Fontvieille

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Modèle:Voir homonymes Modèle:Infobox Commune de France

Fontvieille est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Située au sud-ouest du massif des Alpilles et au nord de la Crau, à proximité d'Arles, c'est une commune qui vit principalement d'agriculture (plusieurs AOC) et de tourisme (moulin de Daudet, etc.). Modèle:Sommaire

Géographie

Modèle:Carte communes limitrophes

Accès et transports

Fichier:Fontvieille - train station.JPG
La gare de Fontvieille.

La commune de Fontvieille est située en France, entre les communes d'Arles, au sud et à l'ouest, du Paradou, à l'est, des Baux-de-Provence, au nord-est, et de Saint-Étienne-du-Grès, au nord.

La route départementale 17 traverse la commune et le village sur un axe est-ouest. Les routes départementales 33 et 33a, 78f, 82 et 82a passent aussi sur la commune.

Fontvieille possède une gare, construite en 1875 et située sur la ligne d'Arles à Salon-de-Provence. À l'est, si cette voie ferrée dépasse le bourg, elle ne dépasse cependant pas les limites de la commune (voir Période moderne).

L'autoroute la plus proche est la A54, puis ce sont la A7 à l'est et la A9 à l'ouest.

Communes limitrophes

Relief et géologie

Fichier:Crau biome area map-fr.svg
Fontvieille est située au nord et en dehors de la Crau, au sud-ouest du massif des Alpilles.

C'est en son nord que se trouvent les plus importants reliefs (dont les mont Valence et Montpaon clairement visibles depuis la plaine du bourg), mais on en trouve aussi au centre-est (les Crottes d'Aubert) et au sud-ouest (le mont des Cordes ou Mont Cordes).

Hydrographie

Fontvieille est arrosée par le gaudre d'Auge, sous-affluent du Rhône, long de Modèle:Unité<ref>Fiche du Gaudre d'Auge sur le site du SANDRE</ref>.

On trouve aussi plusieurs canaux sur la commune comme le canal de la vallée de Baux ou juste en bordure comme le canal du Viguiérat.

Climat

Le climat dans les Alpilles est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (Modèle:Tmp), la température moyenne minimale en décembre et janvier (Modèle:Tmp). Le mois le plus pluvieux est janvier avec sept jours de pluie en moyenne, contre deux jours en juillet. La région des Alpilles reçoit davantage de précipitations que le littoral de la Méditerranée : Modèle:Unité en Camargue contre Modèle:Unité pour les Alpilles.

Les grandes gelées sont très rares, alors qu'elles étaient plus fréquentes au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, comme en témoignent les nombreux gels du Rhône, quasiment inconnus depuis le siècle dernier.

Le mistral

Le mistral y souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particulièrement en hiver et au printemps. Le mistral souffle fortement cent jours par an en moyenne et faiblement Modèle:Nobr, ce qui ne laisse que Modèle:Nobr sans vent par an<ref>H. Bruneton, Le climat, in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, Modèle:P..</ref>.

On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui est accompagné de pluie.

Données météorologiques

Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000  :

Modèle:Climat

Flore et faune

Faune

De nombreuses espèces animales habitent dans les Alpilles et peuvent être observées sur le territoire de la commune. La plus réputée est l'aigle de Bonelli, espèce protégée, comme le vautour percnoptère, le faucon crécerellette et le hibou grand-duc<ref name="parc">Le patrimoine naturel des Alpilles, parc-alpilles.fr.</ref>.

Les rochers arides abritent une espèce de lézard emblématique des Alpilles, le lézard ocellé, lui aussi considéré comme menacé et protégé<ref name="parc"/>.

Des espèces végétales protégées, comme la nivéole d’été (Leucojum aestivum) ou l'hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum lavandulaefolium), s'y rencontrent au fond des vallons.

Espèces chassées

Le territoire de Fontvieille, et notamment ses vallons, compte de nombreux mammifères. Le sanglier y abonde, sa population est en progression. Inversement, le nombre de lièvres et de lapins tend à décroître. La raison semble en être l'épidémie de myxomatose de 1953 qui a causé des ravages dans la population et, depuis la fin du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, le VHD viral qui provoque la diminution de l'espèce. La raréfaction des rongeurs pourrait poser problème à terme pour la survie des espèces de rapaces qui s'en nourrissent.

