Attaque de Pearl Harbor
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Conflit militaire
L'attaque de Pearl Harbor est une attaque surprise menée par les forces aéronavales japonaises le Modèle:Date contre la base navale de Pearl Harbor située sur l'île d’Oahu, dans le territoire américain d’Hawaï. Autorisée par l'empereur du Japon Hirohito, elle vise à détruire la flotte du Pacifique de l’US Navy. Cette attaque provoque l'entrée des États-Unis dans le conflit mondial.
L'anéantissement de la principale flotte américaine doit permettre à l'empire du Japon de continuer à établir sa sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale en privant les Américains des moyens de s'y opposer militairement ; c'est aussi une réponse aux sanctions économiques prises par Washington en Modèle:Date, contre sa politique impérialiste, après l'invasion de la Chine et de l'Indochine française dans le cadre de l'expansionnisme du Japon Shōwa.
L'attaque, dirigée par le général Hideki Tōjō, est lancée le dimanche Modèle:Date à Modèle:Heure par le service aérien de la Marine impériale japonaise contre la flotte américaine du Pacifique et les forces stationnées sur place. Elle est conduite en deux vagues aériennes parties de six porte-avions impliquant plus de Modèle:Nobr. En moins de vingt-quatre heures, l'empire du Japon attaque également les États-Unis aux Philippines et engage les hostilités avec le Royaume-Uni, en envahissant Hong Kong et en débarquant en Malaisie.
Les pertes américaines sont importantes : Modèle:Nombre et Modèle:Nombre. Mais seulement deux cuirassés sont détruits (le troisième n'étant qu'un bateau cible) ainsi que Modèle:Nobr. Les seize autres navires endommagés sont remis en état dans les mois qui suivent (dont onze avant la fin de 1942). Parmi les navires endommagés figurent six cuirassés, trois croiseurs, quatre destroyers. Les trois porte-avions du Pacifique, alors absents de Pearl Harbor, demeurent intacts. Les Japonais perdent Modèle:Nobr, Modèle:Nobr et cinq sous-marins de poche ; un marin est capturé.
Aux États-Unis, cette attaque reste un des événements les plus marquants de l'histoire du pays et est synonyme de désastre national Modèle:Incise. Les historiens ont mis en évidence l'audace du plan de l'amiral Isoroku Yamamoto, le manque de préparation et les négligences américaines. Le rôle du président Franklin Delano Roosevelt reste un sujet de polémique.
Contexte
Modèle:Article détaillé Pendant l'ère Meiji (1868-1912), l'empire du Japon s'engage dans une période de croissance économique, politique et militaire afin de rattraper les puissances occidentales. Cet objectif s'appuie également sur une stratégie d’expansion territoriale en Asie orientale qui doit garantir au Japon son approvisionnement en matières premières indispensables à son développement.
L'expansionnisme nippon se manifeste dès la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle et au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle avec l'annexion de l'île de Formose (1895), du Sud de l'île de Sakhaline (1905) et de la Corée (1910). Pendant la Première Guerre mondiale, le Japon s'empare des possessions allemandes d'Extrême-Orient et du Pacifique et gagne des parts de marché au détriment des Européens et des Américains présents dans la région. Après 1920, la croissance économique nipponne ralentit et le chômage augmente ; l'industrie souffre du manque de matières premières et de débouchésModèle:Sfn.
Dans l'entre-deux-guerres, l'archipel se dote d'une marine de guerre moderne. La Grande Dépression des années 1930 n'épargne pas l'économie du Japon. Aux effets de la crise économique s'ajoute une montée des nationalistes et des militaires au cours de l'ère Shōwa. L'Armée impériale japonaise envahit la Mandchourie en 1931 et ce territoire devient l'État fantoche du Mandchoukouo. Le Japon prend ensuite progressivement le contrôle d'autres régions de la Chine. En 1937, le Japon envahit le reste de la Chine à partir de Shanghai sans toutefois déclarer officiellement la guerre.
La dégradation des relations entre Tokyo et Washington
Les conquêtes nipponnes en Asie orientale menacent les intérêts américains et Washington intervient contre le Japon, sans aller jusqu'à la confrontation armée. Ainsi, le traité de Washington de 1922 limite le tonnage de la flotte de guerre japonaise au troisième rang mondial. En réponse aux pressions diplomatiques internationales à la suite de l'invasion de la Mandchourie, Tokyo décide de quitter la Société des Nations en 1933. Entre 1935 et 1937, les États-Unis choisissent la non-intervention en promulguant une série de lois sur la neutralité.
Le Japon signe le pacte anti-Komintern en 1936. En 1937, le président Franklin Delano Roosevelt prononce à Chicago le discours de la quarantaine dans lequel il condamne les dictatures, y compris celle du Japon. L'année suivante, son discours sur l'état de l'Union propose d'augmenter les dépenses militaires. En Modèle:Date, au moment du massacre de Nankin, les avions japonais coulent la canonnière américaine Modèle:USS sur le Yang-tse-KiangModèle:Sfn. Washington obtient des excuses mais la tension monte rapidement entre les deux pays. En 1939, le gouvernement américain met fin au traité de commerce signé en 1911, prélude à l'embargo commercial.
En 1940, l'Empire rejoint les forces de l'Axe en signant le Pacte tripartite. La même année, le quartier-général impérial, profitant de la défaite de la France et de l'affaiblissement du Royaume-Uni, autorise l'implantation de bases militaires en Indochine française. Immédiatement après un accord conclu le Modèle:Date avec le gouverneur de l'Indochine française, le Japon déclenche une offensive sur Lang Son et bombarde Haiphong.
1941 est l'année de l'escalade entre les deux pays : en Modèle:Date, Washington accorde son soutien à la Chine par l'octroi d’un prêt-bail. À la suite du refus du Japon de se retirer de l'Indochine et de la Chine, à l'exclusion du Mandchoukouo, les États-Unis, le Royaume-Uni et les Pays-Bas décrètent à partir du Modèle:Date l’embargo complet sur le pétrole et l’acier ainsi que le gel des avoirs japonais sur le sol américain. Cinq mois plus tard, les approvisionnements de pétrole du Japon sont réduits de 90 %Modèle:Sfn. Le gouvernement japonais, angoissé à l’idée que, tôt ou tard, le pays se retrouvera totalement privé de ces ressources précieuses, réalise qu’il doit vite trouver une solution pour se sortir de l’impasse.
La conférence impériale tenue le Modèle:Date décide qu'une guerre sera entreprise contre les États-Unis et le Royaume-Uni, à moins qu'un accord ne soit trouvé à bref délai avec Washington. Ce compromis reflète les deux courants qui s’opposent au sein du gouvernement japonais. Fumimaro Konoe, alors Premier ministre du Japon, prend position du côté des négociations avec les États-Unis et, du moins l'espère-t'il, de la paix. Soutenu entre autres par l’empereur, il cherche à rencontrer le président Roosevelt début Modèle:Date, dans l'optique de prouver la bonne foi japonaise, même si la guerre venait à éclaterModèle:Sfn. De l'autre côté, les chefs militaires, comme Osami Nagano, s'opposent farouchement à tout ce qui peut retarder l'entrée en guerre immédiate du JaponModèle:Sfn. D'après leurs estimations, plus la guerre commence tôt et finit rapidement, plus les chances de victoire du Japon augmententModèle:Sfn. Ainsi, c'est l'opposition de ces deux points de vue qui fait que, au terme de la conférence impériale du Modèle:Date, le plan choisi est le suivant : les défenseurs de la diplomatie ont quelques semaines pour tenter des négociations pendant que l'on poursuit les préparatifs pour la guerre, après quoi celle-ci sera déclarée, ce qui déjà à ce stade semble être l'issue la plus probable. Ainsi, la guerre est probable, mais pas nécessairement inévitable, et à ce stade le renoncement des Japonais à leur politique expansionniste peut l'éviterModèle:Sfn.
L'attaque de Pearl Harbor n'est pas un plan préparé conjointement par l'Allemagne et par le Japon mais une initiative japonaise, les Allemands y ayant vu leur intérêtModèle:Sfn. Le Modèle:Date, le Premier ministre du Japon Fumimaro Konoe démissionne de son poste après avoir pris conscience qu’Modèle:Citation Il comprend aussi que ses idées ne plaisent pas, et préfère céder sa place à un militaireModèle:Sfn. Il manifeste son accord avec le général Tōjō, qui propose alors le prince Naruhiko Higashikuni, un oncle de l'empereur, pour le remplacer. Hirohito refuse cette candidature, proposée également par les militaires, et choisit plutôt le général Hideki Tōjō, un ferme partisan de la guerre mais également un homme renommé pour sa fidélité envers l'institution impérialeModèle:Sfn,<ref>Paul-Yanic Laquerre, Showa, chroniques d'un dieu déchu, Kindle, 2008, Modèle:P..</ref>. Ainsi, malgré sa conviction personnelle, la nomination de Tōjō peut au contraire s’avérer être une dernière chance pour la paix : Modèle:Citation Après une discussion avec l’empereur, que l'idée de partir en guerre inquiète, Tōjō accepte de promouvoir autant que possible les négociations, dans un dernier effort pour éviter la guerre et pour satisfaire son souverain.
