Alpha Oumar Konaré
Modèle:Homon Modèle:Infobox Politicien Alpha Oumar Konaré (<templatestyles src="Prononciation/styles.css" />{{#invoke:Prononciation|prononciation}}), né le Modèle:Date de naissance à Kayes au Soudan français, est un homme d'État malien. Il a été président de la République de 1992 à 2002 et président de la Commission de l’Union africaine jusqu’en 2008. Il est à ce jour le seul président malien à avoir terminé son mandat par une transition entre deux présidents élus et non un coup d'état.
Biographie
Formation
Alpha Oumar Konaré est né le Modèle:Date à Kayes. Il est le fils d'un enseignant, au sein d'une fratrie de 14 enfants<ref name=Libe2003>Modèle:Article</ref>. Il fréquente l’école primaire de Kayes, puis va ensuite au collège moderne de Kayes, au lycée Terrasson de Fougères de Bamako, au cours Sainte-Marie de Hann de Dakar (Sénégal) et, entre 1962 et 1964, à l’École normale secondaire de Katibougou. Il fait ses études supérieures en histoire et l'archéologie à l’école normale supérieure de Bamako (1965-1969) et à l’université de Varsovie (Pologne) entre 1971 et 1975<ref name=Libe2003 />.
Carrière
Il commence sa carrière professionnelle en étant instituteur à Kayes, puis professeur de lycée à Markala et à Bamako.
En 1974, il est chargé de recherche à l’Institut des sciences humaines du Mali, puis, de 1975 à 1978, chef du patrimoine historique et ethnographique au ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture. En 1980, il est nommé chercheur à l’Institut supérieur de formation en recherche appliquée (ISFRA), et professeur au Département histoire-géographie de l’école normale supérieure de Bamako. Au cours de sa carrière, il a été responsable de plusieurs associations professionnelles (Association des Historiens-Géographes du Mali, Association ouest-africaine des archéologues, Union des Chercheurs d’Afrique de l’Ouest ou encore président du Conseil international des musées de 1989 à 1992). Entre 1981 et 1992, il a été consultant auprès de l’UNESCO et du PNUD.
Il commence à militer politiquement dès sa jeunesse. En 1967, il est élu secrétaire général de la Jeunesse US-RDA (Union soudanaise-Rassemblement démocratique africain, le parti du président Modibo Keïta) de l’École normale supérieure de Bamako.
Après le coup d’État de Moussa Traoré, il devient militant du parti clandestin « Parti malien du travail »<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1978, croyant à la volonté d’ouverture de Moussa Traoré, il accepte de devenir son ministre de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture. Il démissionne en 1980<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Son action a été marquée par la formation des cadres et l’organisation du sport au Mali.
En 1983, il fonde et dirige la revue culturelle Jamana et la coopérative culturelle du même nom. En 1989, il fonde et dirige le quotidien Les Échos<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
En 1990, il participe à la création de l’association « Alliance pour la démocratie au Mali » (ADEMA) qu’il contribue à transformer en parti politique en fondant l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ). Il en est le premier président et le délégué à la Conférence nationale du Mali en 1991 après la chute de Moussa Traoré.
En 1991, il crée « Radio Bamanankan », la première radio associative libre du Mali.
Président de la République
En avril 1992, à la fin de la transition démocratique conduite par Amadou Toumani Touré, il est élu président de la république<ref>Modèle:Article</ref>, avec 69,01 % des suffrages au second tour contre Tiéoulé Mamadou Konaté.
Il est réélu pour un second mandat en 1997 au premier tour avec 95,9% des voix face à un seul candidat, Mamadou Maribatrou Diaby. Les principaux partis de l’opposition ont boycotté ce scrutin pour protester contre l’annulation des élections législatives d’avril 1997.
Au plan national, son action est marquée par la restauration de la démocratie au Mali (malgré les difficultés de la tenue des élections générales en 1997), la pacification du conflit entre l'État malien et les Touaregs après plusieurs années de rébellion<ref>Modèle:Article</ref>, et la mise en œuvre d'unedécentralisation. Mais les difficultés économiques persistent ainsi que la corruption.
Il rend hommage au premier président du Mali, Modibo Keïta, en inaugurant un mémorial à Bamako. Opposé à la peine de mort, il commue en prison à perpétuité les condamnations à mort de Moussa Traoré et de son épouse condamnés pour crimes politiques et économiques avant de les gracier en 2002.
En 2002, conformément à la Constitution qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux, il quitte la présidence du Mali<ref name=Libe2003 />. Amadou Toumani Touré lui succède.
Alpha Oumar Konaré est élu président de la commission de l’Union africaine le Modèle:Date- par les chefs d’États africains réunis au sommet de Maputo<ref name=Libe2003 />. Son mandat s'achève en 2008<ref name=JA2007>Modèle:Article</ref>, et le Gabonais Jean Ping est choisi, quelques mois auparavant, par les différents Etats-membres, pour lui succèder<ref name=RFi2008>Modèle:Article</ref>.
Après la présidence
Son domicile à Bamako est la cible d'une attaque en 2014<ref name=RFi2014>Modèle:Article</ref>. En septembre 2021, Alpha Oumar Konaré est hospitalisé en urgence au Maroc à l'hôpital Cheikh Zaid de Rabat<ref>Modèle:Article</ref>.
Autres mandats
- Il est membre du Haut Conseil de la francophonie.
- Alpha Oumar Konaré compte également parmi les membres fondateurs du Collegium international éthique, politique et scientifique.
Distinctions
Il est docteur honoris causa de l’université Rennes 2 Haute-Bretagne et de l'université libre de Bruxelles.
Vie privée
Alpha Oumar Konaré est l'époux de l’écrivaine et historienne Adame Ba Konaré<ref name=RFi2010>Modèle:Article</ref>. Le couple à trois fils et une fille dont l'écrivain Birama Konaré et l'éditrice et femme politique Kadiatou Konaré<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Références
Annexes
Bibliographie
- Pascal Baba Couloubaly, Le Mali d'Alpha Oumar Konaré : ombres et lumières d'une démocratie en gestation, L'Harmattan, 2004, 200 p. Modèle:ISBN
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pascal James Imperato et Gavin H. Imperato, « Konaré, Alpha Oumar (1946-) », in Historical dictionary of Mali, Scarecrow Press, Lanham, Md., 2008 (Modèle:4e éd.), Modèle:P. Modèle:ISBN
- Alpha Oumar Konaré et Adame Ba Konaré, Les grandes dates du Mali, des origines à la IIe république, Cauris livres, Bamako, 2019.