Belvès

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Modèle:Confusion Modèle:Infobox Ancienne commune de France

Belvès est une ancienne commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune a été le chef-lieu d'un canton.

Elle fait partie de l'association Les Plus Beaux Villages de France.

Au Modèle:Date-, elle fusionne avec Saint-Amand-de-Belvès pour former la commune nouvelle de Pays de Belvès.

Géographie

Généralités

Fichier:Belvès - Vue panoramique sur la vallée de la Nauze.jpg
Vue panoramique sur la vallée de la Nauze

Commune située dans le Périgord noir sur la Nauze.

Accès SNCF par la gare de Belvès et par la route départementale 710 (l'ancienne route nationale 710).

Dans la nuit du 22 au Modèle:Date-, le record de température nocturne pour la Dordogne a été atteint à Belvès, avec Modèle:Tmp<ref>Benoît Lasserre, « Chaleur : records battus, décrue en vue », Sud Ouest édition Dordogne, 24 juillet 2019, Modèle:P..</ref>.

Communes limitrophes

Modèle:Images

En 2015, année précédant la création de la commune nouvelle de Pays de Belvès, Belvès était limitrophe de neuf autres communes.

Modèle:Communes limitrophes

Urbanisme

Prévention des risques

À l'intérieur du département de la Dordogne, un plan de prévention du risque inondation (PPRI) a été approuvé en 2011 pour la Dordogne amont incluant la Nauze et ses rives, donc la zone basse du territoire de Belvès<ref>PPR inondation - 24DDT20090002 - Dordogne Amont, DREAL Aquitaine, consulté le 13 février 2019.</ref>,<ref>Modèle:Pdf Belvès - Plan de prévention du risque inondation Modèle:P., DREAL Aquitaine, consulté le 13 février 2019.</ref>.

Villages, hameaux et lieux-dits

Outre le territoire de Fongalop et le bourg de Belvès proprement dit, le territoire se compose d'autres villages ou hameaux, ainsi que de lieux-dits<ref>Modèle:Géoportail</ref> : Modèle:Liste horizontale

Les toponymes de l'ancienne commune associée de Fongalop sont listés dans l'article qui lui est dédié.

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme Belves en 1095<ref>Modèle:Ouvrage</ref>. Deux documents, respectivement de 1351 et 1372 donnent le nom latin de Bellovidere<ref name="Vigié" />. En occitan, la commune porte le nom de Modèle:Lang<ref name="cg24">Le nom occitan des communes du Périgord - Belvés sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le Modèle:Date-.</ref>.

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale composée des éléments bellu(m) « beau » et visu(m) « vue », d'où le sens global de « belle vue », formation comparable aux nombreux Bellevue modernes et au nom commun belvedere emprunté à l'italien au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. Homonymie avec les nombreux Belvès-de-Castillon, Belvis, Modèle:Page h, Belvèze occitan<ref name="cg24" />. Cependant Ernest Nègre n'inclut pas les Belvès dans cette liste auxquels il ne donne par ailleurs aucune explication<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France (lire en ligne) [1]</ref>.

Selon Albert Dauzat, visum est une mauvaise latinisation de videre<ref name="Vigié" /> (cf. belvedere ci-dessus), dont le composé Bellu(m) vider(e) a donné les Beauvezer, Betbezer occitans et Modèle:Page h en langue d’oïl.

Histoire

Sources : Aperçu de l'histoire de Belvès<ref name=Biraben>Jean-Noël Biraben - Aperçu de l'histoire de Belvès - Syndicat d'initiative de Belvès - 1984</ref> et Périgord Noir<ref>Jean-Marie Grigné - Périgord Noir. Aspects historiques et géographiques d'une région - Éditions Delpeyrat - Sarlat - 1987 Modèle:ISBN</ref> et dans les publications de la Société historique et archéologique du Périgord<ref name="Vigié">Guyenne : Société historique et archéologique de Paris. tome XXVIII - Albert Vigié - Histoire de la châtellenie</ref>.

