Contrepèterie

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Modèle:Voir homonymes

La contrepèterie ou abusivement le contrepet est un jeu de mots consistant à permuter certains phonèmes ou syllabes d'une phrase afin d'en obtenir une nouvelle, présentant souvent un sens concupiscent masqué par l'apparente innocence de la phrase initiale. Jusqu'au début du Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, les termes antistrophe et équivoque étaient également employés comme synonymes. Joël Martin se plaît à définir le contrepet comme Modèle:Citation, cette définition étant elle-même une contrepèterie (« L'art de délasser les cons que débouche notre bite »)<ref name="martin_1986">Modèle:Harvsp.</ref>.

L'usage veut qu'on ne donne jamais la solution d'une contrepèterie, chacun devant la trouver lui-même. On dit qu'il faut être trois pour apprécier une contrepèterie : celui qui l'énonce, celui qui la comprend, et celui qui ne la comprend pas<ref>Modèle:Citation bloc</ref>.

Le journal Le Canard enchaîné est célèbre pour sa sélection hebdomadaire de contrepèteries dans la rubrique intitulée Sur l'Album de la Comtesse. Créée par Yvan Audouard en 1951, elle fut notamment reprise par Henri Monier en 1955, puis par Luc Étienne en 1957 et enfin par Joël Martin en 1984<ref>Frémion, Fluide glacial Modèle:N° (juin 2003), Modèle:P..</ref>.

Définition

Afin de distinguer la contrepèterie d'autres jeux sur les mots, tels que l'anagramme<ref>Ainsi l'anagramme « gros lard, surpoids - gros dard, sur poils » n'est pas une contrepèterie valide car le « d » dans « poids » ne se prononce pas, contrairement à celui permuté au début de « dard ».</ref>, on en restreint généralement la définition aux permutations de sons obtenues par produit de transpositions à supports disjointsModèle:Référence souhaitée.

Notons bien que c'est le son et non l'orthographe qui compte, et cette correspondance phonétique doit être stricte. Ainsi, la confusion entre les phonèmes /ʒ/ et /g/ rend douteuse la phrase Modèle:Citation (Ne pas connaître d'orgasme sous un tel mari)<ref name="etienne_1979">Modèle:Harvsp.</ref>. De même, des cas tels que Modèle:Citation<ref name="etienne_1979" /> restent exceptionnels. Et l'on ne saurait admettre « Le ministre des finances trouve toutes les baisses faisables », épinglée (mais publiée) par Le Canard enchaîné, ni une autre qui lui a échappé : « On voyait la ribaude de la tente aux festons » puisque « teston » en ancien français n'a jamais été confondu avec « téton ».

Étymologie

Le terme « contrepèterie » dérive du verbe « contrepéter » signifiant « équivoquer » (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle) puis par la suite « imiter », « contrefaire » (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle)<ref>Portail Lexical - Étymologie de contrepèterie.</ref>. La première référence à ce mot remonte en 1572 à Étienne Tabourot, d'après qui certains Modèle:Citation employaient ce terme, contrairement aux Modèle:Citation qui lui préféraient jusque-là ceux d'équivoque et d'antistrophe<ref name="tabourot" />.

Joël Martin indique que Rabelais usait du verbe contre-petter, quand le substantif correspondant n'existait pas encore<ref>Modèle:Citation bloc</ref>. Avant de se fixer au Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle, des orthographes telles que contrepéterie, contrepetteries ou contre-petteries pouvaient se rencontrer.

Quant au terme contrepet, il fut forgé par Luc Étienne pour désigner l'art de résoudre et d'inventer des contrepèteries, ainsi le contrepet est à la contrepèterie ce que la littérature est au livre. On retrouve notamment ce mot en 1957 dans le titre de l'ouvrage de référence en la matière : L'art du contrepet ; il est entré depuis dans le dictionnaire. Par abus de langage, le mot contrepet est parfois synonyme de contrepèterie.

