Charles II (roi d'Angleterre)

{{#ifeq:||Un article de Ziki, l'encyclopédie libre.|Une page de Ziki, l'encyclopédie libre.}}

Modèle:Titre mis en forme Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Personnalité politique

Modèle:Charles II, né le Modèle:Date de naissance au palais St. James à Londres et mort le Modèle:Date de décès au palais de Whitehall à Londres<ref group="N">Les dates sont données dans le calendrier julien. Le calendrier grégorien n'a été adopté en Grande-Bretagne qu'en 1752.</ref>, est roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande de 1660 à sa mort.

Il est le fils du roi Modèle:Souverain2exécuté au palais de Whitehall en 1649, au paroxysme de la première Révolution anglaise — et de la reine née Henriette-Marie de France. Il est cousin germain du roi Modèle:Souverain2, de Marie-Thérèse d'Autriche, reine de France, de l'électeur Modèle:Souverain3, du duc Modèle:Souverain3, et de l'électrice Sophie de Hanovre.

Bien que le Parlement d'Écosse ait proclamé le jeune Charles roi d'Angleterre et d'Irlande à Édimbourg quelques jours après l'exécution de son père, le Parlement d'Angleterre vote une loi interdisant une telle succession et entre dans un interrègne où le pays, devenu Commonwealth d'Angleterre, devient de facto une république dirigée par Oliver Cromwell. Charles, à peine âgé de Modèle:Nobr, est vaincu par Cromwell à Worcester en 1651 et doit fuir l'Angleterre. Tandis que Cromwell gouverne le pays en quasi-dictateur, Charles passe près d'une décennie en exil en France, aux Provinces-Unies et dans les Pays-Bas espagnols. La mort de Cromwell, en 1658, donne lieu à une crise politique qui permet la restauration de la monarchie. Invité à rentrer en Grande-Bretagne, Charles est acclamé lors de son entrée dans Londres, le jour de son trentième anniversaire.

Le Parlement cavalier vote les lois du code Clarendon pour rétablir l'Église d'Angleterre. Charles accepte le code, bien que lui-même favorise une politique de tolérance religieuse. En politique étrangère, le début de son règne est marqué par la Deuxième Guerre anglo-néerlandaise. En 1670, Charles signe en secret le traité de Douvres avec son cousin germain Modèle:Souverain2 : ce dernier accepte d'aider Charles lors de la Troisième Guerre anglo-néerlandaise, tandis que Charles s'engage à se convertir au catholicisme à une date non précisée. Charles tente d'introduire une plus grande liberté de religion pour les catholiques et les protestants non conformistes avec sa déclaration d'indulgence royale de 1672, mais le Parlement anglais refuse de la voter.

En 1679, les révélations de Titus Oates sur un prétendu « complot papiste » entraînent la crise de l'Exclusion Bill, un projet de loi visant à exclure de la succession au trône le frère cadet et héritier présomptif de Charles, Jacques Stuart, en raison de sa foi catholique. Cette crise entraîne la naissance du parti whig, favorable au Bill, et du parti tory, qui lui est opposé. À la suite de la découverte du complot de Rye-House, qui visait à assassiner Charles et Jacques, le roi s'allie aux Tories, et plusieurs Whigs d'importance sont exécutés ou exilés. Après avoir dissous le Parlement d'Angleterre plusieurs fois et vu le projet d'Exclusion Bill perdre toute assise populaire, Charles gouverna seul à partir de 1681 jusqu'à sa mort quatre ans plus tard. Il se convertit au catholicisme sur son lit de mort.

L'hédonisme qui règne à la cour de Modèle:Charles II et le soulagement consécutif à la fin d'une décennie passée sous la férule de Cromwell et des puritains lui ont valu le surnom de Merry Monarch, « le monarque joyeux ». Si son épouse, Catherine de Bragance, ne lui donne pas d'enfants, il engendre en revanche une douzaine d'enfants adultérins avec ses diverses maîtresses. Comme il n'a pas d'héritier légitime, c'est son frère Jacques qui lui succède sur le trône.

Biographie

Naissance et famille

Bébé en habits blancs de baptème.
Portrait de Modèle:Charles II enfant, attribué à Juste d'Egmont (1630).

Charles est le fils de Modèle:Souverain2, roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, et de son épouse la reine Henriette-Marie de France, fille d'Modèle:Souverain2 et sœur de Modèle:Souverain2. Il est leur deuxième fils : le premier n'a vécu que le jour de sa naissance, un an auparavant<ref name="Weir">Modèle:Harvsp.</ref>. Témoignage de la diversité religieuse qui règne alors dans les États de Modèle:Charles Ier, son fils est baptisé dans la chapelle royale le Modèle:Date- par l'évêque anglican de Londres William Laud, et élevé par la protestante comtesse de Dorset Mary Sackville, bien que plusieurs de ses parrains, comme le roi Modèle:Louis XIII et la mère de celui-ci, Marie de Médicis, soient catholiques<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Étant le fils aîné du roi d'Angleterre et d'Écosse, Charles devient automatiquement duc de Cornouailles et duc de Rothesay dès le jour de sa naissance, entre autres titres. Il reçoit le titre de prince de Galles à l'âge de huit ans, sans être jamais formellement investi avec les honneurs de la principauté de Galles<ref name="Weir" />.