Des Bellovaques aux Carolingiens (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle - Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)

Modèle:Refnec

Le site de Belvès se situe sur le territoire de la civitas gauloise des Pétrocores. Les traces d'occupations gauloises sont ténues, essentiellement toponymiques et numismatiques<ref>Abbé Audierne, « À Belvès », dans Bulletin monumental, 1839, tome 5, Modèle:P. (lire en ligne)</ref>, et suggèrent l'existence d'un oppidum proche, mais il n'y a aucune trace à Belvès-même d'une agglomération gauloise<ref name="Vigié" />. Un type de drachme gauloise en argent, la monnaie répertoriée sous la référence S.213 et attribuée aux Pétrocores, est désignée sous le nom de "drachme du type de Belvès"<ref name="cgbelves">une monnaie du type de Belvès</ref>. Il a été trouvé peu d'éléments archéologiques de l'époque gallo-romaine. L'église Saint-Victor de Sagelat est construite sur le site d'une villa gallo-romaine.

Les Wisigoths arrivent dans la région à partir de 416. Ils semblent avoir laissé leur nom au site de Pégaudou, Podium Gothorum. Après la bataille de Vouillé, en 507, les Francs de Clovis s'installent dans la région. C'est l'ermite saint Avit, vivant dans la forêt de la Bessède près de Saint-Avit-Sénieur, qui diffuse le christianisme dans la région, entre 530 et 570, et installe les premières paroisses.

En 768, le duc d'Aquitaine Waïfre, ou Gaiffier, pourchassé par Pépin le Bref, s'arrête près d'une fontaine qui prendra son nom en souvenir, Font-Gauffier, avant d'être assassiné par Waratton, le 2 juin 768.

C'est en 830 qu'apparaît Belvès dans les textes. Un monastère a été créé à Montcuq, quelques années plus tôt, le monasterium Belvacense. Ce monastère est détruit en 848 par les Vikings ou Normands. Reconstruit en 853, il est à nouveau détruit et les habitants doivent se réfugier dans la forêt de la Bessède où sont bâtis des donjons sur motte dont la mémoire est conservée dans la topographie.

Une ville propriété de l'archevêché de Bordeaux

Village aux sept clochers, Belvès est un village fortifié (castrum) datant du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. En 1095 est créée l'abbaye de Fongauffier. C'est probablement vers cette date que se construit le castrum de Belvès dont il reste la tour de l'Auditoire et une porte. La légende de la ville indique qu'il était partagé entre sept co-seigneurs, dont un Aymoin, ou Aymon.

C'est probablement au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle que l'archevêque de Bordeaux acquiert une partie de la co-seigneurie. En l'absence de documents sur cette acquisition, Albert Vigié propose de la placer à la suite de la croisade des albigeois<ref>Modèle:Article</ref>. Guillaume Aymoin abandonne, en 1269, par testament sa part de la co-seigneurie à l'archevêque de Bordeaux. L'archevêque de Bordeaux est le seul seigneur temporel de Belvès en franc-alleu pendant plus de Modèle:Nombre. Bien que Jean Tarde ait écrit que les terres de Bigarroque, Belvès et Montravel ont été achetées par l'archevêque de Bordeaux Arnaud IV de Canteloup, en 1307<ref>Chroniques de Jean Tarde, Modèle:P.</ref>,<ref>Édouard Féret, Statistique générale, topographique, scientifique, administrative, industrielle, commerciale, agricole, historique, archéologique et biographique du département de la Gironde, Féret et fils libraires-éditeurs, Bordeaux, 1889, tome 3, Modèle:1re partie, Biographie, Modèle:P. (lire en ligne)</ref>, et unies à la mense épiscopale, il semble à la lecture du Cartulaire de Philiparie (1498) relatif aux droits de l'archevêque de Bordeaux dans les seigneuries de Belvès et Bigarroque, que ce soit l'archevêque de Bordeaux Bertrand de Got qui les ait achetées, son neveu Arnaud IV de Canteloup, archevêque de Bordeaux, ayant complété ces achats en 1307<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 1304, Bertrand de Got visite le Périgord. Il passe par Belvès où il reçoit les hommages de ses vassaux. Il est élu pape sous le nom de Clément V l'année suivante.mk

À partir de 1317, la paroisse de Belvès fait partie du diocèse de Sarlat. L'archevêque de Bordeaux, seigneur de Belvès, est le métropolitain de l'évêque de Sarlat. L'évêque de Sarlat s'est pourtant plaint de l'archevêque de Bordeaux auprès du pape Clément VII car il avait jugé dans des affaires pour lesquelles il n'était pas compétent<ref>Modèle:Harvsp</ref>. En 1437, le roi Charles VII interdit aux évêques de Périgueux et de Sarlat de suivre les ordres de l'archevêque de Bordeaux.