Historique

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

Modèle:Section rédaction à revoir

Les plus anciennes traces de contrepèteries sont attestées chez François Rabelais. Les deux premiers exemples connus du genre apparaissent en effet en 1532 dans Pantagruel : la célèbre Modèle:Citation (molle à la fesse)<ref name="pantagruel1">Modèle:Ouvrage, livre II, chap. XVI.</ref>, ainsi que l'équivoque sur Modèle:Citation (à beau con le vit monte)<ref name="pantagruel2">Ibid., livre II, chap. XXI. Voir aussi Beaumont-sur-Sarthe.</ref>.

Quarante ans plus tard, en 1572, le Dijonnais Étienne Tabourot, alias Seigneur des Accords, publie les Bigarrures, premier ouvrage comportant un article traitant exclusivement du sujet. On y retrouve la première référence au terme « contrepéterie », jusque-là désignée par les appellations « antistrophe » ou « équivoque »<ref name="tabourot">Modèle:Ouvrage.</ref>.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

On ne retrouve plus de trace écrite évoquant le contrepet pendant plusieurs siècles jusqu'à la parution confidentielle du Trésor des équivoques, antistrophes et contrepéteries de Jacques Oncial en 1909, premier traité lui étant intégralement consacré. Citons également la publication en 1924 de T.S.V.P., recueil de plaisanteries relevées par J.-W. Bienstock et Curnonsky dont l'édition hors commerce comporte un chapitre supplémentaire intitulé Modèle:Citation, recensant quelques dizaines de contrepèteries<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

C'est en 1934 que paraît un des piliers de la littérature contrapétique : La Redoute des contrepèteries. Louis Perceau y a compilé et trié des centaines de contrepèteries succulentes issues de la tradition orale ainsi que de sa propre composition. C'est dans cet ouvrage que l'on peut retrouver nombre de classiques tels que Modèle:Citation, qui ouvre le bal en fanfare. En 1951, l'hebdomadaire Le Canard enchaîné contribue activement à la popularité de la contrepèterie grâce à Yvan Audouard qui y crée la première — et à ce jour unique — plaisante rubrique<ref name="martin_1997a">Modèle:Harvsp.</ref> lui étant spécifiquement consacrée : Sur l'Album de la Comtesse.

Il fallut attendre 1957 pour voir paraître la seconde œuvre majeure du genre : L'art du contrepet de Luc Étienne, affublée du sous-titre Modèle:Citation. En plus d'introduire le terme de contrepet, cet ouvrage lui donnera réellement ses lettres de noblesse en proposant une étude méthodique et pertinente, outre quelques centaines d'exemples inédits. Cette publication valut aussitôt à son auteur la reconnaissance de ses pairs, concrétisée par son intronisation immédiate comme « Comtesse du Canard » jusqu'à son décès en 1984.

Depuis les années 1970 nombre d'auteurs sont venus enrichir cette littérature. Citons notamment le dessinateur Jean Pouzet ou encore Jacques Antel, fidèle bras droit de la Comtesse. À la mort de Luc Étienne, la relève est alors assurée (et encore à ce jour) par un autre de ses disciples : Joël Martin. Stakhanoviste du contrepet — auteur de dizaines de milliers —, il fit entrer cet art dans l'ère industrielle en doublant, puis triplant, voire quadruplant la production hebdomadaire de la Comtesse et en publiant dix-sept ouvrages (deux autres sont en préparation) comportant, pour la plupart, plusieurs milliers d'inédits.

Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle

La contrepèterie subsiste dans la culture populaire, au côté des autres jeux de mots.

Des contrepèteries sont attribuées au journal L'Équipe mais en réalité elles sont apocryphes car ce journal n'en publie jamais : « Tsonga a un tennis prévisible ». Certaines contrepèteries sont glissées à un(e) collègue en réunion de travail pour détendre l'atmosphère ou tromper l'ennui : « À l'Éducation nationale, on aime bien l'équipe en place ».

