Arès (Gironde)

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Modèle:Voir homonyme Modèle:Infobox Commune de France

Arès Modèle:API-fr est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine. Modèle:Sommaire

Géographie

Localisation

Arès se situe au nord du pays de Buch, en bordure du bassin d'Arcachon à Modèle:Unité à l'ouest de Bordeaux, chef-lieu du département, à Modèle:Unité au nord d'Arcachon, chef-lieu d'arrondissement et à Modèle:Unité au nord-ouest d'Audenge, chef-lieu de canton.

Modèle:Carte interactive

Les communes limitrophes en sont Lège-Cap-Ferret à l'ouest et nord-ouest, Le Porge au nord-nord-ouest, Le Temple au nord, Lanton au nord-est et Andernos-les-Bains au sud-est. Modèle:Communes limitrophes

Hydrographie

Modèle:Article connexe Le territoire de la commune est situé dans le bassin Adour-Garonne.

C'est dans la commune que le ruisseau de Cirès, cours d'eau naturel de Modèle:Unité, qui prend sa source dans la commune de Lanton, se jette dans le bassin d'Arcachon<ref>Modèle:Sandre</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>
  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 4,9 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Temple », sur la commune du Temple, mise en service en 1984<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref name="fr.distance.to">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Temple », sur la commune du Temple, mise en service en 1984 et à Modèle:Unité<ref name="fr.distance.to"/>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref> à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Arès est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Elle appartient à l'unité urbaine d'Arès, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en Modèle:Date- l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de Modèle:Unité ou plus (hors Paris)<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

La commune, bordée par l'océan Atlantique, est également une commune littorale au sens de la loi du Modèle:Date-, dite loi littoral<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des Modèle:Nb, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (14,8 %), zones urbanisées (10,9 %), prairies (1,3 %), zones humides côtières (0,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

Le territoire de la commune d'Arès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible)<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.

La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) d’Arcachon, regroupant les Modèle:Nobr du bassin d'Arcachon concernées par un risque de submersion marine, un des Modèle:Nobr qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne<ref>Modèle:Lien web</ref>. Aux {{#switch: XXI

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}}, les événements significatifs sont ceux de 1882, 1896, 1897 puis 1924, 1951, 1984 et 1999. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les tempêtes Klaus, entre le Modèle:Date- et le Modèle:Date- et Xynthia des 27 et Modèle:Date- ont marqué les esprits. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr), moyen (temps de retour de Modèle:Nobr à Modèle:Nobr) et extrême (temps de retour de l'ordre de Modèle:Unité, qui met en défaut tout système de protection)<ref>Modèle:Lien web</ref>. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2009 et 2020<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.

Arès est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le Modèle:Date-, les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt<ref>Modèle:Lien web</ref>. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref>Modèle:Lien web, chapitre Feux de forêts.</ref>.

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune<ref name="ECS">Modèle:Lien web</ref>.

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999<ref name=Géorisques/>.

Toponymie

Le toponyme est attesté sous les formes anciennes Areis (1217)<ref>Archives historiques de la Gironde.</ref>, Arez<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ou Arets<ref>abbé Expilly</ref> au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. L'église d'Arès était située au lieu-dit Les Arroques.

L'origine du nom est très ancienne mais inconnue ; quelques hypothèses peuvent toutefois être avancées :

La commune fut, jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un hameau rattaché à la commune voisine d'Andernos.

Histoire

Moyen-Âge

Au milieu du Moyen Âge (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), Arès appartenait à la vaste et très ancienne baronnie de Blanquefort<ref name="SIM">Modèle:Ouvrage.</ref> qui s’étendait des rives de la Garonne aux côtes du Bassin d’Arcachon<ref name="SHAA43">Modèle:Lien web.</ref>. Trois familles se succédèrent à la tête de la baronnie de Blanquefort : les Blanquefort jusqu'en 1313, les Goth (dont l’un des membres les plus connus fut le pape Modèle:Souverain2 en 1309) jusqu'en 1363 et les Durfort jusqu'en 1601<ref>Modèle:Lien web.</ref>. À noter qu’en 1506, Jean de Durfort (1450-1520) concéda ses landes aux habitants d’Arès. En 1601, Jacques de Durfort (1547-1626), seigneur de Blanquefort fut contraint de démembrer la vieille baronnie : c’est ainsi que la baronnie d’Arès (comprenant le village d’Arès, appartenant à la paroisse d’Andernos) devint indépendante et fut vendue à une association qui comprenait une roturière, Marie Lambert, veuve de Guillaume Dalesme, parlementaire de Bordeaux.

Son fils, Gabriel Dalesme, devenu baron d'Arès en 1616, fit bâtir probablement un château sur l'emplacement du château actuel. Il vendit la baronnie en 1645 à Pierre d’Ornano (+ 1649) (fils du maréchal d’Ornano)<ref>Modèle:Lien web.</ref> qui fit du château surtout un relai de chasse. En 1657, sa veuve, couverte des dettes de son mari, fut dans l'obligation de vendre la terre d’Arès qui fut acquise par Jean de Laville (1612-1665) de Biganos, conseiller secrétaire du Roi en la cour des Aides de Bordeaux. Les Laville régnèrent un siècle et demi sur leurs terres d’Arès<ref>Modèle:Lien web.</ref> jusqu’à la Révolution.

