Axat
Modèle:Infobox Commune de France Axat Modèle:API-fr (en occitan Atsat) est une commune française située dans le département de l'Aude, en région Occitanie.
Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par l'Aude, le ruisseau de Resclause et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « pays de Sault » et la « haute Vallée de l'Aude et Bassin de l'Aiguette ») et sept zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Axat est une commune rurale qui compte Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année. Ses habitants sont appelés les Axatois ou Axatoises.
Géographie
Localisation
La commune est située dans les Pyrénées en haute vallée de l'Aude sur l'Aude, la route départementale 118 (Pyrénées) et la ligne Carcassonne - Rivesaltes Train du pays Cathare et du Fenouillèdes entre Saint-Paul-de-Fenouillet et Quillan, dans le Pays cathare et aux portes des Pyrénées audoises (pays de la haute vallée de l'Aude). Le village est traversé par l’Aude, l’antique Atax, qui procure diverses sources de loisirs tels que le canoë, le kayak ou le rafting et la pêche à la truite.
Ville étape, au carrefour des CD 117 et 118, à égale distance de Carcassonne, Perpignan et Font-Romeu, Axat, à Modèle:Unité d’altitude, s’étale au cœur d'une vaste cuvette, entourée de montagnes boisées qui forment un large cirque de verdure, au débouché des gorges de Saint-Georges venant du sud, étroit couloir où passent de justesse la route et la rivière au pied d’une façade de falaises vertigineuses et au sortir du tout aussi impressionnant défilé de Pierre-Lys, arrivant par le nord de la commune. Les travaux de percement de la route classée départementale en 1821, allant du défilé de Pierre-Lys jusqu'à Axat, furent inspirés par l'Abbé Félix Armand, curé de Saint-Martin-Lys. C'est à la même époque que le marquis d'Axat, Ange Jean Michel Bonaventure de Dax, fit réaliser à ses frais la partie de la route menant du défilé jusqu'à Axat<ref name=":2">Adrien Jarry de Mancy (éditeur), Louis Amiel (Auteur) « Portraits et histoire des hommes utiles, bienfaiteurs et bienfaitrices de tous pays et de toutes conditions » 1841, page 144.</ref>.
Sur un escarpement rocheux appelé ribas, à proximité des ruines du château médiéval, l’église construite en 1630, à l’initiative de Raymond de Dax seigneur d’Axat<ref name="Armorial">voir l'Armorial du Pays d'Oc en cliquant sur : "archive" www.vivies.com</ref> qui était également chapelle castrale, offre un point de vue remarquable sur le patrimoine du village. Le vieux village est dominé par les ruines de son château féodal qui était composé de deux enceintes fortifiées et constituait une place forte défensive et une protection où les habitants d'Axat et des villages voisins venaient chercher et trouver refuge auprès de leur seigneur, en cas d'invasion ou d'incursion aragonaises qui s'accompagnaient de leur cortège de pillages et d'incendies des maisons. Il contrôlait depuis le Moyen Âge, le cours supérieur du fleuve, accès au Fenouillèdes et au Capcir. Situé entre les châteaux de Puilaurens et de Puivert, son rôle militaire était d'empêcher les infiltrations du royaume d'Aragon, tout proche à cette époque, à travers les encaissements chaotiques et les forêts profondes de la haute vallée de l'Aude. De même que le château de Puilaurens, il faisait partie du système de défense avancée de la cité de Carcassonne, en cette marche frontière du royaume de France face au royaume d'Aragon.
Habité jusqu'à la Révolution, le château qui est un temps resté inoccupé, en particulier peu après le décès du marquis d'Axat en 1788 et durant les grands troubles de la Terreur révolutionnaire survenue juste après en 1793 et 1794, est bientôt en mauvais état. À une époque où les constructions du Moyen Âge et de la Renaissance ne présentent plus de valeur aux yeux des contemporains<ref>A titre entre autres d'illustration de ce point, les deux tiers du château royal d'Amboise en Touraine, en mauvais état lui aussi, seront pour cette même raison rasés sous Napoléon, dans les années 1800.</ref>, le château est définitivement délaissé après cette période de tourmente vers 1797 par le nouveau marquis d'Axat de retour d'Espagne dans les suites de la chute de Robespierre, alors que le calme revient peu à peu en France à l'occasion de l'avènement du Directoire. Il ne l'occupe plus au profit d'une nouvelle demeure qu'il se fait construire au pied du ribas à proximité des forges, appelée dès lors « le château ». Inhabité le château, désormais dit « château vieux », va petit à petit dépérir, ce qui sera grandement accéléré par la prise de ses pierres, il sert en effet alors de carrière pour la construction de nombreuses maisons du village, alentour.