Toutefois, l'arrivée d'un nouveau Premier ministre ne change rien au dilemme qui secoue le gouvernement. Lors de la conférence de liaison qui dure du Modèle:Date au Modèle:Date, les options sont claires. Le Japon peut renoncer à la guerre, acceptant ainsi de devenir une puissance de troisième ordreModèle:Sfn, ou renoncer à la paix, et se lancer dans une guerre dont l'issue est plus qu’incertaine, sachant qu'après deux ans la victoire devient impossible, par manque de pétrole et d'acier. Ainsi, comme l'explique l'historien Ian Kershaw, Modèle:CitationModèle:Sfn. Malgré le compromis auquel parvient le gouvernement, c'est-à-dire préparer la guerre tout en continuant les négociations, la guerre est quasiment assuréeModèle:Sfn. À ce moment, Shigenori Tōgō, le ministre des Affaires étrangères, propose deux plans de négociations, le plan A et le plan B. Le premier, à l'image du comportement du Japon depuis le début de l’affaire, est dénué de toute vraie concession. Tōgō lui-même était conscient que le plan A a peu de chance de convaincre les Américains et n'en attend donc pas grand-chose. Le plan B, plus engageant, peut quant à lui offrir un terrain pour les négociations, quoiqu'une bonne partie du gouvernement japonais soit réticente aux compromis qu'il propose. En effet, il comporte quelques concessions, entre autres concernant la Chine, qui est au cœur des tensions entre Japon et États-Unis, cependant il garantit la paix, bien qu'elle ne soit peut-être pas durable. Ainsi, le gouvernement de Tōjō est contraint d’accepter le plan BModèle:Sfn.
De son côté, Cordell Hull, le secrétaire d’État américain, après avoir intercepté des informations sur la volonté des Japonais d'attaquer les États-Unis, ne souhaite plus trouver un terrain d'entente avec ces derniers. Il repousse le plan B, qui ne fait pas assez de concessions selon lui. Roosevelt, quant à lui, cherche toujours à gagner du temps et ne ferme pas la porte à la négociation. Mais malgré une certaine bonne volonté du président, le gouvernement américain, convaincu de la mauvaise foi des Japonais, renonce finalement aux propositions d’accord, qui pourtant peuvent fonctionnerModèle:Sfn.
Parallèlement à l’échec des négociations avec les États-Unis, les Japonais commencent à préparer l'attaque. Le Modèle:Date, l'amiral Osami Nagano explique en détail à Hirohito la version finale du plan d'attaque contre Pearl Harbor. Le Modèle:Date-, l'empereur approuve en conférence impériale le plan d'opération pour une guerre contre les États-Unis, le Royaume-Uni et les Pays-Bas prévu pour le début Modèle:DateModèle:Sfn,<ref name="Laquerre5556">Paul-Yanic Laquerre Showa, chroniques d'un dieu déchu, Kindle, 2008, Modèle:P..</ref>. Le jour même, le quartier-général impérial met en application la décision adoptée à la conférence et ordonne au commandant en chef de la flotte combinée, l’amiral Isoroku Yamamoto, de mettre en branle la mission sur Pearl HarborModèle:Sfn. Les négociations avec les États-Unis demeurant dans l'impasse, Hirohito approuve finalement le Modèle:Date- en conférence impériale la guerre de la Grande Asie orientaleModèle:Sfn, après que Nagano et le ministre de la Marine Shigetaro Shimada, l'ont rassuré la veille sur les chances de succès de l'entreprise en réfutant l'argument du prince Nobuhito Takamatsu qui juge que la Marine impériale ne pourra tenir plus de deux ans contre les États-Unis<ref>Herbert Bix, Hirohito and the Making of Modern Japan, Modèle:P. ; Paul-Yanic Laquerre, Showa, chroniques d'un dieu déchu, Kindle, 2008, Modèle:P..</ref>.
Les forces en présence
À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la puissance militaire japonaise se renforce et se modernise grandement. Pour pallier la hausse du chômage provoquée par la Grande Dépression, le gouvernement multiplie les commandes d'armement. Les dépenses militaires augmentent fortement. Au total, le Japon posséde en 1941 une quinzaine de cuirassés, une dizaine de porte-avions, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nombre et quelque Modèle:UnitéModèle:Sfn. Surtout, le pays compte Modèle:Nobr d'habitants<ref name="Bernstein414">S. Bernstein, P. Milza, Histoire du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. […], 1996, Modèle:P..</ref>,Modèle:Sfn animés d'une fierté patriotique<ref>Le shintoïsme proclame l'origine divine du Japon.</ref> et d'un esprit de sacrifice. Les militaires japonais sont confiants dans la supériorité de leur armée ; en outre, Tokyo est assuré du soutien allemand en cas de contre-attaque des Américains.
En 1941, les États-Unis ne sont pas prêts à entrer en guerreModèle:Sfn. Certes, le pays est une puissance démographique (Modèle:Nobr d’habitants)Modèle:Sfn et industrielle de premier ordre. En 1941, l'aviation américaine peut avancer plusieurs milliers d'avions, mais beaucoup sont obsolètesModèle:Sfn. En 1940, face aux trois millions de soldats japonais, l'United States Army est en position d'infériorité numérique (Modèle:Unité)Modèle:Sfn.
Surtout, l’opinion américaine n’est pas prête à entrer en guerre<ref name="Bernstein414"/>. Le souvenir de la Première Guerre mondiale et des soldats américains morts en Europe est encore très présent. Les emprunts contractés par les belligérants auprès des États-Unis n’ont pas été remboursés<ref>Jacques Binoche, Histoire des États-Unis, Paris, Ellipses, 2003 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref> et beaucoup d'Américains sont isolationnistes. Le président Franklin Delano Roosevelt (1933-1945) ne veut pas s'aliéner les Américains d'origine allemande, italienne et japonaise. Le comité America First, une association pacifiste influente, fait également pression pour maintenir les États-Unis hors de la guerre.
En Modèle:Date, Roosevelt promet à Winston Churchill que son pays interviendrait d'abord contre l'Allemagne nazie et non contre le Japon<ref name="Bernstein414"/>. Pour soulager le Royaume-Uni dans la bataille de l'Atlantique, d'Modèle:Date- à Modèle:Date-, trois cuirassés, un porte-avions, quatre croiseurs et deux flottilles de destroyers sont transférés du Pacifique à l'Atlantique (soit 20 % de la flotte du Pacifique) ce qui laisse la supériorité numérique dans la zone à la marine japonaise.
La base de Pearl Harbor
Pearl Harbor constitue la plus grande base navale américaine dans l'océan Pacifique<ref>P. Vallaud, Témoins de l’Histoire, 2002, Modèle:P..</ref>. Elle se trouve sur la côte sud de l’île d’Oahu, dans l’archipel d’Hawaï, Modèle:Unité à l’ouest d’Honolulu. Elle est relativement isolée dans l'océan Pacifique, à Modèle:Unité de Los Angeles et à Modèle:Unité de Tokyo. L'île d'Oahu est la plus peuplée de l'archipel hawaïen et se trouve sur la route des bases américaines de Guam, Wake et Midway. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Modèle:Unité résident à Hawaï<ref name="Miquel338">P. Miquel, La Seconde Guerre mondiale, 1986, Modèle:P..</ref>.
La base de Pearl Harbor s'étend autour d'une rade peu profonde. L'entrée de cette rade se fait par un chenal très étroit (Modèle:Unité de largeModèle:Sfn). La plupart des navires de guerre mouillent à l'intérieur de la rade, à l'est et au nord de l'île de Ford. Trois se trouvent à l’ouest (l’Modèle:USS, l'Modèle:USS et l'Modèle:USS). Les bâtiments de guerre sont amarrés deux par deux, par souci d'économie et par manque de place.
La flotte de guerre américaine du Pacifique, composée alors de la Battle Force, la Scouting Force, la Base Force et de la Amphibious Force<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Administrative Order of Battle : 8 / 7 December 1941 - World War II Armed Forces : Orders of Battle and Organizations.</ref> ont, le dimanche 7 décembre, Modèle:Nobr dans la baseModèle:Sfn : Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nobr, Modèle:Nombre, un cuirassé-cible (l’USS Utah) et une trentaine de bâtiments auxiliaires<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Ships Present at Pearl Harbor, 0800 7 December 1941 - US Navy (voir archive).</ref>. On compte enfin Modèle:Nombre sur la baseModèle:Sfn et environ Modèle:Nobr et hydravions de l'USAAF et de l'aéronavale dans l’île. Le général Walter Short est le commandant des forces terrestres tandis que la flotte du Pacifique est sous les ordres de l'amiral Husband Kimmel. La défense des installations et des ateliers de réparation est assurée par la DCA et les défenses littorales ainsi que Modèle:UnitéModèle:Sfn.
La stratégie et les plans japonais
Modèle:Article détaillé L'objectif de l'attaque est d'anéantir la flotte américaine stationnée à Pearl Harbor afin de conquérir sans difficulté l'Asie du Sud-Est et les îles de l'océan Pacifique. Le but est de contraindre les forces américaines à quitter Hawaï pour se replier sur les bases de Californie. Il faut par ailleurs réduire en cendres les docks, les ateliers de réparation et le champ de réservoirs contenant les approvisionnements en mazout pour la flotte du Pacifique, sans oublier les aérodromes de Wheeler Field et d'Hickham Field. Le Japon veut aussi effacer l’humiliation des sanctions économiques prises par Washington. Les préparatifs de l'attaque sont confiés au commandant en chef de la flotte Isoroku Yamamoto.
