Senez
Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France Senez est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Senez est un exemple de ces minuscules évêchés de Provence dont l’église aux dimensions sans rapport avec l’importance du village, rappelle aujourd’hui l’ancien statut.
Le nom de ses habitants est Seneziens<ref name="tresor"/>.
Géographie
Localisation
Le village est situé à Modèle:Unité d’altitude<ref>Juliette Hermellin, Senez en Haute-Provence : chroniques d’une cité épiscopale aux {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: –|-| – | – }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}, Les Alpes de Lumière, 2002, in Les Cahiers de Salagon no 7, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>, dans le massif du Montdenier.
Petit village, situé à 5 kilomètres de Barrême, Senez est une commune très étendue qui ne compte que très peu d’habitants et d’habitations. Les maisons sont typiques du style architectural provençal.
Le nombre de communes limitrophes est très important en raison de la fusion du Poil et de Senez, dont les territoires ne sont pas contigus.
Les communes limitrophes de Senez sont Chaudon-Norante, Barrême, Moriez, Saint-André-les-Alpes, Castellane, Majastres, Blieux, Saint-Jurs, Beynes et Estoublon.
Géologie et relief
Son territoire recèle de nombreuses aiguilles rocheuses.
Points remarquables :
- la source de Font Géline ;
- la Clue de la Roche Percée.
Le périmètre de protection de la Réserve naturelle géologique de Haute-Provence couvre également la commune de Senez.
Environnement
La commune compte Modèle:Unité de bois et forêts, soit 31 % de sa superficie<ref name="tresor"/>.
Une vesse-de-loup de cinq kilogrammes a été trouvée en 2014 près du Poil<ref>« Des champignons pas comme les autres », La Provence, 28 octobre 2014, Modèle:P.2.</ref>.
Voies de communications et transports
Voies routières
La partie principale de la commune est traversée par la départementale Modèle:Nobr, ancienne route nationale 85, qui passe à proximité du village. L’enclave du Poil est desservie par la Modèle:Nobr, qui s’y termine en cul-de-sac.
Transports en commun
Lignes SNCF
La partie de Senez qui correspond à l’ancienne commune du Poil était desservie par la halte du Poil - Majastres, sur la ligne de Nice à Digne pour desservir Le Poil et Majastres qui sont situés à plusieurs heures de marche dans la montagne, par les chemins et les sentiers. Selon les horaires 2013, cette halte n'est plus desservie par le « train des Pignes ».
Risques naturels et technologiques
La commune de Senez est exposée à deux risques naturels<ref name="prim"/> :
- feu de forêt ;
- mouvement de terrain : de nombreux versants, dans la partie de la commune autour de Senez, sont concernés par un aléa moyen à fort. Du côté de l’ancienne commune du Poil, l’aléa existe mais le danger est moins important<ref name="ddrm37"/>.
La commune de Senez est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route<ref name="ppr"/>. La départementale Modèle:Nobr (ancienne route nationale 85 et route Napoléon) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses<ref name="ddrm80"/>.
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune<ref name="ppr"/> mais le Dicrim existe depuis 2011<ref name="dicrim"/>.
La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations et des coulées de boue en 1994 (deux fois) et pour des glissements de terrain la même année<ref name="prim"/>. Puis, en 1998, ce sont d’importants blocs de roche qui chutent<ref name="ddrm32">Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, Modèle:Op. cit., p. 32</ref>.
Sismicité
Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Barrême auquel appartient Senez est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques<ref name="ddrm39"/>, et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011<ref name="prim"/>.
Hydrographie et les eaux souterraines
La commune se trouve sur la rive gauche de l’Asse. La route Napoléon passe sur la rive droite.
Cours d'eau sur la commune ou à son aval<ref>L'eau dans la commune</ref> :
- rivière l'asse de blieux,
- rivière l'asse,
- rivière l'estoublaisse,
- ravins de taulanne, de la bonde, du riou d'ourgeas, de la mamelière, de tabori, de serraje, de la combe, de boades, de longeiroule, de malpasset, du dégoutail, de baumes roman, du gipas, du pas d'escale,
- vallon le gros.