Le pont Vieux, contemporain de l'église, est en parfait état de conservation, c'est un des rares ouvrages d'art construit sur le cours amont de l'Aude.
Communes limitrophes
Modèle:Carte communes limitrophes
Géologie et relief
Modèle:… Axat se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)<ref>Plan séisme</ref>.
Voies de communication et transports
Gare d'Axat (ancienne gare SNCF devenue salle polyvalente) sur la ligne Carcassonne - Rivesaltes Modèle:Article détaillé
Hydrographie
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »<ref>Modèle:Lien web</ref>, au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse<ref>Modèle:Lien web</ref>. Elle est drainée par l'Aude, le ruisseau de Resclause, le ruisseau d'Aliès, le ruisseau d'Artigues, le ruisseau de la Crémade, le ruisseau de Seillès, le ruisseau du Doumergal et le ruisseau du Pla del Bouchet, constituant un réseau hydrographique de Modèle:Unité de longueur totale<ref name="Fiche Siges">Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Géoportail</ref>.
L'Aude, d'une longueur totale de Modèle:Unité, prend sa source dans la commune des Les Angles et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune est du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant<ref name=Joly/>.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Louis-et-Parahou », sur la commune de Saint-Louis-et-Parahou, mise en service en 1978<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)Modèle:Note. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats<ref name=Natura>Modèle:Lien web.</ref> :
- la « haute Vallée de l'Aude et Bassin de l'Aiguette », d'une superficie de Modèle:Unité, particulièrement intéressant pour ses milieux aquatiques. Il comprend des populations de Desmans des Pyrénées, Barbeau méridional, d'Écrevisse à pattes blanches ainsi que des chabots<ref>Modèle:Lien web.</ref>
et un au titre de la directive oiseaux<ref name= Natura/> :
- le « pays de Sault », d'une superficie de Modèle:Unité, présentant une grande diversité d'habitats pour les oiseaux. On y rencontre donc aussi bien les diverses espèces de rapaces rupestres, en particulier les vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.</ref> sont recensées sur la commune<ref name=INPN1>Modèle:Lien web.</ref> :
- la « forêt d'En Malo - Bac d'Estable » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- les « gorges de Saint-Georges » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- la « ripisylve des gorges de l'Aude » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- la « soulane de la vallée de l'Aiguette à Sainte-Colombe » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
et trois ZNIEFF de Modèle:Nobr<ref group="Note">Les ZNIEFF de Modèle:Nobr sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.</ref>,<ref name=INPN1/> :
- les « Fenouillèdes audois » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité dont 11 dans l'Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- les « gorges de l'Aude et de l'Aiguette » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref> ;
- le « petit plateau de Sault » (Modèle:Unité), couvrant Modèle:Unité du département<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
- Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Axat.
-
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
-
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Axat est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en Modèle:Date-, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=I >Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref group=I name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,7 %), zones urbanisées (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Axat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon<ref name=Géorisques>Modèle:Lien web</ref>. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Aude. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1996, 2009, 2010, 2017, 2019 et 2020<ref>Modèle:Lien web, partie 1 - chapitre Risque inondation.</ref>,<ref name=Géorisques/>.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 83,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les Modèle:Unité dénombrés sur la commune en 2019, 395 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM<ref>Modèle:Lien web</ref>,<ref group=Carte>Modèle:Lien web</ref>.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à Modèle:Unité, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque transport de matières dangereuses.</ref>.
La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe AModèle:Note, situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages<ref>Modèle:Lien web, chapitre Risque rupture de barrage.</ref>.