Les préparatifs de l'opération
Approuvé officiellement le Modèle:Date- par HirohitoModèle:Sfn,<ref name="Laquerre5556"/>, le plan d’attaque de Pearl Harbor a quant à lui été élaboré dès le début de l’année 1941<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Japanese Monograph No. 97 - Pearl Harbor Operations : General Outline of Orders and Plans, General Headquarters Far East Command-Foreign Histories Division. 1950 Modèle:Lire en ligne.</ref>,Modèle:Sfn.
Ce plan doit surmonter deux difficultés. Premièrement, l’isolement relatif d’Hawaï rend impossible le recours aux navires de guerre classiques. Deuxièmement, les eaux peu profondes de la rade de Pearl Harbor empêchent l’utilisation de torpilles conventionnelles qui auraient explosé sur le fond marin avant d’atteindre leur cible.
La stratégie japonaise reprend les éléments décisifs de deux batailles sur mer : le premier est l'effet de surprise de l'attaque japonaise menée par l'amiral Heihachirō Tōgō contre la flotte russe à Port-Arthur en février 1904 ; le second est le lancement de plusieurs bombardiers-torpilleurs Fairey Swordfish depuis un porte-avions de l'escadre menée par l’amiral britannique Andrew Cunningham contre la flotte italienne à la bataille de Tarente en novembre 1940<ref>Pierre Royer, « Tarente (1940). Le chef-d'œuvre inconnu », Conflits, Modèle:N°8, janvier-mars 2016, p. 36-38.</ref>. La bataille doit ainsi être décisive, selon le principe du kantai kessen en vigueur dans la marine japonaise depuis le début du siècle.
En 1941, l’amiral Isoroku Yamamoto envoie des experts japonais en Italie pour recueillir des informations qui permettraient de transposer cette stratégie dans le Pacifique. La délégation revient avec des renseignements sur les torpilles que les ingénieurs de Cunningham avaient imaginées. Les plans japonais ont sans doute été aussi influencés par ceux de l’amiral américain Harry Yarnell qui anticipe une invasion d’Hawaï. Au cours d’un exercice militaire du Modèle:Date-, ce dernier a mis en évidence la vulnérabilité d’Oahu en cas d’attaque aérienne par le nord-ouest. La simulation a montré que des avions ennemis pourraient infliger de sérieux dommages et que la flotte ennemie, restée à l'écart des côtes, serait indétectable pendant Modèle:Nobr. À l'académie navale de Tokyo, les jeunes officiers savent qu’Modèle:Citation
Yamamoto a du mal à faire accepter son plan d'attaque : par exemple, l’amiral Nagano juge l’entreprise particulièrement risquéeModèle:Sfn. Yamamoto s’appuie sur Kameto Kuroshima pour obtenir l’approbation du chef d’état-major de la Marine Sadatoshi Tomioka, un adversaire de Yamamoto et subordonné de Nagano<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. L’empereur ne souhaite pas une attaque surprise sans déclaration de guerreModèle:Sfn. Les réticences de Nagano viennent du fait que l'opération doit engager une grande partie de la marine de guerre, qui doit parcourir une grande distance sans être repérée. Yamamoto menace de démissionner pour que son plan soit finalement adopté, en Modèle:Date-Modèle:Sfn. Cela laisse donc peu de temps à Minoru Genda pour préparer l’expédition, essayer les nouvelles torpilles et entraîner les hommes pour la mission.
Pour que l'attaque ait des chances de réussir, il faut qu’elle soit précisément définie et menée dans le plus grand secret. Les ingénieurs militaires japonais créent des torpilles spéciales (Modèle:Lien) munies d’ailerons pour les stabiliser. Ils produisent également des bombes capables de percer la coque des navires.
L’observation de la situation sur la base de Pearl Harbor, la configuration des installations et les activités des navires et avions sont confiées à un officier de la marine japonaise envoyé comme espion à Hawaii sous la couverture du consulat du Japon, Takeo Yoshikawa. Sa présence et ses activités ne sont pas détectées par les services de renseignement américains, sauf un message qu’il reçoit de Tokyo via le consul du Japon le Modèle:Date-, dit ‘Modèle:Nobr’, qui lui demande d’établir un plan du port et des bases avec les positions exactes des navires et avions, et de fournir un certain nombre d’informations sur leur exploitation. Ce message est décodé et traduit en octobre par les services de renseignement américains, mais n’est pas communiqué au commandement d’Hawaii. Si ce message avait été transmis à l’amiral Husband E. Kimmel et au général Walter Short, ceux-ci auraient pu être conduits à faire renforcer leurs dispositifs défensifs.
Le Modèle:Date-, l'amiral Nagano explique en détail le plan d'attaque à HirohitoModèle:Sfn. Le Modèle:Date-, l'empereur approuve en conférence impériale le plan d’attaqueModèle:Sfn. Les renseignements fournis par des Japonais d’Hawaï sont déterminants dans la réussite de l’opération : il faut attaquer un dimanche car la flotte américaine n’est pas en manœuvre le week-end et de nombreux équipages ne sont pas complets. Il n’y a aucune patrouille ce jour-là. Les espions japonais fournissent également des informations sur la situation de la flotte américaine.
Le départ de la flotte japonaise
Le Modèle:Date-, la « flotte combinée » se concentre dans la baie d’Hito-Kappu, au sud des îles Kouriles. Elle se compose d'une force de choc avec sa force aéronavale, le Kidô Butai, qui comporte notamment six porte-avions (Akagi, Hiryū, Kaga, Shōkaku, Sōryū, Zuikaku<ref name="Vallaud216">P. Vallaud, Témoins de l’Histoire, 2002, Modèle:P..</ref>) et plus de Modèle:Nobr : des avions de chasse Mitsubishi A6M (les Zéros), des bombardiers-torpilleurs Nakajima B5N (Les Kate) et des bombardiers en piqué Aichi D3A (les Val). Une flotte de reconnaissance comprend Modèle:Nobr-marinsModèle:Sfn, cinq sous-marins de poche Ko-hyoteki, emportant chacun deux hommes et deux torpilles de Modèle:Unité et trois croiseurs légersModèle:Sfn. Huit bateaux de ravitaillement en carburant accompagnent l’expédition<ref>« Pearl Harbor, une attaque surprise préméditée de longue date », sur le site du Mémorial de Caen, page consultée le Modèle:Date-.</ref>.
Le Modèle:Date-, alors que les deux gouvernements sont encore en pourparlers, l'armada de la Marine impériale japonaise quitte secrètement le Japon. Elle se dirige vers l'archipel d'Hawaï par le nord en empruntant une route peu fréquentée.
Le Modèle:Date-, Hirohito approuve en conférence impériale la guerre de la Grande Asie orientale et autorise le bombardement de Pearl Harbor<ref>Wetzler, Ibid., Modèle:P..</ref>. Lorsque la flotte reçoit l'ordre officiel d'attaquer le Modèle:Date-, les pourparlers se poursuivent encore (voir ci-dessous). Le Modèle:Date-, la flotte qui se trouve à Modèle:Unité (Modèle:Unité) au nord de Pearl Harbor, reçoit le signal d’attaque : Modèle:CitationModèle:Sfn.
- Les navires et appareils japonais
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Porte-avions Akagi
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Porte-avions Kaga
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Porte-avions Sōryū
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Porte-avions Hiryū
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Porte-avions Shōkaku
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Porte-avion Zuikaku
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Bombardier torpilleur et horizontal Nakajima B5N2.
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Chasseur Mitsubishi A6M.
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Bombardier en piqué Aichi D3A.
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Sous-marin de poche.
Rupture des négociations et déclaration de guerre
Les négociations entre le Japon et les États-Unis, reprises en Modèle:Date-, se trouvent bloquées à la veille de l'attaque : les Japonais exigent l'arrêt du soutien américain aux Chinois. Le secrétaire d'État Cordell Hull réclame quant à lui le retrait des troupes nipponnes de Chine. Le Modèle:Date-, Roosevelt transmet un télégramme à l’empereur Hirohito afin de reprendre les négociations qui avaient lieu à WashingtonModèle:Sfn.
Le même jour, le ministère des Affaires étrangères japonais envoie à ses négociateurs et à l'ambassadeur Kichisaburo Nomura en place à Washington un document codé en Modèle:Nobr, texte diplomatique signifiant la rupture des relations diplomatiques ; ils avaient pour consigne de le remettre au secrétaire d’État américain le lendemain à Modèle:Heure, soit Modèle:Heure, heure d’HawaïModèle:Sfn. Mais le message n’est pas remis à l’heure prévue en raison de retards dans le décryptage de ce texte long et complexe. Les services américains de renseignement réussissent à décoder le message bien avant l’ambassade japonaise : seul le dernier point du mémorandum, c’est-à-dire la déclaration de guerre, n’a pu être déchiffré par les AméricainsModèle:Sfn. Le dimanche Modèle:Date- à Modèle:Heure, heure de Washington (Modèle:Heure à Hawaï), le général George Marshall lit le message ; inquiété par sa teneur, Marshall est persuadé qu'une attaque se prépare. Il expédie un télégramme pour donner l'alerte aux bases américaines situées aux Philippines, à Panama, à San Diego et à Pearl Harbor. En raison de défaillances techniques, l'alerte arrivera trop tard à Hawaï, plusieurs heures après les bombardements. Le message parvient à l’ambassadeur américain au Japon environ dix heures après la fin de l’attaque.
- La préparation de l’attaque
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Deux des six porte-avions, le Kaga et le Zuikaku, en route pour les îles Hawaï.
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Une partie des pilotes du porte-avion Kaga prennent la pose la veille de l’attaque.