Enfance et première révolution

Garçon avec des cheveux longs dans une posture martiale.
Portrait du prince de Galles Charles par William Dobson (vers 1642-1643).

Charles est encore jeune lorsque la première Révolution anglaise éclate, opposant le roi aux forces parlementaires et puritaines. Il accompagne son père à la bataille de Edgehill en 1642 et participe aux campagnes de 1645 comme commandant titulaire des forces du West Country, alors qu'il n'a que quatorze ans<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. David des Granges, miniaturiste au service de Modèle:Souverain2, prit le parti royaliste et produisit de nombreuses miniatures du futur Modèle:Charles II avant de le suivre à La Haye, puis en Écosse<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Lorsque la situation se dégrade, au Modèle:Date-, le prince de Galles est envoyé hors d'Angleterre pour plus de sécurité, d'abord dans les Sorlingues, puis à Jersey, et enfin en France, où sa mère vit déjà en exil avec Henriette d'Angleterre (sa sœur cadette qui plus tard épousera Philippe d'Orléans, frère cadet de Modèle:Louis XIV), là où règne le jeune cousin germain de Charles, Modèle:Souverain2, âgé de huit ans<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Deuxième Guerre civile

En 1648, durant la Deuxième Guerre civile anglaise, Charles s'installe à La Haye, où sa sœur Marie et son beau-frère Modèle:Souverain3 semblent davantage enclins à soutenir les royalistes que la famille de sa mère en France<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Cependant, la flotte royaliste commandée par Charles n'est pas employée à bon escient, et elle arrive trop tard en Écosse pour rallier les royalistes du duc d'Hamilton : ce dernier est vaincu par les forces parlementaires à la bataille de Preston<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

À La Haye, Charles a une brève aventure avec Lucy Walter. Leur fils, James Crofts, futur duc de Monmouth, est reconnu par Charles et joue un rôle important dans la vie politique britannique sous son règne<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Période de Cromwell

Fichier:The Scots Holding Their Young King's Nose To the Grindstone.jpg
Pamphlet satirique anglais montrant les Écossais meulant le nez de leur jeune roi, en référence à la sévérité des conditions imposées par le Parlement d'Écosse à Modèle:Charles II.

Capturé en 1646, Modèle:Charles Ier s'échappe avant d'être à nouveau pris en 1648. Malgré les efforts diplomatiques de son fils pour le sauver, le roi est décapité en 1649 et l'Angleterre devient une république. Le Modèle:Date-, les covenantaires du Parlement d'Écosse proclament Modèle:Charles II roi de Grande-Bretagne à la suite de son père, mais ils refusent de l'accueillir en Écosse à moins qu'il n'accepte le presbytérianisme dans toutes les îles Britanniques. Tandis que les négociations piétinent, Charles autorise le marquis de Montrose à débarquer dans les Orcades avec une petite armée, espérant ainsi obtenir des Écossais un accord qui lui soit plus favorable. Craignant que Charles accepte un compromis, Montrose décide de débarquer immédiatement sur le sol écossais, mais il est capturé et exécuté. Charles promet à contrecœur de se conformer aux termes du Modèle:Lien, qui prévoit la mise en place du système presbytérien synodal dans toute la Grande-Bretagne. Charles arrive en Écosse le Modèle:Date- et accepte formellement l'accord ; ce faisant, il gagne des soutiens en Écosse, mais sa popularité en Angleterre chute. Charles lui-même en arrive bientôt à mépriser Modèle:Citation et Modèle:Citation des covenantaires<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. David des Granges réalisa de nombreux portraits du roi pendant cette période, car ils faisaient offices de jetons de loyauté. Les paiements qui lui étaient dus pour ce travail étaient toujours en suspens en 1671, peu avant sa mort<ref name = Royal>Modèle:Lien web.</ref>.

Fichier:Charles II (de Champaigne).jpg
Portrait du roi en exil Modèle:Charles II par Philippe de Champaigne (vers 1653).

Modèle:Article connexe

Le Modèle:Date-, les covenantaires sont battus par les troupes d'Oliver Cromwell, pourtant inférieures en nombre, à la bataille de Dunbar. Les forces écossaises, partagées entre les royalistes et les covenantaires presbytériens, ont manqué de cohésion au cours de l'affrontement, allant même jusqu'à se combattre entre elles. N'espérant plus rien des covenantaires, Charles tente de s'échapper vers le nord en octobre pour rejoindre des soldats royalistes, mais les presbytériens le rattrapent deux jours plus tard<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Les Écossais constituent toujours le meilleur espoir de restauration de Charles, et il est couronné roi d'Écosse à Scone le Modèle:Date-<ref>Modèle:Charles II sur l'encyclopédie Larousse.</ref>. Considérant que les forces de Cromwell menacent la position de Charles en Écosse, une attaque sur l'Angleterre est décidée, mais de nombreux Écossais refusent d'y participer (dont lord Argyll et d'autres covenantaires influents) et peu de royalistes anglais la rallient. L'invasion se termine par une défaite à la bataille de Worcester le Modèle:Date-, et Charles évite d'être capturé en se cachant dans le « chêne royal » de Boscobel House. Au terme de six semaines de fuite, il parvient à quitter l'Angleterre, malgré la récompense de Modèle:Unité offerte pour sa capture<ref group="N">À l'époque, Modèle:Unité constituent une somme colossale, davantage que le salaire d'une vie de labeur pour le travailleur moyen. Modèle:Harv.</ref> et la peine de mort promise à quiconque l'aiderait, ainsi que la difficulté de déguiser quelqu'un de sa taille (Modèle:Unité). Charles débarque en Normandie le Modèle:Date-, à Fécamp<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>,<ref>Honoré Lacombe de Prézel, Dictionnaire des portraits historiques, anecdotes et traits remarquables des hommes illustres, Éd Lacombe, 1773, Modèle:P..</ref>.