Pierre de Laville (1650-1693), fils de Jean fut un pionnier de la sylviculture et fit semer en pins de vastes landes (Pignadas de la Montagne et bois d’Arpech, en bordure du Cirès)<ref name="SHAA48">Modèle:Lien web.</ref>. Jean-Baptiste de Laville (1675-1724), le fils de Pierre de Laville, fut surnommé « Le petit roi de Soulac », car il fut un grand notable médocain. C’est lorsqu’il était baron d’Arès que le château brûla en février 1706. Jean-Baptiste de Laville fut nommé en 1716, capitaine major des garde-côtes de La Teste et impliqué en 1727 dans une affaire de trafic de sels dans les salines. En 1731, il confirma la donation de la baronnie d'Arès à sa fille Élisabeth de Laville, lors de son mariage avec François I de Belcier (1693-1769), écuyer immensément riche, seigneur en son château de Crain<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Baron dans l'Entre-deux-Mers.

François II de Belcier (1732-1794), dernier baron d’Arès, fils d’Élisabeth de Laville, époux de Marie Angélique d'Abzac de la Prade, demeurait au château Belcier<ref>Modèle:Lien web.</ref> à Salles près de Castillon, et le château d'Arès servait surtout de rendez-vous de chasse. Il termina tragiquement sa vie sur l’échafaud durant la Terreur. Précédemment en 1775, pour obtenir des fonds afin d'acheter la seigneurie de Villefranche à Lonchat et remembrer la propriété de Salles, la baronnie fut vendue à crédit à Louise Lemesle (?-1787), veuve de Maître Jean-Baptiste Lataste, avocat au Parlement de Bordeaux. Elle fit construire en 1786 le nouveau château d’Arès<ref name="SIM" /> ainsi que, sur l’exemple de Certes, des digues sur les prés salés pour aménager des réservoirs à poissons et développer la culture d’huîtres vertes ; le domaine prospéra aussi grâce à un moulin à eau, la production de bois et de résine, de miel et de cire, de vin et de céréales, ainsi que l'élevage de vaches, cochons et chevaux. Ces investissements ne furent pas suffisants pour payer l’acquisition du domaine qui fut remis en vente en 1784 sans succès, et revint à François de Belcier en 1789<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Révolution

À la Révolution, le village d’Arès, qui n’a ni église, ni curé, ni presbytère, ni cimetière, ne peut être érigé en commune ; sa paroisse était auparavant administrée par celle du Barp. En revanche, la paroisse voisine d’Andernos qui avait sur ses terres l’église de Saint-Eloi, devient en 1790 une commune, et Arès est inclus dans cette nouvelle commune. Cependant, au fil des décennies qui suivent, au sein du conseil municipal d’Andernos, les Arésiens sont toujours les plus nombreux, ce qui crée des dissensions avec les Andernosiens. Il faudra attendre près de soixante ans, pour qu’en 1851, Arès soit érigée en commune à part entière<ref>Modèle:Article.</ref>.

Les Terres d’Arès furent confisquées et vendues en 1797 comme bien national. Elles furent acquises, pour une modique somme, par un certain Duprada, ancien régisseur de la baronnie d'Arès du temps des Belcier, revendue dix mois après, et eurent finalement comme propriétaire en Modèle:Date-, un Basque dénommé Michel Martin Hiribarn (?-1822) qui fit péricliter le domaine. Il se mit tous les habitants d'Arès contre lui, en remettant en cause les droits de parcours et de pacage, accordés par les anciens seigneurs en 1506. Martin Hiribarn fut maire d’Andernos en 1804 et se fit révoquer en 1808 pour contrebande<ref>Liste des maires d'Andernos ; Modèle:Harv.</ref>,<ref>Affaire de contrebande au Grand-Crohot (1809) ;Modèle:Harv.</ref>. Couvert de dettes, son fils surnommé « Fanfan », pilleur d’épaves à ses heures<ref>Affaire du pillage du Pacific (1843) ;Modèle:Harv.</ref>, dut vendre à la mort de son père, le domaine d’Arès s’étendant d'Andernos au Temple sur Modèle:Unité, aux enchères en 1822 à Antoine de Sauvage.

Restauration

Antoine de Sauvage (1793-1852) était le cousin germain<ref name="EYM">Antoine de Sauvage Modèle:Harv.</ref> du duc Decazes qui l'aidera à de nombreuses reprises pour lui obtenir des droits et des autorisations ainsi que pour lui prêter de l'argent à titre personnel. Grâce à son cousin devenu « premier ministre » de Louis XVIII en 1819, Antoine de Sauvage a été nommé « Inspecteur Général de la Navigation et des Ports de Paris » en 1820, seulement âgé de Modèle:Nombre, ce qui lui permettra ultérieurement d'examiner le projet de canal de Claude Deschamps en 1833. Avec l’acquisition des Terres d’Arès, de Sauvage hérite du procès intenté dès Modèle:Date- par Pierre Templier, maire d’Andernos (de 1813 à 1826) pour le maintien des droits de pacage et de cueillette octroyés en 1506, que de Sauvage conteste aussi. Ami du baron d'Haussez, préfet des Landes (1817-1819), de Sauvage appuie et obtient sa mutation comme préfet de la Gironde (1824-1829). Antoine de Sauvage investit des sommes conséquentes pour la mise en valeur du domaine (assainissement, boisement en pins, usine d'essence de térébenthine, plantation de vigne, digues, élevages…) mais ces grands travaux ne rencontrent pas le succès attendus, principalement en raison de l'incompréhension des habitants. À l'issue du procès en appel en 1825 qui ne le satisfaisait pas il vendit en Modèle:Date-, Modèle:Unité de landes rases à la « Société des Landes de Gascogne » représentée par Jacques Balguerie<ref>Jacques Balguerie (1773-1850) un des frères aînés de Pierre Balguerie-Stuttenberg (1778-1825)</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref> et réinvestit la plus grosse partie du produit de cette vente en actions de cette même société de spéculation foncière, devenant ainsi avec Balguerie, Opperman et les de Pourtalès, le Modèle:4e de cette nébuleuse société. Après cette vente de landes rases, de Sauvage possédait encore Modèle:Unité dont le « Domaine d’Andernos » qu’il avait acquis en mars 1825.