Climat
Modèle:… Modèle:Article détaillé
Toponymie
Le nom de la localité évolue sous les formes Sanition (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), civitas Sanitiensum (vers 400), Sanetia (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), puis Senaciensis comitatum au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
Le nom du village fait l’objet de différentes interprétations :
- selon Charles Rostaing, il dérive du nom d’ethnie ligure des Sentii<ref>Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (Modèle:1re 1950), p</ref> et l’on peut donc le considérer comme probablement antérieur aux Gaulois<ref name="AHP-c11">Charles Rostaing, « Toponymie d’origine pré-gauloise » in Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Op. cit., carte 11 et commentaire</ref> ;
- selon Ernest Nègre, il peut venir d’un nom propre, Senicius, ou de l’attribut relatif à la santé, sanites<ref>Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de Modèle:Unité noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume I : Formations préceltiques, celtiques, romanes. Notice 11287, Modèle:P..</ref>. La commune se nomme Senès en provençal ;
- selon le couple Fénié, il est issu d’une racine oronymique (servant à caractériser une montagne) *Sen, préceltique<ref name="Fénié-31"/>.
Histoire
Antiquité
La ville existe dès l’époque gauloise, et il paraît assuré qu’elle était le chef-lieu d’un peuple gaulois, mais le nom de ce peuple n’est pas certain<ref>Guy Barruol, « Senez dans l’Antiquité », in Juliette Hermellin, Senez en Haute-Provence, Modèle:P.15–17.</ref> :
- les Sentii, d’après Ptolémée, qui leur donne cependant Digne pour capitale (qui est généralement considérée comme la capitale des Bodiontici) ;
- Pline l’Ancien en fait une ville secondaire des Vediantii, dont le chef-lieu était Cimiez (Cemenelum).
À l’époque romaine, elle est le siège d’une civitas de la province des Alpes-Maritimes dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, avec pour nom Sanitensium ou Salinensium<ref>Modèle:Collier-Haute-Provence, Modèle:P..</ref>. Elle se situait sur la voie qui reliait Vence à Sisteron<ref>Barruol, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. La commune possède peu de vestiges de cette époque. Un trésor de 600 à 700 monnaies de bronze romaines a été découvert en 1657<ref>Raymond Collier, op. cit., Modèle:P..</ref>.
Le ressort de la civitas est peu étendu, mais s’étend à la fin de l’Antiquité. Alors que chaque civitas a accueilli un diocèse, Senez absorbe celui de Modèle:Page h' dans la seconde moitié du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, puis celui de Castellane<ref name="beaujard-22"/>.
Moyen Âge
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, un évêché est installé à Senez, fondant le diocèse de Senez. Les deux évêchés préexistants de Salinae (Castellane) et Eturamina (Modèle:Page h') lui sont rattachés après 450, ou au début du siècle suivant.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, un château est construit à la Roche, sur la rive droite de l’Asse<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Évêché très pauvre, et placé dans une ville minuscule et inconfortable, il est plusieurs fois tenté de le rattacher à l’évêché de Vence ou d’en déplacer le siège à Castellane, sans succès<ref name="La Torre">Modèle:Ouvrage</ref>. Les évêques résident souvent à Castellane, dès la deuxième moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle.
L’évêque était seigneur de la ville, mais partageait les droits de justice avec les Pontevès (Modèle:S mini–Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècles), puis les Gautier (de 1556 jusqu’à la Révolution)<ref name="AHP">Modèle:Atlas historique de la Provence, Modèle:P..</ref>.
En 1342, les communautés de Senez sont rattachées à la viguerie de Castellane par le comte de Provence<ref name="histo_sous-pref"/>,<ref name="archeo-provence"/>. Lors de la crise ouverte par la mort de la reine Jeanne Ire, le seigneur, Guigonnet, se rallie à [[Louis Ier de Naples|Louis {{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | Ier{{#if:| }} }} d'Anjou]], et entraîne dans son sillage la communauté dès 1385<ref>Geneviève Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, Modèle:N°162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, Modèle:P.425.</ref>.