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Axat est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments<ref>Modèle:Lien web</ref>.
Toponymie
La première mention : « in vigo Adesate » apparait en 954<ref name=":1" />.
Dans les temps les plus reculés, le bassin de l'Aude n'appartenait point aux Sordes, mais à d'autres producteurs de fer, habitant le pays d'Atax (Aude), aux Atacini ; ceux-ci, à la fabrication des épées, joignaient celle des haches mettant déjà à profit les ressources de la région en abondant minerai de fer. Le village le plus rapproché des Sordes, et faisant partie de la contrée occupée par les Aticini, se nomme Axat, et cette appellation, qui est une simple inversion d'Atax, marque le point exact de division entre les deux tribus des Sordes et des Atacini.
Histoire
La première mention du village se trouve dans l'inventaire des actes de l'Archevêché de Narbonne et date de l'an 900 lorsqu'un certain Resevindus (ou Receswinthe) vend au monastère de Saint-Martin-Lys une pièce de terre située à Axat. Le vicus ou petit bourg fait alors partie du Fenouillèdes, vassal du comté de Cerdagne puis du comté de Besalu en actuelle Catalogne<ref name=":0">Modèle:Lien web</ref>.
La première église connue est citée en 930, il s'agit de Saint-Vincent de Riquifrède, aujourd'hui disparue<ref name=":0" />. Elle se situait près de l'actuel cimetière. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la seigneurie d'Axat inclut Artigues et Cailla.
Le comte de Barcelone [[Raimond-Bérenger III de Barcelone|Ramon Modèle:Souverain-]] hérite des comtés de Besalu et donc du Fenouillèdes en 1112, et l'inféode à son demi-frère le vicomte Aymeri de Narbonne. À partir de 1162, la seigneurie d'Axat est vassale du royaume d'Aragon jusqu'en 1258 lorsque le traité de Corbeil entérine la cession du Fenouillèdes au royaume de France.
Plusieurs seigneurs issus de familles de la province, se partagent successivement son territoire, dont les chevaliers d'Axat et de Saint-Vincent, vassaux ou vavassaux des vicomtes de Fenouillèdes, puis du chevalier Pons de Caramany en 1306, ainsi que la famille de Castelpor-Marsa qui semble avoir été la plus importante du {{#switch: au
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: XV|-| – | XV }}Modèle:S mini- siècle
| Modèle:S mini-{{#ifeq: au|-| – | au }}Modèle:S mini- siècle
}}<ref name=":0" />. Après être passée par mariage de la famille de Castelpor-Marsa à la famille du Vivier, la seigneurie d'Axat est acquise (en même temps que celles de Vayra, Artigues, La Prade, Ulhac), d'Antoinette de Castelpor (qui en était l'héritière par son père) épouse d'Antoine du Vivier, par acte passé le 18 avril 1466 devant Maître Minéty, notaire à Narbonne, par Arnaud Dax, seigneur de Cailla, Leuc, La Serpent, Trèbes et autres places consul de Carcassonne, de la Famille Dax une très ancienne famille originaire de Carcassonne<ref>Société des arts et des sciences de Carcassonne, « Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville » Famille Dax.</ref> qui donna plusieurs consuls de la Cité au Moyen Âge et resta présente à Axat jusqu'à l'orée du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name=":1">Modèle:Ouvrage</ref> Il était lui-même marié à Jordanne Taberne, fille de noble Raymond Taverne, d'une famille de consuls de Carcassonne également.
Baronnie érigée en marquisat en 1776 d'après Eric Thiou<ref>Éric Thiou in Dictionnaire des titres et des terres titrées en France sous l’Ancien Régime, éditions Mémoire et Documents, Versailles, 2003, (Modèle:P.)</ref>, éteint dans branche aînée et passé à la branche Dax de Cessales d'Axat en 1788<ref>Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Vol.</ref>, « marquis de courtoisie » d'après Charondas<ref>Charondas, À quel titre ?, Modèle:Vol., 1970</ref>.
