve parfois des difficultés pour la représentation de certains objets. Plus confiant dans l'élaboration de scénario, Moore décide de délaisser le dessin<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À la fin des années 1970, Alan Moore écrit, avec l'aide de son ami Steve Moore, un script pour Judge Dredd qu'il envoie à 2000 AD, un hebdomadaire britannique de science-fiction. Si le scénario, n'est pas retenu, le style de Moore retient l'attention du magazine. Alan Grant, le rédacteur, lui demande de continuer à envoyer des travaux. Ce qui finit par payer puisque l'une de ses histoires est retenue pour Future Shocks.

En 1980, un script d'Alan intitulé L'héritage noir est publié dans Doctor Who Weekly<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et est suivi l'année suivante par toute une série d'épisodes courts. C'est à cette occasion qu'il est amené à collaborer avec David Lloyd, un dessinateur régulier de Marvel UK et qui a une grande importance dans sa carrière<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il enchaîne ensuite par un travail d'adaptation de L'Empire contre-attaque dans Star Wars Weekly.

Dans le même temps, Alan Moore multiplie les histoires courtes pour 2000 AD telles que Vacances en enfer, L'homme réversible ou encore Récit édifiant<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Toujours pour 2000 AD, il écrit des histoires complètes dans les suppléments du magazine Future Shocks et Time Twisters, avec des séries comme Skizz (dessin de Jim Baikie), D.R. and Quinch (avec Alan David) et The Ballad of Halo Jones (avec Ian Gibson)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Marvel UK

Tous les différents strips écrits notamment pour 2000 AD prouvent la valeur de Moore en tant que scénariste, et Marvel décide alors de lui confier les rênes d'une série régulière avec le dessinateur Alan Davis : Captain Britain<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'objectif donné à Moore est de démêler l'historique de la série et des intrigues rendu confus par la multiplicité des scénaristes depuis sa création en 1976. Moore opte pour une solution radicale : annihiler l'univers entier de la série au bout de quelques épisodes afin de repartir sur de nouvelles bases. Le travail avec Davis est très collaboratif et enrichissant faisant ainsi le succès de la série : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Moore travaille également sur Night Raven, un héros de pulp archétypal et l'un des rares personnages créés par Marvel UK (au total, 11 épisodes en prose paraissent dans The Daredevils)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1984, Moore quitte Captain Britain après en avoir écrit 21 épisodes et cesse, par la même occasion, toute collaboration avec Marvel. En effet, il entre en conflit avec la maison d'édition d'abord pour des retards de paiement, puis à cause de questions de droit d'auteur concernant la réédition d'épisodes de Doctor Who<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Warrior

En 1982, alors que sa famille s'est agrandie avec la naissance de Amber, Alan Moore est contacté par Dez Skinner, un ancien rédacteur de chez IPC et Marvel UK. Skinner lance sa propre anthologie de bande-dessinée, Modèle:Lien, et demande à Moore, à cette occasion, de créer de nouvelles séries dont certaines marquent durablement l'histoire des comics britanniques<ref name="Millidge59/76">Modèle:Harvsp.</ref> :

  • Marvelman (renommé par la suite Miracleman pour des raisons de droit). Moore, avec l'aide du dessinateur Gary Leach (remplacé plus tard par Alan Davis, puis par John Totleben) revisite complètement le personnage. Innocent et plutôt kitsch dans les années 1950, celui-ci se retrouve transposé dans un univers moderne et réaliste. L'interaction du super-héros avec le reste de l'humanité (notamment sa femme) est l'angle de vue privilégié par les auteurs ;
  • V pour Vendetta. Réalisée avec David Lloyd, cette contre-utopie met en scène un anarchiste flamboyant qui, prenant les traits de Guy Fawkes, combat un gouvernement fasciste dans l'Angleterre de la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Cette bande-dessinée connaît un grand succès et obtient de nombreux prix dont celui de meilleur album étranger à Angoulême en 1990. Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ;
  • The Bojeffries Saga. Il s'agit d'une série humoristique sur une famille de monstres de la classe ouvrière, dessinée par Steve Parkhouse<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Au bout de 26 numéros, en Modèle:Date-, Warrior s'arrête. Les séries de Moore ne sont pas terminées pour la plupart. Certaines, tel que V pour Vendetta, sont prolongées et achevées des années plus tard chez d'autres éditeurs.

Le travail pour les éditeurs américains

DC Comics
Swamp Thing

Au début de l'année 1983, Len Wein, de DC Comics, qui a remarqué le travail de Moore en Grande-Bretagne, l'appelle et lui demande d'écrire des scénarios pour sa création Swamp Thing, alors l'un des titres de DC qui se vend le moins<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cette série raconte l'histoire d'Alec Holland, un chercheur qui, au cours de l'une de ses expériences, est victime d'une explosion. Tombé dans un marais, une réaction chimique le transforme en Swamp Thing, un être mi-homme, mi-plante. Il décide alors de partir en quête de son humanité perdue<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Moore, travaillant avec les dessinateurs Stephen Bissette, Rick Veitch et John Totleben, déconstruit puis reconstruit entièrement les personnages, en écrivant des histoires à la forme expérimentale qui délaissent parfois l'horreur et le fantastique pour un discours environnemental, politique ou social<ref name="Millidge115">Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec

Le succès de la série, à la fois critique et commercial, permet à ses auteurs de porter l'expérimentation toujours plus loin et de repousser les limites des comics. Ce qui débouche sur un conflit avec la Comics Code Authorithy (CCA), chargée de garantir, grâce à un cachet d'approbation apposé sur la couverture, des comics sans contenu subversif. Des thématiques telles que l'inceste ou la nécrophilie conduisent la CCA à refuser de donner son approbation à partir de l'épisode Modèle:N° 31. Swamp Thing devient donc le premier comics à être publié sans le cachet de la CCA, remplacé par un bandeau portant la mention "Suspense Sophistiqué"<ref name="Millidge115" />.