Sur le territoire de l’actuelle Senez se trouve l’écart de Boades, qui est à l’emplacement d’une ancienne communauté signalée au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="archeo-provence"/>. La paroisse de Boades relevait des évêques de Senez<ref name="archeo-provence"/>. La communauté (Debosada en 1251), qui comptait 17 feux en 1315<ref name="AHP"/>, est fortement dépeuplée par la crise du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle (Peste noire et guerre de Cent Ans). Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, la communauté de Boades est rattachée à celle de Senez<ref name="Poil">Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
La communauté du Poil est signalée dès le Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle : de nombreuses donations sont faites à l’abbaye Saint-Victor de Marseille qui y possède trois églises, des terres et progressivement tous les revenus ecclésiastiques<ref name="archeo-provence"/>. Elle aussi relevait de la viguerie de Castellane<ref name="archeo-provence"/>.
Époque moderne
L’évêque Jean III Clausse de Mouchy (évêque de 1561 à 1587) restaure et aménage le château fort pour améliorer son confort.
Pendant les guerres de religion, la ville est plusieurs fois la cible des huguenots comme siège d’un évêché. Les frères Antoine et Paulon de Mauvans détruisent les ornements de la cathédrale en 1562<ref name="Hermelin41">Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref> et les brûlent dans un bûcher où ils jettent également la dépouille de l’évêque Jean-Baptiste de Laigue d’Oraison, mort quatorze ans plus tôt<ref name="isnard40"/>. La ville est à nouveau pillée en 1569<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref> : l’incendie allumé fait s’effondrer le clocher et détruit le cloître<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.25–26.</ref>. L’évêque, qui quitte la ville pour Castellane, fait néanmoins réparer la cathédrale en 1572<ref name="Hermelin41"/>, travaux qui reprennent au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle.
Avec la promulgation de l’édit de Nantes, Senez est une des dernières places fortes de sûreté des protestants en Provence, qu’ils tiennent encore en 1620<ref name="dainville">François de Dainville, « Cartes des places protestantes en 1620, dessinées à la fin du règne de Louis XIII », Journal des savants, 1968, N°4. p. 239.</ref>.
En 1644, un séminaire est construit<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Jean Soanen, évêque de Senez, refuse de condamner le jansénisme. Il est poursuivi<ref name="La Torre"/>, et condamné par un concile (1727). Il bénéficie d’un soutien important d’une partie du clergé et des avocats du Parlement de Paris. Un de ses successeurs, Amat de Volx, fait faire des travaux : détournement de la Bonde, qui ravage le bourg lors de ses crues (1764–1768)<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.57–59.</ref> ; pont sur l’Asse (1767–1770)<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.62–65.</ref>. Cependant, dès 1774, le torrent a repris son ancien cours<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
Une école pour les garçons (régence de latinité) est ouverte en 1713, et une école de filles en 1779<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
Révolution française
L’évêché est supprimé en Modèle:Date- : le dernier évêque de Senez Ruffo de Bonneval comme les chanoines refusent de se soumettre et de prêter serment à la constitution civile du clergé, dans un département où 85 % des prêtres sont jureurs. En Modèle:Date-, Ruffo de Bonneval tente d’émigrer, est arrêté à Rouaine, puis emprisonné à Digne puis à Seyne. Il est jugé, et simplement condamné à la perte de son traitement et de ses droits civils, et il lui est interdit de revenir à Senez et de faire usage de son titre d’évêque de Senez, comme il continuait à le faire. Il s’exile finalement à Nice, puis Rome<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.71–74.</ref>, et se fixe à Viterbe, où il meurt en 1837, ayant refusé tout nouveau siège épiscopal<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. En Modèle:Date-, l’archidiacre Raynard avait été lynché à Sausses, dans une tentative similaire<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
La société patriotique de la commune (appelée la société d’amis du patriotisme et de la Constitution) fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, avant Modèle:Date- : elle a ceci de particulier que c’est la municipalité elle-même qui la crée<ref>Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, Modèle:N°, Modèle:1er 1989, Modèle:108e, Modèle:P.296–301.</ref>. Seulement 10 à 40 % de la population masculine la fréquente<ref>Patrice Alphand, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