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Les pilotes du Kaga en briefing sur un dessin de la rade, la veille de l’attaque.
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À l’aube du Modèle:Date-, sur le Shokaku, la première vague d’assaut s’apprête à décoller.
L'attaque
Isoroku Yamamoto et d’autres généraux avaient prévu une attaque en trois vagues, mais le vice-amiral Chuichi Nagumo décida de n’en retenir que deux. Le nombre total d’avions impliqués dans l’attaque était de 350. Modèle:Nobr furent engagés dans la protection des porte-avions et des navires.
Ce fut dans la nuit du Modèle:Date- au Modèle:Date- que les opérations débutèrent massivement, l'aube permettant de réduire les précautions à prendre pour éviter d'être repéré et accélérer ainsi la vitesse de progression.
L'attaque sur la Malaisie, le Modèle:Date-, a lieu en fait au même moment, car de l'autre côté de la ligne de changement de date.
Les missions de reconnaissance
Vers minuit, les sous-marins de haute mer lancèrent cinq sous-marins de poche qui se dirigèrent vers l'île d'Oahu.
À Modèle:Heure, le dragueur de mines Modèle:Lien signala la présence d’un sous-marin dans la rade de Pearl Harbor au destroyer Modèle:USS. Ce dernier se mit alors à sa recherche sans succès : l'intrus avait rapidement disparu. L'amirauté de Pearl Harbor ne donna pas l'alerteModèle:Sfn. À Modèle:Heure, le Ward repéra un autre sous-marin qui était chargé de renseigner la flotte japonaise et le détruisit.
La première vague
C'est entre Modèle:Heure et Modèle:Heure que la première vague de Modèle:Nobr<ref name="Vallaud216"/>, conduite par le capitaine de frégate Mitsuo Fuchida, s'envola vers Pearl Harbor. Elle comprenait :
- 40 bombardiers torpilleurs Nakajima B5N2 Kate ;
- 49 bombardiers B5N2 Kate en configuration bombardier horizontal<ref group=note>Les Nakajima B5N2 Kate pouvait être employés aussi bien en tant que bombardiers en palier que comme bombardiers torpilleurs, selon qu'ils étaient armés de bombes ou de torpilles.</ref> ;
- 51 bombardiers en piqué Aichi D3A1 Val ;
- 43 avions de combat Mitsubishi A6M2 Zéro.
Leur présence ne fut détectée que vers Modèle:Heure par deux soldats américains (George Elliot Jr. et Joseph Lockard) à la station d’Opana Point (un radar SCR-270 situé près de la pointe nord d'Oahu). Ces derniers ne sont pas pris au sérieux par un nouvel officier, le lieutenant Kermit A. Tyler, convaincu qu’il s’agissait de six bombardiers B-17 qui arrivaient de CalifornieModèle:Sfn et qui étaient attendus pour se ravitailler avant de rejoindre leur destination finale de Clark Field dans les îles Philippines<ref>Edward Jablonski, L'aviation américaine en guerre, Amsterdam, Éditions Time-Life, 1983, Modèle:P..</ref>.
Vers Modèle:Heure, le premier avion japonais fit une reconnaissance dans les alentours et donna le signal : Modèle:Citation
Les premiers avions survolèrent la base américaine à Modèle:Heure<ref group=note>Il faut du temps aux avions pour parcourir la distance qui sépare la flotte japonaise de Pearl Harbor.</ref>. Les avions torpilleurs volaient à basse altitude et provenaient de différentes directions. Les bombardiers volaient quant à eux à haute altitude.
À Modèle:Heure<ref group=note>Heure d’Hawaï ; Modèle:Heure le Modèle:Date- heure du Japon.</ref>, les premières bombes nippones furent larguées et les avions se mirent en formation d’attaque<ref>H.P. Willmott, La guerre du Pacifique, 1941-1945, 2001, Modèle:P..</ref>. Le contre-amiral Patrick Bellinger donna l'alerte.
Cinq sous-marins Ko-hyoteki torpillèrent les bateaux américains après le début des bombardements. Sur les dix hommes qui se trouvaient à bord des sous-marins, neuf trouvèrent la mort ; le seul survivant, Kazuo Sakamaki, fut capturéModèle:Sfn et devint le premier prisonnier de guerre japonais fait par les Américains au cours de la Seconde Guerre mondiale. Une étude de l’Institut naval américain conduite en 1999 indique qu’une torpille toucha l'Modèle:USS qui devint la première cible de l’attaque japonaise.
Cette première attaque était menée par six unités dont une avait pour objectif le poste militaire de Wheeler Field (voir le plan). Les Japonais exploitèrent les premiers moments de surprise pour bombarder les navires les plus importants, surtout à l'est de la rade. Chacune des attaques aériennes commençait par les bombardiers et finissait par les unités de combat afin de contrer les poursuites éventuelles. La première attaque engagea le flanc droit de l’ennemi.
La deuxième vague
Modèle:Nobr devaient prendre part à la seconde attaque mais deux D3A1 restèrent sur le pont pour ennuis mécaniques et trois autres appareils (un D3A1 et deux Zéro) durent retourner apponter pour les mêmes raisons. Aucun avion torpilleur ne fut utilisé car jugé trop vulnérable face à la DCA désormais en alerte<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. À Modèle:Heure, la seconde force de frappe de Modèle:Nobr visa le flanc gauche. Elle comprenait :
- 54 bombardiers horizontaux B5N2 Kate ;
- 78 bombardiers en piqué D3A1 Val ;
- 35 chasseurs A6M2 Zéro.
Elle fut menée par le lieutenant-commandant Shigekazu Shimazaki. Elle était divisée en quatre unités dont l’une fut lancée sur la base de Kānehohe, à l'est de Pearl Harbor. Les différentes formations arrivèrent presque en même temps sur le site depuis plusieurs directions.
Au cours de la deuxième vague, un sous-marin de poche venu en surface fut pris pour cible par le Modèle:USS et coulé par le destroyer Modèle:USS. La seconde vague s’acheva à Modèle:HeureModèle:Sfn,<ref>« Modèle:Date- : les Japonais attaquent Pearl Harbor » sur le site d’Hérodote, page consultée le Modèle:Date-.</ref>. Après l'attaque, des avions survolèrent le site afin d’étudier les dommages et de faire un rapport. Le B5N2 de Fuchida fut probablement le dernier à quitter les lieux. Il prit de nombreuses photos et surveilla le retour des appareils aux porte-avions japonaisModèle:Sfn.
Défense américaine
Crédit photo : NARA.
Les hommes qui se trouvaient à bord des navires américains furent réveillés par les explosions. Le fameux message Modèle:Citation étrangère (Modèle:Citation) fut prononcé par le commandant Logan Ramsey à Modèle:Heure, cinq minutes après les premières bombesModèle:Sfn. L'amiral Husband Kimmel alerta Washington quelque temps après.
En dépit du manque de préparation et des scènes de panique, plusieurs militaires se sont illustrés durant la batailleModèle:Sfn. L’amiral Isaac C. Kidd et le captain Franklin Van Valkenburgh se ruèrent sur le pont de l'Modèle:USS afin d’organiser la défense et furent tués par l’explosion d'un dépôt d’armes tout proche. Les deux hommes furent honorés de manière posthume par la médaille d’honneur. L’enseigne de vaisseau Joe Taussig, Jr. dirigea l'artillerie antiaérienne de l'USS Nevada, et fut sévèrement blessé, mais continua néanmoins à servir à son poste. En raison de l'absence du commandant de l'USS Nevada, le lieutenant commander F. J. Thomas en prit le commandement pendant l’attaque, en assura l'appareillage et le manœuvra jusqu'à ce que le bâtiment s'échoue, à Modèle:Heure. L’un des destroyers, l’Modèle:USS, fit de même avec seulement quatre officiers à son bord, uniquement des enseignes de vaisseau qui avaient peu d’expérience à la mer. Le captain Mervyn Bennion, commandant l'Modèle:USS, dirigea son équipage jusqu’à ce qu'il fut tué par des fragments de bombes. Les premières victimes de l’attaque aérienne se trouvaient sur le sous-marin Modèle:USS qui abattit également le premier Japonais. L'Afro-Américain Doris « Dorie » Miller, qui servait comme cuisinier sur l'USS West Virginia, prit le contrôle d’une mitrailleuse de lutte anti-aérienne et s’en servit pour tirer sur des avions japonais : il en toucha au moins un alors que son navire était bombardé dans le même temps. Il reçut la croix de la marine (Navy Cross) après la bataille. Quatorze marins et officiers furent par ailleurs récompensés par la médaille d’honneur. Une distinction militaire spéciale, la Modèle:Langue, fut par la suite décernée à tous les vétérans de l’attaque. Dans le ciel, la seule opposition importante vint d’une poignée de Curtiss P-36 Hawk et de Curtiss P-40 Warhawk qui firent vingt-cinq sorties et par les défenses anti-aériennes. Des avions décollèrent pour tenter de repérer la flotte japonaise, en vainModèle:Sfn.