Moore, dont les idées pour ce personnage sont épuisées, démissionne de la série en 1987, au numéro 64. En quatre années de travail, il a fait passer les ventes de Modèle:Nombre à Modèle:Unité et a remporté de nombreuses récompenses<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Après le succès de Swamp Thing , Alan Moore se voit confier d'autres travaux par DC Comics. Ainsi, il écrit des histoires courtes de Green Arrow (dans Detective Comics) et d'Omega Men, d'autres dans Vigilante et quelques Batman (dont Batman: The Killing Joke, album réalisé avec Brian Bolland) et Superman (dont Whatever Happened to the Man of Tomorrow?).

Watchmen

Alan Moore établit définitivement sa réputation avec la maxi-série Watchmen, publiée de Modèle:Date- à Modèle:Date-. Imaginant ce qu'aurait été le monde si les super-héros avaient réellement existé depuis les années 1940, Moore et le dessinateur Dave Gibbons dépeignent une Amérique craignant une guerre nucléaire dans le contexte de la guerre froide. Les super-héros doivent alors travailler pour le gouvernement du pays ou se voir déclarés hors-la-loi. Névrosés, amoraux, sexuellement perturbés, mégalomanes, ils se montrent avant tout humains<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

L'intrigue n'est pas développée de façon linéaire et la narration dépend de plusieurs points de vue. Moore insère une multitude de détails au cœur du récit et utilise la technique de la mise en abyme (notamment Les Contes du Vaisseau Noir, une bande-dessinée incluse dans la bande-dessinée) offrant ainsi à son œuvre une richesse et une texture rarement atteintes. Le scénario présente ainsi un entremêlement d'histoires, de vies et de destins et multiplie les connexions renvoyant fréquemment le lecteur à des événements du passé qui peu à peu éclairent la situation. Enfin, le scénariste inclut dans son histoire des éléments philosophiques (questions de la prédestination, de la morale, de libre arbitre, etc.), phénomène inédit dans l'univers des super-héros<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Watchmen connaît un succès retentissant et phénoménal. Il revitalise le genre et inaugure un nouveau genre de bande-dessinée (roman graphique), tout comme à la même époque Frank Miller (The Dark Knight Returns) et, dans un autre registre, Art Spiegelman (Maus) et les frères Gilbert et Jaime Hernandez (Love and Rockets). Il obtient de nombreuses récompenses dont le prix Hugo du meilleur roman de science-fiction, en 1988 (seul comic-book à l'avoir remporté)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et le prix du meilleur album étranger à Angoulême, en 1989<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Moore est acclamé pour son travail. Il devient de plus en plus courtisé par les médias pour lesquels il enchaîne les interviews. Très sollicité, il se met à éviter les festivals de BD dans lesquels il déclenche des émeutes et où ses admirateurs le harcèlent jusqu'aux toilettes<ref>Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Rupture avec DC Comics

Moore travaille pour DC Comics sur Twilight of the Superheroes, un cross-over réunissant presque tous les super-héros DC. Mais cette œuvre ne voit jamais le jour car le scénariste cesse toute collaboration avec la maison d'édition<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Les causes de cette rupture sont multiples. D'abord, Moore est mécontent des royalties sur les produits dérivés de Watchmen. Lui et Gibbons, qui ne possèdent pas les personnages qu'ils ont créés, n'ont en effet rien reçu sur le produit de la vente de badges en édition limitée qui représentaient personnages et scènes de la série, car l'éditeur considère qu'il s'agit d'articles promotionnels. Ensuite, le scénariste juge insuffisants les revenus provenant de la réédition de certaines de ses œuvres. En outre, la volonté de DC de mettre en place un système de classement des comics en fonction de l'âge du public tend encore plus les rapports. Enfin, DC menace de confier les personnages de Watchmen à d'autres auteurs si Moore et Gibbons quittent l'éditeur. Elle finit de convaincre Moore de partir<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Éditeurs indépendants et rééditions

Parallèlement à son travail chez DC Comics, Alan Moore publie certains travaux chez des éditeurs indépendants. Ainsi, en 1985, il participe à American Flagg!, une série policière futuriste créée par Howard Chaykin. Il publie également L'Énigme du refus récalcitrant dans la série Mr. Monster de Michael T. Gilbert. L'année suivante, paraît In Pictopia ! dans Anything Goes !, l'anthologie caritative de Fantagraphics. Ce strip, dessiné par Donald Simpson, décrit une ville où chaque habitant est un personnage de bande-dessinée<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Par ailleurs, plusieurs éditeurs indépendants rééditent certains de ses premiers travaux. C'est le cas, entre autres, de The Bojeffries Saga par Upshot Comics de Fantagraphics, de D.R. & Quinch par Eagle Comics ou encore de Marvelman (rebaptisé Miracleman, car Marvel se plaignait d'une possible confusion avec son nom) par Eclipse Comics<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Moore achève d'ailleurs l'histoire (avec Chuck Austen, Rick Veitch et John Totleben) avant de transmettre l'œuvre à Neil Gaiman (scénario) et Mark Buckingham (dessin)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