Les biens de l’évêché et de l’évêque sont vendus en 1793, ainsi que tout le mobilier précieux de la cathédrale et du séminaire. En 1795, les prêtres qui étaient restés réfractaires prêtent serment à la Constitution<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., p 77</ref>.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
La Révolution et l’Empire apportent nombre d’améliorations, dont une imposition foncière égale pour tous, et proportionnelle à la valeur des biens de chacun. Afin de la mettre en place sur des bases précises, la levée d’un cadastre est décidée. La loi de finances du Modèle:Date- précise ses modalités. Dès 1811, les cadastres dits napoléoniens de Senez et du Poil sont achevés<ref>Alexeï Laurent, « Paysages ruraux de la première moitié du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle dans le sud-est des Basses-Alpes », in Jean-Christophe Labadie (directeur éditorial), La matière et le bâti en Haute-Provence, Modèle:S mini--Modèle:S mini- siècle, actes de la première Journée d'études d'histoire de la Haute-Provence, Digne, 13 octobre 2012. Digne-les-Bains : Archives départementales des Alpes-de-Haute-Provence, 2013. Modèle:ISBN, Modèle:P.10.</ref>.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur ceux qui se sont levés pour défendre la République, dont un habitant de Senez<ref>Henri Joannet, Jean-Pierre Pinatel, « Arrestations-condamnations », 1851-Pour mémoire, Les Mées : Les Amis des Mées, 2001, Modèle:P.72.</ref>.
Au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le bourg devient un petit centre administratif, en tant que chef-lieu de canton<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.95–97.</ref> :
- une gendarmerie est installée de 1852 à 1866 et de 1875 à 1924 ;
- un bureau de poste est installé en 1853<ref name="Hermelin104">Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
Outre le moulin à farine, un moulin à plâtre est créé en 1868, ainsi qu’une scierie à eau, et des moulins à huile (pour broyer les noix)<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.102–103.</ref>. Une tuilerie existe du début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle au début du Modèle:S mini- ; enfin, une filature de laine est active au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle<ref name="AHP"/>.
Une deuxième fontaine est construite en 1896.
Au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle
Un groupe scolaire est construit en 1902<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>. Le même bâtiment abrite également la mairie et la justice de paix<ref name="labadie60">Labadie, Modèle:Opcit, Modèle:P.60.</ref>.
En 1927, une distillerie de lavande est créée, poussant au développement de la culture de la lavande sur les coteaux, puis à la plantation de lavandin, afin d’obtenir les énormes quantités de fleurs nécessaires (Modèle:Unité pour Modèle:Unité d’essence). Elle ferme en 1972<ref name="Hermelin104"/>.
En 1973, la commune du Poil fusionne avec Senez, bien qu’ils n’aient pas de limite en commun.
Au Poil, des vestiges de diverses époques ont été observés :
- sur le Chastelar, une grotte occupée à l’époque néolithique<ref name="carte">Géraldine Bérard, Carte archéologique des Alpes-de-Haute-Provence, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Paris, 1997, Modèle:P..</ref> ;
- près du pont du Pas d’Escale, une vaste grotte a été occupée à la même époque<ref name="carte" />.
Héraldique
Blason de Senez |
|
Blason du Poil |
|
Politique et administration
Municipalité
Modèle:ÉluDébut Modèle:ÉluDonnées Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluFin
Budget et fiscalité 2016
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi<ref>Les comptes de la commune</ref> :
- total des produits de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des ressources d’investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant ;
- total des emplois d’investissement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
- endettement : Modèle:Unité, soit Modèle:Unité par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 9,50 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 9,50 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 45,00 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 58,73 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 15,61 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : Modèle:Unité<ref>Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet</ref>.
Intercommunalité
Senez fait partie:
- jusqu'en 2016 de la Communauté de communes du Moyen Verdon ;
- à partir du Modèle:Date, de la communauté de communes Alpes Provence Verdon.
Urbanisme
Typologie
Senez est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>.
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>.