En 1319 est fondé le couvent des Dominicains dans le faubourg de la ville. La communauté de Belvès est représentée par quatre consuls et huit jurats. En 1470, l'archevêque de Bordeaux, Artus de Montauban, renégocie les termes des coutumes avec les habitants et les consuls de la ville.

=== Belvès pendant les conflits entre Plantagenêts et Capétiens ({{#switch: -

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}}) ===

Après le mariage d'Henri Plantagenêt avec Aliénor d'Aquitaine en 1152, l'Aquitaine est placée sous la suzeraineté des Plantagenêts, notamment rois d'Angleterre. Les Cathares s'installent dans la région. Pour les chasser, Simon de Montfort et l'archevêque de Bordeaux interviennent en 1212 et 1214. Une garnison anglaise s'installe à Belvès en 1242. La ville est reprise par le roi de France mais abandonnée par Louis IX. Le traité de Paris de 1259 fait passer le sud du Périgord sous suzeraineté anglaise. Philippe le Bel reprend Belvès en 1295 puis l'abandonne. Les troupes anglaises du comte de Derby occupent Belvès en 1345. La peste frappe la région en 1348. La défaite de Jean II le Bon à la bataille de Poitiers et le traité de Brétigny en 1360 font passer le Périgord dans la mouvance du roi d'Angleterre.

Le roi d'Angleterre confie le gouvernement de ses terres en Aquitaine au Prince Noir. Ses chevauchées certes marquent les esprits mais coûtent cher. En 1367, il convoque les trois États à Angoulême. Ils votent un impôt en 1368 qui n'est pas accepté par le comte d'Armagnac qui en appelle au roi Charles V. La population se soulève. En 1369, Belvès expulse la garnison anglaise et rejoint le soulèvement. Le frère du roi, Louis d'Anjou, prend la tête des troupes et reconquiert les terres cédées au traité de Brétigny entre 1369 et 1372.

En 1412, les Armagnacs signent un traité avec le roi d'Angleterre, Henry V, lui cédant le Périgord. Apparemment une garnison anglaise se trouve déjà à Belvès en 1409, peut-être dès 1405. Les seigneurs locaux profitent de la confusion et changent de parti au gré de leurs intérêts, semant terreur et dévastation. Domme est prise par les Anglais en 1417. Bergerac tombe aux mains des Anglais en 1424.

C'est la mission de Jeanne d'Arc qui fait renaître l'espoir. Le 13 décembre 1429, les Consuls de Périgueux font chanter un messe pour elle. En 1438, Castelnaud et Domme sont repris (la population de Domme est passée de plus de Modèle:Nombre à 100). En 1442, la garnison de Belvès se rend aux troupes commandées par le connétable Arthur de Bretagne après un mois de siège. Nouvelle apparition de la peste en 1440. En 1451, la paix est rétablie dans la vallée de la Dordogne. La victoire de Castillon, en 1453, marque la fin de la guerre de Cent Ans.

La région sort de la guerre presque déserte. Seuls Belvès et Palayrac sont encore habités. La nef de l'église Notre-Dame de Montcuq est détruite. La reconstruction est entreprise entre 1460 et 1470, et terminée vers 1490. Le terrier de Belvès signale que la moitié des maisons de la ville sont en ruines en 1462.

Le renouveau est rapide une fois la paix revenue. Les maisons sont restaurées ou construites. Un nouveau marché est créé. Des écoles sont ouvertes à Belvès où on enseigne le latin, le grec, la grammaire, la rhétorique...

=== Belvès entre guerres de religion et Croquants ({{#switch: -

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}}) ===

La fin de la guerre de Cent Ans a ouvert un âge d'or pour la construction des châteaux et des hôtels particuliers dans le Périgord. Cependant il reste peu de constructions importantes à Belvès: la reconstruction de la nef de l'église Notre-Dame et l'aménagement de l'hôtel Bontemps.