La période indépendante

À la fin des années 1980, Moore reçoit des propositions de toute part, que ce soit pour la bande-dessinée ou pour d'autres médias. Il choisit de se consacrer à la réalisation de nouveaux comics plus innovants et plus expérimentaux<ref name="Millidge148-150">Modèle:Harvsp.</ref>.

Ainsi, en 1988, il participe à Taboo, une anthologie de comics créée par Stephen Bissette. Pour le premier numéro, il fournit un strip intitulé Come On Down, qui est une parodie des jeux télévisés. La même année, il travaille sur Brought to Light, une histoire sur les opérations secrètes de la CIA, avec le dessinateur Bill Sienkiewicz, chez Eclipse Comics<ref name="Millidge148-150" />.

La même année, il crée sa propre maison d'édition, Mad Love, chez laquelle il publie l'anthologie AARGH! (Artists Against Rampant Government Homophobia) (Artistes opposés à l'homophobie gouvernementale rampante), dont le but est de lutter contre la politique anti-homosexuelle du gouvernement conservateur alors au pouvoir. À l'époque, Alan Moore et sa femme vivent avec une troisième partenaire, Deborah Delano. Tous les trois sont scandalisés par la clause 28 qui interdit aux autorités locales de promouvoir l'homosexualité<ref name="Millidge148-150" />,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Pour cette anthologie, Moore écrit un poème intitulé Le Miroir de l'amour qui décrit l'histoire de l'homosexualité depuis la nuit des temps jusqu'à la crise du SIDA. Cette œuvre est sublimée l'année suivante par l'artiste espagnol José Villarrubia qui réalise une série de photos illustrant chaque strophe<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Toujours en 1988, Alan Moore commence à travailler sur From Hell, une bande-dessinée consacrée à Jack l'Éventreur, appuyé par le dessinateur Eddie Campbell. L'intrigue repose en partie sur la théorie de Stephen Knight selon laquelle les assassinats faisaient partie d'une conspiration maçonnique pour dissimuler la naissance d'un enfant illégitime de la famille royale. Elle s'attarde principalement sur les motivations du tueur et la dimension mythique des crimes. C'est également l'occasion de dépeindre la société victorienne (tensions sociales et lutte des classes)<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et Modèle:Refnec

Les six premiers chapitres de la série sont publiés, entre 1989 et 1992, dans Taboo Modèle:N° à 7. Mais l'anthologie de Bissette rencontrant d'importantes difficultés notamment économiques, elle est stoppée après le septième numéro. La publication de From Hell se poursuit en 1993 à partir du numéro 3 sous le label Kitchen Sink jusqu'au dernier numéro, en 1996. L'ensemble de l'œuvre fait l'objet d'une publication en 2000 sur le label Eddie Campbell Comics<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

From Hell obtient le grand prix de la critique à Angoulême en 2001 et fait l'objet d'une adaptation cinématographique la même année<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1990, il commence la publication de Big Numbers chez Mad Love. Réalisée avec Bill Sienkiewicz, cette bande-dessinée, prévue pour 12 épisodes, apparaît très ambitieuse et éloignée des standards du médium. Le récit, qui met en scène 40 personnages, prend place dans la Grande-Bretagne des années 1990 et se base sur la théorie du chaos et les découvertes mathématiques de Benoît Mandelbrot. Bill Sienkiewicz illustre les deux premiers épisodes dans un style peint intense mais, ne pouvant plus suivre le rythme de travail, il abandonne le projet et passe le relais à son assistant Al Columbia. Mais l'épisode dessiné par ce dernier n'a jamais été édité et, entre-temps, Mad Love fait faillite<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. C'est également à cette période que le mariage de Moore avec Phyllis prend fin. Celle-ci déménage dans le nord du Royaume-Uni avec Deborah, leur troisième partenaire, et emmène leurs deux enfants, Leah et Amber<ref name="Millidge168">Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1991, il publie A Small Killing chez l'éditeur britannique Victor Gollancz Ltd, un roman graphique dessiné par Oscar Zárate. Cette bande-dessinée raconte l'histoire de Timothy Hole, un publicitaire idéaliste hanté par les erreurs de son passé. En quête de rédemption, il décide d'affronter son passé douloureux. Cette bande-dessinée, passée inaperçue, est considérée par Moore comme une œuvre Modèle:Citation et figure, selon lui, parmi ces meilleurs travaux, Modèle:Citation sur lequel il a travaillé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Lost Girls, réalisé avec Melinda Gebbie (sa future femme), est une bande-dessinée pornographique mettant en scène trois personnages féminins issus de la littérature populaire enfantine : Alice des Aventures d'Alice au pays des merveilles, Wendy de Peter Pan et Dorothy du Magicien d'Oz. L'histoire, qui se déroule avant la première Guerre mondiale, cherche à décoder les sous-entendus sexuels dans chacune de ces œuvres et extrapole le développement de la sexualité chez les trois héroïnes. Très osée et très provocante, notamment par la représentation d'actes sexuels explicites, la bande-dessinée n'en est pas moins placée sous le signe de l'émotion et de la psychologie, attirant de ce fait un public relativement féminin<ref name="Millidge185-190">Modèle:Harvsp.</ref>.