Autres espèces animales

On ne peut évoquer la faune de Fontvieille sans citer des espèces telles que le renard, le blaireau européen, la fouine, ou encore le campagnol ou la musaraigne. Quantité de chauves-souris y nichent.

Flore

La flore fontvieilloise est, pour l'essentiel, xérique et méditerranéenne. Le botaniste Bernard Girerd y a dénombré 800 espèces végétales en 1992<ref>« La flore des Alpilles », in Les Alpilles..., op. cit., B. Girerd, p. 52.</ref>. Hormis l'olivier, caractéristique du paysage fontvieillois, on note la présence de micocouliers, de chênes kermès de petite taille, d'amélanchiers. Des espèces végétales protégées, comme la nivéole d’été (Leucojum aestivum) ou l'hélianthème à feuilles de Marum (Helianthemum lavandulaefolium), s'y rencontrent au fond des vallons.

Urbanisme

Typologie

Fontvieille est une commune rurale<ref group=Note>Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le Modèle:Date- en comité interministériel des ruralités.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee<ref>Modèle:Lien web.</ref>,<ref>Modèle:Lien web.</ref>. Elle appartient à l'unité urbaine de Fontvieille, une unité urbaine monocommunale<ref>Modèle:Lien web.</ref> de Modèle:Unité en Modèle:Population de France/dernière année, constituant une ville isolée<ref name="UU2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="UU20202b">Modèle:Lien web.</ref>.

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arles, dont elle est une commune de la couronne<ref group=Note>La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.</ref>. Cette aire, qui regroupe Modèle:Unité, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de Modèle:Unité<ref name="AAV2020">Modèle:Lien web.</ref>,<ref name="AAV20202b">Modèle:Lien web.</ref>. La commune fait également parti de la CCVBA (Communauté de Communes Vallée des Baux-Alpilles)

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 4,9 % 197
Terres arables hors périmètres d'irrigation 18,8 % 758
Rizières 4,2 % 168
Oliveraies 7,8 % 315
Prairies et autres surfaces toujours en herbe 0,5 % 22
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 18,8 % 751
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 5,1 % 205
Forêts de conifères 17,7 % 714
Forêts mélangées 2,2 % 89
Pelouses et pâturages naturels 0,7 % 28
Végétation sclérophylle 5,1 % 206
Forêt et végétation arbustive en mutation 13,9 % 561
Marais intérieurs 0,4 % 15
Source : Corine Land Cover<ref>Modèle:Lien web.</ref>

Les zones agricoles hétérogènes occupent 23,9 % de la surface communale, les terres arables 23,0 %, les forêts 19,9 %, les milieux à végétation arbustive et/ou herbacée 19,7 %, les cultures permanentes 7,8 %, les zones urbanisées 4,9 %, les prairies 0,5 % et les zones humides intérieures 0,4 %.

Histoire

Préhistoire

Modèle:Article détaillé

Hypogées de Fontvieille

Modèle:Article détaillé

.
Entrée de l'hypogée du Castelet.

Sur le territoire de la commune, au mont Cordes, ont été identifiées des allées couvertes ou hypogées. Ces sépultures souterraines ont plus de Modèle:Unité<ref name="E312">Encyclopédie, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>,<ref name="GP245">Carnets du patrimoine, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. Au nombre de cinq, elles ont été édifiées par les Ligures qui vivaient sur cet îlot, au milieu des marécages<ref name="JPC166172">Jean-Paul Clébert, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>.

La grotte des Fées a été entièrement creusée et aménagée sur une longueur de Modèle:Nobr et sur deux à trois mètres de large. Sur son plafond des gravures ont été identifiées comme les signes d'un zodiaque primitif et sur la paroi du fond apparaît une double spirale<ref name="JPC166172"/>.

Coutignargues, creusé dans la terre meuble, était recouvert d'un tumulus dont il ne reste rien, sinon un menhir qui devait en marquer l'entrée. Il a été jeté à terre, à une époque inconnue. Mesurant trois mètres de long, il porte toujours ses attributs phalliques<ref name="JPC166172"/>.