Les guerres d'Italie mettent une partie de la noblesse locale en contact avec la Renaissance italienne. Elles commencent en 1494 avec Charles VIII et sont poursuivies par Louis XII et [[François Ier de France|François {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:|  }} }}]]. A proximité de Belvès les témoignages les plus importants en sont le château de Bannes construit après 1510 et le château de Biron qui est modernisé avec la construction de la chapelle. En littérature la Renaissance se manifeste le long de la vallée de la Dordogne avec Michel de Montaigne, avec les Essais, et Étienne de La Boétie, avec le Discours de la servitude volontaire.

Guerres de religion

Les traités du Cateau-Cambrésis, en 1559, libèrent la noblesse de la guerre avec l'Espagne. L'opposition entre catholiques et Huguenots devient plus violente. Le massacre de Wassy par les soldats de François de Guise, en 1562, donne le signal de la première guerre de religion. Les troubles ne sont pas encore importants dans la région. le Périgord a été le grand chemin des protestants du midi, du sud-est et du centre de la France. On n'y a pas livré de grandes batailles. Le pays a été le théâtre de combats nombreux favorables souvent aux catholiques. Le passage des armées a conduit à de nombreux brigandages.

On note seulement le passage à Belvès de l'armée, renforcée de troupes espagnoles, commandée par Blaise de Monluc, le 6 octobre 1562, qui franchit la Dordogne à Siorac à la rencontre des protestants commandés par Symphorien de Durfort, sieur de Duras; ceux-ci, après le siège de Sarlat, sont battus à Vergt, le 9 février. Il y a eu plus de Modèle:Nombre parmi les protestants. Les survivants se vengent le lendemain en tuant 500 catholiques. En 1563, les troupes protestantes de Clermont de Pilles et de la Rivière parcourent la campagne entre Monpazier et Beaumont sur leur route vers Mussidan. Les chroniques de Jean Tarde<ref>Guyenne : Chroniques de Jean Tarde - Modèle:6e du Périgord</ref> signalent la famine en mai et juin et une épidémie de peste à l'automne.

Au cours de la deuxième guerre, les protestants s'emparent de Belvès le 26 septembre 1569. Les soldats qui se trouvent dans la tour de l'Auditeur résistent deux jours de plus. Les faubourgs et le couvent sont pillés. Le massacre de la Saint-Barthélemy, en 1572, conduit à l'aggravation de la guerre. De nombreux seigneurs sont protestants, mais la population reste majoritairement catholique. Geoffroy de Vivans (1543-1592), seigneur de Doissat, tue de nombreux habitants de Belvès, le 21 juin 1574, dans une embuscade. En 1575, les protestants s'emparent de Belvès et y installent le culte protestant dans la chapelle du château. Après l'édit de Paix, en 1576, le culte est déplacé dans une maison.

Le Modèle:1er janvier 1577, François de Saint-Ours, seigneur de La Bourlie, protestant, s'empare de la ville en se faisant passer pour un catholique. Les catholiques s'étant retranchés dans l'église Notre-Dame, Geoffroy de Vivans les assiège et les attaque avec des mantelets qui protègent les soldats attaquant l'église. Les assiégés finissent par se rendre mais ils sont alors massacrés. La même année, une trêve rend la ville aux catholiques. Henri de Navarre passe au manoir de Pech Godou situé au sud de la commune. Il y est reçu par Anet de Commarque, les 13 et 14 juillet 1577. En 1580, les hostilités reprennent. Le capitaine catholique Lamaurie occupe la ville et résiste à deux sièges mais ses troupes pillent la ville.

Après l'assassinat d'Henri III, en 1589, Henri de Navarre devient roi de France. Le 7 mars 1591, Sarlat prend le parti de la Ligue catholique. Le siège du Sénéchal est transféré à Belvès par arrêt du parlement de Bordeaux<ref>Les chroniques de Jean Tarde, chanoine théologal et vicaire général de Sarlat, contenant l'histoire religieuse et politique de la ville et du diocèse de Sarlat, depuis les origines jusqu'aux premières années du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle annotées par le Vicomte Gaston de Gérard, Alphonse Picard libraire, Paris, 1887, Modèle:P. (lire en ligne)</ref>. La ville de Sarlat ayant fait sa soumission au roi, le sénéchal quitte Belvès le 23 avril 1594, deux mois après le sacre d'Henri IV.