À l'instar de From Hell, la publication de Lost Girls est chaotique : cinq épisodes sont publiés dans Taboo avant l'effondrement de l'anthologie ; Kitchen Sink réédite ces épisodes deux ans plus tard, complétés par deux nouveaux épisodes avant sa chute ; en 2006, Top Shelf décide de publier toute la série en trois volumes, puis en un seul, en 2009<ref name="Millidge185-190" />.

Lost Girls reçoit un très bon accueil. Modèle:Nombre exemplaires sont vendus la première année<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Modèle:Refnec

Retour dans le monde des super-héros

Image Comics et Awesome Entertainment

Au début des années 1990, pendant l'écriture de From Hell et de Lost Girls, Alan Moore est un peu dans le creux de la vague et connait des difficultés éditoriales et financières. Il est alors contacté par Stephen Bissette qui l'invite à se joindre à Image Comics, une maison d'édition indépendante créée par des dessinateurs vedettes telles que Todd McFarlane, Jim Lee ou Jim Valentino et qui rencontre alors un succès important. D'abord peu enthousiaste, Moore voit dans sa participation l'occasion d'une Modèle:Citation à l'égard de Marvel et DC Comics et l'opportunité de défendre l'indépendance des auteurs (dont la rémunération est bien plus équitable que chez les gros éditeurs)<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Moore crée d'abord une série originale avec Bissette et Rick Veitch intitulée 1963. Écrit en réaction contre la perte d'innocence des super-héros, ce comic book parodie les premières publications de Marvel, parues au début des années 1960. Le scénariste écrit selon les caractéristiques de cette période : sexisme, anti-communisme outrancier, qui apparaissent très datées à l'époque. Ce comic comporte aussi une satire des éditoriaux auto-hagiographiques et pompeux qu'écrivait alors Stan Lee pour Marvel<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Après 1993, Moore travaille sur Spawn de Todd McFarlane<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, WildCATS de Jim Lee<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et quelques titres de Rob Liefeld comme Supreme<ref>Modèle:Harvsp.</ref> (un pseudo-Superman), Youngblood<ref name="Millidge204">Modèle:Harvsp.</ref> et Glory<ref name="Millidge204" /> permettant à des séries aux personnages peu développés de devenir plus intéressantes.

America's Best Comics (ABC)

Après la fin d'Awesome Entertainment, Moore crée la collection America's Best Comics, un ensemble de nouveaux personnages publiés par Wildstorm, la maison éditoriale de Jim Lee. Cependant, juste avant que les premiers titres ne paraissent, Lee vend Wildstorm à DC Comics. Moore, qui s'était juré de ne plus travailler pour DC envisage de tout arrêter. Cependant, Jim Lee et Scott Dunbier, responsable éditorial chez WildStorm parviennent à le convaincre de continuer. En partie parce que WildStorm sert d'intermédiaire entre la maison d'édition et le scénariste et que de cette façon, celui-ci est assuré qu'aucune entrave de la part de l'éditeur américain ne sera faite à son travail<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

La collection ABC comprend :

Nouveaux conflits avec DC et Marvel Comics

Alan Moore est contrarié d'être de nouveau placé dans le giron de DC Comics après le rachat de Wildstorm. Wildstorm tente de le protéger de DC, par une sorte de « pare-feu éditorial ». Cependant, divers événements contribuent à l'irritation de Moore. La Ligue de Gentlemen Extraordinaires # 5 contenait une ancienne publicité authentique pour une poire à douche vaginale Marvel. Paul Levitz, le directeur éditorial de DC, fait détruire tout le stock puis le fait réimprimer sans la publicité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Moore est encore plus irrité lorsque Paul Levitz décide de ne pas publier une histoire de Cobweb à paraître dans Tomorrow Stories # 8 car elle contenait des références à L. Ron Hubbard, Jack Parsons et au « Babalon Working ». DC craint en effet un procès de la part des Scientologues, réputés pour leur caractère procédurier.

En 2002, Joe Quesada, rédacteur en chef de Marvel Comics réussit à persuader Moore de travailler de nouveau pour Marvel, lui jurant que l'éditeur avait changé et que les problèmes qu'il avait eus précédemment (Marvel US avait réédité des strips de Moore parus dans Doctor Who Weekly sans sa permission) ne se reproduiraient jamais. Moore accepte donc la parution d'une édition collector de Captain Britain. Hélas, son nom ne figure pas dans les crédits à la suite d'une erreur de composition et il décide, malgré les plates excuses de Quesada, de ne plus jamais travailler pour Marvel.

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Alan Moore en dédicace, en 2006.

