Blandouet
Modèle:Infobox Ancienne commune de France
Blandouet est une ancienne commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de Modèle:Dernière population commune de France habitants<ref group="Note">Population municipale Modèle:Dernière population commune de France.</ref> (les Blandouetains). Elle est devenue le Modèle:Date- une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Blandouet-Saint Jean.
La commune fait partie de la province historique du Maine<ref>Modèle:Ouvrage</ref>, et se situe dans le Bas-Maine.
Géographie
Le territoire de la commune, terminé au nord et à l'est par les sommets boisés de la Charnie (269, Modèle:Unité), entre lesquels se forme et serpente le Treulon, a pour limite au nord-est la lisière même de la forêt de la Grande Charnie, qui couvre une partie de la cornière nord et nord-ouest. Le Treulon, encore près de sa source, reçoit à Blandouet comme premiers affluents quelques petits ruisseaux dont la longueur et le parcours déterminent à peu près les dimensions et la configuration de la commune, qui est limitrophe avec le département de la Sarthe.
Quatre étangs ont été supprimés au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle : à la Loge - actuellement Chambord - (1830), à la Flardière (1850), à Saint-Nicolas (1853), et aux Aunais (1856).
L'étang de Saint-Nicolas, distrait de Chemiré-en-Charnie, est annexé à Blandouet depuis 1842. À la même époque, Blandouet cédait à Saint-Jean-sur-Erve la lande de Blandouet, dite ensuite le bout de la lande.
Hubert Jaillot indique un moulin sur le ruisseau de l'Essart ; le moulin de la Loge, près du bourg, sur le Treulon, a été supprimé avec l'étang en 1830 lors de la construction du logis de Chambord par Louis Prévost, oncle de Jacques-Ferdinand Prévost.
Le bourg est situé tout au sud, dans la partie la plus éloignée de la forêt, la plus basse (Modèle:Unité) et la plus fertile.
Les voies anciennes reconnaissables sont celle d'Ambriers (sur Viviers) à Saulges, qui traversait le bourg, et celle qui, formant la limite sud, passe au lieu du Grand-chemin et vient aussi aborder le bourg de l'est à l'ouest. Le Chemin de Blandouet à Sablé, cité en 1493, se confond avec la première de ces voies. L'ancien chemin de Sainte-Suzanne à Saint-Denis-d'Orques (Modèle:Unité au sud-est) traverse le nord de la commune (D156 en Mayenne, puis D49 en Sarthe), relié au bourg par la D210 ou route de Viviers (Modèle:Unité au nord) à la D57 Laval-Le Mans. Un chemin vicinal relie Blandouet à Chammes via le carrefour avec la D7 (Sainte-Suzanne-Sablé-sur-Sarthe) et le chêne des Évêts.Modèle:Article détaillé Cadastrée en 1842 par M. Douaud, la commune a une superficie de 1 132 hectares. Elle comprenait en 1696 8 métairies, 31 bordages ; 2/3 en landes, le reste produisant seigle, orge et avoine.
Géologie
Grès cambrien, souvent ferrugineux et en plaquettes; quelques bancs contiennent de nombreuses formes linguloïdes de petite taille<ref>D.-P. Œ.</ref>.
Toponymie
Histoire
La dîme de Blandouet fut confirmée à l'abbaye d'Étival-en-Charnie par le pape Célestin III en 1197.
Le duc d'Alençon, seigneur de Sainte-Suzanne, et le seigneur de la Chapelle, avaient un fief commun s'étendant dans le bourg de Blandouet en 1493. Modèle:Article détaillé
Modèle:Article détaillé Tous les charrois nécessaires à la construction de ce sanctuaire furent effectués à l’aide de chiens, des animaux que les habitants attelaient et maltraitaient lorsque les pauvres bêtes, harassées de fatigue, ne pouvaient plus avancer.
Pour l’abbé Angot<ref>cf. Abbé Angot, ibid., Modèle:P..</ref>, le surnom de « Pis-qu’Chien » remonterait au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. L’année 1769 fut, dit-on, particulièrement catastrophique pour cette région. Le 28 mai, une grêle affreuse ravagea toutes les récoltes. À Blandouet, les grêlons atteignirent la taille d’un œuf d'oie. La famine sévit sur toute la paroisse « où les habitants à la figure pâle, jaune et décharnée, transis de froid, à jeun jusqu’au soir fort tard, n’entraient dans les maisons charitables pour y donner le spectacle douloureux d’un évanouissement subit, accompagné de nausées et de maux de cœur qui leur faisaient vomir des choux ou du marc bouilli dont ils s’étaient nourris avant de laisser leurs enfants à l’abandon à la maison. Ils apportaient du pain de gland et de racine de fougères auquel ils avaient ajouté de l’avoine germée ; cela formait un pain noir et gluant comme de la suie de cheminée, du pain que même un chien affamé n’aurait daigné manger ».
Lors de la chouannerie, le sergent Choisnet, qui publia la suspension d'armes à Blandouet, Viviers et Torcé, rencontra plusieurs fois les chouans, mais s'expliqua avec eux sans en venir à un engagement (Modèle:Date-). Plusieurs chouans sont répertoriés à Blandouet en l'an VIII (1799)<ref>Ref. : Dictionnaire des chouans de la Mayenne, de Hubert La Marle, Éditions régionales de l'Ouest, Mayenne, 2005, Modèle:P..</ref>.