Les hypogées du Bounias et de la Source, creusés dans le roc, possèdent encore une large rigole circulaire délimitant l'ancien tumulus qui les recouvrait<ref name="JPC166172"/>.

Le Castellet a la particularité de posséder de nombreuses gravures. Parmi celles-ci des croix cerclées, cupules, fer à cheval, cercles et rouelles. Certaines représentent le sexe féminin<ref name="JPC166172"/>.

En dépit des fouilles sauvages faites de tout temps, des curieux recherchant ici les trésors de la Chèvre d’or, les fouilles archéologiques ont pu exhumer près de cinq cents vertèbres de gros poissons qui jouxtaient des coquilles d'escargots percées ayant servi d'ornement aux corps inhumés<ref name="JPC166172"/>.

Protohistoire à Fontvieille

Fontvieille est en outre une des rares communes des Alpilles ayant eu de façon certaine une population installée sur un site de plaine. Sur les rives d'un canal à Figuerolle, l'archéologue Otello Badan a ainsi retrouvé une sépulture d'enfant qui contenait une quarantaine de perles de coquillage et qu'il date du Néolithique final<ref name="sauzade137">« La Préhistoire des Alpilles », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, G. Sauzade, Modèle:Opcit, p. 137.</ref>. À la même époque, un habitat existait au Grand Barbegal. Il contenait au moins une sépulture individuelle en coffre. La présence d'une épingle en bronze en a permis la datation<ref name="sauzade138">« La Préhistoire des Alpilles », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, G. Sauzade, Modèle:Opcit, p. 138.</ref>.

Lors de la seconde partie du premier âge du Fer (Modèle:-sp-), la population se sédentarise et se met à construire en dur. Les villages se structurent. Alors que des traces de cabanes ont été identifiées au mont Valence, cette période les voit disparaître. Le processus d'installation permanente est à mettre en parallèle avec l'intensification des échanges économiques avec les commerçants méditerranéens<ref name="marcadal146">Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles, op. cit, p. 146.</ref>. En échange de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des céréales et passent d'un état d'autarcie à une véritable économie d'échange<ref name="marcadal146"/>.

Au cours des siècles suivants, la population des Alpilles diminue de façon conséquente : le comptoir grec d'Arles attire de nombreux habitants venus de toute la région<ref name="marcadal146"/>. Mais dès la fin de l'Âge du fer (Modèle:-sp-), plusieurs sites des Alpilles commencent à être occupés à nouveau. Plusieurs villages se développent et des monuments sont construits dans un style tardo-hellénistique. On retrouve notamment sur plusieurs sites des dalles de toiture en calcaire tendre scié, preuve de cette influence grecque<ref name="marcadal146"/>.

Antiquité

Au premier âge du fer, si les habitats préhistoriques continuent d'être habités pour la plupart, de nouveaux sites sont colonisés, comme le plateau du Castelet, un plateau de faible altitude ou sur le mont de Cordes<ref name="arcelin142">« Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, P. Arcelin, op. cit., p. 142.</ref>. Dans les siècles qui précèdent l'arrivée des Romains, le territoire de Fontvieille, comme l'ensemble des Alpilles, est peuplé de Ligures, de Celtes et de Celto-Ligures. Fontvieille fait alors sans doute partie du territoire des Nearchi dont Ernaginum constitue la frontière nord, mais aussi, peut-être, des Anatilii, qui vivent jusqu'au nord de la Crau, dont les Alpilles constituent la frontière naturelle<ref name="arcelin142"/>. D'importants oppida font leur apparition dans les Alpilles, tel celui du mont Valence, à la superficie importante, mais à la structure interne rudimentaire. Pourtant, dès le Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle Modèle:Av JCModèle:Vérification siècle, des habitations plus solides que le torchis traditionnel font leur apparition<ref name="arcelin143">« Le peuplement des Alpilles durant l'âge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, P. Arcelin, op. cit., p. 143.</ref>. Alors que la Protohistoire est fortement marquée par le pastoralisme et l'agriculture dans les Alpilles, on extrait de la pierre calcaire dans des carrières aux alentours de Fontvieille, notamment au mont de Cordes et à l'est du village actuel<ref name="arcelin143"/>.

