Saulges

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Modèle:Infobox Commune de France

Saulges est une commune française, située dans le département de la Mayenne en région Pays de la Loire, peuplée de Modèle:Unité<ref group="Note">Population municipale Modèle:Population de France/dernière année.</ref>.

La commune fait partie de la province historique du Maine, et se situe dans le Bas-Maine.

Géographie

Le village construit en bordure d'une gorge creusée par la rivière l'Erve est blotti entre des falaises hautes de vingt-cinq mètres. En contrebas, le cours d'eau a façonné un important réseau de grottes. Étudié de près par les archéologues du monde entier, le site n'a pas encore livré tous ses secrets. Rien qu'en 2011, une dent vieille d'au moins Modèle:Unité a été découverte, signe que la présence humaine pourrait remonter ici au Paléolithique inférieur, première période de la Préhistoire. Fiers de leur patrimoine, les villageois se sont totalement appropriés les lieux. Classé Natura 2000, le site abrite aussi des espèces devenues rares comme le grand rhinolophe, une chauve-souris sédentaire, ou le grand capricorne, le coléoptère le plus imposant de la faune française<ref>GEO no 397 de mars 2012 Modèle:P..</ref>.

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole<ref name=Joly>Modèle:Article</ref>. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000Modèle:Note. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000<ref name=Joly/>

  • Moyenne annuelle de température : Modèle:Tmp
  • Nombre de jours avec une température inférieure à Modèle:Tmp : 2,3 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à Modèle:Tmp : 3,2 j
  • Amplitude thermique annuelle<ref group=Note>L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.</ref> : Modèle:Tmp
  • Cumuls annuels de précipitationModèle:Note : Modèle:Unité
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,1 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,7 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat<ref>Modèle:Lien web.</ref> complétée par des études régionales<ref>Modèle:PdfModèle:Lien web</ref> prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Georges-le-Flechard », sur la commune de Saint-Georges-le-Fléchard, mise en service en 1993<ref>Modèle:Lien web</ref> et qui se trouve à Modèle:Unité à vol d'oiseau<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref group=Note>La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.</ref>, où la température moyenne annuelle est de Modèle:Tmp et la hauteur de précipitations de Modèle:Unité pour la période 1981-2010<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Le Mans », sur la commune du Mans, dans le département de la Sarthe, mise en service en 1944 et à Modèle:Unité<ref>Modèle:Lien web.</ref>, la température moyenne annuelle évolue de Modèle:Tmp pour la période 1971-2000<ref>Modèle:Lien web</ref>, à Modèle:Tmp pour 1981-2010<ref>Modèle:Lien web</ref>, puis à Modèle:Tmp pour 1991-2020<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Urbanisme

Typologie

Saulges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref group=Note>Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. La commune est en outre hors attraction des villes<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,1 %), prairies (29,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), forêts (3,1 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Salicam au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Il peut s'agir d'un type toponymique gaulois (celtique) Modèle:Abréviation<ref name="Delamarre p264-265">Modèle:Ouvrage.</ref>. Il repose sur le terme gaulois salico-, « saule », dont on ne connaît pas le nominatif, peut-être Modèle:Abréviation, avec passage probable au féminin à Modèle:Abréviation comme de nombreux noms d'arbres<ref name="Delamarre p264-265" />.

Le mot se perpétue en celtique moderne par exemple dans l'irlandais au nominatif sail, au génitif sailech ou dans le breton halek (s étant passé à h en brittonique)<ref name="Delamarre p264-265" />.

Cependant, il existe une explication alternative par le bas latin Modèle:Abréviation qui désigne un établissement de Francs saliens<ref name="Beaurepaire">Modèle:Ouvrage</ref> (cf. loi salique), avec la même suffixation en -ica qu’Alamanica, Allemanica par exemple qui se réfère à un établissement d’Alamans, d'où Allemanche (Marne, Alemanche vers 1229) ou encore Allemance, hameau de Chamalières-sur-Loire (Loire).