Cromwell est nommé lord-protecteur d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande en 1653 : les îles Britanniques se retrouvent de fait sous sa dictature militaire. Charles n'est plus en fonds et ne peut réunir suffisamment d'appuis pour poser un problème au gouvernement de Cromwell. Malgré leurs liens familiaux avec les Stuart, la France et les Provinces-Unies s'allient avec Cromwell en 1654, poussant Charles à se tourner vers l'Espagne, qui possède les Pays-Bas méridionaux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il trouvera d'ailleurs refuge au château de Tervueren, une des résidences du roi d'Espagne dans les Pays-Bas méridionaux. Avec l'argent espagnol, Charles lève une petite armée composée de Britanniques en exil, composée de cinq régiments d'infanterie et de quelques éléments de cavalerie, qui constitue le noyau de l'armée britannique après la Restauration<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Restauration des Stuart

Modèle:Article détaillé

Après la mort de Cromwell en 1658, les chances de Charles de regagner la Couronne semblent minces, car le fils de Cromwell, Richard, lui succède au poste de lord-protecteur. Cependant, il ne reçoit ni le soutien du parlement, ni celui de l'armée, et doit abdiquer en 1659. Durant la période de troubles politiques et militaires qui suit l'abolition du protectorat, le gouverneur d'Écosse George Monck craint que le pays ne sombre dans l'anarchie<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Avec son armée, il marche sur la Cité de Londres et force le Parlement croupion à réintégrer les membres du Long Parlement exclus en Modèle:Date- lors de la purge de Pride. Le Long Parlement se dissout lui-même et des élections générales sont organisées pour la première fois depuis vingt ans. Le parlement sortant établit des conditions de vote devant permettre, selon lui, le retour d'une majorité presbytérienne<ref name="elect">Modèle:Harvsp.</ref>.

Les restrictions contre les candidats et les électeurs royalistes sont largement ignorées et les élections donnent lieu à une Chambre des communes politiquement divisée entre royalistes et parlementaires et religieusement divisée entre anglicans et presbytériens<ref name="elect"/>. Le nouveau parlement de la convention se rassemble le Modèle:Date- et reçoit peu après les nouvelles de la déclaration de Bréda dans laquelle Charles accepte, entre autres choses, de pardonner aux nombreux ennemis de son père. Le parlement anglais se résout à proclamer Charles roi et à l'inviter à rentrer ; Charles reçoit le message à Bréda le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. En Irlande, une convention convoquée plus tôt dans l'année proclame Charles roi le Modèle:Date-<ref name="ODNB">Modèle:Article.</ref>.

Paysage de navires le long du littoral
Charles quitte son exil dans les Pays-Bas pour mettre en place la Restauration en Angleterre en Modèle:Date-. Peinture de Modèle:Lien.

Charles arrive à Douvres le Modèle:Date- et rejoint Londres le Modèle:Date-, le jour de son Modèle:30e. Bien que Charles et le Parlement aient accordé l'amnistie aux partisans de Cromwell par l'Act of Indemnity and Oblivion, cinquante personnes en sont spécifiquement exclues<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Finalement, neuf des régicides de Modèle:Charles Ier sont exécutés<ref>Modèle:Lien web.</ref> par le supplice du hanged, drawn and quartered ; les autres sont condamnés à la prison à vie ou privés de leur poste officiel. Les corps d'Oliver Cromwell, d'Henry Ireton et de John Bradshaw sont exhumés et décapités<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Charles accepte d'abandonner les cotisations féodales rétablies par son père ; en retour, le Parlement lui accorde un revenu annuel de Modèle:Nobr de livres pour la bonne marche du gouvernement, provenant essentiellement des droits de douane et de l'accise. Ce revenu se révèle néanmoins insuffisant durant la majeure partie du règne de Charles. Ce chiffre correspond seulement au montant maximum que le roi peut retirer du Trésor chaque année ; la somme véritable est en règle générale bien plus faible, entraînant des dettes considérables et de nouvelles impositions pour lever davantage d'argent, comme l'impôt par tête, les taxes foncières et le fouage.