Première jacquerie des croquants

Pour obtenir le ralliement des dirigeants les plus importants de la Ligue, le roi leur verse des sommes très importantes. Mais pour remplir le trésor royal vidé par les guerres, les impôts sont considérablement augmentés. Après avoir connu les destructions des guerres de religion, les paysans doivent supporter ces impôts qui augmentent leur misère.

Des lettres circulent de village en village: "... On a vu le plat pays ruiné complètement par les soldats et les brigands et les pauvres laboureurs après avoir souffert par tant de fois les logis des gens d'armes d'un et d'autre parti, réduits à la famine, vu forcer femmes et filles, prendre leurs bœufs, et fait délaisser les terres incultes, et ont fait mourir de faim une infinité dans les prisons pour ne pouvoir payer les grandes tailles et subsides que l'un et l'autre parti les ont contraint de payer ...", signé: "Vos bons amis, les compagnons et serviteurs, les Tard advisés".

Cette misère provoque le premier soulèvement des paysans: on leur donne le nom de « croquants ». Le 23 avril 1594, près de sept à huit mille paysans se retrouvent dans la forêt d'Abjac. Le roi tente d'apaiser le conflit. La jacquerie s'étend en février 1595 et la paysannerie proche de Belvès y participe. Des châteaux sont pillés. Le sénéchal de Périgord en appelle à la noblesse qui décide de combattre les croquants. Ils sont sévèrement battus près de Saint-Crépin le 26 août. Des discussions ont lieu au cours d'une assemblée à Siorac, ils décident de rendre les armes. Le roi accorde en 1596 la remise des arriérés des tailles et subsides. Une nouvelle poussée de révolte se produit en août 1597, avec une assemblée à La Trappe, mais elle échoue. Jean Tarde (1562-1636), chroniqueur et vicaire général de l'évêque de Sarlat, écrit "Après ce combat, ils se refroidirent, se divisèrent et se ruinèrent et s'en retournèrent au labourage".

Seconde et troisième jacqueries des croquants

La seconde jacquerie des croquants a eu plusieurs causes:

  • une modification des prix avec un écart important entre le prix payé aux producteurs et le prix de vente aux consommateurs,
  • une augmentation de la charge fiscale pour financer les guerres car le royaume de France est entré dans la guerre de Trente Ans en 1635 et l'armée passe de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre.

Le 27 mars 1636 commence la seconde jacquerie. Cette révolte se produit autour de la forêt de la Bessède, entre mars et juillet 1637, sous la direction d'un tisserand natif de Capdrot, Buffarot. Il est capturé par Pierre de Molinier, gentilhomme de Monpazier, et roué vif le 6 août 1637 sur la place centrale de Monpazier. Sa tête est exposée sur la place de la halle de Belvès.

Une nouvelle révolte de croquants se produit en 1639. Elle est durement réprimée par Charles d'Escoubleau (1588-1666), marquis de Sourdis et d'Alluye, le 7 juillet 1640.

Belvès à l'époque moderne

Belvès est chef-lieu de district de 1790 à 1795 et chef-lieu de canton de 1790 à 2015. La ligne de chemin de fer Périgueux-Agen est ouverte en 1863 et Belvès est desservie par une gare.

La première rafle contre les Juifs dans le département de la Dordogne commence le Modèle:Date- à Belvès, puis au Bugue et à Brantôme. Au total, Modèle:Nombre sont arrêtées. À partir de 1942 se constituent les premiers maquis dans la forêt de la Bessède.

En 1973, l'ancienne commune de Fongalop fusionne avec Belvès<ref name=Fongalop>Code officiel géographique de Fongalop sur le site de l'Insee, consulté le 11 mai 2016.</ref>. De 1973 à 2015, Fongalop conserve le statut de commune associée et, à ce titre, élit un maire délégué qui siège obligatoirement au conseil municipal de Belvès.

Au Modèle:Date-, Belvès fusionne avec Saint-Amand-de-Belvès pour former la commune nouvelle de Pays de Belvès dont la création a été entérinée par l'arrêté du 21 décembre 2015, entraînant la transformation des deux anciennes communes en communes déléguées<ref name=Pays>Modèle:Article.</ref>. Lors de cette création, Fongalop perd son statut de commune associée<ref name=Fongalop/>.

