Baryum

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Modèle:Infobox Élément/Baryum

Le baryum est l'élément chimique de numéro atomique 56, de symbole Ba. Le mot baryum Modèle:Incise a été forgé à partir du grec Modèle:Traduction.

Historique

L'oxyde de baryum avait été découvert en 1774 dans des minerais de dioxyde de manganèse par Carl Wilhelm Scheele, qui reconnut que cette poudre avait des propriétés analogues à celles de la chaux, notamment une affinité pour l'eau. L'Anglais Sir Humphry Davy a le premier isolé le baryum métallique par électrolyse (1808) : ayant confectionné une capsule de carbonate de baryum par déshydratation, il y ficha une électrode en platine et la remplit de mercure pour former l'anode. Sous l'action d'une pile électrique, il se forma un amalgame qui, par entraînement au naphtalène, laissa au fond du tube un dépôt métallique de baryum.

Robert Hare (1841) et Robert Bunsen ont obtenu le baryum métallique en plus grande quantité que Davy par électrolyse du chlorure de baryum : Hare à basse température<ref name="Hare">Modèle:Article.</ref>, avec une pile galvanique de forte puissance (qu'il appelait « déflagrateur ») ; Bunsen avec une solution saturée de chlorure de baryum maintenue à Modèle:Unité dans laquelle plongeait une cathode de platine amalgamée.

Antoine Guntz (1901) a purifié les amalgames de baryum obtenus jusque-là en les chauffant dans l'hydrogène et en éliminant l'hydrogène grâce à une pompe à vide<ref name="Guntz">Modèle:Article</ref>.

Isotopes

Modèle:Article détaillé Le baryum possède Modèle:Unité connus de nombre de masse variant entre 114 et 153, et Modèle:Unité. Parmi eux, six isotopes sont stables, 132Ba, 134Ba, 135Ba, 136Ba, 137Ba et 138Ba. Un septième isotope, 130Ba, est théoriquement instable mais si peu radioactif que moins d'un noyau sur cent milliards a disparu depuis leur synthèse dans les supernovas (c'est donc un radioisotope primordial de Modèle:Évasif demi-vie). L'instabilité du Modèle:Nobr a été découverte en 2009 par des méthodes géochimiques, en détectant la présence dans les roches de son isotope-fils, le [[Isotopes du xénon|Modèle:Nobr]]<ref>Modèle:Lien web.</ref> ; il se désintègre par double capture électronique (absorbant deux électrons et émettant deux neutrinos), avec une demi-vie comprise entre Modèle:Unité (environ Modèle:Nombre de fois l'âge de l'univers).

Ces sept isotopes représentent la totalité du baryum naturel, le plus abondant étant 138Ba (71,70 %), suivi de 137Ba (11,23 %), 136Ba (7,85 %), 135Ba (6,59 %) et 134Ba (2,42 %), 132Ba et 130Ba représentant chacun 0,1 %. La masse atomique standard attribuée au baryum est donc de Modèle:Unité.

Caractéristiques

C'est un métal alcalino-terreux mou argenté qui fond à Modèle:Tmp. Il se trouve dans la nature sous forme de barytine Modèle:Fchim, de benstonite Modèle:Fchim, de norséthite Modèle:Fchim, de sanbornite Modèle:Fchim et de withérite Modèle:Fchim. On ne trouve pas le baryum sous la forme d'élément natif en raison de sa très grande réactivité avec l'oxygène.

Son protoxyde BaO est appelé baryta ou baryte anhydre.

Utilisations

Le baryum métallique, de par sa grande oxydabilité, n'est utilisable que sous film protecteur et, comme réactif, il est inférieur au sodium dont la préparation est plus facile. Il est utilisé pur pour le piégeage des gaz résiduels dans les tubes cathodiques ou comme révélateur de présence d'air dans les capteurs solaires thermiques à tube sous vide.

  • De faibles quantités de sels de cet élément (acétate, carbonate, chlorate, chlorure, hydroxyde, nitrate, oxyde, perchlorate, peroxyde, polysulfure, sulfate ou sulfure) sont utilisées dans de nombreuses fabrications, notamment :
    • du papier photographique,
    • de lubrifiant résistant à haute température ;
  • dans les verres, céramiques, émaux et porcelaines et leurs vernis et glaçures, des silicates de baryum sont produits en ajoutant des composés de baryum, exemples :
Modèle:Fchim + Modèle:FchimModèle:Fchim + Modèle:Fchim (très haute température)
Modèle:Fchim + Modèle:FchimModèle:Fchim + Modèle:Fchim
Modèle:Fchim + Modèle:FchimModèle:Fchim + Modèle:Fchim
Modèle:Fchim + Modèle:FchimModèle:Fchim,

Dangerosité

Le baryum métallique s'enflamme facilement par friction, et l'eau ne l'éteindra pas : au contraire, le dihydrogène produit peut s'enflammer ou exploser.