Roi d'Angleterre et d'Irlande

Débuts et couronnement

À la fin de l'Modèle:Nobr, la joie de Charles pour la Restauration est tempérée par les morts de son jeune frère Henri et de sa sœur Marie, des suites de la variole. À peu près à la même époque, Anne Hyde, la fille du lord chancelier Edward Hyde, révèle qu'elle est enceinte du frère de Charles, Jacques, avec qui elle s'est secrètement mariée. Edward Hyde, qui ignorait tout du mariage et de la grossesse, devient comte de Clarendon et sa position de ministre favori de Charles en sort renforcée<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Le parlement de la convention est dissous en Modèle:Date-, et Charles est couronné le Modèle:Date- en l'abbaye de Westminster. Il est le dernier souverain à réaliser la procession traditionnelle de la tour de Londres jusqu'à l'abbaye la veille du couronnement<ref> Modèle:Ouvrage.</ref>. Peu après le couronnement de Charles, le deuxième parlement anglais de son règne se constitue. Surnommé le « Parlement cavalier », il est presque exclusivement royaliste et anglican. Il cherchait à décourager le non-conformisme dans l'Église d'Angleterre et il vota plusieurs lois pour sécuriser la domination anglicane. Le Corporation Act de 1661 impose aux officiels municipaux de prêter un serment d'allégeance<ref>Modèle:Harvsp.</ref> ; l'acte d'uniformité de 1662 rend obligatoire l'usage du livre de la prière commune anglicane ; le Modèle:Lien interdit les rassemblements religieux de plus de cinq personnes, à l'exception des réunions anglicanes ; et le Modèle:Lien de 1665 interdit aux ecclésiastiques d'approcher à moins de Modèle:Unité d'une paroisse dont ils ont été bannis. Les Conventicle et Five Mile Acts restent en vigueur jusqu'à la fin du règne de Charles. Ces lois sont surnommées « code Clarendon », d'après lord Clarendon, bien qu'il n'en soit pas directement responsable et ait même pris la parole contre le Five Mile Act<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Transformations sociales

La Restauration s'accompagne d'un changement social, et le puritanisme perd de sa force. Les théâtres, fermés durant le protectorat de Cromwell, rouvrent, et la comédie de la Restauration anglaise aux accents paillards constitue un genre bien défini. Les licences de théâtre accordées par Charles sont les premières en Angleterre à autoriser les femmes à jouer des rôles féminins sur scène<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La littérature de la Restauration anglaise se développe à la cour, avec des esprits comme le libertin John Wilmot, qui aurait dit de Modèle:Charles II : <poem>« Nous avons un roi plein d'esprit, Et personne n'accorde foi à ses paroles Jamais il ne dit de choses folles, Pas plus qu'il n'en fait de sages<ref>Papers of Thomas Hearne (17 November 1706) cité dans Doble, C. E. (editor) (1885) Remarks and Collections of Thomas Hearne Volume 1, Oxford: Clarendon Press for the Oxford Historical Society, Modèle:P..</ref>. »</poem> ce à quoi Charles aurait répondu : Modèle:Citation

Il passa commande de portraits au peintre Henry Anderton à la suite du succès obtenu par le Portrait de Frances Stewart, Duchesse de Richmond et Lennox.

Incendie de Londres et peste

Une grave épidémie de peste frappe Londres à partir d'Modèle:Date-, avec plus de Modèle:Unité pour la seule semaine du Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Le roi, sa famille et la cour quittent Londres en juillet pour Salisbury, tandis que le Parlement se réunit à Oxford<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les diverses tentatives menées par les responsables de la santé de Londres pour endiguer l'épidémie échouent et la maladie se propage rapidement. Le roi rentre à Londres en Modèle:Date-, mais quelques mois plus tard, un immense incendie embrase le centre de la ville, détruisant plus de Modèle:Nombre et Modèle:Nobr, dont la cathédrale Saint-Paul<ref name=porter>Modèle:Ouvrage(inscription nécessaire).</ref>. Bien que le feu se soit déclaré dans une boulangerie de Pudding Lane<ref name=porter />, la population met l'incendie sur le compte d'une prétendue conspiration catholique<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Charles et son frère Jacques jouent un rôle dans la lutte contre l'incendie.

Politique étrangère et coloniale

Depuis 1640, le Portugal mène une guerre contre l'Espagne pour obtenir son indépendance après une union dynastique de Modèle:Nobr entre les deux couronnes. Le Portugal est soutenu par la France, mais le traité des Pyrénées de 1659 met un terme à cette alliance. Au moment de la restauration de Modèle:Charles II, la reine Louise de Portugal, qui joue le rôle de régente, ouvre des négociations avec l'Angleterre qui débouchent sur une alliance. Le Modèle:Date-, un traité de mariage est signé et en Modèle:Date-, Charles épouse Catherine de Bragance dans la paroisse de St. Thomas près de Portsmouth<ref name="Weir"/>. La dot de Catherine comprend les territoires de Tanger et des sept îles de Bombay qui passent sous contrôle britannique — les sept îles joueront un rôle important dans le développement de l'Empire britannique en Inde. La même année, Modèle:Charles II prend la décision impopulaire de vendre Dunkerque à son cousin germain Modèle:Souverain2 pour environ Modèle:Unité<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Bien qu'il constitue un important avant-poste stratégique, ce port est un fardeau pour les finances limitées de Charles, coûtant Modèle:Unité au Trésor chaque année<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Avers d'une médaille.
Profil de Modèle:Charles II sur une médaille de 1667 frappée par John Roettier pour commémorer la Deuxième Guerre anglo-néerlandaise.