Retour vers l'indépendance

En 2003, Alan Moore annonce se retirer du monde des comics grand public. Il souhaite diminuer sa cadence de travail et se consacrer pleinement à d'autres projets dans des domaines aussi variés que la magie, la musique, la peinture, etc. De plus, les différentes interventions de DC Comics dans son travail l'ont épuisé. Le Modèle:32e de Promethea, qui paraît en Modèle:Date-, conclut l'univers ABC et signe le retrait du scénariste<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 2006, James McTeigue réalise l'adaptation de V pour Vendetta, sur un scénario des sœurs Wachowski. En 2009, c'est au tour de Watchmen d'être adapté sur grand écran par Zack Snyder, un premier projet d'adaptation par Terry Gilliam ayant été abandonné par le producteur Joel Silver. Ces adaptations hollywoodiennes ont finalement peu à voir avec les œuvres originales de Moore à tel point que celui-ci refuse même de toucher des droits dessus. Il accorde peu de crédit au cinéma qui, en raison du nombre d'intervenants qu'il requiert, ne lui semble pas permettre la même liberté d'expression que l'écriture.

En 2010, il publie Neonomicon chez Avatar Press avec Jacen Burrows au dessin. Cette bande-dessinée est une suite de The Courtyard, un texte de Moore publié en 1994 et qui est basé sur des poèmes de H.P. Lovecraft<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

De 2009 à 2011, Moore parraine la revue underground Dodgem Comics. Les huit numéros sont publiés et distribués par Tony Bennett de Knockabout Comics, un proche de Moore. Ils contiennent divers textes et illustrations d'artistes de Northampton ou d'amis de Moore (Melinda Gebbie, Kevin Nowlan...), ainsi que de nombreux textes de Moore lui-même y compris, à chaque livraison, l'éditorial. Le Modèle:2e, en Modèle:Date-, contenait en encart le premier comic-book (huit pages) entièrement écrit et dessiné par Alan Moore, Astounding weird penises<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Après avoir publié le volumineux roman Jerusalem en 2016, il souhaite écrire un dernier volume de La Ligue des gentlemen extraordinaires, puis quitter la bande dessinée qu'il estime s'être embourgeoisée<ref name="Brethes">Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Nommé pour l'attribution du grand prix de la ville d'Angoulême 2017, Alan Moore figurait, à l'issue du premier tour, parmi les trois auteurs plébiscités et bien qu'il soit « heureux et fier de cet honneur », il fit savoir aux organisateurs qu'il ne souhaitait plus participer à la vie publique de la bande dessinée ou recevoir de prix.

Travaux dans d'autres médias

Moore a écrit La Voix du feu, recueil de nouvelles relatant l'histoire de Northampton de l'âge du bronze à nos jours. Publié en 1996, le roman est un succès critique mais pas commercial. Le second roman de Moore, Jerusalem, se déroule lui aussi dans Northampton, mais en se limitant uniquement aux Boroughs, le quartier où il a grandi<ref>Interview du 9 mars 2006 dans l'émission « The Culture Show », sur la BBC.</ref>. Alan Moore affirme en interview que ce roman est une célébration des valeurs de la classe ouvrière dont il se revendique<ref>Un entretien avec Alan Moore : «"Jérusalem" est le seul roman qui promet l’immortalité à ses lecteurs», interview d'Alan Moore Par Olivier Lamm ans Libération Next le 25 novembre 2017. Page consultée le 7 avril 2018.</ref>.

Il a écrit un scénario de film qui n'a jamais été adapté, Fashion Beast, d'après La Belle et la Bête de Jean Cocteau et la vie du créateur de mode Christian Dior. Ce scénario avait été commandé par Malcolm McLaren<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il a également écrit le scénario de Show Pieces, une série de courts-métrages réalisés par Mitch Jenkins<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Il s'est plusieurs fois essayé à la musique, formant avec David J (le bassiste de Bauhaus) et Max Akropolis (sous le pseudonyme de Translucia Baboon) le groupe The Sinister Ducks, qui a sorti un single, March of the Sinister Ducks (pochette réalisée par Kevin O'Neill). Moore et David J ont sorti un single incluant un enregistrement de Vicious Cabaret, chanson présente dans V for Vendetta. Il s'est aussi produit avec le groupe de Northampton Emperors of Ice Cream<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Moore pratique la magie, gnostique depuis le milieu des années 1990. Il est également membre d'un groupe d'art performance, « The Moon and Serpent Grand Egyptian Theatre of Marvels », dont certaines pièces ont été enregistrées sur CD<ref>Modèle:Harvsp.</ref> et deux, The Birth Caul<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. et Snakes and Ladders, adaptées en bande dessinée par Eddie Campbell<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Vie privée

Famille

Alan Moore rencontre sa première femme, Phyllis Dixon, à l'âge de 20 ans après une séance de lecture de poésie au sein du Groupe d'Arts de Northampton. Ils commencent à se fréquenter et emménagent rapidement dans un studio situé dans Queen's Park Parade<ref name="Millidge41" />. Ils se marient en 1975 et déménagent dans un deux pièces sur Colwyn Road<ref name="Millidge43" />. Phyllis tombe enceinte en 1977<ref name="Millidge43" /> et accouche en Modèle:Date- de Léah<ref name="Millidge47" />. En 1982, le couple a une deuxième fille prénommée Amber<ref name="Millidge59/76" />. Dans la seconde moitié des années 1980, Alan et sa femme ont une troisième partenaire, Deborah Delano. En 1990, le mariage de Moore avec Phyllis prend fin. Celle-ci déménage dans le nord du Royaume-Uni avec Deborah et emmène leurs deux enfants, Leah et Amber<ref name="Millidge168" />.