L’évolution phonétique de Modèle:Abréviation à Sau(l)ges est régulière en langue d’oïl (les mots latins comme fabrica ou Modèle:Abréviation ont respectivement abouti à forge et à grange), elle a donné Saugues en langue d'oc<ref name="Delamarre p264-265" />.

Il existait un autre Salica chez les Cénomans, mais de localisation incertaine et la rivière Salica dans le Harz en Allemagne est devenue Selke en allemand. Le terme gaulois salico- est un proche parent du latin salix, salicis qui a abouti à l'ancien français saus, sausse, « saule », d'où les nombreux toponymes Saussay, Saussaye, Saussaie « saulaie ». Il est également apparenté au francique Modèle:Abréviation (vieux haut-allemand salaha) qui a donné le mot saule en français.

Histoire

La vie fut vraisemblablement abondante à Saulges au Paléolithique supérieur (environ –45000 à –10000). La richesse des traces de l'habitat des grottes connu et exploré depuis le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, restes animaux et humain, art pictural, fait de ce site paléolithique un lieu d'étude majeur de dimension nationale<ref>Modèle:Lien web.</ref>; une partie des découvertes est exposée au musée de Préhistoire sur place<ref name=préhistoire>Modèle:Lien web.</ref>.

Depuis cette époque, la vie n’a jamais quitté la vallée de l’Erve. Si l’on ne sait exactement ce qu’il a pu se passer entre cette dernière période et le début de l’époque gauloise, on est à peu près sûr de l’implantation d’une agglomération gallo-romaine vers l’an Modèle:Date Le plateau de la cité dominait alors le site des grottes. Bien que ce site n’ait jamais été exploité archéologiquement, il pourrait être la capitale des Arviens : Vagoritum. La position de cette cité fait l'objet de polémique surtout à la fin du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref>Modèle:AbbéAngot.</ref>,<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>. D’après certaine chronique du Modèle:S mini- et Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècles, il aurait été trouvé quelques artéfacts, notamment une paire de statuette en bronze et de nombreuses pièces de monnaie. Cette cité était idéalement située sur l’axe Cenomani (Le Mans) - Riedones (Rennes), mais on ne sait quelle en fut son importance. Si l’on se base sur un plan de 1761, de nombreux vestiges étaient encore présents. Aujourd’hui envahi par la végétation, ce site reste confidentiel et méconnu sans exploration récente (Modèle:P.)<ref name=mero>Modèle:Article.</ref>.

La présence d’une importante nécropole mérovingienne à l’emplacement du bourg actuel, attesterait de la continuité de la vie sur les rives de l’Erve. Les inhumations les plus anciennes remonteraient au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, on ne dénombre pas moins de Modèle:Nobr et plusieurs centaines d’inhumation de cette époque. Selon les études anthropologiques faites après les découvertes de 1958, les corps ne correspondent pas au type d’homme autochtone, mais davantage au type germanique (stature et corpulence plus élevées<ref name=mero/>.

C’est vers l’an 650 que l’ermite Céneré, qui quitta Rome pour la Gaule qu’il traversa jusqu'au lieu qui s'appelait autrefois Salvia, où ils se fixa.

Céneré s’applique à la plus grande sagesse. La renommée de sa bonté s’accroît dans le peuple et une foule de gens afflue vers lui. Ainsi se développe la communauté chrétienne de Saulges et la construction par la suite de l’antique église Saint-Pierre. Céneré meurt le Modèle:Date- à la suite d’une maladie. Son corps a été inhumé dans l'ancienne église de Saulges.

Modèle:Article détaillé

Politique et administration

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Liste des seigneurs de Saulges

La seigneurie de Saulges fut acquise en 1556, par Jean de Thévalle, le dernier et le plus célèbre de ce nom, qui réunit ce nouveau domaine à sa terre de Thévalle, dont le château féodal s'élève tout près de là, au-dessus du cours de l’Erve. Il laissa pour unique héritière Jacqueline de Thévalle, dont, il fallut, à l’époque de son mariage (1597) avec Charles de Maillé-Brezé, prouver par témoignage la légitimité, car les registres paroissiaux de Chémeré-le-Roi avaient été brûlés par les bandes de huguenots anglais qui avaient dévasté le pays en 1592.