Fichier:Barbegal aqueduct 01.jpg
Aqueduc de Barbegal.

La colonisation romaine a laissé des traces importantes sur le territoire de Fontvieille qui était alors rattaché à Arles. Dans la partie sud de la commune se trouvent les vestiges de l'aqueduc qui alimentait en eau la cité arlésienne et la meunerie de Barbegal<ref>Encyclopédie, Modèle:Opcit, pp. 312-313.</ref>. Cet ensemble comportait seize moulins. Il en reste deux séries de biefs et les chambres de meunerie. C'était la plus importante usine hydraulique romaine construite au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle. Barbegal fut détruit au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle lors des grandes invasions et définitivement abandonné<ref name="JPC202">Jean-Paul Clébert, Modèle:Opcit, p. 202.</ref>. Modèle:Article détaillé Le second vestige d'importance est l'Autel de la Coquille qui se situe au quartier des Taillades<ref name="GP245"/>. Sculpté par des carriers gallo-romains, il est surmonté d'une grande coquille de Pecten, c'est-à-dire d'une coquille Saint-Jacques. Celle-ci qui symbolisait le berceau de Vénus a été annexée, au Moyen Âge, par les pèlerins qui se rendait à Compostelle, au départ d'Arles, par la Via Tolosana<ref name="JPC202"/>.

Moyen Âge

Fichier:Chapelle St Jean Fontvieille 2.jpg
Saint-Jean-du-Grès.
Fichier:La Vieille Font.JPG
La « vieille font ».

Le premier village médiéval se situait sur la colline du Castellet où se trouve encore les ruines du castrum (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) et l'abside de la chapelle Sainte-Croix<ref name="Dico316">Dictionnaire de la Provence, Modèle:Opcit, p. 316.</ref>. Il se regroupa ensuite autour de la Fons vetus (la Font vieille)<ref name="E312"/>. Celle-ci existe toujours et sa source couverte se trouve près de l'actuel lavoir communal<ref name="CP246">Carnets du patrimoine, Modèle:Opcit, p. 246.</ref>.

Sa première église paroissiale fut Saint-Jean-du-Grès (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle), située en bord de la Via Aurelia, et qui dépendait de l'abbaye de Montmajour depuis 1067<ref name="E313">Encyclopédie, Modèle:Opcit, p. 313.</ref>,<ref name="GP245"/>. Datent de cette même époque la construction de la maison forte d'Entremont et l'installation d'une population sur le Montpaon où se retrouvent les ruines d'un village médiéval et de sa forteresse<ref name="E313"/>.

La tour de l'Abbé ou de Canillac fut construite en 1353<ref name="JPC201">Jean-Paul Clébert, Modèle:Opcit, p. 201.</ref>. Son commanditaire était Pierre de Canillac, abbé de Montmajour et proche de la famille de Clément VI et de Grégoire XI<ref name="E312"/>. Le blason des Canillac se trouve toujours intact sur la croisée d'ogive de la tour<ref name="CP246"/>.

Renaissance

Ce fut au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle que commença l'exploitation systématique des carrières de pierre de Fontvieille. Elle allait durer jusqu'à la Première Guerre mondiale<ref name="Dico316"/>. Ce fut avec cette pierre de taille que les bâtiments conventuels qui jouxtent la Tour de Canillac furent édifiés au cours du Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref name="JPC201"/>. La nouvelle église paroissiale placée sous le vocable de Saint-Pierre-aux-Liens (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) fut construite dans le village, elle possède un autel de marbre (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle) avec cinq statuettes représentant le Christ entouré de saints<ref name="E313"/>,<ref name="CP246"/>.

Période moderne

Fichier:Mill of Alphonse Daudet at Fontvieille, The.jpg
Un des nombreux moulins (le moulin de Daudet ? ) entouré de vignes.
Vincent van Gogh, juillet 1888.

La commune fut créée en 1790, par déduction du territoire arlésien<ref name="E312"/>. Au cours de cette période elle s'enrichit de la bastide d'Estoublon Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle, du château de Montauban et de la Halle couverte toujours en activité (Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle)<ref name="E313"/>.