La contrepèterie dans l'histoire littéraire

Modèle:Citation<ref name="pantagruel1" />
Modèle:Citation<ref name="pantagruel2" /> / À beau con, le vit monte
Modèle:Citation / Toutes les jeunes filles foutent de leur doigts
Modèle:Citation / Foutez-moi cette garce !
Modèle:Citation / La foire me nuit.
Modèle:Citation / Cette femme est une chieuse de lardons.
Modèle:Citation / Allez faire de la poix !
Modèle:Citation De plus, sont passés à la postérité des exemples (supposés) involontaires, tout de son cru, comme :
Modèle:Citation / Le vainqueur de son cul
  • Robert Desnos en écrivit un certain nombre dans la section sur Rrose Sélavy du recueil Corps et biens, souvent en donnant la solution :
Modèle:Citation
Modèle:Citation<ref>Hommage à son créateur Marcel Duchamp</ref>
  • René Barjavel, dans sa nouvelle de science-fiction Béni soit l'atome, initialement publiée en 1945, contrepète sur un nom de personnage connu :

Modèle:Quote

Modèle:Refnec
Modèle:Citation<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>
C'est également dans l’Écume des jours que Vian fait intervenir le philosophe Jean-Sol Partre<ref>Ibid.</ref>.

Modèle:Quote

  • L'écrivain et journaliste Georges-Armand Masson fit paraître chez Stock en 1958 un recueil d'essais humoristiques, de parodies et de pastiches intitulé Chorceaux moisis. L'histoire farfelue de la genèse aux temps modernes. Cet ouvrage remporta le Prix Alphonse Allais l'année suivante.

La contrepèterie sur Radio Londres

Modèle:Style à revoir

La contrepèterie dans la chanson

De nombreux textes de chansons comportent des contrepèteries, implicites ou explicites.

  • On ne s'étonnera pas d'en rencontrer dans certaines chansons de Boby Lapointe, dont par exemple Mon père et ses verres (1969)<ref>Publiée entre autres dans l'album Intégrale des engregistrements de: Boby Lapointe, 1976, label Philips.</ref>; ainsi :

<poem>

Ma mère est habile
Mais ma bile est amère
(....)
Pour ce qui est de l'hygiène
Çà nous l'avons
Faut bien sur un bateau
L'avoir
Quand il y a de la julienne
Nous l'avalons
Père essuie ses lattes au
Bavoir

</poem>

  • En 1985, Gérard Jugnot commet un 45 tours intitulé Je suis miné / Le Choix dans la date<ref>Auteurs compositeurs D. Roca / Santiago J. Roux, pochette de Philippe Berry; photo de Katherin Hibbs, Label Carrere.</ref>. Les paroles de la seconde chanson<ref>Modèle:Lien web. Le texte représente en fait une remouture à peine déguisée de la chanson Folâtrerie créée par Fernandel en 1931, paroles de E. Valette et musique de F. Heintz, mais cette dernière ne contient pas la contrepèterie finale.</ref>, figurant sur la face B, se terminent ainsi :

<poem>

Maintenant que tu sais où j'habite,
Passe quand tu veux m'serrer la main.
Je te laisse le choix dans la date.</poem>

Sur l'Album de la Comtesse

Sur l'Album de la Comtesse est une chronique hebdomadaire de contrepèteries publiée par Le Canard enchaîné depuis 1951.Modèle:Article détaillé

Contrepèteries historiques

On remarque que, bien souvent, les contrepèteries font allusion au sexe. Le mot vit ne survit du reste en français que dans les contrepèteries et les chansons paillardes. Joël Martin a néanmoins écrit plusieurs chapitres de contrepèteries « de salon » dans sa Bible du contrepet. D'autres circulent sur Internet, par exemple Modèle:Citation.