Il acquiert aussi le château de Lamarque en Médoc en 1825. Il fut nommé maire d’Andernos en 1826 par son ami le préfet d'Haussez et conseiller général du canton d'Audenge en Modèle:Date-. En 1827, il tenta d’acclimater des dromadaires importés d'Égypte, dans la lande girondine, estimant ce mode de transport plus utile et moins coûteux que la construction d'une ligne ferrée. En 1830, durant les Trois glorieuses, à la suite du saccage de la préfecture de Gironde par la foule révoltée, le préfet de Curzay se réfugia chez son ami au château d'Arès. De Sauvage tenta alors de rétablir l'ordre et de chasser les insurgés en s'élançant vers Bordeaux à tête d'une petite troupe de six gardes montés à dos de dromadaires<ref name="EYM"/>,<ref>Charge des dromadaires sur Bordeaux (1830) ; Modèle:Harv.</ref>. Il racheta également le château d'Andernos à l'abandon (situé sur l'emplacement du château d'eau actuel d'Andernos)<ref>Antoine de Sauvage Modèle:Harv.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

En 1829, il obtint du préfet d'Haussez, l'affermage de l'Ile aux Oiseaux pour Modèle:Nombre, mais après certains déboires, il demandera la résiliation du bail en 1832. En 1825, à la mort de Pierre Balguerie-Stuttenberg, la « Société des Landes de Gascogne » revend une bonne partie des terres d'Andernos, que rachète pour son propre compte Guillaume Oppermann (1777-1846)<ref>La fille de Guillaume Oppermann, Constance, épousera en 1852 le chimiste Charles Adolphe Wurtz ; les descendants des Wurtz posséderont d'importants terrains sur Andernos ; source : Modèle:Lien web.</ref>, l'un des actionnaires de la société. Antoine de Sauvage, délaisse son domaine d’Arès, résidant à Bordeaux ou à Pau. En 1834, ayant touché une importante somme de l'État, au titre de l'indemnisation des familles d'anciens colons de Saint-Domingue, spoliés par l'indépendance de l'île en 1804 devenue Haïti, il démissionne de tous ses mandats électifs et vend les Modèle:Unité restants de son domaine d'Arès<ref name="EYM"/> à un breton, le capitaine David Allègre (1786-1846). De 1835 à 1840, de Sauvage, exerce à Mende comme Inspecteur Général des Finances, puis s'installe au Venezuela comme industriel sucrier, et décédera en 1852 ou 1853, ruiné, probablement à Valencia (Venezuela).

David Allègre (1786-1846), ancien officier de la marine royale, fut un précurseur de la pêche industrielle au chalutier. Il aménagea de nombreux réservoirs à poissons à Saint-Brice et Andernos, le moulin à vent de la jetée, une scierie hydraulique sur le Cirès, une tuilerie, une usine de résine… Allègre vécu au château d'Arès et fit raser le château d'Andernos qui n'était plus que ruines. Il mourut en son château en 1845 et fut inhumé dans la chapelle Saint-Eloi d'Andernos<ref>David Allègre Modèle:Harv.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Lors de la Révolution, une commune comprenant Arès et Andernos avait été créée. Il fallut attendre le décret du Modèle:Date- pour qu’Arès fût détaché d’Andernos et devienne une commune autonome<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Après la mort d’Allègre, les Terres d’Arès (Modèle:Unité à l’époque) sont mises en adjudication en 1847. Léopold Javal (1804-1872), riche banquier israélite parisien se porte acquéreur. Féru agronomie saint-simonienne, il développe la propriété considérablement jusqu’à la porter à Modèle:Unité en 1860. Des travaux d’assainissement, de plantation de pins, d’exploitation de la gemme mettent en valeur cette terre inculte. En 1870, à la chute du Second Empire, il prend sa retraite et se retire dans son château d’Arès jusqu’à sa mort. Sa veuve, Augusta von Laëmel (1817-1893), descendante de banquiers juifs autrichiens, gère le domaine durant une vingtaine d’années. C’est sa fille Sophie Javal (1853-1947) épouse de Paul Wallerstein (1846-1903)<ref>Sophie et Paul Wallerstein ; Modèle:Harv.</ref> qui héritera des Terres d’Arès et en prendra la tète rapidement à la mort de son époux. Sans enfant, Sophie Wallerstein, donne en 1927 à sa nièce Jeanne (1871-1956), fille de son frère aîné Émile Javal, la nue-propriété de son domaine, dont elle conserve l'usufruit. Jeanne qui a épousé Paul Weiss, est la mère de la célèbre féministe Louise Weiss et d'André Weiss<ref>André Eugène Paul Weiss (1899-1950) Polytechnicien promotion 1918, il fut avocat à la cour d'appel de Paris de 1925 à 1944, grand résistant, puis après la Libération préfet de l'Hérault à Montpellier (1944-1948), puis directeur au ministère de l'Éducation nationale</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