Urbain de Maillé-Brézé, marquis de Brézé, issu de ce mariage, devint, par ses mérites personnels et surtout par la protection du cardinal de Richelieu, dont il avait épousé la sœur, maréchal de France et chevalier des ordres du roi.

Fichier:Blason pays fr Dombes.svg
Armes de la maison de Condé à partir de 1588.

Quand Claire-Clémence de Maillé-Brézé, fille du maréchal, eut atteint l’âge de treize ans, en 1641, le cardinal-ministre l'imposa comme épouse à Louis II de Bourbon-Condé, qui, deux ans plus tard, était le vainqueur de Rocroi, et qui, par une série de victoires, est devenu dans l’histoire le Grand Condé. Par son mariage avec Claire-Clémence de Maillé, le futur héros était devenu seigneur de Thévalle, seigneur de Saulges et patron temporel de cette église. Ce domaine était bien peu de chose dans l'immense fortune d'un prince du sang. Condé y fit cependant, dans plusieurs circonstances, acte de maître et seigneur, non en personne, mais par procureur. Puis, au temps où exilé pour ses multiples révoltes contre Mazarin et la cour, il voyait tous ses biens saisis, la terre de Thévalle et celle de Saulges, son annexe, l'étaient elles aussi<ref group=Note>Le Modèle:Date, Jean Doujat, Nicolas Chevalier, Michel Ferrand, commissaires députés, par arrêt de la cour du 27 mars précédent, « pour la direction des biens qui ont appartenu », dit le texte, « au sieur prince de Condé », donnaient bail des deux seigneuries à Julien Coignard, au prix de Modèle:Unité par an. Archives nationales (R 3, 82).</ref>. Mais le prince rentra en grâce à la cour, rentra dans la jouissance de ses biens confisqués et fut depuis, jusqu'à sa mort, seigneur de Thévalle et de Saulges.

Henri Jules de Bourbon-Condé, fils du grand Condé, était seigneur de Saulges ; il était lui aussi grand maître de France.

Démographie

Modèle:Population de France/section

Économie

Modèle:...

Culture locale et patrimoine

Le canyon et les grottes

Fichier:Panneau Site des grottes de Saulges.jpg
Panneau routier.

Le site de Saulges, classé Natura 2000, est réputé pour ses grottes préhistoriques et son patrimoine naturel concentré dans le canyon de Saulges, sur la rivière l'Erve.

La formation calcaire de Saulges est exceptionnelle dans le Massif armoricain par ses formes d'érosions souterraines et superficielles de type karstique, donnant en particulier un réseau de grottes : les grottes de Saulges<ref>Voir le site du canyon et des grottes</ref> (situées sur les territoires des communes de Saint-Pierre-sur-Erve et Thorigné-en-Charnie). La roche s'est constituée dans une mer peu profonde au Carbonifère (340 millions d'années). Puis, prise dans le plissement hercynien, elle a émergé. Longtemps après, il y a 1,8 million d'années, l'Erve a creusé une vallée aux flancs abrupts, sorte de canyon. En agrandissant des fissures, l'eau a creusé latéralement un réseau souterrain. Vingt entrées de grottes sont recensées. Modèle:Article détaillé Des aménagements encouragés par le département ont permis la réintroduction d'aurochs<ref>Modèle:Article.</ref>. Un musée, un gîte géré par la municipalité, des aires de pique-nique favorisent la fréquentation de ce site apprécié dès les beaux jours avec circuits de randonnées<ref>Modèle:Lien web.</ref>, pêche et escalade. Les falaises sont équipées pour cette pratique et en font le plus grand site d'escalade en milieu naturel du grand ouest avec cent soixante dix voies en accès libre classées du 3b au 7a selon la cotation en usage en France. Entretenues par le comité départemental 53 de la FFME, celui-ci y organise tous les ans en juin la fête de l'escalade ouverte aux licenciés, famille ou amis<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Les églises

La bourg de Saulges abrite aussi deux édifices religieux remarquables, l'église mérovingienne Saint-Pierre et l'église romane Notre-Dame, et un ermitage, fondé par saint Cénéré de Saulges.

