Yvan Audouard

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Yvan Audouard est un homme de lettres français, né le Modèle:Date de naissance- à Saïgon (aujourd'hui Hô Chi Minh-Ville) et mort le Modèle:Date de décès- à Modèle:Arrondissement.

Professeur pendant un temps bref, il a été tour à tour, pour la plume : journaliste, romancier, conteur, humoriste, pamphlétaire, biographe ; et, pour le cinéma : scénariste, adaptateur et dialoguiste.

Il est le père de l'écrivain et éditeur Antoine Audouard (né en 1956).

Biographie

Jeunesse

Yvan Audouard est le fils d'Odilon Audouard<ref name="actenaissance">Modèle:Lien web.</ref>, un adjudant qui, à son retour de Saïgon, devient marchand de tabac et de journaux à Montélimar avant de s'installer définitivement à Arles où il devient libraire avec son épouse, Baptistine Balestre, institutrice<ref name="versilio">Modèle:Lien web.</ref> ; tous deux sont natifs du Sud : (Avignon et Marseille).

Yvan Audouard a habité dans sa petite enfance à Marseille. Dans le livre Le Sabre de mon père (1999)<ref name="Sabre"> Modèle:Ouvrage.</ref> Modèle:Incise il raconte son enfance dans la maison familiale, rue Spinelli, dans le quartier de Saint-Mauront à Marseille, entre 1917 et 1919<ref name="versilio"/>.

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Saint-Mauront, quartier populaire de Marseille où le jeune Yvan a passé son enfance. Ponts superposés : l'autoroute A7 passe au-dessus de la voie ferrée Saint-Charles - La Joliette, qui enjambe le boulevard National.
Fichier:Fontvieille 2.JPG
Mannequins en costume d'arlésienne dans une halte touristique à Fonvieille (Pays d'Arles) : Modèle:Citation<ref> Modèle:Article.</ref>.

Puis il passe une grande partie de son enfance à Arles (Modèle:Citation<ref name="versilio"/>,<ref> Modèle:Article.</ref>) et à Nîmes ou à Montélimar en pension<ref name="versilio"/> : il garde pour la Provence une profonde tendresse et lui doit son accent caractéristique<ref name="versilio"/>, accent qu'il conserve fièrement comme un étendard de fidélité à ses racines et à sa terre natale, même dans sa vie parisienne Modèle:Citation<ref name="pensées déf">Modèle:Ouvrage. </ref> qu'il cultive aussi dans certains de ses écrits et dialogues de cinéma. Sa maison Modèle:Incise se situe à Fontvieille (la patrie du Moulin de Daudet, près d'Arles), qui est le théâtre de plusieurs de ses Contes de ma Provence. Il y fait de fréquents séjours tout au long de sa vie pour y retrouver ses amis et son inspiration<ref name="versilio"/>. Il a aussi successivement deux maisons à Arles même : près des arènes, puis 14, rue Diderot<ref>Modèle:Article.</ref>,<ref> Modèle:Article.</ref>.

Après ses deux bacs, il suit les classes préparatoires en lettres supérieures (hypokhâgne et khâgne) au lycée Louis-le-Grand de Paris ; puis, ayant réussi le concours d'entrée, il étudie à l'École normale supérieure de Saint-Cloud. Durant sa jeunesse étudiante, il crée le fantaisiste « Parti légitimiste mérovingien » ou encore milite en faveur du non moins fantaisiste « Comité pour la commémoration du passage des Alpes par Hannibal »<ref name="versilio"/>.

Après une année à Londres, où il découvre la passion du rugby, il devient professeur d'anglais juste avant la guerre<ref name="versilio"/>. Il enseigne d'abord en 1938 à l’École normale de Bordeaux puis, en 1940, au collège de garçons d'Arles Modèle:Incise où lui-même avait été élève<ref> Modèle:Article.</ref>.