Une troisième vague avortée
Certains officiers pressèrent l'amiral Nagumo de lancer une troisième attaque afin d'anéantir les dépôts de carburant et les infrastructures de Pearl Harbor. Certains historiens ont suggéré que la destruction des réserves de carburant et des équipements de réparation aurait fortement handicapé la flotte du Pacifique, bien plus que la perte des navires de ligne. Cependant, Nagumo décida de renoncer à une troisième attaque pour plusieurs raisons : en premier lieu, les défenses antiaériennes eurent plus de succès au cours de la seconde vague et occasionnèrent les 2/3 des dommages nippons. L'effet de surprise avait disparu et une troisième vague risquait d’accroître les pertes japonaises. Ensuite, la préparation d'une troisième attaque aurait pris beaucoup trop de temps, laissant aux Américains la possibilité d'attaquer les forces de Nagumo situées à moins de Modèle:Unité au nord d'Oahu. L'armada pouvait rapidement être localisée et prise en chasse par les sous-marins ennemis. En outre, les Japonais ignoraient toujours la position des porte-avions américains et avaient atteint la limite de leurs capacités logistiques : rester plus longtemps augmentait le risque de manquer de carburant. La deuxième vague avait atteint l'objectif initial de la mission, à savoir neutraliser la flotte américaine du Pacifique. On se souvient que les autorités japonaises avaient été réticentes devant cette opération, c'est pourquoi l'expédition devait s'arrêter là. Il était donc temps de partir, d'autant que le Japon avait d'autres objectifs stratégiques dans le Sud-Est asiatique.
Bilan de l'attaque
Du côté américain
Le bilan humain de l'attaque fut lourd : Modèle:Unité sont morts et 1 178 ont été blessés. Les pertes se répartissent ainsi :
- US Army : Modèle:Nobr et Modèle:Nobr ;
- US Navy : Modèle:Nombre et Modèle:Nobr ;
- US Marine Corps : Modèle:Nobr et Modèle:Nobr ;
- civils : Modèle:Nobr et Modèle:Nobr, tués ou blessés par les bombes ou les éclats de bombes tombés dans les zones civiles, jusqu'à Honolulu<ref name="Vallaud216"/>.
Près de la moitié des pertes américaines, soit Modèle:Unité, fut provoquée par l'explosion et le naufrage de l'Modèle:USS. Celui-ci explosa à cause d'un obus de marine de Modèle:Unité modifié de façon telle qu'il puisse être utilisé comme une bombe de Modèle:Unité, largué par Tadashi Kusumi. La bombe frappa le navire au niveau de la tourelle avant de Modèle:Unité. Le blindage de pont, plus fin dans cette zone, fut traversé par la bombe qui s’arrêta dans la soute à munitions et y explosa<ref name="témoins">P. Vallaud, Témoins de l’Histoire, 2002, Modèle:P..</ref>. La coque de l'Arizona sert aujourd'hui de mémorial. Il continue d’ailleurs de perdre un peu de carburant, plus de Modèle:Nobr après l’attaque.
L'attaque avait visé les cuirassés stationnés dans la rade :
- l'Modèle:USS fut endommagé par une torpille et un incendie ; il fut la cible de nombreuses bombes japonaises lorsqu'il se mit en route pour éviter la submersion dans le chenal et finit par toucher le fond de la rade par l'avant<ref name="Miquel338" />. Il fut renfloué par la suite ;
- l'Modèle:USS fut touché par deux bombes et deux torpilles. L'équipage reçut l'ordre d'évacuer le navire. Il fut renfloué par la suite ;
- l'Modèle:USS, ce cuirassé d’un modèle ancien était utilisé comme cible de bombardement mobile. Il constituait une cible facile et fut touché deux fois par des torpilles.
- l'Modèle:USS fut frappé par cinq torpilles et chavira ;
- l'Modèle:USS fut atteint par deux obus de marine de Modèle:Unité modifiés sans subir de dommages sérieux ;
- l'Modèle:USS fut touché par une bombe de Modèle:Unité au cours de la deuxième vague d'attaque alors qu'il était en cale sèche sans subir de dommages sérieux ;
- l'Modèle:USS fut touché par Modèle:Nobr (la dernière eut pour conséquence de détacher le gouvernail) et Modèle:Nobr de Modèle:Unité. Il fut renfloué par la suite ;
- l'Modèle:USS fut touché par Modèle:Nobr de Modèle:Unité défectueuses occasionnant seulement des dommages légers.
Même si les Japonais ont concentré leurs tirs sur les navires de ligne, ils n'ont pas épargné les autres cibles. Le croiseur léger Modèle:USS fut torpillé et le choc provoqua le chavirement du mouilleur de mines Modèle:USS situé à côté. Deux destroyers en cale sèche furent détruits lorsque des bombes touchèrent leur réservoir de carburant. L’incendie se propagea à d'autres navires. Le croiseur léger Modèle:USS fut touché par une torpille qui ouvrit une brèche. Le croiseur léger Modèle:USS fut endommagé mais resta en service. Le destroyer Modèle:USS chavira et le destroyer Modèle:USS fut sérieusement endommagé. Le bateau de réparation Modèle:USS, rangé bord à bord avec l’Arizona (alors en feu), fut gagné par les flammes qui ravageaient ce dernier et finit par sombrer à son tour. Le navire ravitailleur Modèle:USS fut également endommagé.
La quasi-totalité des Modèle:Nobr stationnés à Hawaï furent détruits ou endommagés. Lorsque les Japonais arrivèrent au-dessus des aérodromes américains, ils trouvèrent Modèle:Nobr stationnés aile contre aile pour éviter le sabotage (40 % de la population de l'île d'Oahu étant des Américano-Japonais) mais constituant ainsi des cibles idéales. Les attaques sur les casernes tuèrent des pilotes et d’autres membres du personnelModèle:Sfn. Des tirs amis ont abattu plusieurs avions américains.
L'aéronavale perdit Modèle:Unité, Modèle:Unité, trois avions de transport et quatre forteresses volantesModèle:Sfn en plus de la moitié des avions de combat qui se sont retrouvés cloués au sol parce qu'ils avaient été disposés aile contre aile, ce qui les empêcha de décoller rapidement. L'aviation de l'armée de terre fut aussi gravement touchée : Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité, Modèle:Unité et Modèle:UnitéModèle:Sfn.
Nom | Type | Mise en service | Touché par | Tués | Retour au combat | Mois d’immobilisation et commentaires | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Navires détruits | |||||||
1 | Modèle:USS | Cuirassé Classe Pennsylvania | 1916 | 2 bombes de Modèle:Unité | 1 177 | Définitif | |
2 | Modèle:USS | Cuirassé Classe Nevada | 1916 | 5 torpilles | 429 | Définitif | |
3 | Modèle:USS | Bateau cible Classe Florida | 1911 | 2 torpilles | 58 | Définitif | |
Navires endommagés | |||||||
4 | Modèle:USS | Cuirassé Classe Colorado | 1923 | 7 torpilles, 2 bombes de Modèle:Unité (1 défectueuse) | 106 | juillet 1944 | 31 |
5 | Modèle:USS | Mouilleur de mines | 1917 | 1 torpille (dommages indirects) | 0 | février 1944 | 26 |
6 | Modèle:USS | Destroyer Classe Mahan | 1936 | 2 bombes de Modèle:Unité | 0 | février 1944 | 26 |
7 | Modèle:USS | Cuirassé Classe Tennessee | 1921 | 2 torpilles, 1 bombe de Modèle:Unité | 105 | janvier 1944 | 25 |
8 | Modèle:USS | Destroyer Classe Mahan | 1937 | 1 bombe de Modèle:Unité | 12 | novembre 1943 | 23 |
9 | Modèle:USS | Cuirassé Classe Nevada | 1916 | 1 torpille, 5 bombes de Modèle:Unité | 57 | octobre 1942 | 10 Échoué pour éviter la submersion dans le chenal. |
10 | Modèle:USS | Navire atelier | 1913 | 2 bombes de Modèle:Unité (1 défectueuse) | 7 | août 1942 | 8 |
11 | Modèle:USS | Destroyer Classe Mahan | 1936 | 3 bombes de Modèle:Unité | 24 | juin 1942 | 6 |
12 | Modèle:USS | Croiseur léger Classe St-Louis | 1939 | 1 torpille | 34 | juin 1942 | 6 |
13 | Modèle:USS | Cuirassé Classe Pennsylvania | 1916 | 1 bombe de Modèle:Unité | 32 | mars 1942 | 3 |
14 | Modèle:USS | Cuirassé Classe Tennessee | 1920 | 2 bombes de Modèle:Unité défectueuses | 5 | février 1942 | 2 |
15 | Modèle:USS | Cuirassé Classe Colorado | 1921 | 2 bombes de Modèle:Unité défectueuses | 4 | février 1942 | 2 |
16 | Modèle:USS | Croiseur léger Classe Omaha | 1924 | 1 torpille, 1 bombe de Modèle:Unité | 0 | février 1942 | 2 |
17 | Modèle:USS | Porte-hydravions | 1940 | 1 bombe de Modèle:Unité | 21 | janvier 1942 | 1 |
18 | Modèle:USS | Croiseur léger Classe Brooklyn | 1938 | 1 bombe de Modèle:Unité (dommages indirects) | 0 | janvier 1942 | 1 |
19 | Modèle:USS | Destroyer Classe Bagley | 1937 | 2 bombes de Modèle:Unité (dommages indirects) | 0 | décembre 1941 | 0 |
20 | Modèle:USS | croiseur lourd Classe New Orleans | 1931 | Dommages indirects | 0 | décembre 1941 | 0 Dommages légers |
- Le port et les vaisseaux touchés
-
Photo aérienne japonaise prise pendant l’attaque. Les vagues provoquées par les explosions des torpilles sont parfaitement visibles.
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Vue du port pendant l’attaque. Les petits panaches de fumée noire indiquent que passé l'effet de surprise, la DCA américaine est très active.