Le dimanche Modèle:Date-, la commune fut occupée par une partie des troupes allemandes (artillerie et infanterie). Sous le commandement du général Schmidt, celles-ci venaient d’essuyer un revers devant Saint-Jean-sur-Erve, mais les Allemands redevinrent maîtres du terrain le lendemain lundi 16 janvier et continuèrent leur marche sur Laval. Cependant les Allemands n’exigèrent aucune contribution en argent des Blandouetains. Ils se contentèrent de faire des réquisitions en nature<ref>Cf. Notes du commandant Jacques-Ferdinand Prévost.</ref>. Quelques jours plus tard, ces troupes furent remplacées par le Modèle:1er du régiment des hussards prussiens, sous les ordres du capitaine Vogt. Pendant l’armistice, il se retira hors des limites du département, Blandouet étant compris dans la zone neutre.
Le chemin de fer
Blandouet était desservi par la section de Saint-Denis-d'Orques à Saint-Jean-sur-Erve, prolongement de la ligne du Mans à Saint-Denis-d'Orques des Tramways de la Sarthe. Cette section fut fermée le 31 décembre 1933.
En 1932, la halte de Blandouet avait accueilli Modèle:Nobr<ref>Un demi-siècle de petits trains en Mayenne, Pierre-Alain Menant, Éditions du Petit Pavé.</ref>.
Politique et administration
Liste des maires
La commune a été organisée dès 1790.
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|- |colspan="5" align="center" bgcolor="#f3fff3"| Modèle:Boîte déroulante/début Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:ÉluFinModèle:Boîte déroulante/fin Modèle:ÉluFin
Jumelages
Le jumelage du canton de Sainte-Suzanne / communauté de communes d'Erve et Charnie, avec Sulzheim (Rhénanie-Palatinat) a été initié en 1966 par Victor Julien conseiller général, maire de Thorigné-en-Charnie, et Adam Becker, dans la famille duquel Victor Julien avait été prisonnier de guerre de 1940 à 1945. Le nom d'Adam Becker a été donné à la place centrale de Blandouet.
Population et société
Démographie
Modèle:Introduction population d'article de commune de France
Modèle:Tableau population d'article de commune de France
Modèle:Graphique population d'article de commune de France
Évolution :
- Moyenne des naissances : 18 par an de 1601 à 1610 ; 23 de 1701 à 1710 ; 30 de 1785 à 1790.
- 95 feux en 1696.
- 1726 = 423 habitants.
Activité culturelle et manifestations
Économie
Dans cette région, l’extraction du fer est ancienne ; sous l’Ancien Régime, on utilisait les forges à bras, et spécialement dans les environs du bourg où les scories sont abondantes, à ce point que l’humus des jardins n’est formé que d’une sorte de poussière en terre légère qui provient des détritus de ces scories. Le Fourneau, la forge la plus importante, était actionné par l’étang de Saint-Nicolas. Elle cessa de fonctionner presque en même temps que les forges de Moncor, vers 1852, lorsque l’extraction du minerai fut stoppée. Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, de nombreux cloutiers vivaient de leur artisanat à Blandouet et cette industrie y était très renommée.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église est placée sous le vocable de saint Louis, patron de la paroisse (fêté le 25 août, assemblée communale)<ref>Il existait une assemblée plus ancienne en l'honneur de saint Éloi, patron également d'une confrérie locale, et dont la prévôté était affermée 4 sols 6 deniers par la dame segrayère (ségrairie = bois isolé, qu'on exploite à part) de Charnie en 1444.</ref>.
Avant le Concordat, l'église dépendait de Viviers (de la mission d'Évron en 1797), puis fut érigée en desservance par décret du 5 nivôse an XIII, de l'archiprêtré de Saint-Vénérand et du doyenné de Sainte-Suzanne.
Elle comprenait, avant la restauration de 1896, une simple nef et un chœur un peu rétréci qu'éclairait une grande fenêtre en pénétration dans le toit, ouverte au midi pour remplacer la fenêtre du pignon oriental ; édifice presque misérable, dont l'extérieur, avec son petit campanile en bois planté sur le pignon occidental, ne rachetait en rien la pauvreté<ref>Abbé Angot, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, tome I, Modèle:P..</ref>. L’abbé Angot signale la boiserie de style Louis XV, peu ouvragée mais d'une bonne exécution, qui tapissait tout le fond du chœur, encadrant le Christ dans un grand panneau central, et deux petites statues remarquables en pierre, représentant sainte Barbe (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) et sainte Anne (dernier quart du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle). Au-dehors, une cuve d'anciens fonts, octogone, en pierre blanche, entourée au bord supérieur d'un bourrelet saillant, sert de pierre aux annonces ; elle devait reposer sur une base de maçonnerie, car la face intérieure est brute.
Les mentions de fontes et de bénédictions de cloches sont fréquentes : une en octobre 1553, nommée par Pierre de Fay et Nicole Bessinet ; une autre le 24 mai 1728, dont le parrain est Michel Bassouin, procureur du roi à Sainte-Suzanne, et la marraine Marie-Anne-Charlotte Le Hirbec, femme de François-Joseph Yver de Touchemoreau, bailli de Sainte-Suzanne ; les deux cloches qui servent encore ont été bénies le Modèle:Date- par Jean Cornuau, doyen d'Évron et curé de Sainte-Suzanne, et fondues par Pierre Chauchard.
Personnalités liées à la commune
- Michel Luette, ou encore Michel de la Vallée, (° 1566 à Blandouet - † 1621), militaire, gouverneur de Sainte-Suzanne, et « chansonnier ».
- Perrine Dugué (° 1777 - † 1796), assassinée par trois chouans au lieu-dit la lande de Blandouet, surnommée la « Sainte tricolore ».
- Jacques-Ferdinand Prévost (°1819 - † 1883), général et archéologue militaire, est enterré à Blandouet.
Héraldique
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
Liens externes
Notes et références
Notes
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Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)