En 1940, après que le domaine de Sophie Wallerstein fut mis sous séquestre comme biens juifs, Anthony de Puniet de Parry (1904-?), brasseur d'affaires, acheta successivement la nue-propriété de Jeanne Weiss et l'usufruit du séquestre. Il s'installa au château en Modèle:Date- et exploita le domaine. Pour avoir grugé la Kriegsmarine sur la vente de bois de chêne, de Puniet a été arrêté en 1944 et déporté à Dachau. De retour en juin 1945, il perdit en juillet 1945 le procès que lui intente Sophie Wallerstein qui rentra en possession de l'usufruit du Domaine, puis en avril 1947 le procès que lui intenta à son tour André Weiss, le fils de Jeanne Weiss, pour reprendre possession de la nue-propriété. En Modèle:Date-, la famille Weiss crée la société immobilière du Domaine d'Arès (IDA) chargée de vendre le domaine. En Modèle:Date-, Sophie Wallerstein mourut au château d'Arès, désespérée que personne de sa famille ne conserve le domaine dans son intégralité. Le château fut vendu à la MGEN en octobre 1948. De 1947 à 1950, Modèle:M. de Puniet tenta sans succès de reprendre possession du château, allant jusqu'à un pourvoi en cassation<ref name="PRO">Modèle:Harv.</ref>.

Politique et administration

Fichier:Arès 33 Mairie.jpg
La mairie.

Tendances politiques et résultats

Modèle:Article connexe Modèle:…

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu<ref name="Liste mairesz" /> Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin

Démographie

Les habitants sont appelés les Arésiens<ref>Nom des habitants de la commune sur le site « habitants.fr », consulté le 7 décembre 2015.</ref>.

En 1851, à sa création, la commune d'Arès, avec Modèle:Unité, est plus peuplée que celle d'Andernos dont elle émane et qui abrite Modèle:Unité.

Modèle:Population de France/section

Économie

Située au nord-est du bassin d'Arcachon, véritable mer intérieure de Modèle:Unité ouverte sur l'océan Atlantique, Arès a pour activité économique principale l'ostréiculture et possède son propre port ostréicole où travaillent plusieurs dizaines d'ostréiculteurs. En effet, le bassin d'Arcachon est un endroit idéal pour le captage et l'élevage des huîtres puisque son eau est sans cesse renouvelée par le flux et le reflux de l'océan Atlantique ainsi que par le delta de la Leyre qui lui apporte des quantités suffisantes d'eau douce.

Petite station balnéaire, Arès comporte plusieurs campings et hôtels, un club nautique ouvert toute l'année, le lac de Saint-Brice pour se baigner à marée basse, des terrains de tennis.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • L'église Saint-Vincent-de-Paul d'Arès : Arès n'était pas une paroisse et dépendait de celle d'Andernos pourtant moins peuplée. Une première chapelle existait à Saint-Brice en 1846 mais peu d'Arésiens s'y rendaient<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Chapelle de sain-Brice Modèle:Harv.</ref>. En 1847, Jean Templier, maire d'Andernos, mais meunier à Arès, obtient l'autorisation de construire une deuxième chapelle en bois au centre d'Arès. Ceci permit au village d'Arès d'obtenir son détachement d'Andernos en 1851. Cependant la chapelle se révéla vite trop petite et il fut décidé de construire une troisième église plus importante en pierre. L'église Saint-Vincent-de-Paul, édifiée sur la place « aux cinq branches » (cinq routes en direction de Bordeaux, d'Andernos, de la plage, du port ostréicole et de Lège-Cap Ferret), a été construite entre 1868 (pose de la première pierre) et 1878 (construction du clocher) dans un style inspiré de l'art roman<ref name=Visaq2/>. Elle est construite en pierre dure de Saint-Savinien (Charente-Maritime)<ref>Église d'Arès Modèle:Harv.</ref>. La nef est divisée en 5 travées et se compose de 3 vaisseaux (un central et 2 collatéraux). À l'entrée, l'eau bénite repose dans deux énormes coquilles de tridacnes géants<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le plafond de la nef possède sept clefs de voûte sculptées dédiées à des personnages importants liés à l'église et à la commune<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les vitraux des vingt fenêtres et dix quadrilobes qui les surmontent sont de Mirande et ont été créés de 1970 à 1980<ref>Église d'Arès Modèle:Harv.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel<ref>Modèle:Lien web</ref>.
  • La « tour d'Arès », située sur l'avenue des Goélands, est un ancien moulin à vent construit en 1840 et désaffecté en 1882 puis transformé en pseudo-tour de défense, munie de créneaux ; elle abrite aujourd'hui un transformateur électrique<ref name=Patrimoine>Informations issues de la page Patrimoine du site internet de la commune, consulté le 2 septembre 2013.</ref>,<ref name=Visaq3/>.
  • La jetée : il s'agit plus exactement d'une chaussée maritime, inaugurée en 1863 et qui servait de quai d'accostage pour les chargements et déchargements effectués par les pêcheurs et les parqueurs lorsque le port était à proximité (sur l'esplanade Geoges Dartiguelongue). Depuis la création du nouveau port ostréicole, elle ne sert que pour la plaisance et la promenade<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Jetée d'Arès Modèle:Harv.</ref>. Deux canons datant des années 1800, destinés à protéger le havre d'Arcachon des incursions anglaises encadrent la jetée<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Un poste des douanes fut installé à l'entrée de la jetée. Il servit d'Office de tourisme de 1976 à 2011. Le banc qui est adossé à ce bâtiment est le rendez-vous des anciens qui l'ont appelé « La chambre des députés »<ref>Au sujet de l'Office de tourisme Modèle:Harv.</ref>.
  • L'ovniport : une stèle commémorative est présente près de l'office de tourisme sur l'esplanade G. Dartiguelongue et signale la présence de l'ovniport. Sous la houlette du maire de l'époque, Christian Raymond, et à l'initiative de Robert Cotten<ref>Électronicien arésien à l'aéroport de Mérignac et passionné par l'espace, il a lancé une pétition en ce sens en 1976.</ref>, la municipalité a inauguré, le Modèle:Date-, le premier « ovniport ». En effet, en pleine vague ufologique, le créateur pensait que si les extraterrestres n'atterrissaient pas sur la Terre, c'est parce que les Terriens n'avaient prévu aucune structure pour les accueillir. L'inscription en gascon « Que vos atendem totjorn » signifie « Nous vous attendons toujours »<ref>La ville qui attend les Martiens, 3 septembre 2010 sur le site du Parisien</ref>
  • Le port ostréicole : il fut construit de 1966 à 1975, à l'ouest vers les prés-salés. Il se compose de 2 rues, encadrant une darse, et au bout desquelles se trouve sur l'une la croix des marins<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>La croix des marinsModèle:Harv.</ref> et sur l'autre « La femme océane », sculpture en bois exotique du Cameroun de l'Arésien Dominique Pios, installée en Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les rues du port sont bordées par 25 cabanes ostréicoles en dur de couleur blanche que l'on aperçoit de très loin depuis la presqu'île du Cap-Ferret. À l'intérieur des terres, juste à côté du port, un centre de stockage et de purification de coquillages a été installé (Domaine de l'ASCOA).
  • Les établissements de la Fondation Wallerstein :
Fichier:Buste-Paul-Louis-Weiller.jpg
Buste de Paul-Louis Wallerstein à l'entrée du CMC.