Alan Moore se marie avec Melinda Gebbie le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Politique

Anarchiste attaché à la classe ouvrière, il déplore aussi l'évolution du Parti travailliste sous Tony Blair : Modèle:Citation

Magie et occultisme

L'intérêt de Moore pour la magie est réellement apparu lors de la création de la bande dessinée From Hell. En effet, dans l'une des scènes de l'ouvrage, le Dr. Gull déclare : Modèle:Citation<ref name="Millidge248">Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1993, le scénariste décide de devenir magicien. L'année suivante, au cours d'un rituel avec Steve Moore, il connaît sa Modèle:Citation au cours de laquelle il prétend avoir été en contact avec un dieu-serpent romain du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle nommé Glycon. Il adopte cette divinité alors même qu'il découvre qu'il s'agit en réalité d'un canular élaboré par Alexandre le Faux, un prophète des Balkans : Modèle:Citation<ref name="Millidge248" />. Il prétend avoir rencontré, au total, quatre dieux et deux autres types d'entités<ref name="Millidge250">Modèle:Harvsp.</ref>..

Pour Moore, la magie fait partie intégrante du processus de création. Elle se rapproche de l'art et l'art, sous toutes ses formes, se rapproche de la magie. Le langage et l'écriture et, de façon plus globale, toute forme de communication, permettant de développer des idées complexes, est un acte magique<ref name="Millidge250" />.

Analyse de l'œuvre

Méthode de travail

Alan Moore planifie à l'avance et de façon très précise ses scripts, découpant les intrigues page par page<ref name="Millidge300">Modèle:Harvsp.</ref>. Ainsi, pour Big Numbers, il avait écrit le synopsis entier sur une feuille A1 sous la forme d'un tableau : 12 colonnes pour les épisodes et 48 lignes pour les personnages. Dans chacune des cases, il avait noté précisément ce que chaque personnage faisait dans chaque épisode<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

De même, les scripts qu'il fournissait aux différents dessinateurs avec qui il a travaillé étaient généralement très fournis en détail. Moore explique que cela remonte certainement à l'époque où il écrivait pour 2000 AD : Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Moore écrit ses scripts souvent sous forme de cases en dessinant des croquis avec des petits bonshommes bâtons et le tout annoté de façon très anarchique<ref name="Millidge301">Modèle:Harvsp.</ref>..

Pour la rédaction des comics, Moore s'impose une limite de mots par vignette à ne pas dépasser. C'était un moyen pour lui d'avoir une écriture beaucoup plus précise, qui se concentre uniquement sur les éléments les plus importants<ref name="Millidge300" />.

Moore insiste aussi sur l'importance du processus collaboratif entre le scénariste et son dessinateur. L'œuvre résultant de cette collaboration doit apparaître comme le résultat d'un auteur unique. Moore reconnaît d'ailleurs que de toutes les capacités dont il se sert, c'est probablement son don pour la collaboration qui est le plus important et le plus utile<ref name="Millidge301" />.

Enfin, la consommation de drogues entre pleinement dans le processus créatif de Moore. Il reconnaît consommer une énorme quantité de hash quotidiennement, lui apportant ainsi un plus dans son travail. Toutefois, le scénariste demeure lucide sur le caractère dangereux des drogues et estime être sauvé car il n'en prend jamais dans un but purement récréatif<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Thèmes récurrents

Modèle:...

Liste des œuvres

Œuvres en anglais

Bandes dessinées

Ses premiers travaux, publiés en Angleterre
DC Comics

Modèle:Colonnes

Image Comics
  • 1963, avec Stephen R. Bissette, Rick Veitch, etc. (dessin), 1986, 6 fascicules.
  • Glory, 4 numéros.
  • Judgement Day.
  • Spawn, avec Todd McFarlane (dessin), numéros 8, 32, 37.
  • Spawn/WildC.A.T.S 4 numéros. Repris dans Alan Moore: Wild Worlds, DC Comics, 2007
  • Supreme, avec Joe Bennett, Rick Veitch, Keith Giffen, Dan Jurgens, Stephen Platt, Chris Sprouse, etc. (dessin), numéros 41-56, 1996-1998.
  • Supreme: the Return, avec Chris Sprouse, Rick Veitch, etc. (dessin), numéros 1-6, 1999-2000. Repris en deux tomes par Checker Books (The Story of the Year etThe Return).
  • Violator 3 numéros.
  • Violator vs. Badrock 4 numéros.
  • Voodoo: Dancing in the Dark 4 numéros. Repris dans Alan Moore: Wild Worlds, DC Comics, 2007
  • WildCATS, avec Travis Charest (dessin), numéros 21-34 et 50, 1995-1998. Numéros 21-34 repris dans deux tomes : Gang War et Homecoming, numéro 50 repris dans Alan Moore: Wild Worlds, DC Comics, 2007.
  • Wildstorm Spotlight numéro 1 : Mister Majestic. Repris dans Alan Moore: Wild Worlds, DC Comics, 2007
  • Un épisode de The Maxx de Sam Kieth.
  • Deathblow By Blows 3 numéros, 1999. Repris dans Alan Moore: Wild Worlds, DC Comics, 2007
America's Best Comics
Auto-édition et éditeurs divers

Romans, recueils de nouvelles et livres illustrés

Discographie

  • March of the Sinister Ducks, single des The Sinister Ducks, 1983.