Il existait encore une partie des marais non asséchés puisque des historiens font état d'un climat malsain dû à leur présence. L'agriculture produisait vin, huile et fourrage. Les carrières de pierres à bâtir étaient en plein rendement et les matériaux expédiés à Marseille via Arles<ref>Émile Garcin, Modèle:Opcit, Modèle:P..</ref>. De là, les pierres partaient à travers tout le bassin méditerranéen. Il en fut extrait Modèle:Unité en 1830 et Modèle:Unité en 1862<ref name="GP245"/>.

Le Modèle:Date-, ouvre la ligne d'Arles à Fontvieille<ref name=":0">Modèle:Lien web.</ref>, prolongée à partir de 1887 jusqu'à Salon-de-Provence. Elle permet alors de transporter des voyageurs mais surtout des marchandises, dont des pierres de taille issues des carrières environnantes et de la bauxite.

Période contemporaine

Fichier:Carte Postale de Fontvieille.png
 s }} }} siècle à Fontvieille

En 1933, la ligne d'Arles à Salon ferme son trafic voyageur<ref name=":0" />. L'extraction de la bauxite, florissante jusque dans les années 1950, est ensuite abandonnée. Ainsi, en 1947, la section de Fontivieille à Salon est définitivement fermée et déferrée. Seule la section d'Arles à Fontvieille reste ouverte pour le fret et le transport militaire. Durant la décennie 2000, un train touristique, Le Train des Alpilles, circulera sur cette portion<ref name=":0" />.

Actuellement quelques carrières restent en exploitation aux Taillades<ref name="E312" />. Depuis la commune tire ses ressources du maraîchage et du tourisme<ref name="Dico316" />.

Toponymie

La forme la plus ancienne est Fonoietl, (pour Fonvielt) attestée en 1150. Ce toponyme indique une origine latine avec fons (« fontaine ») et vetula (« vieille »)<ref>Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1789.</ref>. Ce que confirment Font-Vièio en occitan provençal selon la norme mistralienne et Fònt-Vièlha selon la norme classique.

Héraldique

Modèle:Blason-ville-fr

Fichier:Gérard Garnier, Maire de Fontvieille.jpg
Gérard Garnier, maire de Fontvieille.

Politique et administration

Liste des maires

Modèle:ÉluDébut Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu Modèle:Élu actuel Modèle:ÉluDonnées Modèle:ÉluFin

Intercommunalité

Fontvieille est une des dix communes de la communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles.

Fiscalité

L'imposition des ménages et des entreprises à Fontvieille en 2009<ref>Modèle:Lien web</ref>
Taxe Part communale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 14,14 % 9,19 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 17,98 % 10,85 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 42,50 % 9,80 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 15,97 %* 7,08 % 3,84 %
  • C'est l'intercommunalité qui touche la taxe professionnelle.

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

Jumelages

Fichier:Twinning Fontvieille-Santa Maria a Monte (sign).jpg
Les panneaux de Fontvieille et de son jumelage.

La commune de Fontvieille est jumelée avec la commune de Modèle:Jumelage. C'est une commune d'un peu plus d'une dizaine de milliers d'habitants située dans la province de Pise en Toscane.

Fontvieille est également jumelée avec Beas de Segura commune Espagnole 🇪🇸 d’Andalousie depuis 2006.

Population et société

Démographie

Modèle:Population de France/section

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de Modèle:Euro, ce qui plaçait Fontvieille au 9 616e rang parmi les Modèle:Unité de plus de cinquante ménages en métropole<ref>Modèle:Lien web.</ref>.

Agriculture

La commune a son terroir classé en AOC et produit des vins Coteaux-des-baux-en-provence<ref name="AO">Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine</ref>. Cette AOC a été reconnue par un décret du Modèle:Date pour les vins rouges et rosés. D'abord classé VDQS par un arrêté du Modèle:Date dans le cadre des Coteaux-d'aix-en-provence, un second décret daté du Modèle:Date permit l’utilisation de la dénomination générique « Les Baux de Provence » reconnaissant l’identité spécifique de ce vignoble de la région des Baux concernant sept communes du massif des Alpilles. Sa production est de Modèle:Unité par an dont 75 % en rouge et 25 % en rosé<ref>Coteaux-des-baux-de-provence (AOC), www.inao.gouv.fr, INAO.</ref>.