La Fondation Wallerstein a été créé par Sophie Wallerstein après le décès de son mari (1903) pour gérer la Maison de santé (devenu aujourd'hui l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) Paul-Louis Weiller) et l'Aérium (aujourd'hui à l'abandon), auxquels se rajoute désormais le Centre médico-chirurgical inauguré en 1977. Aujourd'hui la Fondation, reconnue d'utilité publique en 1904, est devenue une association à but non lucratif, l'Association des Amis de l'Œuvre Wallerstein (AAOW) dont le conseil d'administration est toujours présidé par un descendant de la Modèle:5e de Sophie Wallerstein. À la mort de Madame Wallerstein, le 31 décembre 1947, c'est son petit-neveu Paul-Louis Weiller (1893-1993), fils d'Alice Javal (1869-1944) elle-même fille d'Émile Javal (1839-1907) frère aîné de Sophie Wallerstein, qui lui succéda à la présidence de la Fondation, puis en 1993 le fils de ce dernier, Paul-Annik Weiller (1933-1998), puis la demi-sœur de celui-ci, Élisabeth Irisarri-Weiller (1924-2006), et depuis le Modèle:Date-, la comtesse Maria-Pilar de la Béraudière (1953-), fille d'Élisabeth Irisarri-Weiller et épouse de Jacques-Antoine de la Béraudière (1942-) expert international de peintures d'Art moderne. Des voies d'Arès portent les noms de Wallerstein et de Javal.