Dès 1650, les Actes de Navigation nuisent au commerce hollandais en donnant le monopole aux navires anglais, et entraînent la Première Guerre anglo-néerlandaise (1652 – 1654). Pour renouer les relations anglo-hollandaises, des émissaires des États généraux des Provinces-Unies arrivent en Modèle:Date- à Londres avec de nombreux cadeaux pour le nouveau roi : tableaux, meubles et un yacht, la Mary<ref>J.I. Israel, The Dutch Republic ; Its rise, greatness, and fall 1477-1806, Oxford, 1998, Modèle:P..</ref>. Cependant, les tentatives anglaises de s'emparer des possessions hollandaises en Afrique et en Amérique du Nord aboutissent en 1665 au déclenchement de la Deuxième Guerre anglo-néerlandaise. Le conflit commence bien pour les Anglais, qui s'emparent de La Nouvelle-Amsterdam (rebaptisée New York en l'honneur du frère de Charles, le duc d'York Jacques) et remportent la bataille de Lowestoft ; mais les Hollandais renversent la tendance avec une attaque surprise qui les voit remonter la Tamise jusqu'au point d'amarrage de la flotte anglaise. Ce raid sur la Medway est l'une des pires défaites de la marine anglaise : tous les navires sont coulés à l'exception du navire amiral, le Modèle:HMS, qui est capturé et ramené en triomphe aux Pays-Bas<ref group="N">La figure de proue du navire est exposée au Rijksmuseum Amsterdam.</ref>.

La Deuxième Guerre anglo-néerlandaise s'achève avec le traité de Bréda de 1667. Modèle:Charles II met la défaite sur le dos de son lord chancelier, lord Clarendon, qui, accusé de haute trahison, s'enfuit en France<ref>Hutton, Modèle:P..</ref>. Le pouvoir passe alors à cinq hommes surnommés « la Cabale » (Modèle:Langue), un acronyme formé à partir de leurs initiales : Thomas Clifford, le comte d'Arlington, le duc de Buckingham, le futur comte de Shaftesbury Anthony Ashley et le duc de Lauderdale. En réalité, ce « ministère de la Cabale » agit rarement de concert, et la cour est fréquemment divisée entre la faction d'Arlington et celle de Buckingham, la première ayant le plus souvent l'avantage<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1668, l'Angleterre s'allie avec la Suède et son ancien ennemi, les Pays-Bas, contre la France lors de la guerre de Dévolution. Modèle:Louis XIV cherche à signer la paix avec la Triple alliance, mais maintient ses intentions agressives contre les Pays-Bas. En 1670, Modèle:Charles II, cherchant à résoudre ses problèmes financiers, accepte de signer le traité de Douvres, par lequel Modèle:Louis XIV lui promet un tribut de Modèle:Unité par an. En échange, Charles doit fournir des troupes à Modèle:Louis XIV et se convertir au catholicisme Modèle:Citation. Modèle:Louis XIV s'engage à lui prêter Modèle:Unité pour réprimer ceux qui s'opposeraient à sa conversion. Charles fait tout son possible pour que le traité, et en particulier la clause de conversion, reste secret<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Il est impossible de dire si Charles avait réellement l'intention de se convertir<ref name="ODNB" />.

Dans le même temps, par une série de cinq chartes, Charles accorde à la Compagnie anglaise des Indes orientales le droit d'acquérir des territoires, de frapper monnaie, de commander des forteresses et des troupes, de former des alliances, de faire la guerre et la paix et d'exercer une juridiction civile et pénale sur les possessions indiennes<ref>« East India Company » (1911). Encyclopædia Britannica 1911, Modèle:Nobr, Modèle:P..</ref>. En 1668, il leur loue les îles de Bombay pour Modèle:Unité par an, payées en or<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Les territoires portugais apportés par la dot de Catherine se révèlent coûteux et Tanger est abandonné<ref>Hutton, Modèle:P..</ref>.

En 1670, Modèle:Charles II accorde le contrôle de toute la baie d'Hudson à la Compagnie de la Baie d'Hudson par une charte royale. Il baptise ce territoire terre de Rupert d'après son cousin Rupert du Rhin, le premier gouverneur de la compagnie<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Conflit avec le Parlement

Bien qu'étant initialement favorable à la Couronne, le Parlement cavalier s'en éloigne du fait des guerres du roi et de sa politique religieuse des Modèle:Nobr. En 1672, Charles proclame la Modèle:Lien, qui cherche à suspendre toutes les lois pénales contre les catholiques et autres dissidents religieux. La même année, il soutient ouvertement la France catholique et déclenche la Troisième Guerre anglo-néerlandaise<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Le Parlement cavalier s'oppose à la Declaration of Indulgence sur des bases constitutionnelles : selon lui, le roi n'a pas le droit de suspendre arbitrairement des lois votées par le Parlement. Charles retire cette déclaration et accepte le Test Act, qui impose non seulement aux officiers publics de recevoir l'eucharistie sous la forme prescrite par l'Église d'Angleterre<ref>Modèle:Article.</ref>, mais également qu'ils dénoncent certains enseignements de l'Église catholique comme Modèle:Citation. Clifford, qui s'est converti au catholicisme, préfère démissionner plutôt que de prêter ce serment et meurt peu après. En 1674, la guerre contre les Pays-Bas est au point mort, et le Parlement cavalier refuse d'accorder plus de fonds au roi, qui est contraint de conclure la paix par le traité de Westminster. Le pouvoir de la Cabale s'affaiblit au profit du remplaçant de Clifford, lord Danby.

Charles accepte un ananas des mains d'un homme à genoux en face d'un grand manoir.
Le jardinier John Rose présente à Modèle:Charles II le premier ananas cultivé en Angleterre (tableau de Hendrick Danckerts, 1675).