.
Oliviers sous soleil d'été
Vincent van Gogh, 1889.

Le vin de pays des Alpilles est un vin de pays de zone, au nord des Bouches-du-Rhône qui a vocation à labelliser, après dégustation, les vins ne pouvant postuler à l'appellation d'origine coteaux-des-baux-de-provence. Jusqu'en 2000, il portait le nom de vin de pays de la Petite Crau. La production est d'environ Modèle:Unité par an. Son vignoble, installé sur un plateau caillouteux, est limité, au nord, par la Durance et au sud, par les Alpilles<ref>Louis Menjucq (dir.), Vins de pays de France, Modèle:Éd. Romain Pages, Saint-Cloud, 1991, Modèle:ISBN, Modèle:P..</ref>.

La commune produit de l'huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence, protégée par une appellation d'origine contrôlée (AOC) depuis un décret pris par l'INAO le Modèle:Date. Les variétés d'olives qui entrent dans son élaboration sont la salonenque, la beruguette, la grossane et la verdale des Bouches-du-Rhône<ref name="Décret Huile Baux">Huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence AOC.</ref>. Elle produit aussi des olives cassées et des olives noires qui relèvent du même décret de l'INAO. Les variétés d'olives cassées proposées à la commercialisation sont la salonenque et la beruguette. Pour les olives noires, la seule variété acceptée est la grossane<ref>Olives cassées de la vallée des Baux-de-Provence AOC</ref>,<ref>Olives noires de la vallée des Baux-de-Provence AOC.</ref>.

Tourisme

Fichier:Fontvieille 2.JPG
Halte touristique.

Hormis l'agriculture, l'économie la plus facilement identifiable autour du massif des Alpilles est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles et oléicoles semblent tenir compte du développement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent de la dégustation, voir dans certains cas de véritables cours d'initiation à l'œnologie.

On peut considérer trois principales sortes de tourisme dans les Alpilles. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche (les Baux-de-Provence, Glanum, etc.) ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hôtes, de l'hôtellerie et de la location saisonnière, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif et ses environs.

Vie locale

Enseignement

La commune possède une crèche, une école maternelle et une école primaire, tandis que collèges et lycées les plus proches sont ceux de la commune voisine d'Arles.

Santé

La commune bénéficie de nombreux services médicaux tels que des cabinets de docteurs, de dentistes, d'infirmiers, de diététicien ainsi que d'une pharmacie. Les hôpitaux les plus proches sont les centres hospitaliers d'Arles et de Tarascon, à moins de dix kilomètres.

Sports

On trouve sur la commune divers équipements et associations permettant la pratique du sport : deux centres équestres, quatre courts de tennis municipaux, un stade de football, un dojo de judo et de karaté, un terrain de ball-trap, un terrain de paintball se trouvant dans les anciennes carrières de pierre ou encore un club de vélo de route et de VTT.

Les sports traditionnels ont aussi leur place avec la présence d'arènes taurines, d'un boulodrome et d'un club de pétanque. Il existe aussi un groupe folklorique perpétuant notamment les danses provençales.

Cultes

Fichier:Eglise à Fontvieille.JPG
Église Saint-Pierre-ès-Liens à Fontvieille.

Culte catholique à l'église paroissiale de Saint-Pierre-ès-Liens

Environnement

Le traitement des déchets des ménages et déchets assimilés est assuré dans le cadre des missions de la communauté de communes Vallée des Baux-Alpilles<ref>http://www.aspic.interieur.gouv.fr/Aspic2/asvixGroupementHTML.php?idGrpt=74&style=doc&x=1288173399</ref>.