Journaliste

Yvan Audouard s'oriente ensuite vers le journalisme. Il est d'abord journaliste au Journal, replié à Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale, puis à Franc-Tireur en 1944 (souvent sous le pseudonyme de François Fontvieille). Tour à tour écrivain, humoriste, conteur, dialoguiste, il devient, à partir de 1945, journaliste à Paris dans divers organes de presse dont Paris-Presse, France Dimanche, Paris Jour et l'ORTF : il sera l'un des premiers animateurs de la télévision française avec une émission culturelle quotidienne intitulée Voyons un peu<ref name="versilio"/>.

Il rejoint ensuite le Canard enchaîné où il travaille, avec quelques interruptions, durant près d'une cinquantaine d'années<ref>Modèle:Article.</ref>. Il y est tour à tour chargé des rubriques théâtrale et littéraire, puis il y tient notamment la chronique de critique de télévision de La Boîte à images<ref name="versilio"/>, ainsi que la chronique de contrepèteries intitulée Sur l'Album de la Comtesse. Il s'éloigne de l'hebdomadaire satirique dans les années 1990.

Écrivain

La création proprement littéraire d'Yvan Audouard Modèle:Citation<ref name="versilio"/>. Auteur prolifique et Modèle:Citation<ref name="versilio"/> il développe une activité d'écriture très intense et dans des genres très différents : il publie plusieurs livres humoristiques et polémiques, des pamphlets (Lettre ouverte aux cons en 1974, La connerie n'est plus ce qu'elle était en 1993), une série de romans policiers mettant en scène le personnage d’Antoine le vertueux, des contes, des romans plus traditionnels, des livres de souvenirs, des biographies littéraires (et personnelles puisqu'il les a bien connus et fréquentés) sur Marcel Pagnol (1973) et sur son ami Antoine Blondin (Monsieur Jadis est de retour<ref name="M. Jadis"> Modèle:Ouvrage. </ref>, livre pour lequel il a reçu le prix Paul-Léautaud en 1994)<ref name="versilio"/>.

Il est particulièrement connu, dans ses contes provençaux et ses écrits documentaires, comme un des grands chantres de la Provence (ici plutôt celle des Alpilles et de la Camargue), et s'inscrit volontiers dans la lignée de Frédéric Mistral, Paul Arène, Alphonse Daudet, Henri Bosco, Jean Giono, Marie Mauron, qu'il cite tous et invoque souvent dans son œuvre ; et plus encore Marcel Pagnol auquel il était lié par une estime réciproque<ref> Modèle:Article.</ref>, ainsi qu'en témoignent la biographie qu'il lui a consacrée (Audouard raconte Pagnol en 1973), comme la préface à sa Pastorale des santons de Provence que ce dernier lui a offerte<ref>Lire cette préface de Marcel Pagnol à la Pastorale d'Audouard ici : Modèle:Lien web. Audouard a repris la préface de Pagnol dans sa propre introduction à la réédition en recueil de sa Pastorale : Modèle:Ouvrage. </ref>. Il évoque également à la fois ses souvenirs et son enfance en Provence dans ses Lettres de mon pigeonnier<ref name="pigeonnier"/> (1991 Modèle:Incise) ainsi que dans Le Sabre de mon père<ref name="Sabre"/> (1999) entre autres. Il y évoque aussi des personnages célèbres ou encore la tauromachie, car il était un aficionado, habitué des arènes d'Arles, mais aussi un praticien amateur.