L'épouse de Charles, la reine Catherine, ne lui donne pas d'héritier ; ses quatre grossesses en 1662, en Modèle:Date-, en Modèle:Date- et en Modèle:Date- aboutissent à des fausses couches ou à des enfants mort-nés<ref name="Weir"/>. L'héritier présomptif de Charles est donc son frère catholique Jacques, l'impopulaire duc d'York. Afin d'apaiser l'opinion populaire, qui juge la famille royale trop catholique, Charles accepte de marier la fille de Jacques, la princesse Marie, au protestant Guillaume d'Orange<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. En 1678, Titus Oates, tour à tour prêtre anglican et jésuite, dénonce un « complot papiste » visant à assassiner le roi et accuse la reine de complicité. En réalité, ce complot n'existe pas, et Charles ne croit guère les allégations d'Oates, mais il demande néanmoins à lord Danby d'enquêter. Ce dernier se montre lui aussi très sceptique, mais le Parlement cavalier prend Oates au sérieux<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et le peuple sombre dans une crise d'hystérie anti-catholique<ref>Modèle:Harvsp.</ref> : dans tout le pays, juges et jurys condamnent les prétendus conspirateurs et de nombreux innocents sont exécutés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

En 1678, la Chambre des communes accuse lord Danby de haute trahison. Alors qu'une majeure partie du pays est favorable à une guerre ouverte avec la France, Charles a négocié un accord secret avec Modèle:Louis XIV, promettant la neutralité de l'Angleterre en échange de compensations financières. Lord Danby affirme en public son hostilité à la France, mais accepte à contrecœur d'obéir aux volontés de son roi. Cependant, les Communes ne le considèrent pas comme un participant involontaire, mais comme l'instigateur de cette politique. Pour sauver lord Danby d'un procès en haute trahison, Charles dissout le Parlement cavalier en Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Le nouveau parlement anglais, réuni en mars, s'avère plutôt hostile à Charles : de nombreux députés craignent qu'il se serve de l'armée de métier pour réprimer l'opposition ou pour imposer la foi catholique. Cependant, le roi est obligé de renvoyer peu à peu ses troupes, le Parlement refusant de lui allouer les fonds suffisants pour leur entretien. Ayant perdu le soutien du parlement, lord Danby démissionne du poste de lord trésorier, mais il reçoit la grâce royale. La Chambre des communes déclare que la dissolution du Parlement n'a pas interrompu l'accusation de haute trahison et que la grâce est donc invalide. La procédure piétine lorsque la Chambre des lords tente d'imposer comme peine l'exil, une punition jugée trop douce par la Chambre des communes. Encore une fois, Charles doit se soumettre à ses opposants et envoie lord Danby à la tour de Londres, où il reste détenu pendant cinq ans<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Dernières années

La succession de Modèle:Charles II, qui n'a pas d'enfants légitimes, donne lieu à un débat virulent. L'idée qu'un catholique comme le frère cadet du roi, Jacques, duc d'York et héritier présomptif, puisse monter sur le trône est insupportable au comte de Shaftesbury, ancien membre de la Cabale tombé en disgrâce en 1673. En 1679, la Chambre des communes propose une loi, l'Exclusion Bill, qui cherche à exclure le duc d'York de la succession au trône. Certains proposent même la couronne au duc de Monmouth, l'aîné (protestant) des enfants illégitimes du roi. Les Abhorrers, opposés à la loi, sont surnommés les Tories, nom qui était jusqu'alors donné aux brigands irlandais catholiques, tandis que les Petitioners, favorables à la loi, reçoivent le sobriquet de Whigs, qui était celui des presbytériens écossais révoltés<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Fichier:Charles2coin.jpg
Pièce à l'effigie de Modèle:Charles II de 1683. L'inscription indique Modèle:Souverain- DEI GRATIA (Modèle:Charles II par la grâce de Dieu).

Charles craint que l'Exclusion Bill soit voté, et les acquittements prononcés dans le cadre des procès du complot papiste semblent témoigner d'un réchauffement de l'opinion publique vis-à-vis du catholicisme. Il décide donc de dissoudre le Parlement durant l'Modèle:Date-. Cependant, ses espoirs d'obtenir un Parlement plus modéré ne se réalisent pas, et il dissout à nouveau le Parlement quelques mois plus tard, après que ce dernier a tenté de mettre au vote l'Exclusion Bill. Le nouveau Parlement, réuni à Oxford en Modèle:Date-, est à nouveau dissous par le roi après quelques jours<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Le soutien populaire à l'Exclusion Bill s'érode peu à peu dans les Modèle:Nobr et le roi connaît un regain de popularité. Lord Shaftesbury, accusé de trahison, doit s'enfuir en Hollande, où il meurt en 1683. Dès lors, Charles gouverne sans Parlement jusqu'à la fin de son règne<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Certains protestants reprochent à Charles son opposition à l'Exclusion Bill. Des conspirateurs protestants prévoient d'assassiner le roi et le duc d'York au moment de leur retour à Londres, après avoir assisté à des courses hippiques à Newmarket. Mais, les appartements de Charles à Newmarket sont ravagés par un incendie, et il rentre à Londres plus tôt que prévu, déjouant sans le vouloir les plans des conspirateurs. Le complot raté est rapidement dévoilé<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, ainsi que l'implication de nombreux hommes politiques protestants, parmi lesquels lord Essex, Algernon Sydney, lord William Russell et le duc de Monmouth. Essex, emprisonné à la tour de Londres, se tranche la gorge ; Sydney et Russell sont exécutés pour haute trahison, bien que les preuves les impliquant soient très légères ; quant au duc de Monmouth, il est exilé à la cour de Guillaume d'Orange. Lord Danby et les nobles catholiques encore détenus à la tour de Londres sont relâchés, et le duc d'York voit son influence à la cour croître<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Titus Oates est condamné pour diffamation et emprisonné<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Mort et succession