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Le sauvetage des marins du West Virginia au milieu des flammes. Le mazout provoque de gigantesques incendies.
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Le West Viginia coulé. Malgré des dégâts très importants, le cuirassé sera renfloué et remis en service en 1944.
-
Les destroyers Cassin et Downes gravement touchés devant le cuirassé Pennsylvania presque intact. Tous seront remis en service entre 1942 et 1944.
-
Le cuirassé Oklahoma retourné après son torpillage. C’est l’un des trois navires sur les dix-neuf touchés qui ne sera pas réparé.
Dans le camp japonais
Du côté japonais, les pertes humaines furent beaucoup moins lourdes : Modèle:Nobr (aviateurs et neuf sous-mariniers<ref name="Vallaud216"/>) ; l'enseigne Kazuo Sakamaki fut capturé, premier prisonnier de guerre japonais du conflit. Le mitrailleur arrière, le maître Toshio Onishi sauta de son B5N2 en flamme sans parachute ; il sera repêché vivant mais succombera à ses blessures peu de temps après<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le lieutenant de vaisseau Fusata Lida, commandant de la chasse du Soryu, précipita sur un hangar son appareil perdant de l'essence, mais rata sa cible de peu<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le premier-maître Shigenori Nishikaïchi dont le Zéro était également trop endommagé pour rentrer, se posa sur l'île de Niihau mais fut tué le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref> (voir incident de Niihau).
Le bilan matériel fut aussi limité : les cinq sous-marins de poche engagés furent coulés ou capturés et un sous-marin de croisière a été coulé le Modèle:Date- (le I-70 avec Modèle:Nobr d'équipage fut détruit par des avions de l'USS Enterprise). Sur les Modèle:Nobr japonais disponibles, 350 prirent part à l’attaque et 29 furent abattus durant la bataille<ref name="Vallaud216"/>, neuf au cours de la première vague, vingt dans la seconde. Modèle:Nobr furent touchés par les défenses antiaériennes et l’artillerie au sol. Peu après que l'escadre nippone eut fait demi tour, les Japonais perdirent également un Modèle:30e quand le Zéro du second-maître Munenaga Nomura se tua en manquant son appontage sur le Soryu au retour d'une mission de reconnaissanceModèle:Sfn.
Le plan audacieux de Yamamoto et de Genda avait atteint ses objectifs.
Première vague d'attaque | ||||||
Porte-avions | Avions | Total | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Akagi | 1 A6M2 | 1 | ||||
Kaga | 2 A6M2 + 5 B5N2 | 7 | ||||
Shokaku | 1 D3A1 | 1 | ||||
Deuxième vague d'attaque | ||||||
Akagi | 4 D3A1 | 4 | ||||
Hiryu | 1 A6M2 + 2 D3A1 | 3 | ||||
Kaga | 2 A6M2 + 6 D3A1 | 8 | ||||
Soryu | 3 A6M2 + 2 D3A1 | 5 |
Un succès à relativiser
Cependant, l'armada japonaise s'en retourna sans qu'aucun porte-avions américain ne fût détruit car ils ne se trouvaient pas à Pearl Harbor. L'Modèle:USS rentrait au port et se trouvait à Modèle:Unité au début de l'attaque (six des dix-huit SBD Dauntless qu'il avait fait décoller à Modèle:Heure en direction d'Hawaï ont été détruits), l'Modèle:USS livrait des avions aux îles Midway et l'Modèle:USS était à San Diego en train d'embarquer son groupe aérien après une période d'entretien et réparations. D'autre part, presque tous les navires touchés étaient des vieux bâtiments ; 80 % d'entre eux furent remis en état et modernisés après l'attaqueModèle:Sfn. Les destroyers Cassin et Downes furent gravement endommagés mais leurs machines furent sauvées et elles équipèrent d’autres bâtiments portant leur nom d’origine. Les pertes matérielles les plus graves furent celles des Modèle:Nobr et des dégâts matériels dans la base.
Finalement, l'attaque japonaise sur Pearl Harbor fut une brillante réussite tactique mais un échec du point de vue stratégique. Malgré les pertes, la base resta opérationnelle (le port, les pistes, les réservoirs de carburant et les ateliers de réparation n'ont pas été détruits ou marginalement). Yamamoto aurait dit : Modèle:Citation
Contrainte de se battre sans cuirassés, la marine américaine développa par la suite de nouvelles tactiques navales reposant sur des Task forces combinant des porte-avions et des sous-marins, reprenant la stratégie japonaise employée à Pearl Harbor. Ces nouvelles méthodes permirent de freiner l'avance japonaise en 1942, délai que l'amiral Yamamoto estimait avoir donné au Japon avant que la capacité industrielle démultipliée des États-Unis ne leur donne une supériorité écrasante. Paradoxalement, la doctrine navale japonaise continuait à ce moment à considérer les cuirassés comme les navires les plus importants.
Conséquences et portée de l'événement
Entrée en guerre des États-Unis
Après l'attaque japonaise sur la base navale américaine, le président Roosevelt engagea son pays dans la Seconde Guerre mondiale aux côtés des Alliés. Les Japonais firent une déclaration de guerre officielle, mais à cause de divers contretemps, elle ne fut présentée qu'après l'attaque.
Le Modèle:Date, le président Roosevelt déclare : Modèle:Citation bloc
Le Congrès américain Modèle:Lien à la quasi-unanimité ; seule la pacifiste Jeannette Rankin (députée républicaine du Montana) s'opposa à cette décision. Roosevelt signa la déclaration le jour même. Avec la loi sur la conscription du Modèle:Date-, la mobilisation s'élargit à tous les Américains entre 20 et Modèle:Nobr<ref>J.-M. Lacroix, Histoire des États-Unis, 2006, Modèle:P..</ref>. Le Modèle:Date- débuta la conférence Arcadia au cours de laquelle Churchill et Roosevelt décidèrent d'unir leurs forces contre l'Allemagne nazie. La Déclaration des Nations unies du Modèle:Date prévoyait la création de l'ONU. Enfin, le pays dut convertir son économie pour répondre aux besoins de la guerre, un processus qui commença le Modèle:Date- avec l'annonce du « programme de la Victoire ». L'entrée en guerre des États-Unis marquait un tournant dans la mondialisation du conflit.
Le lendemain, Modèle:Date-, le Royaume-Uni déclarait la guerre au Japon et Winston Churchill écrira plus tard dans ses Mémoires : Modèle:Citation bloc
Réaction du Japon et de ses alliés
Dans les heures qui suivirent, le Royaume-Uni (et son empire colonial, le Canada, l'Australie, l'Afrique du Sud) entrèrent en guerre contre le Japon.
L'Allemagne nazie et l'Italie fasciste déclarèrent la guerre aux États-Unis le Modèle:Date-, quatre jours après l'attaque de Pearl Harbor. Selon les termes du pacte tripartite, Hitler et Mussolini n'étaient pourtant pas obligés de déclarer la guerre. Cependant, les relations entre les pays européens de l’Axe et Washington s'étaient détériorées depuis 1937.
Les adversaires du New Deal de Roosevelt, notamment le Chicago Tribune, rendirent public le plan de guerre américain pour l’Europe. Hitler estimait qu'un conflit avec les États-Unis était inévitable. Ce sentiment fut renforcé par la publication du plan américain, par l’attaque de Pearl Harbor et par le discours de Roosevelt. Il sous-estima également la puissance productive des États-Unis, leur capacité à combattre sur deux fronts à la fois (en Europe et dans le Pacifique) et les conséquences du prêt-bail sur ses adversaires. Les nazis escomptaient qu'à la suite de la déclaration de guerre contre les États-Unis, le Japon s'engagerait davantage contre l'URSS (avec laquelle il est en paix depuis la conclusion du pacte nippo-soviétique du Modèle:Date-) et les possessions européennes en Asie<ref>J. Pauwels, Le mythe de la bonne guerre, éd. fr. Aden Belgique, 2005 Modèle:ISBN.</ref>. Toutefois, le front chinois et le théâtre d'opération méridional accaparèrent l'essentiel des forces de l'empire du Japon.
Dans les heures qui ont suivi l'attaque de Pearl Harbor, les Japonais attaquèrent diverses colonies et bases militaires britanniques et américaines en Asie et dans le Pacifique : la Malaisie, Hong Kong, Guam et Wake. Peu après les événements de Pearl Harbor, les bombardiers de la [[11e flotte aérienne (Marine impériale japonaise)|Modèle:11e aérienne japonaise]] s'en prirent à la Modèle:7e de l'Air Force américaine basée aux Philippines et à la force « Z » britannique, ce qui ouvrait la voie à la capture des deux premiers objectifs visés. Le Modèle:Date-, les forces nippones contrôlaient le nord de l'île de Bornéo, Hong Kong capitula le Modèle:Date- et Singapour tomba en Modèle:Date-.