À partir de 1996, les CD sont des enregistrements de pièces de théâtre réalisées avec son groupe d'art performance.

  • The Birth Caul, D.O.R., 1996.
  • The Moon and Serpent Grand Egyptian Theatre of Marvels, Cleopatra, 1996.
  • Brought to Light, Codex Books, 1998.
  • The Highbury Working, RE, 2000.
  • Angel Passage, RE, 2002.
  • Snakes and Ladders, RE, 2003.

Œuvres traduites en français

Bandes dessinées

Modèle:Colonnes

Romans et nouvelles

Adaptations de travaux de Moore

Bande dessinée

  • The Birth Caul, Eddie Campbell Comics, 1999. Adaptation d'une représentation par Eddie Campbell. Trad. La Coiffe de naissance, éditions Çà et là, 2013. Traduit par Jean-Paul Jennequin.
  • Snakes and Ladders, Eddie Campbell Comics, 2001. Adaptation d'une représentation par Eddie Campbell. Trad. Serpents et échelles, éditions Çà et là, 2014. Traduit par Jean-Paul Jennequin.
  • Alan Moore's Magic Words, Avatar Press, 2002. Paroles de chansons, poèmes et autres écrits d'Alan Moore adaptés par divers artistes sous une couverture de Juan José Ryp.
  • Another Suburban Romance, Avatar Press, 2003. Pièce adaptée par Antony Johnston et Juan José Ryp.
  • Alan Moore's The Courtyard, Avatar Press, 2003. Nouvelle adaptée par Antony Johnston et Jacen Burrows.
  • A Hypothetical Lizard, Avatar Press, 2003. Nouvelle adaptée par Antony Johnston, Lorenzo Lorente et Sebastian Fiumara.

Cinéma

Liste des films

Réactions aux adaptations cinématographiques de ses œuvres

Les adaptations cinématographiques des œuvres de Moore ont été sujettes à controverses. Pour From Hell et La Ligue des gentlemen extraordinaires, il avait décidé de ne pas intervenir du tout, afin qu'aucune confusion ne puisse être faite entre la bande dessinée et le produit cinématographique. Moore admet qu'un tel raisonnement était plutôt naïf<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Modèle:Lien web</ref>.

Les ennuis commencent lorsque Martin Poll (le producteur) et Larry Cohen (le storyboarder) engagent des poursuites contre la 20th Century Fox, prétendant que le film La Ligue des gentlemen extraordinaires plagie leur script intitulé A Cast of Characters qui met également en scène des personnages issus de la littérature victorienne. Malgré les similitudes entre les deux scripts, la plupart des éléments du film final, ajoutés pour lui, ne figuraient pas dans les planches de Moore. Selon ce dernier, les deux accusateurs Modèle:Citation<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. L'auteur vit très difficilement le procès, estimant qu'il aurait mieux été traité s'il avait « violé puis tué un car entier d'enfants handicapés mentaux après les avoir drogués à l'héroïne ».

Moore décide alors de se séparer totalement du monde du cinéma. Pour les œuvres dont il ne détient pas seul les droits, il décide de ne plus faire apparaître son nom au générique et de ne percevoir aucun paiement. Ce choix s'est appliqué à Constantine, V pour Vendetta et Watchmen<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Modèle:Citation bloc

En 2022 pour The Guardian, Moore dénonce les films de super-héros et l'industrie des comics, les accusant d'être infantilisants et de préfigurer le fascisme<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Impact des adaptations cinématographiques sur les mouvements sociaux

Bien qu'Alan Moore n'aime pas les adaptations cinématographiques de ses œuvres, celles-ci connaissent du succès auprès du public, et leur sous-texte politique et social fait qu'elles sont parfois reprises dans l'iconographie des mouvements sociaux. Ainsi, le masque de Guy Fawkes, popularisé par le film V pour Vendetta, est devenu le symbole du mouvement cyberactiviste Anonymous, et peut être régulièrement vu dans de nombreuses manifestations<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>. Tandis que de manière plus indirecte, durant la vague de manifestations dans de nombreux pays en octobre 2019, le maquillage de la version « Joaquin Phoenix » du Joker tirée du film de 2019 de Todd Phillips, qui n'est pas une adaptation directe d'un comic en particulier, mais qui est fortement inspiré de l'aspect psychologique et social du Joker que Moore a dépeint dans The Killing Joke, est devenu un symbole de contestation dans plusieurs de ces manifestations, notamment celles au Chili et au Liban<ref name=":0" />.

Télévision

  • L'épisode « For the Man Who Has Everything" » de La Nouvelle Ligue des justiciers (Justice League Unlimited) est tiré de l'histoire du même nom de l'histoire de Moore parue dans Superman Annual.