La Communauté de communes Alpes Provence Verdon - Sources de Lumière, créée le Modèle:Date avec effet le Modèle:Date, regroupe désormais 41 communes. Cet Établissement public de coopération intercommunale (EPCI) s'est engagé dans une démarche d’élaboration d’un Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)<ref>Communauté de Communes Alpes Provence Verdon « Sources de Lumière » : Lancement du PLUi du Moyen Verdon</ref>.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
En Modèle:Population de France/dernière année, Senez comptait Modèle:Population de France/dernière pop habitants. À partir du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les recensements réels des communes de moins de Modèle:Unité ont lieu tous les cinq ans (2006, 2011, 2016, etc. pour Senez). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.
{{#invoke:Démographie|demographie}}
L’histoire démographique de Senez, après la saignée des {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXV
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}
}} et le long mouvement de croissance jusqu’au début du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste relativement stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1811 à 1856. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de recul démographique de longue durée. En 1911, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1831<ref name="vidal">Christiane Vidal, « Chronologie et rythmes du dépeuplement dans le département des Alpes-de-Haute-Provence depuis le début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle. », Provence historique, tome 21, Modèle:N°85, 1971, Modèle:P.288.</ref>. Le mouvement de baisse se poursuit jusqu’aux années 1990. Depuis, la croissance démographique de Senez a repris, faiblement.
Modèle:Population de France/graphique
Enseignement
Elle conserve ses écoles datant de l’Ancien Régime : en 1863, elle en possède deux pour les garçons, au chef-lieu et au hameau de Lioux<ref name="labadie9"/>. Les filles bénéficient elles aussi d’une instruction primaire : la loi Falloux (1851) impose en effet l’ouverture d’une école de filles aux communes de plus de 800 habitants<ref name="labadie16"/>,<ref name="labadie18"/>. La commune profite de la deuxième loi Duruy (1877) pour rénover l’école du chef-lieu<ref name="labadie11"/>.
La commune est dotée d’une école primaire<ref name="ecole"/>.
Santé
Outre des infirmiers, sur la commune elle-même, les professionnels de santé dans les communes les plus proches sont à Barrême : Médecin et kinésithérapeutes, et des cliniques Centre hospitaliers dans les environs<ref>Organismes et établissements de santé</ref>.
Cultes
Culte catholique, Diocèse: Digne - Riez - Sisteron<ref>Paroisse (Notre Dame de l'Assomption) </ref>.
Économie
Entreprises et commerces
Agriculture
Modèle:… Patrimoine rural :
- moulin à farine<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
Tourisme
- Une auberge et deux hôtels<ref>Hôtels et restaurants</ref>.
Commerces
Lieux et monuments
-
Cathédrale Notre-Dame-de-l'Assomption. -
Entrée de la cathédrale. -
Le cadran solaire daté de 1674 sur la façade de la cathédrale. -
Bas-relief de l’église Saint-Laurent du Poil, sculptés lors d’une tentative de reconstruction -
La fontaine.
Patrimoine religieux :
- L'ancienne cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption : de style roman provençal, décorée de tapisseries des Flandres et d’Aubusson des {{#switch: e
| e | er | = {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
| Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècleXVIII
}}
| {{#switch: et
| e | er | = Modèle:S mini{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini siècle
| Modèle:S mini{{#ifeq: et|-| – | et }}Modèle:S mini siècles
}}
}}. Les stalles sont du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, les retables et le lutrin sont du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, l’antiphonaire du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Elle change de statut en 1790. Elle est classée monument historique<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>,<ref>Arrêté du 26 octobre 1910, Modèle:Base Mérimée, consultée le 11 janvier 2010.</ref>. Sur la façade, un cadran solaire exceptionnel date de 1673 ou 1674 (repeint), le plus connu du département. Repeint une première fois en 1784, il a été restauré en 1999, et représentait un ours (le premier évêque de Senez s’appelant Ours)<ref>Modèle:Cadrans-Haute-Provence, Modèle:P..</ref>,<ref>Raymond Collier, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
- Le palais épiscopal est construit de 1751 à 1756 par Louis de Vocance (évêque de 1741 à 1756). De plan rectangulaire, il possède deux étages, éclairés par de hautes fenêtres ; à droite de la façade, une longue destinée aux communs ; la porte est surmontée d’un petit fronton<ref>Raymond Collier, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
- Évêché, puis immeuble<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Le séminaire, construit en 1644<ref>Hermelin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.83–84.</ref>, se trouve au village, et possède encore sa chapelle<ref>Raymond Collier, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Presbytère, puis perception actuellement maison<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Chapelle Notre-Dame-des-Clots, chemin des Clots<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>,
- Chapelle de Lioux (ruinée) <ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Chapelle de la Maurelière.