Ce qui suit doit rester une liste succincte attestée de quelques contrepèteries parmi les plus courantes dans l'histoire.

Noms de rues

Personnalités

Marques et slogans

Film et télévision

Comptines

Amis du contrepet

Louis Perceau

Ouvrier tailleur né à Coulon (Deux-Sèvres) reconverti dans le journalisme une fois à Paris, Louis Perceau (1883-1942), dont le militantisme socialiste révolutionnaire lui valut six mois de prison<ref>Jean-Paul Bouchon, Louis Perceau, explorateur et fournisseur de l'Enfer</ref>, est également reconnu comme bibliographe de littérature érotique ; en témoigne notamment son travail avec Apollinaire et Fleuret entre 1914 et 1919 sur L'Enfer de la Bibliothèque Nationale<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>.

Pour ce qui est du contrepet, Louis Perceau présenta en 1934 l'ouvrage de référence La Redoute des Contrepèteries (Éditions Briffaut), illustré par Jacques Touchet, où sont compilées, archivées, triées des centaines de contrepèteries. Probablement y sont également insérées quelques-unes de sa propre composition. À noter qu'il n'y cite pas Jacques Oncial Modèle:Référence nécessaire ; Luc Étienne évoque la possibilité que les deux hommes se soient abreuvés aux mêmes sources (celles du bonheur) tandis que Gershon Legman suppose qu'il ne s'agit que d'une seule et même personne.

Il est lui-même à l'origine de la phrase : Modèle:Citation / « Avez-vous l'air puceau ? » que les initiés se plaisent à poser.

Luc Étienne

Professeur de sciences au lycée de Reims, régent d'Astropétique au Collège de 'Pataphysique, oulipien, Comtesse du Canard de 1957 à 1984, Luc Étienne (1908 - 1984) se fit le spécialiste de cet art, lui inventant le nom de contrepet. Il a rédigé entre autres œuvres (La méthode à Mimile, l'Art de la charade à tiroirs) un Art du contrepet qui fait encore référence aujourd'hui et qui contient des passages fort travaillés comme ce discours d'un locataire :

Modèle:Vers

Il donne également des conseils : de même que le charme des mots croisés réside dans le fait d'y donner des définitions non banales, il faut une fois le contrepet trouvé lui trouver une courte introduction aussi appropriée à l'innocente phrase de base qu'à sa variante sulfureuse. Ainsi, sur les mots « roussette » et « pain », l'introduction suivante, qui utilise l'homophonie entre pêcher et pécher ne fait que rendre plus savoureuse la contrepèterie :

Modèle:Citation bloc

Et sur « affale » et « bazar », quoi de plus plaisant que ces cinq mots d'introduction ?

Modèle:Citation bloc

Jacques Antel

Fidèle disciple de Luc Étienne, Jacques Antel est régent de la chaire de contrepet du Collège de 'Pataphysique depuis le Modèle:Date-. Il est l'auteur du classique Le tout de mon cru présentant plus de 500 contrepèteries inédites (à l'exception notable de celle constituant le titre). Sa spécialité est la chasse aux contrepèteries involontaires, comme dans ses ouvrages Titres fourrés et Ceux que la muse habite s'attaquant respectivement aux articles journalistiques et à la littérature française.

Joël Martin

Successeur de Luc Étienne au titre de Comtesse du Canard, Joël Martin est l'auteur de nombreuses publications toutes plus « contrepétillantes » les unes que les autres, dont La bible du contrepet, Le dico de la contrepèterie ou encore un Que sais-je sur la contrepèterie.

Marc Lagrange

Marc Lagrange, est un chirurgien digestif membre de plusieurs confréries vineuses, auteur de plusieurs ouvrages de contrepèteries sur le vin et la médecine, le vin et l'érotisme, etc. Prix Nobel (gourmand), il abreuve régulièrement L'Album de la Comtesse de ses facéties sémantiques dans Le Canard enchaîné, entre ses passages sur les ondes, dont Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard.