L'église Saint-Pierre, église mérovingienne

Modèle:Article détaillé

L'église Notre-Dame

L'église de Saulges est mentionnée pour la première fois dans les textes en 1060 : Guy de Saulges qui la détenait (ainsi que l'église Saint-Pierre) « en fit l'abandon partiel puis total aux moines de la Couture au Mans, à condition qu'ils y missent un prêtre. Il leur assigna un terrain au Plessis pour y bâtir leur demeure, et réclama pour lui la faveur d'être enterré à l'abbaye, et le droit pour un pauvre d'une ration de pain et de vin. » (Alphonse-Victor Angot).

La nef conserve les baies romanes en plein cintre d'origine ; obstruées, leur tracé est visible à l'extérieur. La croisée du transept et la tour élevée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle illustrent également la période romane. La tour, considérée comme la partie la plus authentique de l'édifice, est voûtée en berceau et coiffée d'un toit pyramidal. Elle est flanquée à l'ouest d'une tourelle d'escalier. Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la nef et le chœur sont transformés : le chœur est éclairé par une baie en arc brisé à deux compartiments ajourés d'un quatre-feuilles. Les chapelles nord et sud ont été ajoutées à l'occasion d'importants travaux à partir de 1848.

Statue de la Trinité (croisée du transept) : cette œuvre du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle représente Dieu le Père qui tient dans ses mains le Christ en Croix. De la bouche du Père sort le Saint-Esprit symbolisé par une colombe qui se dirige vers la tête du Fils. « Cette vision "hiérarchique" a été totalement remise en cause par le concile de Trente (1542-1563), et remplacée par une représentation "horizontale" des trois personnages divins. »

Le retable du Christ au calvaire (transept sud) a été réalisé en 1401 à la demande de Foulques du Rocher, seigneur de Valtrot, pour manifester la piété de son père Robin et la sienne. Le panneau représente le Christ au calvaire : Marie et saint Jean se trouvent de part et d'autre de la Croix. Saint Julien, qui a évangélisé le Maine, présente le groupe des hommes de la famille des seigneurs de Valtrot à la Vierge, tandis que saint Gilles s'avance vers saint Jean à la tête du groupe des femmes.

Le retable (chœur) date de 1689. Exécuté par Michel II Lemesle sur un dessin de François Langlois, il est consacré à l'Assomption de la Vierge. On remarque son étroitesse, due à l'exiguïté du chœur.

La statue de saint Louis, portant la couronne d'épines et les clous de la passion<ref group=Note>L'abbé Angot avait cru dans un premier temps, sur un examen superficiel, que le Grand Condé était représenté à cette place sans attributs religieux. Il s'est rétracté et corrigé depuis...</ref>, figurée sous les traits du Grand Condé, située dans la niche du retable. Il s'agit d'une statue représentant un homme de guerre, à la riche parure, à la cuirasse travaillée avec finesse et au manteau fleurdelisé. Quel était ce saint, placé là depuis 1692 ?… On l'ignora longtemps.

En 1898 seulement, un érudit, l'abbé Angot, établit que le personnage en question n’avait rien de saint. C'était… Louis de Bourbon, le grand Condé, que son mariage en 1641 avec Claire-Clémence de Maillé-Brézé, nièce du cardinal de Richelieu avait fait seigneur de Saulges. Le curé de Saulges était, en 1692, André Chériotty<ref group=Note>Le prieuré et l'église de la paroisse de Saulges étaient à la présentation de l'abbé de la Couture, du Mans. Or, depuis 1580, sauf une période de quelques années, la Couture était comme un fief héréditaire dans la maison de Bourbon. Quand le personnage de la famille qu'on voulait gratifier de ce bénéfice n'était pas dans les conditions d'âge ou d'état qui permissent de l'en investir, un prête-nom tenait sa place à son profit. Louis-Henri de Bourbon, fils légitimé de Louis de Bourbon, comte de Soissons, et connu sous le nom de chevalier de Soissons, avait été pourvu de l'abbaye en 1658 ; ayant, de son côté, à doter un prêtre du diocèse de Carpentras qui remplissait, auprès de sa personne, les fonctions d'aumônier, il trouva tout naturel de le faire nommer, en 1678, à la cure de Saulges. André Chériotty devint donc curé au Bas-Maine. Il le fut jusqu'en l'année 1700, puis il songea à se démettre, mais avec pour l'abbé Angot des procédés et des retours qui annoncent ou une tête malade, ou des sentiments trop peu scrupuleux.</ref>, qui, par flatterie pour le prince, avait fait placer la statue en pied de son puissant protecteur… six années après la mort de celui-ci… Pendant son administration, il eut l'occasion de faire reconstruire le maître-autel de son église. C'était en 1690. Il s'adressa, pour cela, à un architecte de Laval, François Langlois, qui, en deux ans, exécuta ce travail<ref group=Note>On a du procureur de la fabrique de Saulges, une note dans laquelle il donne décharge à l'architecte et reconnaît que les conditions stipulées au marché ont été fidèlement exécutées. Modèle:Citation.</ref>. Le travail des sieurs Langlois et Lemesle, est daté du chiffre 1692, aux pieds mêmes de la statue, tandis qu'au-dessus de sa tête est l’un des écussons dont la gravure avait été demandée au sculpteur. Cet écusson est double : à dextre, de Bourbon, c'est-à-dire de France avec le bâton en bande ; à senestre, de Thévalle, d'argent à trois annelets de sable<ref group=Note>L'abbé Angot s'interroge : Modèle:Citation.</ref>. Ainsi, dès 1692, une statue en pied, de grandeur presque naturelle, était placée sur un autel, dans cette petite église de campagne, alors que le héros qu’elle représente n'avait dans sa famille, pour conserver ses traits, qu'un buste modelé après sa mort<ref group=Note>Pour l'abbé Angot, Condé est là avec ses traits ressemblants, avec les attributs de sa charge de grand maître de France : dans la main droite, le bâton ornementé qu'on aurait tort de prendre pour un bâton de maréchal ; ce dernier est beaucoup plus simple et Condé ne fut jamais maréchal de France ; dans la main gauche, une serviette, parce que le grand maître était le chef de tous les officiers de la maison du roi. La cuirasse, légère et élégante, le grand, manteau de cour fleurdelisé de la statue, ne peuvent convenir qu'au prince dont le type bourbonien est, du reste, facile à reconnaître. Le personnage représenté, semble assez jeune. Au-dessus de la tête de la statue, sont les armoiries de Bourbon-Thévalle, c'est-à-dire de l'alliance qui a mis dans la maison de Condé la seigneurie de Saulges, c'est-à-dire celles du grand Condé. Au côté opposé de l'autel, au-dessus de Pierre (apôtre), patron de la paroisse, est l'écusson de Bourbon, mais seul, avec le collier des deux ordres, ce qui ne peut convenir à l’abbé de la Couture, qui n'eût pas eu ces décorations, mais dont l’écu eût été surmonté de la crosse abbatiale. Ces dernières armoiries sont celles de Henri Jules de Bourbon-Condé, le patron temporel de l'église.</ref>...

Aux Modèle:S mini et Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles, la ville de Laval a été un centre de création de retables très important, au point de donner naissance à une véritable école : les retabliers lavallois ont diffusé leur art dans tout l'Ouest de la France.

Modèle:Article détaillé

L'oratoire de Saint-Céneré

Modèle:Article détaillé

Fichier:Cénéré.jpg
L'ermitage de Saint-Cénéré au bord de l'Erve.

Cet oratoire principalement édifié entre 1849 et 1933 surmonte la source de l'ermitage, objet de vénération et de pèlerinage<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Musee saulges prehistoire.jpg
Le musée de préhistoire.

Patrimoine culturel

Outre les grottes qui se visitent et dont l’intérêt scientifique géologique et historique est détaillé plus haut, le musée de préhistoire est ouvert depuis mars 2017 dans la vallée de l'Erve près des grottes<ref name=préhistoire/>.

Patrimoine naturel

Personnalités liées à la commune

À voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Modèle:Autres projets

Notes et références

Notes

<references group="Note"/>

Cartes

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Références

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