Charles est victime d'une crise d'apoplexie le matin du Modèle:Date-, et il meurt le Modèle:Date- à Modèle:Heure au palais de Whitehall, à l'âge de Modèle:Nobr. Les symptômes de sa dernière maladie sont similaires à ceux d'une urémie, maladie liée à un dysfonctionnement des reins<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>. Sur son lit de mort, Charles demande à son frère de prendre soin de ses maîtresses : Modèle:Citation. Il se convertit au catholicisme le dernier soir de sa vie, même s'il est impossible de savoir à quel point il était sincère, voire conscient<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il est inhumé en l'abbaye de Westminster le Modèle:Date-<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et son frère Jacques monte sur le trône en tant que Modèle:Souverain2 d'Angleterre et d'Irlande et Modèle:Souverain- d'Écosse.

Postérité et héritage

Fichier:Charles II statue. Parliament Square Edinburgh.JPG
Statue équestre de Modèle:Charles II en César sur la place du parlement d'Édimbourg (1685).

Charles n'a pas d'enfants légitimes, mais il reconnaît une douzaine d'enfants adultérins qu'il a eus avec sept de ses maîtresses, dont cinq de Barbara Palmer, qui est faite duchesse de Cleveland<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Il entretient également des relations avec Mary Moll Davis, Nell Gwynne, Elizabeth Killigrew, Catherine Pegge, Lucy Walter et la duchesse de Portsmouth, entre autres. La population n'est guère heureuse de savoir que ses impôts servent à entretenir les maîtresses et les enfants illégitimes du roi, dont beaucoup sont titrés<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Les actuels ducs de Buccleuch, de Richmond, de Grafton et de Saint-Albans sont des descendants directs par les hommes de Modèle:Charles II<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. La princesse de Galles Diana est elle aussi une descendante de Charles, par les ducs de Grafton et de Richmond. S'il monte sur le trône, le fils de Diana, William de Cambridge, héritier du trône, sera le premier monarque britannique descendant de Modèle:Charles II.

En 1685, le fils aîné de Charles, James Scott, duc de Monmouth, se soulève contre Modèle:Souverain2, mais il est vaincu le Modèle:Date- à la bataille de Sedgemoor, capturé et exécuté. Modèle:Souverain- est renversé en 1688 au cours de la Glorieuse Révolution. Il est le dernier monarque catholique de Grande-Bretagne.

Dans l'ensemble, les Tories considéraient le règne de Modèle:Charles II comme une période de monarchie bienveillante, au contraire des Whigs, pour qui il s'agissait d'un terrible despote. Avec le recul, il est possible d'étudier la personnalité de Charles et son règne sans parti pris, et il est généralement considéré comme une « adorable crapule ». Son contemporain John Evelyn le décrit comme Modèle:Citation John Wilmot offre un portrait en vers plus licencieux : Modèle:Citation.

Fichier:Rhc-charles2.jpg
Statue dorée de Modèle:Charles II en toge romaine dans l'hôpital royal de Chelsea (1692).

Durant son règne, Modèle:Charles II soutient les arts et les sciences. Il fonda l'Observatoire royal et finança la Royal Society, un groupe scientifique qui compte dans ses rangs Robert Hooke, Robert Boyle et Isaac Newton. Charles est le mécène personnel de Christopher Wren, l'architecte qui dirige la reconstruction de Londres après le grand incendie de 1666 et construit l'hôpital royal de Chelsea, où Charles fonde un hospice pour les vétérans de l'armée en 1682.

Le Modèle:Date, date anniversaire de la Restauration (ainsi que l'anniversaire de Charles lui-même) est fêté en Angleterre jusqu'au milieu du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle en tant que Modèle:Lien, en référence au chêne où s'est caché le prince pour éviter d'être capturé par les hommes de Cromwell. Les célébrations traditionnelles, qui consistaient notamment à porter des feuilles de chêne sur ses vêtements, ont presque totalement disparu depuis<ref>Modèle:Harvsp.</ref>. Des statues de Modèle:Charles II se dressent dans Soho Square à Londres<ref>Modèle:Lien web.</ref>, dans Parliament Square à Édimbourg et près du portail sud de la cathédrale de Lichfield.

Modèle:Images Sir Modèle:Lien (1631 – 1688) fut nommé orfèvre du roi en 1661. Il était plus un banquier qu'un orfèvre. Il fut anobli en 1661 et devint lord-maire de Londres en 1674. Pour montrer sa gratitude envers Modèle:Charles II, il acheta une statue, fabriquée en Italie pour l'ambassadeur de Pologne à Londres, qui représentait le général, plus tard roi Jean Sobieski, à cheval piétinant un Turc. L'ambassadeur ne pouvait pas payer la statue et Vyner l'acheta d'occasion ; puis il fit faire quelques modifications pour le roi, mais l'image de Cromwell n'ayant pas été retouchée, ce dernier porte donc un turban. La statue reflète la perception de Cromwell à l'époque ; elle est inaugurée le Modèle:Date- à Stocks-Market, Cornhill et démantelée en 1736 lors de la construction de la Mansion House, et se trouve actuellement au Newby Hall, à Ripon dans le North Yorkshire. Andrew Marvell a fait de la statue le sujet de deux satires : A poem of the statue in Stocks-Market<ref>[1]</ref> et A dialogue between two horses<ref>[2]</ref>.