Armelle Finard

Armelle Finar est l'auteur de plusieurs recueils de contrepèteries ces dernières années. Joël Martin se demande, en rapport à l'un de ses ouvrages, Modèle:Citation ou Modèle:Citation<ref>Commentaires de Joël Martin sur Amazon.fr</ref>.

Étienne Sloujbier

Étienne Sloujbier, linguiste, a dans son ouvrage mené un développement de la contrepèterie à tiroir visant particulièrement les permutations circulaires, ternaires, etc. Il insiste sur les contrepèteries enchevêtrées allant dans le sens de Jean Pouzet. Les contrepets inédits qu'il présente sont également classiques ou de salon. Il présente une certaine variété dans les sujets : la politique, le sport, la vie quotidienne ou encore la cuisine. Exemple : Modèle:Citation bloc

Philippe Harlé

Moniteur aux Glénans et architecte naval renommé, Philippe Harlé était connu dans le monde de la plaisance pour l'excellence de ses voiliers mais aussi pour son goût des contrepèteries<ref>Modèle:Lien web.</ref> qu'il glissait même dans les correspondances sérieuses avec les chantiers navals ou les clients de son bureau d'études. L'une d'entre elles a particulièrement fait florès : Congre Debout est , d'après les statistiques des Affaires maritimes un nom régulièrement donné à des embarcations de pêche ou de plaisance, tournant ainsi plaisamment un règlement naval indiquant que l'on ne doit pas « donner à un navire un nom attentatoire aux bonnes mœurs ou susceptible d'être confondu avec un indicatif de détresse ». Portent, ou ont porté ce nom , entre bien d'autres : un cotre des Glénans, un voilier de course type Téquila Half tonner (plan Harlé)<ref>Modèle:Lien web.</ref> , un semi-rigide de plongée basé en Corse <ref>« CESM Infos plongée : Les bateaux de plongée » sur le site www.cesm.net, consulté le 29 novembre 2019.</ref> et un palangrier <ref>Modèle:Lien web.</ref> basé à Cherbourg après avoir été enregistré dans les quartiers maritimes de Martigues puis de l'île d'Oléron.

Pierre Repp

Acteur et humoriste français (1909-1986), célèbre pour son « talent de bafouilleur », Pierre Repp, a employé l'art du contrepet dans ses sketchs.

Les contrepétographes

Duo lyonnais constitué de Dom Agnesina pour le texte et de Stéphane Massa-Bidal pour le graphisme qui propose de revisiter le genre de la contrepèterie illustrée. Travaillant sur l'actualité ou sur des créations originales, ils mêlent typographie, graphisme, photo et un indice pour résoudre la contrepèterie<ref>Interview « Les contrepetographes » sur inkulte.com, 14 septembre 2011.</ref>.

Contrepèteries étrangères

On consultera avec profit les liens inter-langues de Wikipédia… en se rendant compte que quelques-uns référencent une forme de poésie avec les lettres échangées, sans rien de piquant.

Anglophone

Le terme Modèle:Citation étrangère vient du Révérend William Archibald Spooner (1844-1930) qui en commettait souvent, volontairement ou non, dans ses sermons.

Il n'est pas aussi systématiquement grivois que l'est son homologue français. L'œuvre de Shakespeare en comporterait quelques-unsModèle:Référence nécessaire.

Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>
Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>
Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>
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Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>
Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>
Modèle:Citation étrangère (correspondance phonétique non-rigoureuse)
" I sat on a shit " (a Star Wars related one)
Le film Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>
Les cartoons n'y échappent pas non plus : Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>
Ni les personnages de roman : Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>
Ni même les plus innocents aliments : Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangèreModèle:Citation étrangère</ref>
Ou encore le monde de la musique : Night in the ruts d'Aerosmith, Cunning Stunts de Caravan ou Punk in Drublic de NOFX

Espérantophone

Quelques exemples de kontraŭknalo, ou contrepèterie en espéranto :

Modèle:Citation étrangère, le « gâteau au miel » devenant « comme du mucus ».
Modèle:Citation étrangère, la « nourriture puissante » qui devient une « putréfaction récente ».
Modèle:Citation étrangère, « Travailler en bâclant et en se trompant » donnant « travailler comme un poisson et comme une souris ».
Modèle:Citation étrangère, « elle pousse toujours ses partenaires au tennis », qui donne « elle touche toujours ses partenaires au pénis ».

Germanophone

Comme l'allemand est très phonétique, les contrepèteries sont plutôt rares.

Modèle:Citation étrangère<ref group="solutions">Modèle:Citation étrangère.</ref>

Hispanophone

« No es lo mismo tubérculo que ver tu culo ».

Italophone

Puisqu'en italien les finales des mots sont toujours prononcées, la contrepèterie est bien plus rare qu'en français. Cependant, il y a quelques exemples, dont certains grivois :

Modèle:Citation étrangère, le « coût du pain » devenant la « place du chien ».
Modèle:Citation étrangère, le « jeu de cartes » devenant une partie anatomique du dieu Mars.

Traductions

Le problème de la traduction d'une contrepèterie peut a priori paraître absurde, étant donné la nature essentiellement phonétique de ce jeu de mots. Néanmoins, il se pose nécessairement dans le cas de la traduction d'une œuvre littéraire comportant de telles plaisanteries. Plusieurs solutions s'offrent alors au traducteur : adapter coûte que coûte, éluder le problème, ou avouer son échec dans une note de bas de page.