Prix et récompenses

  • 1985 :
  • 1986 : Prix Jack-Kirby de la meilleure série (avec Stephen Bissette et John Totleben) et du meilleur scénariste pour Swamp Thing ; de la meilleure nouvelle série pour Miracleman (avec divers auteurs)
  • 1987 : Prix Jack-Kirby de la meilleure série pour Swamp Thing (avec Stephen Bissette et John Totleben) ; de la meilleure nouvelle série, de la meilleure mini-série, des meilleurs auteurs (avec Dave Gibbons) et du meilleur scénariste pour Watchmen
  • 1988 :
    • Prix Hugo pour Watchmen (avec Dave Gibbons)
    • Prix Eisner du meilleur album, des meilleurs auteurs, de la meilleure mini-série (avec Dave Gibbons) et du meilleur scénariste pour Watchmen
    • Prix Harvey de la meilleure série, du meilleur album, de l'excellence dans la production (tous trois avec Dave Gibbons) et du meilleur scénariste pour Watchmen ; du meilleur épisode pour Watchmen Modèle:N° (avec Dave Gibbons)
    • Prix Haxtur de la meilleure histoire longue pour Watchmen (avec Dave Gibbons)
  • 1989 :
  • 1990 :
  • 1992 : Prix Urhunden du meilleur album étranger pour Watchmen (avec Dave Gibbons)
  • 1993 : Prix Eisner de la meilleure histoire à suivre pour From Hell (avec Eddie Campbell)
  • 1994 : Prix Eisner du meilleur album pour Petits Meurtres (avec Oscar Zárate)
  • 1995 :
    • Prix Eisner du meilleur scénariste pour From Hell
    • Prix Harvey de la meilleure série pour From Hell (avec Eddie Campbell)
  • 1996 :
    • Prix Eisner du meilleur scénariste pour From Hell
    • Prix Harvey du meilleur scénariste pour From Hell
  • 1997 :
    • Prix Eisner du meilleur scénariste pour From Hell et Supreme
    • Prix Harvey du meilleur scénariste pour From Hell
    • Prix Ignatz de la meilleure histoire pour From Hell (avec Eddie Campbell)
  • 1999 : Prix Harvey du meilleur scénariste pour l'ensemble de ses travaux
  • 2000 :
    • Prix Eisner (avec Al Gordon et Chris Sprouse) du meilleur numéro (Best Single Issue) pour Tom Strong Modèle:N° : How Tom Strong Got Started et de la meilleure histoire à suivre pour Tom Strong Modèle:N° ; de la meilleure nouvelle série pour Top 10 (avec Gene Ha et Zander Cannon) ; de la meilleure anthologie pour Tomorrow Stories (avec Rick Veitch, Kevin Nowlan, Melinda Gebbie et Jim Baikie) ; du meilleur recueil pour From Hell (avec Eddie Campbell) ; du meilleur scénariste pour La Ligue des gentlemen extraordinaires, Promethea, Top 10, Tom Strong et Tomorrow Stories
    • Prix Harvey du meilleur scénariste pour La Ligue des gentlemen extraordinaires ; du meilleur album reprenant des travaux auparavant publiés pour From Hell (avec Eddie Campbell)
    • Prix Ignatz du meilleur roman graphique ou recueil pour From Hell (avec Eddie Campbell)
    • Prix Max et Moritz du meilleur scénariste international
    • Prix Adamson du meilleur auteur international pour l'ensemble de son œuvre
  • 2001 :
  • 2002 : Prix Micheluzzi de la meilleure bande dessinée pour From Hell (avec Eddie Cambpell)
  • 2003 :
    • Prix Eisner de la meilleure mini-série pour La Ligue des gentlemen extraordinaires vol. II (avec Kevin O'Neill)
    • Prix Harvey du meilleur scénariste pour Promethea ; de la meilleure série pour La Ligue des gentlemen extraordinaires (avec Kevin O'Neill) ; du meilleur épisode pour The League of Extraordinary Gentlemen vol. 2, Modèle:N° (avec Kevin O'Neill)
    • Prix Micheluzzi de la meilleure bande dessinée pour La Ligue des gentlemen extraordinaires (avec Kevin O'Neill)
  • 2004 :
    • Prix Eisner du meilleur scénariste pour La Ligue des gentlemen extraordinaires, Promethea, Smax, Tom Strong et Tom Strong's Terrific Tales
    • Prix Harvey de la meilleure série pour La Ligue des gentlemen extraordinaires vol. 2 (avec Kevin O'Neill)
    • Prix Sproing de la meilleure bande dessinée étrangère pour La Ligue des gentlemen extraordinaires vol. 2 (avec Kevin O'Neill)
  • 2006 :
    • Prix Eisner du meilleur album pour Top 10 : The Forty-Niners (avec Gene Ha) ; du meilleur scénariste pour Promethea et Top 10 : THe Forty-Niners ; du meilleur projet patrimonial (comic book) pour Absolute Watchmen (avec Dave Gibbons)
    • Prix Urhunden du meilleur album étranger pour V pour Vendetta (avec David Lloyd)
  • 2008 : Prix Max et Moritz d'exception pour une œuvre remarquable
  • 2009 : Prix Sproing de la meilleure bande dessinée étrangère pour From Hell (avec Eddie Campbell)
  • 2012 : Prix Bram-Stoker du meilleur roman graphique pour Modèle:Lien
  • 2014 : Temple de la renommée Will Eisner
  • 2016 : Prix Bram-Stoker « grand maître » pour l'ensemble de sa carrière

Références

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Annexes

Bibliographie

Filmographie

Articles connexes

Liens externes

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