Les forges et laminoirs
Des forges et laminoirs furent créés, au niveau du pont Vieux sur le cours de l'Aude, quelques décennies avant la Révolution par leur fondateur Marc Antoine Marie Thérèse de Dax, marquis d'Axat qui permirent à nombre d'habitants d'y trouver un emploi, ce qui offrit à bien des familles d'Axat la possibilité de vivre dans une meilleure aisance. Il obtint pour ce faire un arrêt du conseil du roi rendu à Versailles le Modèle:Date- et des lettres patentes données à Compiègne le Modèle:Date- signées « Louis » de la main du roi Modèle:Souverain2 autorisant leur construction, ces actes accordés au « marquis d'Axat », les L.P. commençant à la suite de la formule de salutation introductive par « Notre cher et bien aimé marquis d'Axat nous ayant.. etc.», enregistrées au Parlement de Toulouse par un arrêt rendu en chambre souveraine en faveur du « marquis d'Axat », le Modèle:Date-<ref>Enregistrement des actes du pouvoir royal, 2è partie, 1568-1790, Modèle:P. [1]</ref>. Ces forges étaient dans les plus importantes et les mieux construites de toute la région. Elles comprenaient une forge catalane, un martinet et un moulin à scie et étaient notamment approvisionnées en minerai de fer par le site minier de Vicdessos. L’énergie est fournie par l’Aude, au moyen d’un bief dont la prise d’eau est située à Modèle:Unité en amont. La fabrication est alors consacrée à celle de boulets et de balles en fer. Le marquis d'Axat fit de son cousin Ange Jean Michel Bonaventure de Dax d'Axat cité plus haut, son héritier par testament de 1788 année-même de son décès. En 1789, la Forge produit 120 tonnes par an de fer de première qualité, dont parfois du fer fort servant d’acier pour les ouvrages grossiers. Le personnel est de 8 forgerons et 30 charbonniers. Le bois, principalement du hêtre, est pris dans les forêts du marquis d'Axat. Le minerai provient de Sem. Le nouveau marquis d'Axat qui était maire de Montpellier depuis 1814, agrandit en 1830 les forges avec l'installation de laminoirs. La prise d’eau alimente alors six roues hydrauliques qui entraînent la forge catalane, les martinets et les soufflantes pour les fours, ainsi que les laminoirs. La marquis fit passer les forges et laminoirs, 80 ans après leur création, sous le statut de « Société anonyme des forges et usines d'Axat », approuvé par ordonnance royale du roi Louis-Philippe du Modèle:Date-<ref>Bulletin des lois de la République Française, 1838, volume 12, page 1045.</ref>. En 1838, le minerai provient toujours de la mine ariégeoise de Rancié à Sem, mais aussi de Palairac, de Fillols et de Lagrasse. Le mélange des différents minerais permet principalement la production d’acier de cémentation et d’acier étiré d’excellente qualité pour sabres, grands couteaux, scies, limes et autres instruments pour les sucreries, la production s'élève encore, elle est de 140 tonnes par an. La poursuite de la croissance fait atteindre en 1849 à l'époque de leur apogée, un niveau de production annuel des forges de Modèle:Unité d'acier<ref>« Rapport du Jury Central sur les Produits de l'Agriculture et de l'Industrie », Impr. Nationale, 1801.</ref>,<ref>« Mémoires de la Société des arts et des sciences de Carcassonne », 1849 volume 1, page 13.</ref>,<ref>Association « Le savoir.. fer », Lire en ligne sur le département de l'Aude et Axat à la page 2 : [2]</ref>. Mais la puissance acquise par les industries de la sidérurgie du nord et de l'est de la France alors en plein essor, avec leurs hauts fourneaux chauffés au charbon donnant des possibilités de production décuplées à moindre coût, rendent bientôt la concurrence trop inégale et de plus en plus intenable. C'est cet état de fait qui va entraîner, comme pour l'ensemble des forges et laminoirs à bois en France, un rapide arrêt de la production qui se produit peu après 1860 à Axat, territoire duquel la houille est par ailleurs absente.
Le quartier des forges disparues a été urbanisé au fil des ans, avec la construction d’un nouveau pont. Il en reste la « rue de la Forge ».
Le lieu de passage du beal (ou bief) d’alimentation des roues hydrauliques est quant à lui bien visible en vue aérienne, au travers de constructions de l'époque contemporaine.
Politique et administration
Découpage territorial
La commune d'Axat est membre de la communauté de communes des Pyrénées audoises <ref name="meta2" group=I/>, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le Modèle:Date- dont le siège est à Quillan. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie<ref group=I name="meta2">Modèle:Lien web.</ref>.
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015<ref name="meta2" group=I/>, et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986<ref name="Rattachements-elect">Modèle:Lien web.</ref>.
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Population et société
Démographie
Modèle:Population de France/section
Enseignement
Manifestations culturelles et festivités
Santé
Modèle:… Maison pluridisciplinaire de Santé intercommunale
Sports
- Activités d'eau vive : raft, nage en eau vive, canoë ;
- Union sportive Axat Football, club de football créé en 1940 ;
- Sports de pleine nature : randonnée (pédestre, équestre, VTT), eau vive (rafting, canoë-kayak, nage en eau vive) et escalade.
Économie
Revenus
En 2018 (données Insee publiées en Modèle:Date-), la commune compte Modèle:Unité fiscaux<ref group=Note>Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.</ref>, regroupant Modèle:Nombre. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de Modèle:Unité<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref> (Modèle:Unité dans le département<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>).
Emploi
Modèle:Tableau En 2018, la population âgée de Modèle:Unité s'élève à Modèle:Nombre, parmi lesquelles on compte 69,2 % d'actifs (56,5 % ayant un emploi et 12,7 % de chômeurs) et 30,8 % d'inactifs<ref group=Note>Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.</ref>,<ref name=EmpT1C group=I />. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des Modèle:Nobr est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune est hors attraction des villes<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Elle compte Modèle:Unité en 2018, contre 226 en 2013 et 274 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 175, soit un indicateur de concentration d'emploi de 122,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,4 %<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Sur ces 175 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 129 travaillent dans la commune, soit 74 % des habitants<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>. Pour se rendre au travail, 73,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 17,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
74 établissements<ref group=Note>L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.</ref> sont implantés à Axat au Modèle:Date-. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département<ref group=Note>Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.</ref>,<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 74 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres |
11 | 14,9 % | (8,8 %) |
Construction | 11 | 14,9 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration |
22 | 29,7 % | (32,3 %) |
Activités immobilières | 1 | 1,4 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien |
7 | 9,5 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale |
17 | 23 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 5 | 6,8 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,7 % du nombre total d'établissements de la commune (22 sur les 74 entreprises implantées à Axat), contre 32,3 % au niveau départemental<ref group=I>Modèle:Lien web.</ref>.
Entreprises
Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont<ref>Modèle:Lien web.</ref> :
- Axat Elec - Axat-Elec, travaux d'installation électrique dans tous locaux (Modèle:Unité)
- Crazy Raft, activités de clubs de sports (Modèle:Unité)
- SEA, formation continue d'adultes (Modèle:Unité)
Agriculture
Modèle:Tableau La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Pays de Sault »<ref>Modèle:Lien web.</ref>. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture<ref group=Note>L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.</ref> sur la commune est la polyculture et le polyélevage<ref name=Agreste>Modèle:Lien web.</ref>. Deux exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricoleModèle:Note de 2010 (deux en 1988). La superficie agricole utilisée est de Modèle:Unité<ref name=Agreste/>.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ruines du château médiéval
- Pont Vieux
- Église Notre-Dame-de-l'Assomption, église paroissiale actuelle (dite de la chapelle)<ref>Église dite de la Chapelle, lire en ligne</ref>.
- Église des Saints-Anges<ref>Église des Saints-Anges, lire en ligne</ref>. À la fois chapelle castrale et église paroissiale, Raymond de Dax, seigneur d'Axat et baron de Cessales la fit bâtir en 1630. Son épouse issue de la famille de Monstron de Sauton, seigneurs d'Escouloubre y plaça la cloche sur laquelle est gravée une inscription qui en fait mémoire. Sous la dédicace initiale de saint Raymond elle le demeura jusqu'au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, époque où elle fut placée sous celle des Saint-Anges. Elle fut l'église paroissiale jusqu'à la fin des années 1950, période où elle fut désaffectée pour le culte au profit de la chapelle N.D. de l'Assomption (qui précède), nouvellement crée à partir d'un ancien local EDF rétrocédé à la Commune alors, pour cette fin. Longtemps restée en quasi abandon sans entretien, l'ancienne église a été en partie restaurée dans les années 2010, elle sert désormais d'espace pouvant accueillir tant des manifestations culturelles que des expositions.