  • La Maison de santé : comme son fronton l'indique, un premier pavillon est construit en 1895 ainsi qu’un pavillon d’isolement destiné aux malades contagieux (aujourd'hui détruit). En 1901, un second pavillon est construit (dont la date est inscrite au fronton) ainsi qu’un bâtiment central reliant les deux pavillons<ref>Modèle:Lien web.</ref>. On peut observer cette architecture conçue à des fins sanitaires dont les façades sont ornées de céramiques bleue<ref>La Maison de santéModèle:Harv.</ref>,<ref>La Maison de santé Modèle:Harv.</ref>. De nouveaux bâtiments modernes ont été construits en intégrant les anciens et ont été inaugurés en 2011<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L'ensemble se situe 6 rue Paul Wallerstein<ref>la plaque de la rue « Paul Wallerstein » a été modifié en avril 2016 pour rendre hommage à Sophie Wallerstein, principale bienfaitrice d'Arès durant une quarantaine d'années, et dénommé désormais « Sophie et Paul Wallerstein »</ref>
  • L'aérium d'Arès<ref>Modèle:Lien web.</ref> : commandé par Sophie Wallerstein, l'aérium a été conçu en 1911 par son neveu par alliance Emmanuel Gonse, architecte spécialisé dans les ensembles sanitaires et scolaires, assisté de son confrère Charles Duval, construit en 1912 sur un terrain de Modèle:Unité en bordure du Bassin d'Arcachon, et inauguré le Modèle:Date-, jour du Modèle:10e du décès de Paul Wallerstein<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Il fut créé pour accueillir des jeunes enfants de condition modeste de la région bordelaise. La tuberculose faisait rage à cette époque, particulièrement dans les familles pauvres<ref name="villeg">Modèle:Lien web.</ref>. L'aérium a été fermé par la Croix-Rouge et Paul-Louis Weiller d'un commun accord en 1971, et ont découragé de nombreuses tentatives de reconversion. À l'abandon depuis cette date, désaffecté en 1981 car ne répondant plus aux normes d'hébergement, l'aérium a fait l'objet de travaux de sauvegarde, de 1986 à 1991 par des bénévoles conduits par le père François du Plessis, prêtre-ouvrier, afin de le sauver de la ruine<ref>Le père du Plessis avait ouvert un centre de vacances à proximité d'Arès, à Jane de Boy sur la commune de Lège, de 1956 à 1974</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Menacé de destruction par la Croix-Rouge, propriétaire des lieux, la totalité des bâtiments, y compris le terrain, ont été protégés par une inscription en 2000 au titre des monuments historiques<ref>Modèle:Base Mérimée, consulté le 23 septembre 2011.</ref>. Le bâtiment est en U, de plain-pied ; la partie centrale comporte la cuisine, la terrasse solaire, la lingerie, la chapelle et des galeries ouvertes et fermées ; les ailes en retour abritent les dortoirs des garçons et des filles et les sanitaires<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les bâtiments sont décorés de fresques de 1913, toujours bien conservées car peintes sur mortier humide, mettant en scène la vie sereine et en plein air des enfants de l’aérium dans le cadre des bords du bassin d’Arcachon, œuvres du peintre Henri Marret, cousin germain de Charles Duval<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Modèle:Mme Wallerstein exprima sa volonté que l'aérium demeure un établissement de santé pour la jeunesse.
  • Le Centre médico-chirurgical (CMC) : cette clinique privée à but non lucratif prend la suite de la Maison de santé du bourg d'Arès. Elle a été construite sur une partie des terrains de l'Aérium occupés par le verger et la vigne, et a été inaugurée en 1977. Un service de maternité existe au sein de l'établissement<ref>Le Centre médico-chirurgicalModèle:Harv.</ref>,<ref>Le Centre médico-chirurgicalModèle:Harv.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Fichier:Maison-revelation.jpg
Clocher de la Maison de la Révélation.
  • Maison de la révélation : au Modèle:N° de l'avenue de la Libération, dans l'ancienne villa Gure Gurosa, le Christ et le Créateur seraient apparus en 1974 et 1977 à Michel Potay<ref>Modèle:Lien web.</ref>, ancien évêque de l'église orthodoxe russe, et lui auraient dicté « L'évangile donné à Arès » et « Le Livre »<ref>La maison de la révélation Modèle:Harv.</ref>,<ref>La Maison de la révélationModèle:Harv.</ref>. Depuis de nombreux adeptes font le pèlerinage à Arès.
  • Le château et ses dépendances : il devait exister un château fort avant 1601, associé à la seigneurie d'Arès et qui disparut bien avant le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name ="SHAA43"/>. Le géographe Massé décrit en début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle une maison seigneuriale construite en colombages et terre, logement probable du commis délégué du baron, qui lui n'habitait pas sur son fief. À l’époque de Jean-Baptiste de Laville (1675-1724), le château brûla en 1706, détruisant les archives de la baronnie et fit deux morts parmi les domestiques<ref name= "SHAA48"/> et pendant 70 ans il semble qu'il n'y eut pas de maison seigneuriale à Arès<ref>Le château d'Arès Modèle:Harv.</ref>. En effet en 1783 on trouve la trace d'une maison de maître édifiée par Dame Lemesle où elle résida. Après les dommages dus à la Révolution, Antoine de Sauvage restaura le bâtiment en 1822. Ce château acheté en 1848 par Léopold Javal ne comptait qu'un étage. Javal entreprit en 1866 de le transformer : il le rehaussa d'un deuxième étage par les combles avec des fenêtres en mansarde, couverts d'un toit en ardoise et ajouta deux vérandas aux extrémités du bâtiment et remit au gout du jour la façade<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le château fut vendu par André Weiss en 1948 à la Mutuelle de l'Éducation nationale (MGEN) pour en faire une maison de retraite, devenue depuis quelques années un EHPAD<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1957, l'ordonnance classique du château fut altérée par l'adjonction de bâtiments modernes à l'arrière. Le « château d'Arès » dispose d'un grand parc constitué d'un bois de chênes centenaires sur Modèle:Unité, qui a été mis en 2012 à la disposition gracieuse de la commune, et d'une garenne. À l'intérieur se trouve un beau vaisselier du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Au nord du château, le long de la rue du Port ostréicole, subsistent les bâtiments d'exploitation du domaine du château dont l'imposante maison du régisseur (Pierre Barreyre puis les Borduron) disposant d'un large balcon<ref>Modèle:Lien web.</ref> et la grange à charrettes à la charpente remarquable<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ces bâtiments dont le plus ancien date de 1898 et les autres de 1923 ont été préservés et rénovés dans le cadre d'une réhabilitation immobilière de Modèle:Nobr en 2007<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • L'ancienne gare : sur la ligne de Facture à Lesparre, concédée à la Société générale des chemins de fer économiques (SE), la gare d'Arès<ref>La gare d'Arès Modèle:Harv.</ref>,<ref>La gare d'Arès Modèle:Harv.</ref> est ouverte au public début 1884. Arès est tête de ligne et assure des liaisons régulières avec Facture permettant de desservir Bordeaux. La voie ferroviaire à voie unique, initialement prévue en bordure du bassin, où se situe la terre glaise indispensable aux ostréiculteurs qui en font des mottes pour la défense et la délimitation de leurs parcs, fut finalement implantée plus au nord un peu à l'écart du bourg ancien<ref>Le tracé de la voie ferrée Modèle:Harv.</ref>. Le bâtiment principal possède un étage dévolu au logement du chef de gare et une halle de marchandise<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Le quai permettait le chargement de grosses quantités de poteaux de mines provenant des forêts alentour à destination notamment du pays de Galles, dont l'expédition était assurée par Robert Bob Easthope<ref>Les poteaux de mines de Robert Easthope Modèle:Harv.</ref>.À la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec le développement des bains de mer, les Bordelais défavorisés empruntaient en nombre les trains dit « de plaisirs » à tarifs réduits pour profiter des plages du bassin d'Arcachon, transportés vers les nouvelles stations balnéaire par des « Michelines »<ref>En fait des autorails de Dion Bouton</ref>. Le transport de voyageurs s'est achevé en 1971 et celui des marchandises en 1978 ; la ligne fut déclassée en 1979 puis transformée en piste cyclable. Sur l'avenue de la Gare, reliant directement la gare au bourg, ouverte en 1885, se trouve le bâtiment de la gendarmerie construit en 1902, formé de trois étages, immeuble le plus haut d'Arès à l'époque.
  • Les mairies : à la création de la commune d'Arès en 1851, faute de mairie, le conseil municipal se réunissait à l'auberge de Pierre Gastaud. Il fallut une bonne dizaine d'années (1862) pour réunir les fonds et construire la première mairie et une première école, qui se situaient à l'angle des rues de la Liberté et Pierre Pauilhac. Cette première mairie est détruite en 1987 pour laisser la place à une maison de retraite. Le maire Dartiguelongue, au lendemain de la fin de la Deuxième Guerre mondiale, voulut acheter le château à Paul-Louis Weiller, pour installer une deuxième mairie, mais ne put faire affaire. Ce n'est qu'en 1962 qu'il fit acheter par municipalité la villa « Les Chênes » qui appartenait à André-Léopold Dupuy. Cette demeure dite « Le château Dupuy » avait été construite en 1890<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Depuis la construction de la troisième mairie (Hôtel de ville), elle abrite des galeries d'exposition temporaires et sert de belle salle de mariage<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1993, la deuxième école, construite en 1882, est complètement transformée pour recevoir le nouvel hôtel de ville<ref>Les mairies d'Arès Modèle:Harv.</ref>.

