Beynes (Alpes-de-Haute-Provence)
Modèle:Voir homonymes Modèle:Confusion Modèle:Infobox Commune de France
Beynes (Beinas en occitan vivaro-alpin) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Le nom de ses habitants est Beynois<ref name="tresor"/>.
Géographie
Le vieux village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref name="La Torre"/>, dans un vallon affluent de l’Asse, dans le massif du Montdenier. Il se trouve à environ 12 km (à vol d'oiseau) au sud de Digne-les-Bains.
Les communes limitrophes de Beynes sont Entrages, Chaudon-Norante, Senez (enclave du Poil), Estoublon, Mézel, Châteauredon.
Hameaux :
- Creisset
- Palus
- les Guberts
- Saint-Pierre
Relief
Sommets et cols :
- montagne de Beynes (Modèle:Unité) ;
- col de la Croix (Modèle:Unité) entre Palus et Majastres.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 28 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Transports
Risques naturels et technologiques
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Mézel auquel appartient Beynes est en zone 1b (risque faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>. La commune de Beynes est également exposée à trois autres risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt,
- inondation (dans la vallée de la Bléone),
- mouvement de terrain : la commune est concernée par un aléa moyen à fort<ref name="ddrm37"/>.
La commune de Beynes est également exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La départementale RD 907 (ancienne route nationale 207) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> et le Dicrim n’existe pas non plus<ref name="dicrim"/>.
La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle en 1994 pour des inondations, des glissements de terrain et des coulées de boue<ref name="prim"/>.
Urbanisme
Typologie
Beynes est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Nobr, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,3 %), prairies (1,8 %)<ref name="CLC">Modèle:Lien web</ref>.
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)<ref group=Carte>Modèle:Lien web.</ref>.
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200 (de Bezenas, ou Bedenis<ref name="AHP"/>). Selon Charles Rostaing, le nom est formé de la racine oronymique (désignant une montagne) * BeD, qui s’est appliqué à l’éperon rocheux sur lequel le village est construit, racine qui serait antérieure aux Gaulois. Ernest Nègre lui attribue la même racine, sans lui donner de sens particulier<ref name="Rostaing"/>,<ref name="TGF"/>,<ref name="AHP-c11"/>.
Le nom de l’ancienne commune de Creysset (citée en 1274, de Greissello, est issu du nom préceltique *kr-isc-ellu, désignant un terrain caillouteux<ref name="Fénié-20"/> et celui de Trévans (de Trevano, cité en 1157) est formé sur la racine oronymique préceltique *Tr-<ref name="Fénié-26"/>.
Histoire
Les territoires de Creysset et de Beynes ont été occupés très tôt, comme l’attestent les nombreux vestiges datant de l’âge du fer retrouvés<ref name="archeo-provence"/>.
De la période de présence romaine datent quelques vestiges. En 1981, des travaux ont mis au jour un four de potier à canaux latéraux<ref>Marc Gauthier, « Provence-Alpes-Côte-d'Azur », Gallia, Tome 43, Modèle:N°2, 1985. Modèle:P.515.</ref>.
Au Moyen Âge, les deux communautés de Creysset et de Beynes relevaient de la viguerie de Digne<ref name="archeo-provence"/>. Le hameau de Saint-Pierre, situé près de la clue de Chabrières, peut correspondre à un prieuré Saint-Pierre-d’Arcançon.
Les ligueurs assiègent le château en 1591, avant qu’il soit démoli.
Un marquisat de Beynes est créé en 1673 pour Pierre de Castillon<ref name="AHP"/>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : Modèle:Nobr de Beynes sont traduits devant la commission mixte<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.72.</ref>.
Comme de nombreuses communes du département, Beynes et Creisset se dotent d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, Beynes en possède deux, installées au chef-lieu et au hameau de Palus, et Creisset possède aussi la sienne, qui dispensent une instruction primaire aux garçons<ref name="labadie9"/>. Aucune instruction n’est donnée aux filles : ni la loi Falloux (1851), qui impose l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de Modèle:Nobr<ref name="labadie16"/>, ni la première loi Duruy (1867), qui abaisse ce seuil à Modèle:Nobr, ne concernent les deux communes<ref name="labadie18"/>. La commune de Creisset profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover son école<ref name="labadie11"/>, et ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles des deux communes sont régulièrement scolarisées.
La commune de Creisset est absorbée par celle de Beynes en 1925<ref name="Cassini"/>. La communauté de Creisset est signalée au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, sous le nom de Creissellum<ref name="Creisset"/>. Elle comptait 21 feux en 1315 et 6 après la crise du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (peste noire et guerre de Cent Ans) ; en 1765, sa population était de Modèle:Nobr<ref name="Creisset"/>.
- Monuments aux morts
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Plaque-monument aux morts sur la mairie de Beynes.
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Plaque-monument aux morts sur l’église du vieux village de Beynes.
La libération de Beynes a lieu lors du passage d’une colonne de la [[36e division d'infanterie (États-Unis)|Modèle:36e d’infanterie (US)]], le matin du Modèle:Date, sur la route nationale 207. Mais, venant de Riez et se dirigeant sur Digne, elle n’est pas passée au village<ref name="guide-débarquement-126"/>.
Jusqu’au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, la vigne était cultivée à Beynes, Saint-Pierre, et Creisset. Le vin produit, était destiné à l’autoconsommation. Cette culture est aujourd’hui abandonnée<ref name="reparaz-medit109"/>.