- Chapelle Saint-Pierre au Riou d’Ourgéas<ref name="archeo-provence"/>,<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Au Poil, église Saint-Laurent<ref>Baratier, Duby & Hildesheimer, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>.
- Oratoires ; croix de chemin ; croix monumentales<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
- Monuments commémoratifs :
- Le monument aux morts<ref>Le monument aux morts</ref>,
- Stèle commémorative Modèle:13e Cie Les Francs-tireurs et partisans (FTP)<ref>Stèle commémorative Modèle:13e Cie FTPF</ref>,
- Plaque commémorative Auguste Rouit<ref>Plaque commémorative Auguste Rouit</ref>.
Patrimoine civil :
- Fontaines :
- La fontaine de la Lampie datant d’avant 1642<ref>Juliette Hermellin, Senez en Haute-Provence, Modèle:P..</ref>, est inscrite à l’inventaire des monuments historiques<ref>arrêté du 9 janvier 1930, qui la date du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, Modèle:Base Mérimée, consultée le 11 janvier 2010.</ref>. Un pilier orné de masques sculptés, de style plus ancien que la fontaine, se trouve au centre du bassin<ref>Raymond Collier, Modèle:Op. cit., Modèle:P..</ref>,
- Fontaine place de l'Église<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>,
- Fontaine place de la Fontaine<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>
- Autres éléments :
- Prévôté actuellement maison<ref>Modèle:Base Mérimée</ref> ;
- Maison classée "patrimoine de France" (dans la rue de l'église) ;
- Mairie-école de la [[Troisième République (France)|{{#ifeq: | s | Modèle:Siècle | IIIe{{#if:| }} }} République]] (1902)<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>,<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>;
- Pont en dos d’âne sur l’Asse achevé en 1770, premier et seul pont sur l’Asse de Blieux<ref>Juliette Hermellin, Modèle:Op. cit., Modèle:P.62–66.</ref> donnant accès au village <ref>Modèle:Base Mérimée</ref>;
- Pont du Pas d'Escale<ref>Modèle:Base Mérimée</ref>.
Personnalités liées à la commune
- Jean Soanen, évêque janséniste
- Bienvenu Auguste Rouit<ref>Bienvenu Auguste Rouit</ref>, membre de la résistance.
- Jean Baptiste de Beauvais, évêque de Senez (1774-1783), prédicateur célèbre.
Voir aussi
Bibliographie
- Senez, Place de l'église, par Mathias Dupuis, Adeline Barbe, Yann Dedonder, Jean-François Devos
- Senez, le calendrier obituaire de la cathédrale Sainte-Marie
- Juliette Hermellin, Senez en Haute-Provence : chroniques d’une cité épiscopale aux {{#switch: e
| e | er | = Modèle:S mini-{{#ifeq: –|-| – | – }}Modèle:S mini- siècles
| Modèle:S mini-{{#ifeq: e|-| – | e }}Modèle:S mini- siècleXVIII
}}, Les Alpes de Lumière, 2002, in Les Cahiers de Salagon no 7, Modèle:ISBN
- Modèle:Atlas historique de la Provence
- Modèle:Collier-Haute-Provence
- Un évêché à Senez
- Daniel Thièry, recherches historiques églises et chapelles rurales : Senez
- Senez sur le site Archéoprovence
- Senez sur le site Dignois
- Modèle:OuvrageModèle:Commentaire biblio
- Senez sur le site Provence 7
- Cadrans solaires
- Juliette Hermellin, Michel Hermellin "Sanitium Senez" Histoire de Senez depuis l'époque Romaine, de sa Cathédrale, de ses Evêques... (livre de 480 pages, en format A4), Modèle:ISBN
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
- Cavités souterraines naturelles
Articles connexes
Liens externes
- Office de tourisme de Saint-André-les-Alpes / Barrême : Senez
- Senez sur le site de l’Institut national de l'information géographique et forestière
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes