Châteauredon
Modèle:Infobox Commune de France Châteauredon est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom de ses habitants est Châteauredonnais<ref name="tresor"/>.
Géographie
Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>.
Les communes limitrophes de Châteauredon sont Entrages, Beynes, Mézel, Le Chaffaut-Saint-Jurson et Digne-les-Bains.
Relief
Sommet de Cousson : Modèle:Unité
Hydrographie
La commune est traversée par l’Asse.
Voies de communication et transports
Voies routières
La commune est desservie par la route nationale 85.
Services autocars
Lignes régionales
Châteauredon est desservie par une ligne express régionale LER Provence-Alpes-Côte d'Azur (bus)<ref>Info LER PACA.</ref> qui sont les suivantes :
Ligne | Tracé |
---|---|
Modèle:Blanc | Nice ↔ Châteauredon ↔ Digne-les-Bains ↔ Sisteron ↔ Grenoble<ref>Horaires et tarifs LER Ligne 31, sur info-ler.fr.</ref> |
Lignes départementales
Le village est aussi reliée par une ligne départementale<ref>Réseau départemental des lignes de transport des A.H.P.</ref> :
Ligne | Tracé |
---|---|
Modèle:Blanc | Riez ↔ Estoublon ↔ Digne-les-Bains |
Transports ferroviaires
La commune partage avec Mézel la gare de Mézel-Châteauredon, où le train de la ligne de Nice à Digne a un arrêt<ref name="train"/>.
Ligne | Tracé |
---|---|
Modèle:Blanc | Nice ↔ Mézel-Châteauredon ↔ Digne-les-Bains |
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Mézel auquel appartient Châteauredon est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Châteauredon est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- inondation (dans la vallée de l’Asse),
- mouvement de terrain : la commune est presque entièrement concernée par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
La commune de Châteauredon est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La route nationale 85 et la départementale RD907 (ancienne route nationale 207) peuvent être empruntées par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
Le tremblement de terre qui a été ressenti de la manière la plus sensible dans la commune est celui du 19 juin 1984, avec une intensité macro-sismique de V sur l’échelle MSK et Aiglun pour épicentre<ref name="brgm"/>.
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (Castèl Redon). Le nom actuel est une francisation de l’occitan signifiant village fortifié, de forme ronde<ref>Modèle:TGF3 § 26656, p 1465</ref>.
Urbanisme
Typologie
Châteauredon est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40,3 %), forêts (36,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (10,3 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Histoire
Le sommet du Cousson était occupé par une communauté de bergers au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. En 1035, Almerad, le prêtre de cette communauté, fait don de la chapelle Saint-Michel de Cousson à l’abbaye Saint-Victor de Marseille<ref>Jean-Christophe Labadie, Des Anges, Musée départemental d’art religieux, catalogue de l’exposition à la cathédrale Saint-Jérôme (5 juillet-30 septembre 2013), 2013, Modèle:ISBN, Modèle:P.31.</ref>.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (Castrum Rotundum)<ref name="La Torre"/>. L’ancien village est au lieu-dit Cornette, et s’est déplacé progressivement au pied du château<ref name="La Torre"/>,<ref name="archeo-provence"/>.
La communauté de Sueilles<ref name="La Torre"/>, Suye<ref name="AHP"/> ou Sullia, comptait 23 feux en 1315. Son église Saint-Martin relevait de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, qui percevait les revenus qui y étaient attachés<ref name="archeo-provence"/>. Elle est fortement dépeuplée par la crise du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (peste noire et guerre de Cent Ans) et annexée par celle de Châteauredon au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/>. Le fief correspondant est lui aussi réuni à celui de Châteauredon<ref name="archeo-provence"/>. Les deux communautés relevaient de la viguerie de Digne<ref name="archeo-provence"/>.
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792<ref name="club"/>. Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune change de nom pour Belair<ref name="Lacroix113"/>.
Comme de nombreuses communes du département, Châteauredon se dote d’une école bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle possède déjà une école qui dispense une instruction primaire aux garçons, au chef-lieu<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à 500 habitants, ne concernent la commune<ref name="labadie18"/> ; ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Châteauredon sont régulièrement scolarisées.
Le premier train entre en gare de Mézel-Châteauredon le Modèle:Date, lors de l’inauguration du deuxième tronçon de la ligne de Nice à Digne, tronçon allant de Mézel à Saint-André-les-Alpes<ref name="pref-train"/>. Le tunnel de la Colle est achevé en 1903, et la totalité de la ligne entre Saint-André et Nice est inaugurée du 5 au 7 août 1911 en présence de Victor Augagneur, ministre des Travaux Publics<ref name="pref-train"/>.
La Libération de Châteauredon est marquée par le passage d’une colonne de la [[36e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:36e d’infanterie (US)]], le matin du Modèle:Date, venant de Riez et se dirigeant sur Digne via le col de l'Orme<ref name="guide-débarquement-126"/>. Cette colonne progresse presque sans opposition, mais à Châteauredon, elle est accrochée à l’endroit où la voie de chemin de fer traverse la route allant à Mézel. Au moment où la colonne blindée s’approche, les Allemands tirent de leurs positions surplombant la route. Ils décrochent ensuite vers le village où ils sont pris à partie par les canons des blindés. Certains sont faits prisonniers dans le village, d’autres dans la chapelle. D’autres se replient vers la Clue de Chabrières et engagent le combat avec des résistants<ref name="Reymond80"/>.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Châteauredon. Le vin produit était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.
Héraldique
Modèle:Article détaillé Modèle:Blason commune
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à 55 personnes, dont 8 chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/>. Ces travailleurs sont majoritairement salariés (86 %)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (86 %)<ref name="insee-dossier-local7"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait deux établissements agricoles actifs au sens de l’Insee (exploitants non professionnels inclus) et aucun emploi salarié<ref name="insee-dossier-local15"/>.
Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est trop faible et couvert par le secret statistique, depuis 2000<ref name="otex"/> ; il n’en restait que quatre en 1988<ref name="exploitations-insee"/>.
L’olivier n’était pas présent dans la commune au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Actuellement, il occupe quelques surfaces restreintes avec une oliveraie qui compte moins de 1000 pieds<ref name="reparaz-medit109-58"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait cinq établissements, employant huit salariés<ref name="insee-dossier-local15"/>. La carrière de la Blache, exploitée par Negro<ref name="carrières"/>, est un de ces établissements.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services, administrations, secteur sanitaire et social et enseignement), comptait six établissements salariant deux personnes<ref name="insee-dossier-local15"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est peu importante pour la commune, avec moins d’un touriste accueilli par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>. La seule structure d’hébergement à finalité touristique de la commune était, en 2007, un hôtel non classé<ref name="atlas-hébergement11"/>,<ref name="atlas-hébergement13"/>.
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Châteauredon a fait partie, de 2005 à 2012, de la communauté de communes de l'Asse et de ses Affluents, puis de 2013 à 2016 de la communauté de communes Asse Bléone Verdon. Cette dernière a fusionné avec d'autres communautés de communes pour constituer la communauté d'agglomération Provence-Alpes Agglomération, existant depuis le Modèle:Date-.
Démographie
Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Châteauredon, après la saignée des {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXV
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}
}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période se prolonge de 1831 à 1891. L’exode rural intervient tardivement, mais n’en provoque pas moins un mouvement de baisse de la population rapide et de longue durée. Dès 1921, la commune enregistre la perte de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1851<ref name="Vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.289.</ref>. Après une période de stabilisation dans l’après-Seconde Guerre mondiale, la population se remet à croître, triplant en un demi-siècle, et repassant au-dessus de ce niveau de 50 % du maximum historique.
Lieux et monuments
Un bâtiment imposant, résidence seigneuriale du {{#ifeq:s | s | Modèle:Siècle | XVIIe{{#if:s| s }} }}, domine le village et est appelée « château »<ref name="Collier267"/>. La balustrade de l’escalier intérieur est en gypserie<ref name="gypserie"/>.
L'église paroissiale est consacrée à Saint-Maxime<ref name="AHP"/> (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
La chapelle Saint-Michel-de-Cousson est fondée en 1010 ou avant, et est consacrée par l’évêque de Digne et celui de Toulon. Son prieuré relevait de l’abbaye Saint-Victor de Marseille<ref name="archeo-provence"/>. But de plusieurs pèlerinages<ref name="archeo-provence"/>, elle est restaurée en 1983 ; une sculpture mérovingienne est encastrée dans son mur extérieur<ref name="Collier456"/>. Elle abrite un chancel, inscrit aux monuments historiques<ref name="Palissy"/>. Son site exceptionnel (au bord d’un escarpement vertigineux, à Modèle:Unité d’altitude) en fait une des chapelles les plus signalées par les guides touristiques<ref name="panarotto"/>.
- Château fort en ruines<ref name="La Torre"/>.
- Les chapelles Saint-Jean-Baptiste-de-Cornette, dans le ravin du même nom proche du village, et Notre-Dame-des-Cornettes, sur un sommet au sud du village, sont en ruines<ref name="La Torre"/>,<ref name="archeo-provence"/>.
-
Le « château ».
-
Église Saint-Maxime.
Personnalités liées à la commune
- Saint Maxime de Riez, abbé de Lérins puis évêque de Riez (434-460/462)
Voir aussi
Bibliographie
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC
Liens externes
- Modèle:Site officiel
- Modèle:Autorité
- Modèle:Dictionnaires
- Modèle:Bases
- Châteauredon sur le site de l'Institut géographique national