Héraldique
Politique et administration
Liste des maires
Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin
Intercommunalité
Beynes a fait partie, de 2005 à 2012, de la communauté de communes de l'Asse et de ses Affluents, puis de 2013 à 2016 de la communauté de communes Asse Bléone Verdon. Cette dernière a fusionné avec d'autres communautés de communes pour constituer la communauté d'agglomération Provence-Alpes Agglomération, existant depuis le Modèle:Date-.
Démographie
Modèle:Population de France/section
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Beynes, après la saignée des {{#switch: e
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}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1851. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse de la population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831<ref>Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.287.</ref>. Le mouvement de baisse ne s'interrompt que dans les années 1970. Depuis, la population a plus que doublé.
Économie
Aperçu général
En 2009, la population active s’élevait à Modèle:Nobr, dont neuf chômeurs<ref name="insee-dossier-local5"/> (huit fin 2011<ref name="insee-dossier-local8"/>). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (31 sur 50)<ref name="insee-dossier-local7"/> et travaillent majoritairement hors de la commune (37 actifs sur 50)<ref name="insee-dossier-local7"/>. Plus de la moitié des établissements de la commune se trouvent dans l’agriculture (15 sur 28 en 2010)<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Agriculture
Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait Modèle:Nobr actifs au sens de l’Insee et un emploi salarié<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Le nombre d’exploitations, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est en légère augmentation dans les années 2000, passant de 11 à 12, essentiellement des élevages ovins (sept). La polyculture a disparu de la commune dans les années 2000, les exploitants restants pratiquant soit les grandes cultures, soit le maraîchage<ref name="otex"/>. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a augmenté, de Modèle:Nombre à Modèle:Nombre, alors que le nombre d’exploitations baissait (de 15 à 11)<ref name="exploitations-insee"/>. Cette augmentation de la SAU a continué lors de la dernière décennie, pour arriver à Modèle:Nombre<ref name="otex"/>.
Industrie
Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait trois établissements, employant huit salariés<ref name="insee-dossier-local16"/>.
Activités de service
Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait sept établissements (sans aucun emploi salarié), auxquels s’ajoutent les trois établissements du secteur administratif, sanitaire et social, salariant une personne<ref name="insee-dossier-local16"/>.
D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est importante pour la commune, avec entre un et cinq touristes accueillis par habitant<ref name="atlas-hébergement6"/>, l’essentiel de la capacité d'hébergement étant marchande<ref name="atlas-hébergement7"/>. Plusieurs structures d’hébergement à finalité touristique existent dans la commune :
- un camping trois étoiles<ref name="atlas-hébergement21-23-26"/> avec une capacité de 100 emplacements<ref name="insee-dossier-local18"/>,<ref name="insee-tourisme"/> ;
- plusieurs meublés<ref name="atlas-hébergement32"/>.
Les résidences secondaires apportent un appoint non négligeable à la capacité d’accueil<ref name="atlas-hébergement44"/> (un logement sur trois, soit 36, sont des résidences secondaires<ref name="insee-dossier-local17"/>).
Lieux et monuments
- Châteaux : au Plan-de-Beynes (Modèle:S mini-<ref name="Collier270"/> ou Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), décrit comme une bastide par Raymond Collier, et orné de gypseries<ref name="Collier272"/> ; château fort proche du village, en ruines ; château de Creisset, en ruines
- plusieurs ponts de la commune sont assez anciens ou particuliers :
- sur le chemin (abandonné) allant de Creisset à Digne, subsiste une arche surbaissée (datée approximativement du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle), appuyée sur le Rocher des trois évêchés (Digne, Riez, Senez) au centre de l’Asse<ref name="Barruol58"/> ;
- le pont sur le ravin du pas d’Escale, dit « pont romain » : à Modèle:Unité à l’est de Trévans, vers les gorges de Trévans, en passant par la chapelle Saint-André. Le pont comporte une arche unique en plein cintre. Le roc a été entaillé pour donner un appui au cintre de la voûte pendant la construction. Le pont actuel doit remonter à 1851 d’après la date portée sur la clef de l’arc de tête. Il est construit pour faire passer un chemin muletier<ref name="Barruol58"/> ;
- le pont de Preynes : situé à Modèle:Unité en amont, sur la RD 17/route de Preynes. Il date de 1855 : construit en appareil soigné, il est long de Modèle:Unité, large de Modèle:Unité, son arche a une portée de Modèle:Unité<ref name="Barruol59"/> ;
- Églises :
- Saint-Pierre-et-Saint-Martin à Beynes, au plafond en bâtière, chevet plat, clocher-tour<ref name="Collier218"/>. Une statue de saint Martin de Tours (datée avec incertitude du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier468"/>). Dans le mobilier, se trouvent notamment :
- un plat de quête du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, en cuivre, décoré de godrons<ref name="Palissy046"/> ;
- un ciboire en argent, armorié (blason de l’évêque de Senez Duchaine, 1623-1671), classé<ref name="Palissy640"/> ;
- un ostensoir en argent, du début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, classé<ref name="Palissy047"/> ;
- Sainte-Madeleine-et-Saint-Étienne au Creisset : elle est ornée d’intéressantes reproductions de plantes médicinales, avec des teintes à dominantes ocre et rouille<ref name="Collier486"/> ;
- Saint-Pierre-et-Saint-Martin à Beynes, au plafond en bâtière, chevet plat, clocher-tour<ref name="Collier218"/>. Une statue de saint Martin de Tours (datée avec incertitude du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="Collier468"/>). Dans le mobilier, se trouvent notamment :
- Chapelles : à Palus (ancienne église paroissiale)<ref name="archeo-provence"/> ; Saint-Étienne<ref name="La Torre"/>
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
- Liste des anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Huile d'olive de Provence AOC