  • Le premier cas est représenté, par exemple, par la traduction française de la nouvelle fantastique de Theodore Sturgeon intitulée Shottle Bop<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Ce nom est dans le récit l'enseigne d'une mystérieuse boutique où un genre de petit lutin vend toutes sortes de flacons, fioles et bouteilles « avec des choses à l'intérieur ». Il s'agit bien évidemment d'un Modèle:Langue pour Modèle:Langue, « boutique de bouteilles ». Le traducteur, Éric Piir, a dans ce cas joué le jeu en traduisant le titre de la nouvelle par Le « Bouffon caratique »<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, où il faut bien sûr voir une « boutique Carafon ». Certes, le changement d'article (le devenant nécessairement la) est un peu dérangeant, et la syntaxe grince un peu, mais le caractère grotesque du début du récit est renforcé par l'emploi du mot bouffon dans le « sujet » (pour employer la terminologie de Luc Étienne). La continuité de sens est quant à elle assurée par le carafon faisant écho à la bottle.
  • La deuxième solution (évacuer le problème en le balayant sous le tapis) a été adoptée par Mary Rosenthal dans sa traduction d'une autre nouvelle de Theodore Sturgeon, Modèle:Langue, initialement parue en 1948<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. L'un des personnages cite un mot d'esprit de William Luther Pierce concernant Herbert George Wells, reprochant à ce dernier d'avoir Modèle:Langue<ref>Littéralement, « échangé son droit d'aînesse contre un pot de messages ». Le docteur Pierce reprochait à Wells d'avoir adopté dans certains de ses romans un point de vue socialisant qu'il réprouvait (Pierce était en effet l'apôtre de l'idéologie raciste du White Power).</ref>. Il s'agit d'un Modèle:Langue pour Modèle:Langue, équivalent anglais de l'expression biblique « vendu son droit d'aînesse pour un plat de lentilles ». Dans la version française de la nouvelle, intitulée L'Union fait la force<ref>Modèle:Chapitre.</ref>, Mary Rosenthal rend la phrase par « Wells a vendu son droit d'aînesse pour un plat de messages »<ref>Ibid., p. 120.</ref> : si le sens général et la référence biblique demeurent, la contrepèterie est en revanche perdue.
  • Le troisième cas se manifeste, entre autres, dans la version française de la nouvelle de science-fiction de Philip José Farmer Modèle:Langue<ref>Initialement publiée sous le titre Modèle:Langue, dans la célèbre anthologie de Harlan Ellison intitulée Dangerous Visions, Doubleday, 1967, p. 29-99. Ce titre signifie littéralement « les cavaliers du gage (ou du salaire) pourpre ».</ref>, traduite par France-Marie Watkins sous le titre Les Cavaliers du fiel ou le grand gavage<ref>Modèle:Chapitre.</ref>. Outre que le titre de la nouvelle constitue lui-même un jeu de mots explicité par l'auteur dans sa postface<ref>Ce titre est en effet inspiré par Riders of the Purple Sage, « Les Cavaliers de la sauge pourpre », un western écrit par Zane Grey en 1912. France-Marie Watkins rend le calembour par une approximation du même genre, « cavalier du fiel » évoquant un « cavalier / chevalier du ciel ».</ref>, le récit contient un Modèle:Langue apparaissant à sa conclusion, et lui donnant tout son sens. L'intrigue assez complexe repose en partie sur le personnage de "Grand-Papa Winnegan" et de son magot de vingt milliards de dollars dissimulé dans un cercueil, au fond d'une tombe. Lors du dénouement, le cercueil explose, et une banderole apparaît, où l'on peut lire l'inscription en lettres noires : Modèle:Langue. Il s'agit d'une contrepèterie basée sur le titre de l'ouvrage de James Joyce, Finnegans Wake, paru en 1939, et que l'on peut rendre par « la veillée funèbre des Finnegan » (mais où un jeu de mots avec Modèle:Langue « sillage » n'est pas exclu). À ce stade, France-Marie Watkins jette l'éponge et se limite à la note de bas de page suivante : Jeu de mots intraduisible avec « Finnegan's wake »<ref>Sic, au lieu de « Finnegans Wake ».</ref>. Peut signifier « La fraude de Winnegan » ou « L'imposteur Winnegan », etc…<ref>Dangereuses visions (op. cit.), note (1), p. 173.</ref>. On notera à sa décharge que, le titre de l'ouvrage de Joyce n'ayant pas d'équivalent officiel en français, il était difficile d'en proposer une contrepèterie<ref>Mais on aurait pu, abandonnant la référence à Joyce et Grand-Papa Winnegan, contrepéter sur le titre d'un roman classique français : ainsi, La Cousine Bette de Balzac fournit la quête bousine, etc. (il existe certainement de meilleures trouvailles).</ref>.
  • Cas spécial : il arrive qu'un traducteur rende un simple jeu de mots en langue étrangère par une contrepèterie en français. C'est le cas d'Henri Parisot, dans sa traduction d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll<ref>Modèle:Ouvrage.</ref>, roman initialement paru en 1865. Dans le célèbre passage où la Fausse-Tortue énumère à Alice toutes les matières étranges qu'on lui enseignait à l'école dans la mer, il est entre autres mentionné Fainting in Coils, littéralement « s'évanouir en rouleaux », « s'évanouir en s'enroulant sur soi-même », jeu de mots sur Painting in Oils, « la peinture à l'huile ». Henri Parisot rend le calembour par une contrepèterie, Feindre à la Presque (pour Peindre à la Fresque)<ref>Ibid., p. 231.</ref>, qui va donc un peu plus loin que l'original, tout en s'écartant du sens originel.

Solutions

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Notes et références

Modèle:Références

Voir aussi

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Articles connexes

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Bibliographie

Ouvrages

Articles

  • Denise François-Geiger, « Le Contrepet », dans La Linguistique 1966/2, PUF, Paris, p. 31-52 ; réédité dans L'Argoterie, Sorbonnargot, 1989, p. 145-168


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