Il est lauréat du prix de l'Humour en 1953 pour À Catherine pour la vie et du prix Rabelais en 1956 pour Brune Hors Série. Ce sont ces deux prix littéraires qui Modèle:Citation<ref name="bulletin A.V.A. 132-3"> Modèle:Article.</ref>. Ces deux prix, signant la reconnaissance de son talent d'écrivain par la « profession », l'amènent donc au seuil d'une Modèle:Citation consacrée essentiellement à l'écriture littéraire et cinématographique ; ils l'engageront en fait à mener de front une Modèle:Citation, car s'il n'est plus sa priorité, Audouard n'abandonne pas pour autant le journalisme<ref name="bulletin A.V.A. 132-3"/>. Ce qui lui fera dire, en forme de boutade, sur la quantité de travail que représente cette double « casquette » d'écrivain et de journaliste, et cette double vie de Parisien et d'Arlésien (sinon identité double, car il s'est toujours revendiqué essentiellement Provençal) : Modèle:Citation<ref name="bulletin A.V.A. 132-3"/>. Surtout si l'on considère la fécondité extraordinaire de son œuvre et la diversité des domaines et des types d'écriture abordés, au point que le recensement exhaustif en est difficile (voir ci-dessous la section consacrée à ses œuvres).

Sa Pastorale des santons de Provence Modèle:Incise, publiée en disque en 1957<ref name="disque Pastorale"> Modèle:Lien web. </ref>, est représentée aujourd'hui encore en France et à l'étranger<ref name="versilio"/>. Elle était notamment jouée tous les ans à Noël (sauf pendant la pandémie de Covid-19), dans un village de Provence : à Tourtour<ref name="association Pastorale de Tourtour">▶Blog de l'Association : Modèle:Lien web. ▶Page de l'Association Modèle:Lien web. ▶La Pastorale sur le site de la Modèle:Lien web. ▶Compilation d'articles consacrés à cette initiative sur plusieurs années : Modèle:Lien web. ▶Article de 2021 : Modèle:Lien web. ▶Article dans le journal Var-matin, accessible en partie : Modèle:Article.</ref> dans le Haut Var en l'église Saint-Denis<ref name="église Saint-Denis">Photo et histoire de cette église à lire et voir ici : Modèle:Lien web. </ref>.

Modèle:Centrer


Audouard est également l'auteur des dialogues et/ou du scénario d'une vingtaine de films des années 1960, interprétés entre autres par Fernandel, Lino Ventura, Eddie Constantine. Il est le scénariste du film D'où viens-tu Johnny ? avec Johnny Hallyday et Sylvie Vartan. Il apparaît dans l'émission Italiques en 1971 dans un débat sur L'Homme qui rit de Victor Hugo face à Jean Kerchbron<ref>Italiques, deuxième chaîne de l'ORTF, novembre 1971.</ref>.

Il a déjà publié, en 1991 et en 2002, deux recueils de pensées dans lesquels Modèle:Citation, comme il est dit dans la quatrième de couverture du deuxième<ref name="pensées déf"/>. En 2011 paraît à titre posthume un troisième recueil de pensées et d'aphorismes intitulé Heureux les fêlés... car ils laisseront passer la lumière. La phrase qui donne son titre à cet ouvrage est souvent attribuée, probablement à tort, à Michel Audiard, sans doute en raison de la quasi-homonymie des deux auteurs<ref>Modèle:Lien web</ref>. Dans la préface, son fils Antoine Audouard mentionne d'ailleurs que Modèle:Citation. La version anglaise, Modèle:Citation, est souvent attribuée à Groucho Marx<ref>Modèle:Ouvrage</ref> ou Spike Milligan<ref>Modèle:Lien web</ref>.

Atteint d'une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) qui le rend presque aveugle, il continue néanmoins d'écrire presque jusqu'à la fin de sa vie, à 90 ans<ref name="versilio"/>.

Vie privée et mort

Il épouse le Modèle:Date- à Fontvieille Françoise Thirion<ref name="actenaissance" />, fille d'André Thirion, avec laquelle il a deux enfants : Antoine et Marianne.