L'événement vu par les Japonais
Bien que la propagande antiaméricaine eût préparé l'opinion publique japonaise à la guerre contre les États-Unis, il semble que la plupart des Japonais furent surpris lorsqu'ils apprirent la nouvelle : l'attaque avait en effet été menée dans le plus grand secret. Elle était présentée et ressentie comme un coup d'éclat et finit par rallier les sceptiques face à la guerreModèle:Sfn. Pour l'état-major et le gouvernement japonais, l'attaque de Pearl Harbor n’était qu’une réponse juste à la politique agressive de Washington. Ils considéraient que les Alliés, et particulièrement les États-Unis, multipliaient depuis longtemps les provocations à l'égard des Japonais. Aussi, l’attaque de Pearl Harbor ne relèverait pas de la trahison car Washington se préparait depuis longtemps à la guerre. Aujourd'hui encore, un certain nombre de Japonais pensent que leur pays a été poussé à se battre pour protéger la sécurité nationale et leurs intérêts<ref>Haruko Taya & Theodore F. Cook, Japan at War: An Oral History, New Press, Reprint edition, 1993 Modèle:ISBN.</ref>. En 1991, le ministre japonais des affaires étrangères rappela que le Japon avait donné une déclaration de guerre à 13 h (le message en Modèle:Nobr), heure de Washington DC, Modèle:Nobr avant le début de l’attaque de Pearl Harbor.
Le sentiment anti-japonais aux États-Unis
Les photographies des bâtiments en flamme et des destructions à Pearl Harbor soulevèrent une émotion certaine dans le monde entierModèle:Sfn. L'attaque japonaise galvanisa la nation américaine et l'unit pour atteindre un but : celui de faire capituler l'Empire du Soleil levant. Le comité pacifiste America First décida lui-même sa dissolution et les adversaires politiques de Roosevelt cessèrent provisoirement leurs attaques. Le sentiment de trahison et la peur du sabotage ou de l’espionnage rendirent suspects les Japonais vivant sur le sol américain et les Américains d'origine japonaise. Le général John DeWitt et le secrétaire à la Marine Frank Knox évoquèrent l'existence d'une cinquième colonne sur le sol américain.
Dans les jours qui suivirent l’attaque, plusieurs rumeurs circulèrent : les ouvriers nippons de l’île auraient coupé les champs de canne à sucre pour former des flèches indiquant le chemin vers Pearl HarborModèle:Sfn. D'autres rumeurs touchèrent le président Roosevelt et Marshall qui auraient été au courant de l’attaque. Enfin, la crainte d'un débarquement japonais à la suite de l'attaque ajouta un élément à la confusion qui régnait à Hawaï.
C'est dans ce contexte que Modèle:Nombre et citoyens américains d'origine japonaise<ref>J.-M. Lacroix, Histoire des États-Unis, 2006, Modèle:P..</ref> furent rassemblés et surveillés dans des camps d'internement (War Relocation Centers). L'ordre exécutif 9066 du Modèle:Date- fut signé par Roosevelt et concerna l'ouest du pays où se concentraient les populations japonaises ; des camps furent ouverts dans des régions isolées des États de Washington, de Californie et de l'Oregon. Cependant, les Japonais des îles Hawaï ne furent pas internés car l'armée et la marine avaient besoin de main d'œuvreModèle:Sfn. Des Américains d'origine japonaise furent incorporés dans l'Armée américaine notamment dans le [[442e Regimental Combat Team|Modèle:442e Combat Team]] qui combattit en Europe à partir de 1943 et subit de lourdes pertes. En 1988, le Congrès présenta officiellement ses excuses pour ces arrestations arbitraires en votant une loi qui indemnisait les victimes encore vivantes<ref>André Kaspi, François Durpaire, Hélène Harter, Adrien Lherm, La civilisation américaine, Paris, PUF, collection quadrige, 2004 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.
Pearl Harbor peut également expliquer la détermination des États-Unis à procéder aux bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki.
Portée et signification
L'attaque de Pearl Harbor est toujours considérée par les Américains comme l'un des événements les plus importants de leur histoire : c'était en effet la première fois depuis la guerre de 1812 que le sol américain était attaqué par un pays étranger. Soixante ans plus tard, des journalistes et personnalités politiques comparèrent les attentats du 11 septembre 2001 à l'attaque du Modèle:Date-<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref>Modèle:Lien web</ref>.
De nombreux films japonais et américains ont relaté cet épisode de la Seconde Guerre mondiale. Tant qu'il y aura des hommes réalisé en 1953 par Fred Zinnemann évoque la vie des militaires à Pearl Harbor. Le film Tora! Tora! Tora! de Richard Fleischer en 1970 donne une description assez réaliste des événements, prenant à la fois les points de vue américain et japonais. Le film documente notamment la longue liste d'erreurs et d'accidents qui rendirent cette attaque si destructrice pour les forces américaines. Le titre reprend le mot Tora qui signifie « tigre ». Il s'agit du message radio envoyé par Mitsuo Fuchida, le commandant de la mission. Le film 1941, réalisé par Steven Spielberg et sorti en 1979, évoque le climat de panique après l'attaque. Dans Nimitz, retour vers l'enfer de Don Taylor (1980), un porte-avions nucléaire voyage dans le temps et se retrouve à Pearl Harbor, la veille de l'attaque, avec la possibilité de changer l'Histoire. Pearl Harbor (2001) de Michael Bay reprend des scènes de Tora! Tora! Tora! comme celle du cuisinier-mitrailleur.
Un événement controversé
L'attaque de Pearl Harbor fit l'objet de nombreuses polémiques dès les lendemains des événements : entre décembre 1941 et juillet 1946, sept commissions administratives et une commission spéciale enquêtèrent pour établir les responsabilités et les négligencesModèle:Sfn.
Les commissions d'enquête
La première commission, dirigée par Owen Roberts, fut constituée dès le mois de décembre 1941 et rendit ses conclusions au Congrès des États-Unis en Modèle:Date-. Elle accusa les officiers de la base (Walter Short et Husband Kimmel) de manquement à leur devoir, en particulier dans la défense de Pearl Harbor ; les deux hommes furent relevés de leurs fonctions. Cependant, le Sénat des États-Unis vota leur réhabilitation en mai 1999 (non signée ni par Clinton ni par Bush).
Les négligences et erreurs américaines
L'attaque de Pearl Harbor par les Japonais provoqua un choc immense dans l'opinion publique, à la tête de l'armée et de l'État. Les journalistes et les politiques posèrent rapidement la question des responsabilités. Il paraissait en effet évident que plusieurs erreurs avaient été commises : encore fallait-il déterminer si elles l'avaient été de manière intentionnelle ou non. Plusieurs défaillances se sont accumulées et ont contribué au désastre : l'entrée de la rade n'était pas protégée par des filets anti torpilles ; les navires, alignés côte à côte sur ordre de l'amiral Claude C. Bloch en raison du manque de place, offraient des cibles idéales ; les soldats ont cru lors des premiers bombardements qu'il s'agit d'un exercice, pensant que les avions venaient de Californie<ref name="Ferro">Marc Ferro, « Les Modèle:Nobr de Pearl Harbor », émission Au cœur de l'histoire, Modèle:Date-.</ref>.
Short estimait que le danger le plus immédiat pour les aérodromes était le sabotage et avait donc ordonné que les avions soient concentrés en des endroits aisés à surveiller, ce qui facilita leur destruction par l'attaque aérienne. Short ne croyait pas à l’efficacité du radar, invention relativement nouvelle. L'équipe de surveillance du radar n'avait pas été remplacée après Modèle:Nobr puisqu'aucune patrouille n'était de service le dimanche matin. Les diverses installations militaires n'étaient pas camouflées. La cryptanalyse des codes secrets (Code 97 des purple machines) aurait dû aider Pearl Harbor<ref name="Vallaud216"/>, mais les Japonais pratiquaient la contre-information et ils n’ont pas été transmis à l'heure (George Marshall préféra le télégraphe au téléphone qu'il pensait être écouté par les Japonais), d'autant plus qu'il n'y avait aucun décodeur à Hawaï. Enfin, les divergences entre Short et Kimmel furent une des raisons du manque de coordination et les dysfonctionnements dans le système de défense de Pearl Harbor.
Les révélations d'un agent double
De nombreux signes et avertissements n'ont pas été entendus ou compris. Quatre mois avant l'attaque, l'espion serbe Dušan Popov, à l'instar de Richard Sorge, informe les services secrets britanniques puis américains des intentions nippones. Les actualités de Paramount dès le Modèle:Date- montraient qu'une attaque pourrait avoir lieu sur Pearl Harbor<ref name="Ferro"/>.
Dans un ouvrage publié en 2011, Comment Roosevelt fit entrer les États-Unis dans la guerre, Arnaud Blin indique<ref>Arnaud Blin, Comment Roosevelt fit entrer les États-Unis dans la guerre, André Versaille, 2011, pages 29 à 31.</ref> que l'agent double Dušan Popov avait dévoilé par un questionnaire des services secrets britanniques<ref>Modèle:Référence incomplète</ref> (MI5) que les amiraux japonais avaient réclamé à l'Abwehr une étude détaillée du bombardement par la RAF de la flotte italienne dans le port de Tarente les Modèle:Date- et Modèle:Date-. Bien que le directeur du FBI J. Edgar Hoover ait reçu l'espion Popov le Modèle:Date- dans son bureau, il ne transmit qu'un échantillon du questionnaire à la Maison Blanche.
L’amiral Harold Rainsford Stark, chef des opérations navales américaines, avait envoyé un message d’alerte au commandant en chef des flottes de l’Asie orientale et du Pacifique à HawaïModèle:Sfn. L'état-major américain redoutait donc une attaque japonaise mais il ne l'attendait pas à Pearl Harbor, ayant une confiance aveugle dans l'isolement de l'île, à plusieurs milliers de kilomètres du Japon. Stark était convaincu que l’attaque aurait lieu aux Philippines ou à Singapour, ce qui ne constituait pas un casus belli, selon les déclarations de Roosevelt.
Blin a donc la conviction que la surprise de Roosevelt était bien réelle lorsque Knox l'informa de l'attaque.