L'accession de Modèle:Charles II à la couronne d'Angleterre est romancée dans le roman d'Alexandre Dumas Le Vicomte de Bragelonne.

Cinéma et télévision

La roi Charles II a été porté sur grand écran dès le début du cinéma muet dans des productions cinématographiques<ref>Modèle:Lien web</ref> et a été incarné par :

Cinéma

Télévision

Titres et armoiries

Son titre officiel complet est : Modèle:Citation Ses prétentions au trône de France, purement théoriques, remontent à Modèle:Souverain2.

Charles est également fait chevalier de l'ordre de la Jarretière le Modèle:Date-<ref name="Weir" />.

Les armoiries de Charles, prince de Galles, reprennent les armoiries royales, brisées d'un lambel d'argent à trois pendants<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Ses armoiries en tant que roi se blasonnent ainsi : écartelé, en Modèle:Rom-maj et Modèle:IV contre-écartelé en 1 et 4 d'azur à trois fleurs de lis d'or (qui est France) et en 2 et 3 de gueules à trois léopards d'or (qui est Angleterre), en Modèle:II d'or au lion de gueules au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui est Écosse) et en Modèle:III d'azur à la harpe d'or cordée d'argent (qui est Irlande).

Descendance

Le souverain n'eut aucun enfant légitime. Toutefois, de nombreux bâtards royaux sont nés de différents lits :

Avec Marguerite ou Margaret de Carteret :

  1. les historiens considèrent comme des faux les lettres qui affirment qu'elle a accouché d'un fils de Modèle:Charles II nommé James de La Cloche en 1646<ref>Modèle:Harvsp ; Modèle:Harvsp.</ref>.

Avec Lucy Walter (vers 1630-1658) :

  1. James Crofts puis Scott (1649-1685), fait duc de Monmouth en Angleterre et duc de Buccleuch en Écosse en 1663. Il est né neuf mois après la première rencontre de Walter et de Modèle:Charles II, mais Modèle:Souverain- propose qu'il ait été le fils d'un autre de ses amants, le colonel Robert Sidney, plutôt que du roi. Après James, Lucy Walter a également une fille, Mary Crofts, en 1651, mais elle n'est pas de Modèle:Charles II, le roi s'étant séparé de sa maîtresse en Modèle:Date-<ref name="Weir" />.

Avec Elizabeth Killigrew (1622-1680), fille de Modèle:Lien, qui épouse en 1660 Francis Boyle :

  1. Charlotte FitzRoy, comtesse de Yarmouth (1650-1684), qui épouse James Howard, puis William Paston.

Avec Catherine Pegge :

  1. Charles FitzCharles (1657-1680), surnommé « Don Carlo », fait comte de Plymouth en 1675 ;
  2. Catherine FitzCharles (née en 1658), morte jeune ou entrée dans les ordres à Dunkerque<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Avec Barbara Palmer, née Villiers (1641-1709), épouse de Roger Palmer, faite duchesse de Cleveland :

  1. Anne Palmer FitzRoy (1661-1722), épouse Thomas Lennard, Modèle:1er de Sussex, est peut-être la fille de Roger Palmer, mais le roi la reconnaît quand même<ref>Modèle:Ouvrage.</ref> ;
  2. [[Charles FitzRoy (2e duc de Cleveland)|Charles FitzRoy (Modèle:2e duc de Cleveland)]] (1662-1730), fait duc de Southampton en 1675, devient duc de Cleveland en 1709 à la mort de sa mère ;
  3. [[Henry FitzRoy (1er duc de Grafton)|Henry FitzRoy (Modèle:1er duc de Grafton)]] (1663-1690), fait comte d'Euston en 1672 et duc de Grafton en 1675 ;
  4. Charlotte FitzRoy (1664-1717), épouse le comte de Lichfield Edward Lee ;
  5. George FitzRoy (Modèle:1er) (1665-1716), fait comte de Northumberland en 1674, puis duc de Northumberland en 1678 ;
  6. Barbara FitzRoy (1672-1737) est probablement la fille du futur duc de Marlborough John Churchill, un autre amant de Barbara Palmer<ref>Modèle:Harvsp.</ref>, et Charles ne la reconnaît pas<ref>Modèle:Harvsp.</ref>.

Avec Nell Gwynne (1650-1687) :

  1. Charles Beauclerk (Modèle:1er) (1670-1726), fait duc de Saint-Albans en 1684 ;
  2. James Beauclerk (1671-1680).

Avec Louise Renée de Penancoët de Keroual (1649-1734), faite duchesse de Portsmouth en 1673 :

  1. Charles Lennox (1672-1723), fait duc de Richmond en Angleterre et duc de Lennox en Écosse en 1675.

Avec Mary « Moll » Davis, courtisane et actrice réputée<ref>Modèle:Harvsp.</ref> :

  1. Mary Tudor (1673-1726), épouse Edward Radclyffe, Modèle:2e comte de Derwentwater, veuve, se remarie avec Henry Graham of Levens Hall, à nouveau veuve, se remarie avec le major James Rooke.

Autres maîtresses probables :

Ascendance

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Notes et références

Notes

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Références

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Bibliographie

Liens externes

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