Yvan Audouard meurt le Modèle:Date- à la maison médicale Jeanne-Garnier, dans le [[15e arrondissement de Paris|Modèle:15e de Paris]]<ref name="versilio" />. Il est inhumé cinq jours plus tard à Fontvieille<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Œuvres

Il s'agit ici d'un recensement aussi complet que possible mais non exhaustif : les publications d'Yvan Audouard sont nombreuses et diverses, pas toujours accessibles, certaines épuisées chez l'éditeur ; de même, beaucoup de ses articles n'ont pas été réunis en ouvrages ; et il reste, de l'aveu même de l'auteur, des contes inédits dont certains sont peut-être perdus à jamais ; de plus, beaucoup de ses contes n'ont connu de publication que dans la presse (notamment dans le journal Le Provençal, aujourd’hui La Provence), et n'ont pas été repris en recueil : Modèle:Citation

Publications

Modèle:Colonnes

Rééditions en compilations

Dans des collections fondées sur le principe des « intégrales partielles » :

  • Ma Provence : romans et contes. Plon, 1993, collection « Omnibus »<ref> Modèle:Ouvrage. </ref>.
    Cette première « semi intégrale » de ses romans et contes est publiée du vivant d'Yvan Audouard, avec une préface générale et quatre courtes introductions inédites avant 1993 (une par cycle et une pour les contes hors cycle). Ce volume comprend :
    ― Hors cycles : ▪︎La Pastorale des santons de Provence ▪︎L’Heure d’été.
    — Le cycle fontvieillois : ▪︎Les Contes de ma Provence ▪︎Les Nouveaux Contes de ma Provence ▪︎Les Cigales d’avant la nuit ▪︎Lettres de mon pigeonnier.
    — Le cycle camarguais : ▪︎Les Lions d’Arles ▪︎Cocagne ▪︎Le Dernier des Camarguais ▪︎Sarah des sables ▪︎La Clémence d’Auguste.
    Cette semi-intégrale contient donc quatre titres en commun avec la suivante :
    ▪︎La Pastorale des santons de Provence (version pour le théâtre) ▪︎Les Cigales d’avant la nuit ▪︎Lettres de mon pigeonnier ▪︎L’Heure d’été.

    Les deux versions de La Pastorale des santons de Provence qui sont présentes dans ces deux volumes sont légèrement différentes : dans celui de 1993, il s'agit de sa version théâtrale, et dans celui de 2006 il s'agit de Modèle:Citation<ref name="les 2 versions de la Pastorale">Modèle:Ouvrage.</ref>.


  • Tous les contes de ma Provence, Robert Laffont, 2006, collection « Bouquins »<ref> Modèle:Ouvrage. Cette semi-intégrale a été rééditée en volume relié aux Éditions France loisirs dès février 2008 : Modèle:Ouvrage.</ref>.
    Ce volume comprend :
    ▪︎Préface par Antoine Audouard, son fils. ▪︎Note sur la présente édition par Françoise et Antoine Audouard.
    ▪︎Ma Provence à moi [dont entre autres : ▪︎La Pastorale des santons de Provence (version contée<ref name="les 2 versions de la Pastorale"/>) qui est incluse dans ce premier recueil de contes]. Puis :
    ▪︎Le Trésor des Alpilles ▪Bons baisers de Fontvieille ▪︎Les Cigales d’avant la nuit ▪︎Lettres de mon pigeonnier ▪︎L’ Heure d’été ▪︎L’Apprenti fada ▪︎Le Noble Jeu provençal ▪Camargue ▪︎Almanach égoïste à l’usage de quelques-uns ▪︎La Vérité du dimanche ▪︎Le Sabre de mon père ▪︎La Cabane dans l'arbre (ce dernier titre par Antoine Audouard).
    Cette semi-intégrale contient donc quatre titres en commun la précédente :
    ▪︎La Pastorale des santons de Provence (version contée<ref name="les 2 versions de la Pastorale"/>) ▪︎Les Cigales d’avant la nuit ▪Lettres de mon pigeonnier ▪L’Heure d’été.

Discographie

Notes et références

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Liens externes

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