Le Modèle:Date-, lorsqu'il apprend que Pearl Harbor a été attaquée, il s'écria incrédule : Modèle:Citation bloc
Les défenses naturelles de Pearl Harbor semblaient la protéger efficacement. Les Américains craignaient davantage un acte de sabotage ou un débarquement, plutôt qu'une attaque aérienne, qu'ils jugeaient impossible. Les menaces transmises ne furent pas prises au sérieux.
La mise en cause du président Roosevelt
Une thèse très controversée<ref>Modèle:Référence incomplète</ref> affirme que Roosevelt était au courant de l'attaque et qu'il laissa faire pour provoquer l'indignation de la population et faire entrer son pays dans la guerre<ref>{{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} « FDR provoked the Japanese attack on Pearl Harbor », rationalrevolution.net.</ref>. Cette théorie fut d'abord avancée par les officiers déchus par les commissions d'enquête : Kimmel se dit victime d'un complot visant à cacher la responsabilité du gouvernement et de l'état-major. Il diffusa cette idée dans ses Mémoires, parus en 1955. Le contre-amiral Robert Alfred Theobald, qui commandait les destroyers à Pearl Harbor<ref>Castelot, Modèle:P..</ref>, écrivit dans un ouvrage traduit en français : Modèle:Citation bloc
Cette thèse fut reprise par les adversaires de Roosevelt et de sa politique extérieure<ref>A. Kaspi, « Pearl Harbor : une provocation américaine ? », dans L'Histoire, no 101, juin 1987, Modèle:P..</ref>. Les négligences furent utilisées par les républicains pour discréditer le camp démocrate après 1945Modèle:Sfn. Plus tard, plusieurs historiens américains, comme Charles Austin Beard et Charles C. TansillModèle:Sfn essayèrent de prouver l'implication du président.
Les faits cités à l'appui de cette hypothèse sont notamment l'absence supposée providentielle des trois porte-avions en manœuvre le jour de l'attaque et qui ne furent donc pas touchés, le fait que les nombreux messages d'avertissement furent ignorés et enfin les négligences locales. Certains soupçonnent le gouvernement américain d'avoir tout fait pour ne recevoir la déclaration de guerre japonaise qu'après le bombardement. Les partisans de cette thèse sont convaincus que Roosevelt a poussé les Japonais à la guerre tout au long des années 1930 afin de convaincre le peuple américain, majoritairement isolationniste et partisan de la neutralité<ref>Lire à ce sujet « Roosevelt est-il coupable ? », dans Modèle:Harvsp.</ref>.
Il est, cependant, difficile d'imaginer que Roosevelt ait laissé détruire autant de bâtiments de la Marine uniquement pour engager son pays dans la guerre. En effet, la valeur tactique des porte-avions était méconnue en 1941, même si d'évidence, compte tenu des investissements réalisés, les Japonais et les Américains fondaient de gros espoirs sur cette nouvelle unité marine. C'était encore le cuirassé qui faisait figure de navire principal dans les flottes de guerre, et même l'amiral Yamamoto envisageait la confrontation finale entre les deux pays sous la forme d'un combat entre cuirassés. Dès lors, tout officier au courant de l'attaque aurait fait en sorte de protéger les cuirassés qui seraient alors partis au large en sacrifiant les porte-avions. Ce choix aurait été logique pour les autorités de la Marine et paradoxalement plus néfaste aux Américains dans la poursuite de la guerre. L'amiral Chester Nimitz livra une analyse similaire dès 1945 :
Quant au message d’alerte, il arriva trop tard à Pearl Harbor à cause du décalage horaire, du jour (un dimanche), des maladresses et des problèmes techniquesModèle:Sfn. En outre, les services de renseignement américains travaillaient séparément et étaient souvent incompétentsModèle:Sfn. Si la plupart des messages secrets ennemis étaient déchiffrés, ceux de la Marine japonaise restaient souvent mystérieux. De plus, les services japonais pratiquaient le jeu de la désinformationModèle:Sfn.
Par conséquent, rien ne permet d’affirmer que Roosevelt était au courant de l'attaque de Pearl Harbor<ref>P. Vallaud, Témoins de l’Histoire, 2002, Modèle:P..</ref>,<ref>Howard Zinn, Frédéric Cotton (trad.), Une histoire populaire des États-Unis, de 1492 à nos jours, Paris, Agone, 2002 Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref> bien qu'il ait presque certainement accumulé des actes contraires à la neutralité dans les années 1930. Cependant, les sanctions économiques visaient avant tout les AllemandsModèle:Sfn, et Roosevelt donnait la priorité au théâtre européen des opérations, comme le montre, par exemple la conférence Arcadia, et la guerre contre le Japon ne fut jamais sa priorité absolue.
Si Roosevelt et son entourage étaient conscients des risques de guerre provoqués par la politique de soutien au Royaume-Uni, à l'URSS et à la Chine, il n'y a pas d'indication qu'ils aient souhaité l'attaque de Pearl Harbor. Le désastre fut provoqué par la préparation minutieuse des Japonais, par une série de négligences locales et par des circonstances particulièrement défavorables aux Américains.
Enfin ils ne pouvaient pas être certains des réactions allemande et italienne. Ce furent Hitler et Mussolini qui, par le jeu des alliances, déclarèrent la guerre aux États-Unis quelques jours après la déclaration de guerre américaine au Japon et impliquèrent ainsi directement les États-Unis dans le conflit en Europe et en Afrique du Nord.
Notes et références
Notes
Références
Voir aussi
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Bibliographie
Ouvrages et revues en français
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- Michel Mourre, « Pearl Harbor », Dictionnaire encyclopédique d'histoire, Modèle:Page.
- James Rusbridger, La trahison de Pearl Harbor, Pygmalion, 1997.
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Bibliographie en anglais
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- Sadao Asada, From Mahan to Pearl Harbor: The Imperial Japanese Navy and the United States, US Naval Institute Press, 2006 Modèle:ISBN.
- Rodney P. Carlisle (dir.), One Day in History: December 7, 1941, HarperCollins Publishers, 2006 Modèle:ISBN.
- Richard F. Hill, Hitler Attacks Pearl Harbor: Why the United States Declared War on Germany, Lynne Rienner Publishers, 2003.
- R. H. Kline, Climb Mount Niitaka, Rosedog Press, 2006 Modèle:ISBN.
- Harry Mead, 20 Was Easy: Memoirs Of A Pearl Harbor Survivor, Booksurge Llc, 2005 Modèle:ISBN.
- G. W. Prange, At Dawn We Splept. The Untold Story of Pearl Harbor, New York, Mc Graw-Hill, 1981.
- Rear Admiral Robert Alfred Theobald, The Final Secret of Pearl Harbor, The Devin-Adair Company, New York, 1954.
- Harry Turtledove, Days of Infamy, Roc, Reprint, 2005 Modèle:ISBN.
- George Victor, The Pearl Harbor Myth: Rethinking the Unthinkable, Potomac Books, 2006 Modèle:ISBN.
- Roberta Wohlstetter, Pearl Harbor. Warning and Decision, Palo Alto, California, Stanford University Press, 1962.
- Modèle:Ouvrage.
- Allan D. Zimm, Attack on Pearl Harbor, Strategy, Combat, Myths, Deceptions, Casemate, 2011.
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Filmographie
Cinéma
- 1942 :
- 1943 :
- 1953 : Fred Zinnemann, Tant qu'il y aura des hommes.
- 1970 : Richard Fleischer, Tora! Tora! Tora!.
- 1978 : Stirling Silliphant, Pearl.
- 1979 : Steven Spielberg, 1941.
- 1980 : Don Taylor, Nimitz, retour vers l'enfer.
- 2001 : Michael Bay, Pearl Harbor.
- 2017 : Bille August, The Lost Soldier.
- 2019 : Roland Emmerich, Midway.
Télévision
- 2001 : Kevin Bachar, De la Réalité à la Fiction : Pearl Harbor.
- 2019 : Nick Mavroidakis, Pearl Harbor, épisode 4 de la série Les batailles mythiques de la Seconde Guerre mondiale.
- 2021 :
- Charles-Antoine de Rouvre, Quand Pearl Harbor changea le destin de la France.
- David Korn-Brzoza, Pearl Harbor, le monde s'embrase.
- Stan Griffin, Attack on Pearl Harbor: Minute by Minute.
- 2022 : Jérémie Schellart, L'Ombre d'un doute, épisode Pearl Harbor : un coup monté ?.
Articles connexes
- Lois des années 1930 sur la neutralité (États-Unis)
- Liste des cuirassés et croiseurs de bataille coulés pendant la Seconde Guerre mondiale
- Allée des cuirassés
- Bataille de l'atoll de Wake
- Bataille de Hong Kong
- Campagne de Malaisie
- Bataille de Singapour
- Bataille des Philippines
- Campagne de Birmanie
- Bombardement d'Ellwood
- Théâtre américain de la Seconde Guerre mondiale
- Raid de Doolittle
Liens externes
- L'attaque de Pearl Harbor sur le site secondeguerre.net
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Dossier de la bataille sur le site du centre historique de l'US Navy
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Attack on Pearl Harbor sur le site du National Geographic
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} The Pearl Harbor Attack sur le site du centre historique de l'US Army
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pearl Harbor : The day after, une série de témoignages stockée à la Bibliothèque du Congrès.
- {{#invoke:Langue|indicationDeLangue}} Pearl Harbor operations, documents sur les préparatifs de l'attaque japonaise.