Personnalités liées à la commune

Modèle:Catégorie détaillée

  • Famille Javal-Wallerstein<ref>Les Javal-Wallerstein-Weiller ou la médecine de campagne Les Grandes Familles du Bassin Arcachon, L'Express du 21 mai 2009.</ref> :
    • Léopold Javal, élu en 1851 conseiller général d'Audenge (Gironde), mandat qu'il abandonnera en 1859. Lui succédera quelques années plus tard Jacques Duvigneau dit Chéri (1833-1902). Il était un important propriétaire terrien et châtelain du hameau d'Arès, de la mouvance saint-simonienne, coopéra avec la nouvelle commune en participant activement à son essor, dans les domaines forestier, agricole et industriel ; il acquit notamment le domaine de la Saussouze (concession officielle de Napoléon III à Léopold Javal) soit Modèle:Unité incultes transformés en une vaste pinède<ref name=Présentation>Informations issues de la page Présentation de la commune du site internet de la commune, consulté le 2 septembre 2013.</ref>.
    • Sophie Wallerstein : Fille cadette de Léopold Javal née en 1853, elle était atteint d'un fort strabisme convergent, que son frère aîné Émile Javal, devenu ophtalmologiste parvint à guérir<ref>Emile Javal Modèle:Harv.</ref>. En 1878, elle épouse Paul Wallerstein (1846-1903), ingénieur et administrateur de la Société industrielle des téléphones<ref>À propos de Sophie Javal-Wallerstein, voir Louise Weiss, Souvenirs d'une enfance républicaine : une grande dame au service du régime, Modèle:P..</ref>,<ref>Sophie Wallerstein Modèle:Harv.</ref>. Ils créent ensemble en 1894 une Maison de santé pour soigner les indigents, premier élément de la Fondation Wallerstein, et en 1913, jour pour jour après la mort de son mari, Sophie Wallerstein inaugure un aérium pour accueillir les enfants tuberculeux. Elle finança la fondation jusqu'à sa mort. En 1924, elle fonde avec la Société Saint-Gobain, la société de la Cellulose du Pin à Facture. En 1940, dans la crainte que lui inspire l'État Français de Vichy, Modèle:Mme Wallerstein vendit ses actions de Cellulose du Pin et de la Société Forestière de la Saussouze. Lors de l'occupation allemande, Sophie Wallerstein, de confession juive, dut quitter le château d'Arès que les Allemands occupent en janvier 1943 et fut assignée à résidence dans une modeste maison de pêcheur, chez Berthe Sourgeac, au Modèle:N° rue de la République avec l'obligation de porter l'étoile jaune<ref>Sophie Wallerstein assignée à résidence Modèle:Harv.</ref> ; elle en sort fin Modèle:Date-, à l’âge de Modèle:Nombre. Durant le Régime de Vichy, en tant que juive, les biens de sa Fondation furent confisqués et donnés à la Croix-Rouge<ref>Arrêté de Pierre Laval du Modèle:Date- Modèle:Harv.</ref> et gérés par un conseil d'administration « non juif ». À la Libération, conformément à un testament déjà établi en 1927 en faveur de la Croix-Rouge, Modèle:Mme Wallerstein ne réclama pas la restitution de la Maison de santé et de l'Aérium, mais passa une convention avec la Croix-Rouge datée du Modèle:Date- par laquelle elle confirmait le don mais assorti d'une cogestion assurée par l'association « Les Amis de la Fondation Wallerstein » (AFW) qu'elle créa et dont elle confia la présidence à son petit-neveu Paul-Louis Weiller<ref>L'Aérium propriété de la Croix-Rouge et géré par l'AFWModèle:Harv.</ref>. Elle meurt le Modèle:Date après une longue vie consacrée au service des autres. Malgré son caractère autoritaire et sévère, ses actions philanthropiques lui vaudront dans le pays le surnom affectueux de « Tante Sophie ».