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

Dès 1790, la commune a été rattachée au canton de Belvès qui dépendait du district de Belvès jusqu'en 1795, date de suppression des districts. Le canton de Belvès est ensuite rattaché en 1800 à l'arrondissement de Sarlat (devenu l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda en 1965)<ref name=Cassini/>.

Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015<ref name="Décret2014">Modèle:Lien web.</ref>. La commune est alors rattachée au canton de la Vallée Dordogne, dont le territoire dépend toujours de l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda.

Intercommunalité

Fin 2000, Belvès intègre dès sa création la communauté de communes Entre Nauze et Bessède. Celle-ci est dissoute au 31 décembre 2013 et remplacée au Modèle:1er janvier 2014 par la communauté de communes Vallée de la Dordogne et Forêt Bessède.

Administration municipale

La population de la commune étant comprise entre 500 et Modèle:Unité au recensement de 2011, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2014<ref>Article L2121-2 du code général des collectivités territoriales, sur Légifrance, consulté le 30 novembre 2016.</ref>,<ref>Résultats des élections municipales et communautaires 2014 sur le site du ministère de l'Intérieur, consulté le 30 novembre 2016.</ref>. Ceux-ci sont membres d'office du conseil municipal de la commune nouvelle de Pays de Belvès, jusqu'au renouvellement des conseils municipaux français de 2020<ref name=Pays/>.

Liste des maires

L'office de maire est créé par l'édit du 27 août 1692, mais disparaît en 1718.

Il est rétabli par l'édit de novembre 1771, enregistré à Belvès le 19 juillet 1772. Le brevet de nomination est daté du 15 janvier 1774. Il est reçu à Belvès le 6 février et la nouvelle municipalité prête serment le 9 février<ref name=Biraben/>.

Modèle:ÉluDébut |- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3" | Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Elu Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFin

Population et société

Démographie

Les habitants de Belvès se nomment les Belvésois<ref>Nom des habitants des communes françaises sur le site habitants.fr, consulté le 4 décembre 2016.</ref>.

Le Modèle:Date-, Belvès fusionne avec Fongalop qui prend le statut de commune associée<ref>http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=24&codecom=185</ref>.

Démographie de Fongalop

Modèle:Article détaillé

Démographie de Belvès

Modèle:Articles connexes

En Modèle:Dernière population commune de France, dernière année en tant que commune indépendante, Belvès comptait Modèle:Nombre. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2004, 2009, 2014 pour Belvès<ref>Modèle:Lien web</ref>). Depuis 2006, les autres dates correspondent à des estimations légales.

Au Modèle:Date-, la commune déléguée de Belvès compte Modèle:Unité<ref>Modèle:Pdf Populations légales 2020 à compter du Modèle:Date- - Fichier Dordogne, Modèle:P. sur le site de l'Insee, consulté le Modèle:Date-.</ref>.

Modèle:Tableau population d'article de commune de France

Modèle:Graphique population d'article de commune de France

Santé

La commune compte depuis 2011 une maison de santé rurale qui regroupe en 2012 treize professionnels : trois médecins généralistes, quatre infirmiers, trois kinésithérapeutes, un ophtalmologue, un podologue et une diététicienne<ref>Virginie Desmet, Un remède au désert médical, Sud Ouest édition Dordogne du 26 janvier 2012.</ref>.

Sports

En rugby à XV, le Stade belvésois est engagé en championnat de France de Fédérale 2 pour la saison 2021-2022.