Modèle:Fchim + 2 Modèle:FchimModèle:Fchim + Modèle:Fchim

Le baryum réagit violemment avec l'eau en donnant l'hydroxyde de baryum Modèle:Fchim, ou baryta hydraté, qui est très toxique et dont les réactions avec les acides sont violentes. Le baryum réagit violemment avec les oxydants et certains solvants, particulièrement ceux qui sont oxydants (Modèle:Ex trioxyde de soufre, tétraoxyde de diazote, peroxyde d'hydrogène) ceux qui ont un atome d'halogène (Modèle:Ex tétrachlorométhane, hexafluorure de soufre), ou des liaisons oxygène-azote (Modèle:Ex isoxazolidine), ou encore ceux qui sont un peu acides comme ceux avec un atome d'hydrogène sur un azote (Modèle:Ex ammoniaque, amines, amides), un soufre (Modèle:Ex thiols), un oxygène (Modèle:Ex alcool, phénol, acide carboxylique), ou un halogène (Modèle:Ex bromure d'hydrogène), ou même seulement un hydrogène sur un atome lié à un groupe carbonyle (Modèle:Ex acétone, acétaldéhyde, acétate), nitrile (acétonitrile), nitro (nitrométhane), nitroso, nitroneModèle:Etc.

Les composés insolubles comme le sulfate et les silicates ne sont généralement pas dangereux. Mais le baryum (Ba+2, rayon ionique Modèle:Unité/2)<ref name="Shannon">Modèle:Article.</ref> en solution bloque les canaux potassiques (K+1, Modèle:Unité)<ref name="Shannon" /> nécessaires aux cellules vivantes.

En cas de doute, consulter la fiche toxicologique de l'INRS<ref name="INRS">INRS, Baryum et composés, Fiche Modèle:N°, 2012.</ref>.

Écotoxicité

On retrouve le baryum sous plusieurs formes, entre autres sous forme de sel. Lorsque les sels de baryum sont absorbés, ils se dégradent et le baryum s’incruste dans divers tissus, en particulier les os. Comme la plupart des sels de baryum sont solubles dans l’eau, les animaux peuvent en ingérer via l’eau qu’ils boivent. L’étude réalisée par l’Modèle:Abréviation discrète sur les rats, les souris et les lapins démontre qu’une exposition régulière au baryum provoque une augmentation de la taille du foie et une augmentation du nombre de décès. La Modèle:Abréviation discrète (dose sans effet toxique observable) varie en fonction du type de chronicité<ref name="INRS" />. L'IRSN a produit une fiche pédagogique sur le 133Ba (radioisotope synthétique) et l'environnement<ref>IRSN, Fiche radionucléide - Modèle:Nobr et environnementModèle:Pdf, Modèle:Date-.</ref>.

Toxicité chez l'humain

L’intoxication aiguë au baryum chez l’homme se manifeste par plusieurs signes et symptômes tels que des douleurs abdominales intenses, des diarrhées sanglantes, des troubles cardio-vasculaires. L’intoxication aiguë peut aussi se solder par la mort, soit à cause d’une insuffisance respiratoire, soit en provoquant un problème cardiaque<ref name="INRS" />.

Sources alimentaires

La noix du Brésil est relativement riche en baryum.

Dosage

La quantité de baryum dans différents milieux est quantifiable par différentes méthodes analytiques. Pour dissocier le baryum de la matrice de son milieu, il faut, la plupart du temps, effectuer une digestion à l’aide d’un acide (en général l’acide nitrique et/ou l’acide chlorhydrique). Le centre d’expertise en analyse environnementale du Québec utilise des techniques couplées : l’[[Spectrométrie de masse à plasma à couplage inductif|Modèle:Abréviation discrète]] pour les analyses dans la chair de poissons et des petits invertébrés ; l’ICP-OES pour les analyses dans l’eau<ref>Centre d'expertise en analyse environnementale du Québec, Détermination des métaux dans l’eau : méthode par spectrométrie d’émission au plasma d’argonModèle:Pdf, MA. 203 - Mét. 3.2, Modèle:Date-.</ref> qui doit préalablement être acidifiée.

Entartrage

Le tartre qui se forme avec les oxydes de baryum (sulfate de baryum) est l'un des plus difficiles à dissoudre. Il se forme notamment dans les conduits des forages pétroliers et gaziers profonds ou les Modèle:Langue qui les alimentent. Il peut boucher ces tuyaux ou se former dans certaines vannes qu'il peut endommager, ce qui est particulièrement problématique dans le cas de vannes de sécurité. On cherche donc à prévenir sa formation par l'adjonction d'additifs (polyacrylates par exemple) organiques ou inorganiques<ref name="InhibiteursTartre96" />, dits « inhibiteurs de tartre » (Modèle:Langue pour les anglophones).

La recherche (chimie verte) vise notamment à produire des inhibiteurs d'entartrage qui ne favorisent pas la corrosion des métaux, et qui soient biodégradables (polyaspartates par exemple), également efficaces pour les tartres à base de carbonate de calcium, sulfate de calcium et sulfate de baryum, sulfure de zinc ou de plomb qu'on peut aussi trouver dans certains forages profonds<ref name="InhibiteursTartre96">Modèle:Article. (article présenté à la conférence CORROSION 96, Denver, Colorado, mars 1996)</ref>.

Références

Modèle:Références

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Liens externes

Modèle:Tableau périodique (navigation) Modèle:Familles d'éléments chimiques (navigation)

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