Autres personnalités

Fichier:Maison-Paul-Antin.jpg
Maison de Paul Antin
  • Jean Eude (1818-1889) : Sculpteur, natif d'Arès, on peut voir au musée des Beaux-Arts de Bordeaux la statue L'écho de la flûte (1870) et bas-relief Philopoemen (1874)<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Paul Antin (1863-1930), peintre. Il finit ses jours à Arès. Admis en maison de santé à Arès en 1928, il fut soigné pour des problèmes pulmonaires à la Fondation Wallerstein. Paul Antin était un très grand fumeur et la blessure de guerre qu'il eut aux poumons l'avait affaibli. Sa compagne, Claire Antoinette Michaux (née en Guadeloupe 1877), ainsi que leur fille (née en 1905) le suivirent dans son isolement forcé. Tout le temps que dura cette cure, il habita au Modèle:N°, rue de la République à Arès, dans une maison avec une galerie et ses fines colonnes de fonte qui servaient autrefois à tendre les filets de pêche. Il mourut cependant à la fondation Wallerstein le Modèle:Date-<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. Paul Antin était un peintre qui fit carrière principalement à Bordeaux<ref>Modèle:Lien web.</ref> et dont les œuvres furent, dans les années 1920, parmi les plus cotées de Bordeaux<ref>Paul Antin, rue de la République Modèle:Harv.</ref>. Il fonda en 1906 à Bordeaux une société d’artistes bordelais dénommée l’Atelier<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 1934, ses amis et admirateurs firent poser une plaque sur son domicile d’Arès<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
  • Émile Brunet, peintre né le Modèle:Date à Bordeaux, mort le Modèle:Date à Arès.
  • Paul Le Cour (1871-1954) : En descendant le canal des Étangs en canoë en 1917, il découvre Arès et s’y installe. Marqué par la Première Guerre mondiale, il s’interroge sur la finalité de la vie et chercher un retour à la nature<ref>La Pignada AtlantisModèle:Harv.</ref>. Il crée en 1926 l’association Atlantis dont les membres viendront faire un retour aux sources à la Pignada Atlantis d’Arès<ref>Située au Modèle:N°, rue du XIV juillet, site privé.

</ref>, sorte de camping où chacun met la main à la pâte et étudie. On comptera parmi les pratiquants de la Pignada Atlantis, des personnes célèbres telles que Jean Anouilh, René de Obaldia, Georges Migot, Maurice Martenot, Christian Jacq… Paul Le Cour était adepte du canoë canadien qui a été conservé<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Avec l’astronome Fernand Baldet, qui vécut à Arès, Paul Le Cour fabrique une lunette astronomique également conservée à Arès<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Adepte des moyens originaux et « écologiques », il utilise en 1937 un vélocar conservé par la ville d'Arès<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Une revue dénommée aussi Atlantis créée également en 1927 existe toujours<ref>Modèle:Lien web.</ref>. L’activité de la Pignada Atlantis cessa brusquement en 1975 avec le décès de Suzanne Anjourand-Langlois, animatrice du centre et mère de Jacques d’Arès<ref>De son vrai nom, Jacques Anjourand, celui de Jacques d’Arès étant un nom de plume emprunté à celui de la commune.</ref>, qui avait pris la suite d’Atlantis au décès de Paul Le Cour en 1954<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>.

  • Charles Beaulieux (1872-1957), conservateur des bibliothèques et historien, mort à Arès.
  • Jean Balde (1885-1938) : Cette écrivaine est l'auteur du « Le Goéland » édité en 1926, évoquant le dur labeur des pécheurs et parqueurs d'Arès. Elle était l'amie de Sophie Wallerstein. Une rue d’Arès porte son nom<ref>Jean Blade Modèle:Harv.</ref>,<ref>Jean Blade in'Modèle:Ouvrage.</ref>.
  • Simone Héliard (1905-1989), actrice, morte à Arès.
  • André Vacellier (1909-19941), clarinettiste classique, mort à Arès.
  • Maurice Robert (1919-2005), diplomate, mort à Arès.
  • René Lescombes (1921-1963) : Malchanceux aventurier des mers, il répare son radeau Pot-au-Noir II, parti du Canon au Cap Ferret, dans la cour de l'hôtel de voyageurs d'Arès (rue du Général de Gaulle)<ref>René Lescombes Modèle:Harv.</ref>.
  • Francis Jeanson (1922-2009), philosophe, mort à Arès.
  • Robert Cazalet (1924-2012), homme politique, mort à Arès.
  • Michel Portmann (1924-2016), médecin, spécialiste de l'oto-rhino-laryngologie, mort à Arès.
  • Achille Blondeau (1925-2019), mineur et syndicaliste, mort à Arès.
  • André Allemand (1927-2018), romancier, mort à Arès.
  • Fernand Delort (1936-2022), coureur cycliste, né et mort dans la commune.
  • Pierre Dutot (1946-2021), trompettiste classique, mort à Arès.
  • Patricia Lalonde (1952-), femme politique, née à Arès.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Liens

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes

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  • Cartes

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Références

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