Manifestations culturelles et festivités

  • En avril, une course d'ultrafond rassemble des coureurs sur 50 et Modèle:Unité. En 2013, avec des coureurs de 19 nationalités, la Modèle:37e des « [[100 km de Belvès|Modèle:Unité de Belvès]] » (ou « Modèle:Unité du Périgord noir ») sert de support aux championnats d'Europe et de France de la discipline<ref>Titia Carrizey-Jasick, L'Europe à Belvès, Sud Ouest édition Dordogne du 26 avril 2013, Modèle:P..</ref>. En 2018, la course de Belvès sert à nouveau de support au championnat de France, les courses de [[100 kilomètres|Modèle:Unité]] étant devenues rarissimes sur le territoire national (outre celle de Belvès, il n'en subsiste plus que deux autres à Millau et Steenwerck)<ref name=SO-20-04-2018>Christian Lacombe, « Un courage cent bornes », Sud Ouest édition Dordogne, 20 avril 2018, Modèle:P..</ref>. En 2019, la Modèle:43e a vu arriver Modèle:Nombre dans le délai de Modèle:Unité<ref>Christian Lacombe, « Les à-côtés de Belvès », Sud Ouest édition Dordogne, 16 avril 2019, Modèle:P..</ref>. La Modèle:44e en avril 2022, qui a servi pour la Modèle:8e de support au championnat de France de la discipline<ref>Sandra Delanes, « Des préparatifs colossaux pour les 100 Km », Sud Ouest édition Dordogne, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>, devrait être la dernière, faute d'organisateurs et de bénévoles en nombre suffisant<ref>Adrien Larelle, « Les 100 km de Belvès vont s'arrêter au profit d'une nouvelle Croisade », Sud Ouest édition Dordogne, Modèle:Date-, Modèle:P..</ref>.
  • Brocante le Modèle:1er de juillet.
  • Fête médiévale, un dimanche de début août (Modèle:25e en 2023)<ref>Étienne Estarellas, « La Modèle:25e médiévale a lieu dimanche », Sud Ouest édition Dordogne, Modèle:Date, Modèle:P..</ref>.
  • Meeting aérien, le 15 août de chaque année depuis 1913<ref>Bernard Malhache, « Cent ans d'histoire aéronautique », Sud Ouest édition Dordogne, 13 août 2018, Modèle:P..</ref>.
  • Capelou :
    • procession chaque 14 août, au soir ;
    • semaine de pèlerinage chaque année entre le 8 et le 15 septembre (Nativité de la Vierge et fête de Notre-Dame des sept douleurs) ; environ un millier de pèlerins en 2019<ref>Nathalie Bouilhaguet, « Capelou : un pèlerinage ancien », Sud Ouest édition Périgueux, 11 septembre 2019, Modèle:P..</ref>.

Économie

Les données économiques de Belvès sont incluses dans celles de la commune nouvelle de Pays de Belvès.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Villages et lieux-dits

Fichier:Fongalop - Eglise -2.JPG
L'église de Fongalop.
Fichier:Troglo.jpg
Vue des habitations troglodytes de Belvès.

Monuments

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   Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXIX

}}. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, il appartenait à la famille de Commarque qui a combattu du côté protestant. Henri de Navarre y a été reçu par Anet de Commarque en 1577.

Patrimoine urbain

Le village de Belvès incluant une zone au sud-ouest de celui-ci Modèle:Incise forme, sur Modèle:Unité, un site inscrit depuis 1969 pour son intérêt pittoresque<ref>Modèle:Pdf Village et ses abords - Belvès, DREAL Aquitaine, consultée le 12 février 2019.</ref>.

Patrimoine naturel

Au nord-est du territoire, les coteaux calcaires qui bordent la Nauze à l'est font partie d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type I<ref>ZNIEFF 1 - 720013098 - Coteaux calcaires du Pays de Belvès, DREAL Aquitaine, consultée le 12 février 2019.</ref>,<ref>Carte de la ZNIEFF 720013098, DREAL Aquitaine, consultée le 12 février 2019. Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, dans la « Légende » (en bas à gauche), ouvrir la couche « Référentiels » et barrer la couche « Photographie IGN ».</ref>.

Personnalités liées à la commune

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Youki Foujita-Desnos et Robert Desnos en 1933.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr Le conseil municipal de Belvès, le 28 août 2014, sur proposition de Christian Léothier, maire, a adopté, à l'unanimité, In medias res, comme devise pour la commune<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Cette locution latine fut déjà proposée, lors de la mandature précédente, en 2011, par J-Pierre Lavialle, pour donner à la cité une devise adéquate pour la félibrée. À l'époque les élus sont restés indifférents et In medias res resta en jachère.

La figure de rhétorique In medias res, du latin, signifie littéralement "au milieu des choses".

L'expression serait empruntée à Horace, dans son Art poétique (148). L'épopée a recours couramment au procédé, dans un but rhétorique.

Belvès, sauf un revirement politique hautement improbable, va être dépossédé de son rang de chef-lieu de canton. La figure de rhétorique In medias res s'emparant des retournements de l'histoire pourrait, dans les vicissitudes des trames "politiciennes", faire figure de résistance.

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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}}

}} dans le Périgord, août 2000]

Notes et références

Notes

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Références

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