- Viaduc construit en 1900
- Gorges de Saint-Georges
- Défilé de Pierre-Lys
- Rond-point du Pont-d'Aliès
Personnalités liées à la commune
- La famille Dax, originaire de Carcassonne, fut liée à Axat depuis le milieu du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, lorsque ses représentants devinrent seigneur d'Axat, notamment parmi eux : Jean Dax seigneur d'Axat, conseiller, grand chambellan du roi Modèle:Souverain2 et Grand prévôt des maréchaux de France au royaume de Sicile et Ange Jean Michel Bonaventure de Dax, marquis d'Axat, maire de Montpellier dans la première moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, créateur dans cette ville, avec le peintre François-Xavier, baron Fabre, du musée Fabre<ref>« Modèle:Pdf en ligne Marquis de Dax d'Axat, le maire qui créa le musée Fabre », Harmonie, le magazine d'information de Montpellier agglomération, no 290, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref> ;
- Abbé Félix Armand, curé de Saint-Martin-Lys qui inspira les travaux de percement de la route classée départementale en 1821, allant du défilé de Pierre-Lys jusqu'à Axat ;
- Henri Rouzaud ;
- Abbé Henri Boudet, prêtre de Rennes les bains, contributeur à la légende de Rennes le château, décédé à Axat en 1915 (tombe toujours visible au cimetière)
- Albert Cauneille, né le Modèle:Date- à Axat. Il a été deux fois finaliste du championnat de France de rugby à XV 1932-1933. Il jouait trois-quarts centre (Modèle:Unité, Modèle:Unité). Clubs : Carcassonne, Narbonne<ref>CAUNEILLE René Albert Philippe sur finalesrugby.fr.</ref> ;
- Henri Gleyzes, né le Modèle:Date- à Axat et décédé le Modèle:Date-. Il a été finaliste du championnat de France de rugby à XV 1924-1925 avec Carcassonne. Il jouait trois-quarts aile<ref>GLEYZES Henri sur finalesrugby.fr.</ref> ;
- Patrick David, né le Modèle:Date- à Axat. Joueur de rugby à XV. Il a été finaliste du championnat de France de rugby à XV 1976-1977 avec Perpignan. Il jouait pilier (Modèle:Unité, Modèle:Unité).
- Joachim Estrade, ingénieur français né en 1857. Il réalise, en 1900, la première ligne haute tension entre son usine hydroélectrique d'Axat (Usine de Saint Georges) et Perpignan.
Héraldique
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Axat, vue générale, église et ruines du vieux château.
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Paysage, aux alentours d'Axat.
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Axat, arrivée par le défilé de Pierre-Lys.
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Passage resserré du défilé de Pierre-Lys.
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Axat, arrivée par les gorges de Saint-Georges.
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Passage étroit des gorges de Saint-Georges.
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Passage le plus resserré des gorges de Saint-Georges.
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Axat, le Train du pays Cathare et du Fenouillèdes passant sur le viaduc.
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Rond-point des ours à Axat.
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Axat, viaduc, centre-ville, église et ruines du château.
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Axat, vue prise du château sur la gorge et le pont ferroviaire.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes :
- Cartes
Références
Site de l'Insee
Autres sources
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Axat sur le site de l'Institut géographique national
- Axat sur le site de l'Insee
- Société des arts et des sciences de Carcassonne, « Mémoire touchant les familles plus anciennes de la ville » Famille Dax
- Modèle:Pdf en ligne Marquis de Dax d'Axat, le maire qui créa le musée Fabre », Harmonie, le magazine d'information de Montpellier agglomération, no 290, Modèle:Date-, Modèle:P..