Culture et patrimoine

Modèle:Article détaillé

Fichier:Fontvieillemoulin.JPG
Le moulin de Daudet
(vue actuelle, octobre 2018).
Fichier:Tour des Abbés Fontvieille by Malost.JPG
La tour des Abbés (Modèle:S mini- siècleModèle:Vérification siècle).
  • Le moulin Saint-Pierre (ou Moulin Ribet), dit moulin d'Alphonse Daudet, sur une hauteur entourant le village. Ce moulin, construit en 1814, est le moulin à vent le plus connu de Fontvieille. Il est aussi un des derniers à avoir cessé de tourner, en 1915. Contrairement à la légende locale, Daudet ne l'a jamais habité, même s'il a écrit sur ce bâtiment : « Une ruine ce moulin ; un débris croulant de pierres et de vieilles planches, qu'on n'avait pas mis au vent depuis des années et qui gisait, inutile comme un poète, alors que tout autour sur la côte la meunerie prospérait et virait à toutes ailes. ». En bas du moulin, au sous-sol du bâtiment, se trouve un petit musée en hommage à l'écrivain provençal. Sur la même colline on peut voir d'autres moulins qui font partie du groupe des moulins de Rome (moulin Sourdon, moulin Ramet, moulin Tissot-Avon), dont le premier fut construit en 1791.
Fichier:Château Montauban près de Fontvieille.JPG
Château Montauban.
  • Le château de Montauban où Alphonse Daudet a souvent séjourné, se trouve à près d'un kilomètre du moulin Daudet, et fait partie du "Parcours Daudet", promenade touristique qui touche aussi les quatre moulins et le petit musée. Le Château de Montauban a également appartenu entre 1930 et 1945 à Jean des Vallières, écrivain et cinéaste.
  • Le château d'Estoublon, situé au nord-est du bourg.
  • Aqueduc et moulins de Barbegal, complexe romain de meunerie hydraulique au sud du bourg.
  • La tour de Canillac, érigée sur ordre de Pierre de Canillac abbé de Montmajour pour se protéger du seigneur des Baux.
  • Fontaine au cœur du village.
  • Habitat troglodytique au lieu-dit le Planet.
  • La chapelle Saint-Jean-du-Grès, au nord du bourg. Elle se trouve au pied des Alpilles et fut l'église paroissiale du village médiéval. Elle remplit cette fonction jusqu'en 1670. C'est un édifice à nef unique éclairé par trois fenêtres sur sa partie méridionale. On y pénétrait par une porte en plein cintre. L'abside semi-circulaire est couverte d'un cul-de-four Le pilastre nord porte une plaque dédicatoire rappelant que ce lieu de culte a été consacré à Modèle:Citation (sic) aux calendes de juin. Aucune date n'est notifiée, mais son écriture mêlant onciales et capitales romaines la font remonter au Modèle:Lien siècleModèle:Vérification siècle<ref>Jean-Maurice Rouquette, Modèle:Opcit, p. 41.</ref>.
  • Église Saint-Pierre-ès-Liens de Fontvieille.
  • Autel de la patrie de Fontvieille.

Personnalités liées à la commune

  • L'écrivain Alphonse Daudet (1840–1897) venait chaque année se reposer à Fontvieille, au château de Montauban. Dans la première partie de son œuvre Lettres de mon moulin, il fait semblant d'avoir acheté un des nombreux moulins se trouvant à Fontvieille et d'y avoir vécu pour un certain temps. Mais cela ne correspond pas à la réalité des faits. Depuis, un de ces moulins, appelé Moulin Saint-Pierre, porte le nom de l'auteur.
  • Le peintre Léo Lelée a vécu aussi à Fontvieille, on peut visiter une exposition permanente dans le vieux village.
  • L'écrivain Jean des Vallières (et son fils Hervé des Vallières), auteur notamment d'ouvrages sur la Provence et créateur avec Léo Lelée de la Société des amis des moulins d'Alphonse Daudet, a séjourné (entre 1930 et 1944) en son château de Montauban.
  • Jean-Baptiste Aubert (1731-1816), archevêque d'Aix.
  • Le journaliste Yvan Audouard, né à Saïgon et vivant à Arles, avait une maison dans le village de Fontvieille. La nouvelle école primaire porte son nom.
  • Louis Gros (1873-1963), homme politique.
  • Manolo Falomir, raseteur.
  • Guy Renne (1925-1990), artiste peintre. Une rue porte son nom.

Notes et références

Notes

Modèle:Références

Références

Modèle:Références nombreuses

Voir aussi

Modèle:Autres projets

Bibliographie

  • Les Alpilles. Encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, Modèle:ISBN.
  • « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 203-207, Modèle:ISBN.

Articles connexes

Liens externes

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